L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 26 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0p0wp9v05v/
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jére Aitfrëënrreriga*, S cents (ÎO Centimes) Vendredi 2ô mars 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURCWAL 234-240, Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: : Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N..Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande ff. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger fl. 2.00 „ „ Sans importance Le boulanger-écrivain (il y a eu égal< ment des boulangers-peintres et ni les ur ni l'autre n'en peignent ou n'en écrive* plus mal) Stijn Streuvels a trouvé d chauds défenseurs. Il faut se mettre à 1 place de certains flamingants pour coar prendre cela. Si Stijn Streuvels, leur ido] sinon leur chef de file, passe à l'Allemagne comment se désolidariser d'avec lui? Ausi ils s'empressent de se déclarer folidaire mais d'un Streuvels patriote, aussi attach à sa terre flamande qu'à ses droits d'auteii l'autre Streuvels, l'homme pour qui 1 compagnie de sa femme à journée est un souffrance mais qui se complaît si singulic rement dans celle d'officiers boehes, co; r.étiqués, patchoulisés et efféminés l'excès, n'existant que dans l'imagination d ses ennemis. La manoeuvre est audacieuse et naï\ tellement q-u'elle paraît empruntée à l'ai eenal de M. von Betlimann-Hollweg lu même, quelque chose comme le documer 'Barnardiston en petit! Car les amis d .Stijn Streuvels auront beau s'en défendre le journal existe, la Frankfurter Zeitung en a cité des extraits avec éloges, 1 ,, Vlaamsche Post'', entreprise de trahiso désavouée par les chefs les plus notoir< comme par les personnalités les plus ma: quantes du parti flamingant en Belgiqut a publié ce, journal en entier. Bref, toi ceux qui savent le néerlandais ou l'ail mand ont pu le lire et, à moins de 1< prendre a priori pour des imbéciles— Si donc Stijn Streuvels avait quelqi esprit (on peut avoir des lueurs de géni< même du talent, sans avoir pour un se d'esprit) il se hâterait de désavouer ces am maladroits. Un ennemi franc, même pa sionné, vaut toujours mieux. Ainsi partie de notre confrère Auguste Monet, dans „TeIegraaf", dont nous avons publié la pn duction dans nos colonnes, tout frémissar d'indignation et d'ironie amère, aura fa: moins de' tort a Stijn Streuvels que la r< ponse dans ce journal d'un nômmé Herma Robbers qui s'est fait l'avccat d'office d l'hôte trop empressé des officiers allemand: Car ce que le lecteur aime toujours le moir c'est qu'on se moque de lui. Pour le reste avancerai-je que je ne pa: tage pas les sentiments de mon ami Mon< à l'égard de Stijn Streuvels? Je me trou\ ■vis-à-vis de ce nouvelliste dans le même éta d'esprit où. il a pu se mettre en face de envahisseurs de son pays, c'est-à-dire ave un parti-pris d'objectivité absolue. Ca Stijn Streuvels en est toujours à la théor: de Gustave Flaubert et de Guy de Maupa; • ' sa-nt, avec oette différence qu'il la pouss naïvement, candidement, jusqu'à faire àl straction de toute humanité. Et puisque d'après ses défenseurs et amis, Stijn Strei Vels n'çst ni un polémiste, ni un pamphh taire, ni un orateur, mais un simple noi velliste, pourquoi ne nous a-t-il pas doni: in petit roman dans le genre de ,,Boule-di Suif"? Ah voilà! Les idées de Stijn StreuveL comme du bon curé Hugo Verriest, ne voi pas au delà de l'horizon bas qui pèse sur li prairies d'Ingoyghem. Ces réglonalistes, < de l'espèce la plus étroite, sont aussi étrai gers à ôe qui se passe là où l'on ne pei plus apercevoir le clocher do leur villa^ qu'aux choses de la planète Mars. Qi donc a dit : remplissez votre coeur et voti cerveau si vastes qu'ils soient? La sensib lité comme l'intelligence de ces gens ne s'e jamais préoccupée que des pauvres petit* choses comme des médiocres petites gens c leur