L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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11 februari 1916
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s.n. 1916, 11 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7h1dj59g71/
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gême Année N°. 476 S cents no Centimes) Vendredi 11 îéyrier 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force< •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction ï N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chet: Gustave Jaspaers. „ .. , . ( Charles Bernard, Charles Herbici, Comité de Rédaction: { „ , _ _ , , ( René Chambry, Emile JPainparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : IV.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames] 30 cents !a liane. Toujours la Paix ou autre ehose... lies Américains sont loquaces. Mais sont ils également véridiques ? Le plaisir qu'il éprouvent à répandre des ,nouvelles' ' et paraître toujours bien informés doit nou mettre en garde. C'est sous ces réserves qu nous accepterons les déclarations du colone jjouse retour de Berlin. Il a eu l'occasion d'approcher beaucoup de personnages con gidérables et a été mis à même de connaî fera l'état d'esprit dans les milieux diri géants. Il se résume en disant que l'Aile Dague voudrait "bien faire la paix sur le gta tu quo an te bellum. Joli raisonnement qu consisterait pour l'Allemagne à dire ceci J'ai déchaîné la plus effroyable des guerres Par ma faute cinq millions d'hommes son 2norts ou estropiés. Fendant deux ans tou tea les fabriques du mqnde n'ont travail! qu'à une oeuvre de mort qui se calcule pa des centaines de milliards de pertes. Enfii j'ai ramené l'humanité à trois mille ans en arrière, au dîla même des époques clas tiques de la barbarie, aux Assyriens et au: Juifs. Hé bien, comme jo n'ai pas réuss jnon coup qui était de vous écraser et d-tous assujettir, déclarons qu'il n'y a rien de fait. Avec quel mépris les alliés repoussent de propos aussi outrageants on le devine. S'i faut en croire un journal anglais, l'Aile magne aurait déjà fait un pas dans ce sen auprès du Japon» celui des alliés qui s-trouve dans la meilleure position. Il n'a eu celui-là, que la peine de prendre Tsing-Tax et à reforger l'outil de guerre de la Russie deux opérations fructueuses. Mais le Japon qui a accéd^au pacte de Londres, a envoyt I promener i Allemagne. Remarquons ni passant que la Wilhelmstrasse a dû se sentu bien humiliée de devoir s'adresser — et vainement encore — à oes ,,puant6 singes jaunes" comme les boches, naguère, appelaient les Japonais, et avec qui ils avaient bier juré de ne plus jamais avoir le moindre rapport. Nous ferons observer maintenant que s'il est vrai que l'Allemagne a faim efc que si elle désespère de gagner la partie, ell< tient des fages importants. Elle a e«corç beaucoup de soldats et beaucoup de canons Si elle n'a pas connu au même degré qu< mous les horreurs de la guerre qu'elle a c'échaînée, elle a subi des pertes économiques encore plus considérables et, dans le bilar des morts, sa part n'est pas la plus petite. Cette compensation, ces dommages-intérêts auxquels nous avons droit, elle s'imagine y avoir droit aussi. Et ce que ses financiers effrayés au bord du gouffre de la banqueroute où leur pays se précipite appellent le statu quo aube bellum ne doit pas s'entendre à la lettre. Songeons au régime économique où l'Allemagne veut asservir la Belgique et aux garanties stratégiques pair quoi il faut entendre une annexion déguisée. D'autre part la Pologne deviendrait un Etat soi-disant indépendant sous la suzeraineté de l'empire allemand. Enfin l'odieuse agression des Bulgares aurait comme sanction la conquête de la Macédoine arrachée à l'héroïque Serbie qui sortirait de la guerre mutilée plus qu'à moitié. Donc, si F Allemagne parle du rétablissement de la paix — sans