L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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24 december 1916
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s.n. 1916, 24 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rn3028qp8f/
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3ême Année N°. 793 et 793 s cents Dimancne 24 et i^urudi 25 dêcemwe i9!e L'ECHO BELGE L'Union tait la Forcer ' Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Beige est notre nom de Famsêle. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ^ René» Chambry, Emile Painparé. I Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:N.Z.Voorburgwal 234—34©, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. I Avis à nos lecteurs. Les directeurs et propriétaires de Journaux hollandais ayant décidé d ne pas paraîtra le jour de Noë nous ne pouvons nous soustraire cette règle générale, L'Echo Baigne paraîtra donc pas le lundi 2! décembre. Lettre ae Paris. JjÇb fin du> comité secret. — Le députe et le paysan du Danube. — La volonté de vaincre. 8 décembre. Le comité secret vient cle prendre fin Comme le dit M. Alfred Capus dans ,,L< •Figaro", il faut négliger les considération purement politiques. ,,Que le gouvernement ait eu moins ch [voix qu'à la suit© du premier comité secret ce détail, dans les circonstances présentes n'a qu'un intérêt tout à tait secondaire La gouvernement demeure; il demeure ave< toute l'autorité constitutionnelle; il rest< ichargé de la direction des affaires publi ques; c'^st à lui désormais de vivre e d'agir. Le point de vue national est le seu d'où nous ayons à juger désormais cett< opération. Les autres aspects de la questioi rentrent dans l'ombre." C'est parfait, mais il était temps. Cett< atmosphère de méfiance et de mystère qu règne nécessairement autour d'un comiti secret ne vaut rien, ni pour le prestige^ di parlement, ni pour le moral de la nation Elle est favorable à la propagation des po tins, dea fausses nouvelles et des intrigue de toute sorte qui fermentent dans le miliei parlementaire. La France, comme l'Angle terre, veut ui gouvernement fort, un gou vernement de guerre. Ce n'est pas le moyei de l'obtenir que de le contester sans cesse Le comité secret était peut-être nécessaire mais tout le monde sent de plus en plu qu'il ne faudrait pas abuser de cette pro cédure exceptionnelle. Le pays, qui est prê à tout pour obtenir la victoire et qui ; jnontré en 1914, au moment du plus morte péril, un bon sens, un calme et un couragi admirable, a besoin de clarté : il finirait pa s'énerver s'il soupçonnait qu'on lui cach trop de choses. On imagine facilement 1< pire quand on ne sait pas ce qui se passe La plupart des députés le comprennen du reste et ces derniers jours c'est près que avec colère que la Chambre a écouta quelques discours inutiles. Comme on eau sait hier soir pendant une suspension d< séance à la buvette provisoire que l'on i installée à l'usage des journalistes dan: l'antichambre du public, un député qui pas sait pour „antibriandiste" s'écria: Je 1< sais bien, parbleu, qu'il faut faire crédi: au ministère et le laisser travailler- — .C'est ce que pense le pays, répondii lin confrère. — Parbleu! Je le pense 6Î bien que ï'aixtre jour pendant une suspension de séance j'ai griffonné cette fantaisie que j< destinais au journal de 'ma circonscription mais on m'accuserait d'encenser le pouvoir. Si quelqu'un de vous en veut...." J'ai demandé le papier du député. Le voici. Sous sa forme anecdotique il exprime assez exactement ce que pensent beaucoup de soutiens du ministre. » * * ,,Je viens de rencontrer le paysan^ di Danube. Naturellement il y a beau joui qu'il n'habite plus le Danube oîi foisonne l'Austro-boche. Il a fixé ses pénates quel que part en Seine et Oise, un des pays du nionde où l'on rencontre encore le vrai paysan. Il sortait du Palais Bourbon et. rouge, Congestionné ,suant maigre le froid, il m'invita à prendre un bock dans