L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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10 augustus 1915
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s.n. 1915, 10 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d21rf5mg05/
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- Aiinée^ r%°. 291 s cents (ÎO Centimes; mardi i& £&©ût - 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journpl quotidien du matin paraissant â Amsterdam Belge est notre nom île Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ou bureau de rédaction : ■pj.Z. VOOHBURûWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. " ( Charles Bernard, Charles Herbi'ei, Comité de Rédaction: < ,, . . ,, . , f René Charnlbry, Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement f En Hollande fi. 1.50 par mois* payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ „ Une Comparaison TJne justice à rendre au parti libéral c est que dés le début de la guerre, son attitude a été irréprochable. Nulle part on ne trouve trace d'une campagne d opposition. Cela n'est que plus méritoire, si Ion considéré que le parti libéral n'a pas eu a se féliciter particulièrement du ministère de Bro- queville. . . . . Les passions politiques étant si heureusement éteintes, il ne saurait y avoir grand inconvénient à rappeler que, vainement, Ae parti libéral, appuyé vigoureusement par le parti socialiste, réclama la réforme électorale tant souhaitée dans les milieux ouvriers. Les plus beaux discours n'eurent pas raispn de la résistance gouvernementale. La grève générale n'obtint- pas meilleur sïiccès. C'est à peine si la campagne acharnée menée par les éléments d opposition 'eut comme aboutissement la création d'une commission.spéciale où l'on discuterait encore, si la guerre survenne n'avait pas mis fin aux commissions les plus obstinées à vouloti* durer. Ët que de questions déchaînées à propos do la question scolaire ! Chacun se rappelle encore les. principaux épisodes de cette grande lutte politique : r échec de M. Schol-laert, remaniement du projet, élections générales,. manifestations, protestations, appels au roi, signature royale. Dé bonne heuïe on dénonça le projet comme heurtant les principes d'équité et comme contraire à la Constitution. La réforme fut taxée d œuvre de parti et l'on contesta au gouvernement le droit de faire oeuvre pareille en disant que la majorité du gouvernement ne concordait pas avec la majorité de la nation. Tous les-efforts furent tentés. Mais, ici encore, après avoir réussi a endiguer la réforme pendant de longs mois, les libéraux finirent 'par devoir céder, gardant au coeur l'amertume de la défaite toujours accompagnée de l'esprit de revanche. On se souviendra aussi que le libéralis-me se dépensa en généreux efforts à propos de la question de notre défense nationale. A l'époque du coup d'Agadir, qui nous mit à deux doigts d'une conflagration européenne, M. Monvilie, député de Bruxelles, se fit le porte.parole des patriotes inquiets en- dénonçant à la tribune le changer qu'une guerre franco-allemande pouvait comporter pour nous, l'insuffisance de notre système de défense nationale n'étant que trop notoire. Il y éut dans le ,,Soir" une campagne de presse dans le même sens. Par contre, il y eut des paroles ministérielles — M. Helletaut était à cette époque ministre de la guerre — pour nous dire que, d'abord, il existait un traité garantissant notre neutralité et qu'au surplus notre système de défense nationale n'était pas du tout négligeable. Et, lors de la cam- , pagne électorale qui suivit cette mémorable. discussion, les propagandistes catholiques ne manquèrent pas de dénoncer, aux paisibles populations, rurales, les libéraux comme partisans de mesures militaristes aussi inutiles que tracassières. Plus tard seulement vinrent consécutivement deux réformes. La. dernière, instituant en quelque sorte le service général, n'est venue qu'après 1912. M. Woeste, chef de la droite à cette époque, contribua puissamment à' entretenir au sein de son parti l'opinion que, nôtre jieutralité se trouvant