compensations —, faut-il entendre que ces compensations sont à ses yeux tellement insignifiantes qu'elles ne constituent ni de loin ni de près la contre-valeur des ,,colossales" victoires de Hindenburg et de Mackensen. Or, des compensations, c'est non point à nous d'en donner; nus avonse au contraire à en recevoir. A défaut d'esprit de justice dont tous les Allemands depuis le premier jusqu'au dernier sont totalement dépourvus, il en est beaucoup qui ont assez d'esprit tout court pour le comprendre. Tel Maximilien Harden, le polémiste bien connu, que l'idée d'une Allemagne obligée de subir la loi du vainqueur rend absolument fou. Ce -n'est pas, dit-il, parce que l'Allemagne est à bout de forces qu'elle demande la paix, c'est parce qu'elle comprend qu'une prolongation indéfinie de la guerre plongerait l'Europe dans l'abîme. Touchante sollicitude! C'est à la veillQ du lr août que les dirigeants de l'Allemagne auraient dû songer au sort de l'Europe. C'est parce que celle-ci ne veut plus subir une seconde fois une agression pareille qu'elle prétend continuer la guerre jusqu'à ce que l'Allemagne soit définitivement mise hors d'état de nuire. Aussi, comme Harden sait bien que son raisonnement pèche par la base, cherche-t-il autre chose pour nous amener à accepter la pax germanica dont nous ne voulons pas. Et il trouve quoi. La menace! Voilà qui est enfantin et ne fait guère honneur à un ennemi dont nous avons toujours reconnu l'intelligence à défaut de la grandeur d'âme ou même de la simple gentil-hommerie. Du coup, Harden se retrouve dans la' mentalité boche q^!i est identique chez la dernière des brutes poméraniennea et le plus éiudit des professeurs à lunettes de Bonn ou de Iéna. La menace, le terrorisme, comme si ce procédé emprunté aux ,,Chauffeurs", qui faisaient rôtir la plante des pieds de leurs victimes pour savoir où elles cachaient leur argent, pouvait prendra sur nous! Des boches qui ne savent pas ce que c'est qu'un cœur fier, une âme libre, i loin comme ils sont de notre mentalité, avaient pu s'y méprendre au début de la guerre. Comment est-il possible qu'ils s'y trompent encore après l'expérience de Lou-vain, de Dinant, de Tammes, de Gerber-villers et de cent autres endroits ! Incendies, tueries, viols, pillages, crimes et excès de toute sorte n'ont fait que nous durcir dans notre volonté de vaincre. Ce sont epx qui g ont fait la Belgique indomptable et M. % Harden ferait mieux de se dire que, si l'Al-. lemagne avait fait sa guerce déloyale loya-3 lement, cette paix qu'il mendie aujour-j d'hui en vain serait peut-être déjà faite. 1 .Pour le reste la façon nouvelle ( ?) dont Harden prédit que l'Allemagne va conduire les opérations excite seulement notre curiosité. Et nous nous demandons si tout ce tapage n'a pas tout simplement pour objet de justifier à l'avance l'emploi de quelque • nouveau gaz asphyxiant ou d'une bochon-, nerie similaire. Charles Bernard, t - —i M» ■ — — Les ..respectables" Allemands î. ' "V on Bissing a accordé récemment une nouvelle interview h un journal suédois, le ..Stockholms Dagblad", qui l'a publiée dans ' son numéro du 17 janvier. Ce bon général a 1 un petit faible ; il adore parler de lui, de son - oeuvre en Belgique, des bienfaits dont notre 3 pays est redevable aux Boches! Mais cette fois 3 le vieux gouverneur s'est surpassé, l'atmosphère de Bruxelles semble avoir exercé une ' influence favorable sur son intellect, car, à ' notre grande surprise, von Bissing vient do se » révéler comme un ,,zwanzeur" de première force. L'extrait suivant de l'interview nous le montre, en effet, sous ce jour tout nouveau : .,Nous ne demandons pas que les Belges nous aiment, a dit le von Bissing : nous voulons simplement qu'ils nous respectent. Nous désirons qu'ils se rendent compte que les mesures prises en un an par l'administration allemande ; sont utiles et fructueuses pour la population