L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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15 december 1916
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s.n. 1916, 15 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m32n58dq2g/
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3è»no Année N°„ 783 S cents Vendredi 15 décembre 1916 L'ECHO BELGE L'Union tait ta Force, «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom us Fan»<;. Toutes les lettres doivent êtrs adressées au bureau de rédaction : N. X. VOORBURCWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphones 2797. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. „ ... . _ ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction s < _ , . „ j René Chambry, Emile Painpare. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration ciu journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amstardam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.I.SGparmois. Etranger <3.2 .C( [si n ci Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. A Londres pendant la crise Londres, 7 décembre. *t Is dane, c'est fini. La crise ministérielle"1 qui a duré cinq jours est terminée. La solution est celle que le sentiment populaire désirait, atttendait, prévoyait depuis samedi. David. Lloyd George, le Gallois énergique, l'homme qui s'est donné tout entier à la guerre, de qui émane une puissance d'impulsion extraordinaire, devient le chef d'un ministère réduit en nombre, au &ein duquel sera constitué un petit vxir council, une sorte de directoire de cinq ou six membres qui siégera en permanence, agira vite et dont on attend des mesures ra-. dicales. ,,The people's man voins" (L'homme du peuple triomphe). Ce sont des titres de. ce genre qu'on peut lire ce matin, dans les journaux illustrés, au-dessus dvun portrait souriant ou rêveur du nouveau premier. Dans un article important, publié lundi matin et qui passe pour avoir exercé .une influence décisive sur. la marche des événements, le ,,Times" disait de lui: ,,Dès le principe, il s'est séparé des autres par son enthousiasme indéfectible pour une guerre énergiquement menée. Le /tempérament celtique est apte à se concentrer ainsi sur une seule passion et M. Lloyd .George a réussi à impressionner jusqu'aux plus acharnés de ses adversaires par un total abandon de toute autre pensée qu'e le désir de la victoire. Ce fut seulement une question de temps pour lui de sentir qu'il lui était impossible de travailler encore en collaboration avec ses vieux collègues discoureurs, sous un régime insupportable." Je renonce à faire ici un historique, même résumé, de la crise qui commença samedi. Toutes les heures, des affiches de camelots, dans les rues, en annonçaient de nouvelles phases sensationnelles. Mais, du premier jour, on sentit la volonté de fer de Lloyd George, l'ambition, non point de devenir chef du cabinet à la place de son ami As-quith, mais de reconstruire le cabinet, de constituer ce ' War Council, ce comité des cinq, rompant avec les méthodes de travail dilatoire du gouvernement des vingt-trois, sorte de debating society. Quand, soutenu par les hommes d'action comme Lorïl Derby, par l'immense majorité des journaux qui, non censurés, jouent ici un rôle décisif dans de semblables crises, le ministre de la guerre offrit par deux fois sa démission, l'opinion publique ne s'y trompa point. On savait où il voulait en venir et cette stratégie politique passionnait tout le monde sans faire oublier l'autre, celle qui vient de se traduire par la chute de Bucarest. Que serait-il arrivé si Lloyd George n'avait point réussi? Ne nous hasardons point à faire des hypothèses fantaisistes, mais je veux raconter l'intéressante conversation que j'eus l'autre jour, après ce meeting de la Cité où Lord j3eresford parla un langage énergique, avec un jeune journaliste très connu dans Fleet Street. Cela se passait près de l'entrée de la Chambre des Communes, devant la statue de Cromwell,- sur les lèvres duquel je cherchais instinctivement un sourire: ,,Nous en avons assez, disait ce jeune Ecossais ardent, serrant les dents. Si ça ne change pas vite, il y aura une révolution dans ce pays. Que Lloyd George veuille seulement ! Il aura l'armée avec lui!"