L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 06 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dr2p55fh8j/
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I gème Année N°. soo « 5 cents ftO Centimes; Lundi 6 mars 1916 L'ECHO BELGE Journal quotidien du maiin paraissant en Hollande i ihsinn tait la Force, Belae est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. au^numé^^s^Xeîs'erWAdSfnSratl^'dS au bureau de rédaction: . . journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam N 35. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction• { Charles Bernard, Charles Herble., Téléphone: Ï77S. 'iv.i.'.ni,■ 2797 ! René Chambry, Emile Painpare. Abonnements: Hollandeft.l.SOparcnois. £t!-angerfl.2.QQparmois 1 " » Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Leschiennesd'enferaboyent L'épiscopat allemand, suivant la consigne qu'on lui a donné à Berlin, ronfle et ne réponc toujours rien à la lettre cinglante des évêques belges. Lo cardinal Hartman lui, ronfle môme si bien que. pour l'en récompenser, le kaiseï l'a nommé membre de la Chambre des Soigneurs de Prusse. Cette Chambre, grâce aux discours soporifiques qu'on y entend, est ur endroit délicieux pour s'y livrer aux douceurs do la sieste, aussi est-il superflu d'ajouter que l'archevêque de Cologne est très sensible È l'attention de son seigneur et maître. Mais, si les évêques allemands gardent cl€ Conrart le silence prudent, par contre les chiennes d'enfer d'outre-Rhin mènent ur tapage infernal contre Mgr Mercier. Ecoutons leurs aboiements menaçants. I,a ,,Gazette de Cologne", qui est attache* par une chaîne d'argent au chenil do la Wil-helmstrasse, s'exprime comme suit au sujet du vénéré cardinal de Malines : . Le cardinal Mercier devrait se rappeler eue c'est comme primat de Belgique qu'il fut autorisé à aller à Eome et non comme agent de la Quadruplo Entente. Nous no pouvons pas, de notre côté, nous empêcher d'exprimer notre étonnement de pareil manque de tact de sa part. Il n'est pas dans l'intérêt du Saint-biege que les cardinaux se livrent à des intrigues politiques dans les temps critiques que nous traversons." . . Nous nous permettons d'attirer ici 1 attention des catholiques neutres sur le fait, qu a propos précisément de Mgr Mercier, le (gouvernement allemand, soit par l'organe a sa dévotion, soit par l'entremise de son falot gouverneur à Bruxelles, ne perd jamais 1 occasion d'adresser des monaces déguisées au baint-Siège. En agissant de la sorte la \\ nhelm-strasse fait évidemment preuve de beaucoup de tact et d'un grand respect pour la Papauté! ,, , De son côté, la ..Gazette de Francfort s en prend au primat de Belgique dans un article dont voici le passage principal : ,/La lettre des évêques belges à 1 opiscopat allemand, étant donné les habitudes ecclésiasti-ques, restera sans doute sans effet, mais elle ' a eu, du moins, pour résultat de provoquer une immense agitation anti-allemande. Elle ne /ait que répéter do vieilles accusations. A Rome, le cardinal a trouvé d'aillours le temps de s© Tendre aux réceptions données en son honneur aux ambassades d'Angleterre, de Russie et do France. „Dans ses réponses aux divers télégrammes d'hommages qui lui ont été adressés, le cardinal a complètement oublié qu'il n'avait é<;c appelé à Rome que pour traiter d affaires ecclésiastiques. Enfin il manquait encore quelque chose pour donner à l'attitude du cardinal à Rome sa note dominante: c'était sa rencontre avec le ministre Briand. Ces paroles et ces actes significatifs du cardinal couronnent l'oeuvre que sa lettre pastorale avait commencée en Belgique. Il entretient contre l'occupation allemande une obstruction qui ne s accorde ni avec la convention de La Haye, ni avec la mission religieuse du cardinal. ,,Le cardinal profite du privilège de sa pourpre pour faire de la pure politique. ' . Le premier journal était menaçant, celui-ci semble transporté d'une fureur comique. C'est en