j 1 et le pays. Nous ne savons pas ce que l'avenir réserve, mais nous espérons formellement que beaucoup de choses aocomplies par nous dans une periocle de crise seront maintenues". s Gageons qu'en s'exprimant de la sorte, von Bissing aura eu toutes les peines du monde à garder son sérieux, et, si le reporter suédois ne s'en est pas aperçu, c'est que l'indigène de ) Munster est de taille, pour la blague à froid, à gendre des points au plus parfait brusseleer. » Les Belges doivent donc respecter les Allemands parce que ces derniers ont apporté en I Belgique le massacre, le pillage, la ruine! I On serait vraiment tenté de croire quo notr« i gouverneur transitoire a voulu se moquer . agréablement du journaliste Scandinave, si l'on ne savait pas que ces énormités sont dites pour impressionner les neutres qui ignorent ou s'obstinent » ignorer la conduite des Allemands en Belgique. Quant aux neutres avertis, voici leur opinion au sujet de l'oeuvre des Boches en notre pays. Analysant le livre que M. le professeur Struycken, conseiller d'Etat hollandais, a consacré à la guerre en Belgique G,De oorlog in België" — Arahem, S. Gouda Quint) le ,,Nieuws van den Dag" écrit ce qui.suit: ,,L'historien futur aura des difficultés, ayant devant lui le petit livre du conseiller d'Etat Struycken, d'expliquer le rôle qui, en 1914 et plus tard, a été joué par l'Allemagne en Belgique et envers la Belgique, de façon telle que la réputation du gouvernement allemand, du commandement allemand et des hauts fonctionnaires et officiers allemands puisse en sortir, fût-ce même d'une façon toléra-blé. Nous écrivons ceci après nous être encore demandés sérieusement si notre appréciation à ce sujet i est conciliable avec les exigences de l'impartialité auxquelles nous essayons, autant qu'il est humainement possible, de satisfaire depuis le début de la guerre, mais notre appréciation ceste telle quelle. La neutralité et l'impartialité ne consistent du reste nullement à dire autant de bien que de mal do chacune des deux parties. cette neutralité-là serait une neutralité veule. Notre conclusion est que, de tous les agissements des Allemands en Belgique, il y a très peu de bon à dire. Ceci n'est pas la même chose pourtant que la façon dont un avis est~ prononcé. La manière dont il apprécie, confère au jugement du professeur Struycken un caractère d'autorité, aussi bien aux grandes questions qu'aux petites. Le point intéressant est que les troupes allemandes étaient préparées d'avance, par leur propre commandement, à considérer comme non existantes les règles . modernes et huma- j nitaires de la Conférence de La Haye, ou de les subordonner à la nécessité de guerre — ce qui revient au môme. Les instructions distribuées par le grand état-major à l'année allemande^ sous forme de .,KriegsbraucJi in Land-kriege", le prouvent avec une évidence suffisante, et c'est d'autant plus grave, parce que l'Allemagne a pris part, en 1809 et en 1907, aux Conférences de la Pais, et qu'elle a ratifié l'article premier des traités qui y ont été adoptés. ^ Les mêmes observations s'appliquent à l'Autriche-Hongrie. La manière dont les troupes ont agi d'après ces conceptions, lors do l'invasion de la Belgique, est illustrée par des exemples hélas trop connus de Louvain,. d'Andeûne, de Dinant, d'Aerschot, etc. C'est une lecture pénible, et, bien que l'aûteur ne fasse certa nem ■_>•■» fc aucune tentative pour chercher les côtés lumineux, on a l'impression que les côtés obscurs ne sont pas à effacer, et que les témoignages officiels allemands établissent irréfutablement nombre de ! cas regrettables et honteux d'injustice et de brutalité"., Nous conseillons vivement la lecture du livre de M. Struycken au général von Bissing, peut-être celui-ci comprendra-t-il alors pourquoi les Belges ne respeotent pas les Allemands en général, et son auguste personne en particulier! En Belgique. A Bruxelles. L'échevin de la commune d'Ixelles et député d'Ostende Buyl vient de se marier. Ce fut tout un petit événement dans IxaUes où le sympathique échevin est très aimé. Sa feiçme a été couverte de fleurs à l'hôtel de ville où se pressait une foule considérable.