un petit café du boulevard Saint-Germain, où les journalistes de la tribune vont souvent faire leur manille en compagnie de quelques députés bons enfants., —.Je voudrais bien trouver quelqu'un qui m'expliquât ce qui s'est passé là-dedans, me dit-il en tendant la main vers ,,l'auguste sanctuaire des lois". — Ne comptez pas sur moi-, lui dis-jb. Mais, comme la plupart des gens qui demandent une explication, il voulait d'abord s'expliquer lui-même. ,,Je ne connais pas ce M. friand à qui tout le monde en avait, continua-t-il, je ne connais pas davantage ce M. Abrami, ce M. Tardieu, ce M. Abel Ferry, ni tous les autres. Tous ces gens-là discourrent comme curés eu chaire, mais du Diable si je comprends ce qu'ils veulent! Ils sont là tous à crier à ce M. Briand : ?,Agissez, agissez! des canons 1 des munitions! de l'énergie!" Et ils viennent de consacrer dix jours à l'empêcher d'agir. Je ne sais pas s'il fait bien notre affaire, ce M. Briand. On disait jadis que c'était une espèce de communard qui en voulait à mort aux propriétaires. et aux curés. Nos dévotes croyaient que c était, un suppôt de satan. P11*9 n°tre député, qui est radical -socialiste, noue a assuré en confidence que ce n'était qu un ,,cabotin". L'an dernier, faut croire qu il avait changé d'avis car il a dit au notaire que c'était le seul homme d'Etat que nous ayons en France, le seul j qui soit fichu de mettre d'accord les I Anglais; les Italiens, les Russes, les Bel-\ ges, les Serbes, tous nos alliés quoi. Main- 3 tenant, il paraît que c'est 6a faute si les 3 Roumains se sont fait battre et si le char-I bon est hors de prix. Alors nous n'y com-/ prenons plus rien là-bas. 3 — Sur le Danube s — Comme vous dites. Mais, ce que nous 5 comprenons, c'est que, même pour un ministre, une journée n'a que vingt-quatre heures et qu'un homme, qui passe son ! • temps à se justifier, à s'expliquer, à ruser avec des gens qui veulent le mettre dedans, doit avoir bien de la peine à trouver le temps de faire les affaires de l'Etat. — Diable! M. le paysan dix Danube, seriez-vous antiparlementaire? Voudriez-vous renoncer à la collaboration nécessaire du parlement et du gouvernement? Souhaiteriez-vous que l'on fermât la Chambro? . —: Je ne sais pas si je suis ce que vous ' . dites mais je ne demande pas du tout qu'on ferme la Chambre. Les députés sont payés , pour faire des lois. Qu'ils en fassent. Les ' • pauvres gens dont les Boches ont détruit 3 les maisons ne savent pas encore ce qu'on leur donnera pour les reconstruire. Il pa-- raît que c'est la Chambre qui doit en dé- > cider. Qu'elle décide donc: Voilà de la bonne besogne. Et qu'elle laisse en paix un jiauvre diable de ministre qui probâ- ' blement fait ce qu'il peut. Car ceux qui ne • font pas ce qu'ils peuvent en ce temps-ci doivènt se douter qu'on leur demandera J de terribles comptes après la guerre." j ^ Ainsi parla le paysan du Danube. Qu'on 5 l'excuse s'il s'est exprimé avec irrévérence. L C'est son rôle, mais à mon avis il n'avait pas tout à fait tort". ) ± * .* i Tel est le ,,papier" du député. Je re-; grette de ne point le nommer. C'est un t'ra-i vailleur modeste, passionnément épris du 1 bien public comme il y en a beaucoup, plus qu'on ne dit, dans le parlement français. ' s Seulement ils font beaucoup moins de bruit i que les autres et ce sont généralement les 4 autres qu'on entend du dehors. Heureuse- 1 ment la conclusion du comité secret montre i que ce sont eux qui votent et qui forment . 