L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 09 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7s7hq3sx5d/
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I p« ArioÉe " r*î°V •'Si ce;nts CIO Centimes) T"-- ' : _ r*CT'n»i< imarf^n m ««mSïni ■m*r-nrl r L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam / aa/ ma/ma mam« f* ^ uui ff im Toutes les lettres doivent être adressée au bureau de rédaction: N.Z. VOOHBURGWAL 234-240 Téléphone : 2797. ■—a—Aiâi—- —n—» Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ ... . _ l Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: I _ , . „ „ „ , , ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOOHBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois. Leur parti pris, E On se demande comment il est possil que des opinions telles que celle de ce pe Yan der Bïsen, disant que les Belges- gagr ra'ient beaucoup Wester pendant une diz, ne d'années soùs la domination allemanc puissent voir le jour. Un article du de mercredi dernier, signé P. Fabianus ^ M. Capucin, nous aide à taire comprend ce mystère. •- ' Cet homme se félicite^ d'être lom^ d événements affreux et dégradants qui bo leversent le monde. Soit. On peut compre dre cet égoïsme et on serait meme près l'approuver s'il s'exprimait sur ce mo charmant où Horace et Virgile célébrais lo thème du bonheur de vivre. Mais ce se timent assez plat et sous la plume d'un cle peut étonner, s'il est naturel que la pens des serviteurs de Dieu doit aller exclusif ment vers ceux des leurs qui, en ce m ment, exercent leur saint ministère sur champ de bataille et qui donnent leur v pour accomplir l'oeuvre suprême de miséi corde. Etant ainsi bien à l'abri, et disant que ce n'est point de la pui sance des armes qu'il faut attendre la libe té, mais de la vérité seulement — verit , îi.berabit vos — ce moine est allé a la reche "^oho de cotte vérité qui se cache avec tai d'obstination. L'a-t-il rencontrée toute ni et grelottante au bord d'un puits? Non, . n'est pas là qu'il est allé la chercher, é .iV&risque de la trouver violée, comme il est ai !®venu quelquefois, par un des belligéran que nous connaissons bien. Ecartant tout i qui a été dit, écrit, publié depuis le débi du conflit, notre homme s'est demanda quelle était, avant la guerre, l'opinion d ■Allemands, des Français sur eux-même; Hé bien, dans cette opinion non préconçi sera renfermée la vérité. Voyons: quelques prêtres et moralist allemands ne sont pas tendres pour le pei pie de la ,,kultur". Les Français pour lei ■esprit ont pu être appelés les Athéniens m< ' dcrne3. On sait que ce n'est pas précisémei de l'esprit des anciens Grecs qu'ont héril le3 Allemands mais de leurs vices. Et c : ,'néo-paganisme dans ce qu'il peut avoir c plus abject pour nous autres occidentauj s'il trouve en Allemagne! même des censeui sévères, c'est qu'il existe. "Voilà la véril .dit le père Fabianus. I Pour ce qui est des Français, il a coi suite un ouvrage de M. Henry Clémen ELa Dépopulation en France". Et il arri\ à des conclusions autrement graves en < que dans l'immoralité qui est à la base c ce fléau il voit un mal autrement grai: qu'en celui qui attira le feu du ciel si Sodome. Car c'est bien ainsi qu'il faut il • terpréter une conclusion d'où il resso: qu'entre une Allemagne que le ver de " pourriture a seulement entamée et ur . France complètement pourrie, s'il est in «possible de se propeser l'une ou l'auti Bcomme exemple, celle-ci est cependant bie plus à blâmer que celle-là. [ Toujours la haine de la France qui perc< la haine de la France en bloc et que noi avons si souvent constatée. Cependant c bon Français qu'est M. Henry Clément n' pas menti. La France se dépeuple. Hé ou et l'on n'aurait peut-être qu'un sei reproche à adresser aux nombreux morali tes qui dénoncent ce mal dont aujourd'hu . Surtout, apparaît le danger, c'est qu'ils i prêchent pas assez d'exemple. Mais ce m est-ce donc une sorte de mur derrière lequ on n'aperçoit plus aucune vertu? Le pè: Fabianus semble le croire lorsqu'il dit: ,, est étrange que des savants français, apr avoir combattu et condamné pendant d-années la civilisation de leur propre