L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 18 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qz22b8wn01/
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génie Année F*0. 573 S cents CIO Centimes) Jeudi 1S mal I9t6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcev •Journal quotidien du iratin paraissant en Hollande.. Belge est noirs nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées pu bureau de rédaction: JU. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: | ch«jleS Bernard, Charles Herbieî, ( René Chambry, Emile Palnparé. —————— n[w|| SUR LIEBKNECHT La presse allemande fait le silence su IÂebknecht. Vous savez que la majorité di Reichstag, appelée à statuer sur la questio] de la miâe en liberté provisoire du célèbre député de Potsdam, a naturellement décida que Liebknecht était très bien en prison e qu'il était juste, salutaire et légitime de l'j laisser, en attendant, si possible, de l'envoye au bagne, ou au peloton d'exécution. Que est le ,,crime" de cet homme? Il a crié trè haut, à la tribune même du Reichstag, et ? la barbe même du chancelier, l'infamie d< l'invasion de la Belgique, l'infamie de le guerre, l'infamie des excuses scélérates, in ventées pour expliquer Louvain, Aerschoi et Dinant aux yeux de l'univers écoeuré jl a crié toutes les infamies. Voilà ce qu'î fait Liebknecht, représentant élu du peuple allemand. Comme il était seul, sa voix isolée fut constamment couverte par les injures ei les clameurs de ceux pour qui la guerre esi une affaire excellente ou un sport rémunéra teur. Mais il a eu ce courage de crier tout de même, dans ce désert qu'est aujourd'hui la conscience allemande. Alors, sous un prétexte ignominieux, on l'arrête. On foule au> pieds son inviolabilité de parlementaire, or . l'envoie en prison sous une vague inculpation de haute trahison, et l'on trouve, — écoutez cela, vous tous, qui croyez encore ai libéralisme allemand! — on trouve plus de deux cents députés allemands, dont beaucoup de libéraux, et de nationaux-libéraux, pour approuver cette arrestation misérable! C'est que Liebknecht représentait ce qui Preste encore de la conscience allemande. C'est que le chancelier, ou M. von Jagow. ou M. ÏÏelfferich ne pouvaient plus, ta.nl qu'il était à son banc, se sentir en sûrefa au Reichstag. On avait peur de lui. Or avait peur du nombre croissant de ceux qui. dans toute l'Allemagne, lui donnaient leaii approbation. On redoutait sa franchise précise, sa colère indignée. Lorsque le chancelier, en avril dernier, „expliqua" une fois de plus que la Belgique était coupable, le Reichstag l'approuva. Seul Liebknecht, devant 390 députés, osa lui crier le seul mot qui fut juste en l'occurrence, et vengeur: Hypocrisie ! Et le chancelier, cloué, !ne lui répondit pas. Des énergumènes lui montrèrent le poing, l'insultèrent, le couvrirent d'outrages. Liebknecht n'en demeura pas moins ferme dans son attitude. Et c'est cette attitude qu'il paie aujourd'hui de sa liberté. Demain, la payera-t-il'de sa vie? On ne sait pas. Mais il faut tout redouter pour un homme qui a osé ce qu'a osé Liebknecht et que la perfidie de ses adversaires et la lâcheté pire encore de ceux qui devaient le soutenir ont réduit à une affreuse captivité. Cette arrestation de Liebknecht, ç'a été une merveille de couardise, où se reconnaît le faire si personnel de la police prussienne. Qui sait ce que le conseil de guerre résecye à ce malheureux ! - Osera-t-on l'exécuter? On ne le pense pas. On l'eût fusillé tout de go, aux premiers mois de la guerre, et la multitude eût approuvé ce crime ajouté à tant d'autres crimes. Aujourd'hui, il en est tout de même autrement. On y regardera à deux fois en Allemagne avant de fusiller Liebknecht, car cette exécution ferait de cet homme un martyr, et ce martyr serait plus dangereux, couché pour l'éternité dans son cercueil, que vivant* agissant et luttant. Du fond de sa tombe, si on l'ouvre prématurément, Liebknecht pourra peut-être sauver son pays en donnant à tout le peuple allemand îa secousse électrique qui le réveillera et lui fera voir l'abîme de sang, de ruines et d'ossements ouvert sous ses pas... C'est à cette circonstance, et non à un sentiment de justice, que Liebknecht devra sans doute d'avoir la vie sauve. Mais, si on lui laisse le souffle, on peut être certain qu'on lui appliquera sur les lèvres un solide bâillon... Ça lui apprendra à