1 majorité. Chaque fois que le gouvernement • î agira avec énergie dans'cette guerre, il les j aura derrièrfe lui. : L. Dumont-Wilden. l> — q m " i 1 ! Pour la Hoëletles Etrennes ; de nos soldats au front ; ' Montant des listes précé- : dentés 1^3.991 fl. + 722.90 " frs. M. le consul de Belgique à : Dçrdrecht v 25.00 ,, ' ' Un abonné (No* S. 211.561) 1.00 frs. * S Au Salon d'Art Belge. , ■ M. Léo van Puyvelde a fait hier après- : ] midi, au Salon d'Art Belge, au Stedelijk z , Muséum x une conférence sur la Peinture < Belge d'aujourd'hui. Dans un raccourci 7 > saisissant, l'orateur, qui est un de nos criti- ] ques d'art les plus avertis, a tracé un aperçu ; complet dè~~ l'évolution de notre école de peinture au cours des cinquante dernières années. Ramenant fort heureusement aux oeuvres exposées au Salon les exemple^ de sa \ > démonstration il a fait ressortir les caractéristiques essentielles de l'art belge au point C de vue des sources d'inspiration, de la j vision et de la technique. Un public nom- ' breux et choisi s'empressait autour de la J tribune du conférencier. Le succès a été vif. * . a , — c La Fête du Roi- l A Sa Majesté Albert 1er, dont 11 la fête vient d'être ,,sonnée" à k coups de bombes par les Boches. • t( Afin que rien 11e manque à votre fête, Sire, ' r Aux vivats de l'armée, aux frissons des dra- c peaux . S( S'ajouta cette nuit, durant votre repos, L'attentat du Germain rêvant de vous occire. r Mais le Dieu juste et bon qui veut notre Vie- toire ' 1( Déjoua 1rs projets du Moloch d'outre-Rhin : II étendit sa main sur le doux souverain 1 Et la salve do mort devint salve de gloire. (C Un jour — quand nous aurons délivré le ^ royaume O i la botte tudesque a piétiné le Droit — Vous ayant devant nops, à notre tête, ô lîoi ! ' Nous irons nous aussi ,,sonner" la Saint- " Guillaume; Non |Das la nuit, car, nous n'assassinons per- a" sonne, Mais en plein jour, mêlant nos fanfares nos ' • a ons, Nos fusils, nos canons, nos étendards meurtri? , Et notre Marseillaise à votre Brabançonne! ^ Front belgo, 15 novembre 1916. ^ THEODORE BOTREL. n Il y a un an 2.'/ décembre 1915: En' Russie, M Saso- A noff, dans un discours, insiste sur l'impor- p tance du front du*Caucase. n 25 décembre 1915: Le général de Castel- e! nau, après avoir visité le front de Salprvique, £ est reçu e>n audience, à Athènes, par le roi i p Conçtantm, j e En Belgique. Les déportations Ils sont bien bons les Boches ! Leur ,,Norddeutsche Allgemeine Zeitung" n'an-uonce-t-il pas aujourd'hui qu'on rendra la iberté aux ouvriers au travail qu'ils déportèrent? On lit, en effet, les lignes suivantes: ,,A la suite des accusations publiées :lans la presse alliée et d'après lesquelles les Allemands se montreraient impitoyables ians la déportation des ouvriers belges, les autorités intéressées prendront en considé-•ation toute plainte justifiée. Il sera répondu à toutes les requêtes fondées. Les plaignants seront renvoyés en Belgique". Ces quelques lignes, insérées dans le jour-îal officieux allemand, ont la plus grande mportance, parce qu'elles prouvent à suffisance que la presse alliée avait raison en écrivant que le's Boches déportaient des )uvriers au travail. Cet aveu est à enregistrer. Cependant, il 11e faudrait pas attacher :rop de poids aux déclarations allemandes. Les sauvages ont "emmené des ouvriers au travail en connaissance' de cause. Ils ne eur rendront pas la liberté. Un sur cent, oeut-être, pourra quitter l'enler. Et cela :ious vaudra de longs articles des journaux joches et pro-boclies qui vanteront l'esprit le justice de l'Allemagne. En attendant, iomme chômeurs, nos ennemis ont emmené, lans le Luxembourg, un millionnaire. Us courront toujours répondre que celui-ci, îtait sans travail et que la paresse est un,' .'ilain défaut. Bons et vertueux bcches! ... Par exemple, les chômeurs qui acceptent; lu travail sont royalement traités en Alle-nagne. La moindre injure qu'ils entendent îst celle de traître. Us 11e reçoivent à mander que s'ils travaillent. Aussi, ceux qui, léportés de force, arrivés en Bochiè, acceptent la travail ,,volontaire", ne reçoivent a nanger que le joui- où ils ont trouvé un ïmployeur. La foule les méprise, les hue, les injurie, es couvre de ses crachats. — Pourquoi vien-îent-ils manger notre pain ? dit-elle. Or, l'Allemagne se sent à bout. La meil-eure preuve de cet affaiblissement qui la îonduit à la culbute, nous la trouvons dans es propositions de paix du kaiser, épaulées Dar son ami Wilson. Interrogez les voyageurs revenant d'Allemagne. Ils vous di-'ent que la famine règne et le3 plus opti-nistes ajoutent que la révolution éclatera lu printemps prochain. f> * * Le 18 décembre, plusieurs centaines de >ersonnes — parmi lesquelles des employés les chemins de fer d^ l'Etat — ont été dé-jortées. C'est la seconde razzia que font les auvages dans le pays de Malines. .