L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 06 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bv79s1mn3q/
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3éme Atfnee 95« a cents iWetrcBve«si © juin L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien cîeji matin r»«re.îss^mv est htolfeuide Zte/tjfe est notre nom m FamuèSo Toutes; les lettres doivent être adressées au bureau de rédactions N, 3S. vOOIÏiSlURCîWAIL, 234-240, AMSTERDAM. Téléphones SV&7. Rédacteur en Chefs Gustave Jaspaers. _ , ^ ( Charles Bernard, Charles HerbieS, Comité de Rédactions j Kejné chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à i'Acirrsfnistration du journal: IV.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775, Abonnements: Hollande fi* 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le Père Raymond Lo père Haymond, le moine soldat, parlera vendredi prochain au Concertgobomv. Grande éloquence, cette éloquence de la chaire qui emporte les âmes dans un rythme lafge et vaste et les balance sur une mer d'infini. Mais ici ce n'est point 1 art qui nous attire, et nous n'irons pas à cette sille de concert pour entendre un discours comme on écoute une symphonie Plus ercore que le coeur, tout débordant de la passion du bien et dti juste qui rend cette éloquence vibrante et vivante, ce qui laits son prix c'est la qualité de son autour, n'a pas été qu'un témoin du grand drame. Il a été pris par lui tout entier ; il a paye de ses fatigues et do son sang. Ainsi lui seul a le droit de parler comme il parle et, quand il nous dit d'espérer, sachant pour avoir souffert comme eux ce que tant de millions d'êtres humains souffrent pour qu'enfin ces espérances se rea.lisent, nous comprenons mieux notre devoir. Il nous faut nous retremper dans une com, inunion comme celle-ci. Le contact de ce soldat échappé à la mort comme par miracle, pour verir nous dire la vie de ces soldats, qui vont en marge de la mort, est d une vê tu salutaire. Il y a trop d'obstacles entre eux et nous. Il y a la distance ; il y a aussi le temps plus funeste que la distance, trois années d'exil, de, lassitude ou de Pe^es habitudes acquises. Les ames les meilleures Kg referment, la sensibilité s'emousse, nous , ne pensons plus qu'à nous-memes et a l'heure du retour qui tarde tant. Les récits do guerre les plus vrais, les plus aprement vécus, prennent la banalité des choses souvent ressassées. Et il est urgent, ,1 est bon que l'accent d'une voix des tranchees brise la glace d'insensibilité qui peu a peu enveloppe notre coeur et en nous précipitant dans de l'horreur féconde renoue cette communion qui nous lie à ceux des nôtres qui combattent et nous fasse dignes d eux. Le père Raymond nous ramene vers nos soldats. Allons passer une heure avec eux. Comme ils sont en Champagne et a Verdun, ils sont chez nous, sur l'Yser Ils ont le même aspect, couleur de boue, de cette boue où ils vivent, à laquelle ils s'agglomèrent et qui ne fait que les prendre un peu plus quand ils meurent, cette boue qui est la terre pour laquelle ils meurent. Les corvées sont identiques et, pour les uns «ornme pour les autres, le temps mortel est si long à tuer dans les boyaux pleins de fumier et de vermine, jusqu'à l'heure de la releve où l'on est suivi par les obus encore pour que s'accomplisse le destin de ceux que a mort avait oubliés sur la liene de feu. Misère sublime dont eux, les poilus, 11e sentent que la misère qu'ils supportent eu rechignant tout haut, parfois, mais avec au fond du coeur la volonté de la supporter jusqu'au bout, tout simplement parce que c'est le devoir et qu'il le faut. Misère sublime dont nous, qui ne la partageons qu en pensée, nous reconnaissons seulement 1 in-finie grandeur. Inclinons-nous devant elle, oublieux que nous sommes trop souvent de ceux qui se sacrifient pour ne nous préoccuper que de nous-mêmes. Sortons do nœ petits tracas quotidiens pour nous livrer, comme sans de-fer-s à la parole persuasive de ce