* * * Le fameux stçck de pétrole tant attendu est enfin arrivé. Mais il est de 4.000 litres seulement et il y a 55.000 cartes de famille en circulation. Beaucoup d'appelés, encore une fois, mais peu d'élus. * * # / On s'est battu rue des Uraulimes devant le magasin d'alimentation au moment de la fermeture de celui-ci. Une file énorme de personnes attendait encore et, de rage, enfonça la porte de la boutique tandis que l'agent de police, qui essayait de maintenir "l'ordre, dut dégainer. Ce n'est pas la seule bagarre qui éclata du reste. Et dire que le Betlimann-Hollweg prétend les Belges pourvus $lu nécessaire! * * *• Les Boches font savoir que deux facteurs belges, employés au bureau de poste I à Bruxelles et au bureau de poste 'à Laeken, se sont rendus coupables de vol d'envois postaux faits aux prisonniers de guerre belges. Pour ce motif, ils ont été renvoyés du service postal. Une perquisition, faite dans les habitations de ces employés infidèles, a fait découvrir du poisson, des fruits et de la viande en oonserve ainsi que du chocolat et du cacao en grande quantité. Ces agissements criminels seront poursuivis par les tribunaux. Espérons que les tribunaux se montreront ' sévères. * * * Certains artistes-peintres bruxellois n'ont pas de chance! Une exposition allait s'ouvrir rue Van der Elst, lorsqu'un incendie se déclara, détruisant 40 tableaux des 70 qui éta'.*>nfc , exposés par les soins du oercle „L'Eveil". * * * On vient de frapper une très jolie médaille portant au recto la phrase célèbre: ,,De tous , les Gaulois, les Belges sont les plus braves" et au verso les noms: „Liége, Waelhem, Nieu-port (1914)" en souvenir des pertes effroyables que notre vaillante armée a causées aux soldats boches. # # * Ce n'était .pas suffisant 1 Nous n'avions pas assez de militaires boches, de commerçants boches, d'espions boches, — voilà que le gouvernement de Berlin, une fois de plus, nous envie des artistes boches! C'est, du reste, à la demande expresse de von Bissing que le Kam-mersànger Alex Heinemann et la cantatrice Erna Gertsmann entreprendront sous peu une tournée de concerts à travers la, Belgique. Est- < ce qu'Otto Lohse, l'Infâme, ne pourrait pas -, les accompagner, — dans les deux sens du j mot? C'est bientôt la saison des pommes cuites. * -a * Nous avons 'annoncé que des perquisitions J avaient été faites au domicile particulier de l'echevin Lemonnier, avenue Louise, sous prétexte que le f.f. de bourgmestre collaborait à ,,La Libre Belgique"! Sans doute quelque crétin aurait-il envoyé une lettre j anonyme où il aura trouve plus crétin que lui, puisque suite fut donnée à cette dénonciation.Mais M. Lemonnier a protesté — en quoi il fit bien — auprès du général von ^ Bissing dans les termes suivants: ,,Monsieur le gouverneur général, Ê ,,La poLice allemande vient de pratiquer c des perquisitions dans mon . cabinet à l'hô- a tel de ville et dans ma maison privée. ] ,,Comme particulier, je ne songerais pas c à me plaindre d'être traité comme tant de l mes concitoyens, mais, en qualité de f.f. de i bourgmestre, je dois élever une protestation 1 contre cette perquisition qui, pratiquée dans r l'hôtel de ville, porte là plus grave atteinte à la dignité et à l'autorité du Premier Ma- f gistrat de la Cité, au moment où il a besoin j de tout le prestige dont sont entourées ses f fonctions pour assurer et maintenir l'ordre l et la tranquillité publique. ,,AgTée^, etc. c „Lç bourgmestre ff.: 1 „i). Lemonnier,0 c • Quatre jours plus tard, M. Lemonnier recevait cette réponse: g Bruxelles, le 1er janvier 1916. * „A la lettre du 27-12-19.15, U. 4.684, a j'ai