*. * On signale de source autorisée que les >remières déportations à Bruxelles auront icu le 15 janvier. Dans plusieurs usines et te lier 9 bruxellois, les Allemands viennent le réquisitionner les machines. Voilà couinent. l'ennemi prépare des ,,chômeurs". Si •I. Wilson voulait protester? s s Les razzias recommencent à Gand. • * » On lit dans les ,.Nouvolles" du 2*2/23 déceni-re 1916. Déportations: Ce qui s'est passé à Andenne. )n crache à la figure des soldats allemands. Do notre correspondant témoin oculaire : On sait comme la petite ville d'Andenne eut souffrir du passage des boches en août 1914. ^us de 400 habitants, dont 57 de Seilles,.furent lassacrés et la plupart des maisons furent in-endiées. Or, les bourreaux, marchands d'escla-es, viennent de parfaire leur crime. Ils, ont ar-aché l'autre semaine à leurs foyers 760 habi-ints d'Andenne qui ont été déportés en AUe-agne. Ces nouvelles victimes <le la barbarie ulturée sont des hommes do 17 à 55 ans de tute catégorie. Tous les désignés pour partir devaient so ?ndro à Namècho, où ilts ont été embarqués >mme du bétail dans des trains à marohandi- j :s. Aucun avertissement préalable n'avait été ] lit de sorte que la plupart sont arrivés les j îains dans les poches, sans paquet ni pro-sions d'aucune sorte. Quand les trains sont assés à Andenne, les familles, ne voyant pas venir ceux qui étaient partis, sont accourues 1 masse à la gare pour tenter de verir, une ernière fois, leurs maris, pères, frères, etc... , leur dire 1111'dernier mot. Mais les abopds e la gare étaient gardés par des sentinelles aïonnette au canon. Il y eut des bousculades b les soldats furent débordés. L'ou a vu des ■mmes cracher aux visages des soldats allé-uands et leur due les pires injures et plu-eurs do ceux-ci pleuraient. A Seilles : L'on dit que les départs sont journés mais tout le monde s'.apprête, tous it fait acquisition de vêtements ou retappé 1111*6 vieilles bardes; en un mot tout le monde son paquet fait. Quelques familles d'Anden-3 ont déjà reçu des nouvelles des déportés paies cartes venant de Posen et de Sol tau ; ces «portés disent qu'ils sont dans des fermes. Dans le Luxembourg :Les déportations conti- ' lient dans le sud du Luxembourg belge* A Lessancy, un clerc do notaire, père de -3 en-tnts. a été déporté malgré ses protestations. A Arlon un boucher millionnaire, père de faille, et un curé ont été expédiés do mémo en llemagnc. Pour un. groupe do communes, disosant çlans le système du voto plural que pus avions on Belgique avant la guerro do Î00 voix, plus de 1000 (mille) hommes ont été 1 levés, dont plusieurs âgés de plus de 50 ans. e dolentes bousculades se sont produites un su partout et dont les soldats allemands ont 1 fort à 60uffrir; mais il paraît qilei les boclies se vengent sur les nôtres arrivés < Allemagne car quelques déportés revenus c sent qu'-ils y ont été maltraités. A Bruxelles (D'un correspondant particulier.) Je suis parti de Bruxelles le 15 décemb: et je m'empres9e — avec la joie qu'on dev 11e — de vous dire tout de suite que moral de la population reste bon, malg: les chinoiseries de messieurs les Allemand Je me résume: O11 se moque d'eux ouvert ment, après une lourde domination de pli de deux ans. Depuis le 21 novembre, soi le prétexte que des Allemands avaient é insultés lors du Te Deum chanté le jo\ de la fête patronale du roi, la circulatic est interdite dès 7 heures du soir. *) C que les champions de la Kivilisation m derne 11'ont pas dit, c'est qu'au momeï où la foule sortait de la collégiale