... Je rapporte de tels propos pour indiquer seulement quel état d'esprit, quelle surexcitation régnait ici ces jours derniers, dans certaines sphères. Lés Allemands, encore une fois, s'avéreraient de déplorables psychologues en voyant dans cette surexcitation une preuve de nervosité, de découragement. Elle traduit au contraire, chez les Anglais, la volonté ardente, bien arrêtée de mener ila guerre jusqu'au bout, énergiquement. Notre victoire vient de faire ici sa maladie. Le conflit entre la formule du wait and sec (laisser faire, entendre et voir) et la politique de: Do it now (agir immédiatement) s'est terminée par le triomphe de cette dernière. Lloyd George l'incarne merveilleusement. Je le regardais l'autre jour, dans l'appareil solennel de la Chambre des Communes, dont le rituel nous fait sourire un peu. Pour répondre aux questions d'usage, il s'était appuyé du ooude gauche à une pile de livres qui était sur la table, devant lui, et parlait, une jambe légèrement repliée contre l'autre. Les réponses étaient brèves et rapides; la voix portait, très nette. Il émanait de cet homme au cou trapu, aux yeux vifs, debout parmi tous ces gentlemen, une impression de force singulière. Toute la presse — et même les journaux de Lord Northcliffe qui lui ont fait une guerre au couteau, célèbrent à l'envi, au moment où il s'en va, les mérites de M. A6-quith, dont le ministère a eu la plus longue durée après celui de Pitt. On vante sa droiture, son esprit de mesure, l'habileté qu'il a montrée en maintenant les liens de -la coalition, ce que nous appelons ,,l'union sacrée". Dans les crises politiques, comme à la guerre et dans les sports, lcj Anglais montrent le goût du fair play. Nulle part, plus qu'ici, on n'a la reconnaissance des services rendus au pays par les hommes politiques. Mais voilà ! On reproche à M. Asquîith une oertaine nonchalance, une absence d'esprit de décision, ce qui peut être dangereux, on l'avouera, en temps de guerre. Les mêmes reproches sont dirigés contre sir Edward Grey, à propos tristes affaires de Grèce. Il y a un peu "clu» d'un mois, dans son dernier grand discours public, M. Asquith exprimait encore le voeu de voir la Grèce en revenir à une saine et loyale politique, d'accord avec les intérêts et les sentiments de l'hellénisme, les traditions de son histoire. Littérature que tout cela ! L'ancien gradué d'Oxford était, lui aussi, victime du mirage littéraire qui nous fait voir Epaminondas et Périclès là où il y a- Constantin, Gounaris, Metaxas, les plus méprisables traîtres qu'on ait vus dans cette guerre. Louis Plérard. ■■, fXj' " . Pour Sa Moëi et Ses Etrennes de nos soldais an front Montant des listes précédai- : tes: 1/28^.89^ fl. + 722.90 frs. I M. B. 9 ..., 0.25 fl. i Mme Vve Geerling 1.00 „ I 5 p. c. remise sur un achat de ! cigares 0.50 ,, Z. Y. X. 1.25 „ D'un Américain anonyme ... 25.00 fl. Pour Ses orphelins de la guerre Collecte faite par M. Denis à une petite fête organisée entre les joueurs de balle à Hcngelo h-.lfi fl. ■■nirji n q ■ o i n Leur mentalité, j Quand les Allemands se trouvent devant des faibles, des êtres désarmés, ils sont cruels, et on peut tout attendre de leurs instincts. Ce qui se passe actuellement en Belgique, où le chef esclavagiste von Bis-sing-Kassongo, faisant fi de toutes les lois divines et humaines, envoie en captivité des milliers de nos malheureux compatriotes, en est une preuve de plus. Mais quand les Boches se trouvent devant plus fort qu'eux, ou quand ils ont à souffrir quelque peu de la guerre, on les voit rampants et geignants.La lettre ci-dessous, trouvée récemment sur un prisonnier teuton, lors des combats de la Somme, montre clairement combien nos ennemis