garantie, il était de bonne politique de ne pas augmenter les charges militaires. Si nous disons tout cela, ce n'est nullement pour faire revivre des querelles anciennes, mais pour faire remarquer que, pour peu qu'on veuille se placer au point de vue du parti libéral, on n'aura nulle peine à convenir qu'au moment où la guerre éclata il ne manquait à ce parti ni des ressentiments à assouvir ni des griefs à formuler. Et cependant, avons-nous vu se dessiner une campagne d'opposition? Nullement. Point de regrets, point de réquisitoires. Par contre, nous avons vu les partisans du libéralisme se grouper autour du gouvernement, l'appuyer,- le soutenir, renforcer son autorité et faire d'un gouvernement de parti un gouvernement national. C'est qu'à l'li6ure 3u péril il n'y a lieu ni de perdre son emps en vaines discussions, ni de s'affaiblir a dispersant ses efforts. Comment pourrait-on se laisser absorber par des préoccupations politiques alors qu'il faut répon-Ire aux canons de l'envahisseur? C'est ce lue le parti libéral a compris' : les bons patriotes ne peuvent que lui en savoir gré. Le parti socialiste n'a pas marché dans une lutre voie. En France, ainsi que nous ivons déjà eu l'occasion de le dire, nous ivons vu se produire cette même concen-ration d'efforts: plus de luttes de partis iu moment où se poursuit là grande lutte contre l'ennemi. Ces dernières considérations, empreintes du •lus élémentaire bon sens, semblent malheu-"eusement ne pas avoir eu de prise sur cer-ains éléments flamingants. Et cependant es apôtres du flamingantisme reconnais-ient ne pas _ avoir particulièrement à se plaindre. Voici comment 6'expriment les ' signataires du recent manifeste au sujet 1 les résultats acquis et des résultats à venir : ' ,,Nou3 ne regrettons pas notre tâche. Le ' réveil^ de notre peuple flamand avait com* ' nencja et des réformes décisives étaient pro- 1 îmU Saison d§ plus, croiraltj-on. pour nç h pas laisser détourner son attention du monstrueux drame qui se poursuit. Mais tout cela n'empêche pas, qu'oubliant sans doute ceux qui luttent et. qui meurent pour reconquérir la patrie, d'aucuns estiment le moment propice d'user leurs loisirs en une déplorable agitation et ne craignent pas d'encourager de leurs applaudissements celui qui se déclare prêt à tourner le dos à la patrie, q; moins que l'Université flamande ne voie le jour. Que dis-je ! Comme si cela ne suffisait pas. à la grande joie de l'envahisseur il nous a fallu entendre dire que la Belgique de demain ne saurait avoir que la valeur d'une pâle combinaison politique, la grande néerlande constituant pour les futures générations flamandes le .vérita- « ble foyer de vie nationale. ^ Ce sont là de bien-fâcheux écarts. Toutefois nous n'avons garde de généraliser. Les j signataires du manifeste flamingant con- | viennent que, si longtemps que la Belgique se trouve prise à la gorge, il importe de . songer, avant tout aux moyens de la déli- 1 vrer. Et, exception faite pour quelques-uns, j'ose dire que tous mes frères flamands par- ] •t agent mon indignation, se demandant avec ; moi que viennent faire, à cette heure tra- ' gique de notre histoire, ces démonstrations extravagantes, ces protestations déplacées, ] ces serments inconsidérés, ces gestes drama- j tiques, ces paroles prononcées, un trémolo < dans la voix ou l'ecume à la bouche, et s'il c est bien vrai qu'aux yeux d'aucuns notre * bannière tricolore a cessé d'être l'éclatant ] symbole^ de nos espoirs patriotiques et de nos aspirations nationales? Max Clorie. ïfr. d. I. ÏT. — Comme nos lecteurs ont pu le voir par la déclaration parue dans notre s numéro du 7 courant, M. Deswarte et ses e amis ont dégagé leur responsabilité de cette r manifestation. f — Il y a un an! r10 août 1911/.: Apparition, de la 'cavalerie £ allemande entre- Liège et Bruxelles. Succès !! français au nord de Verdun, à Mangiennès p et dansfa région d'Avricôurt et de Châ- d t eau-Salins. d ■ . d Pour l'oeuvre de la Reine ? L L mon Belge de Sulst n'dus t tranmet la somme de 50 fie*- é rin,s pour l'oeuvre de la Reine. 