L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 19 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6q1sf2n84m/
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2eiB® Aîraêe N°. 605 s cents (io centimes) Lundi Juin î«îî® L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Joasraal «quotidien cS&s ir«atin paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Famille» Toutes le!î lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOBBURGWAIv 234-240, AS5STERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Cheî: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hertolet, Comité de Rédaction: j Reijé CUami3Vy, EmJle Fainparé. Poup Ses £a ira ira ©race s, afeoaaraeïirseinits et veiîte au fitar^aêro, s'adresser â fl'AcSsYsâîiâsÉriîit-fiosrB «Su journal: N.Z. Vooa*lb&22«£|w£ï2 234-240, AsTrasÉercSarw TéSéphone: 5775. AboneiemeinSsi; HoHaniSefl.ll.SOpai'moss. EtraEsgerfi.2.00 par mois Annonces: 8 5 cents la Signe. BécSabcs: 30 csrcts Sa Sêgne* CZERNOVITZ PRIS PAR LES RUSSES Ernirs taaiKim est ssl perseirere Oiiiin, Je crois avoir donné suffisamment de I preuves de mon respect et de ma bonne disposition pour la nation belge, pour ne pas mériter votre reproche, auquel j'ai été très Sensible, d'avoir blessé vos compatriotes par mes erreurs et mes théories- historiques. Je n3 veux croire qu'ils appartiennent à la catégorie de gens, dont la Fontaine disait: L'homme est de glace aux vérités Il est de feu pour le mensonge. La vérité est sacrée ; souvent il est diffi-fcile de -la distinguer, mais, dans le cas qui nous intéresse, les documents, établissant la [vérité historique, ne laissent aucun doute sur les droits de la maison d'Orange et de (Nassau. Les conclusions, que vous tirez, du traité de 1839, d'après vous ,,une inguérissable blessure" pour la Belgique,, ,-,la plaie, que depuis 1839 la Belgique . porte dans sa chair", sont absolument contraires à la vérité et menacent de s'infiltrer de plus en plus dans les cervaux de vos compatriotes. Pourtant il est facile de déduire la vérité des pièces officielles; ce n'est qu'en ignorant ces pièces de parti pris qu'on pourrait soutenir une autre thèse que la mienne. Je me demande alors pourquoi vous insistez à ignorer ces pièces, si vous êtes de bonne foi. Je comprends aisément que les Belges et mes compatriotes jugent différemment les Conséquences de ces actes et traités de 1815, 1830 et 1839, mais ces actes et traités mêmes ne sauraient être l'objet de différentes interprétations, si l'on veut bien se tenir à la vérité. Votre observation sur le ,,Boerenkrijg" èsfc juste; une faute de plume m'a fait confondre la révolte des insurgés brabançons, sous la conduite de Van der Noot en 1787, avec la guerre des paysans de 1798 contre l'oppression française. Mais si vous voulez bien relire mon éèrit' avec attention vous admettrez que je n'ai jamais soutenu la thèse que le Luxembourg, Liège et l'ancien Limbourg furent des principautés allemandes. Ce que je soutiens, c'est que ces • contrées n'appartenaient pas à une Belgique, n'existant, pas comme telle dans la période en question. Je ne comprends pas ce qu'il y a de blessant et d'odieux pour vous et pour mes amis du Sud de rappeler le nom le plus ancien 1 du Luxembourg; quelle preuve pourriez- -vous donner que je me suis servi ^systématiquement" du nom Lutzelburg — que je n'ai employé qu'une seule fois — pour plaider les droits de l'Allemagne ' sur la province perdue par la Belgique. J'ai été autant étonné par votre observation concernant l'envahissement en 1665 de deux provinces, celles de Drenthe et Overijssel par l'évêque de Munster, en faveur de l'Allemagne; à plus forte raison, l'on pourrait justifier des droits de la France sur les Pays-Bas, envahis en 1672 par le Roi Louis XIV, en 1795 par Piche-gru et les siens, incorporés complètement en J810 par l'Empereur Napoléon 1. Pour contrebalancer l'effet de votre •brochure ,,Veillez, le moment approche d'anéantir le traité maudit du 19 avril 1839", c.