L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 01 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h707w6819p/
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2ème Année N°. 617 S cents flO Centimes Samedi l Juillet 1916 L'ECHO BELGE Journal Quotidien «Su iratin paraissant en Hollande L union tait ta Forcer Belge est notre nom de Famine. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBURGWAL, 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Clief : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbier Comité de Rédaction: j Ren& CUamiyt.y, Emiîe Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etrangers. 2.00 par mois Annonces: IS cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Disette allemsnde Beaucoup d'entre nous disaient il y a 11 mois: Allemagne a faim, elle ne tiendn pas. L'Allemagne a tenu, et ces mêmes gen vont colportant aujourd'hui: L'Allemagne a de tout et tiendra tant qu'on voudra. Ne tombons pas d'un excès dans l'autre Quand les boches, naguère, introduisiren les cartes de pain, ils ne faisaient que pren dre une précaution dont l'utilité ne fut pou eux que trop démontrée. Quand ils lan çaient dans nos tranchées de mauvais obu ils voulaient seulement cous dissuader d'ei fabriquer de bons en nous faisant accrois qu'ils étaient à bout de munitions. E qu'importe qu'ils prennent le cuivre dan! les cuisines au lieu de l'extraire du sol s. les réserves de leurs cuisines sont inépui sables ? Ils peuvent d'autant mieux se passer d< leurs casseroles qu'ils n'ont plus rien poui cuire dedans. Car voilà le hic. Les Aile mands ont bien commenoé d'avoir faim 1 y a quinze mois — ce qui n'a rien d'éton liant pour ces gloutons — mais ils avaieni su réglementer leur appétit. Moins de pain moins de pommes de terre, moins de viande. Leurs professeurs se plaisaient à développe] dans des articles et des conférences plu: indigestes encore que le pain K.EL. le thèm< fameux d'Harpagon: ,,11 faut mange] pour vivre et non pas vivre pour manger.': Ils ne prenaient pas garde que la première partie de cette proposition pourrait se vérifier un jour. Eu ce moment les ménagèreî de Berlin et de Munich se font sabrer pai la police devant les boutiques vides nor point parce qu'elles ont trop peu à manger mais parce qu'elles n'ont plus à manger du tout. Encore un racontar de presse? N'attachons pas à ces émeutes, qui se généralisent cependant d'une manière significative, une importance extrême. Ces incidents, mêmes vrais, grossissent en passant la frontière. Nou9 avons des indications plus précises, Voyons tout d'abord ce que M. von Ba-tocki, lo nouveau ministre de l'alimentation, a déclaré à un rédacteur du ,,Berlinei T-ageblatt" : ,,La pénurie de viande est i certainement très grande. Il n'est cependant point a craindre qu'afin de constituea une provision pour l'hiver la consommatior i de la viande soit interdite en juillet et ' août. Alors que la graisse et les pommes d< terre se font rares, il est impossible de priver le peuple de viande, si petite que soit la quantité départie par tête... Autre chose est de 6avoir si en septembre, lorsque nous aurons une idée exacte de la prochaine récolte, \nous lie nous déciderons pas £ prendre une telle mesure." Voilà qui n'est pas rassurant pour l'Allemagne. M. von Batocki avoue qu'il n'y_ < plus de viande. Pourtant, si l'on autorise encore sa consommation, si restreinte soit elle, c'est parce qu'il y a encore moins de pommes de terre et que la graisse est devenue introuvable. Il y a un autre indice de cet épuisement économique. C'est le conflit qui vient de surgir entre l'Allemagne et la Suisse. Bien que la neutralité de la Suisse gouvernementale fut telle qu'elle croyait pouvoir compter sur une bienveillance toute particulière de l'Allemagne, celle-ci, poussée p£.r le besoin, place