moine guerrier, qui rend le son même des grandes actions qui s'accomplissent la-bas. dépouillés de notre égoïsme, émus et trater-ne!s, nous retrouverons le meilleur do nous-mêmes dans ces simples héros dont le pere Raymond nous retrace la vie et nous raconte les souffrances et la foi. Nous nous en sentirons grandis, plus courageux et plus fermes, riches d'une nouvelle moisson d espoir, dignes du nom que nous portons. Charles Bernard. Les inqÉtmlas allemandes. La propagande allemande n'a pas cessé pendant tout un temps de nous rabattre les oreilles avec la fameuse ligne Hindenburg, cette ligiïe imprenable, inexpugnable, înfraaicliissa-b!o que jamais v>n ne pourrait renverser. Or, il faut croire que les B^phes commencent a ne plus avoir la même confiance sur la solidité de cette ligne car les voilà qui nient tout simplement son existence. Tous les journaux allemands viennent, eu effet, de publier l'information officielle suivante ayant, sans aucun doute, pour auteur l'illustre Liigendorff : . ,,Les communiqués anglais et français parlent toujours *de la ligue Hindenburg.^ à moins que l'on no veuille appliquer ce nom à tout le système de positions établi sur l'oïder du maréchal Von Hindenburg." Ce démenti était prévu car jamais les Allemands n'avoueront que la ligne Hindenburg est ébréchée, de peur de nuire au prestige de l'homme aux clous et'd'a-ugmenter par là lès inquiétudes de leurs populations. Que ces craintes existent on ne peut plus le nier après avoir pris connaissance de l'extrait ci-dessous du ,,Eerliner Tageblatt" x ,,La situation est devenue grave sur le front occidental et il en sera bientôt do même sur •tous les fronts. On se demande si les succès des sous-marins compenseront les insuccès do nos opérations sur terre." Les succès de nos sous-marins? Il suffit do comparer les statistiques des navires torpillés le mois dernier i*-ec celles des mois précédents pour voir que ces brillantes victoires navales pourront bientôt faire Je pendant aux défaites bocfcj&B sur K©rre. Les horreurs des déportations. Le 18 mai dernier 500 jeunes ouvrière bru xellois ont été envoyés en Allemagne. A Mar-che-lez-Ecaussines, sur 170 déportés, 70 ont été rapatriés, dont 7 sont morts au bout de quelques jou£s. Les autres sont épuisés, finis. A Charleroi deux trains de déportés sont revenus d'Allemagne récemment. Ces malheureux avaient passé 36 heures dans des wagons à bestiaux. sans nourriture. 2 sont morts en sortant de la gare, 2 dans le train. Quelques jours après, un autre meurt à Gosselies^ La population entière lui fait des funérailles imposantes. P-it quand on passe devant la Koramandantur, les poings se tendent et tout le cortège crie: „ Assassins! Assassins!" Un ouvrier verrier de Gemappes, qui est un militaire et socialiste de cette commune, vient de s'évader d'Allemagne en Hollande. 11 avait été déporté en novembre dernier. Il m'écrit : ,,J'aurais tant voulu vous raconter toutes les cruautés que ces... m'ort fait ainsi qu'à mes camarades et je vous jure sur la tête de mes enfants que ce que je pourrais vous dire est la vérité." Et vive la fraternité internationale! Plus de haine entre les" peuples! Oublions... Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Embrassons-nous, Folleville. Croyez-vous que le"" ,,Volk'% journal socialiste hollandais, publie des faits comme ceux-là, qui devraient empêcher de dormir des gens qui prétendent au beau nom de socialiste? Pas du tout: il vaut mieux pas... Vous comprenez... Il ne faut rien faire qui puisse attiser la haine entre les peuples. H faut préparer le rapprochement. Ça, des socialistes? Ils ont à la place du _ coeur des dogmes pétrifiés ou un exemplaire du ,,Capital" de Marx. Ce sont les calo-tins du' socialisme. Louis Piérard. P. S. L'articuleb que j'ai publié ici-même l'autre semaine à propos de nos compatriotes évadés m'a -valu une série de lettres généreuses et de dons pour les malheureux dont je remercie les auteurs. En outre, j'ai le