L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 29 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4j09w09x1w/
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l^re Année N°« 249 8 cents (lO Centimes} "Marc» z<s> sus#? 1915 L'ECHO BELGE L'Uiîion tait la Forcé. Journal quotidien du matin paraissant ù. Amsterdam, Seine est notre nom de FamUte. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL, 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ^ He„é chamhry, Emile Pairiparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hoilande <1. S.50 par mois, payable par anticipation I Etranger fi. 2.00 ,, ,, La terreur en Belgique. Par le récit que nous avons publié sous le titre ,,La terreur en Belgique", nos lecteurs ont pu voir que les Allemands, abusant toujours du droit du plus fort — provisoire —, ont une nouvelle fois déchiré comme de vulgaires chiffons de papier des traités auxquels ils ont eux-mêmes souscrit librement en signant la convention de La Haye. Cela ne nous étonne nullement, connaissant notre ennemie capable de tout hormis d'une action honnête et loyale. Nous nous demandons seulement a quoi c# régime de terreur va aboutir, car il n y a pas à en douter, c'est un véritable système que les Teutons ont introduit en Belgique.Après avoir voulu forcer au travail les cheminots de Luttre, ils ont tenté le coup auprès de ceux de Nivelles, puis ce sont ceux de Malines et avec eux toute la population de la ville archiépiscopale qui ont été affamés parce qu'ils ne voulaient pas travailler pour l'armée du roi de Prusse. Voilà maintenant qu'ils supplicient, — le mot n'est pas trop fort pour le cas qui nous occupe, — les ouvriers d'une trefilerie qui refusent de fabriquer des fils de fer barbelés devant servir à tuer leurs propres père, frères ou fils! Et ainsi, chaque ;.our, nous amène une nouvelle horreur, une nouvelle violation "des lois de la guerre et des droits des gens. Cette fois, moyens employés dépassent tout ce que les Chevaliers de la Kultur nous avaient montré jusqu'à présent. O n'est plus seulement par le régime de la famine qu'ils comptent arriver, ils y ajoutent encore la scMague et les emprisonnements en masse. A quand la roue, le chevalet ou les brodequins ? XI est en effet à présumer que ces messieurs ne s'arrêteront pas en si bon .chemin- Kéussiront-ils à soumettre les Belges? Ici nous répondons hardiment: Non, jamais! Les Allemands qui ne sont décidément pas forts auraient dû s'en apercevoir depuis longtemps, mais voilà, tous les grands savants sont tellement myopes malgré leurs grosses lunettes. Qu'ils sachent donc que si 1 armée belge est invincible, — ils 1 ont appris à leurs dépens, — la population belge l'est tout autant. Jamais nous n avons plie l'échine devant aucun envahisseur et un von Bissing ne réussira pas là où tant d'autres ont échoué. Mais que doivent penser de oela ceux qui ont incité tant de nos compatriotes à rentrer alors qu'ils étaient à l'étranger? Ces politiciens qui, aveuglés par je ne sais quelle idee, jusqu'au point de croire encore en ceux qui avaient manqué à tous leurs engagements, comprennent-ils maintenant quelle lourde faute ils ont commise en assurant aux malheureux Belges hésitants qu ils n'avaient rien à craindre? Leur responsabilité est grande déjà et pourrait devenu-tien plus lourde encore. Tout fait prévoir que les exactions de Luttre, de Nivelles, de Malines et de Sweveghem ne sont que le prélude d uu régime de terreur qui sera appliqué partout en Belgique où il pourra servir 1 ennemi. Déjà on a minutieusement enregistré les noms de tous les hommes dits mobilisables. Ceux-là sont sûrs que le jour où l'envahisseur devra évacuer la Belgique, .ils iront a la liberté... en passant par 1 Allemagne