ne pas trouver que'l'invasion de la Belgique et que la guerre prussienne oait été de belles et bonnes choses... Mais, en dehors et à côté de Liebknecht, que penser — et c'est la moralité de toute cette histoire — que penser de cette majorité de parlementaires qui rejette une proposition d'élargissement, parce qu'il s'agit d'un adversaire politique? Liebknecht est député et par conséquent inviolable, car l'inviolabilité des parlementaires existe — au moins en droit — en Allemagne comme dans les autres pays d'Europe. .C'est une garantie précieuse contre les excès du pouvoir, et tous les pays l'ont toujours comprise ainsi. Or, en Allemagne, en 1916, il s'est trouvé 222 membres du Reichstag pour demander que l'inviolabilité de Liebknecht fût annulée... Le rapport de la commission fut rédigé par un député libéral du nom de von Payer, et quelques-uns des orateurs qui soutinrent ce rapport furent, eux aussi, des libéraux de bonne marque... De la part des conservateurs, des catholiques du centre, des nationaux-libéraux (étiquette qui cache bien mal les excès funestes du. pangermanisme intégral), de la part de toute la droite, on comprend aisément le sacrifice du principe de l'inviolabilité parlementaire à une rancune politique. On avait la peau de Liebknecht, on voulait la garder. Périssent les principes, mais que nos adversaires politique» soient envoyés au bagne! — Bien. Mais les libéraux? Cela confond. Cela attriste. Et surtout cek, instruit. Oui, cela instruit. £ar on rencontre par- m tout des gens qui vous disent: ,,Après la guerre, les conservateurs n'auront plus rien à dire en Allemagne, les centristes non plus. La parole sera aux libéraux, aux modérés. Ce sont eux qui referont une Allemagne r modèle. Ayons confiance en *ces hommes-L1 là." Eh bien, nous venons de les voir à :1 l'oeuvre, ces hommes modérés, et on se de-3 mande en quoi ils se distinguent do ceux 3 qu'ils veulent remplacer. Les autres, au b moins, sont logiques : leur démence est toute y d'une pièce et, scélérats, ils se donnent pour r des scélérats. Mais les libéraux ajoutent à 1 leur complexion une sorte d'hypocrisie qui 3 dégoûte et qui sent mauvais. On vient de i voir avec quelle dextérité ilia ravalent leurs B principes et leur doctrine. On devrait ne pas i l'oublier. On devrait ne pas oublier que con-. servateurs, centristes, libéraux, et natio-b naux-libéraux ne sont que des prénoms. ? Prussiens, c'est leur nom de famille! i René Foibelmar ^ b Pour le Professeur Pi renne j Camp de Zeist, le 15-5-1916. i Monsieur le Directeur de l9itEcho Belge". En lisant votre honoré journal du 13 cou--L rant y j'y remarque un article, faisant appel 1 au bon coeur de tous les Belges, afin de fournir quelques cigarettes et livres à Monsieur te Professeur Pirenne, interné chez les 1 Boches. Comiaissant moi-même les rigueurs 5 de l'exil, puisque, depuis 19 mois, je suis interné, ety sachant également, étant un » passionne de la cigarette, comme on est découragé lorsqu'on en est privé, je me fais un L devoir, Monsieur le Directeur, de vous eri-' voyer (15) quinze paquets de 25 cigarettes, 1 de ma fabrication, roulées à la main. J'ose i espérer, Monsieur le Directeur, que vous } voudrez bien les accepter pour Monsieur le 1 Professeur Pirenne, ce brave et loyal Belge, ■ qui, comme nous, préfère Vexil que de trahir son pays, le nôtre. Cet envoi eêt fait de bon coeur, et je regrette beaucoup de 7ie pas pouvoir faire plus. Tout en espérant que ces * quelques cigarettes contribueront à adoucir la triste vie de Monsieur le Professeur Pirenne au milieu des oppresseurs de. notre ' cher paysy j'ose espérer qu'il voudra bien les ' accepter. Je vous prie donc, Monsieur le Directeur, d'agréer l'hommage de mon pro-' fond respect, ! Auguste Sperling, soldat au 9c de Ligne 1 26, St. Andriesstraat, Amersfoort. ^ O si Deux Mots. M. Jean Bary voudrait tourner contre nous les cheminots. ,,Je m'honore, dit-il, d'avoir appartenu à leur profession." Autre chose'est de savoir si nos employés de chemin de fer, qui ont eu une attitude vraiment admirable au cours de la guerre et qui ont donné tant de preuves d'attachement à la patrie, se trouvent également honorés de ce que Bary qui, à cette époque, trouvait ces fonctions trop modestes pour son talent et son ambition, ait pu se dire leur collègue. Abnégation, dévouement, discipline, vertus éclatantes de ces obscurs héros, vous étiez