plaisii d'annoncer qu'un organisjne central est en train de se créer à la Haye en vue de venir en aide efficacement et rapidement aux évadés. On semble vouloir allor vite en besogne. Bravo! D'autre part, on s'occupe de créer, à l'intention de ceux qui doivont, séjourner ici, un home qui puissetles soustraire à l'oisiveté, à l'ennui, à toutes sortes de misères et à l'envoi au camp de Nunspeet. En attendant ce rions est un plaisir de rappeler qu'il existe à Maestrioht. (Hôtel Suisse Vrijthof) une oeuvre de secours aux évadés nécessiteux, fondée sous les auspices de l'Union Belge par quelques dévoués. On peut y envoyer des vêtements, et chaussures, neufs ou usagés, pour hommes, femmes, enfants, qui seront distribués entre les malheureux évadés d'Allemagne ou de Belgique, L. P. ' — A chacun son dû. A l'Occasion de la récente nomination de M. van Vollenhoven aux fonctions de ministre-résident, L',,Eclio Belge" a rappelé, avec beaucoup d'à-propos, ces jours derniers, tout ce que nos compatriotes du pays occupé doivent aù distingué diplomate hollandais ainsi qu'aux représentants des Etais-Unis et de l'Espagne. Qu'il me soit permis, à cette occasion, de faire remarquer que, de son côté, le nonce du Pape à Bruxelles, Mgr. Locatelli, n'est pas resté inactif et n'a cessé, depuis son arrivée en Belgique, de rendre aux Belges des services nombreux et signalés. Au mois de novembre 1916 c'est aux démarches entreprises par Mgr. Locatelli, sur les ordres de S. S. Benoît XV, que quatorze des condamnés du procès de Hasselt durent d'avoir la vie sauve. Tout récemment la légation pontificale a, de nouveau, obtenu la grâce de douze habitants du pays de Charleroi condamnés à la peine capitale. D'autre part, il n'est pas douteux que les rapports nombreux et circonstanciés de Mgr. Locatelli n'ont pas été étrangers à l'intervention très énergique du Pape dans la question des déportations. Le représentant du St. Siège était arrivé à Bruxelles précédé de la réputation d'être un i grand ami de la Belgique, où il avait réside autrefois. Nous sommes heureux de pouvoir constater ici que non seulement l'émincnt diplomate nJa pas donné de démenti aux sentiments qui lui étaient attribués, mais qu'il s'est en outre prodigué pour venir en aide à nos malheureux frères du pays occupé. Un catholique belge. Le patriotisme de nos ouvriers On mande de Zurich: \ ,Six ouvriers belges seront jugés militairement pour destruction de récoltes dans les environs de Diisseldorf." Ceci veut dire qu'après avoir déporté nos travailleurs en Allemagne les Teutons vont sans doute les passer par les armes pour la moindre faute. Patience, l'heure du châtiment approche. —=a>-^-^Cna" ——- // y a un an 6 juin 1916: Entre le P ri pet et la fron-ti'cr e roumaine les Russes étendent les suc-ces réalisés la veille et font en deux jours 25.Jf.80 prisonniers, dont Jf80 officiers, et capturent '27 canons. Le gouvernement belge mande que dans VEst-Africain les troupes du génèrdl Tom-I heur ont progressé de 200 kilomètres depuis i le 15 avril. Lord Kjtçhener périt à bord du }iIlamp-\shirc"i, En Belgique. La séparation administrative. D'après les journaux allemands, la séparation administrative en Belgique donne beaucoup d'ennuis aux Boches. D'après la ,,Taeglische Rundschau" le gouverneur général aurait été très contrarié par le fait que des fonctionnaires belges ont refusé de collaborer à la séparation et il aurait prié le chancelier de venir discuter la chose avec lui à Bruxelles. De là la visite que nous enregistrions dans notre numéro de dimanche dernier. C'est à la séparation administrative seule qu'est donc due la visite de Bethmann. Toujours d'après le même journal, les Boches chercheraient ,,le moyen de déterminer jusqu'à quel point la séparation administrative doit être appliquée". Sans doute vont-ils reculer. Les journaux panger-manistes le croient aussi, car ils expliquent longuement l'importance de la mesure pour la sauvegarde du ,,Deutschtum" en