effet d'une irrésistible drôlerie de voir la feuille des financiers juifs allemands vouloir montrer qu'elle est au courant des habitudes ecclésiastiques ( !) et prétendre que la façon de faire de Mgr Mercier n'est pas conforme à la convention de la Haye ( ! !) ou à sa mission religieuse (!!!) Après toutes les atrocités commises par eux, les Allemands devraient avoir la pudeur ele ne jamais évoquer la dite convention. De pl"^- de-vrons-nous rappeler à la ..Gazette de .b raie-fort" que les Boches ont violé une fois de plus la Convention do La Haye en bombardant a Belgrade un édifice du culte, la synagogue, ou trois cents juifs, qui s'y étaient réfugiés, ont été tués! Quant à sa mission religieuse, nous pensons que le cardinal Mercier doit savoir, au moins aussi bien que ces messieurs du getto boche, ce qu'elle lui permet, ou non, de faire. Il n'est pas jusqu'aux journaux catholiques allemands eux-mêmes qui ne fassent leur partie dans ce concert d'invectives. Voici, par exemple, ce que l'on peut lire dans la ,,Gazette populaire de Cologne" : .,Ce n'est pas accidentellement que les phrases de la lettre pastorale du cardinal Mercier mentionnent la lutte entre le bien et le mal, entre les anges et les démons : elles ont trait à l'Allemagne et à ses ennemis. Ce n est pas accidentellement non plus que le cardinal Mercier et M. Briand ont eu une longue conversation à Rome. ,,Ces faits, extrêmement déplaisants pour l'Allemagne et les autorités allemandes, auront une répercussion nécessaire sur la situation du cardinal. Nous doutons que le ,,modus vivendi existant jusqu'ici entre le cardinal Mercier et l'administration allemande puisse subsister. ' ^ Félicitons la ,,Gazette populaire de Cologne du flair Ciu'elle montre en reconnaissant les Allemands sous les traits des démons qui livrent combat aux anges. C'est le cas où jamais de rappeler lo proverbe, un peu trivial mais combien juste: ,,Qui se sent rogneux, se gratte' . Pour le reste nous ignorons à quel régime von Bissing, suivant les odieuses suggestions qu'on vient de lire, pourrait bien soumettre lo cardinal Mercier, mais ce que nous savons c'c-s.t que, lors de la dernière audience accordée par S. S. Benoît XV à l'archevêque de Malines, — audience qui a duré une heure et demie — le j cardinal ayant dit au Pape que les catholiques j belges feraient une communion générale lo 1er mai aux intentions du Souverain Pontife, Benoît XV répondit aussitôt: „Eminence, mon intention c'est la Belgique!" Cette petite anecdote fera-t-eHe réfléchir la ,,Gazette populaire de Cologne?" Nous en doutons, car les Allemands, qu'ils soient catholiques, francs-maçons ou socialistes, ne sont en réalité que trois têtes sous le même ignoble bonnet de la ,,Kultur!" Un oathotique belge. , Pour la fête du Roi 1 Les Allemands cherchent par tous les moyens à percer le front Ouest. lisant que, coûte que coûte, ils frappent de ces coups qui permettent a'biH^B erlinois d'illuminer... 1 à défaut de manger à leur faim. C'est que les bons Boches finissent pair la trouver bien j longue,cette guerre joyeuse, et Guillaume 11 dans son prochain discours voudrait pouvoir les consoler par l'annonce d'une victoire, si minime soit-elle. Aussi, depuis la mer jusqu'aux frontières helvétiques, les attaquas se multiplient jour et nnrit, sans succès d'ailleurs. C'est que nos braves sont t&ujo'urs là et nvonten\t la garde sans la moindre défaillance. N'empêche qu'en, ce moment surtout ils ne sont pas à la ftte et plus que jamais il est de notre devoir de les encourager en prouvant qu'à chaque instant nrnis pcjtsans à eux. Comment pourrions-nous le faire mieux qu'en ouvrant une souscription pour leurs hôpitaux à l'occasion de l'anniversaire de lewr chef, noire Roi bien-aimé? Montant de la liste précédente... 