décidément trop lourdes à porter pour les, épaules d'un professionnel de la discorde... * * * Nous avons regretté, non sans quelque dédain, que M. Max Glorie, après avoir trouvé l'hospitalité chez nous, ait cru devoir nous attaquer bassement dans la ,,Belgique Indépendante." Il n'a fait, dit-il, qu'user de son droit de critique en dénonçant notre campagne annexionniste! Que M. Jean Bary essaie de faire croire à ses lecteurs que nous voulons annexer l'Allemagne, et même la Hollande par dessus le marché, à la Belgique, c'est la marotte de ce garçon et il faut le laisser faire. Mais je me permettrai de demander à M. Glorie, qui s'est fait une spécialité d'éplucher notre journal pour se constituer une armoire à fiches, de vouloir bien me montrer une coupure qui lui permette d'étayer sa critique. Est-ce que ce n'est pas là un procédé que, dans son langage spécial, M. Glorie qualifierai^ de jésuitique? M. Glorie finit sa petite diatribe en déclarant solennellement qu'il n'a jamais porté la livrée de notre journal et que ceux qui le connaissent savent bien qu'il ne porte la livrée de personne. Mais voilà: Tout d'abord personne ne connaît M. Glorie. Ensuite nous savons que M. Glorie accepterait bien do porter, une livrée, mais pas à moins de 100 florins par i*ois.- C. B. H y a un an 18 mai 1915. En Belgique, à l'ouest du canal de l'Yser, on compte 2,000 cadavres allemands. Autour de Notre-Dame-de-Lorette, route d'Aix-Noulcites à Souciiez, deux contre-attaques violentes arrêtées par les Français, qui d'autre part enlèvent et occupent un nouveau groupe de maisons près du cimetière d'Ablain. Bombardement d'Arras. Au Caucase, les Turcs sont rejetés vers le sud au delà de Dïlman. Sur la mer Noire, la flotte russe bombarde la côte turque, coule quelques vapeurs et vingt voiliers au service de l'ennemi^ En Belgique. Adalbert de Prusse à Bruges La ville morte et somptueuse les attire décidément tous. En a-t-elle vu, depuis l'invasion, des têtes couronnées allemandes, des princes, des hauts dignitaires! A poine le cardinal von Hartmann l'a-t-il quittée, qne Je jeune Adalbert de Prusse y passe quelques jours. Ce troisième fils du kaiser, le marin de la famille, est venu .promener joyeusement ses trente-deys ans par les rues calmes de ia ville où des patriotes l>elges ont été fusillés, pendus, il aiV a pas longtemps. En uniforme de capitaine de vaisseau, fa poitrine constellée de macarons et d'ordres rares, tels celui du Crancelin et de l'Eléphant, le jeune Adalbert, sous la conduite du gouverneur rai i-taire temporaire, s'est fait montrer les curiosités d'une oité dont le sol a été foulé par dis conquérants autrement grands et qui est to î-jours restée belge et libre, malgré les info •-tunes et les injustices du sort. S'il s'est fait expliquer l'histoire des communes, Adalbert au: a pu méditer dans le salon de l'hôtel de M. de Cloedt où loge l'altesse allemande. Et 6ans. dou-to celle-ci a-t-ellé pu se convaincre que le régime de la terreur n'était pas un mythe.1 Les prisons bourgeoises sont trop petites^ en effet, pour qu'on y enferme tous les inculpés et, précisément au moment ou arrivait le fils de Guillaume II, trois B ra geais allaient défiler devant le peloton d'exécution. Adalbert a eu un geste de grâce et les patriotes ont ainsi vu leur peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité. L'arrivée du prince Adalbert a cause un grand va et vient d'autos par la ville. Les Kreischefy des Kommandaturen voisines avaient tenu à venir Saluer l'un des fils de leur empereur. Le gouverneur d'Ostende était parmi les plus empressés. Sous la conduite de l'anV.ral détaché à Bruges, le cortège princier so rendit au port. Le prince visita les défenses côtières de Zeebrugge es les stations des sous-marins. Il aura sans doute pu voir également que la flotte anglaise ne restait pas enfermée dans ses ports, comme on lo dit en Allemagne, puisque les dégâts sont grands que les obus ont occasionnés aux environs des quais. Une revue des troupes cantonnées à Bruges eut lieu sur la Grand' Place. Et le nombre de banquets, offerts et reçus, fut sans doute Kolos-sal, mais la note que nous adresse un correspondant ne le mentionne pas. A Bruxelles Il est question que Me Bodson, remplaçant intérimaire du bâtonnier Theodor, renonce à ses fonctions. Il faudrait donc procéder à une nouvelle élection et l'on cite parmi les candidats ,,possibles" : MMcs