à.d. de nous arracher le Limbourg, dont à Pheure actuelle le patriotisme est aussi -développé que dans toute autre province de notre pays, vous ajoutez que les partisans du mouvement annexionniste ne comprennent pas cette consolidation de la Belgique sans un renforcement de notre patrie. Il faudrait donc nous donner d'autres territoires en échange de ce que vous nous ôteriez. Mais ignorez-vous donc, Monsieur — et je crois parler au nom de notre nation entière — que nous ne désirons rien de ce qui appartient à d'autres. Nous voulons rester ce que nous sommes, par consé-quent nous ne voulons rien céder et ne rien I nous approprier. Forts de notre bon droit de rester neutre dans la lutte insensée qui déchire l'Europe, nous résisterons par la , force à quiconque qui voudrait porter at- ( teinte à l'intégrité de notre territoire, à ! jiotre indépendance. Ce que nous ferons en cas d'attaque? f Un demi-million de patriotes bien armés, < bien exercés, bien disciplinés se tiennent prêts aux frontières pour défendre à tout moment chaque pouce de terrain de notre patrie. Si nécessaire nous percerons les digues, nous inonderons nos plaines et nos prairies de deux mètres "d'eau, ou plus s'il le faut. Nous détruirons l'oeuvre de tôus les siècles de notre existence pour maintenir notre territoire intact. Notre peuple se montrera digne de sa devise ,,Je maintiendrai". Que Dieu nous aide dans cette tâche, si nous sommes entraînés dans une ( guerre que nous n'aurons pas provoquée. * Ce n'est pas un malentendu qui nous divise, Monsieur, c'est la vérité même. * J'espère que ma réponse, aussi franche que j votre lettre, vous amènera à avouer vos torts £ontrQ le Roi Jî, Relisez l'oeuvre de votre excellent grand-oncle le procurer-général de Bavay qui, dans son magistral ouvrage sur la révolution belge de 1830, a admirablement exposé le caractère, le dévouement, la fyonne foi du Roi, , son amour pour la patrie, pour la nation, sur laquelle il régnait. > Je ne demande pas mieux que de croire à votre bonne volonté", autant qu'à votre bonne foi, mais à condition que vous corrigiez vos interprétations erronées, qui ont provoqué une profonde indignation et parmi nous, et hors de nos frontières. Comme vous avez prouvé posséder 'des connaissances incomplètes sur l'histoire des premières années du Royaume-Uni des Pays-Bas et sur les'causes de l'événement de 1830, lesquelles vous discutez, vous vous voyez amené, contre vojire volonté j'en suis certain, de jouer le rôle de Basile dans la meilleure comédie de Beaumarchais. Salomon, roi d'Israël, parlant dans le livre de ,,1'Ecclésiaste" de la Sainte Bible, des gens sages, dit: ,,0, que tu es-heureuse, terre, dont le Roi est de race illustre..." et le fils de David défend ,,de dire du mal du Roi, pas même dans ta pensée". Pourquoi ne pas s'y conformer, puisque la dynastie d'Orange et de Nassau appartient aux races les plus anciennes et les plus illustres. Le Roi Guillaume I portait dans son coeur l'amour de Dieu et de la patrie, l'amour du travail et de la justice. Il n'y a que ceux qui ne travaillent pas qui ne commettent jamais d'erreurs. J'en ai commis maintes de ma vie, ce que je n'hésite pas à reconnaître, puisque personne n'est humilié ni déshonoré en agissant de telle sorte. Mais qu'on fasse attention de ne pas persévérer dans ses erreurs, quand la vérité-est apparue, car ,,Errare humanum est, sed perseverare diabolicum". En terminant, je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur, à mon respect et ma considération pour votre talent, qui, à mon humble avis, est d'une trop grande valeur pour se prêter à des