d'abord. On ne compte plus les fusillades à Liéoe, à Gand, à Mons, à Charleroi, partout, fusillades ordonnées par des jugements moins -que sommaires et qui concluent tou-jours à l'espionnage. Au surplus, le commandant d etapes de Gand vient de lancer la proclamation que nos lecteurs ont pu lire dans notre journal et qui ne laisse plus le moindre doute sur les moyens que compte employer ce guerrier pour soumettre les Belges. Des journaux publiés sous la censure allemande nous ont reproché d'avoir conseillé à nos compatriotes de ne pas^ rentrer s'ils n'y sont pas absolument forcés. Les événements prouvent malheureusement que nous avons eu raison. Nous comprenons parfaitement que pour certaines personnes il était matériellement impossible de prolonger leur séjour à l'étranger. Trop d'intérêts étaient en jeu pour que tous ces malheureux abandonnent pendant des mois et des mois leurs affaires et leur foyer. Loin de les blâmer de leur retour, nous les avons aides de nos conseils comme nous avons toujours exhorté ceux qui n'avaient rien à faire au pays de ne pas y rentrer avant que le dernier Allemand n'en fût chassé. Actuellement, bien de nos compatriotes doivent regretter de ne pas avoir suivi nos conseils. En voyant ce qui se passe un peu partout leur angoisse doit être cruelle. Or, que faire? Le pays est fermé hermétiquement et rien ne permet d'espérer que ceux qui y sont enfermés puissent en échapper encore. A cette malheureuse situation nous ne voyons aucun remède, si ce n est de la part des neutres. Oui, il y a les neutres, mais que feront-îhï 'Rien. Ils sont restés neutres lorsque la Belgique a été envahie, comme ils se sont to ; couvain, ae meme qu lis n oui pas Douge lorsque l'envahisseur fit précéder ses hordes de femmes, d'enfants et de vieillards qui devaient leur servir de boucliers. Ils feront de même maintenant. Et cependant, oes neutres ont tous souscrit à la convention de La Haye, convention si outrageusement violée par les Allemands.Daus les affaires, lorsque plusieurs individus souscrivent un même contrat et que l'un d'eux faillit à ses engagements, les autres s'empressent d'attaquer leur cosignataire en justice. Ici, ce sont plusieurs pays qui ont souscrit un contrat d'honneur. L'un des signataires, loin de tenir son engagement, déchire le contrat avec toutes les signatures qui s'y trouvent et personne ne proteste. L'honneur des pays ne serait-il parfois pas le même pour des pays que pour des individus isolés? En ce cas-là, nous demandons qu'on débaptise le Palais de la Paix et* qu'on le transforme en exposition permanente d'instruments de guerre et de torture. Dans ses vastes salons on pourrait exposer à côté des engins fabriqués à Essen les cornues contenant les gaz asphyxiants et les poisons devant contaminer les sources d'eau. Quant à la bibliothèque on pourrait la garnir de traités spéciaux enseignant la meilleure façon de tuer des enfants et des vieillards, de violer des femmes, d'im-jx>ser des contributions de guerre et des amendes générales, de forcer les habitants à travailler pour l'ennemi et, surtout, un traité enseignant! la meilleure façon de violer la convention de La Haye. Les Allemands pourraient facilement fournir tout le nécessaire pour que cette exposition soit aussi complète que possible. Gustave Jaspaers. ■■■— I 0 CT- La Fête de 9a Reine. Plusieurs lecteurs nous ayant demandé d'ouvrir une souscription dans le journal, à l'occasion de l'anniversaire de S. M. la Reine, nous sommes au regret de ne pouvoir leur donner satisfaction. Notre Souveraine ayant à plusieurs reprises exprimé le désir qu'en présence du deuil qui atteint tant de familles en Belgique Son anniversaire ne donne lieu à aucune manifestation, nous nous inclinons