l'honneur de répondre que la police I militaire a ou des motifs fondés pour faire c une perquisition domiciliaire aussi bien dans d votre habitation privée que dans votre ca- c binet officiel. ^ ,,Votre protestation contre les opérations J de perquisitions pratiquées dans votre cabinet officiel est sans fondement et sans ob- f jet, attendu que vous ne pouvez invoquer v de privilèges spéciaux pour les locaux offi- 1 ciels de l'hôtel de ville. ^ „(s) Fhr von Bissing," Ce von Bissing. est même tout juste poli. * # a £ Les Belges peuvent désormais goûter les fe douceurs de la presse austro-hongroise. Un v avis récent porte que tous les bureaux de poste allemands en Belgique acceptent des n abonnements aux feuilles suivantes : ,,Neue f Freie Presse" (Vienne), ,,Reddhspost" f f Vienne), ,, Arbeiterzeitung " (socialiste, c Vienne), et „ Pester Lloyd" (Budapest), n Gageons que nos compatriotes profite- I rooit amplement de la permission! % A Anvers». Il a> été décidé que les traitements des employés communaux ne seraient pas modifiés, tes circonstances n'ayant pas subi d'amélioration depuis la reddition de la ville. Le total des retenjies sera cependant remis aux intéressés au plus tard six mois après la conclusion de la paix, mais le barème réduit, actuellement en cours, sera prolongé pour une année encore, à partir du 1er mai 1916. * * * M. Bastijns, conseiller provincial domicilié i Cappellen, n'a pas pu obtenir de se rendre à Anvers, parce que les Boches déplacent des troupes et suppriment tous les passeports. C'est au point que les membres du conseil communal de Cappellen qui habitent en dehore de la première enceinte n'ont pas été autorisés & rejoindre leurs collègues et n'ont pu, de ce-dhef, assister à la première assemblée de terrier tenue par le conseil communal de cette localité. « « # Les Boches ont fait savoir aux paysans de la provinoe d'Anvers qu'ils devaient battre leur grain immédiatement. Un délai de huit jours leur était accordé. Tous les paysans ont répondu que ce délai était trop court et qu'il leur était impossible de se conformer aux ordres allemands.* » * La flamandisation de l'Université de Gand est combattue par tous les honnêtes patriotes. Nous avons déjà cité les noms de quelques-unes des personnalités anversoi-ues qui signèrent une pétition contre cette nouvelle bocherie. Ajoutons-y les noms de Frédéric Delvaux, le vieux lutteur libéral, ie Maurits Sable, d'August Ve.nneylen, du professeur Gilles, des conseillers communaux Randaxhe et Delannoy. A Gand, M. Anseele, échevin et représentant, De Bruyne, échevin, et le professeur Paul Fredericq — auxquels ces messieurs le la Jeune Flandre ne dénieront pas la qualité de Flamand — se sont déclarés adversaires de la flamandisation. La ,,Vlaamscbe Post" appelle ce mouvement ds Flamands honnetes une ,,péti-i-ion-zwanze". Zwanzera bien qui zwanzera e dernier... # * * ,,La Métropole" écrit: M. Charles Wocste i trouvé un défenseur en la personne du Dr Borms, rédacteur en chef du „Vlaamsch STieuws" d'Anvers, un des organes de la ,Jeune Flandre" à la solde de l'Allemagne. 4. l'égal des traîtres Jacob et De Cleroq, le Dr Borms prend M. Woeste sous sa haute >rctection et, dans un long article paru le .5 janvier dernier, il cherche, non sans 'un certain embarras, mais avec un effort visible, à susciter la sympathie de ses lec-«eurs en faveur du ministre d'Etat. Dans le même numéro où paraît article il. Louis Franck est attaqué avec aigreur! ja guerre nous offre décidément des spec-acles singuliers ! A Namui Après annulation par l'arrêt du 20 juil-dt 1914 de la Cour de cassation de la con-lamnation prononoée par la Cour d'assise* lu Brabant contre Hélène Collin, épouse /"an Hees, du chef de meurtre sur la. per-onne de Juliette Petignot, cette affaire va evenir devant la Cour d'assises de Namur. Rappelons brièvement les faits de cette ensationnelle affaire. Le 