manifestations regrettables et désobligeantes pour ma patrie, et pour se mettre au service d'un chauvinisme mal compris, désavoué par la grande majorité "de votre nation, et qui porte tort à la grande cause des fidèles sujets de votre grand Roi Albert I. F. do Sas. , —» Il y a un m 19 juin 1915: Le fond de Buval est enlevé d'assaut par les Français. A l'est de Lorette, direction de Souciiez, ils enlèvent -plusieurs tranchées, tiennent les pentes de la cote 119, et, au sud, portent leur front en avant. Au nord-est du Labyrinthe, ils repoussent plusieurs contre-attaques. Dans le bois Le-Prétre, ils enrayent une tentative d'offensive ennemie. A Fmberménïl, ils contraignent à la retraite un bataillon allemand en lui infligeant des pertes sérieuses. En Alsace, ils occupent sur la five gauche de la Fecht occidentale les massifs du Braunkopf et de la cote 830, Perchwal-de, Steinabruch et Altenhof; entre les deux branches de la rivière, la clairière d'An-lasswasen; sur la rive droite de la branche orientale, les sommets de l'îlgcnfirst et une partie des pentes est vers Landersbach. Bombardement de la gare de Munster et des dépôts de miinitions. Metzeral est évacué par les^ Allemands après avoir été incendié par eux et tombe aux mains des Français. Front oriental: recul des Eusses au delà de la rivière Tanef et des lacs de Groderk; entre le Prutli et le Dniester, les troupes ennemies sont rejjoussées; au Caucase, nouvelle défaite turque. Front italien: destruction de la forteresse de Malborghetto par l'artillerie italienne; combats importantes sur l'Isonzo, autour de Plava; combat naval à l'embouchure du Tagliamento. — Les armements des Alliés. Depuis la Marne, la puissance de l'armement français est allée en augmentant et l'on a pu la déterminer presque automatiquement. Voici quelques chiffres comparatifs, en prenant l'unité comme type représentatif de la production au premier mois do la guerre, qui nous sont fournis par lo colonel Pedro, un des principaux critiques militaires de Madrid : Août Août Avril 1914 ( 1915 1916 Mitrailleuses 1 40 100 Fusils 1 100 210 Canons de 75 1 15 38 Canons lourds 1 10 50 Grenades de 75 1 20 52 Explosifs 1 12 36 Grosses grenades 1 20 50 Que les esprits inquiets et les esprits calmes, que les personnes impartiales ou de parti pris examinent ce tableau, ajoute le colonel Pedro; on y voit qu'hier la France produisait cent fois plus de mitrailleuses qu'au début de la guerre, deux cent fois plus de fusils, cinquante fois plus d'artillerie lourde. Le même phénomène d'activité productive S'est- Révélé m Belgique et en Gramle-Bretagne, En Belgique. ^ A Srasacêlles Dans ,,L'Indépendance" M. Maurice "f a Kufferath écrit: ,;Les représentations de _re 1',,Anneau du Nibelung" de Wagner ont ri~ été données, on le sait, au début du mois >n de mai au Théâtre de la Monnaie. Nous en e avons déjà dit un mot. La ,,Gazette de j Francfort", qu'il faut bien se contraindre à ^es parcourir de temps à autre pour se rensei-;jes gner, nous apporte quelques informations sur ces représentations. Elles avaient été ® organisées par la Commission centrale d'édu-■)US cation qui opère en» ce moment en Belgique. l*ls Elle est jolie l'éducation que répand cette Commission ! Imaginez-vous que l'orchestre chargé d'exécuter la partition de Wâgner était composé de la musique militaire de la 5 compagnie d'armement de Namur (!) et se' des musiciens des bataillons du ,,Land-sturm(!.!). Le critique de la feuille franc-. fortaise fait cette constatation au moins 'J?1 plaisante — nous citons textuellement -— ,,que de tout le ,,Ring", ce qui a été le plus îj.es réussi ce sont les choeurs du ,,Crépuscule des Dieux!"" La ,,Commission d'éduca-:1:U taon" se contente de peu! Il nous peine de constater que, parmi les artistes allemands qui n'ont pas eu honte