L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 31 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7s7hq3sx8b/
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gèmo Année N°. 586 S cents {IO Centimes) Mercredi 31 mai 191© L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Beige est notre nom de Famille. i ii Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBURGWALi 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ , _ _ . ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: , , f René Chambrf, Emile Palnparé. 1 Jgstg—g^j i » , Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.VoorburgwaI 234-240, Amsterdam Téléphone;: 177S. Abonnements! Hollandefl.l.50par mois. Etranger fl.2.00narmoia Annonces! 15 cents la ligne. Réclames^ 30 cents la ligne. Du Bon Sens. Le ,,Nieuws van den Dag", lui aussi, s'inquiète de ce qu'il appelle les menées annexionnistes belges. Article modéré, très juste au point de vue hollandais auquel naturellement il se place. Par exemple, il a bien soin de faire le départ nécessaire entre le gouvernement belge et certains Belges qui, comme particuliers, émettent des opinions et discutent des éventualités. Ceci ne trouble pas outre mesure notre confrère hollandais. Il n'y voit qu'une indication dont il est impossible dans les circonstances actuelles de vérifier la valeur. Evidemment. Il faudrait savoir ce que pensent les sept millions de Belges restés au pays. Et, si nos hôtes hollandais auraient bien tort de prendre au tragique certaines appréciations malveil-veiilantes ou hostiles à l'égard' de leur pays qui ont pu panaître dans des journaux belges paraissant en France, ils seraient également naïfs de se laisser duper par les déclarations d'un petit clan très remuant qui opère ici et qui met une ostentatioti de mauvais goût à vouloir subordonner les intérêts de la Belgique aux convenances des Hollandais. Le ,,Nieuws van den Dag" a vu très clair là-dedans. Il est seulement une chose qui l'inquiète: c'est la mentalité de nos soldats au front. Hé ! oui, les politiciens de métier et les fabricants d'élections auront dorénavant à tenir compte de la volonté des poilus. Logiquement, si l'on donne trois voix à un porteur de parchemin, un père de famille, un piopriétaire sous le prétexte qu'ils ont fait quelque chose de plus pour le pays et qu'ils uuHJ tin intérêt plus grand dans le alioix de bo*t gouvernement que le Belge qui n'est ni diplômé, ni père de famille, ni propriétaire, combien de voix ne devrait-on pas donner à cvruc qui ont exposé leur vie et versé leur sang: Nous sommes d'ailleurs certains que ceux-là se montreront encore les plus raisonnables et que, loin d'exiger un privilège, ils se mettront tous d'accord pour demander l'abolition de notre curieux régime électoral. Il n'en reste pas moins que, même sous le régime égalitiaire du suffrage universel pur et simple, nos poilus auront leur mot à dire. Et, très justement, le ,,Nieuiws van den Dag" se demande ce que l'on pense, à l'Yser, au sujet de ces fameuses annexions-dont parlent surtout les... anti-annexionnistes. C'est quand i*l essaie de repondre à cette question que notre confrère se trompe. A l'en croire, nos poilus, enivrés par vingt-deux mois d'exaltation héroïque, se seraient laissés gagner par l'idée d'une revanche à prendre contre la Hollande. Ici nous protestons. Il ne transpire rien de semblable dans les nouvelles que nous recevons du front. Et, ei le ,,Nieuw8 van den Dag" veut savoir la vérité là-dessus, nous lui soumettons l'extrait d'un article qui vient de paraître dans ,,La Nouvelle Belgique", éditée à Paris, et qui passe précisément pour être l'organe des annexionnistes les plus remuants. Après avoir fait allusion à certains plans de révision de la carte de l'Europe, l'auteur de cet article, qui signe Princeps, émet ces quelques considérations : ,,Je dois dire qu'à l'armée on s'amuse assez de ces petits jeux de l'arrière. Nous luttons pour l'indépendance nationale et pour l'intégrité de la Patrie. Nous laissons au Roi, au gouvernement, à nos diplomates Je soin de débrouiller le reste. ,,Nous ajouterons sagement qu'il faut attendre aussi (ce