L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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08 augustus 1915
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s.n. 1915, 08 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x05x63cc0h/
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|ôre Anné ! N°. 289 G cents tîO (Cerîtîîriesî OH&i-âsmeSTie S aoaM 2©SS L'ECHO BELGE L'Umofî fait la Force. •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belae est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOOBBUROWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. , . < Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: j René Cha:ni,rJ. Emtlc painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 334-24Q. Téléphone: 1775. Abonnement / En Hollande fl. 1.50 par mois payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 I nouvelles tentatives. Quand nous serons à mille nous feror I une croix... Encore une tentative boefc I pour la paix dont quelques journaux ho I landais se font l'écho. D'abord toute ter 1 tutive de paix, faite en ce moment, ne peu I venir que de l'Allemagne ou des amis d - l'Allemagne parce que la paix ne peut pre S fiter nu a l'Allemagne. Ceci est de 1 logique élémentaire et il n'est besoin qu d'un grain de bon sens pour le comprendre Déjà quelques ballons d'essai furent lar ■M, ces au printemps dernier. Les Russes occi: $£ paient la Galicie et il semblait bien que le M Autrichiens, battus dans tc-utes les rencor ■ft très, même avec les Serbes, fussent impuie ■ sants à endiguer l'invasion. Par contr ■ l'Allemagne avait réussi à repousser le ■Russes, qui tenaient un morceau de la Pruss I orientale, au delà de ses frontières. El; ■ tenait — comme elle tient encor 3 aujourd'hui — la Belgique et le nord d ■ 1b France. Toutes ses colonies n'étaient pa B encore perdues en sorte qu'elle se trouva ■vis-à-vis des alliés dans une position d< Bpjus avantageuses. Si la paix avait pu êti Hteonclue à ce moment c'est- l'Autriche qr ■ en aurait fait les frais. Mais les puissance ■ de l'Entente refusèrent de prêter l'oreill I à de semblables suggestions aussi longtemj ■ qu'un pouce de territoire belge serait occup ■ par les troupes allemandes. Il fallut avise ■ à autre chose. L'Allemagne, avec cet esprit de décisio ■ qui la caractérise, prit l'Autriche en tutelle B Elle exigea dç* soldats, beaucoup de soldat ■ que son alliée qui constitue un immens B réservoir d'hommes ne fût pas en peine d I lui fournir. Encadrés, instruits et comman ■ dés par des officiers allemands, appuyé B par toutes les réserves de l'Allemagne, ce I soldats furent jetés en masses compacte I contro les lignes russes qui finirent pa E céder. Après trois mois de combats qui coi tèrent un million d'hommes aux deux emp % res du centre, l'Autriche, elle aussi, éta: libérée ou presque. Les Russes perdâiei: | leur gage, la Galicie, tandis que les Allé K mands prenaient comme gage la Pologne Et voici la position de l'Allemagne ren ■ forcée. Elle revient à la charge; cela s B comprend d'autant plus que c'est encor B au détriment de l'Autriche, qui a contracta B vis-à-vis d'elle une dette de reconnaissanc ■ énorme, qu'elle espère trouver les compen ■ cations nécessaires aux avantages qu'ell p? veut se faire concéder. Le moindre n'es pas la possession de la Belgique qui < presque toujours appartenu, avant le con grès de Vienne, à celle des puissances qu L'exerçait l'hégémonie en Europe. L'annexioi B de notre pays est devenu le credo de tou j ,,bou" Allemand, depuis le roi de Bavière g en passant par M. Bassermann, jusqu'à ■dernier cireur de bottes de Berlin ou d' ■ Munich. A cette condition, on se montre Hh*ait presque magnanime vis-à-vis de 1 BFrance à qui non seulement on ne réclame Hrait rien mais à laquelle on serait mêm H-prêt à faire des concessions. Ne s'agit-il pa m. d'obtenir