pay: appellent à l'aide la. presse étrangère poi chanter les louanges de cette même civil sation." La grosse malice! Comme si ' devoir du moraliste n'était pas de pousse au noir le tableau de ces moeurs qu'il r prouve pour provoquer un remède pli |h|prompt et plus énergique; contempteur d mal il n'a pas à se faire en même temj Rfl'&pologiste do la vertu pour ne pas noi ^•faire tomber dans le péché d'orgueil. Ajoi |tez à cela que le Français a ce travers pai ,'wticulier d'être impitoyable pour lui-mêm< • de grossir ses défauts et d'amoindrir s< ' ^qualités. Pour tout dire, le père Fabiam " ^pour trouver la vérité ne pouvait plus m? tomber. Il fait l'effet de quelqu'un qui r voudrait rien savoir de la Rome antique e dehors de quelques vers de Juvénal ou de épigrammes érotiques de Martial, et Rom «cependant nous a transmis autre chose qu ' de la corruption. On ne peut pas pousse y'p'Us loin le parti pris. | Vraiment le père Fabianus a tort de s Vanter de ses méthodes abstraites. Nor nous permettons de lui dire qu'elles s trouvent terriblement en défaut. Le spe< tacle de cet homme qui va regarder dai les feuillets poussiéreux d'un livre quan la guerre, l'effroyable guerre qui malgi ■tout demeure l'école des plus sublimes ve l<;tus, est là qui nous sollicite, ce spe< «tacle est assez risible. Si le bon capuci «avait voulu en tenir compte un momen aurait compris ce que valaient les craii jBtes de ce Pierre l'Ermite qui opposait ' ^■Français débile à l'Allemand muselé. Pou ^■etre^ un contre deux, ce soi-disant dég< ^ aéré se tient cependant fort Jfteax et c'es un point sur lequel les Boches eux-même les Boches surtout, sont d'accord. Maintenant, à défaut de jugeotte, < aurait pu espérer de ce capucin un pe plus de sensibilité. Nul n'a le droit de : désintéresser des terribles événemen actuels. Et moins que quiconque celui q porte la robe de saint-François dont l'e. seignement fut tout amour et charité. Ma 10 comment peut-on, dans cette atmosphè: e" de brumes et de froide exégèse, comprei ll" dre le coeur vibrant du poète qui compce ^ le Cantique au Soleil ! Charles Bernard. re es Les cardinaux allemands contre la liber des catholiques belles ut rc Sous ce titre, M. Fernand Neuray, dans £e „XXe Siècle", stigmatise la conduite d cardinaux allemands von Hartmann e~ von Bettinger qui ont impudemmei nié les crimes commis par la sold ]e tesque allemande sur des prêtres be ie ges et qui ont nié que le cardinal Mercier a i- jamais été privé de sa liberté. En outre, clergé allemand a menacé le clergé français 1 5Ô belge de représailles s'il osait encore dénonci s. les „soi-disant" attentats des soldats du kaise Quelle douleur pour les coeurs catholiqu de voir des cardinaux de la sainte Eglise 11 ÎS maine s'abaisser, sur l'ordre du kaiser ou poi r" mériter ses bonnes grâces, — peu importe — it des faussetés aussi évidentes et à d'aussi puéi ie les menaces! Depuis la honteuse époque < ;e l'épiscopat allemand, recruté parmi les rapac u féedaux du Saint Empire, résistant furieus ment, avec les Césars germaniques, aux gram papes qui combattaient, contre un Henri F 6 un Henri V ou un Frédéric II, pour la liber -6 de l'Eglise et pour la liberté de l'Europe, ^ monde n'avait plus été témoin d'une tel î". humiliation de la crosse devant le sceptre, c îs l'anneau pastoral devant le sabre, de l'Espr i? devant la Force. L© ...Voilà les évêques belges menacés do ,,r présailles" par les deux cardinaux allemand Tel fut le sort, aux premiers temps de l'Eglis de Pierre et do Paul, apôtres du Christ, ohaqi l~ fois qu'ils se permettaient de tenir des discou ir jugés non conformes par les Pontifes cle Césa >* plus acharnés contre la liberté apostolique qi it César et que les employés, civils et militaire et de César. :e On.sait ce qui advint, et comment se termir q l'aventure. Qui sait si nous ne verrons pas 11 de ces jours le cardinal de MalineS, l'évêqi do Namur, M. Emile Priim, et avec eux toi ® les ofêques, tous les prêtres et tous les cath e liques qui ont osé raconter les abominatioi commises en Belgique, sous leurs yeux, par 1 l- soldats allemands, livrés au bras séculier, c'es ■J} à-dire à la justice militaire allemande par L e archevêques do Munich et de Cologne, élev< ;0 au rang d'accusateurs de leurs ,,frères"?. 