la Suisse idans la situation la plus difficile où se soit trouvé jusqu'ici un pays neutre. Elle refuse de livrer encore une tonne de charbon à la Suisse au cas où celle-ci n'autoriserait pas l'exportation des marchandises, dont 25.000 balles de coton, destinées à l'Allemagne et se trouvant er Suisse au moment de la guerre, sur lesquelles le gouvernement de Berne avait mis l'embargo. Pas de charbon, pas de Suisse... Cependant, si la Suisse obtempère à l'ultimatum de l'Allemagne, il est certain que l'Entente interdira l'exportation du cacao. Pas de cacao, pas de Suisse. Alors ? SaohaiH . que l'Allemagne, telle le gendarme de Courteline, est sans pitié, les Suisses, même les alémaniques germanophiles, font les doux yeux à l'Angleterre, et la France C'est pourtant le moment pour celle-ci de rappeler qu'une seule fabrique suisse e produit cinquante fois plus de chooolal qu'elle n'en produisait en temps normal grâce à la tolérance excessive des puissances de l'Entente. Il est donc plus que douteus que, pour permettre aux fabricants de chocolat suisses de s'enrichir aux dépens de l'Allemagne tout en l'approvisionnant, elle consente encore à voir nos ennemis s'-acca parer de 25.000 balles de coton destinée* à la fabrication des poudres. Mais la ques tion n'est pas là. Si l'Allemagne, délibéré ment, s'aliène la sympathie de la Suisse el la pousse dans les bras de l'Ententé, c'esi > qu'un intérêt supérieur l'y oblige: h disette. Pourtant, qu'on ne s'y méprenne pas. Nous n'attendons pas que la faim oblig< les Allemands à déposer des armes victo rieuses. Nous risquerions tout d'abord d'at tendre trop longtemps. Ensuite l'Allemagne puiserait dans une défaite pareille l'énergi< et l'orgueil d'un relèvement rapide. Elle préparerait une revanche prochaine qui ris-; querait de ne plus nous trouver unis. Seul* une débâcle militaire peut briser les rein! au colosse du militarisme prussien et déli vrer sa tyrannie détestable l'Europe e la monde. Déjà cette débâcle, à travers l'An mone, menace î ^aieimagne. <jerxes il y aura encore de rudes coups à porter et, plus d'une fois peut-être, la fortune des armes nous sera, momentanément, contraire. Mais une victoire de nos armes impressionnera I davantage le peuple allemand à travers l'angoisse de sa faim, et c'est cette faim qui nous dispensera de l'effort de devoir * pousser nos succès plus avant. Charles Bernard. L'Arrêté-Loi Les avocats belges résidant en Hollande, 3 convoqués à une réunion générale à La i Haye le 30 juillet 1916, ont examiné la : légalité de l'arrêté-loi relatif à l'appel des ' Belges de 18 à 40 ans. A l'unanimité, ils ont exprimé l'avis que cet arrêté ne supporte aucune discussion au point de vue de sa légalité et de sa force obligatoire. Une note formulant cet avis sera publiée ultérieurement. ■ 9 ■ « ■ Une mise au point • MM. Camille Huysmans, Arthur Buysse i et Laurent Fierens viennent d'envoyer a-.u jonkheer .van Beresteyn, directeur de la ,,Gazette de Hollande , la lettre que voici, à propos de la lettre ouverte à M. le ministre de France publiée par ce journal le 31 mai dernier et où il était question de la ,,Revue de Hollande": La Haye, 27 juin 1916. Monsieur, Au cours d'une polémique récente, dont nous ne songeons pas à apprécier les éléments politiques, vous avez écrit une phrase à tendance personnelle, libellée comme suit: ,,J/. Louis Piêrard a trouvé ici une -place, de traducteur au service d'une légation étrangère. Il en aurait été ensuite congédie ■pour des raisons que j'ignore." M. Louis Piérard s'est adressé à nous, qui appartenons aux trois partis politiques de notre pays, 'et il nous a prié de faire une enquête sur votre. affirmation, qui l'a ému à juste titre. Nous n'avons pu lui refuser ce service, 1 car il est notre compatriote et notre collègue. De cette enquête, il résulte