sont lâches. Voici ce document: Essen, 24 septembre 1916. ,,0n n'est même plus en sûreté à Essen. Les aviateurs ennemis sont venus ici* aujourd'hui et ont causé de grands dégâts: 5 morts, 6 blessés et un certain nombre de maisons détruites. Il faut maintenant s'attendre à tout. N'est-ce pas terrible que nous ayons à souffrir aussi ! XI nous faut tout supporter. Il y a ici encore tant de gens qui se gobent et qui font de l'es-brouffle. Ils feraient bien mieux d'aller sur la ligne de feu. Là, ils se tiendraient probablement tranquilles. ' ' En Belgique, où de cinq à six mille civils ont été massacrés et quinze mille maisons détruites, on ne trouverait pas un habitant assez pleutre pour écrire une lettre de ce genre-là. n i^i ■ i~i ■ .m ■■■ ■ i L'héroïsme de et: soldats M. J. Reinach vient de publier le septième volume des ,,Commentaires de Poly-be", — groupant les articles qu'il a donnés au ,.Figaro" en avril, mai et juin 1916; la bataille de Verdun domine cette série qui s'arrête au prélude formidable des artille- , ries annonçant la bataille de la Somme. j Cette bataille de Verdun, — quelque éloge que l'on puisse adresser à un Cas tel-neau, à un Pétain, à un Nivelle, — c'est le ,,poilu" français qui l'a gagnée; c'est lui qui a commandé à la vague allemande ,,tu n'iras pas plus loin!..." ,,Les Belges ne liront pas sans orgueil le j passage de la préface de son nouveau volume où M. J. Heinach parle de la valeur des j troupes allemandes qui donnèrent l'assaut à i Verdun: ,,Comme Verdun était l'entreprise . qui Rêvait emporter la victoire décisive, i l'année du kronprinz avait été composée avec les plus belles divisions, les soldats les 1 plus vigoureux et les plus braves de l'Empire. On peut incliner à croire que, forgée par deux années de guerre, elle était au moins l'égale des armées allemandes de l'attaque brusquée par la Belgique, les plus puissantes peut-être et les plus terribles que de-monde ait connues depuis la légion romaine."Eh oui ! les Belges de Liège, de Haelen et d'Anvers ont été aux prises avec les plus terribles forces de l'ennemi et avoir retardé leur marche n'a pas été un mince exploit. — Il y a un an 15 décembre 1915; Sir Douglas Haig succède au général French comme commandant des armées britanniques en France et dans les Flandres. Le général French est nommé commandant des troupes en Angleterre. Le roi lui confère le titre de viscount. Aux Etats-Unis, les attachés allemands Boy Fd et von Fapen reçoivent des sauf-conduits. En Belgique. ■ Esclaves et Esclavagiste Les esclavagistes ont fait des razzias répët dans les environs de Bruxelles. Ils ont dépc la plupart des habitants de La Hulpe, de A terloo, de Braine-1'A.lleud, d'Ophain, do ! ; lois, ci'Itte, allant jusqu'à emmener en èscla | ge des vieillards de soixante ans! Là, coir partout ailleurs, ils n'ont établi aucune diJ rence entre chômeurs eb ouvriers au trav ■ Sans doute le Kommandant de la région, rc tant servilement les actes des odieux marcha d'esclaves de jadis, fixe-t-il un minim d'hommes à lui amener. Et, n'ayant en vue < le nombre, ses sous-ordre enlèvent n'impe qui: ils ne regardent qu'à la quantité. Ceci explique que des hommes de 65 ans été pris et envoyés en Allemagne. Dans nombreuses localités aucun contrôle n'est ei ce. Nous en trouvons la preuve dans le 1 que les Boches renvoient de temps à autre employés des postes, du Comité d'AIimentati des contributions que, dans leur rage imbéc ils avaient obligé à partir 1 * * On assure qu'à la date du 1er décembre j de cent mille Belges avaient été déportés. L'opinion en Belgique est très montée con les journaux qui considèrent les marchés d: claves, ouverts par les Allemands, comme î nécessité pour la population ouvrière belge Personne n'est dupe de ce3 manoeuvres l'on comprend fort bien que c'est la mot sation générale de la main-d'oeuvre belge profit do l'Allemagne. On attend, avec t fébrile impatience, qu'il y soit mis fin., L espère, chaque jour, apprendre que