Da? de participer à cette exécution du ,,Ring", ai figurent Mme Mottl-Fassbender et M. Er-ie~ nest Krauss, que le public bruxellois avait LI*e accueillis avec une si chaleureuse sincérité . avant la guerre, soit dans nos concert, soit dans les représentations allemandes données à la Monnaie dans ces dernières années. Pas plus que le3 Weingartner et les Loose, ils ire n'ont senti ce qu'il y avait d'indélicat de leur part à se représenter, 'pendant l'occu-)U" pation ennemie, devant ce public qui les ma avait choyés naguère saris arrière-pensée. on Le tact est décidément un sentiment qui échappe à l'âme allemande. Dans l'élite " aussi bien que chez la brute poméranienne. Il est particulièrement attristant de relever 710 ce manque de sensibilité chez Mme Mottl-Fassbender, qui n'est même pas allemande mais de nationalité tchèque ! Je ne pense tre pas que, du vivant de feu son époux, l'aimable Félix Mottl, elle eût commis cette ' gaffe. Ah! celui-là n'aimait pas le Prus-— sien, et il ne se gênait pas .pour le dire. Mais encore! Il y a uu tel abaissement , moral dans la mentalité allemande d'aujourd'hui qu'on se deriiande si Mottl lui-même n'eût pas suivi l'exemple des Loose zn" et des Weingartner. Qui sait? de '.nt de A&a Hyââxeêfiratocs&argg mt ils On communique au ,,XXe Siècle" des nou- ms velles relativement récentes — elles datent ta- du mois de février — de ïïabay-la-Neuve et 'il, du jDays environnant. on Le ravitaillement de la population se fait lu- dans de bonnes conditions, mais le sucre, le ive pétrole, les bougies et le savon manquaient ifs complètement à la fin de l'hiver. Le jambon al- était très rare et le beurre se vendait sept ux francs la livre. Cependant les bouchers con- .n- tinuaient à abattre du bétail, et la vie ma- ■he térielle était assez supportable. •ne A l'attaque de Verdun, la situation est ",h. devenue tout d'un coup plus difficile. Les* et blessés sont arrivés de plus en plus nom- ué breux, d'où réquisitions extraordinaires de lié lait, de beurre, d'œufs, etc., dans tout le ■is. sud du Luxeriibourg. de Habay-ra-Neûve a eu une petite garnison 'h; augmentée de quelques gendarmes et de oes plusieurs agents forestiers. La population )u- est fort tranquille, bien que les amendes ic- pleuvent à la moindre infraction aux régleur ments boches. tes Le moral est excellent et l'on a pleine val confiance dans la victoire. Au moment de la prise du fort de Douau-mont, les Allemands ont annoncé la prise de Verdun et ont fait sonner les cloches pendant deux jours en signe de réjouis- SB sance ! * * * L'administration communale d'Arlon procède Pu au recensement des ménages qui no cultivent )1CU pas de pommes de terre et do .ceux qui n'-en n'~ cultivent %pas une quantité suffisante pour leur ^on consammation. Ce relevé servira de base pour mt la répartition de la prochaine récolte, ux _ i ES ara© Se irl ai situât Une affaire qui a vivement passionné la région d'Ath vient d avoir son épilogue devant les assises. Les nommés Remy Mevis, 19 ans, domicilié à Mévergnies; Victor Leloux, ouvrier industriel, 21 ans, domicilié à Mévergnies, et Heriri Delesenne, ouvrier agricole, .22 ans, domicilié à Ghislenghien, étaient prévenus d'avoir à Mévergnies, le es, 12 mai 1915, au soir, pénétré par escalade ris dans la ferme Hochart. Le bruit qu'ils fi-*°. j rent éveilla le fermier. Au moment où celui-01s ci entr'ouvrait sa porte pour savoir ce qui 2g se passait, l'un des accusés lui asséna sur la tête un violent coup de bâton. Le fils. Oscar îve Hochart arriva au secours de son père qui ae, ne parvenait plus à fermer la portç sous la l (^poussée des assaillants. Un coup de feu at- c "teignit le père à la main et les malfaiteurs c ce pénétrèrent dans la maison en terrassant les deux hommes. L'épouse Hochart, qui ût s'était sauvée, fut