à toute évidence: 1) que M. Louis Piérard n'a pas été » ,,congédié"; 2) que M. Louis Piérard a volontaire-r ment renoncé à collaborer au service de tra-. duction auquel vous faites allusion ,,pour des motifs qui ne touchent ni à sa compétence, ni à son honneur, ni à son patrio- ■ tisme". Nous vous serions très obligés de bien ■ vouloir, par la publication de la présente, préciser et rectifier votre biographie de M. Louis Piérard, dans l'intérêt de la vérité et pour éviter des commentaires inutilement i désobligeants. Veuillez agréer, Monsieur le directeur, l'expression de nos sentiments distingués. Camille Huysmans, député-de Bruxelles. Arth. Buysse, député de Gand. L. Fierens, avocat à Anvers. A monsieur le directeur de la ,,Gazette de Hollande". Cependant, le jonkheer van Beresteyn, directeur de la ,,Gazette de Hollande", et son nègre continuent leur campagne indécente sur ,,l'affaire" de la ,,Revue de Hol-1 lande", ressassant tous les deux jours les mêmes billevesées. Ni le silence du ministre, ni celui de la presse française, ni les protestations indignées de Hollandais honteux de cette campagne, ni la réserve que mon-1 trent maintenant des journaux dont la - bonne foi avait été surprise par les sollici-' tations du jonkheer: rien de tout cela ne 1 semble faire impression sur ce dernier. Peu 1 lui importe quo la ,,Gazette de Cologne" et le ,,Toekomst" se réjouissent bruyamment * de cette campagne qui ne peut être que ■ préjudiciable à l'influence française. Il est ' cotnme intoxiqué par cette idée fixe qu'il a mis la main sur une affaire sensationnelle, sur un pot aux roses austro-boche. Ce qu'il importe de rappeler, c'est que la,,Gazette de Hollande", quand elle commença ses atta-» ques à fond contre la ,,Revue de Hollande", > cita longuement, ,,con amore", la ,,Belgique Indépendante", la publication anglophobe du sieur Barv, qui vient d'être exécuté de la, façon que l'on sait. Le jonkheer continue à se poser en victime, à se dire l'insulté (sans préciser jamais). Il n'y a rien à faire contre tant i» d'impudence. Dans un article du 25 juin, le masque francophile tombe; de même, le jonkheer s'y exprime avec cynisme sur s l'hospitalité, le droit d'asile à donner aux étrangers, aux réfugiés, dans ce pays. Depuis que le ,,Telegraaf", les deux : ,,Amsterdammer", les collaborateurs hol-) landais de la „Revue de Hollande" et, ici-5 même, dans un article émouvant, M. Boas. ont protesté avec indignation contre l'igno-} ble campagne de la ,,Gazette de Hollande" s et la légèreté des journaux qui lui firent - écho, cette affaire est devenue une affaire ; entre Hollandais. Nous .en. étendrons l'issue avec intérêt. En Belgique. La Faim et ie Régime de la Terreur Nous l'avons écrit, — nç>us le prouverons — les Allemands ont cbnçu le projet (et ils rappliquent)' d'affamer les Belges. En corrélation, avec les nouvelles dispositions prises par ordre du Grand-Inquisiteur, le négociant on denrées coloniales M. Wieser, établi rue de la Cathédrale à Liège, vipnt d'être an:ê-, té. Les Allemands prétendent avoir découvert dans les caves de son magasin une quantité tle sucre de 44.000 kilos. Ce sucre n'aurait pas été déclaré suivant l'ordre donné à tous les négociants et commerçants belges, voici plusieurs mois. Lo bruit oourt que M. Wieser serait très déprimé à ia suite de son arrestation. Les Boches n'ont pas borné leur activité à l'arrestation do M. Wr.eser. Ils ont mis également sous les verrous M. Meufels et M. Pelzer, négociant en beurre, qui serait mort en prison, d'après les nouvelles qui circulent dans le pays de Liège. Le dernier était accusé d'avoir gardé chez lui 15,000 kilos de beurre. Il faut attendre des nouvelles complémentaires pour juger ces arrestations. Ou les trois négociants liégeois ont accaparé des denrées alimentaires dans un but