1 Ainsi serait raccommodée, à l'allemande, fraternité chrétienne que ces Eminences sou frent de voir brisée attendu que tout catholiqi r serait par le fait obligé, sous peine de „repr L- 6ailles", de conformer ses paroles et Ses act -t aux ordonnances de Nos Seigneurs les évêqu a allemands, fidèles interpréta-tours des august 0 enseignements de S. M. Guillaume II. Au g: de ces Eminences, le symbole des Apôtres e | incomplet et l'acte de foi fâcheusement impa e fait. Le ,,Je crois fermement tout ce qi n l'Eglise me propose de croire" n'est pas sufi sant à leurs yeux. S'ils étaient les^ maîtres c >, l'Eglise et du monde, ils feraient ajouter, soi [s les peines les plus sévères, ,,allemande" apr e Eglise. a Ce n est cependant pas pour cela que Christ est venu au monde et est mort sur L' Croix. Ce n'est pas pour cela que des m lions de martyrs ont acheté de leur sang, pe s" dant trois siècles terribles, le droit d'obéir i, la Justice éternelle au risque de déplaire ie César. l\ Fernand Neuray. 3I n * Autre temps, autres moeurs r A projjps de l'arrestation, à Bruxelles i- et de la déportation en Allemagne de Mm e Carton de Wiart, femme du ministre de ] r justice de Belgique, ,,De Nieuwe Coi î- rant" rappelle un souvenir historique q\ is est vraiment >ie circonstance: u ,,Quajnd, après l'occupation des Frai )S çais, en 1806, le ministre prussien coml is Hatzfeld, gouverneur de Berlin, fut tradui l- devant un conseil de guerre pour avoir fa: parvenir des communications au quartk ; général prussien, 6a femme parvint à s :s faire recevoir par Napoléon pour plaide 1S l'innocence de son mari. Napoléon lui rem: .1 une lettre du comte, qui avait été interoej e tée et qui ne laissait aucun doute sur 1 n culpabilité de celui-ci. Comme, ensuite s elle implorait sa grâce, Napoléon lui dit e e désignant l'âtre: ,,Vou3 avez en main 1 e seule pièce à conviction : sans celle-là voti r mari ne peut être condamné." ,,Un instant aprc3 la lettre était consi e mée par le6 flammes. s ,,Au début de cette année on pouvait voi: e à l'étalage d'un antiquaire, à Bruxelles î- un tableau qui rappelait cet événement, is ,,C'est dans cette même ville que la femm d d'un ministre est arrêtée et condamnée in é pitoyablement à l'emprisonnement. Sar r- doutle, les Allemands qui auront vu c > tableau exposé à Bruxelles ne l'auront-i' n pas apprécié comme une .leçon, mais seule i, ment comme l'évocation d'un sentimer t- chevaleresque incompréhensible en not) e siècle éclairé et digne d'être mis au ranca: r avec des vieilleries de toutes sortes. Auss la peinture était-elle exposée chez un anti t quaire. En Belgique. >u . . ;e u A Bruxelles. 1- | Voici le texte de l'allocution pronom is par M. E. Solvay, président du Com: 'e . National de Secours et d'AJimentation, l- la réunion du comité, tenue le 12 m* a 1915, Messieurs, Nous avons à déplorer la mort d'un nos collègues, le général Albert Thys. Ne _ ne sommes pas l'autorité qu'il faudr; pour énumérer toutes les qualités dont ' était doué. Il avait bien voulu, sans hé « ter, nous accorder initialement son ce cours et nous avions envisagé ce concoi comme devant être précieux; car, chac le sait, il fut un hoanine d'une étonnar productivité, alors que, précisément, c'< ae vers la plus grande et plus effective pi ^ cluctivité qu'il fallait du premier jo it orienter notre organisation. Nous regr< x~ ton3 vivement la disparition de < 1- homme éminent par le travail et par 't coeur et nous adressons, avec l'expressi [et de notre peine, nos plus sympathiqr lr condoléances à sa famille. Messieurs, l'heureux résultat de nos * ;s forts va en s'accentuant. M. Francqui vo >- le dira et je lui aurais laissé exclusiveme ir la parole aujourd'hui si je n'éprouvais l'i a \dncible désir de dire une fois de pl notre vive reconnaissance à nos Ministi î6 protecteurs, aux nombreux donateurs 3- tant de pays, dont avant tout les Eta 1s Unis d'Amérique, et aussi à tous les ho: > mes d'exécution qui se consacrent à l'oeuv :é de pur et simple dévouement qu'est