sa neutralité dans le futur confli' Bavec l'Angleterre? Les flatteries que dan «certains milieux allemands on prodigue \ ■la France, naguère tant honnie, n'ont d'ail f leurs pas d'autre but. Car les Allemand: f ont un don extraordinaire: c'est d'oublié] . vite. Les Français au rebours ont bonne ■mémoire. Ils ont toujours sur le coeur l'hu ■miliation du'traité de Francfort : et le trai «ment indigne que les Allemands ont fai ^■ubir à M. Jules Camjxm pas plus que le; 'Sinassacres de Gerbervillers ne leur son £ sortis cle l'esprit. Ici encore une fois la p^y Khologié boche se trouve en défaut. ^ Si les alliés n'ont pas voulu faire la pai: 51 y a trois mois, comment- le voudraient-il: :■ aujourd'hui qu'en échange de la Courlande Si et de la Pologne, perdues depuis, ils n'on à offrir que des lambeaux de territoiri ■africain? Car leur puissance militaire esl tj|| demeurée intacte. Les pertes en hommes subies par les moscovites sont largement ■compensées par les pertes équivalentes ■ éprouvées par les Austro-Allemands. Cee •-pertes mêmes, les Russes, qui peuvent encore appeler 7 ou 8 millions d'hommes de réser-BVes sous les drapeaux, les répareront beau- ■ coup plus facilement que leurs ennemis qui ■ eon-t à bout de souffle. D'antre part, de l'aveu même des Allemands, l'armée fran- f^çaise est plus forte qu'au début de la [guerre; elle est surtout infiniment mieux ■ outillée. L'armée anglaise s'enfle à chaque ■heure de contingents nouveaux et la mobi- ■ lisation industrielle lui donnera dans un ■ bref délai l'armement nécessaire. Enfin ■line armée tout# fraîche de deux millions ■d'hommes, l'armée italienne, qui a magni- ■ fiquement supporté le baptême du feu el ■ s6st^ montrée l'égale de n'importe quelle ■ trnicc au monde, est entrée en lice depuis. ■ / oilà bien des facteurs de victoire sans ■ compter que les alliés ont la maîtrise des ■mers qui signifie pour eux le pouvoir indé-■/«ni de s'approvisionner, tandis que leur ■ puissance financière est au moins trois foie ■ ausc-i grande que celle des empires du ■ centre. Quand un lutteur élans l'arène sent ■ en lui de telles réserves de force et cl'éner- ■ â'iQ» cependant que son adversaire s'est ■ épuisé à lui appliquer quelques coups durs ■ mais «on décisifs, il ne se déclare pas 1 vaincu. Bien au contraire, le moment est K j?0*8 venu pour lui de prendre la conduite | au oombat et jamais la décision n'a été si Il^es de tomber en sa faveur. L G'est bien tout cela que doivent ge -dire les neutres qui prétendent parler de pais autrement que dans un sens général, pure ment humanitaire et philosophique. Poui nous, c'est encore et surtout au point de vue d'une morale supérieure que nou: 6 repoussons'une paix synonyme de servitude e et qui consacrerait le triomphe de la vio lence et de l'iniquité. Pour nous le bier supérieur ce n'est pas la vie et tous les agré j. mentis; qu'elle apporte avec elle: c'est l'hon e neur, sans quoi la vie ne vaut pas d'être vécue. Là où la justice a été violée et oi a le droit est méconnu le rameau d'oliviei 0 ne peut que sécher et tomber en poudre. Ce que nous disons là, n'est que l'expres-* s>ion de ce que nous pensons tous. Nous ren voyons ceux qui pourraient en douter au s message de M. Raymond Poincaré qui rallie non seulement l'unanimité de l'opinion en France mais encore en Angleterre, en Ita-e lie, en Russie et en Belgique. s Charles Bernard, e ■ ng» t n t iti ' ■ — : Il y a un ml ^ 8 août 191J+ : Les troupes françaises occupent Mulhouse. Proclamation du généralissime Jojfre à VAlsace. M. Messimy, ministre de la guerre, remercie l'armée. A Liège, le général allemand garde comme ota-s ges dix-sept notables venus pour lui deman-s der de ne pas bombarder la ville. ^ « rm Les impressions d'un leai : sur la France. e La plupart des officiers allemands prisonniers refusent de répondre aux; ques-s tions qui