spéculatif, et l'on ne saurait les punir avec assez de sévérité — (mais la preuve n'est point faite encore, car les témoignages allemands sont toujours sujets à cantion) — ou ils sont simplement coupables de ne s'être pas soumis au despotisme des ,,Centralen" et ils ont eu raison de ne pas se soumettre. Car quel est le but des centrales? Détourner les vivres au profit de l'Allemagne. Dans un récent article nous avons prouvé que les Boches s'étaient emparés de plus do la moitié du sucre produit par nos industries sucrières. Si nous manquons de pommes de terre, de viande, de graisse, c'est uniquement par suite des réquisitions exagérées que M. von Bissing nous a imposées. Ses centrales, à présent, rafflent tout. Les malheureux qui so sont éveVtués à planter des pommes de terre dans des terrains jusqu'alors - incultes en auront été pour leurs frais de travail. La Kar-tofel Centrale dispose de toute la production. Or, nous savpns la confiance que nous devons accorder aux agissements de Boches affamés. N'est-il pas vrai que; l'année dernière, notre bétail, nos patates, notre froment, notre café, nos oeufs ont passé en Allemagne:' il faut être Raymond Swing lui-même pour en douter. Et si, réellement, ,,dé vastes troupeaux paissent dans nos pâturages", suivant l'expression pittoresque de M. von Bissing, on peut so demander pourquoi le kilo de vache se paie dix et douze francs et les porcs six francs le 'kilo, sur pied ! Ces vastes troupeaux doivent se réduire à bien peu do bêtes... Le résultat de cette institution est de donner à manger aux Allemands et do placer dans les bureaux de ces centrales les protégés de M. von Bissing, qui craignent devoir aller au front. Toute la population belge en souffre, à part les fermiers qui trouvent toujours le moyen de gagner do l'argent. On calcule qu'une ferme de cinquante liectarea produit actuellement 200,000 fres par année et quo l'exploitation qui avait un rendement de 20,000 francs avant la guerre a vu passer celui-ci à cinquante, puis à cent mille francs, sans peine aucune. Oh! ils n'ont guère à so plaindre nos pa}rsans qui ont des terrains cultivés et dont la récolte est, de toute façon, achetée. Il est arrivé aussi qu'elle ait été réquisitionnée en échange de chiffons de papier, c'est certain, mais les grands cultivateurs ont réussi fréquemment à tourner la difficulté. Nous apprenons cependant par l'assemblée générale du Landbouwersbond des Flandres, tenue 60us la présidence du député Maenhout, que les autorités allemandes ont annonce de nouvelles -réquisitions de noyers et de laine. Elles ont même annoncé qu'elles paieront. On sait comment. N'importe. Ils ont fixé lo prix des noyers par mètre cube à cent francs et la laine à 2.25 francs lo kilo. C'est alors que les chiffons do papier vont, paraît-il, so transformer magiquement, car les autorités allemandes. ont déclaré que ces bons de réquisition ser raient payés par les secrétaires communaux do chaque localité. Ce qui revient à dire que les Allemands nous dépouilleront de nos arbres et de nos laines et que les contribuables belges devront payer l'addition. C'est là un procédé de parfaits coquins. Voici vingt mois quo nous sommes les témoins résignés de ces actes malhonnêtes et combien boches! Par contre, les agriculteurs apprirent -que 165,000 kilos do sulfate d'ammoniac étaient arrivés. Le partage sera équitablement fait. Aussi bien, un large subside a-t-il été reçu, du comité central de Bruxelles, pour les syndicats de possesseurs de chevaux, de taureaux, de vaches et de boucs. Les paysans ne sont donc pas à plaindre. Mais les habitants des villes, exploités honteusement, 6ont réduits — qu'on nous passe l'expression — à se serrer le ventre. Voilà pourquoi les cortèges de protestation ont parcouru les rues de Gand, d'Alost, de Courtrai; pourquoi l'on