15.06 fl. -h 5.00 frs. M. C. Richard La Haye l.uO fl. C. Buyle 0.50 frs. Pour les héros de lai Patrie J. C. 0.50 fl. lUf/lCt Xv. Jjuw/tyts t/uk^ywc/o I.mri Le crime de Resms La Suisse romande et Genève sont inondées par de grandes brochures jaunes où flamboie ce titre: ..Je .bombardement de la cathédrale do Reims". Ces brochures sont imprimées sur papier de luxe et écrites en français, bien que comme indication d'éditeur il y ait le nom d'une grande librairie de Berlin et bion que, comme indication d'auteur, il y ait la signature anonyme du ministre de la guerre allemand. L'envoi s'est fait sous enveloppes timbrées et cachetées à toutes les personnalités de la Suisse romande. Le môme envoi d'une brochure identique, mais celle-là rédigée en Langue allemande, a ou lieu simultanément dans toute la Suisse allemande et l'envoi d'uno brochure rédigée en langue italienne dans toute la Suisse tessinoise. Il s'agit, on le devine, d'une broohuro apologétique où les autorités militaires allemandes tentent de se disculper de co qu'un écrivain neut e a appelé ,,le plus grand sacrilège do l'Histoire". Les explications fournies n'ont rien de nouveau. Il n'y aurait même pas lien de lo? signaler si elles n'étaient accompagnées do documents officiels fournis par une soi-disant ,,commission militaire d'enquêto du ministère de la guerre prussien sur les violations du droit des gens". Trois de ces docu-| ments sont au moins fâcheux pour ceux qui ! les produisent. Ils établissent, en effet, sans discussion possible, qu'avant de commettre leur sacrilège, les officiers d'artillerie allemands commandant les batteries ont hésité, ont demandé des ordres et que l'autorisation de tirer sur la cathédrale leur est venue par téléphone du commandant on chef on personne. C'est ce dont ont déposé, sous la foi du arment: lo Le capitaine commandant la première batterie qui a tiré; 2o Le général commandant la division dont relevait cette batterie; &>. le colonel chef d'état-major du commandant en chef. Ce dernier déclare en termes textuels: ,,Le commandant en chef do l'armée avait enjoint de respecter la cathédrale. ,,Le 19 septembre, vers midi, je me trouvais au bureau du commandant en chef lorsque lo commandant de la division fit demander s'il y avait lieu de se conformer à la défense du commandant en chef d'armée de tirer sur la cathédrale. .,L'utilisation des tours comme poste d'observation par l'arti/.erie ennemie me paraissait d'autant plus vraisemblable que la ville de Reims elle-même est située dans un fond et que, par suite, les tours de la cathédrale se prêtent admirablement à un pareil usage militaire. . „Je répondis donc téléphoniquement qu'on pouvait envoyer contre la tour un coup de mortier. Quelques instants plus tard, le téléphone m'informa de l'exécution. TJn coup rie mortier avait été tiré et avait frappé la tour." Ainsi, l'auteur du sacrilège commis contre la cathédrale de Reims est connu et identifié. Ce n'est pas un artilleur quelconque; c'est lo commandant en chef do l'armée allemande eu personne qui, délibérément, froidement, après avoir été consulté, a donné l'ordre de «tirer. ; .ni ■ m ■ in* Il y a un an 6 mars 1915. — Combats d'artillerie en Belgique. Nouvel échec allemand autour de N otre-Dame-de-Lorette. Contre-attaques ennemies repoussées à Beauséjour. Les canons français provoquent parmi les Allemands une vive panique, près de Viéville-en-Haye. Nouveaux progrès français à rilartmannswillerkopf. À Cernay, une contre-attaque allemande repoussée en face d'Uffholz; destruction d'un dépôt de munitions. Front oriental: combats acharnés sur le Niémen et sur la Vistule; occupation par les Russes de Stanislau (Galicie). Dans les Dardanelles, bombardement des ports de la pointe de Kilid-Bahr et destruction d'un fort à l'entrée du r/olfe de Smyrne. A | Athènes, crise ministérielle^ démission du i cabinet* Yenizelos. En Belgique. L« ^ 1 i ? B que ïes Hospices de Bruxelles jouis- 0 SÎ!I8Sf0 ût sent' indépendamment des revenus de leurs u BaiëÛ&HU OU SCS SSaslIsISw biens, du privilège de voi réouvrir par le cai^-e communate les déficits annuels de