Andrc, avocat de l'Etat belge, département des chemins de fer, qui fut déjà candidat au bâtonnat ; Emile Jacqmain, échevin de la ville de Bruxelles et agréé par le tribunal de commerce comme curateur aux faillites ; Jaspar, le brillant et heureux défenseur de la princesse Louise de Belgique; Morichamy' que s>es confrères appellent le ,,roi de la correctionnelle" i Schoeiifeld, l'âme de la Fédération belge des avocats, qui s'est spécialisé avec succès dans les procès en divorce; Paul-Emile Janson, le fils de notre regretté tribun populaire, lui-même avocat des plus talentueux. Cette nouvelle a causé un vif émoi au Palais ou'— pour être plus exact — dans la partie du Palais que MM. les Boches ont bien voulu céder aux avocats- bruxellois. * * * Le Conseil communal de -Forest a décidé la désaffectation de l'hôpital communal à la suite d'une entente qui a été conclue entre l'administration communale et Je comité des Hospices civils de Bruxelles'. Cette décision a été pifse à la suite de l'augmentation croissante des journées d'entretien des malades dans lo susdit établissement. La commune de Forest réalisera un bénéfice atsez important en envoyant les indigents malades aux hôpitaux de Bruxelles. Quant qu'au bâtiment devenu vacant, il sera transformé en école communale ot on y casera provisoirement les élèves qui ne trouvent plus place aux écoles actuelles. * * * La Chambre de commerce néerlandaise publie la protestation suivante: Depuis plusieurs mois, on voit apparaître auz devantures des magasins des articles dont le nom et l'emballage tendent à faire croire que ces marchandises sont fabriquées en Hollande et importées do co pays en Belgique. Neuf fois sur dix, la qualité de ces articles, tels que savon, chocolat, biscottes, etc., est tout à fait inférieure et donne naissance à de multiples plaintes de la part des acheteurs. La Chambre de commerce néerlandaise de Bruxelles s'est émue à juste titre du préjudice que cette situation est de nature à créer au bon renom des denrées hollandaises. Elle prie donc les consommateurs du s'adresser à ses bureaux, 31, rue de l'Ecuyer, pour obtenir, à titre absolument gracieux, des renseignements sur l'authenticité de provenance des articles soi-disaiit hollandais, qu'on voudra bien lui soumettre. La Chambre se met également à la disposition gratuite de toutes les personnes intéressés pour fournir toute information désirée joncernant marchands ou articles hollandais. * * * La mise en application de la loi scolaire ira provoquer un accroissement notable du personnel enseignant. La population sco- 1 [aire des écoles normales se ressent déjà de la propagande qui est entreprise pour j : augmenter le nombre des instituteurs et de3 j institutrices primaires. Aux termes du ré- . j ?lement général des écoles normales de j ; l'Etat, il appartient au gouvernement de ^ régler les formalités relatives à l'admission des élèves dans ces établissements. Des examens pour l'admission à la première année d'études des écoles normales primaires d'instituteurs. établies à Couvin, G and, Huy, Lierre, Mons, Nivelles et Verviers et des écoles normales primaires d'institutrices établies à Andenne, Arlon, Bruges, Bruxelles, Liège et Tournai, auront lieu dans la seconde quinzaine du mois de juin prochain. A Anvers Beaucoup de gens se demandent pour quel motif certains articles font souvent défaut au Comité local d'alimentation. lis doivent so persuader que le Comité national et ia Commission for Relief font tout co qui leur est possible pour obvier à ia situation ; depuis des mois on a conclu des achats sur une très grande échelle dans les deux Amériques et dans d'autres pays producteurs. Seulement, où gît la difficulté, c'est dans le transport à Rotterdam des marchandises vendues, par suite de la pénurie de navires1.A quoi faut-il attribuer ce manque de navires-, et n'est-ce pas surtout parce que ; beaucoup se sont perdus, soit par fortune de mer, soit qu'ils- aient été torpillés et < parce que le remplacement est impossible, les chantiers navals travaillant exclusivement pour la marine de guerre? Assurément. Il faut considérer, en outre, que dans ces derniers mois le cercle des opérations ' militaires s'est agrandi et qu'un nombre bien supérieur de navires sont retenus par les amirautés des pays belligérante. v \ Enfin, chacune des nations qui sont en guerre réserve les vaisseaux dont elle