entourage. Jamais ils n'ont pensé qu' put y avoir d'autres choses, d'autres goi qui sont cependant de la même famille, c la même race, qui forment avec eux ur même patrie. Le Flamand qui n'est pas c cette partie de la West-Flandre où ils soi nés leur est aussi étranger que le Wallc du Hainaut ou du Namurois. Qu'est-' que peut faire à Streuvels la fusillade c Dînant ou le sac de Louvain? Il n'y qu'un grand événement qui l'intéress C'est qu'un beau jour des officiers ail mands sent venu à Ingoyghem, petit unive dont lui, Streuvels, est le nombril, et qi C66 officiers qui représentent à ses yei quelque chose d'extraordinaire, comme c ambassadeurs turcs ou persans aux yei des bonnes gens d'autrefois, sont venus ch lui, qu'ik ont mangé et bu _ à sa tabl dormi dans son lit, qu'ils lui ont par qu'ils lui ont serré la main avant de part et... qu'ils ne l'ont pas fait empaler! C'« vraiment très curieux. On a comparé Stijn Streuvels à Maxin Gorki. Quelle erreur! Le régionaliste We: Flamand rétrécit l'univers à son modes village. Le grand Russe élargit tout qu'il touche jusqu'à l'universel. Aussi q nous fait à nous ce que peut penser et di un villageois d'Ingoyghem ? Il rend ses oeu son lard, ses pommes de terre. Streuve ayant trouvé de la matière à copie est ver placer son papier en Hollande. Oui, il a. là-dedans quelque chose de méprisabl Mais rien ne sert de s'indigner. Streuv* «st comme ces paysans qui vendaient dei sous un verre d'eau à nos soldats tout co TOrts encore de la poussière de la bataill Il ne pense pae à mal£ Charles Bernard. Propos de fâuerre. Ce que dit MontaâgnVm • Tel le bûcheron, sous le soleil de midi, demande au ruisseau la gorgée qui apaise la soif ett de Veau prise au creux de la main v répand la fraîcheur sur son front, pourquoi* s n'irions-nous pas, fuyant l'ardeur de la dis-t cussion quotidienne,} demander à la source e de la, toute sagesse, le réconfort et les paci-a fiantes certitudes. Aux flammes d'un Clau-sewitzt d'un Treilschke, d'un von Jieruhar-e di, qui ont incendié l'Allemagne, ojjposons > le soutire de Montaigne. A cette nation où ii l'on parle avec ivresse: ,,der frische, frôh-s liche Krieg", répétons avec le grand sage: c ,,Quant à la guerre qui est la plus grande x- ,,et pompeuse des actions humaines, je sçau-a ,,rais volontiers si nous nous en voulons ser-e yyvir pour argument de quelque prérogative, . ,,ou, an rebours, pour tesmoignage de nostre ,,imbécillité et imperfection; comme de-à, ,,vray, la science de nous entredesfaire et e ,,entretuer, de ruyner et perdre nostre „propre espèce, il semble qu'elle n'a beciu-,,coup de quoy se faire désirer aux bestes f ,,qui l'ont pas." A-t-il prévu le discours du Chancelier et L tous les articles et toutes les brochures où les Allemands prétendent qu'ils ont dû- faire j e la guerre pour se défendre contre des cnn'e- J mis acharnés à leur perte, lorsqu'il dit: ,,Mais il ne fault pas appeller debvoir, j a ,,comme rious faisons touts les jours, une \ n ,,aigreur et une intestine aspreté qui naist ^ ,,de l'intérest et passion privée: ny courage, ,,une conduicte traistresse et malicieuse: ils '' ,,nomment zèle, leur propension vers la ma-ls ,,lignité et vidlence: ce n'est pas la cause qui ,,les échauffé, c'est leur intérest; ils atti-;s ,,sent la guerre, non parce qu elle est juste, ,,mms parce que c'est guerre." ° A ces êtres qui se croient tout permis et '' supérieurs à une humanité qui se courbe .u sous leur joug, que dit-il? Il dit que: 1S ,,Les âmes des empereurs et des savatiers ,,sont jectées à mesme moule: considérants e ,,l'importance des ■ actions des princes, et e ,,leur poids, nous nous persuadons qu'elles l" ,,soient produictes par quelques causes aussi ^ ,,p.oisantes et importantes ; nous nous trom-f,pons: ils sont menez et ramenez en leurs - ,,mouvements pdr les mesmes ressorts que " ,,nous sommes aux nos très; la mesme raison € qui nous faict