qu'on oublie un peu) la suite de cette guerre et la portée exaote de la victoire des Alliés. Ne vendons pas la peau de l'ours à l'avance. Que notre restauration totale ait été garantie tout dernièrement par les nations amies (ce que nous autres soldats croyions défini depuis 1914) est le résultat essentiel atteint par notre sacrifice. Hélas! ce n'était pas assez que la guerre eût laissé la vie aux partis politiques, nous nous divisons à l'heure qu'il est en partisans et adversaires de l'annexion. Il y en a même, comme M. Jules Destrée, qui font savoir à l'Europe que la politique d'agrandissement le trouvera sur sa route. Allons ! cela commence à devenir gai ! Et s'il n'y avait que cela 1 Voilà main-teniamt qu'on recommence à nous bourrer la tête de revendications flamandes et de protestations wallonnes. Il y a des organes flamingants. Les Wallons en avaient un, que le gouvernement français a suspendu.„Tout cela vient jusqu'au front et est lu par nos soldats. Dois-je dire que ce qui touche aux différends de nos races a le don d'exaspérer plus que toute autre chose? Unis jusqu'à la mort pour sauver la Patrie, et cela tout simplement parce que nos soldats ont connu l'invasion brutale et la douleur commune, le resteront-ils longtemps si les journalistes leur soufflent à l'oreille les conseils perfides de la discorde civile? J'aurais cru à plus de discipline intérieure dans un temps où cela seul compte. Les jours sont loin du bel élan vers la Patrie foulée et sanglante. Les Barbares la tiennent encore sous la botte. Les citoyens qui s'en sont exilés la tiraillent dans tous les sens, qui vers le Rhin, qui vers l'Escaut, qui vers le Luxembourg. ,,D'autres la partagent en Wallons et Flamands. A la fin du compte on ne voit plus du tout dans les tranchées pour quoi l'm *> feat, ï$g£.au§L&n_SÊKi» ëïMeS-. ment il est d'un sens hautement politique de s'inquiéter à l'avance de nos destinées. Je ne reproche à personne d'avoir débattu ce problème. Mais, ce qu'on doit blâmer, c'est la vivacité, l'aigreur, la persistance de ces polémiques entre citoyens et ces massacres de guerre civile qui grondent assez pour que nous les entendions venir à nous jusque sur le front. Et puis, est-ce que nous ne nous préparons aucune désillusion? N'oublions-nous pas que notre agrandissement dépasse la compétence nationale pour ressortir à la diplomatie européenne? ,,Et, pour ce qui regarde le petit compte wallon-flamand eh bien î on le réglera plus tard entre citoyens belges sur la terre de Belgique, en fonction du droit de chacun et de l'union nationale. ,,Est-ce trop que de demander aux journalistes un peu de réserve et de prudence? Est-ce trop que de leur dire qu'il faut taire tout oo qui peut diminuer la fraternité de nos soldats? Il me semble qu'ils doivent bien cette discipline et ce silence à nos morts". Nous n'avons pas un mot à ajouter. Charles Bernard. La Reirse des Belges Notre Reine bien-aimée sait se souvenir, écrit 1',,Indépendance", et le jour anniversaire de la mort tragique de Mme Depage, l'infortunée victime de la ,,Lusitania", elle s'est rendue incognito à sa tombe et y a déposé une gerbe de fleurs. Mais, si elle a la mémoire du coeur, notre souveraine 6ait prouver aussi sa bonté à l'enfance. C'est pour les petits qu'elle a fondé l'école Charles-Théodore et le jardin Marie-José. Dans la première cohabitent filles et garçons en âge d'étudier, dans le jardin gîtent les touts-petits. Celui-ci, dans la terre platée des Flandres, reluit comme un joUjou sorti d'une arche de Noé. La pelouse r-^tu-relle, encadrée d'un carré de grands arbres, est clôturée par ces belles palissades blanches comme on en voit dans les parcs opulents. Au milieu sont assis des baraquements peints en couleurs fraîches; à gauche, cette petite roulotte sur pilotis vert fougère, c'est la résidence de la directrice. Sur les prés mouillés, entre les parterres dessinés à la Lenôtre, courent des passerelles " à claires-voies ; et pardessus les petits canaux qui, dans ce pays, ne sauraient manquer de hacher une prairie, fût-elle en miniature, l'arche élégante de ponts peinturlurés, à côté des ramures tordues et