L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 12 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m901z4312n/
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^genie Année N®1. &*-**> S cents <lO Centimes) ÏJlmancHe S te mars 1016 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. ■ ■ i———«— Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : Ji.Zi. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. __ j i Charles Bernard, Charles SîerSjleî, Comité de Rédaction: > Reo^ chamïîry) EmiIe pairtpE,é. I I . Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollande fl.I.SO par maie. Etranger fl. 2.00 par moi» Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. . , - "T" 1 ii~i La dernière Ruée La souscription au quatrième emprun 8® guerre allemand a été ouverte le 4 de o mois; elle sera clôturée le 22. C'est l'ar gent qui est pins que jamais le nerf de L guerre. Pour pouvoir "continuer de vain cre" l'Allemagne a besoin cle nouveaux mil liards; seulement, pour avoir des milliards jl faut qu'elle ,,continue de vaincre". C'es pourquoi la grande offensive sur Verdui s'est déclanchée exactement douze jour avant l'ouverture de la souscription à l'em prunfc. Colomb avait besoin de trois jour pour nous donner un monde. Le granc état-major de Berlin est plus mpdeste. I a e3timé qu'il n'aurait besoin que de douz< jours pour prendre Verdun. Il avait tou calculé: la force matérielle des défense françaises et la force morale des soldat; français. Il s'est toujours piqué de m sous-évaluer ni ceci ni cela. Eit, s'il a di1 douze jours, c'est qu'il était bien persuadi qu'après six jours les 42 de Krupp et le* Brandebourgeois auraient fini la besogrn comme le bon Dieu lui-même. Or, nous voici au huitième jour de l'em prunt, c'est-à-dire au vingtième jour d< l'offensive allemande et Verdun n'est pa: encore pris. C'est à peine si l'on a pu an noncer l'occupation d'un fort — ah.! cett( fois-là on croyait bien que l'affaire, étaii clans le sac — et la capture de quelques ca nons. Maigre résultat et. dont le public al Jemand se montre fort désappointé. ,,Noui ne pouvons pas toujours remporter des vie toires !" s'écrie la ,,Gazette de Voss". En effet. Mais, cette sage constatation une foi; faite, le rentier allemand serre les cordon: de sa bourse et refuse de placer encore ur mark' dans une affaire qui, décidément, pré sente quelques aléas. Et c'a été au poini que le grand état-major de Berlin, don! la bravoure, française a brouillé les plans et renverse les calculs, a eu recours aux plus fâcheux expédients des écumeurs de Bourse qui trompent les gogos annonçant la cfécouverte de mines d'or qui n'existent' que dans leur imagination. La tromperie ne pouvait d'ailleurs pas durer plus de vingt-quatre heures devant les démentis catégoriques de Paris. Adieu I Vaux... vache, cochon, couvée. Lourde faute et dont les auteurs ont dû certainement prévoir les conséquences néfastes. Car le public — celui-là précisément qui doit fournir les milliards — aura désormais l'impression qu'on le trompe et il se méfiera. Aussi peut-on croire que l'obsti-nationdu kronprinz à vouloir malgré tout prendre ,ce fort de Vaux, qui n'était encore pris que dans le communiqué allemand de jeudi dernier, aura coûté des fleuves de t-ang. Pauvres Brandebourgeois, pauvres Posna-niens qu'on sacrifie ainsi par dizaines de mille pour ne pas faire démentir les prospectus des lanceurs de l'emprunt ! Il arrive gpuvent que, dans les affaires financières, ces sacrifices d'hiommes aient peu d'importance. La B.ourse est un Moloch insensible. Mais, ici, ce n'est point le cas. On y pense beaucoup, en Allemagne, à ces Brandebourgeois et à ces Posnanieus, à cette robuste jeunesse qu'on avait jalousement tenue en réserve pour le choc suprême et que le haut commandement de l'armée, malgré tout son savoir et