tœnscr avecques un voisin, ,,dresse entre les princes une guerre; la mes-s ,,rrie raison qui nous faict fouetter un la-,,quay, tumbant en un roy, lui faict ruyner > ,,une province; ils veulent aussi légièrement -t ,,que nous, mais ils peuvent plus; pareils e ,,appétits agitent un ciron et un éléphant." t Mais si cet éléphant se réclame de Dieu, is et, entrant en extase à tout propos et hors. c de propos, s'affirme Venvoyé divin? r ,,J'avais pi'ésentement er, la pensée, d'où ! e ,,nous venait cette erreur de recourir à Dieu ! >- ,,en t.outs nos desseings et. entrèprinses, et e ,,1'appeller à toute sorte de besoing, et en >- ,,quelque lieu que nostre faiblesse veutp de >, y,l'ayde, sans considérer si l'intention est l- ,,jïiste ou injuste; et de escricr son nom et i- ,,sa pu,is$arjce en quelque estât et action que l- ,,nous soyons pour vicieuse qu'elle soit. Il é ,,est bien notre seul et unique protecteur ;- et pevlt toutes choses à nous ayder; mais ,,encore qu'il daigne nous honnorer de cette s ,,dcndce alliance paternelle, M est pourtant it ,,autant juste comme il est bo?i et comme il & ,,est puissant, mais il use bien plus souvent ît sa justice que de son pouvoir et nous 1. ,>favorise selon la raison d'icellc, non selon ^ ,,nos demandes." re Et ainsi, avec ce même sourire ironique, -il ^ répond à toutes 7ios angoisses, à tous nos doutes. Il nous confirme qu'il a ,,souvent • _ r,ul dire que la couardise est mère de la cruauté", que _ 3,la vaillance de qui c'est is effect de s'exercer seulement contre ta e ,,résistance s'arreste à v oir l'enncmy à sa .j" ,,mercy: mais la\ pusillanimité, pour dire ls ,,qu'elle est aussi de la feste, n ayant peu se ^ ,,mesler à ce premier roolle, prend pour sa L >>part le. second, du massacre et du sang." Quelle belle épigraphe• au recueil des rap-. ' ports de la Commission d'enquête belqe! lt Ch. H. n — X Le soldat belge. rs (Extrait de la revue française: ,,Jja Science le et la Vie".) eg L'admirable tenue du soldat belgo au feu, ' la scâenoe et l'instruction de kses chefs, l'ha-. bileté et la précision des manoeuvics, la con-ez duite si remarquable des mouvements de re-e, traite qui ont ramçné les régiments de Liège, é, do Namur et d'Anvers hors do l'étreinte d'un fo ennemi si supérieur on nombre, l'allant des st cavaliers, la hardiesse des cyclistes ne peuvent étonner que ceux-là seuls qui n'ont pu voir les troupes belges en garnison et aux îr.anoeu-le vres. Leur nombre était faible car le pays t- donnait une-, modique partie de sa jeunesse, kç mais ii était compensé par l'instruction très ce étendue des officiers, leur ardeur dans l'accom-,e plissement d'une tâcho particulièrement ingrate puisque lr> ptivs, profondément pacifique, £e était loin de s'attendre à la guerre. Quand on fs acoompagnait ces troupes aux manoeuvres, ls comme il m'a été donné de le faire, on recon-xi naissait un excellent outil. Le soldct surpre-y nait par son allure endiablée et son entrain, b on se disait qu'il faudrait compter avec lui. I* Par son attitude, au fou, son dévouement à la ^ patrie, il a dépassé les espérances. Le soldat lx belge a été digne de .son Roi et a mérité l'es-l" time du monde, dès le début de la campagne. 5. Il a toutes les qualités du troupier français: la gaité, la subtilité, la vaillance. En un mot c'est un combattant redoutablo qu'on n»peut vaincre qu'en le tuant-L En Belgique. S . - A Bruxelles. ,De Belgiàehe Standaard", journal flamand Le blié à La Panne, proteste énergiquement un ître les mensonges de la presse allemande f|U, i s'applique a .diviser les Belges.entre eux ^ moyen des querelles linguistiques. » , ,Maintenant surtout, dit-il, que la Belgique îaît dans un btfptêmo de sang, nous sommes -A-l ges'et patriotes. Jamais, nous no laisserons ne. acher des griffes du Lion de Flandre nôtres réc ensanglanté et nous crions de tous nos chi .unons: plutôt pas d'université flamande nj€ a