respectueusement devant le sentiment de discrétion qui fait, agir ainsi notre Reine bien aimée. m, m > q-m» — Plaisanteries allemandes Ça, ne pouvait manquer. Maintenant qu'ils ont promis à leur peuple la victoire définitive sur les Russes et que ce peuple s'aperçoit qu'en dépit de tous les sacrifices faits la Russie ne fait pas le moins du monde mine de ge mettre à la merci des ,,triomphateurs" austro-allemands, il faut de toute nécessité que les journaux allemands fassent durer pendant un temps encore, autant que faire se peut, l'enivrement de la victoire. Ce n'est guère difficile. Il suffit d'annoncer que la Russie est en pleine révolution, qu'elle n'en peut plus, harassée d'un côté par les armées austro-allemandes et de l'autre par les nihilistes. Souvenons-nous des insurrections aux Indes, de celles du Transvaal, de celles du Maroc qui ont»rempli de joie les Allemands et les Autrichiens pendant de longues semaines, jusqu'à ce qu'enfin le mensonge ne fut plus possible. Rien n'est plus réjouissant que de parcourir les textes surabondants pondus par tout ce qui se prétend intellectuel en Allemagne. Le 2 septembre 1914, Schiemann, professeur à l'Université de Berlin, écrivait dans la ,,Kreuzzeitung" :: ,,En France, il existe une clique d'ambitieux qui portent la responsabilité de la guerre : Poincaré., Delcassé, Briand, Tar-dieu et consorts. Le peuple n'a pas voulu la guerre et doit payer de ses biens et de son sang l'ambition des millionnaires gouvernants. Après les formidables défaites que la France a subies, malgré l'aide de ses alliés anglais et belges, toute confiance a disparu à l'égard de la direction politique autant que de la direction militaire du pays. Paris commence à se soulever et ce qui se prépare annonce ce que Zola a appelé la ,,débâcle" et cette fois elle pourrait être plus terrible qu'en 1870, si la France ne se décide promptement par la conclusion de la paix à empêcher le total effondrement." On sait ce qui se préparait alors. Ce n'était rien moins qu'une victoire. Et puisque les Allemands répètent le même refrain à propos de Ja Russie, attendons avec confiance. Ça présage des rouvelles agréables... pour nous. Tout de même, faut-il qu'il y ait des naïfs là-bas pour croire encore des sornettes de,cette espèce* f Chi H En Belgique. A Bruxelles. On prévoit une crise du papier, ce qui désole tous les propriétaires de journaux du pays. Car ces gazettes gagnent beaucoup d'argent j et leurs actionnaires seraient très ennuyés si l'on supprimait cette source de bénéfices, acquis peu patriotiquement. * * « Et ceci intéressera nos ménagères: le gros bétail devient de plus en plus rare. Au marché des Abattoirs de Cureghem il n'y avait qUe 1.080 têtes de bétail exposées en vente; les 1 prix, naturellement, étaient particulièrement élevés ; de moutons, point. On ne peut introduire dans le pays que du mouton abattu, et celui-ci, par les grandes chaleurs, arrive corrompu et pour ainsi dire impropre à la con- ( sommation ; c'est ce qui explique la fermeture des grandes moutonneries de la capitale. Le cours des viandes aux Halles centrales ' s'établit comme suit: Boeuf: poitrine, fr. 0.80 à 1.10 le demi-kilo; plate-côte ,fr. 0.80 à 1.20 le demi-kilo; aloyau, j fr. 1.20 à 1.60 le demi-kilo; rum steak, fr. 1.60 • à 1.80 le demi-kilo; carbonade, fr. 1.10 à 1.30 le demi-kilo. Veau: cuisse, fr. 1.60 à 2.30 le demi-kilo; 1 blanquette, fr. 1.20 à 1.25 le demi-kilo; côtes, . fr. 1.50 à 1.70 le demi-kilo. Le porc n'est pas mis en vente: il se vendait sur pied à 2 fr. et fr. 2.10 le kilo. • La volaille arrive en quantité faible et se ! vend très cher: pigeons, fr. 1.00 à 1.25 la pièce ; poulets de grains gros, fr. 4.75 à 5.50 ; ' moyens, fr. 3.50 à 4.50; poules ("grosses), fr. 4.50 à 5.50; moyennes, fr. 2.50 à 3.25; jeunes canards, fr. 3.50 à 4.00. ! Le beurre et le fromage sont relativement J en baisse et se vendent aux prix suivants: ] beurre de ferme. Ire qualité, fr. 3.80 à 4.20 , le kilo; beurre crème, fr. 3.20 à 3.