Belgique et insultent copieusement le baron de Broqueviile et le ,,soi-disant gouvernement" du Havre, coupable d'avoir prévenu les fonctionnaires belges qu'en travaillant avec les Allemands ils se rendaient coupables de haute trahison. Il y a là un indice très intéressant. A Bruxelles (De notre correspondant particulier.) Les aktivistes ont une mauvaise presse. J'entends que les Belges les méprisent et les rejettent loin d'eux. Mais ils ont aussi une presse à eux, quelques petites gazettes dont on voudrait bien savoir d'où elles tirent leurs ressources.On se rappelle la ,,Vlaamsche Post" qui essaya — vaineinent — d'empoisonner les masses profondes du peuple flamand. Les journaux flamingants continuent à faire le jeu de l'ennemi et ce n'est pas le ,,Persbode", dernier venu, qui pourra rendre sympathiques les que'-ques messieurs en haut de forjpe et en redingote représentant, avec inélégance, le Conseil des Flandres. Le ,,Persbode" est l'organe de cette petite clique de dévoyés et de voyous qui^ au nom de la Flandre, allèrënt à Berlin vendre la Flandre. On se demande de qui ces olibrius tiennent leur mandat, sinon do feu von Bissing lui-même. Et ceci est leur condamnation.Ces. singuliers Belges viennent de publier un programme ,,national" flamand qui est moins un plaidoyer qu'un acte d'accusation. Le gouvernement belge, qui a eu de tons temps d'aveugles tendresses pour les flamingants, est payé d'ingratitfude. C'est donc bien la presse ,,franskillonne", comme disent les Allemands, qui, bien avant le bouleversement général, avait vu clair dans le jeu des éternels mécontents.Le programme ,,national" flamand est un chef-d'œuvre de mauvaise foi. La Flandre est représentée comme le pays des parlas : ,,Les villes, autrefois prospères, sont tombées en décadence ; la population des campagnes a dû émi-grer vers Bruxelles, le pays wallon et le nord de la France!" Mais à qui la faute? Aux Wallons ? Les rédacteurs du papier se gardent bien de répondre. Leur seul argument est que nombre de Flamands n'auraient pas été ridicules ,,s'ils avaient pu se développer normalement, I conformément à leur atavisme, à leur hérédité, à leur nature, à leur milieu racique et linguistique. " Qui donc les en a empêchés? Que vient ffflre dans tout ceci l'hérédité et l'atavisme? Des mots... Les aktivistes se plaignent que les saisonniers flamands en France — je cite le texte officiel — ,,sont réduits à occuper des postes in--fimes, à faire les plus rudes besognes, à se contenter des plus bas salaires, à supporter comme chefs des patrons et des contremaîtres qui ne comprennent pas leur langue et qui ont parfois l'air d'être fiers de cette ignorance!" Ce qui revient à dire que, si ces saisonniers avaient connu le français, ils eussent pu prétendre à un salaire plus élevé. D'autre part, on en tire la conclusion que les Flamands se sont développés conformément à leur ,,atavisme, à leur hérédité, à leur nature et surtout à leur milieu racique et linguistique''. Et ceci prouve surabondamment quo la connaissance de la langue française est de première utilité pour les' ouvriers flamands qui gagnent leur vie dans un pays voisin. Ce n'est évidemment pas le patron qui doit apprendre la langue de l'ouvrier étranger. Mais .voici qui montre à quel point les flamingants ont le cerveau déformé. Qu'ils aillent donc demander aux patriotes belges témoins des massacres de Louvain si l'officier teuton, qui envoyait à la mort de paisibles citoyens avait interrogé ceux-ci en flamand. Messieurs les bourreaux ne se servent que de ,1a langue allemande dans tous les procès où la tête d'un de nos compatriotes est en jeu. Mais enoore la question est ici différente. Il s'agit d'ouvriers belges allant travailler en France. Est-ce qu'Augusteyns veut imposer le flamand aux Français? Interrogez les quelques millions de Flamands intelligents qui peuplent les Flandres. Il n'en est pas un seul qui ne veuille apprendre le français. Le seul danger pour la