de la recevoir des mains sanglantes!" ie8 'je général von Bissing, lui-même, ne doit ^ , ailleurs plus se faire d'illusion à cet égard. ' 5n le sent à la façon dont il vient de s'es- _ mer dans une interview qu'il a accordé au ■respondant nplitaire de la ,,Norddeutscher pa: geaneino Zeitun-g". à LJn Hongrois, présent à l'entretien, ayant lui nandé si la population flamande était plus •nveilla.nco h l'égard des Teutons que la po- £0J lation wallonne, le gouverneur répondit que, , oique les Wallons fussent do, race latine, ttitude de ce groupo était irréprochable. Le gouverneur général avoue donc lui-même reg 3 les divergences de vues qu'on disait exister ad] tre Wallons et • Flamands sont purement me imériques. Cet aveu est à retenir. _ • un ,,11 nous reste encore beaucoup à faire en, lgique", continua-t-il, ,,car nous lie sammesj 'au commencement do notre tâche. Lesf •yens nous font défaut, mais nous irons plus n." 3ui, mais où.... * « * t coi Nous avons dit récemment que les Allemands; coi aient procédé à des perquisitions nombreu- gei ; à Bruxelles et procédé à diverses arresta- ga: ns do notabilités do la capitale. au Une lettre de Bruxelles nous apprend qu'une . î personnes arrêtées, M. Goldschmidt, frère Mme Paul Hymans, a été condamné à la portation et emmené en Allemagne! Les sbires de M. von Bissing l'accusèrent fai Lvoir favorisé l'échange de correspondances et tre les familles belges et les soldats qui, sont rei front, de conccrt avec la femme de notre ^ uveau ministre à Londres. me Les exactions et les crimes que les Allemands . t commis en Belgique, la tyrannie qu'ils y r-6 ercent, no suffisent pas. 11 faut pousser la leÊ muté jusqu'à empêcher des parents de rece-- ir des nouvelles do leurs fils! rei * * * pe Le concert Wagner a été, pour les Aile- ^ inds, une nouvelle surprise et un nouvel . lèc, car ils espéraient beaucoup de cette ^ inifestation musicale. Ils avaient éprouvé une vive satisfaction consultant - la feuille de location: la ^ )itié des places, en effet, avaient été }enues par des Belges, car, pour les Aile-inds, c'était à l'ceil ! ^ Des barrières nadar avaient donc été dres- ^ îs aux alentours du Théâtre de la Mon- ie, dans la crainte de bousculades, tou- ^ irs possibles. fu. Or, au jour fixé, trois Belges, en \tout et r-ç ur tout, vinrent, occuper leurs places. m£ étaient le peintre Georges Kuopff, le pro- sseur Dwelshauwers et sa femme, Mme m îandlair. Il était dcnc trop tard pour songer à nu mplir la salle et les sbires de von Bissing. ^ l rent beau, faire, à peine la moitié du au éâtre était-il occupé! Têtes des autorités, lères froides," figures longues d'une aune. était le fiasco: ces sacrés Belges avaient gu le fois de plus roulé les maîtres du ^ Dînent. ar; Voici l'explication de ces abstentions en on asss : un syndicat de banquiers et ^r( agents de change s'était formé afin d'ache-r la moitié de la salle et de renverser !isi les projets échaffaudés par l'autorité' asi lemande. On le voit, la réussite fut com- si( ste. On en a bien ri, vous pensez, dans m{ ut Bruxelles. afi * * * pa On annonce le décès, à 1 âge de 81 ans, i comte Eugène de Moeus. y * * * su Il y a une huitaine, un train est arrivé; Schaerbeek ramenant une centaine de rsonnes faites prisonnières aux environs de-mvain et que les Allemands, après une tention cruelle, avaient eu l'humanité de ^ mettre en liberté! Une centaine d'autres ^ dheureux furent, ce même jour, ramenés re Anvers. Ils venaient tous de Hambourg se trouvaient dans un état pitoyable, leurs ôliers les ayant traités avec dureté et ne ir donnant jamais suffisamment à manger. * * * Par décision du gouverneur militaire de ruxelles, „toutes les personnes du sexe 0i- aôculin de nationalité belge, nées entre j0 !92 et 1897 et habitant l'agglomération ia uxelloise, doivent se soumettre au contrôle m i bureau des déclarations : „Deutsches a eldeamt Gross. Briissel", situé