capricieuses de vieux pommiers et de quelques sapins nains, communiquent à cette cité d'enfants quelque chose de l'aspect pimpant et puéril des jardins japonais. Dans le ,,Journal de Genève," Marguerite Baulu, à propos du jardin Marie-José, conte cette charmante anecdote qui met en pleine { lumière toute la simplicité et l'exquise bonté de notre Reine: ,,Un jour, se sentant alourdie, une paysanne se décide à amener au jardin Marie-José ] sa nichée sale, pouilleuse, malodorante, priant qu'on lui donnât l'éducation splendide dont ( sa voisine lui a parlé. Par malheur, sa prière alla dans dès bu- ] reaux où, sur les paperasses confrontées, elle , fut repoussée. La directrice, cependant, qui , était sensible, consentit en secret à garder les. -petits le temps durant de l'accouchement et s des relevailles. Quand, un mois plus tard, la maman, un ( beau nourrisson vagissant dans ses bras, vint, accompagnée du père, rechercher 6a marmaille, elle tomba nez-à-nez avec une femme inconnue, tout de blanc habillée, dont le sourire était si doux qu'il semait de l'enchantement tout autour d'elle. Cette plaisante créature prit le nouveau-né dans ses bras, le caressa, le soupesa, l'embrassa, puis, faisant venir les aînés, elle fit asseoir toute la famille, demanda du café et des tartines, et, avèo une grâce 1 exquise, se mit à servir le goûter des rustres. * — Maintenant, en route ,femme, conclut le fermier quand ils furent bien restaurés; la < ferme est loin, et le soir le petit pourrait prendre du mal. 1 — Attendez un instant, dit la dame aux 1 douces manières. D'un signe à un invisible , valet, elle fit avancer sa belle auto armoriée. -, Et ce n'est qu'en s'affalant sur les coussins moelleux que le couple rustique, well! well! * well!... comprit enfin que celle qui les avait servis, c'était la Reine." Nul ne s'étonnera donc si la- popularité de j la Reine, comme celle du Roi, ne fait que ] grandir. Il ne faut donc pas 6'étonner du geste c ries grands blessés en apprentissage à l'Institut de Rééducation de Port-Villez. Les muguets foisonnant dans leurs taillis, ils ont eu la charmante idée de remplir une corbeille de c ?es fleurettes pour l'offrir à notre souveraine, c L'envoi a été accompagné du sonnet suivant, \ rimé par un sous-officier de la maison : ] Rt' cet agreste coin d'une beauté sereine, ] Que Mai vient de parer de ses fraîches couleurs,On a cueilli pour Vous, ô douce et bonne Reine, 3et odorant panier de virginales fleurs... Offertes en hommage à leur noble Marraine ( Par ceux dont Vous avez endormi les douleurs, 3 Elles iront vous dire, aimable Souveraine, Que la reconnaissance est toujours dans leurs coeurs... 1 îant d'entre eux ont gardé la vision charmante 1 De Votre pitié, de Votre grâce aimante, 11 Inspirant à chacun gratitude et respect! a tfous qui avez toujours soutenu leur courage, q Daignez donc accepter comme un modeste hommage . 3e leur attachement, ces touffes de muguet! ~ A V I S. ^ s, Nous serions reconnaissants à nos abonnés lui reçoivent leur journal par la poste et dont £ 'abonnement expire le 31 mai de bien I louloir nous envoyer un mandat poste de s I, 1 50 en mentionnant sur le mandat posta: lonouvcllomont VMfjçnnemenU Jb En Belgique. Le nouveau nonce Le ,,Kolnische Volkszeitung" . se félicité de ce que Mgr. Achille Locotelli soit nommé par le Pape nonce à Bruxelles, parce qu'il parle couramment l'allemand et connaît parfaitement 1* situation allemande et austro-hongroise. Le journal colonais doit pourtant savoir que ce n'est pas assurément ces titres-là qui ont fait choisir Mgr. Locotelli par le Pape. Le nonce est accrédité auprès du gouvernement belge, non auprès de la cour de Berlin. Il y a là une nuance. Ajoutons que M. Locotelli fut, dès 1884, intendant secret du Pape. Deux ans plus tard, il était représentant du St. Siège à Madrid. On le retrouve à Bruxelles premier secrétaire de la nonciature, puis à Paris et à Vienne. En 1900, il était archevêque de Salo-nique et choisi comme internonce pour l'Argentine. Il nous arrive donc de Buenos-Ayres.A Bruxelles Nous avons entre les mains, dit le ,,Matin" de Paris, une feuille unique dans son