Flandre a toujours été la muraille de Chine que les flamingants voulaient élever autour. Elle ne peut pas vivre sans cette merveilleuse culture française dont les Belges sont justement fiers. Car il n'y a pas à choisir : d'un côté la culture, de l'autre: la Kultur. La question ne doit même pas être posée. Les ânes fttqflflrintes ont l'oreille si Jongue qu'ils la foafc voir tout le temps. Le programme ,,national" flamand s'en prend à la France dont les mesures douanières ont été prohibitives et solue avec déférence l'Allemagne, ,,prétenduement féodale, mais qui avait réalisé depuis longtemps toutes les réformes importantes".On aurait pu chercher à sauver le peuple flamand en cherchant ailleurs qu'en France des appuis et des compensations douanières. Ailleurs, c'est-à-dire chez ceux qui nous assassinent, après nous avoir volé." Les flamingants n'ont jamais compris le ridicule. A preuve cette phrase tant de fois publiée, reproduite aujourd'hui encore par les méprisables traîtres de la bande des Dumon : ,,Les emplois publics étaient fermés à la plupart des Flamands." Ouais? N'est-ce pas Ver-nieuwe, Ver Hees, Raf Verhulst, Raymond ! Kimpe, Augusteyns, et vous tous qui vous engraissiez avec là? finances de l'Etat belge et le budget des villes, flamingants pointus à la Hubert Mélis, Rudelsheim et Cie. Après la guerre, lés patriotes dresseront une liste de tous ces profit«*vrs qui ont oublié pendant la guerre leurs devoirs de citoyens, ceux-ci en trahissant, celui-là en envoyant son fils à l'université von Bissing et cet autre versant son fiel de métèque dans des gazettes étrangères. Nous n'avons pas fini notre purification. Car,- une fois pour toutes, lorsque nous serons entre nous, quelque pénible que soit la tâche, nous devrons purger le pays d'un élément malsain. Si M. Mélis occupe les fonctions de secrétaire communal' de la ville d'Anvers — pour ne citer que cet exemple — ce n'est -assurément pas pour envoyer son fils, qu'il a fait revenir de Hollande, à une université créée par les ennemis de son pays et condamnée par le gouvernement belge, dont M. Mélis n'a — du reste — cure. Si M. Rudelsheim est payé par la même administration communale, c'est pour la servir fidèlement. Et ce n'est pas la servir que semer la zizanie parmi les citoyens d'un même pays. Je ne parlerai pas des autres, fce n'est pas une faute, mais un crime qu'ils ont commis.A présent, le fossé est creusé entre nous et oux. D'un côté, la masse des Belges, de l'autre, sur une mince bande de terrain où leur silhouette d'avortons que la bile empêch^. .de ! grandir, une série d'individus qui ont travaillé avec l'ennemi et pour lui, directement. Car c'est travailler en faveur de l'ennemi qu'assister aux cours de l'Université qu'il inaugure en pays flamand contre le vœu des Flamands. En Hollande la question flamande doit cer-\ tainement apparaître sous un fau:t jour. Les Flamands actuellement en Belgique no peuvent parier. 11 n'y a que les quelques dévoyés au service de l'Allemagne qui ont la parole. Do là une situation qui doit induire en erreur nos voisins. Mais qu'on permette aux habitants des Flandres, des provinces d'Anvers, du Lim-boutg et d'une partie du Brabant de s'exprimer franchiment! Quel cri de pur patriotisme! Quel cri de haine et de colère contre ceux qui, à l'abri des baïonnettes allemandes, travaillent à les sâlir aux yeux de l'étranger. Il serait souhaitable quo, les hostilités terminées, de nombreux Hollandais viennent se rendre compte de la situation. Ils pourront faire la preuve qu'il n'y a d'esclaves en Belgique que depuis l'installation du gouvernement temporaire allemand. Ah ! on no l'ait rien pour les Flamands, messieurs les aktivistes? Mais pourquoi ne protestez-vous pas contre les déportations d'ouvriers flamands vers un pays où, eomme votre programme le dit en parlant, à tort, de la France, ,,ces émigrants flamands sont réduits à faire les plus rudes besognes". Ycus pourriez ajouter que, s'ils doivent ,,supporter comme chefs des patrons et des contremaîtres qui ne comprennent pas leur langue et qui ont parfois l'air d'être fiers do cette ignorance", ils sont en outre battus à mort, privés de nourriture et remis en liberté le jour où la mort elle-même s'avance, vers eux pour les délivrer des souffrances que vos complices, les Allemands, leur ont fait endurer. Ce mouvement flamingant à outrance est le plus odieux que nous ayons subi depuis le 4 août 1914, car il est dirigé par des compatriotes. Nul n'échappe à leur vengeance. Us ont établi un bureau de renseignements qui est un bureau de délation et d'espionnage. Les ,,fransquillons" de jadis sont poursuivis et traqués. C'est la terreur flamingante à ajou-I ter à la terreur allemande. Il suffit qu'on aime la France pour être, la victime do ces féroces malotrus, — nos maîtres actuels. Car il no faut pas se le cacher. On no les voit pas, mais on les entend. On ne les rencontre jamais (la peur des coups est le commencement de la sagesse), mais quand le feldwebel et quatre soldats viennent vous arrêter vous savez à qui vous devez cette visite. Nous voulons attirer l'attention du gouvernement belge sur les mesures à prendre. Pas de pardon, n'est-ce pas? On no va pas recommencer les histoires à dormir debout de jadis: ,,C'est un si brave homme" ou ,,C'est un illuminé". Ces braves gens et ces illuminés ont commis un crime contre la patrie en temps de guerre. On ne va pas, je suppose, leur donner cinq ans de prison comme à un malheureux qui, pour satisfaire sa faim, a défoncé une porte et volé des victuailles. Faudrait s'entendre... * * * L'enseignement dans les écoles normales de Bruxelles et de Gand se donnera exclusivement en flamand. Seul, l'enseignement des langues secondaires aura lieu dans la langue qui fait l'objet du cours. Mais tous les manuels seront rédigés en flamand. Les examens de passage et dé sortie se feront exclusivement en flamand. EJSSÎS les FSeainiîlE'es Notre correspondant particulier nous écrit: Dans la nuit de dimanche à lundi, à 11 h. ^ exactement, Zeebrugge a de nouveau été bombardé violemment. L'attaque a duré de 7 à 8 minutes. Les bombes tombèrent avec grand fracas. Il faisait un clair de lîTne superbe, sans aucun vent. Je vous ai annoncé que la nuit de jeudi à vendredi différents points de la ville de Gand avaient été l'objet d'un vif bombardement. Vendredi matin, vers 7 h., un nouvel avion allié survola la ville pour se diriger vers la plaine St-Denis où il laissa tomber 2 ou 3 bombes avec résultat : des truction d'appareils et de hangars. Il y eut en outre 5 soldats tués, un cavalier avec son cheval, et une dizaine de blessés,. Le Îû49me \our de la guerre. Une journée calme sur tous les fronts A l'Quest peu d'action. — A l'Est légère reprise d'activité. T~> .u _ r> • / r-v . J-JWIIIUUI UCHLC.U l U.c. Les opérations à l'Ouest. f Attaques aériennes sur Saint-Denis, Zeebrugge et Bruges. LONDRES, 5 juin. (Reuter.) L'Amirauté mande : Dimanche les avions de notre marine lancèrent avec de bons résultats des bombes sur le camp près de Saint-Denis-Westrem. Us exécutèrent également une attaque sur la base aérienne de Zeebrugge et lancèrent des bombes sur le port et les bassins de Bruges. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel.) PARJiS, 1 juin. La lutte d'artillerie continua avec violence à l'ouest de Braye-en-Laon-nois.Nos premières lignes près de Craoïme et de Chevreux furent bombardées avec intermittence.Le commentaire Havas. PARIS, 4 juin. (Havas.) Le communiqué français parle de l'effort suprême de l'ennemi pour reconquérir les nouvelles lignes françaises sur le Chemin des Dames, et au delà de ce point, étant donné que ce? lignes forment un saillant' important dans la ligne Hindenburg. Une offensive violente et tenace, appuyée par le lancement de liquides enflammés, s'est déployée sur tout le plateau de Vau-clerc et de Californie. ^ Cinq attaques, exécutées selon la méthode coûteuse appliquée dans le temps