son expérience, ne réussit qu'à •fçire massacrer inutilement. C'est par centaines qu'à Aix-la-Chapelle, Cologne et toutes les grandes villes rhénanes arrivent les trains de blessés, cortège d'horreur et d'épouvante que suivent les sanglots et la malédiction des mères. A voir ces loques humaines qu'on emporte par tas,, dans' un sillage écoeurànt d'acide phénique et d'iodo-forme, on pense aux autres, plus nombreux, qu'il a été impossible d'exposer aux heurte du transport et que encombrent les ambulances.de campa.gne, on pense surtout à ceux-là qu'aucun chirurgien ne guérira plus jamais, couchés par monceaux dans les ravins de la Woëvre ou que la Meuse charrie entre ses cailloux.- Vrair le peuple allemand n'est pas dans l'état d'esprit qu'il faut pour assiéger les guichets des banques. Ah ! oui, nous vivons en ce moment les heures les plus angoissantes, les heures décisives de cette effroyable guerre. Jamais, comme en ce moment, nous n'avons compris notre adversaire, pénétré ses vues, soupesé ses ressources. Nous savons ce qu'il veut et ce qu'il peut. Nous savons que ce qu'il veut c'est en finir aujourd'hui parce que, pour lui, demain sera trop tard et nous n'ignorons pas que jamais sa force n'a été aussi grande, aussi ramassée peut-on dire pour un formidable mais bref effort. C'est cet effort que depuis trois semaines! sans défaillir, bravement, magnifiquement, soutiennent les soldats de France. C'est en vain que s'écrase sur leurs têtes une trombe d'acier dix fois plus terrible que celle qui, voici un an, obligea leurs camarades russes à reculer. Ils tiennent parce que la voix du canon français qui sait parler aussi haut que le canon boche les soutient, ils tiennent parce qu'ils ne veulent plus qu'un envahisseur barbare avance plus avant sur ce sol français qu'il n'a déjà que trop couvert de ruines et de meurtres, ils tiennent parce que malgré tout cette belle humeur qui est comme la fleur où s'épanouit leur âme indomptable ne les quitte pas un instant et que ça les amuse, après tout, de chambarder les projets financiers de M. Helffer'ch. et do faire rater ï'em* pnuit allemand, ^ wuumuouo a» ueujx encore, car sa la bête recule ce n'est que pour revenir dans un élan plus furieux. Mais elle perd trop de sang et le moment n'est peut-être juod urjuo "ejeuorojQ.s ©[je jio quSiojq snjd k de bon. Ce jour-là l'Allemagne ne sera pas à encore vaincue mais elle saura qu'elle sera . vaincue. Et ce sera le commencement de i la fin, Charles Bernard. \ Pour la fête du Roi - Montant des listés précédentes 111.11 fl. ? H-j 170.50 frs. P- ; 5.00 „ l D'une petite fille pour revoir, )v bien vite son, Roi à Liège 0.30 frs. J M* de Villegas de St Pierre, ■ consul de Belgique à Maas- 5 tricht 5.00 fU 5 M. V. Fabry, Maastricht 1.00 ,, ; M. Léon Legot }x 1,00 ■ 5 M. Alphonse Cloos ,, 0.50 , > M. J. Janss 1.00 i M. Dcltour et Mcwissen ,, 1.00 il. Kalifas ' ,, 1.00 " ■ M. Lenoir „ o.50 „ » M. V. Layasse ,, 0.50 „ ; M. Eud. Vassard ,, 0.50 ■ M. A. Dcfresnc 0.50 \\ ! M. J. Coibion ,, 0.50 ' M. D. Thonon ,, 0.50 M. B. i oo ■ M. P. Gillet l 0.50 " ! M. Jos. S tas 0.50 • Dr. J. Piron ,, 0.50 " M. Fr. Huijbrigts ' 0.50 ,, 1 M. Fraikin Deborre ,. (.00 '» Anonyme 0.50 ,, M. Jean Vivarïo ,, 1.00 M. N. Masson ,, 0.50 ,, ■ M. Bertrand „ 0.50 , • M- A. Colldrd ,, 0.50 j, il/. J os. Rafhay ., 0.25 , M. Gustave Willevis ,, 0.25 M. Sarolea Jacques ,, 0J/.0 ,, M. Salrnon Lucien 0.50 ,, M. Moray Jean „ 0.10 M. Maurice Dossin 1.00 M. Geurts 1.00 M. C. Kemmerling Jr. 0.50 ,, M. Botty Mafit \ ,, 0.25 M.. E. Bels 1.00 J, M. Pirard • 1.00 3, M. G. Timmermans 1.00 ,, ' M. Adolphe Quaden ,, 1.00 „ Anonyme „ 1.00 „ M. L. Glosson 1,00 „ M. A. Musotten t> 1.00 ,, 1 M. Ta gnon ,, 1.00 " " 1 ■ —1 Le secrétaire dupsitlr ouvrieFbefge La nouvelle vient de nous parvenir de Belgique de la mort de Laurent Vander-smissen, député