L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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29 oktober 1914
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s.n. 1914, 29 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hx15m63b8g/
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t&re Année N°. <3. IO Centimes Jeudi 29 Octobre 1914 L'ECHO BELGE «Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. L'Union fait la Force. Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.z. VOOBBUHGWAL 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: , Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAI, 234-240. Téléphone : 1775. iwimliip—■■———an——g—cn—n—mi 11 i«ii »JTi n »« i ■■■ iiumibiiim ii Le Militarisme c'est l'Ennemi! On a beaucoup parlé des causes de la guerre qui actuellement répand la désolation dans le monde entier. En Allemagne on a insisté sur la situation de fait qui aurait été créée à l'empire de l'Europe centrale par l'encerclement, fruit de la politique du roi Edouard VII: ceux qui soutiennent cette thèse prétendent que la nécessité de rompre ce cercle tous les jours plus menaçant s'était fait sentir depuis longtemps, et que le ferme désir seul de Guillaume II de maintenir la paix aurait retardé l'explosion du conflit. Or, personne n'a su indiquer au juste en quoi ce fameux encerclement a porté préjudice à l'Allemagne, qui à aucun moment n'a été gênée dans ses mouvements et qui de son côté ne s'est jamais gênée pour accaparer dans le monde entier tout ce dont elle semblait avoir besoin. Bien au contraire sa ,,place au soleil" était si grande que celle de bien des autres est restée dans l'ombre. On a parlé du péril slave, qui 6e serait accentué par les événements balkaniques de l'année dernière. Mais on a oublié que ce péril, s'il existait réellement, aurait été aussi menaçant pour les autres pays de l'Occident et que, dès lors, un rapprochement de l'Allemagne avec l'Angleterre et la France aurait dû être la base dominante de son action diplomatique. D'autres encore ont prétendu que l'Allemagne aurait senti le besoin d'en finir une bonne fois aveo le chauvinisme français qui se manifestait toujours plus en réclamant 1 a revanche pour 1870. S'il est vrai que certains éléments de 1 opinion publique en France et notamment certains organes de la presse du boulevard dans^ les derniers temps ont pris une attitude plutôt agressive vis-à-vis du voisin de 1 Est, il ne faut pas oublier que la presse allemande^n'a jamais manqué de surenchérir sur le même ton, et que, d'un autre côté, ni le gouvernement français ni la grande majorité ^des classes dirigeantes de la République n'ont consenti à se laisser remorquer par les quelques chauvinistes en question. Bien au contraire, malgré tous les changements de ministères en France, on a toujours pris soin d'assurer à la direction de la politique extérieure un© continuité de vues qui aurait dû rassurer les milieux dirigeants de la politique allemande, et la grande majorité du parlement français ainsi que les organes les plus autorisés de la presse n'ont cessé de ratifier . expressément la politique du Quai d'OTsay. Aussi faut-il à mon avis chercher ailleurs la causa morbi "fet la trouvera-t-on sans difficulté dans la disposition des esprits en Allemagne même. Voilà un pays qui depuis bientôt un demi-siècle dépense le meilleur de son énergie au développement de sa foroe militaire, pour qui cette force militaire est l'autel sur lequel on offre en holocauste tout ce que le dieu monstre peut exiger, de grand coeur, voire même avec exaltation. Car l'éducation, des Allemands comprend comme premier article de foi cette vénération du militarisme qui est le ciment du royaume. Adressez-vous à dix Allemands, ils vous dirent sans exception que ce qui fait la grandeur de leur pays, ce dont ils sont fiers, ce n'est pas comme vous pourriez le croire le développement prodigieux de leur industrie et de leur commerce, l'accroissement constant de leur richesse