au no. 10 fa 3 la rue du Méridien. V( „Pour la première fois, les personnes visées ra jvront se rendre à l'école militaire, rue éonard deVinci,suivantl'ordrealphabétique, q( itre le 22 et le 30 mars." L'affiche qui fait connaître la décision isiste sur ce point: „qu'il est expressé- ent entendu que le gouvernement allemand ^ a nullement^ l'intention d'enrôler des Bel- { îs dans l'armée allemande ou de les dépor- C€ r < n Allemagne au cours de la guerre." (fi Cette phrase est soulignée. * * * ai: Les Allemands veulent de nouveau près- cl irer la malheureuse ville de Bruxelles, ii a déjà eu tant à souffrir de leur domi- ar ition. Le gouverneur a voulu imposer au 1 ce .isant-fonctions de bourgmestre de fournir | er listes des citoyens absentsjqui doivent être ppés de la fameuse taxe. M. Maurice monnier a répondu à cette demande par refus très net et catégorique. Il a fait'valoir, i la taxe est contraire aux conventions ervenues entre l'agglomération et les .eraands et entre les provinces et les emands, ceux-ci s'étant engagés solen-lement et par convention écrite à ne pas lamer d'autres impôts que la formidable irge de 480 millions. M. Maurice Lemon-r faisait, en outre, valoir que la taxe sur absents est contraire au droit des gens, a liberté individuelle et à l'article 48 de Conférence de La.Haye. [1 a ajouté que le droit des gens ne peut > obliger les administrateurs communaux dénoncer à l'occupant des citoyens pour permettre de les frapper de peines. Naturellement les Allemands se soucient t peu de leurs engagements, de la parole mée et de la Convention de La Haye, [ls ont donc menacé M. Lemonnier d'ar-tation s'il persistait dans son refus, et les ninistrations communales de nouvelles sures extrêmes, histoire de serrer la vis pçu plus aux malheureux Belges. A Anvers. ,La Métropole" écrit: Un incident tragi nique, dont seuls quelques initiés ont eu maissance, s'est passé pendant la dernière naine de février. Certaine nuit, toute la -nison d'Anvers a été maintenue l'arme pied dans les casernes de G heures du r à 6 heures du matin, avec chevaux elés aux canons et aux trains d'équipage. Motif: des signaux lumineux avaient été ts du haut de la tour de la cathédrale, ils empruntaient un caractère particuliè-nent grave du fait que, la veille, de grands parts de troupes avaient eu lieu secrète-nt pour le front et que, les effectifs qui raient les remplacer n'étant pas arrivés, forts étaient momentanément* dégarnis. Le généial commandant avàit . d'abord usé de laisser Anvers, no fût-ce que ndant quelques -heures, sans protection Elisante, mais il avait reçu plusieurs égrammes de plus en plus pressants du •nc, et avait pris sur lui la responsabilité 'abandonner la ville à une faible garnison". 3n pense si les Allemands veillaient, et les mystérieux signaux de la tour leurs nmuniquérent la sainte frousse ! Ils taient pas loin de croire, paraît-il, à une iivelle Saint-Barthélémy, ou les ,,francs-surs" et les „Zivili-ten'.' auraient joué rôle important! La gardien de la tour fut immédiatement •été et jeté en priéon, MM. Frank et Devos •ent étroitement surveillés. . et/il ne se passa n du tout. Une enquête effectué^ le lende-in établit en effet que le préposé à l'entre-n de l'horloge de Notre-Dame avait par :garde laissé brûler une lampe là haut! N'empêche que, si, par malheur, cette it-là, on avart tiré uu seul coup de feu Envers, nous aurions assisté à un massacre près duquel célui de Louvâin n'aurait i que de la petite bière. Et Dieu sait combien de fois l'imagination rexcitée des Allemands,leur peur maladive s francs-tireurs, leurs augorsses lorsqu'il -ive la moindre mauvaise nouvelle du front, t mis Anvers à deux doigt d'une catas->phe! La population ne se doute de rien, idemment, car leà-secrets militaires sont m gardés chez nos ennemis, mais je vous jure que certains membres de la Commis-»n intercommunale ont déjà passé maint