I® nôtre. [6 Oui, nous pouvons tous nous en rend it compte à présent, si nous obtenons < succès dans l'atténuation du malheur r y- tional, grâce d'abord à la solidarité ui s* verselle — laquelle, en s'organisant bie tôt pour de bon, parviendra certaineme [l par la suite à éviter de tels malheurs pl r tôt que d'avoir à les atténuer,—— c< ie évidemment au travail, à la décision et s, l'action soutenue des collaborateurs l'oeuvre de partout et dans toutes a directions que nous le devons : ils ont ton nQ notre gratitude, ils auront celle du pays, is Et je me permets d'insister une demie j- fois sur ce caractère particulier de not 1S effort au moment où s'achèvent les noi -s breuses ramifioations terminales de S' -organisation. C'est du patriotisme, « •s devoir, du- labeur humanitaire que tous .. exécutants de l'oeuvre accomplissent, et a ne doit se trouver parmi eux que des lioi f- mes capables, actifs et impartiaux, coi 10 prenant leur responsabilité et ne chercha J" de satisfaction que dans leur conscient Aucun autre sentiment ne doit préval< ;S dans nos durs moments, et d'eux-mên •é ceux qui ne remplissent pas ces conditio ït doivent confraternellement céder leur pla f- à d'autres. Car, sadhons-le bien, les vrais derniers juges de notre action generz seront les consommateurs ef ceux-is qui comptent sur nous, sonit tous . ;s Belges qui, dans chaque commune, peuve avoir à souffrir de la faim et du froid. Q le tout Belge vive, Messieurs, et que bien! 'a* notre patrie revive! Telle doit être not devise. 1- \ * - * à Les autorités militaires allemandes i terdisent aux prêtres belges de visiter 1 soldats belges soignés en Belgique. T décret du gouverneur général ordonne effet que les soins spirituels seront exclu " vement à la charge des aumôniers al mands et que par conséquent les soi B bienveillants du •• clergé belge pour ^. oeuvres spirituelles ne pourront plus el , acceptés. e Les aumôniers militaires, dit ce décr< a doivent soigner tous les soldats belges da 1- les lazarets. On ne doit pas tenir comj 11 de voeux éventuels d'un prêtre belge. I prisonniers belges seront aussi visités p i- des aumôniers allemands. Les crimin-o emprisonnés par le gouvernement bel t seront visités par les aumôniers des priso t belges. r » • * e Les Allemands font 50 pCt. d'avances s r certaines marchandises réquisitionnées. C t avances sont basées sur un prix tout à f - ridicule. Et le commerçant qui en e3t béi a ficiaire(?) se voit ouvrir un compte-coura s, à la B-eichsbank de Berlin où il, lui^ ( n loisible de disposer de la somme avancée a pour souscrire à l'emprunt de guerre!^ e L'avance est calculée en francs et rédu: en marks au prix de 1.10 franc par mari [. * * * Arrête du gouvernement temporaire al mand : Les actes interdits par les arrêtés 13 octobre et du 4 novembre 1914 concerna la censure des ouvrages imprimés, les^ con rences, etc...., et par l'arrêté du 15 déceml e 1914 concernant l'envoi de lettres, manuscri l" etc.... seront punis d'un emprisonnement " is riant d'un jour à trois ans ou d'une amer e de 3,000 marks et plus ou à l'une de s deux peines seulement pour autant que d's très lois ou arrêtés n'aient prescrit une pe: plus forte. Les tentatives do délits sont pui ' sables également et les objets soustraits à surveillance seront 6aisis. Les . délits sert k jugés par le conseil de guerre. Quant aux lits do moindre importance, les autorités m taires les jugeront. Cet arrêté prend cours partir de ce jour* A Anvers, L'histoire des événements, fussent-ils fu les, ne peut s'écrire au lendemain du jour ces événements se sont déroulés. D'autant q a les Allemands, en imposant leur censure, esj /rs raient lasser ceux qui veulent faire connaît à l'étranger les menus faits de la vie sous lourde occupation germanique. La censr , d'Aachen, les sentinelles armées jusqu'à 0 dents, les fils do fer barbelés avec ou sa us courant électrique, n'effraient nullement ce lit de nos compatriotes qui sont déterminés, coi il que^ coûte, à contribuer à l'histoire de la doi sj_ nation allemande en Belgique.. n_ Cette histoire ne se compose souvent que petits faits, sans importance réelle, mais sigi 