genre. Elle s'intitule ,,Le Clairon du Roi", supplément aérien de ,,La Libre Belgique." Les patriotes qui, en dépit des menaces de von Bis-sing, ont pu continuer à publier ,,La Libre Belgique," et qui ont déjoué la police allemande au péril de leur vie, envoient par aéroplanes Ce supplément partout où il leur semble utile de le répandre. En exergue de cet émouvant manifeste, nous lisons une citation du discours du Roi Albert prononcé le 4 août 1914: ,,TTn seul devoir nous reste: la résistance opiniâtre!" Le supplément lui-même se divise en trois parties : l'armée belge, la situation générale et les nouvelles. Dans la rubrique de l'armée belge, nous apprenons que, contrairement aux mensonges teutons, jamais l'armée belge n'a été aussi forte que maintenant : „Ses divisions d'armée sont au grand complet et sa cavalerie compte deux divisions au lieu d'une. Elle possède des réserves dans ses dépôts et ses centres d'instruction. Elle a augmenté considérablement le nombre des mitrailleuse^ et son artillerie ne cesse de s'accroître en pièces de tous calibres. Ses propres usines fabriquent maintenant son matériel de guerre. Le génie des industriels belges s'est retrouvé dans l'armée. Nos soldats sont pleins d'ardeur et attendent avec impatience le signal de se ruer sur les incendiaires et les massacreurs teutons, bourreaux de leur patrie." Sous le titré ,,La Situation générale," les héroïques journalistes font savoir, qu'après la prise d'Erzeroum et de Trébizonde, les Russes continuent leur marche triomphante. ,,Salonique, dont les Boches annonçaient l'attaque avec tant d'obstination, ne les a pas encore vus venir. Les armées du kronprinz s'épuisent en efforts désespérés contre Verdun. Verdun est comme une plaie par où la vie s'écoule peu à peu de l'armée allemande." Enfin, les nouvelles font connaître les actes < du gouvernement belge. , * * * Le Conseil communal d'Ixelles, au cours de son dernier comité secret, a voté le paiement 1 des arriérés des augmentations de traitement des fonctionnaires et employés communaux, d'après le barème qui est en vigueur depuis a-vant la guerre. ( Depuis le commencement des hostilités, le personnel communal n'avait pas reçu d'augmentation de traitement ni de salaire. Les ayants droit toucheront donc en une fois tout :e qui leur revient d'après le barème en usasse. C'est une bonne aubaine, surtout pour les petits employés et les ouvriers qui ont tant de peine à nouer les deux bouts. La même mesure d'ailleurs a été prise dans les autres communes de l'agglomération bruxelloise, sauf à Schaerbeek, où, on le sait, la proposition a été rejetée. * * * On annonce la mort de M. Stinglhamer,. président honoraire de la Cour d'appel de Bruxelles et de M. A. Miller, lieutenant- colonel d'infanterie retraité. * * * On parle beaucoup de la transformation le plusieurs établissements financiers de la capitale. Trois d'entre eux seraient absorbés par la Banque Internationale. La Banque de Bruxelles serait également intéressée dans cette combinaison. A Anvers On annonce le décès, à l'âge de 57 ans, de l'auteur dramatique flamand Clément Moreels. # * * M. le docteur Boonroy, directeur de 'Ecole industrielle, a atteint l'âge de la J niso à sa retraite. On parle beaucoup de îommer à sa place M. Walter Van Kuyck, irchitecte, fils de feu l'échevin des Beaux- ^ ^.rts, mais il y a aussi des raisons de croire . ju'on attendra la fin de la guerre pbur pro-éder à la nomination du successeur du doc- j eur Boonroy. # * * < Le Musée royal des beaux-arts va rouvrir j es portes. -j Une assemblée des membres du conseil ^ ['administration en a décidé récemment. ^ Staient présents, MM. Devos, bourgmestre, ^ uouis Franck, échervin des beaux-arts, Th. Smekens, président honoraire du tribunal j le première instance, Henry Luyten, artiste ^ >eintre, et Pol de! Mont^ conservateiirj du c [Jusee* Il a été décidé dans cette assemblée que les tableaux des anciens maîtres qui, depuis septembre 1914, ont été descendus dans les vastes caves de l'établissement en vue de les préserver des dangers du bombardement, seront réintégrés dans leurs salles respectives, et celles-ci réouvertes