rejointe et rouée de ,is coups. Des voisins accourus mirent les mal- C; în faiteurs en fuite. Le père Hochart avait l'oeil crevé et uné e à phalange de la main gauche brisée. La Cour était présidée par M. le con- j qs seiller Smits, ayant pour assesseurs MM. té les juges Wins et Vanderhelst. M. Save oc- P Ll_ cupait le fauteuil du ministère public, e. Au banc de la défense : Mes Henry De- 0 te lanney, pour Mevis; de Patoul, pour Le-re loux, et Reumont, pour Delesenne. Tous' , er trois du barreau de Mons. 0 la Quarante-deux témoins, dont quatre à décharge, ont été entendus. Hochart père et fils sont assez vagues j c_ dans leurs dépositions. Le père, aveuglé par ' 1S le sang de sa blessure à l'oeil, n'a rien vu; ^ _ le fils dit que Delesenne est entré le pre- 1 JS mier. Mevis a fouillé les meubles. Leloux ® \G a terrassé son père et lui a été frappé par ^ a_ Delesenne. ^ Me Delanney fait ressortir l'impossibilité es pour son client d'avoir pris part à l'àtten- F te tat. Me de Patoul défend Leloux, se base s' > sur le manque de preuves et les témoignages r r'_ évasifs de l'instruction. it Me Reumont attire l'attention des jurés 9 sur la déposition de Hochart fils. Celui-ci (j_t ■a peu de mémoire et il faut se garder de 11 es verser dans l'erreur. e Aux trente-deux questions posées, il est ^ }g répondu ,,non" en ce qui concerne la ten- tative d'assassinat et ,,oui" relativement au ' a_ vol, sans en reconnaître les accusés comme *: es en étant les auteurs. La Cour prononce l'acquittement. ^ ni i*. 3*. * \~ ~je Dans sa dernière séance, le Conseil com-e- munal dé^Nimy a procédé à la nomination d'un échevin en remplacement de M. d Druart, décédé. C'est M. Félix Nihoul, d 10 ancien bourgmestre, qui a été nommé. 1) se ♦ v Bans les Flatidlres « s- Les Allemands, dans le territoire d'étape, ]- prennent des mesures de rigueur de plus en j ît plus strictes. Ils permettent l'envoi de cor-ji- resporidances, mais, pour éviter tout danger t i- d'espionnage, (ils me pensent qu'à cela!), ils se ont décidé que lorsqu'une lettre arriverait ^ dans une localité elle serait lue à la Kom-mandantur. Ensuite, le destinataire serait mandé et on l'autoriserait à prendre cojne de l'écrit qui lui est destiné, sous l'oeil at- ^ tentif dès soldats, couleur de pou ! C'est v beau la confiance— • it et ■ A Osfende £ it 0 Un correspondant de ,,L'Indépendance Belge" eftvoie du littoral belge les quelques 't )n notes suivantes. Elles se rapportent à une q . situation observée il y a quinze jours à i: peine. si ^ Ostende a repris son activité superficielle q^i lui était coutumière. Toutefois sa phy- L sk sionomie aujourd'hui est bien différente de d eg, celle qu'elle avait jadis, aux grands jours t ^ de la saison; la foule élégante qui y évo- c luait est remplacée par la gent militaire a teutonne, à laquelle se mêlent quelques réfugiés et de nombreux civils boches. 1 La rue de la Chapelle et la rue de l'Ouest r sont aussi commerçantes qu'avant l'occupa- é tion. L'un après l'autre les magasins se e es sont rouverts, les uns tenus par des réfu- _ e_ giés, les autres par des Ostendais. Le plus grand nombre de ceux-bi sont tenus par des R ie Boches accourus à la curée comme les cor- | beaux suivent les armées. On y rencontre de tous les commerces: Lingerie, chapellerie, gQ bijouterie, vente de journaux, de cartes ^ postales, de souvenirs ! Les bazars aussi sont ouverts. Tous les commerçants arrondissent leur pelote en se frottant les mains. Les bijoutiers surtout sont à la fête, car les offi-3e ciers boches sont très généreux et achètent des bijoux en quantité pour les offrir aux v 3n clames peu respectables qui abondent à ^ iir Ostende. La vie de débauche a atteint un ^ nr degré inusité même pour une ville de plaisir | comme l'était la reine des plages aux -beaux i jours d'avant la guerre. r Les charcuteries font, faut-il le dire, t leurs choux gras; il en est une, parmi les s la plus réputées, qui fait littéralement fortune 3- grâce à la recommandation d'un officier ï s, prussien qui file le parfait amour avec une ? 