les^goui nements neutres sont arrivés à faire cômpr dre aux Boches que, plus ceux-ci se mont ront barbares, plus les alliés resteront infk •blés lorsque les Teutons reparleront de sig: la paix. Car nul, en Belgique, ne croit à cessation des hostilités. Mais la dépêche kaiser a cependant réjoui tout le monde, y voit la preuve que, puisque c'est le va queUr qui demande la paix, ce vainqueur bien pour d'être vaincu. La nouvelle a' d< fortifié les courages, et les espoirs. Les bri les plus fantastiques circulent — évidemnn — sur les conditions de paix. On entend te les propos des plus extraordinaires. Mais gens raisonnables raisonnent ainsi : ,,11 n'j pas huit jours, les journaux ont annoncé ( la Russie ne mettrait bas les armes qu'ap avoir vaincu l'Allemagne et pris Con^t tinople. La paix que propose le kaiser une paix allemande, c'est-à-dire défavora pour les alliés." Et cette seule dépêche qu journal de la Kommandantur publia dans but de se moquer des alliés qui vendaient peau de l'ours avant de l'avoir tué — l'ours russe, comme il faisait remarquer cette seule dépêche a raffermi la confiance ■ Belges dans la pensée que la paix alleniai était une impossibilité absolue et qu'on l'accepterait pas. Voilà pour Mark de Salm une occasion plus de s'arracher les cheveux ! Les esclavagistes peuvent poursuivre le razzias. Le courage des nôtres est indor table. Et c'est pourquoi, malgré leurs so frances, les menaces, voiro l'appât de salai élevés, les neuf dixièmes d'entre eux refus de signer un engagement volontaire. Bra et dignes gens ! # # La généralisation de l'institution du jtra\ forcé et des déportations, maintenant éten< à toute la population belçe, a détourné Y tention du sort extraordinairement malh reux des ouvriers belges de chemins de fer refusent de travailler pour les Allemands. A plusieurs reprises déjà les Allemands ■ envoyé en prison, en Allemagne, un gr< (nombre de ces malheureux. Ils n'y sont pas portés comme travailleurs, mais ils y sont < prisoimés et le régime de la. prison cellule qu'ils subissent est particulièrement dur. Des renseignements précis permettent d fiimer que l'alimentation y est absolument suffisante et, pour comble, il est interdit leur envoyer aucun secours. Certains de malheureux sont revenus, après trois mois détention en Allemagne, épuisés au point qu ne pouvaient presque plus marcher. Ils avai< à ce point souffert de la faim qu'ils disais que, s'i'ls avaient eu de l'herbe, ils l'aurai mangée'. On pousse là cruauté jusqu'à 1< montrer les colis qui leur sont envoyés; m on ne les leur délivre qu'à la fin de 1< détention. Ces centaines de malheureux sont condam: et traités comme des criminels de droit cc m un ; les Allemands prétendent avoir le dr de les traiter ainsi et de lés exclure même traitement des prisonniers de guerre. Ils subissent en prison la promisouité a-de véritables criminels. Pour être strictement suffisante, leur rat devrait être augmentée d'au moins deux ki de pain par semaine. Pendant ce temps, pour augmenter le ne bre des chômeurs, la Kommandantur a déc .qu'il .fallait détruire à tout jamais le cc merce ,et l'industrie. C'est pourquoi les ] ches- procèdent, à la mise sous séquestre très nombreuses sociétés industrielles; ils en rêtent d'autres qui travaillaient; ils vienm de suspendre les travaux de fonçage de pu des charbonnages de la Campine ; ils pro dent à l'enlèvement systématique et_ sur x grande échelle des machines-outils qui avait échappé aux enlèvements précédents; ainsi, Cockerill (Seraing), une centaine de ces r chines-outils ont été enlevées. Ils démontent les installations do distiller par exemple, ils enlevèrent presque entiè ment les machines et appareils de la distille Meeus, de "VVyneghem, et d'autres établis ments; ils enlèvent toutes les matières p mières et fabriquées qui peuvent être rest au pay6, mémo celles dont l'Allemagne i aucun besoin, comme par exemple le zinc. L'agriculture n'est pas mieux traitée. En moment, ils