leur Comme représentant de l'institution gestion. Les initiatives les plus hardies peu- Rcckefeller, M. Walcott vient de passer veut ainsi être tentées. Le projet qui con- troi'3 semaines en Belgique pour rassembler siste à ériger uns vaste cité, exclusivement des documents sur l'oeuvre de la Commis- consacrée aux orphelins, a des1 côtes isédui- sion d'assistance neutre et sur la situation sa-nts. Les études préliminaires ont été pous- de la poipulation en Belgique. Le rapport rées très loin. Une commission de spécia- qu'il a présenté conclut que la moitié de la listes a fait des voyages à l'étranger et a population belg>e est dans une situation publié un volumineux rapport-. La réalisa- désespérée et que l'oeuvre de la commission tion du projet ne rencontrera plus aucun d'assistance collaborant avec une commission obstacle, si l'on tient compte que les moyens anglaise sous la présidence du lord-maire de financiers sont assurés par la Ville. C'est Londres est d'une nécessité telle qu'au cas une oeuvre importante que celle qu'entend où l'importation des vivres serait suspendue réaliser le Conseil des Hospices, puisque pour un motif quelconque, la Belgique se- les frais d'études de l'avant-projet, dressé rait plongée dans la famine dans moins de par un de nos grands architectes1, s'élèvent quatre semaines. Des 7 millions de Bel- à 30,000 francs. C'est dans les environs du ges, 3 millions vivent exclusivement des vi- Tir National que s'.élèvera la cité des or- vres distribués par les Commissions. Dans phelins. son rapport, M. Walcott combat deux ver- * * * sions inexactes propagées à l'extérieur du Le ^Journal des Débats" a publié un pays: en premier lieu, d'aucuns s'imagi- intéressant article d'un journaliste qui nent que les Belges reçoivent plus de se- voyagea en Belgique. Nous en reproduisons oeûrs qu'il n'est nécessaire et,en seoond lieu, quelques fragments: on nourrit la crainte que la grande impor- „Les Bruxellois se tiennent à distance- tation de vivres en Belgique profite indirec- les officiers restent seub entre eux et, s'il tement aux^ Allemands. so rencontre quelques civils dans leur cercle, Pour répondre à la première opinion, c'est un fonctionnaire de l'occupation ou reprend M. Walcott, quiconque a visité la un de ces personnages louches qui font Belgique oes temps derniers admettra que toutes les besognes pour le vainqueur. On les vivres distribués aux trois millions de s'en méfie comme de la peste. Ils sont Belges sans moyens d'existence sont le strict pires que les policiers que l'on a adjoints minimum. La majeure partie do cette caté- aux sergents de ville débonnaires de la gorio de citoyens doit vivre d'un repas par commune et qui font pleuvoir les contra- jour. Or, pour se procurer oelui-ci, iia vontions et les condamnations sur la tète doivent attendre durant plusieurs heures de- des habitants." vanfc o&rtains bureaux. Dans les villes, je Voici comment lo Hollandais raconte son les ai vus patienter, dans la pluie et dans la départ de Belgique pour la Hollande: neige, pendant des heures, pour se procu- >jLe lendemain de bonne heure, suivant rer du pain et de la soupe. Et souvent, conseil de l'hôtelier, sans un journal, trempés jusqu'aux os, ils étaient obligés de sans une feuille de papier blanc, j'étais à rentrer bredouilles et d'attendre dix-huit Sare d'Anvers. Avant de me laisser iheures, encore, avant de pouvoir se repré- Pa^U', un soldât vint vérifier mon sac de senter" devant les locaux où l'on distribale a ^tiit ; puis il passa la main sur tous mes manger. ' vêtements, déboutonna -mon pardessus, Le second cas a été impartialement exa- ^'om^a dans mes poches et avec un gros miné par la Commission neutre. Le rap- rire' >Aous 11 êtes pas habitué a être I port démontre qu'aucun aliment n'est volé ^ral^® ainsi, hein ? puis me repoussant: par les Allemands. Je ne crois pas qu'on bien, passez ; et se tournant vers comprenne bien en Angleterre, continue ,lm camara°e: ,,comment trouves-tu que je M. Walcott, que les autorités allemandes ? meue, ce Hollandais. Je fis semblant confirment qu'au cas où la Belgique ne se- ?6 ?a3 entendre; encore quarante minu-rait pas ravitaillée par l'étranger, les Aile- es % 3 cet enfer. mands pourraient amener beaucoup ■ " 0 11 e ais -Pa? de cette ïmpres- d'ouvriers belges en Allemagne où ils se- S,IOn .q."