-50 le kilo; \ beurre de ménage, fr. 2.50 à 3.00 le .kilo. Le fromage de Gouda, de fr. 2.40 à 2.60; le Hollande (vieux), de 2.60 à 2.80 ; le Gruyère, ] de fr. 3.00 à 3.20. ' < Les oeufs coûtent de 12 à 15 centimes. Enfin, la confiture de fruits mélangés qui se débite par 2, par 5 et par 10 kilos, coûte 1 fr. 0.60 le kilo. * * * t Une société de concerts symphoniques s^est < constituée. Elle donne ses séances au Trianon ^ du Bois de la Cambre. « On y fait d'excellente musique, — ce qui est , appréciable: septuor de St. Saëns pour trom- j pette, piano et cordes, concerto de ÂVieniawski ( pour violon, etc. _ ] Un public empressé suit ces intéressantes j manifestations de décentralisation artistique. 1 • » * ( Une exposition d'art s'est ouverte au V ieux Cornet, au bout de cette charmante avenue de ( Tré, dans ce cabaret ancien, connu do tous les vieux Bruxellois qui, jadis, lorsqu'on était ( (comment dire?)... moins effronté, promenaient ( lentement leurs ,.crotjes" dans les allées om- ( bragées du bois discret. A présent, lo vieux cabaret, toujours accueillant, toujours hospitalier, abrite une galerie de tableaux signés: 1 Stiévenart, Louis Thévenet, Léon Franck, Quit-telier, Roidot, Emile Lecomte, Georges Nasy, * Arthur Doehaert, Auguste Danse, à côté des j sculptures de Léandre Grandmoulin, Jean ^ Gaspar, etc. Et les vieux Bruxellois reprennent cette route des pèlerinages d'antan. Peut-être cette expo- 1 sition apprendra-t-elle aux „Jeunes" qu'il y a, 1 à Bruxelles, d'autres coins plus agréables que les tavernes du Boulevard Anspaoh ? Ce serait j déjà çàî ^ ^ ^ < Des cambrioleurs ont visité les maisons portent les nos. 115 et 117 de la rue Bel- ^ liard, occupées respectivement par le dr. .< Philippe et par M. Linden. On croit connaître tout au moins la natio- < nalité des voleurs, car les caves à vins furent consciencieusement pillées. C'est par erreur que nous avons annoncé dernièrement que la foudre était tombée sur la maison du sculpteur Jules Lagae, avenue Michel Ange. Elle est tombée dans le jardin d'un proche voisin, M. Jos. Van Dam- me, sans causer de dégâts. * * * • a On ne peut plus sertir de l'agglomération É bruxelloise à bicyclette. c * » • Maurice Josson, ,,onze goede vriend". ( comme écrit la ,,Vlaamsche .Pest' ', a l in- | tention d'intenter un procès devant la jus- £ tice hollandaise à un journal belge, rédigé ] en français, et qui paraît actuellement en £ Hollande. < Est-ce que Maurice Josson se présentera devant le tribunal hollandais paré de la décoration de l'Aigle rouge de Prusse de 4e < classe que le gouvernement de M. von Bis- i fiing devait lui décerner? * * * i M. Adolphe Janot, demeurant 19, rue des ] Sablons, a été arrêté récemment et traduit 5 en conseil de guerre par les Allemands sous l'inculpation d'espionnage. Il a été con- < damné à mort ; son exécution a eu lieu le1 7 juin. Sa femme, arrêtée avec lui et sou3 1 le même prétexte, a été condamnée à quatre 1 mois de prison. • * ♦ j Un obus allemand de 420, mesurant 1 m. 54 ( de hauteur, qui tomba dans la région de Ver- t dun 6ans éclater, vient d'être placé dans la ; cour des Invalides, à Paris, où le public est admis à visiter le monstre. L'obus ne pèse pas moins de 950 kilos. Une pareille surprise sera réservée à nos concitoyens. Plusieurs obus du même calibre, j en effet, qui se trouvent en possession des Belges, seront exposés au musée de la Porte- ( de-Hal dès que lefe Boches aui'ont été chassés * de Belgique^, J * Z il ■ A A avers. Le