Luvais quart d'heure. Lors de l'affaire des iches lacérées, l'un d'eux ne s'entendit-il s dire par le gouverneur Huehne : — N'oubliez surtout pas, Monsieur, qu'il a toujours cent cinquante canons chargés r Anvers! Bluff ou intimidation, qui sait? J'apprends d'une source absolument'digne foi que la situation d'Anvers au point vue du ravitaillement n'est pas brillante : s mesures sont prises pour essaj er d'y inédier. * * * Voici une petite histoire d'être retenue, dont nous garantissons l'exactitude. A Zwyndrecht, près d'Anvers, les fonc->ns de bourgmestre ont été confiées à un ollandaisj qui n'a jamais demandé ni tenu la naturalisation. Cet individu, urnaliste marron qui était parvenu avant guerre à capter la confiance de certains ilieûx démocratiques flamingants grâce l'élasticité de son échine, ne se fait, pas uté maintenant de faire expier leur clair->yance à ceux de. ses administrés tempo-ires qui avaient reconnu en lui, dès le mps de paix, le pêcheur en eau trouble. î fut lui qui contrecarra le plus le député obéis dans l'affaire des amendements iinands. Lui et le commandant allemand s'enten-mt aujourd'hui comme larrons en foire. a lieu de s'attacher à alléger les souffran-s morales et physiques de la population missant sous le joug étranger, il use, dans îe large mesure, du pouvoir d'infliger des îendes lui conféré par ses fonctions de ief de la police. Et il ne néglige pas les petits profits: i] hète de force à vil prix Jes réserves de réaies que les pauvres cultivateurs peuvent core posséder, pour les revendre ensuite Notre pays était-il assez peuplé de ces faux nez! A Liège. La fabrication des armes est célèbre à Liège depuis le XVe siècle. Elle occupe actuellement environ 16,000 ouvriers travaillant à domicile et 3000 ouvriers de fabrique. Or, avec la guerre, ces braves gens doivent chômer. Aussi, l'oeuvre américaine est-elle, au pays de Liège particulièrement, l'objet des plus chaudes reconnaissances. Aai Pays Wallon. Le bourgmestre de Dinant a prévenu ses concitoyens,, par voie d'affiches, qu'ils avaient à se pourvoir, autant que possible, de conserves, de lard, de jambon, etc., —• parce que le ravitaillement pourrait être empêché un jour ou l'autre. Cette nouvelle est caractéristique. Car, seule, une retraite allemande pourrait empêcher les vivres de parvenir de Bruxelles à Dinant, comme c'est le cas actuellement. * » • Le tribunal de Charleroi est toujours très occupé. Quantité de personnes ont creusé, aux environs des charbonnages, des fosses de 6 à 8 mètres de profondeur afin d'en extraire du charbon. Certains arrivent à amasser jusqu'à mille kilos de charbon sans trop de difficulté, qu'ils vendent au prix de 10 à 12 francs. Des amendes de* 100 à 200 francs leur ont été appliquées. * * * Les brasseurs du Centre ont décidé, eu égard au renchérissement d€c. matières premières, d'augmenter le prix des bières de un franc par tonneau. * * * Le moulin de M. Dehoux, aux environs de ' Fcluy Arquennes, a été complètement détruit par un incendie. Les dégâts sont couverts par une compagnie d'assurances. * * * Dans la région de La Louvière-Roeulx\ la ration de pain quotidienne est de 185 grammes, à cause des difficultés de transport des céréales américaines et de la nécessité d'accumuler des réserves dans les magasins. * * * La forte demande provenant de l'étranger pour les verreries a permis d'exporter une grande partie du stock que les verreries avaient eu dépôt. Do cette façon on a établi des conditions plus favorables, •destinées à faire renaître cette industrie, parce que les prix sont, notamment, plus favorables qu'avant la guerre. * * * On annonce quo M. l'abbé Schcmbourg. vicairo de Viersot-Barse, qui avait été arrêté sous l'inculpation d'enrôlement de jeunes "gens pour l'armée belge, a été condamné à 4 ans de prison. 