° "°"3 a/nvions a Esschen. La salle raient occupés dans les usines de munitions, f* ïmfpe(deia d°U*n9 etait °uvert® et au3sl libérant ainsi les ouvriers allemands qui Nou.s f'°ns ™ vingtaine de rejoindraient l'armée active. 1 'ITfr, 1 «V ^ cTmand|s Tciit l'argent disponible peut être employé m'élmrai vT" ai€n ° raln' immédiatement au profit -des Belges et 1 f? ■ T"" 1° j'espère que l'oeuvre du Comité National halte,' anglais ne sera pas influencée par les opi- 1,. ' pensai qu„ c était nions inexactes de ceux qui n'ont pas pu et" f amS1 " • -i. -i r> i • z v i.- 1 parie aux voyaeeurs, et un sergent, me visiter la Belgique pendant 1 occupation. ant à ré^uf m9 ré ète; £alte', ct Ce rapport est significatif II est aussi me e en arrière. Et, pour se venger attristant. Trois millions de Belges sont de ce que je n'ai pas obéi à la première donc sans moyens d existence obliges d être sommation, l'officier me livre à un sergent- ravitailles par les Comités d alimentation. major qui doit me soumettre à la visite Imaginez que, pour une raison quelconque, stricte. Celui-ci m'emmène dans une cham- les bateaux chargés de vivres ne touchent ;bre à peine chauffée dont la porte reste plus nos ports et c est la famine générale entrebâillée, avec une sentinelle la baïon- avant la fin d'un mois. nette au canon. ,,Déshabillez-vous" me Cette situation atroce, qui est celle de la dit-il. Et je dois quitter tous mes vête- Serbie, de la Pologne et. de toutes les oon- inents qu'il passe, minutieusement en revue trées où les Allemands ont porté leur rage les uns* après les autres ; les semelles de dévastatrice, nous la devons aux Allemands, liège de mes souliers le retiennent un quart rien qu'aux Allemands et aux Autrichiens, d'heure; quand il prend dans mon sac une dont il faut que nous nous souvenions brosse à dents il s'absorbe devant le prix après la guerre. Il ne faut pas oublier. La marqué: ces chiffres doivent avoir qTypique haine est belle quand eilile est née des in - chose de mystérieux et de fatal ; enfin, famies qu'ont commises nos ennemis. après -une heure et dix minutes, il recon- II n'est pas douteux que le rapport de naît que tout est en ordre et m'autorise à M. Walcott aura un grand retentissement me_ rhabiller. Même il voudrait m'aider à l'étranger, notamment au pays de M. maintenant; mais je préfère me passer Wilson. E décidera peut-être 'aussi nos d'aide. Seulement, pendant ce temps, le amis anglais à se montrer moins rigoureux train est parti et je suis ici encore pour pour le passage des vivres ou des matières quatre heures. Je n'ai pour me consoler premières destinés à la Belgique martyre- 9116 compagnie du pauvre buffetier II ne faut pas, dans la crainte qu'un seul belge; mais, dès que le train pour Roosen-Allemanid profite de la situation, laisser les daçl arrive, je m'y précipite, me promet-Belges aux prises avec des difficultés énor- tant bien de ne jamais plus revenir en Bel-mes, en tête à tête avec le spectre de la o"!110 tant que les^ Allemands y, seront." famine. Notre pays a donné le meilleur „ de lui-même à la cause de la civilisation . 