au public. * * * Les agents sont de braves gens.... Mais l'un d'eux, paraît-il, se laissa aller à des détournements frauduleux. Un an de prison lui avait été octroyé par le tribunal correctionnel. Port de son bon droit, l'agent interjeta appel. Il vient d'être acquitté. * * * La guerre n'a pas — ainsi qu'on a pu le croire — eu l'effet d'accroître le nombre de^ mariages, du moins à Anvers. Peut-être en est-il autrement à Gand, où la munici- " palité a voté l'impôt sur les célibataires, que l'on sait. Mais chez nous, où un accroissement considérable avait été constaté dans le chiffre^ des mariages, la guerre est venue tout gâter. Tel fiancé est parti au service militaire, tel autre a brusquement changé d'avis. Il arrive aussi que la jeune fille était à l'étranger et que le jeune homme n§ puisse pas aller la rejoindre. Mille incidents ont déréglé le cours normal et paisible de notre vie. Nous étonnerons-nous, après cela, que l'on constate 968 mariages de moins en 1914 qu'en 1913? Depuis, la statistique a dû indiquer une diminution de plus en plus forte. Et cela est regrettable. Mais il y a de fortes raisons pour croire qu'après la signature de la paix, lorsque la tranquillité sera revenue, nos jeunes gens et nos jeunes filles songeront davantage encore à convoler en justes noces. C'est un abaissement passager dans le chiffre des hyménées. A Liège On va rouvrir le cours d'été pour les demoiselles à l'Institut des Beaux-Arts. * * * Sait-on à combien s'élèvent les dépenses pour secours alimentaires de la ville pour une période de trente jours? A 365,797 francs. A cette somme il faut ajouter 16,280 francs pour les bons de pains déli- ' vrés à des personnes ayant sollicité des secours alimentaires en attendant la décision des sous-comités. * * * L'oeuvre des Dîners économiques a pris dans ces derniers temps une extension for- , midable. C'est ainsi que l'on ne distribue pas moins de 5000 dîners par. jour, tant à l'intérieur qu'au dehors. On connaît aisément les dépenses considérables que nécessite une mise en oeuvre de l'espèce. Etant i donné le prix actuel des denrées alimentaires, le rapport de l'oeuvre est insuffisant, car on n'accuse jusqu'à présent que -lu déficit. Espérons que, malgré cela, ( -lie continuera à subsister, car les services ■ qu'elle rend à la classe ouvrière sont in- < ïommensurables. ' * * # Nous lisons dans le ,,Telegraaf": Bien ( lue les forts de Liège ont été remis en état depuis longtemps, des ouvriers boches continuent d'y travailler. Les travaux ont été ^rès importants. On se servit de grandes c juantités de béton armé et les Allemands 1 jnt tenu compte également des défenses na- i iurelles en terre — qui sont loin d'être i négligeables, ainsi que la guerre actuelle ( 'a prouvé. Beaucoup de civils ont égale-nent travaillé aux forts de Liège, mais il 7a, de soi que les travaux secrets n'ont été confiés qu'à des Allemands. On édifie actuellement des défenses à Fouron St Martin, dans le pays de Herve. * 3i ceux-ci avaient existé lors de l'invasion ' tllemande, le passage de la Meuse eût été rendu beaucoup plus difficile à l'envahis- ! leur. A Fouron St Martin et sur la nouvelle roie ferrée d'Aix travaillent beaucoup de prisonniers de guerre. Des civils du pays le Liège sont aussi occupés en Allemagne. > [ls ont été poussés par la misère, car là-bas < le hauts salaires leur sont payés. Un grand ' nombre d'entre eux voudraient retourner en Belgique, mais les Allemands sont avares de passeports pour le retour! La misère a lonc poussé la plupart de ces pères de 'amille à émigrer en pays ennemi. f * * * j A Liège, la viande de cheval a été payée T f.50 francs le kilo! * * * Beaucoup de jéunes gens refusent de travailler et un grand nombre d'entre eux •éussissent journellement à passer la fron- 1 >ière, malgré la surveillance allemande. 