s'est battu au marché de Namur. Mais la disette se transforme en famine, à cause des mesures odieuses quo les Barbares ont prises. Nous dirons comment, un jour prochain. # # » Le régime de la terreur? Mais il n'a pas cessé d'exister. La famine est une de ses manifestations. » Les condamnations en sont d'autres. Pourquoi les Boches ont-ils arrêté M. Golenvaux, bourgmestre de Namur? Nous l'ignorons, mais le fait est -là: le premier citoyen du pays de Namur se trouve sous les verrous ! * * * Que radotait M. von Bissing-récemment à propos des Belges contraints de servir de force dans les armées allemandes? Que les Allemands étaient les gens les plus tolérants du monde. Ce ne sont donc pas eux qui obligèrent nos ouvriers à reprendre le travail à l'arsenal I de Mali nos? Par quel moyen? On n'a pu l'oublier. En interdisant au comité d'alimentation do ravitailler la population malinoise. Ainsi, par la faim, ils voulurent contraindre nos vaillants compatriotes à capituler. Depuis, ils ont continué: à Luttre, à Nivelles, à Gand, à Bruges, à .Courtrai. La semaine dernière, racontent ,,Les Nouvelles", les Allemands se sont présentés aux Laminoirs de Ju-pille et ont voulu forcer le directeur à rc> prpndre le travail. Le directeur, très ferme, a catégorimiement refusé. Le jour mémo j les BoclrTs sont revenus, accompagnés d'une compagnie do soldats baïonnette au canon. Ils ont sommé directeur et employés do reprendre le travail et, sur un nouveau refus, les ont tous mis' à la porto de l'usine dont ils ont pris possession. Ils ont cherché ensuite à embaucher des ouvriers à Jupille en Jour promettant de hauts salaires : ils n'en ont pas trouvé un seul. Ils cherchent actuellement à Seraing et aux environs, mais sans grand succès. * * * Régime de la Terreur? Quel autre nom lui donner quand tous les jours des condamnations affligent quelques-uns des nôtres. Hier, c'était le bourgmestre de Namur, aujourd'hui c'est M. Joseph Prud'homme, directeur au Charbonnage do Battice, condamné à 4 mois de prison pour soi-disant usage de faux passeport.. Demain, de qui sera-ce le tour ? * * * M. le juge d'instruction Fernand Wa-leffe fut condamné à 4 mois de prison par -nos ,,maîtres" pour avoir fait scrupuleusement son devoir. Or, à l'expiration de sa peine, l'honnête magistrat a été emmené en Allemagne! Les Boches ont jugé la présence de ce père de famille indésirable à Liège. Us l'ont donc purement et simplement interné au camp de Holzminden. Fernand Waleffe, — un nom à retenir. A.Bruseîies U sera procédé, au cours du mois d'août prochain, dans le3 écoles normales moyennes de l'Etat pour garçons, à Gand et à Nivelles, et pour filles, à Bruxelles et à Lié^e, à des examens d'aspirant-professeur agrégé, d'aspirante-régente, de professeur agrégé et de régente, et aux examens approfondis sur les langues germaniques. * * * Les agronomes de l'Etat viennent de faire des recherches dans le dessein de parer à l'insuffisance ou à la cherté du café et de la chicorée. Les essais de torréfaction des cossettes de betteraves fourragères viennent de démontrer que ce produit pourrait remplacer avantageusement la chicorée et même le café dans la préparation d'une boisson agréable et tonique. Un rapport officiel a été dressé sur la question. s s * Il est question de l'exploitation en régie, par la Ville de Bruxelles, des kiosques à journaux, à l'expiration du terme de la der- I nière adjudication. La location serait donnée de préférence aux mutilés. : I A Ltêge On annonce la mort, survenue à l'âge de 65 ans, de M. Fernand Thiry, professeur du droit criminel à l'Université de Liège. Il fut nommé professeur extraordinaire il y a une trentaine d'années, puis professeur ordinaire. Plus d'une fois il fut appelé aux fonctions du rectorat. En matière criminelle et dans les questions de procédure