3r des filles de ce peu scrupuleux marchand de J ié tripes et autres ,,délicatessen". Tous ces ^r débitants de cochonneries ont pour clientèle i des soldats boches qui ne laissent rien pour le les civils. le Quant aux cafés, ils font de brillantes i- affaires pourvu qu'ils plaisent à messieurs i- les officiers. C'est le cas notamment de xi l'hôtel de Bavière, qui est devenu une véri- ( la table brasserie allemande. A la place d'Ar- ( ir mes tous les établissements sont ouverts, f ai Seul de ceux-ci l',,*Excelsior" a perdu sa ( la vogue depuis cju'il a patriotiquement refusé \ de debiter des bieres boclies. lie cale de l'Empereur a été transformé en une maison de logement pour officiers. Tous les jours des corps de musique boches donnent des concerts soit place d'Armes, soit au Parc Léopold, soit en- • core au bois de Boulogne. * *. * La digue n'est accessible aux, promeneurs que de l'hôtel Continental à la "Galerie ' royale et les baigneurs, l'été dernier, ont été admis à faire la trempette sur la plage , s'étendant devant ce petit espace. Le Chalet royal est toujours inoccupé. Par contre, le splendide Palace Hôtel qui j se trouve en face de l'Hippodrome de Wel- ; lingtpn a été transformé en caserne et en... j écuries ! Le Kursaal( n'a jusqu'à présent subi i aucun dommage, mais il est dans un état de malpropreté repoussant. De même, la gare maritime n'a pas été ' endommagée. Il y a des débris de verres par monceaux un peu partout. Les bombes lancées ont causé peu de dégâts sérieux. | Quelques-unes sont tombées rue de l'Eglise, j rue de l'Est, rue Saint-Paul, notamment j en face de l'estaminet ,,In de ZcAl"; à l'hô- j tel des Termes, à Monplaisir, au square Stéphanie, etc. Le nouveau phare a été à moitié démoli j par la flotte britannique, et 15 officiers qui se trouvaient en observation sur la plate-forme ont été tués. Le fort ,,Napoléon" a été complètement remis en état par les Boches ! qui ont également placé de gros canons sur i la digue. Le port et l'estacade sont indein- i nés. Le seul hôtel ouvert dans ces parages est l'hôtel du Phare, encore n'est-il habité que par des officiers. Au boulevard van Iseghem, de nombreux ,,bars" se sont établis, et les Teutons s'y livrent à des orgies sans nom. Les maisons les plus luxueuses sont occupées par les kommandanturs et les officiers supérieurs. : Quelques-unes ont été. transformées en ambulances.* * * Les marchés ont toujours lieu à leurs î dates habituelles. Les maraîchers venant , des villages voisins sont accompagnés de > leur bourgmestre respectif; leur présence en j ville n'est tolérée que pendant un nombre ; d'heures strictement déterminees. Les transactions se , font à l'aide de* monnaie belge ou allemande, ou encore avec des cou-| pures en papier créées par la ville. La vie pour l'Ostendais resté patriote est très triste. Les personnes sans relation sont très malheureuses. Ici, comme un peu partout en Belgique, les amendes pleuvent pour des futilités, et il n'est pas un Ostendais qui n'ait eu la sienne, grosse ou petite. Les ouvriers travaillent pour le compte de la ville qui s'est vu imposer certains travaux par les Boches. Ils gagnent fr. 3 par jour. Les gens inoccupés sont employés dans les boulangeries et autres institutions créées pour le ravitaillement de la population civile. Le pain est brun, et reste désespérément "brun ! Il y a très peu de' poisson et celui qui nous arrive de Hollande atteint des prix inabordables pour les petits bourses qui sont les plus nombreuses. Les Allemands s'étant emparés de tous les