propagandiste anversois bien connu, le citoyen Jean Chapelle, a été con damné condition nellement à Londres à une amende de dix shillings pour avoir circulé dans a zone interdite de Barrow sans avoir sollicité l'autorisation. • * « * Nous avons dit que l',,Handelsblad" ivait eu des diffecultés avec la censure et :jue, mécontent de la punition que lui infligèrent les Allemands, son directeur ne le ferait plus paraître. Voici les phrases ncriminées : ,,...A son époque, Napoléon aveugla et ;éduisit bien des gens ; un siècle s'est écoulé >t il semble encore, sur plusieurs, exercer ;ette séduction ; mais il ne nous convient Das de triturer l'histoire au profit de ceux-à ; surtout, il ne nous convient pas de don-ler tort à nos ancêtres par égard pour un îomme, si grand capitaine qu'il ait été. ,,Notre histoire nationale à nous n'est pas ;elle d'autres peuples, et il nous faut tou-ours conserver assez de fierté pour ne pas ,'oublier. ,,Au cours des siècles, les Belges, ont été i plusieurs reprises victimes de la domina-ion étrangère ; mais toujours nos pères ont uspiré à la fin de'l'oppression et de la violence de l'étranger. ,,A nos yeux, c'eût été plutôt une action nonstrueuse s'ils avaient lâchement courbé a tête sous n'importe quelle tyrannie, et : îous espérons n'avoir jamais à inscrire pareille lâcheté dans l'histoire de la Belgique."Dans le mot : tyrannie, les Boches se sont mmédiatement reconnus. D'où, suspension lu journal ! La situation de l'agriculture dans la province se présente ainsi, d'après le rapport lu président du Comité belge d'agriculture et L'horticulture : ...Après les réquisitions en masse des mois de receïubre et janvier, léS stocks (le fôurragos' )oûr le bétail se trouvaient pour ainsi dire ■puisés. Afin de prévenir la mortalité du létail et d'empêcher les fermiers de vendre eurs 'bêtes faute de nourriture, une action inergique fut décidée. A dater du 23 janvier, e Comité fit l'achat de plusieurs millions de cilos de maïs, de tourteaux, de farines de uaïs, d'orge, d'avoine,de sucre dénaturé, etc., [ui furent distribués en quantités composées ur la base de tel nombre de têtes de bétail lonné, et sans bénéfice aucun. Le comité envoya également en Hollande leux délégués pour l'achat de fortes quantités l'engrais chimiques et- de semences pour les ■hamps. La même activité, fut déployée pour l'amé-ioràtion des races chevaline et. bovine, dont de Lombreux spécimens ont été" emmenés par 'ennemi. Les administrations provinciales l'Anvers coopérèrent "à cette action en faisant tpprouver le choix des étalons et des taureaux. )n essaya en même temps d'introduire du létail étranger et de la viande frigorifiée; nais ce dernier effort se heurta malheureuse-nent à des difficultés inouïs résultant du aanque de communications. La députation permanente d'Anvers s'est ►coupée également avec un soin louable, à ?expertise des dommages de la guerre et a îommé dans 98 communes de la province un :omi'té d'experts. Ensuite ,on s'est occupé de la culture des errains vagues, et Une centaine de familles mt été employées à cet effet. Les sans-ravail qu'on emploie touchent une prime, le 250 francs par hectare ; les fonds sont four-lis par le Comité provincial d'assistance. Un des premiers soins du comité a été aussi le rétablir le fonctionnement du crédit pour 'agriculture. C'est ainsi que les caisses Raif-eisen ont été réouvertes et réorganisées dans 16 communes de la province d'Anvers et dans 3 communes de la Flandre orientale.' Ces aisses font des avances jusqu'à 600 francs naximum, à raison de 2 pour cent de rente t remboursables en cinq ans. A cet effet, la baisse centrale de crédit du Boerenbond de jouvain a mis à la disposition de 13 commutes de la Flandre orientale