19 jeunes gens de Vierset et de Marohin, qui s'étaient adressés, disent les Allemands, à cet ecclésiastique, ont été conduits comme prisonniers de guerre en Allemagne. Cinq ans et quatre ans de prison ont été infligés à M. le bourgmestre et à un des éche-vins de Lani Lnc-lle mi court pour le même fait. Du chef l'avoir transporté des lettres do... et en Hollande, M. Joseph Thonet, de Huv, a été condamné à 10 jours de prison et 10C marks d'amende. * * * Une lettre anonyme, parvenue à la Kom-mandantur de Huy, accusait les jeunes gens de Theux, de comploter pour franchir la frontière hollandaise et aller s'engager au front belge. Une rafle fut exécutée aussitôt et tous les Jeunes gens do 18 à 26 ans furent arrêtés. Il hit aisé de démontrer que la lettre dénonciatrice était fausse. & £3. rn «S. Le journal gantois ,,Gazette van Gent", s fait parvenir à ses abonnés un avis disant que le journal cessait de paraître provisoirement par suite des circonstances actuelles. ■x- •* * Les agents de police vont être remis en possession de leurs sabres. Ainsi en a décide Heitz, commandant d'étape. * * * Nous apprenons la mort de M. A. Bo gaerts, ancien rédacteur en chef du journa. ;,De Vooruit"". A Ternath Nous avons raconté l'échauffourée qu s'est produite à Ternath. Voici le réci1 qu'en fait un des canards publié à l'ombr< de la botte allemande: ,.Les jeunes gens de Ternath, de Liedekerke et des environ: devaient, suivant avis de l'autorité supé rieure, se rendre le 17 courant à la maisor communale du canton. Ils formaient un groupe qui, au liei d'obéir à la. proclamation* se mit à tourner sur place avec un drapeau et des pan cartes; ils avaient bu et, chantant, refu saient de se rendre à la maison communale Les soldats allemands, voulant empêche: des rassembleuents, arrêtèrent Je porte drapeau. Le frère de celui-ci voulut s'] opposer, mais fut tué d'un coup de fusil Un Certain. D. reçut des coups de baïon nette et sept autres jeunes gens furen blessés assez grièvement. Le jeune homme tué est un certain V fils d'un boucher de Ternath. Les blessé sont presque tous originaires de Liedekerke Un frère de V. est à l'armée bslge, su: l'Yser, et un autre de ses frères agonis* au pays. j^n campme. A Turnhout, à Herenthals également, la situation semble s'améliorer. Il y a moins de ménages secourus. Ainsi, on en comptait 312 en janvier, 287 en février, 200.actuellement. Le nombre des sans-travail diminue. Plu-Fiers ouvriers ont trouvé de l'ouvrage dans l'agriculture ou travaillent pour compte de la commune. Et l'on a pris des mesures pour améliorer encore cet état des choses. A Herenthals, quatre soldats allemands firent irruption dans la maison d'un nommé V. L. que l'on soupçonnait d'avoir vendu à Tirlemont des lettres du cardinal Mercier. Plus de 1200 brochures ont été saisies. Y L. sera probablement arrêté et jugé. 'Au lyirnbourg, Il y a quelques jours les Allemands, autour du cimetière militaire de Bourg Lé.->-pold, ont enfoncé des pilliers et ont placé une grande croix au. milieu du cimetière. ~ria.. o u#.» La taxe sur les absents. Le gouverneur général allemand temporaire de Belgique a signé la proclamation suivante concernant l'exécution de la -tajee par les Allemands qui fut proposée — on s'en souviendra lo 16 janvier 191o. Article I. Les administrations communales devront dresser une liste dans le plus bref délai possible des Belges habitant leur commune qui sont passibles d'être frappés d'un- impôt d'i-Etat supérieur à la somme fixée par l'article 2, paragraphe 1 et qui n'auraient pas rejoints leur domicile le 1er mars 191o. La liste doit être dressée ainsi : lo. lie numéro d'inscription des contribun-blos absents. 2o. Les noms et prénoms de ceux-ci. 3o. Leur domicile, rue, numéro. 4o. Le total de leurs contributions pour 1914. indépendamment des centimes additionnels pour l'Etat. 5o. Le jour do leur départ à l'étranger. 