bâtiments d'école, l'enseignement 'se donne dans des maisons privées. Dé nombreuses institutrices intérimaires remplacent les membres du personnel enseignant absents. Tous ceux qui sont restés Belges, et c'est la grande majorité, aspirent à un régime plus clément, mais, si parfois le spleen les ètreint, ils reprennent bien vite courage et espoir dans la délivrance qui ne peut tarder. — m i a — lires bips i k lirn i§ Ireiits a Le Comte do Bucqucy. V Le jour où allait se décider le sort du nouveau royaume de Bohême, se leva morne, blafard ; ^ c'était le 8 novembre ; une brume glaciale couvrait la campagne, voilant à quelques pas les haies et les arbres dépouillés par l'automne; une tristesse grise flottait dans l'air, mais, d'un feu à l'autre, on entendait le rire sonore des Wallons, et leurs voix chantantes qui parlaient de l'exploit do la nuit et l'on s'excitait aux prouesses. Le soleil apparut dans le ciel comme une boule pâle autour de laquelle se balançaient des voiles. Il se mit peu à peu à briller, le brouillard qui recouvrait la terre s'éleva, sê volatilisa et, vers midi, le champ de combat apparut dans, toute son étendue; les deux armées étaient' en présence. Elles se saluèrent,^ selon l'usage, par une décharge d'artillerie qui abattit quelques Wallons, parmi lesquels lo capitaine Fourdin d'Ath. Car les Wallons se trouvaient en tête. Ils avaient été choisis pour être en avant, dit un historiographe du temps, ,,parce que ce sont des gens qui ne reculent jamais" :• Bucquoy donna l'ordre aux deux régiments wallons, qui formaient la première ligne, d'avancer par le centre avec la cavalerie. Jjq corps de droite; plus avancé kque J,' autre, composé des. régiments v,-allons de Bucquo.v et de \ erdugo, était précédé de deux pelotons de | mousquetaires commandés par le major Jac'ques de Ha3rnin; l'un do ces pelotons attaqua la batterie d'artillerie, l'autre la demi-lune qui protégeait l'armée adverse. Il y avait ensuite des Allemands, puis les régiments de Saxe et de Nassau franqués des compagnies libres de Pierre de Sauhay, seigneur de Florinhes, d'Antoine de Maulde, seigneur i de Familleureux, ainsi que de Gabriel de Fisse ; et Pierre Barré, anciens capitaines du tereio Wallon de Marnay. A l'autre aile, Tillv, lui aussi, pousse vivement l'attaque, la fusillade crépite sur toute : la ligne. La résistance des Bohémiens est molle; ; bientôt ils reculent, de sorte que les Wallons | s'emparent assez facilement do la batterie et j de la- deini-lunc qui défendent le front de l'en-i nemiv | Jacques dè Haynin, poursuivant ses avan-i tàges, continue résolument d'avancer ; il ouvre j un passage oii se précipitent les troupes qui le I suivent ; une feinte les attire vers les Hongrois ; qui les accueillent par une décharge presque . h bout portant. Les capitaines" Gilles de Mar-tigny, seigneur do Villers-Potterie, François le I Maohuré et de Fontaine tombent frappés à j mort; les capitaines Ferdinand d'Audelot, j Maximilien de Montberlant et Colin sont bles-1 sés' ! Mais la vue des Hongrois, avec qui ils com-j battaient encore l'année précédente et qu'ils j détestent à cause de leurs traîtrises continuel-! les, met les Wallons en fureur. La haine les j rend féroces et double leur force ; de vieilles que-1 relies, de vieilles animosités personnelles sont associées dans un carnage effroyable. A cette ; furie, on oppose le régiment Palatin; c'est de | tonte l'armée bohémienne le plus renommé [ pour la bravoure et la fermeté. On compte sur : sa vaillance pour arrêter la i«iarche victorieuse des Wallons. Vain espoir! Il s'arrête, ses mousquetaires font feu, mais après cette dé-| charge, devant la frénésie wallonne, la panique I le saisit, tous fuient en désordre, sauf les pi-. quievs, dont on fait un horrible massacre. Voyant ia déroute de