réquisitionnent en masse les d vaux, au poirut. que, dans bien des réjdons, travaux agricoles sont rendus impossibles. Pc pouvoir réquisitionner toutes les juments, récent arrêté a interdit d'employer à la rep ductioit des juments de plus de 3 ans 1/2. L'administration allemande donne l'impr sion Qu'elle veut vider entièrement le pa; qu'elle a évidemment perdu l'espoir de pouvoir g* annexer. C'est une constatation. ées 5| Les déportations va_z De nombreux journaux étrangers marquent m0 toute leur sympathie pour la Belgique écrasée, fé- pillée, meurtrie, assasinée et finalement vidée EVil. Par les esclavagistes. Ainsi, sous le titre: ,,Pau- pé- vre Belgique", ,,Het Volk", d'Amsterdam, nds organe officiel du parti socialiste néerlandais, mn publie les lignes suivantes, qui constituent une jUe condamnation sans appel de la politique alle- rte mande des déportations : ,,Les évêques belges, avec le cardinal Mer-rnt c^er en têtè, ont lancé une vibrante protesta-e tion contre les déportations de civils belges, er- protestation qui a sa valeur, non par le lan-ait gage, puisque les auteurs peuvent se le permettes tre, certains qu'ils sont que les Allemands on n'oseront pas attenter à la personne des prin-ces de l'Eglise, mais parce que l'attitude des ' Allemands y est présentée sous un jour lumineux.lus jjk0 gouverneur général a expliqué la déportation dans une lettre à l'archevêque en di- t,re sant que l'aide aux chômeurs grevait trop lour- es- denient la charité et que les chômeurs fini- me raient par perdre leur habileté professionnelle et ne seraient plus employables dans l'industrie et après la guerre. A ceci, les évêques répondent ili- vertement que les charges budgétaires sont au surtout provoquées par les impôts de 40 mil- qie lions que les Allemands imposent à la Belgi- 'on que et que l'habileté professionnelle des èv- ouvriers n'est pas maintenue en les faisant [>n- travailler dans les carrières et dans les mines, re- La protestation émet cette assertion irréfu- xi- table : ier ,,La vérité pure est ceci: chaque civil dé- la porté signifie un soldat de plus pour l'armée du allemande. Il prendra la place d'un ouvrier On allemand dont ôn fera un soldat." in- ,,C'est ainsi; et c'est précisément là que a réside ce qu'il y a de plus scandaleux dans me l'acte des Allemands. Après avoir essayé its vainement de forcer les ouvriers belges à tra- ;nt vailler en Belgique aux usines de munitions air et aux tranchées sur le front, on les oblige par les ce détour à remplacer des camarades allemands a qui seront envoyés au front. On obligo donc les [ue Belges à travailler à la défaite de leur pays, rès Les Allemands, étonnés, se demandent parfois i.n- pourquoi le monde entier les déteste. Dans des est actes do leur gouvernement, comme celui qui ble vient d'être accompli en Belgique, ils.trouve- un ront l'explication de cette antipathie." le D'autre part, un important journal améri- la cain, ,,National Glass Budget", de Pittsburg, de publie, d'après le ,,Sa.turday Evening Post", .— do Philadelphie, le grand magazine tirant à les deux millions d'exemplaires, un article inti- tde tulé: ,,La Belgique est-elle conquis^?" On ne lira cette note avec intérêt. La voici: ,,Jamais un pays ne fut plus complètement de conquis que la Belgique. Il est entièrement d^ns les mains de ses ennemis et, à l'intérieur -irs de ses frontières, on ne peut remuer un doigt ip- sans la permission de l'envahisseur. Mais cela uf- même semble marquer les limites de la conquêtes te ; pour parler franchement, c'est à peine si mt un doigt bougera sur l'ordre de l'ennemi. D'un fes point de vue négatif, l'Allemagne peut faire tout ce qui lui plaît en Belgique; positivement, il est d'évidence qu'elle peut faire fort peu de ail chose. lue ,3A titre d'exemple, M. le directeur Bicknell, at- do 1',,American National Red Cross", relate eu- l'épisode suivant dans le ,,Survey" : Malines lui est le siège d'importants ateliers dè réparation do matériel