civile M. Thiry était une autorité. * * * Les Allemands ont évacué l'Université; ils sont établis à l'asile do nuit; les dégâts qu'ils ont causés à 'l'Université sont estimés à deux millions de francs et ils osent offrir une indemnité de 600,000 francs. x A Naraasar Le président de l'administration civile de la province de Namur annonce que: lo L'ouverture do la pêche était fixée au dimanche 11 juin; 2o Les règlements belges restent en vigueur ; 3o L'interdiction de pêcher à moins de 100 mètres des écluses, ponts et barrages, tant en aval qu'en amont, reste maintenue; 4o II est interdit de pêcher en barque entre les ponts de guerre de "Wépion et do Beez. Au Limbourg Le manque d'engrais se fait de plus en plus sentir; l'autorité annonce que do grandes quantités s'amoncellent au camp de Beveiioo : les agriculteurs peuvent en obtenir en échange de produits de la ferme, tels que paille, avoine, etc. Pas bêtes, les Boches! 'Dans les Flandres Malgré les inondations, la récolte sera bonne, en Flandre. * * * Un correspondant du ,,IIandelsblad" écrit: Lorsqu'on lit les nouvelles de Bruges et du pays mosan, on apprend que les vivres se raréfient. Cette situation n'est pourtant pas comparable à la disette qui règne dans les localités frontières. Les militaires allemands, cantonnés à la côte, se plaignent aussi du manque de nourriture. Toute cette région vivait de sa propre production et la récolte de l'année passée est entièrement consommée à présent. Un officier- allemand s'est plaint de n'avoir plus mangé une pomme de terre depuis deux semaines ! Cela prouve que les habitants du pays connaissent les mêmes désagréments. On se nourrit donc exclusivement de pain. Trois fois d'obtenir ni beurre, ni graisse et la confiture se paie si cher que, seuls, les bourgeois aisés peuvent en consommer. Il est heureux pour les pauvres habitants des frontières :jue l'on transporte encore du pain hollandais. Trois fois par semaine, un envoi part de l'Ecluse pour Bruges, Ostende et les environs. Quinze mille kilos par semaine sont ainsi expédiés, mais cette quantité est insuffisante pour pourvçir aux besoins de la population.i Elle devrait être doublée. | Aussi demande-t-on avec insistance de plus ' grands envois. L'exportation des pommes de terré est | suspendue. Mais tout récemment un grand bateau, chargé de ,,patates", est parti pour Bruges. La cargaison cependant ne représentait pas la dixième partie de la quantité nécessaire aux habitants ? Le pain de Hollande arrive, en wagon, jusqu'à la frontière où, sous le contrôle des Allemands, on le transporte dans des wagons des tramways vicinaux. Les autorités militaires ont veillé à ce que les champs soient cultivés. Les terrains que les Hollandais possèdent et louent en Belgique sont cultivés, à leurs frais, par des agriculteurs belges. La récolte entière est naturellement réservée aux autorité^ allemandes, mais elle sera payée — comme l'an j dernier — d'après le prix en cours. Pour autant que la pénurie de fumier l'a permis les jeunes pousses sont saines dans tout le pays flamand. Par contre, le bétail a beaucoup diminué. Il ne reste plus que les animaux dont on ne peut — strictement — pas se passer. Les autres ont été abattus. A Gand L'autorité militaire a décidé que tous les bons de réquisitions, remis, en paiement avant le 13 janvier 1916 pour les achats de vivres ou de matières alimentaires, seront payés tous les jours à la Zahlstelle fiir Beitreibungen. Mais, comme les ,,Etappen-Kommandanturen" doivent d'abord viser les papiers, on prévoit que ces paiements n'auront jamais lieu. C'est une réclame à bon marché pour l'honnêteté allemande. On nous l'a déjà faite, — si nous osons ainsi dire! j * * Depuis le 11 juin on .mange du pain gris au prix de fr. 0.40 le kilo, dl y a donc uno diminution de prix de fr. 0.02. Oe