12 août 1912, le adavre de Juliette Petignot, âgée de 24 ns, servante de ferme à Wastinnes-Sainte-tfarie, était découvert, dans un champ .'avoine, par le garde champêtre d'Oppre-ais. Les multiples blessures que portait, à a face et sur le corps, la fille Petignot, ne lissaient aucun doute sur la cause de sa îort: c'était un crime. Après diverses investigations, le parquet it procéder à l'arrestation de Van Hees, ImOe, clerc d'église et cultivateur, et de sa amme Collin, Hélène, ménagère, demeurant i Malèves-Sainte-Marie-Wastinnes. Les accusés furent finalement renvoyés levant la Cour d'assises du Brabant sons inculpation d'avoir, de concert, perpétré et affreux forfait. Acculés sous le poids de diverses char-es morales et matérielles, notamment: les ►Iessures dont Emile Van Hees était ttedntj le linge et les vêtements' lavés par 33 époux Van Hees-Colin, au lendemain u crime, etc. etc., les accusés furent oon-amnés : Emile Van Hees, aux travaux for-, es à perpétuité. La Cour accorda à la parie civile, veuve Petignot, la somme de 0,000 francs. Après double pourvoi en cassation qui lit rejeté, l'époux Van Hees, Emile, écri-it au procureur du Roi une lettre, dont ous reproduisons ci-dessous les premières gnes • ^Monsieur le procureur du Roi, ,vMa. condamnation étant devenue défi-itive par le rejet de mon pourvoi en cassa-on. j'ai le devoir de venir vous avouer la élite. ,,J'ai tué Juliette Petignot. ^mais ma fem-îe n'y a pas participé. Dans l'espoir de me lire échapper à la condamnation, elle n'a as voulu séparer sa cause de la mienne n -disant qu'elle était restée seule à la îaison pendant la nuit du dimanche au jndi." Puis, Xan Hece fait un, exposé de ses relations, platoniques, d'après lui, aveo la victime, de ses querelles aveo sa femme — jalouse, on le serait à moins — des colères de cette dernière, colères évidemment justifiées, enfin de sa décision, non de tuer l'objet de. ses amours et de ses ennuis, mais de provoquer une rupture. Malheureusement, les beaux projets de Van Hees ne se réalisèrent pas la victime protesta, voulut même le frappar, lui, Van Hees. Il s'ensuivit une lutte et le drame, l'horrible drame devint le fiait accompli! Après de minutieuses enquêtes, interrogatoires, confirmation des aveux, la femme Van Hees introduisit une demande en révision. Le Cour de cassation en renvoya l'examen à la Cour d'appel de Gand qui, avec raison et contrairement aux conclusions du procureur général, émit l'avis qu'il y avait lieu à révision. En conséquence, l'arrêt primitif fut annulé par la Cour suprême et la femme Van Hees fut renvoyée, pour être jugée ( nouveau, devant la Cour d'assises de Namur. Ajoutons que l'accusée comparaîtra devant cette dernière dans des conditions relativement favorables .Elle bénéficie, en effet, de la réponse négative faite par la Cour d'assises du Brabant sur la circonstance aggravante de la préméditation. Au Pays Wallon. Et voici nne conséquence de la guerre: M. Charles Cairstairs, de Philadelphie, membre de la Commission for Relief in Belgium, vient d'épouser Mille Hélène Guinotto, fille du bourgmestre de BeDecourt et directeur-général des charbonnages de Mariemont et Ba-sooup. Le délégué américain était l'hôte, depuis la création du Fund, de M. Raoul Warooqué qui fut témoin de la mariée tandis que M. Branrî WitMock, ambassadeur d'Amérique, assistait son compatriote. A Gand. La pénurie des pommes de terre devient de plus en plus grande. Il n'y a que quelques marchands qui en vendent. Leur maison est gardée militairement par des agents de police et des soldats afin d'empêcher la foule d'envahir la boutique, comme cela est déjà arrivé. Il y a des personnes qui viennent se poster devant la porte du magasin, à 3 h. du matin; la vente ne commence quelquefois qu'à 9 ou 10 heures, de sorte qu'on peut s imaginer la longue file qui stationne dans la rue. La ville a commencé cette