13 ficatifs ou simplement curieux ou encore am 131 sants. te Nos lecteurs se souviendront peut-être qi »t y a quelques semaines nous avons fait le ré' ■o- d'une séance au Conseil communal, au cours ur laquelle les conseillers cherchèrent à savi qui avait donné à certains forains l'autorisati " , d'établir des baraques place do Coninck d'empester tout le voisinage de l'odeur c le graisses rances sur lesquelles allaient flott on les „Smoutebollen" dorés. Les graves conse es 1ers, et même ceux qui ne sont pas graves, demandèrent s'ils n'avaient pas rêvé et f était bien vrai qu'une catégorie de citoyei au risque de se créer des ennuis, avait c tirer un pied de nez à l'administration co ut munale de la ville d'Anvers. Pour la compi n- hension de ce court récit, nous ajoutero us qu'une démarche avait été tentée auprès es celle-ci aux fins d'établir une foire tempor rement place de Coninck. Refus inu'gné petit Mélis qui trouve qu'il y a suffisamme d'établissements de plaisir et de salles de ds n~ ses dans la 00 section, — n'en déplaise au c re bonnaire conseiller Hendrickx, celui qui 1 la rien d'un Adelfons. Toujours est-il que le fait était là, sous lei re yeux. Qui donc s'était permis? M. Jan de V très rouge, n'osait formuler un soupçon. a_ — Si ce n'est Mélis et moi, c'est donc ! genss de la Kommandantur, avait-il voulu di u" Mais il se ravisa, la prudence n'étant pas q n- la mère des vertus, mais aussi la vertu de o nt tains maires. a- Eh oui! Messieurs les Boches avaient accé iet aux désirs des forains. Et c'est ainsi qu'on • un beau matin se dresser quelques tentes, d' I le soir même sortirent des musiques douteus bruyantes, lourdes — çà pour les oreilles — es des odeurs grasses, écœurantes — çà pour te nez. A peine les ,,meulekes" s'étaient-ils r à tourner aux sons des orgues pauvres, qu'u re centaine de soldats ^allemands — ein, zwei ! re arriva. Il était quatre heures do l'après-m environ et déjà l'étroite place était encombj d'une marmaille indisciplinée et de mères de cernent inquiètes de leurs rejetons. Les boch iu avec ce tact charmant qui est une de leurs pl es rares vertus invitèrent tous les gamins il prendre place sur les chevaux de bois. Les bo n. apôtres prirent les poupons sur leurs genoux n_ fantassins mués en cavaliers, enfoui-chère , brusquement les dociles chevâux de bois. D'à II très, trop gras, distribuaient des smoutebcllc :f' plus gras encore. Ce qui fait que tout lo pe »ir monde se trouvait quajid même à la fête .es s'amusait beaucoup. Mais des photographe ns tout autour de la place (notre corresponds ^ en a compté une dizaine), prenaient des v\ . de ce tableau unique où Belges et Allemar semblaient réconciliés. J\G Et, sans doute, cette photographie liistoriq n, a-t-elle figuré dans la plupart des „Illustrie] es Zeitungen" allemand. nt Abel Faivre, qui connaît ce truc, a préve ie la publication de tels dessins. Dans ,,L'Ec de Paris", il nous montre (mais avec que rô acuité de dessin !) un énorme Allemand de nant à manger à un peti, enfant. Devant 1 un appareil photographique qu'on met point. Et cette légende du Boche: ,,0n n- croirait jamais que j'ai tué la mère!" es • • * Jn . Les Allemands organisent, comme 110 en l'avons écrit, des trains de voyageurs da si- une partie de la Belgique envahie. I communications sont irrégulières et p ns fréquentes. H est question, dans le nou\ es horaire, d'un train d'Anvers à Ostend re Mais la Kommandantur d'Anvers refi obstinément un passeport à ceux qui d'A vers veulent se rendre à Osfcende, vi ns inaccessible. .te • ♦ • es A propos du fameux esprit d'organis ar tion des Boches, des renseignements pc sis venus à ,, L'Indépendance" mettent celui-ge en doute. La firme X... avait été charg 113 des travaux de fortifications aux enviro d'Anvers et recevait un pourcentage sur 1 salaires journaliers. Elle avait donc tout i ur térêt à ce que le plus d'argent possit es fût dépensé et elle mit à l'oeuvre le pl lit grand nombre d'ouvriers qu'elle put. E té- travailleurs belges furent compris dans nt brigade, forcés de s'y associer par les baïo sst nettes. Ils assistèrent à un bien joli spectac .. Un certain diamantaire