nationale, non ce qui fait la gloire de leur pays, c'est sa grandeur militaire, c'est la conscience de sa force dominatrice, qui la destine à/ présider à la destinée du monde. C'est cet état d'esprit qui s'est fait jour lors des incidents de Saverne, qui devaient être un avertissement à tous ceux qui avaient des veux pour voir et des oreilles pour entendre. Rappelons succinctement les faite. Un tout jeune lieutenant, presque un enfant encore, se laisse aller à des écarts de langage et à des voies de fait regrettables envers des soldats d'origine alsacienne. Le public de la localité prend fait et cause pour les injuriés, aussitôt la question s'envenime, le chef hiérarchique du lieutenant, le colonel du régiment, le couvre de son autorité. Les incidents se multiplient, les' actes de brutalité deviennent écoeurants: au cours d'une promenade militaire un pauvre cordonnier infirme est frappé à coups de sabre par l'énergumène, la petite ville de Saverne se trouve virtuellement en état de siège : un beau soir un officier à la tête d'une es-x>uade de soldats met en état d'arrestation es membres d'un tribunal civil, y compris e procureur impérial. Finalement on s'émeut en haut lieu de » qui se passe dans le Landerneau allemand ; une enquête est ouverte, et on promet de donner à c« qui s'est passé une sanction. [>0 Reichstag même s'occupe de l'affaire ït flétrit à une très forte majorité la con-luite des officiers de Saverne. Alors le ministre de la Guerre se rend le lendemain ni Reichstag et fait appel aux sentiments militaires de tous les bons Allemands! Et bous les bons Allemands, 'les frondeurs l'hier, courbent l'échine devant l'idole militaire, et le vent emporte toutes les réçrimi-fit- toutes les ie&gnatioûs« A ce moment-là l'Europe a pu se rendre compte de la mentalité du peuple allemand: le pays de Goethe et de Schiller, de Hegel et de Kant, n'est toujours pas encore arrivé au niveau de la culture occidentale; sa culture est une Krupp-Kultur ! Le nombre de ses hommes éminents, penseurs, philosophes, savants, inventeurs, poètes, littérateurs, est respectable, certes, mais leur mentalité est faussée sur ce point spécial: la prépondérance de leur patrie dépend pour eux tous de sa grandeur militaire. Et, dès que la question militaire est en jeu, le reste ne compte plus. C'est là que se trouve la solution de l'énigme. Car cette prodigieuse préparation à la guerre doit inévitablement conduire à la guerre, les préoccupations de plus de 60 millions d'habitants ne peuvent se contenter d'aboutir à rien de mieux que des parades militaires — le formidable engin doit un jour ou l'autre être mis en action. Ainsi cette guerre, préparée de longue main, est l'explosion du militarisme. Puisse-t-elle (et oet espoir est une grande consolation) en être la dernière manifestation ! Quel que soit le vainqueur dans cette lutte monstrueuse, il est certain qu'elle aura engendré la misère un peu partout dans l'Europe entière pour un demi-siècle tout au moins. Mais j'ai bon espoir qu'elle aura marqué en même temps le réveil du monde entier contre cet hydre moderne: le militarisme. Les signes des temps semblent l'indiquer, et c'est non seulement du côté des alliés dans cette guerre contre l'hégémonie mondiale de l'Allemagne qu'ils nous arrivent, c'est aussi du côté des neutres, de l'ancien monde comme du nouveau. La guerre de 1914 sera la condamnation du militarisme. Et, qui sait? Peut-être se trouvera-t-il enfin, même en Allemagne, des esprits assez libres pour contresigner cet arrêrt. VAILLANT Avocat à Amsterdam. ■ r m Mu Propos de Guerre. Tout de même, si Von nous avait dit il y a trois mois, que nous serions privés un jour de tout le confort factice, où se -prélassait notre insouciance coupable et notre bas matérialisme; de notre chocolat au saut du lit; de nos journaux du matin, de notre sieste coutumière et de nos interminables parties de dominos dans le grand café aux lumières éblouissantes. Si l'on nous avait dit que nous n'irions ]>as au