de chemin de fer; lorsque l'utili-)nt sation du raihvay par les Allemands réduisit le md stock de matériel roulant, soit pour cause d'ac-dé- cident, soit par usure, le gouvernement alle-»ra- mand décida de contraindre les ouvriers pré-ire céd'emment occupés dans les ateliers de Malines à reprèndro leur travail. Un arrêté fut af- publié, en vertu duquel aucun aliment ne pou-in- vait plus être donné aux chômeurs par le Code mité de secours aussi longtemps qu'ils ne renées treraient pas à l'atelier. Il fut interdit aux do fermiers et aux maraîchers d'impoufcer leurs 'ils produits dans la ville. Aucun habitant n'était mt autorisé - à quitter la cité. Des sentinelles mt étaient postées aux limites do la ville, enfer-jriit mée dans un réseau de fil de fer barbelé. *ur „Mais. obstinément, les Belges refusèrent ais de travailler pour l'ennemi ; la Croix Rouge sur protesta ; les Allemands abandonnèrent leur tentative' '. lés M. Bicknell évalue la population du pays à m- sept millions d'habitants, au lieu de sept mil- oit lions et demi qu'il comptait avant la guerre, du Presque toute la. population refuse de fournir du travail dont l'occupant pourrait bénéficier, rec La résistance passive^ est généralement invincible."on los Le Régime da h Terreur ny Mme Andringa, femme du général-major, e gouverneur militaire de la Flandre Oceiden-taie, a été condamnée par le tribunal boche de de Hase cl t à huit mois de prison et à la déportation. La vaillante femme est oibligée de pur-ger sà peine dans une géôle d'Allemagne. itj ^ A. £Bruxelles mt Emile Verhaeren ne fit que passer au il barreau et Eugène Demokler l'y a croqué ia~ en un portrait charmant: ,,Je ne l'ai vu qu'une fois en robe: il :e^ assistait en spectateur à un procès d'assises rie fameux. Il avait une ailure singulière vrai-3e- ment, dans les larges plis de ce oachemire ^c" noir, dont il n'avait guère l'habitude. Ca-ressaut de &a main sèche la large flamme 105 de sa moustache de reître gaulois, la toque Cç> rejetée en arrière sur sa nuque, découvrant ie- son front turbulent, il dressait aux débats les deux creilles nerveuses. Maigre, tourmenté ] Ur par la fièvre du Bas-Escaut, sa région j ,m i natale, comme hérissé et fantastique dans L'°" son accoutrement sombre, Verhaeren,^ le ^ I regard dardé sous ses paupières fatiguées, ovofl Iûo inml-nW da son regard brûlé. dirait-on, aux lueurs du savoir et de l'hallucination, m'apparaissait comme quelque diabolique greffier des contes d'Hoffmann." • • • On lit dans la presse ernbochée: ,,Dans l'enquête pour offense publique cpntre Mme Anna Marie Von Cotzhausen, de nationalité allemande, née Kiihl, domiciliée-à Bruxelles, rue de l'Abdication, 23, lu tribunal de campagne composé par ordre du Gouverneur de Bruxelles et du Bra.bant, comme juge suprême, s'est réuni conformément au § 6 de l'ordonnance impériale au sujet de la procédure militaire contre les étrangers, du 28-12-1899, et a décidé: L'accusée est condamnée pour offense à une amende de 5 marks, et, dans le cas où celle-ci ne peut être recouvrée, à un jour de prison. L'offensée, Madame Kiihl, est autorisée à faire publier une fois endéans les 4 semaines, dans le ,,Bruxellois", la partie essentielle du jugement. Certifié conforme à la copie. (s.) Dr. FUHR. Conseiller du Tribunal Militaire. Ajoutons que la femme Marie Anna Kûhl démeure à Bruxelles, rue de Ruysbroeck, 43. A Anvers Madame Van den Bosch de Corde, belle-mère du chevalier Th. Van Elewyck, avocat général près de la cour d'appel de Gand, vient de mourir inopinément à Anvers. Elle était âgée de 70 ans environ. A Hasselt Les autorités occupantes, aiguillonnées par leur chef M. von Bissing, continuent leur politique en matière de régime linguistique, s'efforçant d'extirper tout usage du français dans la partie flamande du pays. D'après un journal belge de Maestricht, dans lès établissements d'instruction moyenne de Hasselt, non seulement il est strictement défendu de donner un seul cours de