juif qui avait réu; à rester à Anvers au début de la guerre, ■ te so faisant passer pour Hollandais, quoiq :. Autrichien, ayant été bombardé chef-com table des travaux du fort de X..., avait e le- gagé comme conducteurs de travaux et si tlu veillants toute une bande d'employés, d: .n,x' mantaires, d'imprimeurs, de juifs alleman ou autrichiens, qui ne connaissaient pas i t6 traître mot des travaux de ce genre et ral faisaient rien d'autre que de se promener de toucher chaque jour de 9 à 18 marks, gasp :es lage incroyable des ,,contributions" imf tu- séea à la Belgique. Aussi des ouvriers ; ?e profitèrent-ils pour saboter l'ouvrage a~\ i1.6" virtuosité. N'en disons pas plus, mais que pens de ces sortes d'entreprises et de la faç ili_ dont elles sont menées? L'organisation al i à mande, quoiqu'on le prétende, a ses défai et ses fissures. Je pourrais vous en cit d'autres preuves, mais ce serait mettre l'ennemi en éveil. Quant aux travaux de fortifications, ils sont achevés, les ouvriers dispersés et les fautes' commises déjà réparées. Mais elles furent, elles existèrent, prouvant que les Allemands ont eux aussi des fautes d'organisation à leur actif. Il est don< puéril, comme certains Belges', de louer sui 3U tous les tons leur méthode. Dans bien de cas, elle coûte gros! re ———_ ^ Au Llmbourg, 1X Le journal ,,Les Nouvelles" a reçu des ren ns seignements précis au sujet de la situation de lx travaux dans les différents charbonnages di lto Limbourg. n- Au moment de la guerre, six sièges étaient e: préparation. Dans certains d'entre ceux-ci o: de approchait du houiller. u- Le travail, dès la déclaration de guerre, fu u- suspendu. Cependant quelques mois aprè l'arrivée des Allemands, qui avaient fait l'im il possible pour créer des difficultés à ces entre -it prises charbonnières, le travail fut repris de mais très lentement. ni* Et voici quelle est actuellement la situatioi 3n aux divers sièges: Charbonnage Evence Coppéi et à Winterslag-sous-Genck. — Le puits n° ! es avait atteint le houiller au moment de la décla er ration de guerre. Uno cérémonie avait mêim il- été organisée pour commémorer l'extractioi se de la première benne de houille. Cette fêtx •il devait avoir lieu le mardi 4 août en présene 'S, de plusieurs ministres et d'autres personna sé lités. Elle fut décommandée au dernie; ai- moment. Détail typique de l'effarement pro "é- duit dans tout le pays à cette époque: oi ns oublia de supprimer le train spécial, qui fi de le trajet à vide de Bruxelles à Hasselt e ii- retour. du On travaille depuis à achever les travau: nt du fond et l'on a extrait plusieurs fois di n- charbon répondant à toutes les espérances de lé- prospecteurs. .'a Au puits n° 2, le fonçage se continue ave* euvelage au fur et à mesure. Les t;ravau: rs avancent normalement. ds, Charbonnage André Dumont à Waterséhei sous-Genck. — Le puits n° 1 est au houille: es également. Seulement des difficultés surgiren :e> dans les derniers mètres à traverser par suit lie de la poussée des sables boulants. Il a falh >r- poursuivre la congélation avant de continue le fonçage; c'est à cela qu'on s'occupe enoori dé en ce moment. rit Au puits n° 2, on est arrivé à la côte à< où 410 mètres dans le fonçage avec euvelage ei 3S, proportion. Tout marche là aussi régulière et ment. le Charbonnage des Liégeois au Zwartberg lis sous-Genck. — L'on avance peu et l'on n ne travaille qu'à un puits, avec un personne — réduit. Lo fonçage avait été confié ici à un< idi société allemande dont les employés avaien ée dû quitter le pays. Quelques-uns sont revenus »u- mais ils ne s'entendent guère avec les autre 2s, et les travaux s'en ressentent forcément. Oi us nous dit que ces Boches sont retournés récem à ment dans leur pays tant on leur faisait 1; ns vie dure à Genck. 