socialiste suppléant, conseiller communal de Bruxelles, secrétaire du Parti ouvrier belge. Cette, nouvelle sera-t-elle controuvée comme tant d'autres nouvelles de décès qui partirent de l'imr mense in patio qu'est notre Belgique en- ' vahie? Je le soutaite ardemment mais, au risque de donner ici un éloge funèbre avant la lettre, il faut que j'envoie un souvenir ému à cette figure de militant ouvrier si sympathique. Issu de cette classe ouvrière de Bruxelles dont l'habileté s'affirme surtout dans des industries de luxe comme la carosserie ou les arts du livre, Vanxiersmis-sen s'était instruit, formé tout seul. Il était en possession d'un sérieux bagage intellectuel mais se gardait bien de l'étaler avec un sot orgueil. On appréciait chez lui une modestie charmante, une grande lucidité de jugement, une pondération d'esprit qui s alliait de la façon la plus heureuse à l'ardeur des convictions socialistes. Toutes ces qualités se firent valeoir surtout quand Vandersmissen, ayant succédé à George Maes comme secrétaire du parti* ouvrier, assuma l'organisation de la gTande grève générale de 1912, de toute La campagne en faveur du suffrage universel et notamment de ce pétitionnement monstre pour lequel il vint en Hollande s'inspirer d'initiatives analogues. Il n'aura point la consolation, auprès le labeur énorme qu'il a fourni, de voir triompher, clans la Belgique purifiée de domain, la cause de l'égalité politique que les soldats ouvriers et paysans ont gagnée au prix de leur sang à Boncelles, ïïaelen, Anvers et- dans les tranchées de l'Yser. C'est Vandersmissen qui, à la Maison du Peuple de Bruxelles, eut l'occasion de répondre fièrement, traduisant ce sentiment de l'honneur qui est' au coeur de tous les prolétaires belges, aux deux social-démo-krates cyniques, le sieur Noske et le directeur du ,.Hamburger Echo", qui prononcèrent la phrase devenue fameuse sur ,,la phraséologie bourgeoise. ' ' Louis Piérard. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont > l'abonnement expire le 15 mars de bien r vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste. : Renouvellement d'abonnement. En Belgique. Le faiÉgaiii m Bissing 11 nous est très pénible de n'être jamais d'accord avec le général oberst î'.eiherr voi Bissing! C'est nous — évidemment —- qui avoriî tort. Nous croyons d'ailleurs refléter, tr& exactement, J'opinion de tous ncs compatrio-tes, ,,du dehors et du dedans", — pour parler Beulemans. Mais M. von Bissing comprendr.' que nous soyons très en peine de devoir critiquer tous les actes qu'il pose, tous les dôcu ments qu'il combine, tous les écrits qu'il sipne;-Ainsi, nous sommes peinés et navrés, réelle ment, lorsque nous lisons, par exemple, dane ..La libre Belgique" la petite opération mathématique suivante: Si von Bissinge — -singes, von Bissinge: 2 = un siuge. M. le gouverneur, aussi général que temporaire, sait que la ,.Libre Ï5elgique" est UD journal de méchantes gens qui lui en veulent. — le vieux Bien allemand en sait-il la raisou.-; Et la haine est un sentiment mauvais qu'il faut arracher du coeur. Vo3rez les juges allemands. Leur impartialité est étonnante, leur largeur de vue stupéfie. Ils condamnent parce qu'ila ne peuvent pas tolérer tous les abus, toutes les infractions, mais combien d'inculpi^ son|t remis en liberté! Nous avons reçu, à ce propos, un petit document qui mettait en très vilaino posture, tous les journalistes anti-allemands qui osent parler d'un régime de la terreur en Belgique. M. von. Bissing est aussi, à côté de tant de ,spécialités", l'homme des documents. Dan4? notre numéro du o mars, nous avons traduit, de l'allemand en français, une lettre du gouverneur temporaire et généra). l>e texte allemand que nous avions entre les mains était, trop étranger à notre esprit latin — et aussi trop incomplet — pour que nous