théâtre cet hiver — du ' moins pas dans nos théâtres, où le fauteuil ' familier doit bailler d'ennui devant le grand gouffre noir que fait la scène vide — que nous ferions du ,,footing" forcé, pendant des milles et des milles, avec derrière nous l'hallucinant et inoubliable spectacle des villes qui brûlent et le tonnerre obsédant du canon qui gronde, le hurlement effroyable des obus, quand nous avions l'habitude d'abuser du tramway, des taxis, et que le jappement inoffensif d'un chien malade, nous crispait déj'ï les nerfs et créait Vinsomnie, Si l'on nous avait dit que nous coucherions sur la paille, dans les bois, que nous mangerions du pain de guerre et serions obligés — même les plus riches — de régler parcimonieusement nos dépenses, comme un petit employé qui parvient difficilement 3 nouer les deux bouts — si l'on nous avait dit tout cela et prédit ce qui arrive aujourd'hui, nous nous serions gaussés de l'insensé, assez déséquilibré pour croire un tel bouleversement possible en plein siècle de l'automobile, des aéroplanes, de la télégraphie sans fil.... Nous avons vécu dans l'artificiel et le faux-luxe ; nous nous sommes gavés, jusqu'à la nauseé, de bien-être et de volupté. Siècle raffine, siècle de mol esse et d'orgueil, voici venue l'heure de régler les comptes. La Nature, brutale, formidable, vengeresse s'est placée en travers de ta route et crie: ,,Tu n'iras pas plus avant... Il faut expiçr la hoiite de ton égoïsme et de tes vils calculs. L'instinct n'est jtas mort, le voici qui te subjugue. Tu vas revivre la grande détresse féconde des ancêtres. Tu vas marcher vers le Progrès, non plus sur un tapis de roses, mais par les routes difficiles de la vie. Tu dorlotteras moins tes sens et tu veilleras U résoudre de plus graves poblèmes. Et tu songeras désormais, avec plus de pitié, à ceux qui t'entourent et souffrent de la faim.."- Peut-être la Nature a-t-elle raison. Mais la leçon est dure et terrible, en vérité u- 11 i —' ^ .. , J Ers Belgique. A Anvers. Par ordre des autorités allemandes, l'administration communale d'Anvers va procéder sans délai au renflouaient et au dé-blayage des débris de bateaux ayant servi à l'édification du pont militaire sur l'Escaut. Le Collège du bourgmestre et des éclie-vins fait un appel aux firmes néerlandaises qui s'occupent de ces genres de travaux, afin qu'elles puissent le plus rapidement possible communiquer leurs offres de service à l'adresse du bourgmestre Jan de Vos, à l'Hôtel de ville d'Anvers. * # i L'autorité ne parvient pas à arrêter les voleurs dont l'audace ne connaît plus de bornes. Voici comment, d'habitude, ils procèdent. Avec un camion vide, ils se présentent dans les maisons qu'ils savent' délaissées de leurs locataires principaux et qui sont momentanément confiées à la surveillance d'un domestique. Le maître de céans les a soi-disant dépêchés pour procéder au déménagement du mobilier, dans la crainte d'un pillage en règle, toujours possible. De bonne foi, le gardien les laisse faire et voilà les malfaiteurs qui se mettent en devoir de charger leur voiture de tout ce qui leur parait intéressant ! Le fait s'est présenté plusieurs fois déjà. Mais c'est principalement dans la banlieue que les filous font métier de déménageur d'occasion et trouvent matière à de lucratives expéditions. * * Lundi dernier, une proclamation en trois langues a été affichée sur les murs d'Anvers, menaçant de peines sévères les soldats allemands qui se rendraient coupables de pillage. Seul le gouverneur de la ville a le droit' de . réquisition. Les soldats allemands doivent payer comptant les objets destinés à leur usage personnel. • #'* De nombreux Allemands et Autrichiens, expulsés d'Anvers au début de la guerre, rentrent dans la métropole, les uns pour rouvrir leurs maisons de commerce (beaucoup i de cafetiers sont dans ce cas), les autres pour reprendre le plus possible d'objets précieux. Des maisons entières sont ainsi 1 vidées! M. von Bary lui-même est revenu en ville et a fait procéder