semaine le ravitaillement , mais on ne croitjias que l'état de choses s'améliorera; en effet, on ne va pas loin avec trois kilos par personne pour quinze jours 1 La farine commence également à faire défaut, la ration a été diminuée: les boulangers ont reçu beaucoup moin9 de farine, de sorte que dimanche passé la plupart ont fermé leur boutique. Résultat: plusieurs familles n'avaient pas de pain ce jour. On a même assuré que la ration sera encore diminuée, le stock de farine étant tout à fait insuffisant. * % * ^Un odi^ix assassinat a été commis à Melle. Une^ fiMefte, Angèle, Yvonne do Poortere, a été étranglée, mais les praticiens ne sont pas d'accord sur le point de savoir si elle a été violée avant d'être assassinée. L'enquête continue, mais on n'a pas découvert de piste sérieuse jusqu'à présent. • * « Après tant de crises (voici la crise des pommes de terre à peine finie), nous sommes menacés, d'une crise du pain. Dernièrement, on a dû se contenter de pain de seigle et bien heureux ceux qui purent en trouver! De nombreuses familles ont dû se passer complètement de cet aliment indispensable. Les boulangers n'avaient pas reçu la quantité de farine nécessaire. Ils ont été en députation protester à l'hôtel de ville. Aux frontières. Le nombre de personnes autorisées à franchir les frontières est de plus en plus réduit. Samedi, le train d'Anvers n'amena à Roosen-daal qu un seul voyageur 1 Le pain peut être do nouveau importé ainsi que les journaux. * * * Les Allemands donnent des primes à ceux i qui leur apportent du cuivre. Ces prii&es, en : argent, sont même assez élevées. ! * * * Les soldats allemands préposés aux bureaux des visites ont reçu l'ordre de ne jamais laisser des objets en or passer la frontière. C'est pourquoi les ouvriers qui viennent travailler en Hollande sont obligés de laisser à leurs familles leurs bijoux, même leur alliance! — ^ m mm // y a un an 11 février 1915. ■— Raid de trente-quatre avions anglais sur les positions allemandes f.ro Belgique; leurs bombes atteignent Mid-delkerkey Zeebruggc et les sous-marins, ainsi que l'usine électrique, Osteiyde et sa gare bientôt incendiée, Blanhcnberghe, etc. Arr'as) S bissons et Reims toujours bombardées. Tracy-le-Mont (nord de Compiègne) reçoit également de gros obus allemands. Bombardement des gares de Thwucourt et d'Ârn&ville, au sud-ouest et au sud de Metz. Dans les Vo.sges^.brillants succès des chasseurs à pitd, qui au rrmàeu d'une tempête de neige enlèvent ,1-a cote 0-37, près l ' H art m a nm willerfaopf. Front oriental: des forces allemandes eontidérables se dévetop- j — — •"•••>» kH liyillil peut en Mazurie (Prusse) et obligent les Russes à reculer vei's l'est. En Tripolittrine, combats entre troupes italicn/nes et Arabes soudoyés par les Allemands. Election du père Ledochowshi, Polonais autrichien, comme supérieur général des jésuites. — —o La Paix qu'il ne faut pas A plusieurs reprises déjà, des bruits da paix se sont propagés à travers l'Europe, faisant jaillir des espoirs éperdus au sein des meres et des épouses. S'il parait cruel à première nie de les détromper, il le faut, cependant car la pais dont ou veut noua leuirer n est pas celle qu'il faut au monde. C est un simulacre par lequel on essaie de surprendre et d'affoler nos sentiments, mais c'est aussi la paix qu'il ne faut pas, celle qui rendrait inutile le sacrifice de nos morts, celle qui, dans dix ans, referait la guerre. L'autre paix, celle qui , définitivement, scellera la guerre, nous l'aurons; mais, pour la posséder,il faut que nous sout'-frions davantage. Car d'adversaire que les allies ont à combattre n'est pas méprisable en tant que ressources, tout au moins, et celles-ci sont encore grandes. Cela ne veut pas dire que nos ennemis s illusionnent ; pendant longtemps, ivre do mensonge officiel, le peuple~de Berlin et de A îctme a cru à la victoire ; depuis plusieurs mois, de même