leur sont posées. J'en ai vu un s cependant qui fut plus loquace et qui a elonné, sans se faire trop prier, ses impres-r sions sur la guerre. Ii> avait fait les huit premiers mois de la campagne en France, puis il avait été envoyé en Pologne. L'of-k ficiea* russe qui l'a interrogé me raconte qu'il ne tarit pas en éloges de l'armée française et qu'il lui a dit à peu près ceci: ] — Lorsque ]a guerre a été décidée, nous 3 nous sommes trompés sur un point seule-; ment. Il est vrai qu'il est d'importance î capitale. Nous croyions l'année française 3 bon-ne, les troupes de l'active bien entraî-. nées, avec des officiers connaissant leuç ; métier. Nous faisions moins de e^s des b troupes de résolue, officiers et soldats. 1 Nous avions proportionné nos efforts à la . tâche que nous avions devant nous et pen-i sions être assurés d'une incontestable supé-i riorité. L'année que nous avons envoyée : en France au début des hostilités était , capable, suivant nous, 21011 seulement de 1 vaincre, mais d'écraser l'armée française, î 0'était, en effet, l'élite de nos troupes et ■ leur nombre dépassait do beaucoup ce que 1 l'état-major français pouvait imaginer. " Un écrivain français, le général Maitrot, 3 dans des études sérieuses d'avant la guerre, 5 supposait que nous aurions sur le front ' français environ un millio,n d'hommes. ' C'est à plus de deux fois ce chiffre que se 1 montaient nos troupes qui ont passé le Rhin. Ajoutez à ceci que nous avions une '. immense supériorité d'armeanent, que notre ( artillerie lourde était dix fois plus nombreuse que celle des Français et nos réserves de munitions bien plus considérables-[. Cette armée immense est entrée en France, . nous avons eu de grands succès, mais le . jour venu de battre l'armée française dans une bataille rangée, nous avons échoué. Et, ^ dès ce jour-là, hélas ! nous n'avons ; pu faire un pas en avant. Nous nous som-; mes heurtés sur l'Yser, puis sur tout Je i front, à un mur infranchissable. Nous ; avons employé, pour le renverser, toutes > nos ressources. Hommes et ' munitions, r nous avons dépensé sans compter. En vain — partout impossible d'avancer. Et, avec ' le temps, nous avons.senti en face de nous croître presque chaque jour la force des Français. Les Français nous attaquaient, les Français choisissaient l'heure et l'endroit où porter leur effort. Leur artillerie s'est développée d'une façon incroyable; ils ont maintenant tout ce qui leur manquait au début. Je ne sais d'où ils tirent leurs munitions, mais, quand besoin en est, c'est un feu d'enfer, un gaspillage d'obus comme s'ils étaient sûrs de n'en manquer jamais. Les troupes elles-mêmes, et ces troupes de réserve que nous méprisions, paraissent meilleures que les troupes que nous avions , en face de nous au premier jour. Jusqu'ici, nous avons résisté et nos positions sont fortes. Mais qui oserait dire qu'un jour ces diables de Français ne crèveront pas notre front? Oui, nous avons appris à nos dépens la valeur de l'armée française. Les Français sont des gens décevants. Avec eux, il y a toujours de l'inattendu. Eu 70, ils étaient bien au-dessous de leur réputation et, cette fois-ci, ils dépassent, et de loin, ce qu'on était en droit d'attendre d'eux- Sachons le reconnaître: ils se>nt nc«j égaux. Mais, 'hélas ! nous n'avons pas qu'eux seuls sur les bras, et la guerre en Russie nous coûte beaucoup d'hommes. Qui sait quand cela finira? Qui sait comment cela, finira? Et, sur cette réflexion mélancolique, se termina le discours d'un officier allemand désabusé* JPet-it Parisieij.) En Belgique. > — > 5 A Bruxelles. Tout là-haut, à Saint-Gilles, derrière la majestueuse maison communale... Le raidillon que forme l'avenue Jef-Lambeaux . est dur à monter, à en juger par la démar-çhe traînante, lasse, de deux braves campagnards qui le gravissent comme si c'était la butte de Monte-à-Regret... Il est vrai que le soleil darde ses rayons brûlants sur ce pavé d'où toute ombre a fui à cette heure. 