aurait certainement préféré voir la Ville annoncer que la qualité serait dorénavant meilleure j mais il faut 6avoir se contenter do peu. C'est ce que l'on fait d'ailleurs en ce qui con-cerne la ration de la viande; la Ville annonce que la quantité par personne (et par semaine) n'atteindra probablement que 120 grammes (viande et os). En même temps, on vend à l'abattoir de la viande à fr. 0.90, provenant du bétail qui a dû être abattu pour des causes n'altérant en rien des qualités des parties livrées à la consommation. La vente se fait sur présentation do la carte de ménage, afin de permettre à- chacun de profiter de l'occasion de se procurer de la viande à meilleur compte que celle vendue également à l'abattoir ; la meilleure qualité se vend maintenant à / 5.50 environ. Tandis que la Ville s'efforce de nous fournir, notre pain quotidien nécessaire et que maint comité s'empresse d'approvisionner nos ménagères de marchandises plus ou moins américaines, le Collège s'évertue à trouver du travail pour les chômeurs forcés. Malheureusement tous les projets rencontrent une foule d'objections. Ainsi le Collège' avait proposé : lo. de' garnir de quais tous les bassins de Port-Arthur, le nouveau port de Gand; 2o. d'aménager en.... parc (on est à Gand, il ne faut pas l'oublier) la presqu'île de Langerbrugge, une terre do 25 hectares, situéo entre deux bras du canal de Terneuzcn. Mais, hélas! le terrain susdit appartient à l'Etat, puis la distance du centro de la ville à la presqu'île est trop grande (6,500 m.) ; ensuite où irait-on remiser les terres provenant du nivellement? Enfin la présence du canal de Terneuzen est un danger pour les enfants; do plus la salubrité de cet endroit n'est pas de premier ordre, et, pour finir, il paraît qu'après la guerre l'Etat se propose d'aménager la presqu'île en cales sèches. Et voilà le projet à l'eau! * * * Voici un communiqué du Syndicat des ,,was-6cliersbazen" (blanchisseurs) : ,,Vu l'impossibilité d'obtenir l'anv.don, qui est une de nos matières premières, et le prix exagéré que nous devons payer pour celui qui est encore disponible, nous sommes obligés de n'apprêter le linge qu'auèsi peu que possible." La mode des col* donc faire fureur! Aux îronlières Vendredi un sous-officier allemand, en voulant passer la frontière avec un camarade, a trouvé la mort en touchant le fil. Il a été enterré dimanche matin à Over-slag avec les hoïmeurs dus à son grade, quoique les boches prétendissent que la victime était un évadé russe! Deux soldats allemands ont préféré la terre hollandaise au service militaire allemand. Heureux et contents, quelques heures après ils ont raconté à qui voulait l'entendre qu'ils en avaient assez. Pas de solde, pas à manger, un dur service et la perspective de leur défaite complète dans la lutte finale leur avait fait prendre la résolution de venir, ainsi que beaucoup de leurs camarades le feront, dans l'hospitalière Hollande. , En général, le moral des garde-frontières allemands est fortement déprimé et. quiconque est un peu au courant de ce qui se passe est d'avis qu'il y a du changement dans la discipline allemande. Heureuse constatation pour nous, Belges l si y a un an 1er juillet 1915Autour d'Arra-s et sur la ligne de l'Aisne, canonnade violente. Devant Dompierre, une mine française bouleverse les ouvrages ennemis. En Ar-gonne, contre-attaques allemandes et bombardement à l'est de la route de BinarviU e au Four-de-Paris; elles sont enrayées par l artillerie française. Deux nouveaux sous-secrétaires d'Etat, MM. Justin Godart (service de santé) et Joseph Thierry (ravitaillement des armées) sont appelés au ministère de la guerre. Front italien: sur l'Isonzôy les Italiens consolident leurs positions; ils remportent des succès autour du Tonale et en Garnie. Lettres du front Le 11 juin 1916. Il