0n .v.a cre?r Eenens ^.e P™fes- pour laquelle nos soldats versent généreu- ™11<S avec section Froebel et sèment leur sang. II serait par trop injus- crec£le- te que nous soyons frappés une deuxième fois par un nouveau fléau, sous le prétexte S* 55 que les Allemands détourneraient les vivres g0Us le nom de „Les Minckelers", les destinés à la Belgique. ^ _ employés de la Compagnie du Gaz se sont M. Brand Whitlock a protesté, voici quel- groupés dans un but philanthropique. Ils ques mois, contre la situation créée par un ont organieé à l'El-Bardo une fête très tel état de choses. M. W alcott apporte au- réussie au profit de la maison des Invalides jourd'hui une affirmation qui doit rassurer » * » pleinement le gouvernement aillais. Il nie Nous apprenons le décès, à l'âge do 81 ans, faut pas que les Belges continuent d'être de M. Jacques Honri Timmers, président de la réduits à la portion congrue s'il est pos- fabrique d'égh'se do St. Laurent, décoré de la giible de leur éviter les privations. Tout le cr01x »Pr0 Eeclesia et Pontifie»". monde comprendra cela et la question est actuellement sérieusement discutée en A Liège Angleterre par sir Grey lui-même. L'administration communale vient de lancer — — un emprunt de 19 millions et demi do francs à 4J %. ,,La Gazette de Voss", dit qu'en quel- ^ lS (lues jours cet emprunt fut souscrit. Le Conseil deg Hospices de Bruxelles se préoccupe de transformer complètement le.- ]\ O l!îS!ît conditions de vie des orphelins dont il a la La Commission Toyale des monuments charge. Un vaste programme a été tracé et vient de donner un avis favorable au nou- son exécution méthodique préoccupe vive- veau règlement sur la bâtisse qui vient ment ceux des conseillers qui se sont at- d'être élaboré ( Dinant. L'étude du plan tacites toiyb spécialement à la question,^ On des mwx aligi^^e^te^est très avancée- La construction da quelques maisons va être autorisée sous peu, de façon à ce que les travaux puissent être entrepris au printemps. Un grand nombre de propriétaires sont en instance pour obtenir les autorisations nécessaires. Celles-ci sont subordonnées à l'agréation du plian d'ensemble qui prévoit l'amélioratien de certains quartiers. A Verviers Un nouveau cinéma s'est ouvert rue du Collège, dans l'ancienne criée. Le Palais de justice ne désemplit pas. Les falsificateurs se présentent en rangs serrés devant la justice. Un Italien, qui avait donné des coups de poing à un brave homme au cours d'une discussion, écope de 3 mois do prison et de 50 francs d'amende. Ats Pays Weallora (D'un de nos correspondants). Il y a peu de postes allemands dans les campagnes, à peine se trouve-t-il à chaque passage à niveau des voies ferrées une. escouade de iandst/rums dépaysés. Ils ne s'éloignent pas de l'a maisonnette dont les propres habitants sont expulsés ou relégués dans le grenier et 1* fournil. La crainte provoquée par les récits qui leur ont été serinés au sujet des frau-ks-tireurs et de leurs invraisemblables et terribles exploits n'est pas encore si étouffée pour que les gardes osent s'aventurer par l'étendue des champs ou la pénombre dles bois. La plupart sont des pataucls âgés et bedonnants, aux facultés et aux allures empâtées par les bières et le6 ratatouilles. Leur commerce avec les campagnards se limite à quelques grognements et gestes explicatifs. Un jeune gamin de stature développée commande. Qua^i-d il ne bamboche pas avec les kamaradee à la villa voisine ou d'ans une quelconque et pitoyable gargobto, il tance de son haut le maïeur pour la lenteur de la population à s'acquitter des réquisitions successives et exagérées. jOu bieai encore il agace les malheureux piétons et voituriers qui suivent l'a grand' route, tranquillement. Le paysan, à l'ordinaire railleur, ne leur répond pas. L'appréhension d'un châtiment le retient. La finasserie F incite à feindre l'interloqué et à détourner l'avalanche des gros mots. Sa ihaine est grande, à lui qui a souffert et, comme dans tous les ressentiments profonds, il la couve sourdement. Il redoute les orsilLes indiscrètes et, dans les cercles familiers même, il déplore la situation mais s'abstient des commentaires dangereux. Afin de-ne pas se laisser aller à un excès de haine, que sa raison ne pourrait contenir, il évite le contact avec les soldats. Dans cette ambiance de malaise, chaque fraction vaque à ses occupations... Dans les villes