1( Nous faisons parvenir cet c argent à Mme A. Louise van r, Bevervoorde van Rappard de d Harderwijk qui a eu la gra- b cieuse initiative de former le C4 Comité H(Manda-Belge pour ^ la fête de la Reine ■ . qO qq f? d ' S( '' ^ iPour nos prisonniers p de guerre j De la part de M. y.andenho.ve à Zaamslag '2.00 fl. - Croix Rouge de Belgique. * Le sous-comité de Bois-le-Duc recueille de r! nombreuses souscriptions pour l'oeuvre huma- a nitaire des Ambulances Belges. Plusieurs cen- n taines de Belges se sont engagés à verser men- w suellement pendant toute la durée de la guerre s< leur obole pour la Croix Bouge de leur valeu- ™ rcuse armée. ous les félicitons bien cordiale- '^ ment et nous engageons nos lecteurs à imiter m le noble geste de ces généreux compatriotes. Les sonlmes repues récemment au secrétariat de ^ Bois-le-Duc, Stationsplein J,, sont les suivait- d: tes : m ISe liste générale de souscriptions: Sl Collectes faites par Monsieur J. a van der Becken '4.90 fl. Collectes faites par M. M. J. van ' ai der Becken et B. Goedvriendt... 7.78 ^ Collectes faites Mr. Fischy, comptable ^ à VAdministration des Chemins de fer de l'État 22.93 a Douairière Ogez de Eagebroeck ... 5.00 " Comtesse Vincent Legrelie 46.00 " 7. Winandy 50\00 ^ Anonyme 10.00 lii V. Tilman • 25.00 , ét ■J. E. V. Bijckevorsel van Kessel 25.00 ,, qi: Anonyme 10%00 ^ lei P. Degruyter iq.OO „ ne Vandenbérghs 10.OO „ fa Collecte faite par Mr. J. van der co Becken 14-21 frs. de Collecte faite par M. M. J. Van so , der Becken et B. Goedvriendt 190.52 „ cr< Collecte faite par M. M. J. Van ap der Becken, Goedvriendt et Ceus- tri ter? 10.35 de Lomite des agents des Chemins de au fer, Postes et Télégraphes, à ta Bois-le-Vuc 25.00 „ tô Edg. fercruysse (2e vers.) 100 00 on S Delvoie d0m ^ pè Van Cutsem et Belpaire {$e vers.) 100.00 . re J. Keulemans 40.00 jei F. van Santé (2c vers.) 50.00 " on ?. Tilman 20.00 " lai Vvc. Bouppe v. d. I oort 15.00 se R. Tilman 15.00 ! re: p. Tilman . 20.00 ph F. Bouppe v. d. Voort 10.00 da Docteur Cordeweener n.oo " c,i( n. v. d: Mortel '40,00 " qu !d. Tilman ; 50.00 „ dis r. van Landschot ........ 1..^. 50.00 d'. If. Azijnman -+ 50.00 \\ m< 7. L. Verhaegen van Oirschot 20.00 •„ me Mevr. van Landschot van Baarle 20.00 ,, fr« Totaux au 25 juillet recueillis au Secrétariat ét< xénéral S2, j. P. Coenstraat à. La Haye: pr< 72.528^ flmnsl 17.956>?W ci^ En Belgique. A Bruxelles. On peut lire dans un numéro du ,,Vor-n-aërts"' cette étonnante tartine dans laquelle ,1e. Kamarade Huysmans"- ne mordra cer vainement pas : Enseignement obligatoire pour les chômeurs secourus à Bruxelles. Une institution d'un nouveau genre a été ;réée par l'administration communale de Bruxelles : l'enseignement professionnel obliga-X)ire pour les chômeurs secourus. Le mérite de cette réforme significative evient au camarade Camille Huysmans, qui nis sur pied le projet détaillé. Le comité îational de secours a étendu lé plan à toute a Belgique. Il s'agit de préserver les ouvriers >elges d'un amoindrissement de leurs facultés techniques provoqué par le long chômage et le les rendre plus aptes à • l'exécution des âches de la reconstruction économique. Le principe fondamental de l'institution est: taus les chômeurs, hommes et femmes, de 14 i> 40 ans, n'ont droit au secours de chômage lue s'ils suivent les oours qui leur sont lestinés; L'enquête statistique faite par les ingé-îieurs des chemins de fer belges a renseigné >our Bruxelles '57,000 chômeurs. 73 pour cent le ces chômeurs appartiennent aux industries u vêtement, du métal, du bois et à la construc-ion. Ces masses furent réparties, selon le sexe, 'âge et 1a- profession en différentes catégories, jes analphabétiques sont envoyés dans des coles élémentaires, oeux qui sont le plus1 léveloppés techniquement sont .envoyés dans es écoles professionnelles existantes. Le urplus, qui forme la majorité) est réparti ans les institutions d'enseignement profes-ionnel nouvellement créées. L'enseignement st donné en français et en flamand. Il com-rend trois espèces de cours: (1) Principes de technologie ou dessin pro-sssionnel.