devant Verdun, notamment en lançant au feu des masses compactes, ont été entreprises sur les deux ailes et tentèrent manifestement d'enfoncer les lignes françaises. On peut se figurer le carnage que le feu ^ des Français fit parmi les Allemands, qui t laissèrent des monceaux de cadavres entre j les deux lignes. i La seule attaque où l'adversaire prit pied temporairement dans notre position fut ' celle sur la partie nord-est du plateau de r Californie, mais il en fut délogé aussitôt par nos réserves accourues au secours. Il va de soi que le communiqué allemand ne souffle mot de ces attaques qui causèrent de si grandes pertes, qui aboutirent à un échec complet et qui montrent une fois de plus que les soldats français sont aussi admirables dans la défense que dans l'attaque. Rectification LYON, 5 juin. Le communiqué allemand du 2 juin a annonce quo ,,dans lo courant du mois de mai, les troupes allemandes out capturé sur le front occidental 237 officiers, dont un général, et 12500 hommes, 3 canons. 211 mitrailleuses, 434 fusils à tir rapide et 18 mortiers de tranchées". Un pareil tableau de trophées correspond peu à la réalité exposée chaque iour par le communiqué allemand lui-même. En effet, si l'on additionne les chiffres donnés par i-^s communiqués officiels de nos ennemis au fur et à mesure des actions qui se sont dé-roulées pendant ce mois de mai qui fut fort peu brillant pour les Allemands, nous trouvons annoncé 6302 prisonniers, dont 2390 Anglais et 3912 Français. C'est donc le double environ du chiffre déjà très exagéré que nos ennemis ont cru devoir aligner pour -■ le bilan à la fin de mai. En réalité les Allemands, qui n'ont réussi à prendre sur notre . front, pendant le mois de mai, que 2300 prisonniers français environ, ont pu aligner péniblement en tout et pour tout 4000 prisonniers français et anglais. Or, pendant le même temps les seules troupes françaises ont fait prisonniers 8850 Allemands. San6 entrer dans de plus amples démentis il est certain que les mêmes erreurs volontaires sont admises dans lo décompte du matériel. L-a comptabilité de nos ennemis eut fort mal tenue. De rédacteur du communiqué du 2 juin s'est évidemment trompé. Les 12500 prisonniers qu'il annonce sont à compter depuis le début de l'offensive franco-anglais. Ce chiffre, alors, peut être exact, mais pendant la même période les france-anglais ont enlevé 52.000 Allemands, dont plus de 1000 officiers, et ont capturé 448 canons lourds et de campagne, un millier dé mitrailleuses et. environ 400 canons de tranchées, La lutte en Champagne PAR-IS, 5 juin. Malgré des efforts désespérés, les troupes allemandes ne sont pas parvenues à nous enlever la ligne des crêtes que nous tenons en Champagne, au sud de Nauroy et de Moronvillers. Cependant, peu de jours ne se passent sans que le commandement allemand sacrifie dans ce dessein ses meilleures troupes. Depuis le 20 mai les Allemands n'ont pas fait moins de seize tentatives infructueuses dans la région du Cor-nillet, du Casque et du Téton; parmi les plus violentes il faut citer les attaques du 27 mai. Le matin, après un violent bombardement, l'ennemi lança deux attaques: La première, disloquée" par nos feux, n'obtint aucun résultat, la deuxième, malgré de grandes pertes, parvint à pénétrer dans quelques éléments do nos tranchées au Téton, mais les^ c.* vuuu-uenis- w est rem. ractions ennemies qui se maintenaient à jraud, peine sous un feu terrible de mitrail-euses et de l5 furent assaillies peu après par Los détachements de contre-attaque et omhéB d; ^'ennfni fit »» nouvel effort à la ombee de la nuit. Les deux attaques furent "r™ ^ P- nos mCilS ivaut d avoir pu aborder nos tranoh&s ■ la «mir6 tl- finièl'1 tmtative, le matin'du '8 mai obtint le même insuccès et des per- Snd« ?nt> lourdes- San3 le com- riv ^ enn6,f1 deslrait la réussite à tout 863 saorif"**, il renou-la ses efforts avec un acharnement plus rand encore dans la nuit du 30 au 31 mai , assaut donné vers 