1 * * * On travaille toujours à la Fabrique na-ionale de Herstal où l'on fabrique des irmes. En 1886, quelques' fabricants d'armes s iégeois se réunirent pour pouvoir exécuter c le plus fortes commandes. En 1889, le gou- 1 reniement belge décida d'adopter le fusil Causer pour l'armée et en commanda 50.000 au syndicat d'armuriers qui devint ôt après la société anonyme, siégeant à lerstal, où l'on construisit rapidement une a abrique moderne. c Les Allemands l'ont réquisitionnée il y a c, ongtemps en même temps que les usines € ïockerill de Seraing. Beaucoup d'ouvriers S le celle-ci continuent à suivre l'exemple gnné £aj lesx directeur, feu Mi Qj-SWeir f qui refusa formellement d'aider les Allemands qui prétendaient le faire travailler. * * * Les grandes usines de Chênée, d'Angleur et les charbonnages sont en activité. Les mineurs gagnent beaucoup moins d'argent qu'en temps de paix. * * * Le dimanche, il y a beaucoup de mouvement dans la ville. Ce jour-là, les soldats boches, cantonnés aux environs, viennent encombrer de leur présence les cinémas, les théâtres et les cafés. Chaque théâtre doit mettre cinq places à la disposition des autorités pour chaque représentation. * * * Sur la ligne Namur-Liége passent tous les jours des trains de blessés qui vont ensuite vers Aix-la-Chapelle. La gare des Guille-mins, actuellement ,,Luttich Hauptbalin- hof", est ouverte aux civils. * * * Sur le plateau d'Ans se trouve le camp d'aviation. * # * La vie, à Liège, est très monotone. On entend journellement la canonnade de Verdun et les bruits les plus fantastiques circulent. Mais on sait cependant la vérité. On paie fort cher un journal passé en fraude. On vend un ,,Journal" „ou un ,,Matin" cinquante francs pièce. Les nouvelles des feuilles hollandaises sont traduites en français, car on ignore généralement la langue néerlandaise à Liège. On trouve aussi des feuilles allemandes. Mais il est curieux de voir que des officiers allemands lisent « attentivement les gazettes hollandaises, de préférence aux journaux allemands.Curiosité ou besoin de savoir la vérité? A II as w A Huy, on a repêché depuis trois mois près de six cents corps de soldats allemands, tués devant Verdun et que le courant tués devant .Verdun, et que le courant wallonne. * * # Voici dans les grandes lignes les nouvelles dispositions prises en faveur des familles nécessiteuses: Les adultes recevront un secours de fr. 3.70 par semaine; les enfants de 10 à 16 ans, fr. 2.70; ceux de moins de 10 ms, fr. 1.70. Est compris, dans ces allocations, le prix de revient hebdomadaire de a soupe, distribuée journellement, soit 'r. 0.70. Les ressources donnant lieu à réduction sont celles provenant d'immeubles pour lesquels il sera calculé 1 franc par semaine et nar 500 francs de valeur disponible, charges déduites; les épafgnes, ,pour lesquelles on retiendra fr. 0.50 par semaine et par 200 Tancs du montant totalisé des livrets de baisse d'épargne, de sommes déposées en banque, des titres, etc. Pour le salaire, on immunisera 5 francs par quinzaine. L'indemnité du Comité de :hômage entre en première ligne de compte. Par l'application de ce système, tous les iecourus paieront leur pain On attend l'excellents résultats de ce nouveau genre le répartition. A Charleroi Le Père Antoine, Antoine le guérisseur-, ivait un é/nule qui se faisait appeler e Père Dor. Pour exercice illégal de la nédecine, le juge d'instruction Van Dam ir ouvert une instruction à la charge de elui-ci. A Louvain On annonce la mort subite à Bruxelles de SI. Armand Deridder, juge au tribunal de îommerce de Louvain. Le décédé, qui ne comptait que des amis, était très honorable-nent connu dans le monde industriel. Il îtait âgé d'une cinquantaine d'années et es massacres commis à Louvain par les Barbares l'avaient fortement impressionné. • • • On a inauguré le Palace par une exécution du ,Hoyoux", oratorio du maître Emile Mathieu, ;t d'un acte de la-fête de la Moisson de l'opéra .L'Ile Vierge" de Léon Du Bois. Ces exécu-ions furent dirigées par M. Jos Wouters, Au Brabani M. Ch. Janssens, membre de la députa-ion permanente au Conseil provincial du Brabant, est revenu de Suisse où il passa in congé de convalescence. En Campine On annonce, à Hérenthals, le décès de d. le notaire J. Caeymackx, échevin de a, petite localité campinoise. A Courtrai Un aviateur belge a lancé quatre bombes ur des baraques où logeaient des soldats llemands. Trois d'entre eux ont été griève- 1 nent