au déménagement ' d'une grande partie de ses richesses ' artistiques. Le retour de tous ces Allemands, revenus chercher les objets auxquels ils tiennent et qu'ils s'empressent de charger i sur des wagons et des voitures, à destination c d'Allemagne, jettent dans la population une è certaine note pessimiste. c D'autant que toutes les maisons appartenant ( aux Allemands et aux Autrichiens portent c certaines affichettes pour que les soldats t puissent les reconnaître d'entre les maisons i appartenant ou habitées par des Belges. Il i en est de même pour les immeubles abritant t les employés de la ville. L'affiche porte: ,,Stadtbeamt". c Cela semble assez symptomatique et peu 1 rassurant. i * I Avant et apris le bombardement d'An- i vers, on ce procédé à la distribtion de pain I et de soupe aux indégents èt aux chômeurs. Cela ne se fait plus maintenant et seuls ceux qui sont sous loigement (probable- r ment ceur dont la maison ce été bombar- c dée) reçoivent encore ces secours. 6 c Vieux-Dieu et Mortsel sont devenus méconnaissables. Les obus allemands ont , exercé de sérieux ravages sur la jolie com- , mune limitrophe. Leur feu se concentra , principalement sur la maison communale que l'étàt-majî>r anglais occupait avant le ^ bombardement. » * * t n L'immeuble de Merxem qui sert d'abri aux militaires allemands chargés de la • délivrance des passierschein nécessaires à < entrer dans la ville est gardé par des marins. ' Chaque passe-port doit être revêtu du c cachet allemand. Le prix de cette petite ^ formalité est d'un franc cinquante. Il n'y C a pas de petits bénéfices! * * * La sortie de la ville, toujours par Merxem, est taxée à 1. fr. par personne et à cinquante centimes par bagage. Les contre-marques remises par les fonctionnaires et marins ^ allemands en échange du paiement sont ^ d'anciens tickets d'entrée du Palais de Glace u de la rue de la Santé ! c # * • Les serpents et les fauves du Jardin Zoologique ont été tués le mercredi 7 cou- 1 rant, quelques heures ayant le bombardement. C'est une merveilleuse collection qui ' disparaît. Elle représentait une somme de plusieurs centaines de mille francs. I; i Le catrip de BeverSoo. f Samedi, le6 Allemands ont emmesié tren- o te civils Belges qui se trouvaient au camp de Berverlco. Parmi ceux-ci 6e trourait un d Hollandais qui fut remés en liberté, deux i jour? plus tard- (Vaz. X)iaz.) ï ——-v A Liège. De notre Correspondant particulier: Il y a quatre semaines, en faisant des exercices de tir dans l'un des forts de la banlieue de Liège, un canon a fait explosion, tuant une vingtaine de soldats allemands.* * * Dans les campagnes, la vie est beaucoup plus sifficile qu'à. Liège même. Les habitants sont fréquemment soumis à des vexations et-même rançonnés injustement. C'est ainsi qu'à Couthuin, après avoir vidé une fèrme des victuailles qui s'y trouvaient, les soldats vinrent réquisitionner, six heures plus tard, de nouveaux vivres. Comme on ne pouvait leur en fournir, ils dérobèrent une sacoche contenant environ quinze cents francs. Plainte a été déposée, — sans résultat, évidemment. • • .* Le château du comte de Chanlis a été entièrement mis au pillage. Ce qui ne pouvait être emporté a été mis en pièces. *. * Le château Carlier, près ^de Herve, a été Entièrement vidé de son contenu. Les meubles anciens et tous les objets précieux ont 3té chargés sur des fourgons et dirigés ver® l'Allemagne. Pour éviter qu'on s'aperçoive du larcin, les soudards mirent le feu au château. * # » Dans une maison du Quai de Fragnée on a volé un collier de perles d'une valeur de 20,000 francs. Ce qui donne à ce vol un caractère odieux, c'est qu'il a été perpétré par un gradé, qui n'est du reste pas un simple officier subalterne. » * * Un train complet d'ouvriers de tissage de la région de Lille et de Roubaix a passé la semaine dernière en gare-de Bas-Oha, près ie Huy. La population, justement émue de voir de paisibles ouvriers emmenés en captivité, apporta à ceux-ci des pains et de [a bière. Mais, si