1 Les deux copains, bras dessus, bras dessous, arrivent sur la place qui précède la maison de villégiature que les gens bien nés de Saint-Gilles appellent élégamment le Kursaal et que ceux de la Barrière désignent sous le terme peut-être moins éclectique, mais assurément plus pittoresque, de la ,,Villa des Cinq cent mille Briques"... Les voilà bien en face de la monumentale façade de l'édifice aux allures de forteresse... Ils semblent impressionnés et restent plantés là, en muette contemplation devant les tourelles.... Puis, brusquement, ils entreprennent. un mouvement tournant, d'abord à droite,, puis à gauche, rôdant comme les souris autour du chat enfariné qui ne leur dit rien qui vaille... Puis les voilà revenus à leur point de contemplation premier, où ils se fixent, comme fascinés par tous ces tourillons et ces fenêtres grillées qui leur apparaissent par dessus le faîto des hauts .murs. Cela dure quelques minutes. Alors, brusquement, le plus âgé, saisissant le bras de son camarade; le tire de son extase .t l'entraîne vers le .,,staminet" du coin... Là, après avoir commandé deux faros, les deux amis, jusque-là muets, deviennent loquaces. Avant tout, tenant évidemment à éclairer leur religion, désireux d'être tout à fait sûrs de leur affaire, ils demandent si c'est bien ,,là-bas" la porte ,,pour entrer". Une fois fixés sur ce point, ils y vont de leur petite histoire et exhibent le papier, signé de M. le substitut du procureur du roi, qui doit leur servir de ,,Sésame, ouvre-toi!'' et leur procurer, aux frais de l'Etat belge, huit jours de villégiature gratuite. Pourquoi? Mon Dieu, pour avoir, ,,trouvé" comme par hasard quelques ,,billes" de chemin de fer inoccupées... Une peccadille, quoi ! Aussi, les deux gaillards se confondent-ils en lamentations : ,,Si c'est pas malheureux, dites!" Un second faro expédié, puis un troisième — car deux 11e vont- jamais sans trois — les deux compagnons d'infortune prennent une mâle résolution et se dirigent vers le guichet de l'hospitalière demeure. Mais quoi ! voilà qu'ils reculent encore, reviennent sur leurs pas, et... vonb reprendre un ' nouveau faro. Par trois fois le manège se renouvelle. Mais tout a une fin, même les pires indécisions: les deux invités de l'administration pénitentiaire s'enfournent enfin Sous le portail. Un petit quart d'heure s'écoule. On les voit réapparaître. L'heure des entrées étant passée, ils n'ont pu être admis, ce qui est fâcheux, car ils viennent du fin fond de Linkebeek. Un court conciliabule a lieu, après quoi les deux amis retournent à la charge, insistant pour être reçus malgré tout. Cette nouvelle démarche n'obtient'qu'un demi-succès- Le plus vieux des deux, en effetJ, ressort au bout de quelque temps, sans son camarade. — Us n'ont pas voulu m'enfermer, cla-me-t-il, la mine déconfite; ils ont dit qu-é j'étais un ,,scQinickeur" et que je devais revenir demain ! Mais je leur ai dit que, s'ils 11e me voulaient pas aujourd'hui, je ne reviendrais jamais. Et je tiendrai parole ! Et, là-dessus, il s'en alla, laissant .son camarade goûter seul les joies et les délices de la Villa des Cinq cent mille Briques... * * * Le Comité pour la culture des terrains à Laeken, qui a son siège à l'Hôtel communal, vient de faire placarder l'affiche suivante: Chers concitoyens, Laissez-nous vous conter une histoire. II y Uvait, par notre commune, grand nombre de terrains vagues, abandonnés, couverts de mauvaises herbes et encombrés de décombres de toute espèce. L'aspect en était vilain et peu réjouissant. Une bonne fée a transformé aujourd'hui ces laideurs,, ici en jardinets coquets, bien entretenus, pleins de promesses d'une récolte abondante, là-bas en vastes potagers, en champs de culture dont la moisson