L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 19 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/639k35nb4t/
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ïère Atltléfe ^ y S cents tio Centimes) ...--- ■• Lundi 19 avril 1915 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force. «Journal quotidien du raraeslSn paraissant à Amsterdam Belue est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ou Ibureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. i Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. / ( Charles Bernard, Charles Herbîei, Comité de Rédaction : Gustave Peellaert, René Chambpy, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. ÏOOBBURGWAL 234-240. Téléphone : t77S. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation t Etranger fl. 2.00 ,, ,, La Guerre entre l'Italie et l'Autriche? Elle parait inévitabïe et imminente. — Les ambassadeurs sonl sur Î3 point de partir. — La presse neutre itaïienne se prononce en faveur des Alliés. L'AutricSio et l'Italie. Un revirement rie l'opinion italienne. PARIS, 18 avril. On mande de Vienne aux PARIS, 18 avril. La ,,Stampa" qui jusqu'à „. ces derniers temps avait été l'organe des neu-lournaux suisses que des nouvelles parvenues ,0 tralistes italiens déclaré maintenant avec ener- du rrentin annoncent que la guerre avec l'Ita- gje que |# guerre n,affa|bm pas ^ renforça lie serait imminente. A l'ambassade d'Italie à ia puissance de la Triple Entente; la France Vienne on prépare tout pour le départ. Plu- surtout, dit la „Stampa", surprit même ses ■.»* „ .*^i amis Par son intelligence, son extraordinaire sieurs personnalités diplomatiques Italiennes , . , serenlte, sa discipline, son indomptable éner- s:nt absentes notamment l'attaché militaire gje depUjS je'début de la guerre. Elle est en ce qui n'est pas rentré d'Italie. moment le bras et le cerveau du monde civilisé, Impérialisme Ij impérialisme ou aspiratiou uuiiuuîi-trice semble se manifester partout dans le chaos infiniment complexe, et mal étudié encore, que notre ignorance a baptisé du nom de Nature et où notre esprit s'efforce de reconnaître quelques lois. Depuis le plus ancjen et le plus, infime des êtres organiques, la monère, jusqu'à l'homme, tout ce qui vit paraît animé d'un désir d'expansion et cherche apparemment à établir sa domination sur tout ce qui l'entoure. Ce désir semble être, d'abord essentiellement égoïste. La branche, subsistante d'un arbre élargit ses rameaux de toute la place laissée par la chute de ses voisines. .,L'homme} a dit un moraliste, savoure mieux, malgré lui, la joie de.vivre après la mort d'un de ses contemporains." Parole cruelle, mais vraie. Il convient, toutefois, de nous arrêter un instant à ces deux mots: ,,malgré lui", glorieuse adversative, cachée dans un repli du désolant apophtegme comme un pur joyau dans sa gangue. Ces deux mots, en effet, sont lourds de sens. Ils impliquent toute une évolution, ils révèlent à l'oeil attentif la marctfe ascendante de l'être vers l'Idéal, vers la Perfection. Si le végétal et la brute s'accroissent, inconsciemment, de la déchéance, la ruine et la mort de tout ce qui les entoure, l'homme, lui, ,,moitié bête, moitié ange", se révolte contre un sentiment égoïste qui lui rappelle, malgré lui, — et pour châtier son orgueil, — ses basses origines; et ce que le Créateur a mis de divin en lui ne cesse de' réclamer son dû. Malgré lui! ces mots sont significatifs d'un progrès très réel, et constituent à eux seuls un critère qui va nous aider à établir l'echelle des êtres. Us ne marquent, toutefois, qu'un jalon sur la route du progrès, et il conviendrait de placer tout en haut de l'échelle les êtres exquis et bien rares assurément-, — en existê-t-il, hélas? — qui se seraient sublimés au point d'avoir complètement abdiqué le sentiment bas et vil qu'analyse Schopenhauer. Ces êtres-là, cesseraient-ils, pour cela, d'être ,,impérialistes" ? Renonceraient-ils à ce qu'on a appelé si justement ,,la Volonté de Puissance"? Certes non, pas plus que ceux, moins parfaits et assez nombreux, — et ce sont là les meilleurs, peut-être, d'entre nous, — qui, habituellement, parviennent sans trop d'effort à étouffer