2 heures du matin fut xtiemenient violent. A quatre reprises dif-erentes les vagues ennemies se portaient à attaque,_ quatre fois les assaillants, pris sous j er" rirent l6ur élan brisé avant, attendre nos ligues. Sur un seul point, an lord-est du Mont haut un détachement allemand parvint à se maintenir toute la nuit ans un element de tranchée. Sa résistance ie put aller plus loin. Le lendemain matin r® contre-attaque balayait les derniers Slivr ; notre ligne était intégralement établie et les cadavres ennemis dont nos ils de fer et les abords de nos tranchées ita eut encombres montraient l'acharnement le la lutte et la défaite da l'adversaire. Sur le front russe Succès locaux russes. (Communiqué officiel.) ^ LONDRES, 4 juin. (Intercepté par l'Amirau-• britannique. Près de Mossor, dans la direo-°!î Kovel, ^nos éclaireurs ont refoulé un este do garde après avoir traversé quatre angees de fil barbelé. Nous ayons traversé des réseaux de fil bar->ele et deloge l'ennemi de ses tranchées dans la ^g:on de Pnevi, dans les Carpathcs. L'offensive des Italiens. Démenti italien ROME, 4 juin. Les communiqués autri-hiens se sont efforcés de transformer en îcloire le repli volontaire de ceux do nc»3 >ataillons qui, durant la première partie de action récente sur le moyen Isonzo, ont >assé. le fleuve à Bodres. . Le critique militaire du ,,Pester Lloyd" l'admet pas la version autrichienne et reconnaît au contraire que le passage do Isonzo à Bodres a été accompli par lea taliens dans un but démonstratif afin d'eoi-;ager des troupes autrichiennes et d'attirer curs réserves. Le critique du journal hongrois reconnaît parfaitement la véracité des ommuùiques italiens;, il s'exprime ainsi: ,Le fait que les Italiens ont rassemblé des éserves importantes entre Castagnavizza et a mer démontre qu'ils ont attaqué au nord io Castagnavizza uniquement pour attirer lans ce secteur les réserves austro-hon croies et effectuer ensuite l'attaque au sud d« ette localité quand le front y aurait été af-aibli' . La victoire italienne est aussi fran» homent reconnue par la presse neutre, malgré les mensonges officieux et officiels de* Autrichiens. La bataille de l'Isonzo ZURICH, 4 juin. Les communiqués officieux viennois à propos de la bataille de 'Isonzo n'ont pas trompé l'opinion publi-[ue ^autrichienne qui paraît consciente de a realite de la situation. On arrive à cotto inclusion en considérant le ton et les aveux réquents contenus dans les commentaires .ustro-hengrois. ' La ,, Neue-Wienertage»^ >latt' ', se rappelant peut-être toutes les nou-relle3 de provenances officieuses qui avant 'offensive dépeignaient l'Italie exténuée, nanquant de charbon, en proie à l'anarchie, 'émerveille à bon droit aujourd'hui de la )reuve de force et de puissance donnée par 'armée de Cadorna. Ce journal dit qu'il aut reconnaître que. pendant la dernière of-ensive, les Italiens ont accompli -un effcrS [ui n'est pas inférieur à celui fourni par eurs autres alliés. La ,,Az Ussug" affirme que les offen-ives italiennes sur l'Isonzo ont été ccmstam-uent d'une violence croissante. Les troupes .utrichiennes et hongroises certifient que es batailles sur l'Isonzo dépassent de beau-îoup en violence toutes celles qu'elles erurent . soutenir sur d'autres fronts. Pendant ce temps la presse neutre détruit oute l'argumentation artificieuse des Autri-hiens au sujet des résultats de la bataille. Lo critique militaire de la, ,,Neue Zuri-iher Zeitung", en remarquant combien "I ■st trompeur dans une guerre de positions ie mesurer le succès d'après l'étendue lu territoire occupé tandis que 1© e succès doit être mesuré d'après les posi-ions qui ont été occupées, observe que l'ac-ion récente constitue un progrès tactiane emarquable pour les Italiens qui ost atteint les positions formant des points de dé^-' i t avqrables potor.lesvpyoahaines actions offen-ivss..

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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