et pour l'arrondis-emeiit de Nivelles, où il n'y avait pas de aisses Raiffeisen, une somme do 300,000 fres. Il est opportun de mentionner l'actioii du Comité d'alimentation qui a fait une aotive iropagande pour la distribution rationnelle les vivres et empêcher la survente. Ce comité 'est entendu avec la section centrale de 3ruxelles pour faire exploiter les campagnes ibandonnées par suite de la guerre par des ommunes ou des groupes de particuliers. Le rapport du président du comité ajoute [ne l'appui donné à ces travaux d'améliofation. >ar le département de l'Agriculture, Industrie ■t Commerce, à La Haye, a été parti.culière-neut précieux. Des effort identiques, qui ont rencontré les nêmes appuis et auront, nous l'espérons, le nême succès, ont été accomplis dans les mtres régions agricoles de la Belgique, particulièrement au Condroz et en Hesbàye., On remarque un mouvement d'émigration les centres miniers et industriels du Hainaut j rers la province .d'Anvers : ainsi pourrait se, ésoudre petit à petit la question du défriche- : nent des terres incultes de la Campine. Sous la botte de l'étranger, nos populations j igricoles ont conservé un moral éxcellent'; ; eur énergie ne s'est pas amoindrie,' et c'est le tout coeur qu'on travaille à la conservation i le ce qui reste de nos richesses. agricolés, en j intendant le jour où tout pourra se réparer." : A lui é é e. Il parait que les bateaux-mouches circu-eront sous peu! Jusqu'ici l'obligation l'avoir des passeports pour les voyages par :au ne permettait pas à. la compagnie de aire reprendre le service. Les Allemands ront-;]s continuer à s'^çbs^^r ?Tgommeji 1^ suite de toutes les mesures draconiennes que nos ennemis ont prises! a ♦. • Nous devons enregistrer le décès, à l'âge de 22 ans, de M. Léon Doucet, sergent-major aux grenadiers, déccs qui remonte à quelque temps déjà. Le vaillant soldat était le fils du fonctionnaire bien connu de la police liégeoise.. A Gand. Un malheur n'arrive jamais seul! Le poète flamand René De Clercq en fait aujourd'hui l'expérience. D'un côté, il est félicité, adulé, choyé, encensé, aimé, idolâtré par la germanophile ,,Vlaamsche Pest", torchon gantois; de l'autre, il reçoit des propositions alléchantes d'éditeurs muni-chois pour faire paraître ses oeuvres en allemand, et ce après que les intellectuels boches eussent écrit les pires infamies contre le peuple belge, — les- intellectuels et les autres d'ailleurs... Mais les éditeurs, ou plus exactement l'éditeur munichois, a ses raisons. N'est-ce pas René De Clercq qui accoucha de ce vers ,,Wat doen wij voor U, arm Dietsch, arm Dietsch?" Pour la compréhension parfaite de nos lecteurs, le dietsch était la langue parlée jadis sur les bords de la Baltique et de la mer du Nord. Dietsch = deutsch. Ensuite, de lui encore, cet .autre, joyau: ,,Er uit de bijzit, de vreemde, het fransch," — ce qu'il faut traduire par: ,,A la porte la concubine, .l'étrangère, le français." Qui donc, après ceci, s'étonnera de l'adulation de la ,,Vlaamsche Pest", en quête de ,,poète national" et surtout de l'offre allemande, au moment où nous sommes les alliés de la France qui est noble, si haute et si belle, qu'elle doit susciter la jalousie des impuissants, tel ce sinistre Léo Picard dont il faut retenir le nom. ,,A la porte le français?" Mais tout le mouvement flamingant tient dans ces cinq Dans les Namurois Voici une liste des maisons incendiées le £3 août à Hastière par del(. Elles étaient accù-pées par : Binet Ernest. — Bodson Léon. — Brolet Joseph. — Champt Alex. — C'iédat Gustave. — Colinveaux Alex. — Coîinveaux Firmin. — Colinveaux Auguste. — Colignon Auguste. Colignon Florent. —• Colignon Hadelin. — Cadot Emile. — Comastin Pierre. — Dema-net Gustave. — Débauché Clément. — Débauché Clovis — Domanet Paul. — Degaus-man Théophile. — Desmanet Adolphe. — . Dewingst Louis. — Felenne Ve François Léon. — François Edouard. — François Octave. -— Istace Paul. — Jacquet Ernest. — Jaupiain Julie. — Ve Laurent. — Lescuyer Aimé. — Libert Julio. — Libert Félix. —- Mathieu Eugène. — Michel Edouard. — Mnet Eugène. — Minet Alphonse. — Moucliet Théophile. — Museu Georges!. — Ottelet .Ernest.