le cri instinctif de la Bête; certes non, et nous dirons même: bien au contraire; mais aucun de ces êtres supérieurs ne se sentira vraiment•augmenté ni grandi de ce qui diminue les autres. Us sont assez grands pour n'éprouver finalement que du chagrin, du regret de ce qui diminue leur prochain. Us chercheront à établir leur domination, incontestable et puissante, sur une autre base, plus assurée, en faisant appel, uniquement, à ce qu'il y a de noble et de divin dans l'homme. Ils chercheront à se grandir, certes, mais non pas aux dé-pens des autres; ils ne seront heureux, au contraire, que s'ils les savent au moins leurs égiux en force et en beauté morales, et leur emprise sera profonde, durable et universelle, parce qu'elle sera, en somme, la domination du divin, où l'être éphémère tend finalement à s'abîmer, renonçant à toute gloire personnelle, ne voûtant point imposer sa personne, mais aider à préparer le triomphe de la Beauté, de la Bonté, dé la Justice suprême, dont il est le modeste niais fidèle serviteur et qu'il défend avec une opiniâtre fermeté. En ce sens, le grand art, 1 altruisme le plus élevé, l'abnégation même ne sont que des formes de l'impérialisme, et les poètes, les grands fondateurs de religions, Christ lui-même sont des impérialistes, des dominateurs. * Et c'est ici qu'éclate l'antithèse entre - impérialisme idéaliste et les tendances dominatrices d'une nation comme l'Aile-' magne contemporaine, telle qu'elle vient de '6 révéler aux yeux les mofns clairvoyants. En essayant de fonder sa domination sur le nensonge, la ruse, la traîtrise, la force brutale et la peur qu'elle croyait inspirer, suç [a diminution, la ruine et la mort des autres aile & méconnu le Dieu dans l'homme. C'est folie de vouloir bâtir sur le sable. Les pires ^'îolences n'ont jamais pu asservir que les aawç basses et lâches. Bien lçin d'avoir augmenté leur puissance, les Allemands en ! ont, au contraire, inauguré le rapide uéclin, ; en ont détruit, de leurs propres mains, les assises les plus profondes. En offensant chaque jour davantage les lois divines et humaines, ils ont) méconnu et .renié ce que pouvait avoir de grand et d'admirable leur propre passé, souillé la gloire de leurs grands artistes, bafoué la mémoire des Schiller, des Goethe, des Beethoven; et c'est la malédiction attachée à leur oeuvre imp'€ de nous faire haïr jusqu'à l'âme allemande, • de nous faire douter de la beauté, de la grandeur de quelques esprits universels, de nous faire craindre d'en subir l'emprise pourtant justifiée. Et on les hait ' d'une haine plus profonde d'avoir fait cela aussi. Mais quiconque a conservé au plus profond | de son coeur des sentiments religieux, ou même, simplement, le respect de la sincérité, les liait surtout d'associer à leurs crimes le nom du Divin Créateur, d'avoir voulu faire de Dieu l'instrument de la domination de la iBête, d'avoir menti, • violé les traités, tué des prêtres, des vieillards, des femmes et des enfants, le blasphème à la bouche, en invoquant Celui-là même qu'ils offensaient sans cesse par leurs actes et par leurs pensées. Si nous tournons maintenant les regards vers une autre nation, la Belgique, nous voyons ce grand et noble peuple, sous la conduite d'un Eoi et d'un Cardinal qui en sont ]a plus haute incarnation, dérendre jusqu'à la mort la foi jurée, s'offrir en holocauste pour le triomphe de la cause du Droit, qui est celle de Dieu lui-même, donnant ainsi à tous l'exemple du sacrifice, du dévouement, de l'abnégation suprême, I selon le précepte du divin Maître, et s'imposer, à tout jamais, à l'admiration des peuples de la Terre, établir soudain dans tous les coeurs sa domination spirituelle, durable, bienfaisante et bénie, en. aidant, en toute humilité chrétienne, et par le don d3>.soi, à préparer l'avènement d'une ère de Justice et de Paix universelle, qui sera comme la promesse renouvelée du Royaume de Dieu. Et maintenant, à cette heure de l'Histoire où la Belgique gravit son douloureux Calvaire, comment ne point être frappé du symbole que nous offre la haute destinée de cette nouvelle et sublime martyre de la vérité chrétienne et éternelle à qui nulle souirrance humaine n'aura'été épargnée? Quelle