de St Gudule, saluant — de loin — le Roi A Lert de vibrants .,Vive la Belgique! Vr la Roi!", des officiers boches et d'autr provocateurs allemands, cachés dans l'égl se, se démasquèrent en hurjgint. à pleii voix: ,,Deutschland iiber ailes". On lei a bien fait voir en quelle estime on les t liait: une conduite de Grenoble des-pli sévères. Donc, les boulevards et les rues de Bri xelles sont, dès 7 heures, absolument d ?erts. De l'a Bourse à la Gare du Nord n'y- a que quelques repaires d'Alleman< ouverts, tels que ,,Charles" (rue Grétry le Weinstube (Place de Brouckcre), Kaiserfhof (Boulevard de la Senne), Tivoli (Boulevard du Nord), les Tro Suisses (Place de la Monnaie) et quelqu bouchons de la petite rue des Bouchers. Dans la journée, la vie est calme, 1 affaires nulle.-, la vie çhère. Nous souffrons peu de la vue des solda couleur pou. Depuis plus de trois mois L sentinelles qui se trouvaient à la Bours à la Poste, sur lés ponts du Canal, au-dessi et en dessous des voies ferrées ont complèt-ment disparu. Mais, pour faire croii à la population qu'un grand nombre < troupes cantonne encore daus la capital les ,,von von" et autres herr doktor c toutes les sources ont déguisé une boni centaine de leurs soldats \en leur épinglai sur le thorax la plaque ,,Polizei" qui h a fait surnommer — parce qu'ils sortei toujours à deux — ,,Rhum Cognac". Voi savez la ressemblance, frappante qu'ils on avec une plaque au cou, aux bouteilles c liqueur exposées aux vitrines des m'archam de spiritueux. Le commerce n'existe plus, parce qu7 est impossible de tenter aucune transactic sans être obligé de demander un ,,freigabe j à la Konimandantur. Depuis trois semaine la Gare du Tour et Taxis est fermée. Don 5 aucune expédition n'est plus possible. I raison en est que le matériel roulant et charbon commencent à manquer aux biei faiteurs de l'Humanité. Aucun départ n'a eu lieu de chômeurs o d'ouvriers au travail. Mais les Boches s'attî chent à augmenter le uombre des chômeui en limitant à quatre heures par jour, pé exemple, la fabrication des chaussures, e saisissant tous les dépôts de vins, de tissu: de caoutchouc, de cuivre, etc. Ce qui réjouit profondément les Bruxe lois, c'est que les traîneurs de sabre n'01 plus, dans leur démarche, cet air crâne d< débuts. Depuis le coup de Verdun, le ne des officiers s'est allongé, disent les Ketje: — ,,Ziedis", crient-ils ei les désignant d doigt, avec un mépris profond. Malheurei sement, l'alimentation populaire est tri mauvaise. Je me garderai de faire allusio à la pâtisserie, aux farines, aux poissons, l'huile, au pétrole — qui n'existent plu; Je veux parler de la portion journalière c pain gris qui représente 330 grammes ps personne, — à raison de 17 centimes. L portion de pommes de terre varie de 300 600 grammes par personne pour une, parfo deux semaiues. Le lait baptisé coûte 0.5 francs le litre, la portion de beurre est d 125 grammes par ménage pour huit ou doua jours au prix de 96 centimes; la portion d sucre brun ou de cassonnade: 250 gramme par personne pour 3 à 4 semaines (0.96 fi le kilo). La. portion de riz, servie par 1 comité américain, est de 500 grammes pa 15 jours au prix de 40 centimes. A côtc de ce ravitaillement officiel, il a celui qu'on doit à la fraude, grâce laquelle on peut se procurer du beurre ave 50 % d'eau à 12 francs le kilo, des patate à 0.75 le kilo, ki farine à 5.50 le kilo, 1 fécule de pommes de terre à 4.25, l'huil d'olive à 25 francs le litre, etc. Dans le boucheries, on paie le jarret de boeuf 5 fre le kilo, au lieu de 80 çentimes jadis; 1 graisse de boeuf vaut 10 francs. Le lard s paie 15 fres le kilo, la viande de porc 12.50 Le riz coûte 3.50 le kilo, le café ordinair 16 fres, les oignons 0.85 le kilo, les allume! tes 0.50 le paquet, la brique de Sunligh 1.85, le savon mou 15 fres le kilo: une boi; gie, ele grandeur moyenne, vaut 1.10, un petite bougie pour arbre de Noël 25 cent: mes, une petite pelote de ficelle 2 francî