(2) Hygiène du travail. (3) Droit du travail. La composition du corps- professoral est très emarquable. Il se compose, pour le premier Durs (technologie), de travailleurs et entre-reneurs de • 16 groupes industriels. En ce îoment, il y a déjà 400 professeurs, dont la lupart sont des chômeurs. L'enseignement ans les deUx autres groupes est donné par es médecins et des avocats à titre gratuit,, e même que pour le premier groupe. Tous les cours relatifs à une industrie sont onnés dans un même local, ce qui donne occasion aux professeurs d'être en relations un avec l'autre et d'établir des lignes direc--ices communes d'éducation. Il existe 16 x»les. Chaque classe comprend 30 élèves pour > premier cours et 60 pour les deux autres rnrs. La direction se compose de 18 person-es : 6 échevins, 4 conseillers communaux, 4 sprésentants religieux et 4 bourgeois consi-érés. Le comité exécutif comprend 5 mem-res, parmi lesquels Huysmans. A côté du >mité exécutif, il existe un comité d'inspec-furs auquel appartiennent deux ingénieurs, îux femmes, un avocat et un médecin. Ce >nt les professeurs qui proposent le directeur. chaque professeur est adjoint un inspecteur >ur vérifier la fréquentation scolaire. Cet organisme compliqué a été créé en quelles semaines. Il est fort pratiquement réglé ms ses détails. C'est ainsi que les employés ►mmerciaux sont répartis en trois catégories rat la première tient la comptabilité des 16 oies. Le comité national a nommé une commis-on administrative pour l'extension de l'en-ignement par toute la Belgique. Le caraa-ide Huysmans fait également partie de oe imité. Pour se rendre compte du travail for-idable dont il s'agit, il suffit de savoir qu'en > moment il y a en Belgique 700.000 chômeurs courus. Pour couvrir les frais, le comité itional' a donné un million et le grand dustriel et philanthrope bien connu Solvay un illiou lui aussi. Cette entréprise d'enseignement, unique tns son caractère grandiose, qui est créée ins des conditions si terriblement difficiles, érite partout la plus grande considération, irtout après les sottises incroyables que l'on lues depuis un an dans tant de journaux Iemands à propos de la ,,situation culturelle riérée" , et de j,l'incapacité organisatrice" ■s Belges. L'initiative et la part directrice que le cama-de Huysmans a prises dans la chose lui tend honneur et avec lui tout le parti ouvriér Ige. # * * Ils se mêlent de tout! S'imagine-t-on à. Ber-l que la Belgique, avant la ruée allemande, ait un pays sauvage et qu'il était nécessaire e les. purs ulilans prussiens viennent civiliser 5 Belges? Non. On connaît parfaitement chez s ennemis la qualité de notre culture. Mais îl ut épater le bourgeois neutre. Et, grâ,ce aux arts télégrammes dont le Wolff-Bûreau inon-les rédactions des journaux des pays qui ne it pas mêlés à la guerre, ils essayent de faire lire aux bonnes intentions des Boches. Or, rès avoir laissé pérorer à Bruxelles le sinis-5 Walter Bloem,- après avoir déVersé des flots musique boche dans nos salles de concert tt Théâtre de la Monnaie, les bons Samarl-11s d',,Unter der Linden" s'occuperont bien-j de la mortalité infantile en Belgique. Ils t tué beaucoup de mères et encore plus de res de famille. Ils ont créé un régime de ter-ir préjudiciable tout particulièrement aux mes mamans qui allaitent leurs poupons. Ils t aussi réquisitionné un tel nombre de vaches tières que le lait est devenu rare. Bref, ils sont ingéniés de toutes les façons à nous îdre la vie impossible, à créer une atmos-ère irrespirable pour tous ceux qui vivent ns l'énorme cage qu'est actuellement la Bel-[ue. Mais ils s'en défendent. Il est évident 'une femme qui attendait un'" événement, ons de famille, et qui fut chassée de Louvain, lerschot ou de Dinant, n'a pu mettre au nde qu'un enfant malingre, chétif, — à lins qu'il soit mort-né. Le cas s'est présenté iquemment ©t le contraire vraiment 6erait ranant. Les bourreaux veulent se donner à îsent des airs d'infirmiers. Ils ont donc dé-é de-faire .circuler par.tout le pays.uûe_ex-, position consacrée aux nourrissons. C'est