main auguste la désigna d?ux fois à notre vénération en la marquant du double signe des élus? Le Fils de l'Homme fut mis en croix, mais il fut aussi bafoué par ses bourreaux et par des ,,indifférents". Il ne manquait à la Belgique que de l'être à son tour, et, — pour rendre la ressemblance plus parfaite, — après les Ponce-Pilate de la neutralité à outrance qui, ,,ne trouvant aucun crime en elle", la livrèrent pourtant à ses bourreaux, ne tentèrent point le suprême effort pour la délivrer, les aidèrent par leur silence, voici maintenant ceux, plus vils, plus méprisables encore, qui, — pour complaire à l'Allemagne qu'ils croient victorieuse et redoutable, — entreprennent de la honnir et de la calomnier... Mais nous qui Vivons compris la haute vérité qui nous fut enseignée, nous ' qui voyons — ô joie! — approcher le jour de la délivrance, — ne sachant ce que, dans l'universelle tourmente, nous réserve, à chacun de nous, l'avenir incertain, — si beaucoup d'entre nous, certes, désirent voir ,,la fin de la Lutte" et assister à la Victoire définitive, au triomphe du Droit sur l'Iniquité, nous tous, pourtant, qui avons vu luire l'Aurore, rassurés désormais sur les destinees de l'Humanité, nous pouvons, s'il le faut, partir, le coeur content, tel Siméon, disant: ,,Seigneur, laisse maintenant aller ton serviteur en paix, selon ta parçle, car mes yeux ont v.u ton salut." Un Hollandais, AVI S. Nous seriors reconnaissants à nos abonnés nui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 avril, île bien vouloir nous envoyer un mandat-poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat pest e Rsnauvsilemen,' fi*abonnement. En Belgique. A Bruxelles. On donne partout une très forte prime sur les billets français. Il y a quinze jours, on payait 1300 francs pour un billet français de mille francs. • * # Les Allemands comptent rester au moins jusqu'en mai à Bruxelles. Us' annoncent deux concerts diriges par Weingârtner, l'un des 83 signataires du scandaleux manifeste des intellectuels bouchés. Ces concerts auront lieu sle 4 et le 5 mai. Au fait, ce Weingârtner a bien raison de venir une fois encore en Belgique : ce sera la dernière. Nous serons enfin débarrassés de ces pédants qui croient être des demi-dieux, tel ce piètre Otto Lohse qui s'est conduit vis-à-vis der Belges .comme un parfait Allemand — et, dorénavant, nos concerts seront dirigés par des musiciens qui auront une plus juste notion... de la mesure. Nous ne pourrons qu'y gagnei\ • * * * La. blague bruxelloise ne perd jamais ses droits. Et voilà ce qu'on raconte concernant l'arrestation du bourgmestre Max. Donc, ainsi que nous l'avons dit dans notre numéro du 13 — lorsque M. Max fut mis en présence du gouverneur allemand qui lui demanda comment il entendait régler le paiement de l'indemnité, notre maïeur répondit: ,,Excellence, je ne puis mieux faire qu'en vous répondant par une charade." Et, tout de suite, il énumé-ra: Mon -premier est le nom d'un général français, mon second est une note de musique et mon troisième est également le nom d'un général français. Mon tout, conclut-il, c'est ce que je puis vous donner. Le gouverneur allemand fit appel aux plus malins parmi le$ officiers de son état-major. Ceux-ci étaient au nombre de cent ♦trois, et un seul d'entre'eux seulement parvint à résoudre le problème. Le premier général, fit-il c'est Joffre, la note de musique est un la et le second général, c'est Pau,- vraisemblablement: J'offre la peau ! — .Ah, vo'us offrez la peau, fit le gouverneur allemand à Max qui continuait de sourire. Eli bien ! Moi je vous offre la ; prison. Et l'entretien n'alla pas plus avant, l A Anvers. La vie à Anvers est redevenue absolument normale, et on peut dire que l'on est revenu à la même situation qu'avant le bombardement. Un grand nombre de personnes alarmées par l'annonce do la taxe sur les absents se sont empressées de rentrer et ont été tout étonnées de voir que l'application de la fameuse taxe n'avait pas encore été faite et que letir mobilier était encore intact. Il y eut des courses folles chez les receveurs des contributions, qui naturellement, n'avaient pas -encore reçu des instructions. Finalement, après