s'annonce superbe. Cette bonne fée, dont la baguette a créé ces magies, c'est la charité. Charité des autorités publiques, des organismes de secours, dés propriétaires, des particuliers, dont la générosité a consisté à mettre à la disposition de notre comité la plupart des terrains incultes, à lui octroyer les engrais nécessaires, à lui permettre de se pourvoir de plantes et semences fécondes ! D'une part, c'est la régie communale utilisant de nombreux chômeurs, installant entre autres de vastes potagers rue Léopold, square Prince Charles, rue Dewandt, et un important champ de pommes de terre au Heysel, aux confins du Parc public et de l'avenue de Meyssa./ D'autre part, c'est l'activité particulièr des colons consacrant leurs loisi :•> forcés i l'établissement de proprets jardins ouvriers partout, entre deux bâtisses, à quelque car refour, le long des voies publiques nouvel le3, au flanc de la montagne du Krayen blok, sur un versant de vallon au Heysel. Au nom de cette même charité permet tant de créer des réserves en légumes, ei pommes de terre à notre comité local de se cours et donnant à chaque père de familli de bonne volonté l'occasion de cultiver 1î terre avec un bénéfice appréciable, au non de cette charité, nous vous convions à uni visite générale des terrains de culture. Pour l'année prochaine, pour les année: suivantes, nous voulons mieux, plus grand plus beau; nous désirons que, dès à présent tous les propriétaires indistinctement met tent leurs terrains improductifs à notre dis position pour les utiliser au profit des pau vres gens. A visiter les jardins ouvriers, les champ: de culture, chacun comprendra la nécessite de notre oeuvre. Encourager le travail de la terre, mais n'est-ce pas le meilleui moyen de combattre et l'oisiveté et l'alcoo lisme?" Cette affiche, dont les ternies sont excel lents, porte les signatures suivantes: Le président, J. Dekelper; le secrétaire P. Genot; les membres: Dyckens, Gillot Mommaerts, Rimbaut, Smekens, Sterckx. Tossyn. * * * La Fédération Nationale des Cafetiers el Débitants de Belgique s'est réunie au Lior d'or, place St. Géry, sous la présidence de M. Picron. Celui-ci n'a guère ménagé le; brasseurs qui, depuis le 9 mai 1910, rêvent a-t-il dit, d'augmenter le prix ele la bière Il est vrai que les brasseurs avaient refuse une entrevue avec les cafetiers, d'où une guerre implacable. M. Picron, vivement applaudi après sor long discours, a déposé l'ordre du jour sui vaut, qui a été voté à l'unanimité : Monsieur le Bourgmestre de Le* cabaretiers de l'agglomération ont donné pour mission à leurs délégués, Messieurs.... de vous prier d'appuyer la requête qu'ils adressent respectueusement au Collège de? Bourgmestre et Echevins de Bruxelles et faubourgs pour réglementer les prix des bières entre les brasseurs et les vendeurs; afin de venir en aide aux consommateurs, et obtenir les bières aux anciens prix. La parole est aux brasseurs! A Anvers. Nous recevons de notre correspondant l'assurance que le calme complet régna durant toute la journée du 4 août. Les ennt?-mis s'attendaient à une manifestation tumultueuse. De même que le jour-anniversaire de notre Reine, ils avaient massé de fortes troupes dans les casernes et dans les différents postes créés en ville. A la komman-dantur, 011 était assez inquiet. Le freiheri von Bcdenhausen a parcouru la ville eu auto, à plusieurs reprises, pour ausculter la population ! Il en a été pour ses frais de benzine. Jamais 011 ne vit calme plus grand. Il a plu d'ailleurs ce jour-là, ce qui n'est guère anormal, puisqu'il pleut à peu près tous les jours. On s'est couché plus tôt. voilà tout, pour faire plaisir à von Boden-hausen, — une fois n'est pas coutume. Le bourgmestre et M. Louis Franck ont aussi traversé nos rues. On nous rapporte que ce dernier, lorsqu'il parla à la foule le 21 juillet, aurait été