que ses dirigeants, il a cessé de l'espérer. L'heure n'est plus où la menace alleniande défiait l'univers, il n'est plus question de conquérir le titre d'empereur d Europe, i] n'est plus question de s imposer au monde; tout l'espoir de la Gerniamo réside dans une paix honorable. C'est de cette paix, honorable pour elle, deshonorante pour nous, que vous avez entendu parler. ''-Allemagne, il n'est qu'un moyen d echapper au destin qu'elle a follement provoqué et qui fait s'amonceller sur sa tête catastrophes sur catastrophes: c'est, spéculant sur la lassitude de ses adversaires ou de l'un d'eux, de 6aisir la première occasion qui s'offrira de traiter à des conditions acceptables; elle entend par là, conditions qui lui permettraient dans dix ans, s'étant refaite et ayant profité de son expérience, de recommencer, avec la certitude de la victoire^ la lutte où, aujourd'hui, au fond d'elle-même, elle se sait vaincue. Nous allons voir se multiplier ces tentatives, nous allons voir des neutres offrir leur en-tremise et le^ kaiser saisir ces occasions pour duper l'opinion publique en rejetant sur 6es adversaires la responsabilité du massacre qu'il a déchaîné. Invente-t-il quelque chose, sa rouerie a-t-elle au moins l'attrait d'une nouveauté? Nullement. Napoléon disait déjà: ,.Faites des propositions de paix, même ,,lorsque Vous n'avez aucune intention de la ,,signer, arrangez-vous de façon à faire supporter par d'autres les responsabilités de ,,la durée de la guerre", et plus loin: „Si ,.votre plan échoue tâchez d'obtenir la paix, ,.quitta à recommencer dès que vous le „pourrez. " Heureusement, la sagesse des alliés et la lucidité de conscience du monde civilisé feront justice de cette nouvelle perfidie; personne ne s'y trompera, lorsque les puissances alliées, même les plus petites, repousseront du pied les offres insidieuses de trahison ou de lâcheté qui seront faites à l'une ou à l'autre. Ce n'est pas par présomption, par haine, par soif de vengeance, par désir de représailles, par besoin d'humilier l'Alleimaigne qu'il faut aller jusqu'au bout; c'est seulement parce que, si définitivement le militarisme allemand n'est pas écrasé, le sang de nos morts aura coulé en vain, toute demi-paix serait une traià&on. Depuis quarante-cinq ans, l'Euro]» plie sous le faix écrasant des armements, parce que aux invites de l'Angleterre radicale, de la France pacifiste et du tsar, initiateur du congrès de La Haye, une seule puissance, l'Allemagne des Hohenzolleni, a opposé uue politique oonsta.nto de menace et de militarisme. _ Après avoir mêlé son glaive et sa poudre sèche à tous les actes de sa diplomatie, elle vient, depuis dix-huit mois, de témoigner par des paroles cyniques et des actes" affreux qu'effectivement des contrats les plus respectés ne sont que des chiffons de papier et qu'il n'est à ses yeux d'autre droit que celui de la force. De ses paroles eit de ses actes, pour douloureux qu'ils soient, contentons-nous de tirer les conclusions nécessaires. Avec l'Allemagne impériale et militaire, tout traité consenti, qui ne brise sa puissance, est une duperie. Les Alliés poursuivront la lutte non seulement parce que 3*est l'honneur-, mais parce que c'est le bon sens, parce que cela seul peut nous assurer la paix. L'Europe ne respirera., les masimes éternelles du droit ne reprendront leur foroe, nous n'aurons de sécurité pour l'avenir de dos enfants que quand, au prix des morts, 3es mois et des années de douleur qu'il faudra, les alliés auront jeté bas le monstre st, sur les assise® que cimente le meilleur do notre sang, affermi les bases d'un droit nouveau universellement reoonm^ Capitaine B„ de l'armée belge. ,.Extrait d'an article d'André Lichten-,,berger et dédié à ceux qui trouvent le ,,temps long en terre étrangère,"

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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