6o. Une brève explication concernant leur départ, au cas où celui-ci ne serait pas volontaire.7o. Le total des contributions particulières. Bo. Le numéro qu'ils portent dans les livres des contributions et le montant des somme» qu'ils doivent. 9o. Observations.- Les colonnes 7 pi 8 doivent être -remplies par ceux qui sont chargés d'évaluer les contributions.Article IT. A la rédaction de ces cahiere des charges, il faut prendre garde à ceci: lo. Un retour provisoire qui n'a pas un ca^ ractère absolument sérieux n'a aucune valeur. 2o. La liste du recensement au 31 décembre 1910 est décisive pour les art. 2 et 1. 3o. Dans le cas où lo contribuable aurait plusieurs domiciles, on s'arrêtera au domicile situé dans la commune qui compte le plus d'habitants. Article III. Ne seront pas considérés eommo absents volontaires, les personnes suivantes. a. Les militaires et fonctionnaires d'Etat .qui ont été forcés de quitter la Belgique par raison de, service. ê h. Les personnes so trouvant en prison ou celles qui sont bannies. c. Les contribuables dont la maison endommagée est devenue inhabitable ou est totalement occupée par des utilitaires ou des fonctionnaires. Cette dernière. catégorie de contribuables sera mentionnée sur une liste spéciale qu'on ajoutera ensuite au cahier des charges. Article IV. Les états dressés d'après }es articles 1 à 3 devront être remis le lo mars par les administrations communales aux autorités chargées de percevoir cette taxe. Celles-ci enregistreront les contributions en retard et les ajouterons au nouvel état. Article V. La commission d'enquête chargée de. vérifier les déclarations, suivant l'article 79 de la loi du 28 juin 1822, décide, après examen des dossiers et des listes, si ces conditions do contribution existent suivant" l'art. I du règlement. Dans l'affirmative, le receveur enregistre la somme de l'impôt. Daps le cas contraire, la Commission enregistre sous la rubrique: ,,observations" les raisons d'après lesquelles les contributions 110 seraient pas dues. En tout cas, des motifs d'ordre personnel no justifient pas le séjour à l'étranger et aucune exemption 11e sera accordée pour l'impôt imposé, dans l'intérêt des Belges restés en Belgique.Art. VT. — Le receveur des contributions devra envoyer, au plus tard lo 1er avril, les cahiers au receveur provincial chargé d'exécii-ter les mesures. La façon d'enquêter et les prescriptions seront réglées suivant l'usage qui réglemente les contributions personnelles. . Los réclamations devront être envoyées au plus tard trois mois après. l'inscription mais ceux qui réclament devront d'abord s'acquitter '• du paiement. ! Article VII* Les demandes d'exemptior , de cette contribution sur des bas'es admissible . comme il est prévu à l'art. 2 du Tèglemen ' doivent être clairement expliquées, endéans 1' ternie prévu dans l'article précédent et ce a 1 président de l'administration civile de la pr vince où cette inscription a eu lieu, i Le président décide par voie d'cjûquêt faite par le fonctionnaire des contributions • le quémandeur est en retard do paierue? d'autres contributions. Si c'est le cas, le qué mandeur recevra communication qu'une dépisio; ^ au sujet do sa réclamation peut interveui.-aussitôt que les arriérés auront été payés. S'il n'existe pas d'arriéré, le président examinera r les bases indiquées et; si c'est nécessaire, après avoir entendu l'administration communale ou le fonctionnaire des contributions, accordera -j provisoirement, pour autant que la réclamation .soit justifiée, la main-levée. Après, il laissera la réclamation commentée ' à la disposition du chef de l'administration. 5 Article VIII. — Si, pour des raisons spécia- • les, telles: maladies, mauvaises voies de. com- • munication, etc., le retour temporaire était > empêché, le chef pourra autoriser le retour pour un terme prolongé et, jusqu'à ce moment, il pourra en remettre le paiement..

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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