français, mais encore les professeurs no peuvent plus adresser la parole aux élèves dans cette langue, pour quelque motif que co soit. Les établissements privés n'étant point encore soumis à cette obligation, les parents, désireux de voir leurs enfants également versés dans les deux langues nationales, retirent •les élèves des écoles officielles- pour les placer dans les instituts privés. D'autre part, plusieurs fonctionnaires belges, sous prétexte qu'ils étaient dlorigine wallonne, ont été déplacés. Aaa Pays w^îflon Rue Ferrer, à Seraing, uno nouvelle poste sera construite. Les travaux avancent rapidement.Quant à la nouvelle gare, qu'on établira derrière la poste, elle ne sera constiuite qu'après la paix. # * » Dans quelques jours le trafic du tramway vicinal Nivelles-Braine-le-Cointe-Vir-ginal sera interrompu. Les Boches enlèveront les raiis, — probablement pour donner plus de facilités aux commerçants belges! A Tournai On nous communique les nouvelles suivantes: . Depuis le 15 novembre les habitants sont rationnés à raison de cent grammes de viande (avec os) par personne et par semaine !_ Le beurre est introuvable. Les oeufs se paient 75 centimes pièce, le café 24- francs le kilo. Malgré toutes les misères, le moral de la population reste excellent. On a déporté des chômeurs et des ouvriers au travail. Pour avoir refusé de livrer la liste des chômeurs, M.M. Wibaut, échevin et avocat, l'avocat Allard, les conseillers Valck et Louderieux ont été envoyés en Allemagne. * * * Les boches viennent de porter à la connaissance de la population belge que la partie du territoire militaire de Tournai, située à l'ouest de la voie ferrée Renaix-Leuze-Peruwelz-Condi, étant entrée dans la zone militaire, les bureaux des postes ouverts dans les localités suivantes seront fermés à l'avenir : Anseroeul. Antoine, Anvaing, Barry, Maulde, Callenelle,. Celles, Ere, Escanaf-fles, Froyenues, Maubray, Montroeul-au-Bois, Pecq, Péronnes, Gaurain, Havinnes, Hérinnes, Kain, Pipaix, Pottes, Rus-segnies, Ronconrfc, Rusi'lies, St. Legei, Taintegnies, Tumaide, Tournai, Vaulx lez Tournai, Velaine, Warccing. Le bureau de Tournai II (Station) reste ouvert jusqu'à nouvel ordre. Cela s'appelle en allemand faire renaître la vie économique en Belgique! Dans le© FSarssires (De notre correspondant particulier.) Quoique le temps fut assez mauvais, une grande activité s'est manifestée mardi en Flandre. Un bombardement intense commença dans la direction de Gand vers 8 heures du matin et fut continué jusqu'à 10 h. 20. A ce moment une formidable explosion se produisit, suivi© d'une deuxième, quelques minutes après. On eût dit pour chacune d'elles qu'au moins 100 canons explosaient. Ceci dura de 4 à o secondes. Après ces deux coups, qui firent trembler le sol jusqu'à la frontière, les explosions qu'on avait entendues depuis 8 heures cessèrent. On se demande ce qui a pu produire ces conflagrations d'une extrême violence. Sont-ce les boches qui font des essais de tir? Sont-ce dos aviateurs alliés qui sont de nouveau venus faire un bon coup? Le 1er cas est assez incompréhensible, vu que, depuis longtemps, on recommande aux armées boches une consommation J ieddens&Zoon i|f PARDESSUS m D'HIVER ['j I |\ depuis fl. 27.50. I 5-3©fweg 11 j la Haye. plus restreinte de munitions. Le deuxième cas serait plus plausible, quoique le temps fut couvert et très incertain. La nuit de lundi au mardi, vers 10 h. 3/4, une explosion formidable fut aussi entendue dans la direction de Gand. Celle-là aussi a secoué vigoureusement le sol jusqu'à la frontière. * * * Samedi matin 3000 hommes de tout âge ont encore quitté . Gand pour une direction inconnue.Ans fir©ira£ièï*es Notre correspondant des Flandres nous signale l'allégresse des Boches, vendredi dernier, à SeEzaete. Depuis longtemps, on n'avait plus entendu la musique de cirque des teutons. Ces i gens-là n'épargnent même pas nos tympans! Lundi, vers 10^ heures, on a entendu deux explosions extraordinairement violentes