les Boches fréquentent les magasins, font emplette de cadeaux pour envoyer à le ir farrilUe et réclament du commerçant qu'il joigne à l'emballage une facture ,,afin qu'on ne dise, pas chez eux qu'ils ont ,,volé" ces objets". Le commerçant, dépourvu de marchandises, leur débit tout le fonds de ses réserves, les rossignols invendables, la mercerie hors de mode, clinquante bimbsilot-terie et tape à l'oeil qui ne se porte plus, maçques de cigarettes ratées, chocolats dépréciés. Tous ces articles de rabais adjugés à vil prix stupéfiaient encore la candeur des Gretohens confinées à l'étroit horizon de leur clocher et beaucoup se demandaient si leurs maris — touchante confiance — ne s'étaient pas indûment emparés de ces parures qu'elles sont loin de se figurer ,,de rebut." Scrupules peu flatteurs mais combien justifiés, car, s'ils déboursent pour obtenir les objets de valeur modique, ils n'hésitent pas à dérober ceux dont le coût excède leurs ressources. Nous avons tout lieu d'espérer que les munificents Feldgrauen auront, pour le plus grand ébahissement de leurs mégères et notre plus parfait contentement, rejoint leur patelin avant le déballage des cadeaux pour la prochaiue Weihnachten. Sans fanfaronnade, les habitants de ce? petites villes affirment leur sentiment patriotique. Les nombreuses personnes que la guerre a privées d'occupations flânent par les rues, de longues journées. Comme tous se connaissent et que l'un ou l'autre a toujours un dernier canard à confier ou un calembour dont les casques à pointe font les frais, des groupes se forment. Au passage des soldats l'on entame un sujet indifférent. Ces derniers ont l'ordre die ne pas se mêler à l'a population et la faiblesse de leur nombre leur enjoint de fermer les yeux sur les vétilles de leurs administrés temporaires. Lorsque l'endroit s'y prête, nos compatriotes affectionnent se promener le long des lignes des chemins de fer. Le trafic incompréhensible, trains bondés de troupes qui se croisent, les déconcerte, mais les badauds y trouvent motifs à réjouissances et le soir on énumère : aujourd'hui il est passé tant de canons démantibulés, des trains de blessés et des prisonniers que les mouchoirs ont salués. Parmi les innombrables autos qui sillonnent les routes, les ' autos corbillards, noirâtres comme des voi- i tures de livraison sans firme captivent l'-at-tention : „Oo un, gros profère Je peuple, ( non pas de la joie malsaine de savoir oes êtres occis, mais de la satisfaction que les nôtres font de la bonne besogne et que l'envahisseur expie. A un de ces endroits, les Bochee, qui ne peuvent interdire la circulation par ces routes fréquentées, passèrent leur colère sus le dos des pêcheurs qui tranquiililomient taquinaient l'ablette dans une rivière dont les sinuosités rencontraient la voie ferrée. L'inoffcnsif délassement fut interdit sous prétexte que les pêcheurs s'occupaient plus des trains que de l'amorce! On sait pourtant qu'il n'est pas gens plus désintéressés du paysage et plus impassibles ! La défense les troubla-, une inculpation équivaudrait à une condamnation et, dare-dare, ils replièrent les engins. Privés de leur passion favorite, les infortunés durent se mêler aux oisifs, maugréant contre les quolibets de ceux-ci dont les stationnements autour du bouchon et les exclamations aux passages des trains étaient en réalité la cause de la bourrasque. Que de fois n'ont déjà pas trépigné les kom-mandants en traversant ce3 files de bras ballants aux physionomies curieusement narquoises ! .Te sais une petite cité pittoresquement enfoncée dans des gorges mosanes aux coteaux abrupts et brunâtres, carrelée par le vert profond de vignobles et qui, bon an. niai an, fournit quelques fûts d'un vin aigrelet et plaisant ,,du pays", commo le nomment ses fervents de là-bas. Or, le& enviables détenteurs d'e ce cru se plaisaient à s assembler devant l'hôtel où se trouvait la Konfinandantur. L'action doublement agréable, par