semble maintenant que la guerre est entrée dans une phase décisive; du moins on est tenté de croire que l'Allemagne fait tous ses efforts pour qu'il en soit ainsi. De tous côtés, nos ennemis nous attaquent aivec une énergie qui frise le désespoir.A Verdun, l'Allemagne éprouve échec sur échec et elle continue néanmoins à envoyer chaque jour de nouveaux régiments à la boucherie. Le fort de Vaux que les Allemands sont parvenus à occuper au prix des plus grands sacrifices — on dit deux cent «mille hommes — est une bien légère compensation pour tant de sang versé et, encore, à l'heure actuelle, il ist trës possible que les Français le leur aient déjà repris. Vraiment, s'il continue, l'entêtement des Boches à Verdun leur deviendra fatal. Sur lb front anglais, ils ne sont guère plus heureux. De temps à autre ils parviennent à prendre une tranchée, au prix de lourdes pertec, et presque chaque fois ils doivent l'abandonner à la suite d'une impétueuse contie-attaque aî'glaise. Sur le front belge, les attaques que nous avons eu à soutenir ont toutes été repoussées et depuis notre artillerie ne ces»© d'opérer des tirs de destruction sur les ouvrages ennemis. Ainsi le front anglais et le front belge, tout comme le front français, sont une barrière infranchissable pour les Allemands.La victoire ne lui souriant pas sur le front occidental, Guillaume II chercha ,,du nouveau". Ce nouveau ce fut la sortie de sa flotte qu'il voulut mesurer avec la flotte anglaise; mais, cette fois enclore, Guillaume dut s'apercevoir que son «toile pâlit. La flotte, à peine sortie, sa grande flotte, qui en temps de paix faisait tous ses espoirs, dut regagner précipitamment ses battes, rudement éprouvée, devant une flotte anglaise d'importance beaucoup moindre. Les Autrichiens, eux aussi, voulurent tenter la fortune de leurs armes. Prenant l'offensive sur le front italien, ils progressèrent au prix dè pertes sanglantes. Pendant quelques, jours, les journaux austro-allemands dénombrèrent un nombre fabuleux de prisonniers italiens — qui n'existaient que dans le cerveau de certains journalistes ; ils allaient chanter victoire quand, soudain, les R-umes, qui, depuis huit meis, leur 6emblaieart inoffensifs,- les attaquent vigoureusement et, en quelques jours, font deux cent mille prisonniers et s'emparent d'un riche butin. Du coup, voilà pour les Autrichiens leurs succès bien compromis du côté de l'Italie et l'avance, russe, qui chaque jour s'accentue, devient une sérieuse menace. Les Turcs, ne pouvant plus obtenir des renforts de l'Allemagne (celle-ci ayant besoin de tous ses hommes pour alimenter ses fronts), tentent vainement de repousser le flot des cosaques qui les talonnent, les écrasent et qui, bientôt, les anéantiront. Ainsi, de tous côtés, nos ennemis voient sombrer toutes leurs espérances. La flotte allemande a perdu tout prestige, la prise de Verdun devient chaque jour plus incertaine, les succès sur le front italien sont compromis par une contre-offensive des Italiens, les Russes s'avancent victorieusement sans que nos ennemis jusqu'à ce jour aient trouvé un moyen sérieux de s'y opposer, les Turcs reculent leur défaite qu'ils savent certaine et tous ces peuples : Allemands, Autrichiens, Turcs, se débattent vainement pour se soustraire au blocus qui non seulement les affame, mais les écrasera. Et quand nos ennemis auront épuisé tous leurs efforts et se seront rendus compte que pour eux toute victoire est désormais impossible, les Alliés, prenant l'offensive avec touïes les troupes fraîches, ou tout au1 moins bien moins éprouvées que celles de nos ennemis, infligeront à l'Allemagne la défaite, qui permettra de rendre au monde la paix et la liberté. Henri de Braino. il

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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