ayons pu «-n faire ressortir toutes les finesses. Nous devons donc, dans un sentiment qui nous honore, nous excuser auprès de M von Bdssing. car nous sommes vraiment impardonnables. Mais de Bruxelles, avec certaines notes -curieuses que notre correspondant particulier nons fait tenir, nous arrive, une fois de plus, la lumière, sous la forme de 'a lettre de M. von Bissing sur la flamandisation de l'Université de Gand, écrite en français cette fois, texte que son Excellence aimerait voir reproduire dans la presse étrangère, paraît-il. ^ous nous excusons — bien .que nous fassions .partie de la presse oelge — de ne pouvoir entièrement accéder à ce désir pour l'excellent motif que nous avons, dans ses grands traits, publié cette missive qui peut, occuper une digne place dans la collection des lettres émouvantes, brillantes d'à-propos, fières et dignes et surtout si inutiles. Madame de Sévigné, c'est bien, mais M. von Bissing c'est mieux. Tous les Belges savent que M. von Bissing. qui est leur ennemi irréductible, ne pouvait pas ne pas 6tre flamingant. C'est dans l'ordre. La flamandisation de I université de Gand- devait * solliciter ses préoccupations de jour et de nuit. Entre un grand Flamand comme le professeur Frédéricq et ui^ Dr. August Borms, M. von Bissing choisira ie dernier. Dégoûts et couleurs, — ne disputons pas. Et revenons plutôt bien vite a la fameux lettre que nous regrettons —: répétons-le — ne pouvoir reproduire une seconde foisin-extenso. Le général nous fait savoir que les travaux préparatoires - à la réforme ont commencé. Nous n'ignorons pas que le gouvernement allemand cherche des professeurs et n'en trouve pas assez. Nous n'ignorons pas davantage que M. Louis Franck et les signataires de la pétition cbntre la flaihandallemandisation de l'Université de Gand 6ont déboutés de leur ^demande, comme on dit au Palais. ,,Les objections exposées dans votre pétition ne sont nullement de nature à modifier ma manière de voir et d'agir." Très bien, général. Et vous verrez que la population flamande tout entière va lui devoir des remerciements. ,,J'accomplis, écrit-il, un acte auquel ma qualité de détenteur du pomoir suprême du pays m'autorisej en vertu du droit et des lois, un acte auquel je suis tenu par équité et dans l'intérêt du bien-être de la population flamande.Merci, Excellence, merci : Vous êtes vraiment trop bon. Nous resterons vos. obligés jusqu'à la fin des siècles et c'est encore trop peu. Màjs permettez-nous de poursuivre l'exa-4 men de votre papier car décidément --notre première traduction était trop écourtée : ..Par conséquent, écrivez-vous encore à M. Franck vous n'êtes nullement fondé de parler, dans votre mémoire, de mon ordonnance comme d'un don superflu que les Flamands ne peuvent accepter de l'autorité allemande. ,,En outre, en disant que les intérêts flamands et la question de l'Université de Gand sont des affaires „exclusivement belges", des affaires de politique intérieure^ dans lesquelles le pouvoir occupant n'a pas le droit d'intei i*enir, vous exprimez une opinion qui, en Fait comme en principe, est loin d'être péremp-toire. Vous savez parfaitement qu'en temps do paix l'Allemagne, à l'encontre de la manière d'agir des Français, s'çst toujoars abstenue strictement d'intervenir dans ces questions. Il sst donc d'autant plus compréhensible que l'empêche tout amoindrissement des droits gouvernementaux et administratifs que l'Alle-nagne, en sa qualité de puissance occupante, dispose en Belgique, et qui s'exercent également pur l'enseignement supérieur. ,,11 est pratiquement impossible à l'admi-listration d'un pays de ne pas tenir soigneusement compte des circonstances importantes et les diverses façons de voir qui résultent de ia pie commune de peuples de langues différentes 'éunis en ,jUn seul Etat". Sous ce rapport également, l'enseignement