le site lui-même: grand air et ombrages, perspective accidentée et fraîcheur de l'eau, et par les réjouissances qu« procuraient ^les visages à transformation des Obers, tantôt radieux, le plus souvent ver-dâtres et ronchonneurs... selon le dernier télégramme reçu. Et, de la température surchargée ou accueillante que ces majors, pour la plupart ,,vieux majors", faisaient régner dans leurs bureaux, la population tirait des conclusions sur la situation. Il va sans dire que ces continuels inquisiteurs importunaient les Boehes. Sitôt dispersés, les groupes se reformaient et le» ordres réitérés ne produisaient pas plus d'effets que la stratégie du kronprinz. Un matin qu'ils se réveillèrent grincheux et disposées à des actes décisifs, les Boches résolurent d'en finir avec tous ces intempestifs. Justement, un groupe de placides bourgeois, petits rentiers et fonctionnaires retraités, se trouvaient à deviser non loin > du seuil de l'hôtel. Les officierte leur envoyèrent à chacun. soit un balai soit un arrosoir et :1 leur fut enjoint de brosser incontinent la place s'étendant devant l'hôtel. Tout penauds, nos braves gens, sanglés dans leur redingotes de notables, saisirent le manche ou l'anse et s'acquittèrent de leur nouvelle fonction. Avertis par les cancaniers, leurs amis accourus les contemplaient, ne sachant s'ils devaient rire ou s indigner. Abrités derrière les rideaux, les officiers se tordaient de la ,,bonne blague". Dès lors, si des amis s'arrêtaient pour échanger quelques paroles, le3 loustics ne se faisaient pas faute de les saluer d'un: ,,Eh bien! on dirait qu'on a l'envie de balayer, là!" Si le paysan épouvanté cèle complètement ses pensées et si dans les petites villes regne une lutte d incessantes escarmouches, dans les grandes cités on se gêne moins pour afficher ses sentiments. Les récalcitrants y répètent à haute voix les propos qu'autre part on se chuchote. Us se sentent forts de la cohésion de résistance qui les environne. C'est une lutte entre la Ivommandantur qui sévit et eux qui »nani-: festent d autant plus. A Liège, 1& vaillante et l'irréductible, les Allemands ressentent clairement la haine concentrée qu'on éprouve envers eux. Le perron s'érige toujours aussi fier devant la Violette. Les rues do la cité ardente, oes rues si bruyantes et si animées d'une foule fraternisante et chaleureuse, ne se réveillent de leur calme recueilli qu'aux jours qui apportent l'annonce d'un succès. Alors renaît *la cohue affairée des lundi d'autrefois qui étonne les Boches par ses transports et son exaltation. ^ L'idée de notre vaillance et de leur lâcheté y est tellement ancrée que s'explique tout naturellement l'accent étonné des o-a-mins jouant aux soldats place Cockerill°et à qui un officier demande: ,,Qui ga<*ne?" Et les gesses indignés d'un tel doute de rétorquer brusquement: ,,Mais n'veusse nin tin qu' c'est les Belges?" L'annonce par les Boches de leurs victoires partout et toujours les énerve ct les exaspère. A l'un d eux, qui énumétait les places occupées un de ces ouvriers liégeois au bagout" raido mais savoureux répondait d'une looution wallonne qui caractérise l'exaspération et dont l'on douche le raseur, faute de pouvoir l'agripper au collet. ,,Ça, continua le soldat ignorant du sens imprécatif de ce souhait, nous ne l'avons pas encore, mais nous l'aurons bientô-t." Les Bruxellois, qui ont le moins connu les horreurs de l'invasion, n'ont pas perdu leur bonne humeur. Comme ils n'ont pas souffert directement, ils n'exècrent pas précisément les Boches, ils les méprisent et comme ils ne peuvent leur exprimer en face leur aversion ils s'effacent sous le couvert de la zwanze devenue acerbe. Toutes les brimades qui ont assailli les sujets du l-H'e.r depuis leur entrée dans la ville de H. Max méritent d'être un jour réunies en volume pa-rjim Çourouble.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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