3t, Charbonnage de Helchteren-Zolder à Zol nt der. •— Les travaux sont poussés avec beau u- coup d'activité. C'est là qu'on travaille 1 n, mieux en ce moment. Mais on y était fort ei bit retard. On s'occupe actuellement de forer le et sondages préliminaires à la congélation. >s, Charbonnage des Français à Beeringen. — nt Là aussi, on travaille ferme. Le puits n° 1 ,es qui avait dû être noyé pour éviter les danger ds d'une venue d'eau au fond, a subi une congé lation plus complète au moyen de nouveau: ue sondages. Il a été vidé ensuite et les travau: ■te au fond ont pu être repris. Il y a un mois on y avançait d'un mètre 70 par jour; on ; in avance encore d'un mètre actuellement. On ; ho atteint la côte de 500 mètres. Ile Au puits n° 2, tout marche à souhait égale ,n_ ment, fonçage et euvelage s'opèrent à l'entier u, satisfaction des ingénieurs, au Charbonnage Limbourg-Meuse à Eysden. - ne Les travaux de congélation ont été suspendu il y a quelque temps par ordre supérieur. Oi se borne actuellement aux efforts d'entretiei indispensables. On ignore la cause de cet arrê lls qui n'est dû, en tout cas, à aucun mécompt ns ni à aucun accident de terrain, •es Comme on le voit, somme toute, la situatioi 5U n'est pas trop mauvaise en Campine, étan rel donné les circonstances et la stagnation com c | plète des affaires partout. La guerre vaudri aux sociétés exploitantes de grandes perte ee sans doute et des retards importants. Mai n" les sièges d'exploitation ne sont en péril null 'le part, les charbonnages de la Campine con servent toute leur valeur d'avenir, co qui es certes l'essentiel. a. Par exemple, ce qui est en retard, terrible j._ ment, ce sont les voies de communications • routes, chemins de fer, canaux, qui étaien g encore à l'état de projet en août dernier' e 30 q,ui dorment depuis profondément dans le L1S cartons. De sorte qu'il apparaît avec plus d 63 certitude que jamais que les charbonnage n- seront en exploitation avec leur productio] le totale évaluée à 4.000 tonnes de charbon pa lTS jour et par siège longtemps avant qu'on ai _ les moyens de transporter aisément vers le , centres de consommation ou les ports d'em *a barquement ces énormes quantités de com n" bustibles. e. Le problème de la mise en valeur des gise :si ments lioui 11ers du Limbourg belge se dres în se donc toujours tout entier devant ne J0 économistes et nos hommes d'affaires. Il ; aurait peut-être lieu d'y penser. Il y aurai P" peut-être moyen aussi d'étudier et de prépare n" dès maintenant des projets à réaliser le jou r- où nous' pourrons rentrer ,,chez nous", a- * * * ds Au camp de Beverloo les Allemands s'oc m cupent de remettre en état une trentain ne de canons français. et * * * il- Tout le long du canal de la Campine o- nos ennemis ont installé des établissement an de bains pour leurs troupes, ec * * * A la frontière, les Allemands arrêten er souvent des Hollandais pour des motif :>n futiles. Ils les font conduire à Maeseyck 01 e- à Hasselt où ces malheureux attenden its qu'on les juge à l'ombre d'un cachot! er 1 Aux frontières. Du côté de la Flandre, les Allemands ont achevé la fermeture des frontières au ' moyen de _ fils électrisés A chaque i poteau: trois isolateurs et trois fils. Près de la frontière hollandaise, des poteaux avec inscriptions hollandaises et alleman-5 des rappellent qu'il y a danger de mort à s'approcher du ,,prickeldraad"» La cage est donc complètement fermée. * » * Mlle M. A., une des plus honorables habitan . tes d'Esschen, se rendait chaque jour au burea i 5 allemand de la frontière afin de se procurer t un passeport pour so rendre en Hollande, à Roosenclaal. Hier, elle fut priée de se rendre t au poste où elle fut fouillée et trouvée porteuse ! d'une somme de 50.000 marks en or et billets do banque. 3 L'exportation d'or étant strictement inter-; dite par nos ennemis, Mlle M. A. fut conduiic _ en automobile à Anvers où elle fut enfermée. _ Il n'est pas douteux que Mlle M. A. a été trahie par un individu sans scrupules. • • • Les Allemands vont germaniser les services du chemin de fer Malines—Terneuzcn et Gand—Terneuzen. A partir du 10 juillet, le service sera suspendu entre Gand et lo Sas et entre la Clinge et Tamise. Nos ennemis s'accapareront ensuite officiellement des deux lignes de chemin de fer. Au WaïïoirE. Il y a eu, en août dernier, 7 maisons incendiées à Mettet, 177 à Axsimont, 300 à Tamines, 71 à Biesmes, 87 à Ermeton-sur-Biert, 20 à Ham-sur-Sambre. On le voit: les soldats de l'armée allemande ont bien