surtout, assurent leurs dépêches, à l'édification . '"des autorités civiles que cette exhibition d'un , nouveau genre sera destinée. Il faut prévenir . la mortalité infantile. Ah! oui, les Boches, il faut prévenir ce nou- ! veau fléau dont nous vous sommes aussi redevables. Ce n'est pas votre Kaiserin Augusta-Victoria Haus qui réparera le mal que Vos hordes ont faites aux mamans désarmées et à leurs bébés. Fameuse, cette outrecuidance. Enfin, nous la supporterons votre expositioh, d'autant plus facilement qu'elle est itinérante. On espère simplement, dans chaque ville où elle passera, en être bientôt débarrassé. A Bruxelles, on dit que vous atvez planté votre couteau au coeur de votre victime et que vous vous empressez, lorsque la foule est venue en masse, attirée par les clameurs de celui qu'on tuait, — que vous vous empressez de prodiguer des soins qui s'efforcent d'être zélés. Après avoir traité comme ils l'ont fait nos mères de famille, ils vont, les bons apôtres, nous indiquer comment il faut soigner les nouveaux-nés! Comme Kulot, c'est un peu là. * * * Plusieurs de nos compatriotes . viennent d'être l'objet des rigueurs de la ,,justice" allemande. Le tribunal de guerre a condamné à mort un Bruxellois, M. Baude-wyns, accusé d'avoir entretenu des intelligences' avec ,,l'ennemi". Le défenseur de M. Baudéwijn6, Mtre Morichar, a pu obtenir la commutation de cette peine en celle des travaux forcés à perpétuité. Un commerçant bien connu de la rue de Namur, M. Jacques Timmermans, fabricant de^papiers peints, a été gratifié récemment d'une année d'emprisonnement. Motif: il aurait, suivant l'accusation, fourni des indications à deux jeunes gens pour rejoindre l'armée belge. Le jugement porte que la peine est seulement d'une année d'emprisonnement parce que les faits ne sont pas absolument prouvés mais que les présomptions de culpabilité sont assez sérieuses ! ! ! Le 10 juillet dernier, les sbires de von Bissing ont arrêté un fonctionnaire qui leur portait ombrage, .M. Léon Fleck, chef de division à l'administration communale d'Ander-lecht. On ignore, encore pour -quel motif. Un agent de police d'ïxelles, M. Joseph Hant, accusé d'avoir facilité le recrutement de volontaires belges, a eu pour sa part cinq années d'emprisonnement. * * * Le ,,Messagero", de Rome, publie un article par lequel il rend hommage à M.M. Max et Théodor, de Bruxelles, à l'occasion de leur nomination comme bâtonnier et membre du conseil de discipline de Bruxelles. Le journal italien adresse ses sincères félicitations à ces deux . beaux caractères. • * # II y a en ce moment à Bruxelles et dans l'agglomération 30.000 civils allemands de tout âge, de tout sexe, de toutes conditions, qui se livrent auprès de nos compatriotes à un espionnage intensif. Us les 'abordent avec des manières doucereuses et s'efforcent de provoquer leurs confidences pour les frapper ensuite d'amendes qui semlblent devenues la base du régime allemand en Belgique. A Anvcs-s, Il y a eu quelques bouleversements à l'hôtel de ville. Non dans le personnel des bureaux, mais dans la distribution ' des cabinets de travail des chefs, -— ce qui est évidemment moins grave. C'est ainsi que dans l'ancien cabinet de M. Possemiers ont pris place le bourgmestre et son secrétaire Arthur Cornette. Dans l'ancien cabinet de M. Mélis, M. Mélis lui-même, — que la guerre n'a pas fait grandir, — malheureusement pour lui, — et a dactylographe de M. Louis Franck (160 mots à la minute!), qui occupe un coin de la chambre, près de la porte du grand cabinet de réception de M. De vos, dans lequel se sont installés Louis Franck et son adjudant M. Kreglinger. Dans le cabinet de M. Deprez siège M., Baekelmans, sous un portrait de la comtesse de Flandre. A la place même qu'occupait l'obligeant chef des huissiers, on a installé le ,,vertalingsbureel" que dirige. M. Maarten Rudelsheim. M. Deprez a été relégué dans le petit bureau d'en face.... , • * * Le 4 août, jour de la déclaration de guerre i de l'Allemagne à la Belgique, les Boches, avec < cette suprême délicatesse qui les caractérisa, ont imaginé de faire