dans la direction de Gand. Elles se suivirent à un intervalle de cinq minutes environ. * # Le receveur des contributions à Putto a été obligé, par les Allemands, de transférer son domicile à Cappellen. I I' T I Çi » 'M I ■ La Pipe jiépaiaie" D'après le correspondant à Cologne (du ,,Tijd'', généralement bien informé, le recrutement de la nouvelle armée polonaise ne s'opère paà facilement. D'autre part, des dépêches non suspectes de Vienne nous apprennent que le clergé polonais tout entier marque uno violente opposition au projet allemand tendant à lever une armée polonaise. L'archevêque de Varsovie condamne nettement le projet militaire. Les prêtres catholiques ont engagé leurs ouailles à ne pas prendre rang dans l'armée destinée à combattre pour l'Allemagne. Du haut de la chaire, une centaine de prêtres se .sont élevés contre le sacrifice de la race polonaise aux ambitions germaniques. Les autorités allemandes sont exaspérées mais n'osent cependant sévir contre les prêtres. L'archevêque de Cracovie a dénoncé hardiment le plan allemand. ,,Je prie Dieu, dit-il, qUe le peuple polonais ait une conception assea claire de ses intérêts politiques pour ne pas tomber dans le piège qui lui est-tendu." Aucun Polonais n'est dupe do la machination aliemando.et comment pourrait-il en être autrement alors que les ouvriers polonais travaillant en Allemagne y souffrent un véritable mar-ityre ? Voici ce qu'écrivait tout récemment à oe propos le ,,Dziennik Pozruanski" (journal de la Pologne prussienne) : ,,Dans la discussion qui a eu lieu au Reichs-tag sur les questions économiques, le député polonais ïrampczynski a longuement exposé les misères des ouvriers polonais appelés en Allemagne. Il leur est interdit de quitter ieur place. Des milliers d'entre eux sont actuellement en prison. Beaucoup sont abattus à coups de fusil, quand ils ossaj-ent de repasser la frontière pour rentrer dans lo royaume. ,,Si aujourd'hui les ouvriers polonais ne viennent plus en Allemagne, c'est parce qu'ils ne veulent pas se vendre pour subir ce moderne esclavage, Tant qUe durera ce régime d'esclavage lo devoir de tous ceux qui veillent à •leurs intérêts est de les encourager à refuser de travailler en Allemagne. Cela, nous sommea obligés de le dire ouvertement." Voilà comment parlent des Polonais prussiens qui savent à quelles horribles itortures sont soumis leurs malheureux compatriotes qui travaillent dans les usines allemandes.. Ceci nous fait comprendre pourquoi tant d'ouvriers polonais s'enfuient et viennent chercher asile en Hol- 1 ~ „ A „ L'annexioi k la le'ppe. ' Le ,,Leipziger Allgemeino Zeitung" vient de montrer clairement dans un article quel est le fond do la pensée allemande à l'égard de l'avenir de la Belgique: ,,C'est, avant tout, pour sauvegarder les intérêts de l'Allemagne, écrit co journal boche, quo nous avons affranchi la Pologne. Ne nous pressons pas trop do nous réjouir de cet événement. Les Polonais n'ont pas joué jusqu'ici ùn très joli rôle dans notre histoire. Aussi, les déclarations do la presse démocratique sur la fondation du nouvel Etat ont-elles éveillé à l'étranger de très regrettables échos. On en a conclu quo nous étions prêts à rétablir la Bel- . gique dans son indépendance. A tous ces bruits, il faut opposer notre détermination de ne conclure d'autre paix que celle qui nous assuro la possession éternelle de nos conquêtes. Il est nécessaire à l'existence de VAllemagne que ni la Belgique ni la Serbie ne soient reconsti-tuées."Voilà donc, malgré toutes les affirmations intéressées contraires, quelles sont les intention secrètes de l'Allemagne au sujet de notra malheureux pays. Heureusement pour nous qu'il y a loin de la coupe aux lèvres, car avant do mettre à exécution ce beau programme, les Boches devront sortir vainqueurs de cette guerro; or, toiub semblo indiquer qu'il n'en sera pas ainsi.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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