universitaire est oumis à l'ex°rcice de mon pouvoir administra-if et législatif." Mais voici que le freiherr, qui est un vieux ïavalier, — s'emballe tout à coup, en l'hon-ieur de la cause flamande qu'il ignorait néces-lairement le 4 août 1914. mais qu'il a appris a limer en compagnie d'tHarald A. Graevell, —• 'homme à tout faire rle von der Goltz, — de Picajrd £& d'autres Minaert çt mémo de son , herr professor de fils. Enfin, M. von Bissing tourne un compliment à l'adresse do M. Sranck, bien vite suivi d'une douche glacée : ..J'apprécie, dit-il, les sentiments que vous éprouvez pour vos compatriotes de Wallonie. Votre affirmation cependant que les Wallons et les Flamands aient la même manière de voir clans les relations internationales de la Belgique est absolument erronée. Vous avez dû cer-tes vous convaincre, à maintes reprises, que précisément sous ce rapport il y a eu et il y a encore entre eux des divergences d'opinions f onda men taies. " De quoi qu'y'.s mêle? 6'est-on écrié, à Bruxelles, à la lecture de ce paragraphe. Eh oui! de quoi se mêle-t-il ? Nos dissentiments inté-î leurs ne regardent en aucune façon le gouvernement de ^ Borlin. Nous restons libres d'avoir les^ opinions qui nous conviennent. Allons-nous êtrej obligés de penser à l'allemande, tous de la même manière, sur l'ordre d'un même monsieur et en même temps ? Notre cerveau s'accommode très mal de l'idée qu'une même ^ parademarsh pourrait nous être ordonnée. Nous sommes les indécrottables. Et ce n'est certainement pas au priy où est g savon qu'on parviendra à nous décrotter. M. von Bissing, Je flamingant, s'en apercevra lorsqu'aura lieu l'ouverture de ,,son" université, flamande. Car il ne manquait à M. von Bissing que de se livrer à une manijfesta-tion nettement antifrançaise — pardon, flamingante — pour être complet. Il approche du grand jour. Lés Lauriers de Stijn Streuvels •ne l'empêcheront plus de dormir. A Bruxelles Depuis quelque temps on procède à un re-leve du nombre des ouvriers habitant l'agglo-mration bruxllois qui sont régulièrement au travail. Cetteenquête est faite bi-menseule-ment: auprès des patrons, qui sont priés de remplir des déclarations „ad ihckï". A Bruxelles-Ville, on procédé méthodiquement. Les chiffres relevés sont de plus en plus suggestifs. , Au delout de janvier dernier, on avait relevé, sur le territoire de Bruxelles, l,2CO états dressés par les employeurs, lesquels constataient la présence an travail de 7,500- ouvriers. Actuellement, ces chiffres sont passées à 2,800 états pour un total de 16,000 ouvriers. L'administration estime que lorsque l'enquête sera complète, on arrivera au chiffre, de 20.000 ouvriers travaillant régulièrement. # w * Le Comité du Vieux-Bruxelles — que l'administration communale institua — s'occupe avec une activité redoublée de rechercher ks documents intéressants sur le passé architectural de la capitale. Le comité a fait prendre des photographies de toutes les vieilles bâtisses condamnées à disparaître et dont la construction présentait tant d'originalité charmante. Rue de la Madeleine, marché aux Grains, aux environs de l'ancienne caserne Ste-EIisabeth, se trouvaient plusieurs façades curieuses qu'on a cru devoir jeter bas et dont la photographie — heureusement — conservera le souvenir. Les autres vues de détail de la maison du Renard, qiie le comité a rassemblées, serviront à illustrer la monographie qoie feu Charles Buis consacra, à ce.t immeuble célèbre. * * * Le Conseil communal de Cureghem-An-derlecht a voté un emprunt de 481,524.06 francs à contracter avec la Crédit communal et la proposition de prélèvement à faire sur l'emprunt de 5 millions contracté avant la guerre. * * * L'administration communale a décidé de ne plus vendre de pommes de terre aux personnes inscrites- aux restaurants' bruxellois.