^ — Piger et Maurice. — Minne Léon. — Rison Elie. — Ve Th. Domanet. — Stévaux Alphonse. — Gilliard Mélanie. — Ve Péters Victor. — Stiénon Horis. — Trichaux Félicien. — Trichaux Jules. — Poncele£ Achile. — AVilmes Pierre. •— Bal-leux Joseph. —- Aigrct Alphonse. — Saurez Joseph. — Somme Adolphe. — Bodart Joseph. — Gilliard Pierre. — Goffaux. —Deprez G. — Vanderschuren. — Débauché Georgés. — Pitôt. Joseph. — Binet Louis. — Dasty Adolphe. — Ve Donnay. — M. Carton de AViart. — M. Renkin. — Halloy Victor. — Buston. — Les-trqmbe Joseph. — Beaujot. — Moulin J. — Saurez Alexis. — Daubrees. — "Wiclot. — Rachot. — Wilmess Anatole. —■ Stévaux A-cliille. — Lisselet. — Simon Ar. — Rixck. — Van Pallante. — Joris. Au Va?/s Wallon. Le secrétaire communal de Jloisin, M-Lecointre, le bourgmestre et le curé ont été arrêtés par les Allemands sous l'inculpation d'espionnage ! * * * Au cours de travaux de labour on a découvert derrière la ferme du Temple ( Visé cinq cadavres dans un état avancé de décomposition. Les malheureuses victimes portaient une corde autour du cou. L'identification n'a. pu se faire jusqu'ici. Inutile d'ajouter quels furent les bourreaux. A i^loras. Les Allemands ont arrêté le directeur du collège Saint-Joseph, à Mons, parce que les élèves de l'établissement ont chanté un chant patriotique à la procession de la Fête-Dieu.Avant la sortie de cette proces$ion, les Allemands ont examiné les bannières et les drapeaux : tout ce qui rappelait les couleurs belges devait disparaître. Le curé de Mézières a été également arrêté parce qu'à la procession dans sa paroisse quelques drapeaux portaient les couleurs belges. A Rouler s. La scène se passe à Roulers. Un paysan belge est arrêté à la montre d'une librairie et examine des gravures montrant les dégâts causés à Ypres par l'artillerie allemande. — Eh! bien, qu'en dites-vous?- lui demande un soldat allemand. — Je dis que c'est cependant triste. — Qu'y a-t^il de triste? — Qu'ils aient détruit Ypres à ce point. — Bah! l'Allemagne est puissante. Vous le sentez maintenant. Vous parliez là d'Ypres? — Mais oui. — A quelle distance cela se trouve-t-il ?, —- Je ne sais pas. — Vous n'y êtes donc_ jamaiajalléJB L ~ -d est. — Je l'ai su*, mais je ne le sais plus.... — Attention, ne vous moquez pas, paysan. • C est pourtant ainsi. Dans le temps, je pensais que nous allions à Ypres en quatre heures. Mais je dois m'être grandement trompé.... — Comment cela? — Mais oui, voilà maintenant cinq mois que vous êtes en route pour y aller et vous n'en approchez pas encore!.... 'A Onhaye Il y a eu 114 maisons brûlées. II en restait 30 intactes. Parmi celles-ci: Gelaipont et autour* de l'église. Maisons Bodson, Adelin Frérotte,' Joseph Gillard, Elisée Liégeois, Ferdinand François, J. Demoulin, Félix Barvaux, Emile Frérotte, Alexis Guillaume, Alex. Nandrin. L'église est également intacte. Une seule maison intacte à Bon-Air : celle d'Auguste Pochet. Cinq personnes fusillées en août 1914, dont une enfant de six ans; cinq personnes tué?s accidentellement. Les maisons sont en partie reconstruites. Environ 400_ habitants sofit à Onhaye. Une centaine environ dans les villages voisins et 70 en France. En Gampiinei La petite commune de Saint-Léonard, au nord de la province d'Anvers, vient d'émettre des coupures de 50 centimes, représentant le