leurs gardiens teutons per-nirent qu'on leur donna à manger, ils inter- lirent toute distribution de boisson. • • •, Tous les ponts entre Liège et Namur ont îté rétablis par les Allemands. Ils en ont nême ajouté un assez grand nombre, — ce jui fait qu'on compte entre les deux villes val on nés vingt-sept ponts de bateaux. « * * Des nouvelles toutes fraîches nous par 'iennent du pa}rs de Liège. La lettre est iatée du 26 octobre et fut mise à la poste . Maestricht le 27. Elle vient de Seraing, u la situation ne paraît point mauvaise. )ù n'a plus droit, il est vrai; qu' à 350 gr. le pain gris par jour et les savoureuses artes-au-riz ont totalement disparu du aenu sérésien, mais jusqu'à présent ni la 'iande, ni les légumes, ni les pommes de erre ne font défaut. D'autre part, quelqu'un a télégraphié au lonsul belge à Maestricht, pour savoir si es communications avec Liège étaient jossibles. Il lui a été répondu que les passe->orts vers cette ville s'obtenaient facilement, nais que pour en sortir ce serait beaucoup >lus difficile. 0 • ». Les seuls journaux autorisés par l'auto-ité allemande sont les journaux allemands testinés à l'armée. Ce sont dcrnc des ditions spéciales, expurgées de tout ce qui, [ans l'édition ordinaire, pourrait amener 9S troupes à ùnétatquelconque de pessimisme. Or, malgré toutes les précautions prises, les tommes de la Landsturm savent que, de. la ilarne, l'armée allemande a été rejetée sur Aisne. „Est-ce vrai, nous demandait 1' un :'eux, que nos armées ont été battues en ■rance?" Il tenait cette nouvelle d'un fan-assin d'un régiment Mecklembourgeois qui arde la route Tirlemont-Louvain. Le service' des douanes aux frontières hol-mdaises a repris son cours normal, mais è sont des employés allemands qui dirigent t contrôlent ce service. Leur travail est es plus réduits. A Ml © ras. De notre correspondant particulier: Voici quelques détails rétrospectifs sur îs batailles qui ensanglantèrent les environs e Mons, à la fiu d'août dernier. A Nimy, n contingent de 2 à 300 Anglais luttait ontre des forces allemandes beaucoup lus nombreuses. Un de leurs officiers omba sous les balles anglaises. Aussitôt, 'odieuses représailles s'exercèrent contre ïimy. A 9 heures du matin, les troupes es envahisseurs y avaient pénétré. A midi, 0 civils avaient déjà été fusillés et 80 îaisons achevaient de flamber. D'autres civils sont ensuite fait prison-iers et doivent marcher en tête des troues allemandes, tandis que femmes et enfants ont conduits dans les campagnes voisines ù. la majeure partie passe la nuit. L'un des civils amené de Nimy à Mons emande aux Allemands de respecter la ville;. . s'offre à aller chercher le bourgmestre de Ions, M. Lescarts. Celui-ci parlemente et. oici les troupes en marche vers Nioay, les civils en tête, avec M. Lescarts et précédés d'un drapeau blanc! Arrivés Porte de France, les Allemands aperçoivent les Anglais sur les hauteurs de Cuesmes et ouvrent le feu sur ces derniers qui répondent par un feu roulant. Malheureusement, de nombreux civils trouvent la mort. Parmi les victimes figurent: M. Cypnes, notaire à Nimy, Massart, avocat, Girez, industriel, etc. Le régent, M. Ducamps,est blessé, le pharmacien Friart a la mâchoire fracassée et garde toujours le lit. Les Allemands incendient alors tout ce qu'ils trouvent sur leur route, même l'asile des aliénés, près du cimetière de Mons, et ce, malgré le drapeau de la Croix-Rouge surmontant ce bâtiment. La maison de M. Gendebien, gendre du .sénateur Hardenpont, est pillée de fond en comble, incendiée ensuite. A Jemappes, à Quaregnon, Hornu, St. Ghislain et Framèries, des centaines de maisons ont été la proie dos flammes. Plusieurs centaines de civils, sans défense et sans qu'on ait eu égard pour leur sexe ou leur tige, ont été fusillés. * # * A l'Arsenal de Cuesmes, près de Mons, et au dépôt des locomotives de Mons, les Allemands ont enlevé tous les cuivres, démonté les machines-outils de valeur qu'ils ont expédiées chez eux. Celles que les