♦ * * Ou réclame du savon pour les tout-petits.. Les ménages qui comptent- des enfants de moins de deux ans' devraient avoir droit à plus de sa.von que les autres, étant donné que les linges- d'un jeune enfant doivent être changés plusieurs fois par jour et soigneusement lavés. A Anvers "Une personne qui revient d'Anvers nous fait savoir que la situation est lamentable dans la métropole. Si la vie est chère en Hollande," dit-elle, elle l'est plus encore en Belgique, avec cette différence que l'on ne peut se procurer qu'un certain Nombre de . grammes de certains articles. Et il faut être très riche (et pouvoir disposer de ses fonds, ce qui n'est pas toujours le cas) pour s'acheter le nécessaire ou l'on doit se résigner à attendre de longues heures dans la rue, devant les magasins d'alimentation, dans le vent et la pluie. La situation de la population est navrante. Pensez donc: on paie 1S francs le kilo de graisse ! On m'a demandé 9 f raUcs _ d'un kilo de beurre et voici plus d'une semaine que je n'ai pas mangé de pommes de terre, parce qu'on n'en trouve plus. Je . vous assure que l'homme du ,,Komt weder tôt betere dagen" n'est pas fier quand il contemple les files de malheureux (dont un grand nombre sont rentrés à son invitation) stationner, — lamentable troupeau — devant les boulangeries ou les boucheries. Le moral, malgré tout, reste bon et la confiance n'a pas été ébranlée par les nouvelles pessimistes au sujet de Verdun que les Boches J firent courir dans le public. t Quelques théâtres jouent, mais Anvers est I une ville morte et ceux qui vous écriront ! que la situation y est normale, que • la ville est animée, — sont des menteurs qui ne veulent pas reconnaître qu'ils ont commis une Lsottds§ pn ^entrant au pa^e *$pu$é lorsque uc jcs v jues cinémas sont assez suivis, mais on y va pour se chauffer, uniquement, car c'est une économie que passer une soirée pour quinzo ou vingt-cinq centimes dans une salle bien chaude, alors que le chauffage est si cher et qu'on a beaucoui; de peine à s'éclairer. Dites-bien — ep répétés -— que la situation est atroce et que c'est à pleurer do voii Anvers, la ville du mouvement et du bruit, morne et silencieuse, comme elle est aujourd'hui et la population si éprouvée. Si la guerre continue une année encore, la mor-talitée sera décuplée: ce sera la famine, sans doute^ possible, malgré tous les efforts de; Américains qui nous fournissent les vivres. A De nouveaux bons de chômage vont être iiincessamment rais en circulation. * * * Deux nouvelles rues vont être construites à Ceinte. L'une d'elles sera baptisée: rue des Chômeurs. » * * Les tribunaux continuent à' faire preuve d'un incroyable esprit de tolérauce dans l'application de peines aux falsificateurs. Le3 uns s'en tirent avec 15 francs d'amende avec sursis, les autres sont acquittés. Nous finirons par manger de la graisse de machine ayant déjà servi à la place de beurre. Et nous la-paierons 8 francs le kilo! A Mam m r La farine est fournie dans tout l'arrondis sement de Namur par les moulins de Statte. * * s- Les actes de brigandage ne se comptent plus. Une attaque à main armée a été perpétrée contre M. Hubert Collinge, fermier à Terwagne. A Vierset-Barse, des bandits commirent des vols avec effraction. La population des campagnes vit dans un état do perpétuelle terreur. r" A Mgr. Wachter, vicaire géooral du. cardinal Mercier, qui réside actuellement en Angle-terre, communique aux Belges habitant dans ce pays plusieurs extraits d'une lettre que lui adressa l'archevêque de Malines. Celui-ci. exprime ,,son entière satisfaction à tous points de vue" au sujet de son voyage à Rome. Dans son mandement de carême — qui fut lu dimanche dernier dans toutes les "églises de Belgique — le cardinal insiste sur le respect, le dévouement et la reconnaissance que les croyants doivent au Pape. Lorsque