parcourir toute la ville par leur artillerie. Comme trouvaille c'était réele-ment-bien venul 1 * * * i Au moment des vacances de Pâques, quelques instituteurs et institutrices avaient reçu, l'auto- < risation de se rendre en -Hollande. A présent, < les intéressés, qui avaient introduit une deman- 1 de semblable à l'occasion des grandes vacances, < ont été prévenus qu'on ne distribuait plus de < passiersclieinen pour les voyages de santé â < l'étranger ni pour aller, rendre visite a des ] parents malades. < * * * 1 Prochainement paraîtra à Anvers un mani- f feste de Flamands restés au pays occupé. Nous ( croyons savoir qu'il sera, à peu. près, rédigé en c ces*termes: Nous Soussignés, Belges Flamands. ( tenons à déclarer ce qui suit : lo. Nous estimons que les faveurs que le £ gouvernement allemand _ voudrait accorder à 1 une partie de la population, en dehors de la 1 Constitution belge, sont inacceptables et indé- < sirables. ^ t 2o. Nous -«déclarons que cérïaines feuilles 1 équivoques paraissant ici et qui, sous- le couvert < de la lutte pour la langue flamande, servent 1 d'autres irttérêts que ceux des Belges, ne représentent aucune fraction du mouvement flamand, f 3o. Faisons un appel à nos compatriotes fia- ] mands et ^vallons pour que soient laissés de côté tous._leiJfLifférendsjde la&£ue._aussi_ lonfitëngasJ£l que l'iûdépendance de la Belgique sera menacée par l'occupation étrangère. Ce manifeste portera notamment les signatures de Louis Franck, Auguste Vermeylen, Camille Huysmans, Nestor de Tière, Earpl van de Woestyne, etc. A Liège. La Cour d'Assises a jugé le crime de Rober-mont. L'assassin Brasseur a été condamné à 20 ans de travaux forcés ; Madame Motte, mère de la victime, obtient 10,000 francs de dommages-intérêts.A Gand. Un correspondant du ,,Telegraaf" publie les lignes suivantes à propos du nommé Domela Niemvenhuys, un singulier pasteUr hollandais qui, payé par l'Etat belge, ne trouva rien de mieux au premier jour de la guerre — rappelons-le ;— que de demander à Dieu sa bénédiction pour l'armée allemande ! ,,La Vlaamsche Post'.' ne fait pas ses frais» Elle ne vit que de subsides. En Hollande, on se préoccupe encore de la question de savoir si cette feuille est lé moniteur des Allemands, comme le prétend le peuple en Flandre. "Un de ses rédacteurs, Domela Nieuwenh'uys, fait des voyages en auto militaire à Bruges, Ostende, Dixmude et, l'autre jour, il circulait fièrement sur la Grand'Place de Bruges, èn costume, d'automobiliste, avec d'énormes lunettes et coiffé d'une casquette de sport, fraternisant avec des officiers. Il peut rouler en vélo en Belgique et en dehors du pays occupé et jouit de la pleine confiance des Allemands. Il" paraît même qu'il siège aux bureaux de la censure à Gand. Si la ,,Vlaamsché Post" a de tels collaborateurs, on peut tranquillement supprimer du titre le mot ,,Vlaamsche". Lisons les informations. En voici un échantillon : la feuille, il y a quelque temps, commentait le dessin paru dans le ,,Vlaamsche Stem" qui représentait Ypres en feu. Elle ajoutait qu'on ne pouvait pas voir de quel côte étaient venués. les bombes incendiaires! Pour un journal dont le rédacteur peut visiter le front allemand en auto militaire, il est Vraiment mal informé". A CoMrÉrat. L'a ville de Courtrai qui se trouve à quinze kilomètres du front allemand est entièrement clôturée au moyen de ,,prikkeldraad". Les rues qui débouchent sur la campagne sont gardées par un piquet de soldats. Les passeports pour certaines, localités s'obtiennent très difficilement. C'est ainsi qu'il semble impossible d'atteindre Bruges et toute la région avoisinant le front est interdite aux Courtraisiens. La fabrique dé fil' de fer de Swevegem travaille toujours beaucoup. « * « Le 21 juillet, un Te Deum solennel a été célébré à l'église St. Martin. Dans Ses FlairacSres. %l Nous reproduisons le texte d'une affiche que ] le Kommandant d'étape a fait coller sur les 1 murs de la ville de Gand. 1. Tous les sujets belgeS en âge de servir sont* obligés de se rendre une fois par mois personnellement au ,,Meldeamt" à la Bourse de Gand, aux jours désignés d'avance. Exception est faite pour ceux qui sont libérés par 1e ,,Meldeamt" pour défaut physique. 