copieusement hué et qu'on lui aurait même crié à plusieurs reprises :,,Retournez à Roosendaal". C'étaient de bons bougres, sans doute, qui avaient eu foi jadis dans le ,,komt weder tôt betere dagen". Pauvres gens! * * a Depuis le 1er août, un service de caissettes pour envois de valeurs est institué entre Anvers et le3 Pays-Bas. Les frais de port d'une caisette sont de fr. 1.50„ On paye une taxe d'assurance de 5 centimes par 300 francs de valeur déclarée (valeur maximum 10,000 francs). Les accusés de réception, les envois par exprès ou les payements contre remboursement sont provisoirement exclus. Les caissettes destinées aux Pays-Bas doivent être toutes déposées au bureau de poste principal d'Anvers. A r^asTïtsa1 Le 27 juillet, les avocats namurois se sont réunis pour procéder à l'élection du bâtonnier et du conseil de discipline. E11 remplacement de Me Charles Lamquet, c'est M. Arthur Procès, bourgmestre de la ville, qui a été élu. Au conseil de discipline, Mes Monjoie et Tongiet remplacent Mes Bribosia et Huart. Mes Dohet, Graffé, Hamoir, Namèche en Saintraint restent en fonctions.A Gatîd. La vente d'oeufs et de beurre ne peut se faire c^ue sur les marchés de Gand et de Gavere, qui se trouvent sous la surveillance de la Kommandantur. Lorsque l'armée allemande a fait ses provisions et qu'il reste encore quelques oeufs et un peu de beurre,le Komm"ndant, dan:; sa magnanimité, permet qu'on les exporte au dehors du territoire de la Kommandantur. «Les contrevenants éçopent évidemment de prison ou d'une amende qui peut atteifl dre 1000 marks. Les Allemands prétendent d'ailleurs qu la population gantoise a une provisio: d'oeufs suffisante pour l'hiver, s Au Limbowrg, A une des dernières conférences faite - au local de l'Union Belge de Maestricht il a été figuré au tableau noir une ligne d chemin de fer dont la réalisation parai - indispensable au développement industrie l et commercial d'une grande partie de i Belgique et spécialement du porit d'Anvers * Il s'agit d'une ligne internationale qui trr i- verserait toute l'Europe et relierait la me t du Nord à la Méditerranée par Anvers, le * charbonnages de la Campine, Hasselt Tongres, Liège, Arlon, Strasbourg, Bâk 5 Trieste, Belgrade, Sophia, Constantinopk avec embranchement à Bâle vers Milan Gènes, Rome, Brin<;lisi et Suez. Pour compléter l'ensemble de ce bea projet', il ne reste plus qu'à réalise^ dan le Limbourg belge un tronçon destiné desservir les houillères de la Campine; c ! tronçon, avec ramifications vers tous le [ charbonnages de Genok, n'aurait qu'un [ soixantaine de kilomètres de longueur en viron et exmterait quelque 12 millions. Ensuite un canal devrait être creusé pou relier les mêmes houillères au canal existan entre Hasselt et Anvers, les canaux bra bançons et le nouveau canal direct en proje entre Hasselt et Liège. L'explitation des houillères limbour geoises pourra être commencée peu après 1; fin de la guerre. Mais ce qui leur fer; défaut, c'est un bon et rapide moyen d-transport pour l'expédition de leurs pro ! duits. Il faut donc aller au plus pressé e > la première chose à faire paraît être 1 , tronçon de voie ferrée reliant Neerpelt Brée, les houillères, Eygen Bilsen et Bilsen dont le projet est étudié et connu depui plus de dix ans déjà et dont le tracé donn< satisfaction à toutes les communes intéres sées. Genck obtiendrait deux nouvelle gares importantes. Si ensuite on veut "raccorder les char bonnages limbourgeois par des sections d< canaux dans les directions d'Anvers, Bruxel les et Liège, etv établir une communicatioi facile entre Liège et les gisements minier si riches du N. E. français, on peut êtri assuré que le port et la ville d'Anvers m perdront rien de leur trafic commercial d'autant plus que les provinces de l'Est d< la Belgique accapareront un importani mouvement de transit qui se faisait pa: l'Allemagne, et qui à l'avenir se fera uni q.uement par la Belgique et la France ver: l'Orient. Des pourparlers devront êtrn , entamés pour faire tomber les barrière: fiscales ; nous sommes en droit d'espére: que la France, comprenant son propre intérêt, 11e fera aucune objection à la sup pression des droits d'entrée et de transit La guerre avec l'Allemagne met fin en Bel gique aux études concernant les chemin: ele fer ou les canaux que les Allemands donnèrent tant de mal à nous faire accep ter dans leur intérêt stratégique, et notam ment cette fameuse voie ferrée de Cologne par Aix-la-Chapelle à Tongres, Louvain el Bruxelles, à laquelle nos ennemis travail lent en ce moment sur notre territoire. La grande ligne projetée et étudiée entre Bruxelles et Tongres pourra être utilemem construite. Elle se raccordera à Tongres l la ligne d'Anvers par les houillères et e celle vers le Sud par Liège. Quant au? travaux qui auront été effectués par les Boohes entre Tongres, Visé et le pays de Herve, ils pourront servir à un chemin de fer local ou à un vicinal depuis longtemps demarfdé pour raccorder les riches commu lies du pays de Visé et les houillères di plateau de Herve aux marchés de Tongres aux fabriques de sucre, aux houillères campinoises, au port d'Anvers. La barrière des Dardanelles forcée, le Russie n'aura plus besoin de l'Allemagne pour le transit de tous ses produits. La ligne St. - P é ter Sibou rg - Moscou - Odessa verra s'ouvrir pour elle un trafic dont personne ne peut évaluer l'importance. Une ère nouvelle va s'ouvrir pour l'Occident comme pour l'Orient. Il faut dès maintenant faire nos préparatifs. Les Belges, les Français, le- Italiens, les Russes, doivent s'employer dès maintenant à préparer sur le continent les voies de communications et l'outillage qui permettront de se passer de l'Allemagne dans tous les domaines. ——»uu_iv-5i-• gfr-»-<3gsr—- Une déclaration Nous publions volontiers la lettre qu'on va lire: Amsterdam, le 7 août 1915. A Monsieur le Rédacteur en Chef de l',,Echo Belge". Monsieur et cher Compatriote, Votre honoré journal vient de publier une lettre de M. Cyriel Buysse rejetant toute responsabilité dans les articles parus sous 111a signature dans le ,,Vlaamsche Stem". Il est bien entendu que cela s'applique tout autant aux autres membres de la rédaction, pour tous les articles signés de mon nom, et qui n'entraînent gue ma seule et exclusive responsabilité..;' La plupart de vos lecteurs ne lisant pas ces article^, voulez-vous, par un souci d'en-e tente -patriotique, me permettre d'ajouter 1 ici quelques éclaircissements afin de dissiper des équivoques génératrieîes de disœrde? Nous abstenir, cette année, de commémo-rer l'a bataille des Eperons d'Or eût été reconnaître que, les autres années, cette com-s mémoration était dirigée contre une grande ', nation, aujourd'hui alliée. Or, cela ne fut e jamais. Partie de l'initiative du „V1. t Stem , la fête fut organisée à notre insu à 1 Bussum par le groupe des étudiants 1 d Utrecht, qui ne nous consultèrent en rien, se livrèrent à une ingérence déplorable et <- furent désavoués à la fois par notre journal r (nos. 171, 1/5, 181) et par l'Algemeen Ne-s derlansch Verbond lui-même dont ils j>ré-tendent faire partie. L'abseneîe du drapeau , de l'hymne belges, une réunion intime où , mes amis et moi 11'étions pas, que nous igno-} rions même, et où pérora un rédacteur° du j?Vl. Post' , sont autant de choses haute-1 ment regrettables, dues aux organisateurs g locaux dont nous ne fûmes point. Si ces in-i cidents et ces lacunes avaient pu être prévus s par nous — je le déclare haut et ferme — s nous n'aurions point participé à la fête de 3 Bussum, encore qu'on y déclamât le poème _ patriotique de René De Clercq : ,,BeMë bo- venal!" • r J'y terminai mon improvisation par cette [. exclamation: ,,Vive la Belgique, vive la Flandre, vive