examen des feuilles de contribution, ces froussarts remarquèrent que la taxe ne leur était pas applicable, parce qu'ils ne payaient pas le montant requis. Par exemple, certains gros propriétaires se montrent intraitables et abusent de l'absence de leurs locataires p^ur faire saisir le mobilier et le faire vendre. Cela ne doit pas alarmer ceux qui ont quitté le pays ou qui ont soin de charger des hommes de lois de leurs intérêts. En effet, 011 A constaté que ces ventes et saisies avaifent. eu lieu chez des personnes qui avaient négligé de faire opposition à la saisie. Cette attitude antipatriotique de certains gros proprio's est vivement commentée et on estime que plus tard, les locataires lésés pourront réclamer de gTos dommages-intérêts, la saisie étant absolument illégale, vu que l'occupation allemande peut être «invoquée comme motif de non payement ou de payement réduit, les immeubles, du fait de la guerre, perdant de leur valeur locative, surtout ceux qui eont occupés par des commerçants qui ne sont pas à même d'exercer leur commerce. Il y' aura là des points juridiques à trancher qui donneront naissance à de nombreux procès. La Bourse des fonds publics ne fonctionne pas officiellement: quelques agents de change se réunissent le matin dans un local privé et tentent de faire quelques transactions. Le prix des denrées alimentaires est normal. Grâce au Comité américain, il y a de nouveau .du pain blanc qui coûte 45 centimes. A force de lire les journaux censurés, le public a une fausse idée de la situation générale. Cependant, les rédactions des journaux qui ont accepté de paraître sous la censure allemande sont autorisés à recevoir les journaux des pays alliés, tels que le ,,Times" par exehiple. C'est donc sciemment que ces rédacteurs trompent leurs lecteurs. Ces journalistes d'une mentalité spéciale prétendent qu'ils font oeuvre patriotique en tenant leurs concitoyens au epurant des événements. Ils disent qu'ils publient tous les communiqués Reuter et Wireles press, et que cela vaut mieux que de laisser le public dans l'ignorance absolue. Des personnes bien intentionnées, mais qui se placent cependant à un point de vue absolument faux font tout ce qui est possible pour convertir ceux qui sont restés en dehors du pays et les faire rentrer. I's s'évertuent à prouver que le devoir de chaque citoyen est de venir travailler au relèvement de la ville, de venir dépenser l'argent au pays pour faire vivre le commerce.Il y a naturellement nombre de gens qui en fait de patriotisme ne connaissent que leur poche, et comme ils tiennent une boutique ou un débit de boissons ou exercent un trafic quelconque, ils ont intérêt à voir augmenter le nombre des consommateurs. Les absents fortunés sont surtout l'objet de critiques. Cet état d'esprit est fortement soutenu par d'élément allemand qui s,'efforce à faire revivre le commence pour prouver cjue l'occupation allemande est une source de prospérité pour le pays! L'administration communale n'a pas la tâche facile : le paupérisme règne en maître, ! les ouvriers, ces petits employés, le person-I nel congédié des maisons allemandes qui ne veulent plus que des Allemands, tout ce monde est sur le pavé et doit vivre de .la charité publique ou privée. Angers ne présente pas aspect bien g ai. Il y a beaucoup de monde dans la rue, mais i énormément de gens sans travail qui déambulent le long des rues, tristement, attendant, cherchant, le cortège des miséreux tâchant de trouver dans la promenade l'oubli de leus malheurs. Une lueur d'espoir a lui lors de l'attaque, des avions anglais sur Hoboken. Dans la foule, le bruit a couru que l'aviateur était Jan Olieslagers, et sous le manteau on racontait les prouesses de Jan, le démon an-versois.A la gare, quelques établissements allemands prospèrent. On a remarqué la disparition de beaucoup d'officiers allemands. Au début, ils encombraient le Weber et la Flora ; leur nombre a fortement diminué, on prêtent que la plupart d'entre eux sont morts à l'Yser. Quelquefois, on assiste au départ de troupes rappelées au front. Les soldats sont tristes ; quelques-uns sanglottént, car ils savent qu'ils marchent ^ la mort et que tout recul sera puni, car