2. Le départ de Belgique est sévèrement défendu. La tentative de départ sera punie. Si quelqu'un réussit à entrer en Hollande, les membres de la famille qui restent au pays seront punis. 3. Tout changement de domicile dans la région de la Kommandantur doit être signalé immédiatement par écrit ou" de rive voix au ,,Meldeamt". 4._ Tout sujet belge qui veut changer de domicile fixe pour une autre région de la Kommandantur ou une autre région de la Belgique doit en recevoir l'autorisation. 5. Pour voyager en Belgique, il faut qu'ils lient un passeport délivré .par .le J3Passcon--trôle"i.6. Celui qui ne se soumet pas à ces prescriptions ou travaille contre elles, sera puni d'une amende de 1.000 marcs ou de six semaines de prison. La surveillance des Belges en âge de service i^'est exercée que pour pouvoir contrôler leur nombre et leur lieu d'habitation. Aux frontières. Les Allemands ont donné des ordres formels pour que la récolte du seigle soit rentrée à aref délai. Le but de l'ennemi est de rassembler toutes les récoltes : froment, pommes de ;erre, seigle, Savoine, etc. et de débiter aux Belges les quantités qui leur sembleront utiles. Jn voit d'ici à quel trafic nous allons!... Les Allemands soigneront d'abord pour les leurs. 3'il reste quelque chose, ils nous revendront ?es quantités au prix coûtant. Bien bon, ces nessieurs. Mais s'ils commençaient par nous aisser ce qui nous appartient? Nous n'avons iul besoin d'intermédiaires, surtout de leur îspèce. * * * Le long de la frontière zélandaise, dans les ravirons de St. Laurens, Moershoofde et de 3antijn, habitent 400 Belges, écrit le ,,Nieuws •andenDag", qui, par suite des'prikkeldradé'n >t autres fils électriques, ne peuvent plus cir-uler en Belgique. Il y a 3 semaines, tous les •hefs de ménage devaient remettre la liste des >ersonnes de leur famille aux bourgmestres l'Eede et de St. Kruis. Mais, jusqu'à présent, es habitants ignorent la raison de cette en-|uête. Il est compréhensible que la situation ie ces gens est .plutôt difficile. Des denrées, les épices et d'autres articles deviennent rares lans leurs communes. Le blé qui se trouve sur les terrains qu'ils pos-èdent en Hollande peut être amené à leur do-nicile, mais sous le contrôle d'un fonctionnaire lollandais. Les Belges qui habitent à l'intérieur le la clôture électrique et qui possèdent des errains en dehors de celle-ci peuvent obtenir m passeport allemand moyennant cinq francs t valable pour quatre jours Ceci leur donne a latitude de visiter leurs champs. Inutile d'insister sur la surveillance dont ils ont l'objet de façon à ce qu'ils ne sortent du >a3's ou n'y entrent rien qui soit défendu. L'autre jour,' à Moershoofde, une ouvrière a endUj _ étant, du -côté^de_la frontière hollan^ daise, une faucille à sa jeune 6oeur qui habite le côté belge. La malheureuse est restée suspendue au fil électrique pendant plus d'un quart d'heure. Il a fallu que son père vienne l'en arracher. Elle n'est pas encore hors de danger à l'heure actuelle. Dans la région de Cantijn, deux soldats allemands ont échangé leurs uniformes contre des costumes civils, dans le. but d© déserter. On les a découverts.... dans un trou à cochons. On les a fait prisonniers; Une patrouille allemande a aussitôt perquisitionné partout. Elle a trouvé dans une grange les uniformes. Les deux candidats-déserteurs prétendent, ^ évidemment, que le paysan a voulu favoriser leur fuite. Une amende de 15,000 frs. a, été octroyée à celui-ci avec menace de l'éxpé-dier en Allemagne avec sa fille. On parle d'un emprisonnement de six ans à'a eas où l'amende ne serait pas versée. A Esschen Le directeur et plusieurs membres du personnel ^ des ,,Fonderies Anversoises" ont été mis en état d'arrestation et amenés à Anvers parce qu'ils avaient promis à des personnes de les aider à leur faire passer la frontière, écrit l'jjAlgemeen Handelsblad". Celles-ci s'étaient données comme des Wallons. Ils avaient travaillé pendant quelques