l'infanterie, la cavalerie bohémienne exécute un mouvement d'une extrême hardiesse pour rétablir les chances du combat; elle fait un circuit afin de tourner les | Wallons et de les prendre à revers. Elle exécuto son mouvement avec énergie, culbute le régiment de Tieffenbach qui se trouve sur son chemin et le disperse. Mais le brave de Haynin voit le péril, il a deviné l'adversaire. Aussitôt il ordonne au capitaine Nicolas' de Marche, qui commande 100 mousquetaires de Verdugo, d'arrêter sa compagnie: ,,Face en arrière, en joue, feu!" XTne décharge bien nourrie arrête l'élan des escadrons bohémiens. A ce moment Gaucher le , Bourguignon, qui avait vu la manoeuvre et qui ! s'était élancé avec ses cuirassiers pour la parer, tombe sur eux et brrse leur effort. Le duc de Bavière et le comte de Bucquoy s'étaient arrêtés sur une colline située un peu en arrière du centre de leur ligne, et, de là, dominaient la bataille. En voyant cette attaque audacieuse de l'ennemi, Bucquoy, qui veut se garder d'une surprise dangereuse, a fart amener son cheval et, malgré sa blessure, a quitté sa chaise pour se mettre en selle. . En ce moment, les colonels Micault et de la Motte attaquaient sur un autre point la cavalerie bohémienne ; une volée de mousqueterie les couchent par terre tous deux, tandis que le jeune prince d'Anhalt charge aveo vigueur leurs régiments et les chasse devant lui; à cé spectacle le comte do Bucquoy, oubliant sa blessure., lance son cheval au galop, appelle Verdugo qui accourt avec ses hommes; les escadrons débandés se reforment à sa voix, et tous tombent sur le? cavaliers d'Anhalt qui sont culbutés à leur tour. Une batterie ennemie est tournée, les canons oncloués. Maintenant la meute wallonne a broy.' l'armée bohémienne qui cède de toutes parts Verdugo mène une danse endiablée; non content d'avoir conqurs un étendard, il poursuit lo prince d'Anhalt, l'accule et le force à rendre son épéo. Pendant ce temps, Tillv, à l'aile gauche, avait, lui aussi, taillé en plein drap. La victoire était complète ! A la bataille de Prague, dit l'historien de Tilly, ce sont les Wallons de Verdugo qui s au vont la situation par leur inébranlable héroïsme ; ils opposent une immobile muraille do fer aux attaques des troupes bohémiennes un instant victorieuses. ,,Nous devons en grande partie les résultats de cette mémorable journée", écrivait l'empereur à Albert et Isabelle, ,,à la grandeur d'âme et l'expérience du comte de Bucquoy." Douloureusement blessé, Bucqoy avait dirigé avec une lucidité, une précision admirables, toutes les phases de cette lutte suprême et ramené, d'un élan de son cheval, de sa voix cordiale et chantante, la confiance parmi ses régiments ébranlés. C'est, à lui, à lui seul, que la garnison du château royal, situé <^n haut de la Montagno Blanche, offrit de «e rendre. Ainsi donc rien ne manqua à son triomphe, car y a-t-il plus bel hommage que celui que rend l'ennemi vaincu à la générosité du vainqueur? Il ordonna à Philippe de Mérode, qui fut créé par la suite marquis de Westerloo, d'aller recevoir la parole dès gardes et de s'établir au château. Le baron de Warroux venait do voir tomber en brave son frère Jean de Mérode, baron de Petersen, qui commandait cinq cents cuirassiers wallons et qui s'était couvert de gloire à Nadelitz. Il remplit sa mission avec un courage auquel les Bohémiens furent sensibles; les Impériaux voulaient massacrer les prisonniers et se livrer au pillage; l'attitude résolue de Mérodo, qui menaça de les charger, empêcha la victoire d'être souillée par l'ignominie.On admirait,les Wallons pour leur vaillance; on les aima pour leur humanité. Maurice des OM&53UX. (A suivre.) <„Le Pourrie^ de l'Armée".)

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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