les officiers les mènent à l'abattoir comme du bétail. A O a kz £3. Les Allçmands répandent à Gand un journal hebdomadaire ,,De Toekomst", qui contient les impressions au sujet de la guerre de M. Domela Nieuwenhuis, pas teur protestant à Gand et co-rédacteur du ,,Viaam-sche Post". Ce pasteur habite Gand depuis dfes années, est subsidié par le gouvernement belge et reçoit pour son église de nombreux dons des Belges. Voici comment il témoigne sa reconnaissance à la Belgique dont il connaît les terribles blessures. Le 24 août il harrangua les paysans en ces termes : ,,Si vous ne tirez pas sur les Allemands, ils ne feront aucun mal. Ils paient bien, et n'emmènent aucun homme. Mais si Von tire sur eux, comme l'ont fait les paysans du pays de Liège, et les briquetiers du Pot-tenberg—Courtrai, alors les uhlans et les hussards dévastent tout et fusillent les habitants."| Ailleurs ils traitent les Flamands de grands enfants. M. Domela Nieuwenhuis nous apprend | encore qu'à OpwijcJc, deux briquetiers ivrog-, | ?ies avaient insulté les troupes allemandes et leur avaient jeté des pierres. Enfin, et je termine ici la citation de ce vaillant défenseur de l'Allemagne, le pasteur prétend qu'au mois d'août ,,il y a à Gand moins de police que jamais, que des bourgeois volontaires font le service de nuit, ce qui est d'autant, plus nécessaire que les voleurs et les bandits profitent de la situa-tion pour s'introduire dans les maisons. La population gantoise est indignée des injures qui sont proférées par un homme dont le devoir serait de l'aider dans les circonstances actuelles. * * * Les enfants des écoles 'ont rendu hommage à la nation américaine en composant, chacun dans la mesure de ses. moyens, des albiîms dont toutes les pages sont à la fois naïves et touchantes. Us seront remis solennellement par le collège gantois aux délégués américains du Redief Fund. * * * L'administration communale de Mont St., Amand continue l'exécution de ses I projeta de travaux publiés en vue de procurer du travail et du pain aux malheureux.c Les maçons en ont encore pour un certain temps pour la construct^n du nouveau mur d'enceinte du cimetière et d'une centaine de caveaux. Les travaux de voirie le liig du cimetière et le nivellement d'une partie de celui-ci occuperont aussi nn certain nombre d'ouvriers. D'autre part le coavil viv.ij de décider l'édification d'un nouveau dépôt mortuaire et de deux magasins. L'adjudication des travaux du Riet-gracht est tehminée. L'entreprise est faite'moyennant la somme de 84.880 fr. On mettra immédiatement la main à l'oeuvre. Enfin, la commune, s'est mise d'accord avec la ville pour construire .de suite l'égoût sous le nouveau boulevard de Waas. Gand placera environ 100 mètres et Mont-Saint-Amand 1453 mètres. L'adjudication I se fera encore ce mois. Pans la séance du conseil. tenue le 9 avril, on s'est encore occupé de& dernière formalités administratives en vue de l'obtention de. l'arrêté autorisant la continuation du boulevard de Waas. A Turnhout. ,,Bon (autri)chien chasse de race". Une fois de plus, nous nous voyons obligé de mettre en lumière la louche personnalité du rédacteur- preprio 4u ,,Kempenaar", 1< Splichal, puisqu'il faut l'appeler par soi nom, — ce Belge d'origine bohémienne! Vous connaissez, n'est-ce pas? l'odyssée de maint enfant de Bohême venu échoue] scus des ci eux plus cléments, dans un pays hospitalier où, tout de suite, il s'installe, fidèle à sa devise ,,ubi bene, ubi patria". sans se soucier jamais de ses parents, sans chercher jamais à revoir la terre natale pour laquelle son âme d'aventurier n< vibra jamais d'aucune émotion patriotique. Le nommé Splichal est le descendant de cet eufants de Bohênie... L'incomparable écrivassier que l'univers envie aux Turnlioutois, le haineux indivick qui prétend, dans une stupide autobiographie, répandre le parfum de toutes les vertus et détenir le record du courage, de la | franchise et de la sincérité, consacre dans son torchon ,,De Kempenaar", une colonne aux sentiments qu'il éprouve. Il avoue rire follement et s'amuser comme jamais, au moment où Turnhout est plongé dans la misère noire, où 3000 ouvriers attendent avec tristesse le jour prochain