jours dans l'usine; or, c'étaient, des Allemands, tout simplement. Li firtiiis de Esillam 11. On a dit ces jours derniers, que depuis le début de cette guerre Guillaume II aurait subi une perte do 100 millions. Qu'il ait éperdu de grosses sommes, le fait n'est pas douteux. Mais cent millions? Où les aurait-il pris? Lors du recensement auquel s'este livrée l'administration financière <Je l'empire, quand il s'est agi d'appliquer* la loi du milliard de contribution dé guerre, les professionnels de la statistique estimaient qu'au point de vue des revenus, l'empereur allemand tenait le premier rang-parmi ses sujets aveo vingt-deux millions et demi, tandis qu'au classement général des fortunes, il n'avait que le troisième (no. 1, Mme Bertha Krupp de Bohleiï aveo 283 millions et 16 millions de revenus; noi» 2 j le prince Henckel de Donnersmarck aveo 254 millions .et 13 millions de revenus). D'après ces mêmes statisticiens, les afiinui-tés visible que touchait Guillaume II se décomposaient ainsi qu'il suit: liste civile, 17 millions 500,000 marks; fermages et loyers, produits des forêts de la couronne, 3,500,000 marks; intérêts du trésor de la couronne, 1,500,000 marks. D'après les mêmes, son avoir1 visible sçvm-portait en propriétés immobilières,^forêts, de la couronne et biens divers, 70 millions; propriétés bâties, 40 millions; propriétés et terrains à Berlin, 18 millions; au total, 128 millions de marks. En valeurs mobilières, Guillaume II possède: lo. le trésor de la couronne, constitué, après Iéna, par Frédéric-Guillaume III, 6ur le pied de 15 millions de marks (dont une moitié inaliénable, et destinée à servir de Notpfennig in den schwersteni Zeiierù. (^Denier pour les temps critiques", c'est-à-dire de poire pour la soif) et accru de 5 millions de marks par Guillaume 1er, prélèvement opéré par le premier empereur sur les cinq milliards payés par la France ; 2o. sa part de l'héritage propre laissé par Guillaume 1er, héritage qui se montait à 80 millions de marks ; 3o. une somme indéterminée consistant en des placements opérés par lui depuis son avènement au trône. Il est impossible d'évaluer exactement ces placements, mais on sait que l'empereur a de très gros intérêts dans la Hamburg— Amerika, dans la Reichsbank et avant tout chez Krupp. Inutile de chercher son nom sur la liste officielle des actionnaires de ces divers établissements; il n'y est pas . mentionné. En revanche, les initiés n'ignorent pas à qui appartiennent les volumineuses liasses de titres qui ont figuré d'abord, au nom de M. Muller, conseiller intime de gouvernement, puis à celui de M. Grimm, conseiller de gouvernement au ministère de la maison du* roi et administrateur de la cassette privée. Quant à la part d'héritage,.Guillaume 1er ay^nt laissé, à ce qu'on prétend, cinquante milans au prince Henri de. Prusse, les trente millions restants ont dû être partagés par moitié entre la grande-duchesse de Bade et les enfants de Frédéric III. Autrement dit, Guillaume.II aurait eu en partage le sixième de quinze millions de marks, soit 2.500.000 marks. En admettant que Guillaume II ait hérité de quelque chose de la reine Victoria, qu'il ait fait dçs économies, que ses placements aient été opérés dans les conditions les plus favorables, et en tenant compte de la. moitié disponible du trésor de la couronne et même de la modeste part d'héritage de Guillaume 1er, il se peut qu'il ait eu, au début de la guerre;, un portefeuille valant de cinquante à soixante millions de marks, mais pas .davantage. D'autre part, il est évident que, sauf le paquôt d'actions Krupp, le iveste ne vaut pas cher à cette heure. Mais nous" sommés assez loin deis ce^it millions. Le Temps".) A nos Secteurs. Nous avonç le plaisir d'annoncer à nos lecteurs que nous avons reçu un nouvel envoi <>u :0. spécial des Annales consacré à la Belgique. Nous l'enverrons à tous ceux qui nous en feront la demande jusqu'à épuisement du stock qui comprend.quelquéetceïit?.|nes_d;(*xem-plaireSj,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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