la Hollande, mais vive surtout la glorieuse Grande-Néerlande !" Ceci, qui m a valu une avalanche de critiques, n'empêche que je saluai la coexistence de la Belgique et de la Hollande, ce qui indique que le terme Grande-Néerlande ne pouvait viser 1 qu'une cohésion linguistique et une unité 3 purement culturelle. Cela est si vrai, que " depuis des années, dans tous les écrits par-J lant de Pan-Néerlandisme (voir p. ex. Het J Panneerlandisme, par J. S. Willems, 1899, > chez Jacques Dusseau'et Cie, Amsterdam), > l'on englobe l'Afrique du Sud dans cette ten-5 dance de rapprochement intellectuel. A elif-î férentes reprises le „V1. Stem" a insisté sur - l'absence totale de visées politiques en cette 5 conception simplement idéelle "d'une plus Grande-Néerlande (voir nos. 59, 100. 109, - 163, 175.) î Le télégramme à notre vénéré Souverain exprimait une confiance en sa haute sa-l gesse, aussi inconditionnelle que l'est notre > patriotisme lui-même. Toute autre interpré-» tation serait-tendancieuse et méconnaîtrait j notre loyalisme, à l'abri de toute épreuve et au-dessus de tout soupçon. > Quant aux deux problèmes controverses: > Home Rule pour la Wallonie et la Flandre. . flamàndisation dè l'Université de Gand, qu'il me soit permis de rappeler ma décla-. ration clôturant un article du 30 juillet: 5 Reconnaissant l'inopportunité actuelle de , ces deux questions, nous nous engageons à . 11e plus les soulever jusqu'au jour où, dans j le territoire libéré, avec un esprit libéré, tous les patriotes rechercheront, par un commun souci d'union, la solution du problème des langues. Notre conscience répugnerait à une manoeuvre criminelle dans son objet et qui ' chercherait, soit à affaiblir la cohésion dont la communauté des souffrances redouble le besoin impérieux, soit à réduire l'enthou-; siasrne de notre nation en sa poignante résistance à l'envahisseur, soit à augmenter les diîiicultés de la tant laborieuse tâche de notre gouvernement, soit surtout à ralentir l'élan magnanime de nos soldats flamands ' et wallons, fraternellement confondus dans l'héroïsme et exaltés par le grandiose exemple de leur Chef. Si nous nous sommes départis du silence i que nous avions imposé à des convictions • qui nous tiennent aux entrailles, c'est que d-'une part des attaques inattendues nous y avaient contraints, et que d'autre part des publicistes étrangers 11e pouvaient à loisir et sans contradiction de notre part persister à s'immiscer dans nos intérêts linguistiques avec une méconnaissance systématique des intérêts belges, dont nous entendons être les protagonistes ardents. Il serait déplacé que nous nous fassions un titre de cette propagande belge ou de notre activité consacrée aux intérêts matériels et intellectuels de nos compatriotes, puisqu'il n'y a là que l'accomplissement d'un devoir évident, mais encore certaines défaillances justement flétries — heureusement bien rares et isolées — nous forcent-elles à rappeler notre action énergique contre les offres abjectes faites à ses victimes flamandes par le violateur du Droit. Monsieur le Rédacteur en Chef, sur la cheminée de l'hôtel de ville de ma vieille cité natale, tout entière réduite en cendres, on lisait: Et alteram partem, audite. Le respect d'une hospitalité que j'escompte m'a fait extrêmement restreindre ce bout de défense. Grâce aux douleurs patriotiquement partagées et qui ont la vertu d'élever toutes les âmes, ce qui nous séparait dans l'esprit sera — dans la Belgique reconquise — vaincu par ce qui nous unit dans le eîoeur. Je vous serre fraternellement la main. Alberic Deswarte, AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 août de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandai poste: Renouvellement d'abonnement.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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