où ils seront congédiés. Etrange, conception, on en conviendra, que nous offre le ventripotent Splichal à tete d'amâdryas. ,,L'homme qui rit" et qui se vante de n'avoir fait reparaître son ,,Kempenaar" qu'à condition d'avoir soi: franc parler et de pquvoir mettre la vérité toute nue (la Kommandantur de Turnhout ne fut pas si généreuse vis à vis des autres habitants qui, jaloux de leur liberté durent prendre le chemin de l'exil), ,,l'homme qui rit", so garde bien d'accuier que) le chômage forcé des ouvriers de la ville est oa-usé par l'intransigeanoe allemande que défend brusquement l'exportation de papier et même., l'envoi de lettres, strictement commerciales, par la frontière hollandaise. Le nomme Splichal ne parle'que des diffi-j cul tés postales, obstacles insurmontables. I Rien de plus ! Lorsqu'il y a quelques semaines, une fabrique turnhoutoise croyait, faute de com mandes, devoir renvoyer une partie de son personnel, Splichal, l'ardent patriote (de quel pays?) rédigea un scandalaux article fulminant de haine contre l'Angleterre qu'il croyait pouvoir atteindre, dans sa rage de roquet miteux! Singulier apôtre de la vérité qui affirme et répète qu'il s'exprime et ne veut s'exprimer qu'en joute sincérité et qui "attaque la France et l'Angleterre, nos glorieux alliés, de façon à tromper ses lecteurs et à détourner l'attention des agissements de l'Allemagne, qu'un tel individu s'honore du nom de Belge, symbole d'honneur, de droiture vJoilà qui fait bouilloui er l'indignation d< tous les honnêtes gens. * * * On nous demande encore si MM. du Foui et Versteylen ne nous ont pas adressé le démenti que nous attendions. Nous sommes obligés, malgré le rétablissement des communications pcstales, de reconnaître qu'aucune lettre ne nous est parvenue. Nous a.vons répondu à la lettre de M. du Foui dont le Bohémien Splichal parlait dans son torchon, mais depuis lors, plus de nouvelles. Et cependant, le ,,Kempenaar" reçoit régulièrement l',,Echo Belge" au su et au vu de la Kommandantur de Turnhout, — crime pendable pour tout autre Turnhou-tois. Mais pour Splichal, -il y a, paraît-il, des accommodements avec le ciel... allemand ! Aw I-/âmbouri. On annonce de Neorpelt que le pont sur le Demer à Testelt a fait explosion, mai: les détails manquent. La frontière belgo-liollandaise est de nou veau sévèrement gardée, .et de nombreuse; troupes allemandes stationnent aux gara frontières. 187 Belges en âge d'être militaires ont été arrêtés en trois jours, par les Teutons, Le gouverneur militaire en Belgique alloue des primes aux soldats allemands capturant le plus grand nombre de Belges se rendant en Holande.— Oaras Ses Flasidres, Les Allemands ne perdent pas le nord lorsqu'il s'agit d'alimenter leurs caisses Us ont décidé, à Termonde, que tous les bateaux navigant sur l'Escaut et qui devraient faire leverr le pont seraient obligés d'acquitter une taxe de cinq mark Vous voyez combien il est facile d'établi] le trafic à travers le pays, alors qu'î chaque instant, nos ennemis lèvent des taxes. Ce pont a été débaptisé par eux ei s'appelle à présent pont du duc de Wur temberg ! * * * Le système des bons de fain n'a été instauré à Termonde Que depuis le 7 avril. * * "Une formidable exploision s'est produite 1 Ooriiniines dans une maison inhabitée, où de matières explosives avaient été remisées. Tou tes les vitres des maisons adjacentes ont vol< eu éclats et une femmo a été assez sérieuse ment blessée A Lede, à "Wetteren, à Lokeren, etc. se sont ouverts des magasins où il est loisible de se procurer, à prix fixes, les vivres arrives d'Amérique.; A Bruges. Le nombre de blessés soignés ici srélève actuellement à 3000. A Huy. On a arrêté un officier français qui était parvenu à s'échapper d'un camp d'inter- i nement en Allemagns. * * * Aiu P'aars Wallon. On a célébré à St-Nicolas les funérailles du caporal R. Trienpont, décoré de l'Ordre do Léopold, tombé à,, l'Yser. •X- -je -Jr 5 L'ouverture du grand séminaire aura lieu à , St-Nicolas lo 17 de ce mois. . ^ # • A ^ Grammont, la Croix-Verte sert cliaquo , jour 700 diners à 20 centimes pour les adultes et à 10 centimes pour les enfants: le menu varié est composé d'une soupe, d'une bonne