blessés. Datas les Flandres ; On ne se rappelle pas avoir connu une < ffluence d'eau en Flandre pareille à celle i e l'époque présente d'avril-mai. Le niveau \ e l'Escaut est tellement élevé que, pour > viter de plus grands malheurs, il a fallu i uvrir toutes larges les valves d'évacuation. I & courant des eaux est si violent que la < .ayjgatjfln Malgré - i mmuim Hofweg 11 |pp||7 LA HAYE. Jm Costume sur mesure depuis f27.S0 a toutes les précautions, nombre de prairies et de^ champs sont immergés. Les champs de^ blé sont trempés à plus de trente centimètres sous terre; à certains endroits il a cinquante centimètres de boue. La récolte des grains est tellement compromise que, si pour le restant du mois de mai nous ne sommes gratifiés de beaux jours de soleil, la récolte n'atteindra pas la moitié du produit de l'année dernière. Aux frontières Les Allemands veulent encore rendre plus_ difficile le passage des frontières. C'est ainsi qu'à Koewacht ils ont tendu, outre des fils de fer barbelés, un fil électrique. Puis, à cinquante mètres de celui-ci, un second fil, de façon à ce que les Belges ne puissent même plus approcher de la frontière et parler aux Hollandais qui pourraient se trouver de 1 autre côté. Actuellement, sur tous les chemins qui aboutissent à la frontière et devant toutes les maisons bâties aux environs de celle-ci les Boçhes s'occupent d'élever des clôtures de deux mètres de hauteur, si serrées que personne ne peut voir au travers ; Elles sont faites de paille et tressées très finement. Ainsi, il sera impossible aux malheureux Belges de regarder même à travers les barreaux de leur cage. C--o—— AVIS Consulat de Belgique à Breda. En vertu de l'arrêté-loi du premiy mars 1916, les Belges nés en 1897, résidant à 1 étranger et qui ne sont pas sous les armes, sont appelés à faire partie du contingent de la levée de milice pour 1916. Les jeûnes gens habitant la circonscription consulaire de Breda doivent se présenter le samedi S juin 1916, munis de leurs pièces d'indentité, à la chancellerie du consulat de Belgique à Breda, 6 Academiesin-gel, où ils recevront les instructions nécessaires au sujet de leurs obligations militaires.Doivent comparaître le même jour: a) les militaires belges proposés pour la réforme qui n'ont pas encore été soumis à la contre-visite de révision générale depuis le 1 janvier 1916; b) les retardataires de la levée de milice de 1915.. mat ■ — Lettre dy front le ... mai 1916. Mon cher Oncle, Je demande votre indulgence pour mon. écriture. Je ne me sens plus ni bris, ni jambes. Il a fait chaud hier. Vrai, je ne donnais plus 10 centimes pour ma peau. Les Boches ont* attaqué notre avant-poste situé à une trentaine de mètres de mon poste. Ah ! mon cncle, ce qu'ij pleu-vait de bombes, de torpilles, d'obus, de shrapnells, de balles de mitrailleuses et de fusils. Résultat: brosse. Qui s'y frotte, s'y pique! Je devais être relevé à 7 heures du soir, je ne l'ai été qu'à 4 heures du matin. Alors, vous comprenez, il a fallu se démé-ner: lignes téléphoniques coupées, eto. On ne voyait pas goutte à un mètre devant soi. Quel enfer! Je ne l'avais jamais vu si terrible. Un lance-bombes a été tué à cote de moi. J'ai de la veine, il n'y a pas à dire. De notre côté quelques tués et blessés. Je ïrois que du coté des Boches il doit y avoir plusieurs formations démolies. On les entendait gueuler jusqu'ici. Voilà mon cher oncle, les nouveautés du jour. Excusez mon style et mon écriture. LVotre neveu // y a un an SI mai 1915: Sur la route de Souches ï Carency, les Français occupent le moulin Malon> ainsi que des tranchées allemandes "diant ce moulin à la sucrerie Souches, lutour du Labyrinthe, contre-attaque en-lemie re-poussée. Front oriental: autour de 7havli, les Allemands résistent à Vofftn•» ive russe; sur le San, combats ininterrompus. Dans les Dardanelles, les forces alliées •epoussent les attaques turques et progrès-ent sensiblement dans la presqu'île de Gai-ipoli. Front italien: un dirigeable italien )ombarde. le* positions, autrichieimes d&_

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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