je parlai au Pape d'une communion générale à son intention, le Saint-Père me repondit aussitôt ces paroles touchantes: ,.mes intentions sont pour la Belgique". ,Au sujet des sentiments du Pape à l'endroit des souffrances de la Belgique, le cardinal a i tiré les conclusions suivantes de ses entrevues nombreuses avec lui : ,,Mes chers compatrio-S tes, notre sa.int-père le Pape est toujours, et plus que jamais, digne de votre respect,' de votre affection et de. vos hommages. ,.La Belgique est toujours son pays de prédilection. Ayez confiance en lui. Lorsque l'aube viendra et que la vérité apparaîtra à tous les yeux à la lumière de documents irréfutables, alors un hommage de reconnaissance générale s'élèvera vers lui et la Belgique lui s^ra encore plus attachée." -* * » Le régime du pain blanc a pais fin- On en est revenu au pain gris, mélange de froment, de seigle et de maÏ6. On le paie 51 centimes, — plus cher donc que feu pain blanc lui-même. Dans les FlansSires On n'a pu découvrir l'auteur du .crime de Melle, dont nous avons entretenu nos lecteurs. Les témoignages apportés sont nombreux et. contradictoires, au point qu'on 1 n'a pu suivre jusqu'à ce jour une piste sérieuse. Aux f rentières Le service du tramway Reusel—Belgique a été repris. Von Bissing avait accordé son ■assentiment. Depuis février, le. service avait iû être interrompu, à cause de la fermeture dies frontières. Ajoutons que von Bissing n'a donné l'autorisation nécessaire qu'à condition que les droits d'entrée sur boute» les marchandises soient augmentés de 10 %. Ils n'auront jamais fini de tripoter aux fils barbelés qui font de la Belgique une vaste cage! Les voici occupés à Smeermaes, à Vroenhoven et dans d'autres localités où ils tendent un fil électrique à cinquante mètres de la frontière. Leur intention, lorsque le nouveau fil sera prêt à recevoir le courant, est d'enlever celui qui existe actuellement et qui se trouve à deux ou trois cents mètres des frontières. Evidemment, toutes les habitations situées entre la Hollande et le nouveau fil doivent être évacuées. Faire et défaire, ça empêche les soldats de landsturm de penser à leur famille qui, à l'heure présente, dans la triste Allemagne, doivent être occupées à danser devant le buffet. L'Allemagne n'est-elle pas le pays de la valse? * * * Les Allemands ont envoyé vers Louvain et les Flandres des quantités de wagons de paille réquisitionnée aux frontières de la province d Anvers. • • * Le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" écrit qu'en dépit des bruits qui courent la frontière belge est toujours fermée et restera fermée pendant un certain temps encore. Cependant, quelques personnes ont reçu l'autorisation de quitter & pays ou d5J rentrer. £ MEDDENS l MI f (y] / M Hofweg 11 | f i LA HAYE. | / J j Pardessus sur I I; p Mesure L ^ giepois fi. 25a— 1 f/ y a m an 12 Vian 1915. -i Sur le front de Viser les Bclf/e* protjressemt; de, 500 mitres vers Schoorbakke. Occupation de VEpinette, à l'est d'Armentières, pair les Anglais. Au-taùr de Ncu^vo-Glia^pellc, ils s'emparent- des tranchées aUemand-es du> hameant. de Piètre. Autoiwr d'C Mesml-les-Hwrlus, l&$ Français prennent a& -nouvelles tra/nchécs ennemies. Au Reichsackerhopf} offensive allemande l'epomsée et- avance française de 200 mètres. Front oriental: les combats s-ur le Niémen, sur la Vistule et sur la Naref continuent, foès violents; dans les Carpathes, les Russes repoussent les Autrichiens, leur infligeant de fortes pertes. Dans les Dardanelles, bombardement d-e la ville de Tchmiak. —». Deux circulaires Extrait dé la ,,Libre Belgique", le vaillant journal publié en Belgique malgré M. von Bissing ; Le correspondant spécial de la ,,Libr9 Belgique" auprès de la Kommandanfcur de Bruxelles nous communique deux circulaires intéressantes adressées en ces derniers temps à la police