Belges avaient rendues inutilisables ont été complètement brisées. S5£ms le iBs-atsarat. Des faits analogues à ceux enregistrés dans la banlieue de Mons se sont produits à Haecht, Campenhout, Boortmeerbeek, etc. ou les maisons pillées sont ensuite dévastées. Les Allemands ont fait sauter à la dynamite les trois coffre-forts du directeur des Brasseries et Laiteries d'Haecht; la maison particulière a été dévalisée de tout son mobilier. L'ennemi n'a abandonné, à la gare qu' une cuisinière en émaillé. Dans 1' usine, il a brisé toutes les machines, mais elles ont pu être, fort heureusement, réparées depuis. La cheminée 'de l'usine et la malterie ont été dynamitées. La gare du chemin de fer est brûlée ainsi que le dépôt des tramways vicinaux dans lequel gisent les débris des locomotives et des wagons. En Ca m p i n e. Tous les villages continuent à être occupés méthodiquement. Un groupe de soldats qui s'en va est remplacé automatiquement par un autre, L'automne froid commence à y rendre la vie dure aux habitants et aux soldats. Les paysans se plaignent du manque de nourriture qui ne fera que s'accentuer. (Vaz Diaz). * * * Zeppelins. Deux habitants de Hasselt arrivés à Val-kenswaard racontent que de lundi à mardi 8 Zeppelins ont passé au Sud de Hasselt se dirigeant vers l'ouest. (Vaz-Dias). En Flandre. Depuis quelques jours, les autorités militaires allemandes ont pris des mesures très sévères concernant la circulation par terre et par eau. La circulation par eau est d'une importance capitale en ces contrées, surtout pour le transport des betteraves. Le transport par chemin de fer, déjà rétabli entre Malines-Terneuzen et Gand-Terneuzen, sera bientôt développé davantage. On a pris également des mesures plus sévères encore concernant la circulation des autos. Voici les dernières dispositions prises par les autorités allemandes concernant la navigation en général. La navigation est permise provisoirement aux bâtiments neutres. L'importation en Belgique de matières explosiblesest défendre. De la Belgique, l'exportation n'est tolérée que pour quelques articles. La liste de ces marchandises se trouve chez le capitaine du port de feand et au vice-consulat allemand à Terneuzen. Les bateliers de naviress appartenant à un pays neutre et qui désirent arriver au canal de Gand par Terneuzen devront s'adresser, muni de documents, au vice consul allemand à Terneuzen. Ce dernier peut remettre un laisser-passer pour un voyage à Gand et retour à Terneuzen, après un examen minutieux des documents en question. Ces derniers devront contenir le nom du bateau et de son batelier et être revêtus du sceau du vice-consul de Terneuzen et du capitaine du port de Gand. Les laisser-passer délivrés antérieurement à ce dernier arrêté ne sont plus valables. ' Pendant 7 jours #à partir du 25 octobre on a permis le retour en Hollande de bateaux non neutres et même belges qui étaient arrivés en Belgique, après l'ocupation de Gand par les troupes allemandes et qui possédaient un laisser-passer valable. Les autres, qui se trouvent en Belgique et qui appartiennent à des nationalités non-neutres, doivent rester où ils sont. Le transport d'un point à l'autre de la Belgique n'est également permis que sur présentation de libres .parcours estampillés par le capitaine du port de Gand. (Vaz-Diaz.) Le bombardemen d'Anvers. Nous prenons dans le „Algv Handels-blad" les détails suivants relatés par un officier d'artillerie belge, qui assista à l'attaque du fort de Wavre-sainte-Catherine. Ils nous démontrent jusqu'à quel point la bataille fût âpre» Voici quelques extraits de ce récit: Vers la mi-septembre nous eûmes vent, pour la première fois, qu'il se tramait quelque louche manoeuvre, du côté allemand, Aucun jour, dès lors, où nos gros canons n'aient porté la mort dans les rangs ennemis. Ce que nous avons massacré d'Allemands est énorme! Un soir, par exemple, sur la route ne Malines à H..., nous en avons tué un tel nombre qu'une heure plus tard, lorsque notre artillerie