une bobine de fil 0.50 centimes. C'est -plutôt — la vie chère! *) N. d. 1. R. Cette punition vient d'êtr levée après un mois. A Lléâe A l'usine à gaz de Liège 011 craint de manquer de houille cet hiver. En effet, la houille dont on se servait provenait d'Alle->n magne. Or, celle-ci n'expédie plus rien et le i- stock est bien près d'être épuisé. D'autre part, le6 Boches emmènent nos bouilleurs les uns après les autres pour les punir de n'être pas des chômeurs. La situation ne manque donc pa6 d'être assez inquiétante pour les directeurs de l'usine à gaz. •_ * * * [e On annonce la mort de M. Ernest Loumaye,-président du Conseil provincial de Liège, ancien bâtonnier de l'ordre dos ave>cats, officier de l'ordre de Lpopold. M. Ernest Loumaye est décédé subitement is à Longpré Couthuin, à l'âge de 08 ans. îs 1? A Cand n Les ,,Viaamsche Moffen" n'admettent pas 'e qu'on puisse être d:un autre avis que celui 3- qu'ils défendent. it Ils n'admettent pas davantage qUe les Bel-s. ges parlent le français. 11 y a quinze ans déjà, j_ lorsqu'un élève écrivait sur un devoir d'anglais la date en français et non en flamand — car e les cours, d'anglais se donnent en flamand à ;s l'Athénée d'Ostende (pour ne citer qu'un 1- exemple) — il y a quinze ans déjà Cis Cahut, Le alias Franz Van de Weghc, apposait en marge 11* de la feuille un cachet portant ces mots: ,,în 1. Vlaanderen Vlaamsi-h". Ceci n'est pas une ls anecdote, mais de l'histoire. Et le ministère compétent, déjà empoisonné par Vernieuwe et sa bande, laissait faire! Dans nos athénées, y remplis de flamingants, (on les a tous vus se 2- lever quand il s'agit do prendre place autour il de l'Université de Gand). une propagande ac-ls tive en faveur de toutes sortes de sociétés fla- mingantès était menée. J'en ai été le témoin. [6 Mais il ne s'agit peint ici de l'Athénée !e d'Ostende — où les frères ,,Patate" furent enseignés par Cis Cahut. Nous nous occuperons 1S plus spécialement aujourd'hui du cas du docteur ^ Stocké, oculiste; et professeur à l'Université flamande. Celui-là non plus n'admet pas ?5 qu'on parle le français.*, Or. doux jeunes filles gantoises vinrent quêter chez lui peur une l oeuvre do bienraisanctv (L'une d'elles est la fille du notaire T.) ?s Elles* commirent le crime impardonnable de parler français dans la maison du renégat, is — Spreekt Vlaarnsch, —- leur cria tout aussi-;- tôt le forcené. •e Mlle T. s'excusa et dit qu'elle 11e eonnais-[e sait que le français. Le docteur Stocke (n'est-ce a pas Toqué qu'on doit l'appeler?) se jeta sur la p jeune fille et lui asséna un formidable coup e de poing en pleine figure. La pauvre jeune fille ie dut être conduite chez des voisins qui la soi-it gnèrent, car elle saignait abondamment. )s Tout Gand fut mis instantanément au coi1-it rant de la misérable conduite de ce Stocké. ls Une heure après qu'il eût commis cet acte de ^ bestialité inexcusable, un loustic avait collé sur I * la plaque du docteur-aliéné, k la place des e mots ..Doktoor Stocké, oogmeester" la phrase 's professeur de boxe pour jeunes filles''. Le notaire T. porta plainte contre le cheva-il lier flamingant. I*> Tocké s'en fut à Kom-n mandantur implorer le secours de l'étappen-'> inspecteur von .TJngern. qui ne put pas em-^ pêcher la justice belge d'instruire l'affaire ot Tocké dut s'asseoir an banc do l'infamie. Il '' fut condamné à payer une amende pour, coups et blessures et un franc de dommages-intérêts ie à la partie civile. l- Le docteur Stockslagcr est bien digne de professer à l'université von Bissing. Mais u qu'attendait-on de paysans de son espèce ? Est-ce qu'il a fallu ta guerre pour arracher le masque des flamingants à la Stovké et à la s Van Roy? Non, n'est-ce pas? r Ces gens-là s'étaient fait remarquer depuis n longtemps par leur manque d'éducation et leur 5, brutalité. Antoine Van Roy, coiffé de son chapeau haut do forme des dimanches, n'en restn [_ pas moins le fruste paysan de Nevele qui sif-^ fiait