de Bruxelles et des faubourgs. Ces élu-cubrations pyramidales, phénoménales, Kolos-sales, comme tout ce qui sort do cette officine, donnent la mesure de la- justice que nous sommes en droit d'attendre de nos oppresseurs. PREMIÊPuE CIRCULAIRE Koiivniandantur. Bruxelles, le 21 août 1915. Journal no II a/ I9Û4. A l'Administration de la police de Bruxelles, Par ordre du Gouvernement, il est donné Qonàaissance de la disposition ci-après prise par le gouvernement général: Les personnes qui montrent par leur uniforme ou de toute autre manière, qu'elles 6ont sujets de l'armée, fonctionnaires ou agents do service, ou qu'elles sont envoyées en mission par une autorité allemande, peuvent seulement être arrêtées par les autorités belges ae police lorsque, à l'occasion de la perpétration d'un, crime (non pas également d'un délit ou d'une contravention) elles sont prises en flagrant délit. Les personnes arrêtées ne peuvent pas faire l'objet d'une instruction ; elles doivent être conduites, sans délai, à la garde militaire la plus proche. En cas d'excès de pouvoir, les coupables sont attraits en responsabilité. En remplacement, (s) Pasquay, Colonel et Commandant. Ainsi donc, par ordre du gouvernement général teuton, du moment qu'une personne pourra • montrer d'une manière quelconque qu'elle est au service d'une autorité allemande, cette personne pourra se moquer des lois, des ordonnances, des règlements et des décrets de l'autorité belge, et elle pourra se permettre toutes les infractions que nos lois punissent dos peines de police ou correctionnelles. Dorénavant, les tolérances de vols, rapines, injures, sévices, coups, délits ruraux et forestiers, qui étaient couvertes par l'autorité militaire à l'égard de la soldatesque allemande seule, seront étendues, de par la volonté du gouvernement général, à tous les civils attachés à un titre quelconque au service des autorités boches (et_ tous les Teutons, qui pullulent com-sme vérmine en ce moment à Bruxelles, sont dans cette situation). C'est l'anarchie, ni plus ni moins. Les maisons de commerce, boulangeries-, cafés, etc. sont donc tenus de céder immédiatement et sans observation aux injonctions des boches^ militaires ou civils, quelques absurdes que soient leurs prétentions, et cela, sans recours possible 'à la police ou aux tribunaux.belges seuls légalement constitués. Qu'un boche ivre vous assomme à moitié, vous devez laissez fai.re jusqu'à ce que mort s'ensuive, la police n'ayant le droit d'intervenir ni dans les contraventions pour ivresse publique, ni dans lés délits pour coups et blessures.La police ne peut opérer d'arrestation, ne l'oubliez pas, braves Bruxellois, qu'à l'occasion de la perpétration d'un crime, constaté au moment du flagrant délit. Et même en cas de crime, le policier devra bien prendre garde de commettre un excès de pouvoir, car lui (ou la ville de Bruxelles dont il dépend), sera attrait à son tour en responsabilité, et nous savons par expérience ce qu'il en coûte. Pour le'surplus, ce terme de crime n'étant pas exactement défini, nos bons juges teutons trouveront bien moyen, lors de l'instruction de l'affaire, de montrer que les faits relevés à la charge de l'inculpé ne sont pas très graves^ ou que le préjudice causé est minime, ou bien que les cir-» constances aggravantes ne sont pas parfaitement établies, ou bien encore que c'est le lapin qui a commencé. Ces magistrats modèles, faisant alors abstraction des particularités caractéristiques du crime, jugeront que l'inculpé n'était justiciable que de la juridiction correctionnelle; le policier a- commis un abus d© pouvoir... le tour est. joué... Et maintenant à vos poches, bons petits Belges, vous êtes taillables et corvéables à merci. * #. *

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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