tranche de viande, de pommes de terre et de légumes. Au Cercle Libéral fonctionne l'oeuvre de la soupe. On distribue chaque pour des centaines de litres de soupe. Ces deux oeuvres reçoivent un égal subside liebromadaire du comité hispano-américain. * * * Du 29 janvier au 35 février il a été reçu Tl Gand t millions 938 mille 8o2 kgr. de -marchandises diververses, dont 3 millions 646 mille 129 kgr. de froment, 2 millions 499 mille 390 kgr. do farine, 1 million 362 mille 520 kgr. de maïs et le reste en divers. Il a été distritué aux régions: 2 millions 889 mille 209 kgr. de farine, 3 millions 135 mille 909 kgr. de farine et environ 4Ô0 mille kgr. de riz haricots, lard, etc. Le total des marchandises entrées en Flandre orientale jjar l'entremise de la ,,Commission for jrelief in Belgium" s'élevait au 25 février a 25 millions 63 mille 675 kgr. Comment ils respectent la Convention de la Haye. La légation de Belgique à La Haye nous communique ce qui suit : Il a été porté à la connaissance diKGou-verneanent du Roi que divers décrets de l'autorité allemande occupant le pays transforment sans aucune nécessité la législation intérieure du pays. En outre, des arrêtés récents inspirés par le désir d'accorder aux . sujets allemands et autrichiens qui se trouvaient sur le territoire au début des hostilités un régime d'exception modifient le décret du 10 vendémiaire, an IV, sur la responsabilité des communes, la législation en matière de contrats de louage et créent pour l'application des règles nouvelles dtes juridictions spéciales. Ces mesures témoignent <Vune méconnaissance complète des principes du droit des gens, des dispositions conventionnelles et des lois et coutumes de , la guerre. D'après ces principes l'occupation en raison de son caractère provisoire et de simple possession de fait ne peut détruire ni modifier tant que les nécessités de la guerre ne l'exigent pas la législation civile ou le pouvoir juridictionnel des tribunaux institués dans le territoire occupé. L'article 43 du règlement annexé à la ■ IVe Convention de La Haye, signé et- ratifié par l'Allemagne, dispose que ,,l'autorité du pouvoir légal ayant passé de fait entre les mains de l'occupant celui-ci prendra toutes les mesures qui dépendent? de lui en yuo de rétablir et d'assurer autant qu'il est possible l'ordre et la vie publics en respectant, sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays". .L'autorité militaire allemande n'avait point jusqu'ici contesté ces principes. Le Traité sur les lois de la guerre continentale publié en 1902 par le Grand Etat-Major'allemand s'exprime de là manière suivante: ,,L'occupant n'étant que i substitué au Souverain véritable, il continue à administrer à l'aide des lois et règlements existants. Il devra éviter la mise en vigueur ; de lois nouvelles, la suppression et la modification des anciennes et tous actes du même genre à moins qu'ils ne se justifient par des exigences inéluctables de la guerre qui seules donnent le droit de légiférer en dehors des nécessités provisoires de l'administration du jour." Le Conseil de l'Ordre des avocats près la Cour d'Appel de Bruxelles en sa séance du 19 février 1915 protestant contre une violation aussi flagrante des. principes du droit international a pris la résolution ,,d'interdire à tout avccat ou tout avocat stagiaire de concourir d'une façon quelconque, fut-ce, par la simple rédaction d'ajournements, conclusions, mémoires, ou notes, au fonctionnement des juridictions d'exception instituées paV les décrets du Gouvernement allemand en date du 3 février 1915, portant modification au décret du 10 vendémiaire an IV, et du 10 ' février 191£, portant création de tribunaux d'arbitrage pour les contestations en matière de loyers." Le Bâtonnier de l'Ordre par lettre du 22 février 1915 a communiqué cette décision à l'administration allemande et lui en a fait connaître les motifs et la portée. ^ Le Gouvernement belge a l'honneur de ' signaler à l'attention des Etats neutres ces ; violations nouvelles des règles du droit des gens commises par l'envahisseur en Bel-siciue.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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