les premiers artistes de l'Opéra de Paris parce qu'ils chantaient en français. îS II faut juger les gens à leurs actes et ne pas 'z oublier les Jan Eggen et autres Brûlez. Ils >• sortent tous du même tonneau. u — 1- A Bruges. î1 Le comité directeur de la ligue néerlan-a daise des antiquaires, vient de recevoir une lettre pressante de Mr A. Loosjes. au sujet de e la destruction possible, par 'les Allemands, des r cloches des carillons de Bruges. Le ..Maas-a bode" publie l'essentiel do cette missive: à ,,Le correspondant de la région frontière, [s du ,,Telegraaf", qui a prouvé être bien iu-q formé habituellement, dit Mr Loosjes, annonce aujourd'hui dans ce journal que les e Allemands se sont mis à réquisitionner les 6 cloches à Briiges. Je vous invite instamment e à vouloir examiner si cette information con- . :s tient du vrai et s'il en est ainsi, à faire des s démarches pour prévenir la destruction des 6 cloches en' ce cas imminente, à Bruges et pro-r bablement ailleurs. Si cela ne sert à rien, du moins alors ne pourra-t-on pas dire que la Hollande observait le silence, là où le pays f aurait dû parler. 'A ..La Hollande ne peut pas assister passive, c muette, à la destruction do nombreux objets s historiques importants. La Hollande moins a, que n'importe quel autre pays, parce que e l'histoire de ses cloches est liée intimement à celle de la Flandre, et parce qu'elle doit ses 3 carillons à la Flandre. Là-bas comme chez 8 uous, les voix des cloches parlaient encore de a la fierté d'une bourgeoisie éprise de liberté, e comme chez nous elles parlaient de la capa-! cité des anciens fondeurs de cloches, dont q l'oeuvre est à peine égalée," de nos jours. Puissiez-vous être d'avis avec moi, que le devoir j. est d'agir d'urgence afin d" sauver ce qui reste encore à sauver." e Au Bratoiarît l Mardi, dans l'après-midi, les Allemands ont envoyé beaucoup de cavaliers au front Ouest. C'est pourquoi, durant quatre jours, 3 la circulation en chemin de fer fut interdite aux civils. Publication de la ligue du Souvenir beige. Comment nos prisonniers sont traités wi Allemagne. III. Quolquos crimes allemands. — Nos sous-officiers. — L'ironie des 'commandements allemands. — Dans les mines de Wésphalie. Un chapitre d'histoire. L'atiaviam^ allemand qui s^e/j mianifest/î pleinement dans les horreurs de 1924, la violence des excès froidement, prémédités, prépares iepuis longtemps par les autorités allemandes ît dont la responsabilité retombe sur ceux qui combinèrent la tragédie, tout le régime de terrorisation systématiquement appliqué en Belgique occupée, en un mot, la barbarie teutonne la plus absolue se déahaîne dans les :amps de prisonniers avec une rigueur exoes-sive et une sollicitude extrême de la part des :-ommandements ailemands. Rien 11e peut égaler en violence les cruautés atroces dont certains corps d'armée se sont rendu* coupables en Belgique envahie, les crimes qui ensanglantèrent notre Patrie sont effrayants. Nous 11e pouvons donc nous étonner du sort terrible que les Allemands réserrent à nos prisonniers de guerre. J'ai fait un tableau do toutes les horreurs ;1 un camp d'Allemagne, les détails que j'ai iloiinés çic, paraissent insuffisants s'ils no se complètent du récit de quelques crimes Testés impunis et auxquels on ne saurait pas donner une trop • grande part de publicité. Een mars 1915, un prisonnier belge du camx> Je Soltau ayant passé l'hiver avec un pantalon de toile bleue déchiré en maints endroits, rit passer dans le camp des wagonnets chargés de vieux effets expédiés par le Gouvernement bsl;/o. Profitant d'un instant d'inattention de la sentinelle allemande préposée à la gare du transport, il vola un pantalon. La sentinelle le voyant s'en aller avec Je pantalon sous le bras, lui cria : halte! Le malheureux se mit i courrir, et reçut à 50 mètres uno balie «n plein coeur. Queslques adjudants protestèrent immédiatement auprès du général-commandant du camp de Soltau, un-certain