travaillé. J^es 93 intellectuels aussi ! * * * Le_ système d'alimentation continue à fonctionner très régulièrement, à la satisfaction de la grande majorité des habitants. Le pain, dans certaines régions, n'est pas encore bien agréable au goût, mais c'est la guerre! Un peu partout, le6 magasins do denrées américaines font de bonnes affaires. Les comptes généraux du ravitaillement sont affichés chaque mois aux vitrines des magasins américains. Q■ ' Sr*<riTl»' : La Lettre d'un Artilleur } \roici la lettre d'un oanonnier du 30e régi- b ment d'artillerie, écrite en pleine action à la > fin <le mai dernier. La narration est d'une 6in- 5 cérité frappante; quant aux sentiments èxprî- 1 més, tous nos lecteurs les trouveront de la plus - grande beauté : Mon cher père, Nous nous battons toujours avec uno fureur terrible, jamais il n'}' avait eu semblable ba-3 taille. Les combats de la Marne n'étaient qua ^ jeux d'enfants. Nous sommes à moitié fous, , tous. Sans discontinuer, nous tirons', jour et nuit. Depuis, cinq jours, le plus grand intervalle . passé sans entendre cette canonnade terrible est de treize secondes. De tous côtés, ça crache ^ sans interruption. Figure-toi cju'il y a à peu . près 1,000 pièces d'artillerie de tous calibres: : 75, 90, 105, 120, 170. Tu vois d'ici ce massacre ! . Par moments, je me figure presque que vous devez entendre çà de Paris! T On ne pense même plus à s'abriter des coups. L Les servants travaillent en bras de chemise. Autour de la batterie, c'est une vraie fournaise, . on ne s'entend plus causer. 3 Hier, des camarades ont été blessés, dont un assez gravement. Une marmite de 210, allemande, est venue 6'affaler en plein sur la première pièce; elle l'a réduite en miettes. Le tube du canon a été fendu. Nous étions dans le boyau, la fumée est entrée à l'intérieur, et io déplacenwnt d'air en a flanqué trois par terre. On aurait dit le tonnerre qui tombait. Deux chevaux ont volé en l'air- comme des plumes.v Tout le monde court, retient les chevaux, qui ; sont affolés, prend les obus qui arrivent par ravitaillement en quantité, et l'on tire toujours, toujours 6ans répit. Quand il y en a un do fatigué, c'est un autre qui le remplace. Nous ne dormons guère que trois heures par nuit. Dans la journée, c'est étouffant : la poudre, la fumée, la poussière, le 6Ôleil qui vous tape b sur la tête. Cela vous saoule, on dirait des diables sautant dans un brasier. Jusqu'à présent, la chance nous est favorable et nos pertes sont très onnimea ; mais je ne t, réponds pas de ce qui pourra arriver dans l'ave-t nir. Je te dis ça; il ne faut pas te frapper. 5 J'espère bien que nous les aurons forcés à 3 reculer avant, caf je te réponds qu'ils doivent 5 déguster quelque chose! Car, pendant qu'ils j envoient un coup, nous leur en tirons au moins [. trente, et notre capitaine est un homme qui t s'y connaît et qui a quelepie chose dans le ve:i-5 tre. Il ne s'affole jamais et cominande la batte-_ fie avec un sang-froid magnifique, ainsi que . notre lieutenant. Tous les deux sont des hommes, debout derrière la batterie, la jumello à . la main, 11e bougeant pas d'une semelle et nous _ encourageant. Nous pouvons être heureux s d'avoir de tels chefs. Avec eux, on crèvera ou j on vaincra. t En ce moment, le vacarme est assourdissant, i- Les Boches doivent faire une contre-attaque, <-z r je vais aller relever un camarade, pour qu'il puisse, lui aussi, écrire un mot; car, qui sait ce qui lui arrivera tout à l'heure. En attendant, je me porte très bieA, j'ai un " peu maigri quand même. A ce régime-là, la 5 graisse fond, car nous mangeons quand nous avons le temps. Enfin, l'essentiel est que nous arrivions à un résultat dans ce coin-là. , Au revoir et à bientôt des nouvelles ! Et ne ; t'en fais pas, car ça va très bien. On se fait tout de même un peu vieux à la guerre; enfin cela fait le caractère. L Jo vous embrasse, toi et la graad'mère, de tout coeur. Ton fils, qui pense bien à tous. 1 Le brave garçon doit être content; car, de-b puis qu'il a écrit sa lettre, ses camarades et lui ,,ont gagné dans ce coin-là". (Echo de Paris).

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