lion belgique tenant dans la griffe droite le sceau de la commune. Il a la tête tournée vers la carte de notre pays, où est figurée par une tache, la commune, de Saint-Léonard. Le dos du lion forme la frontière franco-belge,, tandis que le prefil de la tête représente le cours de l'Yser. Le billet porte en outre les indications de la localité et de la valeur. A Anthée Maisons brûlées (propriétaires ou locataire J par les soins des soldats allemands: Grégoire Rossian. — Ve Verdin. — Théophile Trouville. — Lucien Galand. — Eugène Burton. — Louis Vandeghiste. —- J, Bte Yii-lée. —- Alex. Dor. — Jacques Vix-lée. .— François Georges. —• Maurice Galand. — Louis Fu-ranges. — Félicien Hottiaux. — V© Bertrand. —• François Godeau. — Emile Miuet. — Jules Hubert. — Nestor Poncelet. — Ve Somme. --Célestin Dogot. — Vital Minet. — Désiré Godeau. •— Alex. Schmidt. — Joseph Pirôt. — Ernest Devigne. — François Huart., — Adelin Bertholet. — Les enfants Génicot. — Alfred Poncelet. —. Ignace Drumont. — Lambert Ma-zy. — François Poncelet. — Ve Rassion. — Adelin Hubert. — Emile Libert. — François Schmidt. — Louis Jacquemin. —l Aline Chevreuil. — Pierre Georges. — Jules Vigneron. — Isidore Demanet. — Poncelet Léon. — Nestor Crépin. —René Somme^ Haï . - L'Exposjtson de M. Joseph Posenaer A Dombourg vient de s'ouvrir une exposit; .1 de tableaux qui obtient auprès des visiteurs . nombreux: un succès très vit. C'est l'excellent peintre anversois Joseph Posenaer, un de nos meilleurs artistes d'ailleurs représenté au musée d'Anvers par une oeuvre estimable, qui a rassemblé là une trentaine de toiles, marines, paysages, coins de ville où l'on retrouve les aspects charmants ou graves de la Flandre et (le la Zélande. Beaucoup d'oeuvres nouvelles, d'autres déjà connues, admirées naguère au salon do Bruxelles, comme par exemple: ,,Après la.Promenade", figure de jeune fille arrangeant ^es fleurs dans un vase, d'.une exécution vraiment remarquable et où se manifestent tous les dons de profondeur et d'observation aiguo de l'artiste. Dans une note originale, le ,,Petit cavalier", qui est d'une audace de coloris extraordinaire avec ses vives oppositions de rouge, de noir et de vert, s'enlève sur d'autres oeuvres conçues dans une note plus neutre, comme tel panorama de Dombourg, enveloppé d'une atmosphère grise de décembre d'une émouvante mélancolie. C'est d'ailleurs la caractéristique du peintre que cette variété qui éclate non seulement dans les sujets traités mais aussi dans ces aspects infiniment variés que les choses reçoivent des saisons, de l'heure qui passe comme aussi de notre humeur tourr à tour joyeuse ou attristée. / Citons parmi les tableaux les plus réussis: ,,Singel, à Dombourg", ,,Intérieur Campinois':, ..Maisonnette Zélandaise", toute blanche au soleil avec ses volets verts, ,,La Petite Porte du Jardin", si joliment marbrée de taches de' soleil, ,,Les Bûcherons", d'une touche si "puissante, d'un mouvement réussi, . La Plage", alerte et pimpante, etc. C. B Propos de nos poilus. Dans la tranchée belge, entre d^ux canonnades, nos poilus s'amusent à dés'pro-pos joyeux. L'un d'eux, la pipe aîix dents, raconte que tout récemment le Roi Albert a rencontré Guillaume II et qu'ils ont pàrlé'de paix. Au cours de la conversation Guillaume a dit à Albert: — Si je suis vainqueur, tu auras une belle place chez moi. — Je te nommerai bourgmestre de Bcr-lin-Albert a riposté du tac au tac. Moi, si je suis vainqueur, ce qui est sûr, je te nommerai tourne-pont sur l'Yser afin que chaque jour tu puisses enfin passer : et* repasser à llaise ce bon petit fleu,veq.ue.j :tes, am^s^utj^é.impim|a.nt^ a^f^ajphi^i

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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