Rubesamen : ils obtinrent la promesse formelle que la sentinelle passerait devant le conseil de guerre. Le Boohe fut immédiatement amené dans le Reit->ehuler de la ville de Soltau... Le lendemain il revenait au camp et reprenait ses factions; il n'a jamais été 71 uni. En septembre 1914, à Munsterlager, les Allemands eut tiré sans raison sur des prisonniers do guerre; le soldat V..., de l'artillerie :1e forteresse de Liège, prétend qu'un sous-îflicier d'artillerie, d'Anvers est mort à côté :1e lui. En janvier 1915, le même soldat V... a ru [levant la, cantine du camp de Soltau une sentinelle allemande, sous prétexto d'éviter une bousculade, tuer un prisonnier qui voulait acheter du pain. Le soldat V... E... du 14ième :1e ligne se trouvait près de la victime, il a été blesse grièvement d'un coup de baïonnette.Ces témoignages sont forcément incomplets; je les ai recueillis au cours d'un entretien avec des évadés; je puis toutefois en certifier l'exactitude, car le sergent X... que je connais et qui m'a permis de publier son récit fut témoin du premier crime. U m'a assuré ne pas grossir les détails de sa version et de ne m'exposer que des faits certains. f/es faits',, ils sont nombreux, et si je n© craignais de compromettro des camarades restes là-bas sous le jong des boclies je pourrais >n citer d'autres. Ceux-ci suffisent. Ils sont une preuve que la criminalité allemande s'est manifestée autre part que dans la folio des répressions contre les armées, imaginaires de irancs-tireurs. • * * La barbarie allemande s'exeroe avec le concours des commandements allemands. Les commandements sont parfois ironiques. En décembre 1915, lé commandement du )0ièmo corps d'armée faisait publier au camp de Soîdau l'ordre suivant: Les Gouvernements allemands et ceux de6 armées alliées sont tombés d'accord pour permettre aux sàus-off'cierfi ennemis prisonniers de guerre de se concentrer dans des camps d'exercice où ils pourront s'entretenir par des études, des conférences et das travaux d'ordre intellectuel. La chose semblait à peine croyable, mais oe-pendant authentique puisqu'elle émanait de r autorité militaire compétente. L'âpreté de la vie du camp avait persuadé la plupart de nos sous-officiers de chercher ailleurs une exnstence supportable et utile. * Vaine illusion ; un ordre du lOiomé corp® d'armée allemande, c'est un chiffon de papier. Dans les camps d'exercice où ils furent amenés, les sous-officiers belges ont été l'objet de terribles malversations. De 6 heures du matin à 6 heures du soir, ils furent contraints :i faire des marches sur place, manacés du revolver ou de la baïone.tto dès la moindre vol loi té d ' i nstibord i nati 011. Préférant le travail à l'abrutissement des contre-mardi es. nos compatriotes sollicitèrent leur retour à Soltau. Or, un nouvel ordre du même eommaudf*-inent de Hanovre stipulait que les sous-officiers ne.se trouvant pas dans un camp d'exercice après le 15 décembre 1915 étaient considérés comme volontaires ou travail. C'était le travail forcé, interdit pour !es sous-officiers prisonniers de guerre d'après les conventions internationales militaires. Les paines étaient prévues en cas de refus: e cachot, le pain et l'eau, une augmentation de quinze jours de peine avec coups do crosse s'il v a obstination ou récidive. Après trois punitions, le sous-officier délinquant devait être fusillé par ordre d'un officier allemand >11 d'un sous-officier porteur d'épée. Plus, tard parut un troisième ordre permettant aux sous-officiers désireux de suivre d^s cours d'électricité de se rendre daus une pcole industrielle où des cours leur seraient donnés gratuitement. Quelqu es # Belges oont partis, mais au lieu d'être dirigés vers une école industrielle comme ils le désiraient, ils Furent convovés à Cuxhaven pour y construire les sous-marins. Us ont refusé énerdouement

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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