de campagne voulût passer, il fallut rejeter les morts à gauche et à droite de la route. C'est terrible, n'esb-ce pas? Mais il le fallait. Vers cette époque, nous reçûmes la visite du Roi. S.'adressant à chacun de nous, Sa Majesté nous dit textuellement d'une voix calme, énergique et résolue: ,,Le monde a les yeux fixés sur vous. U faudra tenir jusqu' à la toute dernière extrémité" Puis, Elle nous serra la main et franchit le pont. Ah ! C'est un vrai soldat, notre Roi, un chef dans la plus haute acception du mot. A H..., il a fallu presque l'arracher de force de l'endroit qu'il occupait, car les obus pleuvaient autour de lui.-On le supplia également de revêtir une tenue moins voyante. Il refusa. Et partout, on le vit, dominant l'action de sa haute stature, aux points où la lutte était la plus ohaude. Nos généraux, eux aussi, eurent une conduite héroïque. Je pourrais vous citer plusieurs faite, démontrant leur haute valeur. Mais le drame allait bientôt se dérouler. Le 27 septembre, je montai dans le clocher de l'église de P., mon poste d'observation. De là haut j'eus l'occasion d'entendre la voix rude des obus, arrosant nos ennemis. Je me rappelle encore la voix joyeuse d'un petit sergent, qui s'écriait : ,,Ils l'iclient le camp dans toutes les directions." Hélas! mon plaisir fut de courte d'urée. Les pointeurs allemands m'ont aperçu dans mon poste et on ouvre un feu d'artillerie bruyant sur mon maudit perchoir! Au premier coup, toutes les tuiles descendent. Au second, mon échelle est brisée. (Je la regarde avec une inquiétude). Au troisième, c'est la pointe du clocher qui disparaît Le 4e et le 5e entrent dans l'église. Le 6e obus détache une cloche. Et je commence à la trouver mauvaise! Pendant ce temps, on me signale qu'un parti de cavalerie ennemi cherche à envtlopper l'église. J'avais douz© hommes avec moi.; Pas moyen donc de tenir. • Je commande la retraite; je rassemble nos homfes et nous filons à travers la rue balayée par les shrapnels. Par miracle, personne n'est blessé. Nous galopons à travers champs, poursuivis par ces sacrés obus ! Enfin nous arrivons à un abri et pouvons respirer. Mais le 29 septembre, vers 4 heures de l'après-midi, un terrible bruit se fait entendre, suivi d'un choc impressionnant. Tout le fort a oscillé. C'est le premier obus de 42 cm. qui nous arrive. Et c'est le commencement d'une lente, d'une épouvantable et systématique démolition ! U n'est rien d'ailleurs qui puisse rendre l'effet produit par les obus de ces terrifiants engins de guerre. Notre fort répond, du reste, avec énergie. Cependant, vers 2 h. 30, un abominable craquement se fait entendre. Un obus de 42 c.m. vient de percer une voûte, en bé-.ton, épaisse de 3 m. ! Il y fait un trou, assez vaste pour qu'une voiture entière de tramway électrique y puisse passer ! Peu après la gaîne centrale est percée à son tour. Deux hommes gisent déjà sous les décombres et il est impossible de leur porter secours. A présent, chaque coup ennemi porte. Toutes les 8 minutes, mathématiquement pourrait-on dire, un obus de 42 nius atteint. Et'j'évite de mentionner les obus de 15, 21 et 28 cm qui nous arrivent en avalanche et dont les derniers nous causent pas mal de dégâts ! Le commandant réunit les officiers et nous tenons conserl. C'est, pour nous, une mort certaine. L'un de nous ira donc porter au colonel un rapport sur la situation qui nous est faite par l'artillerie ennemie. Il s'en va et la porte retombe sur lui, noos enfermant dans le fort qui, pour beaiicoup d'entre nons, sera un tombeau. (à suivre) Touristes era Belgsqy®. Nous apprendons de source sûre que les autorités allemandes ne permettent provisoirement pas que la Belgique soit visitée par des automobilistes et des cyclistes qui ne viennent que pour leur plaisir. Ceux qui enfreignent cette défense s'exposent aux mesures que les autorités allemandes jugeront nécessaires. —- :

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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