dis- « jx>se à son propre usage. La Commission for Relief et- le Comité national sont obligés de se tirer d'affaire aveo les navires , belges et ceiTx des pays neutres qu,ils arrivent à- se procurer. Quant aux Boches, ils ont torpillé jusqu'à c présent sans visite préalable, tous les na- ' vires qu'ils rencontraient et la difficulté ; actuelle du ravitaillement doit doue leur être imputée à charge. A joutez-y-les réquisitions innomjbrables pour leur armée et I pour les affaires d'Allemagne et vous comprendrez bien vite que la pénible situation actuelle, sur laquelle nous avons 6i souvent 1 attiré l'attention de nos lecteurs, est causée uniquement par le gouvernement allemand. v Il n'y a pas à chercher ailleurs la cause de s la disette qui règne en Belgique. 1 * * * : Le café augmente sans cesse de prix. On paie actuellement le Java de 7.40 à 7.60 francs, le Santos de 7-25 à 7.50, le minimal 7 francs euvrion. Les bons cafés sont vendus dans les magasins dix francs le kilo. C'est aussi lo prix du cacao, mais on peut obtenir du cohoclat à raison de 8.50 francs c le kilo. * * « On annonce la mort de M. Armand Byl, référendaire en chef du Tribunal de Commerce. * * * d Dans sa prochaine séance, le Conseil com- P munal s'occupera de la réglementation de la pa- F nification en vue de mettre un terme aux ma- e noeuvres qui se pratiquent, ainsi que du prix P et du poids des pains. (> * * * ]- La „Nieuw.e Orkestvereenicring" a terminé la série de ses concerts d'hiver. A iWaSirae© Le chanoine Loncin, secrétaire do l'arche- | vêché de Malines, condamné à une année et * demie de prison — ainsi que sa soeur —- pour s'être occupé de la magnifique oeuvre ,,Le Mot du Soldat", a été déporté récemment. Lorsqu'il fut conduit à la gare, le peuple de Malines lui fit une ovation extrêmement chaleureuse. Des * applaudissements partirent de la foule, des ^ fleurs lui furent jetées. Les soldats allemands < eurent grand, peine à lui frayer un chemin jus- ] qu'à la gare où on lui laissa dix minutes pour I prendre congé de sa famille. ^ Le chanoine Loncin, qui a passé plusieurs c semaines à la prison de Malines, est condamné r à rester dans une geôle allemande pendant ^ plus d'une année. ^ Au BrsSssrat ° L'Etat fait procéder en ce moment au f curage du plus petit des trois étangs d'Au- I derglicm-Notre-Dame-au-Bois, à hauteur de c l'ancienne ferme des Trois Fontaines. p L'étang n'avait plus été débarrassé de ses boues depuis plusieurs années. Elles p s'étaient accumulées en telle quantité que é l'eau n'avait plus une profondeur suffisante g pour le bon eutretien du poisson. Un appro- t fondissement de cinquante centimètres était j devenu nécessaire. a Les travaux que l'on avait espéré pouvoir p terminer le 1er mai ont été suspendus par 1 les pluies et sont actuellement seulement en g plein. Pour procéder à ce travail, il a fallu 1 assécher l'étang, ainsi que le grand étang ei voisin, dont il n'est séparé que par un chemin en digue et'par une vanné. La vanne u ouverte, le ruisseau alimentant normale- s ment l'étang s'écoule directement à travers a son lit fangeux. On a établi tant bien que d mal, sur le limon, une voie ferrée pour wa- p gonnets pour l'enlèvement des boues et un B système de halage par cheval pour la remon- ci te sur la rive, n A Bruges Un prisonnier russe est mort à Bruges et, avec le consentement de l'autorité alleman-ie, tous les autres prisonniers russes ont pu assister aux funérailles. Les Brugeois ont profité de la circonstance pour manifester m criant: ,,Vive la Russie". Comme punition personne ne peut rester dans la rue après 7 heures du soir, heure allemande. Au Luxembourg Au cours de sa dernière session, la Cour d'assises du Luxembourg avait condamné^aux travaux forcés à perpétuité le journalier Joseph Thibaut, de Grapfontaine, 43 ans, déclaré coupable, par 7 voix contre o, de l'assassinat-, sans prémeditation} de Elise Bouir, domestique de ferme à Menugoutte. Thibaut, qui a toujours protesté de son innocence, s'était pourvu en cassation contre cet arrêt; la Cour suprême vient de rejeter son pourvoi. Au Pays Wallon A Phi H ppe ville, la ,,Maison libérale'* est transformée en temple protestant, cinéma et bureau de contrôle. C'est là que tous les hommes du canton viennent signer chaque mois pour justifier de leur présence. Ce jour-là, tous les cafés de la'ville sont fermés. Personne ne îeut se trouver sur la rue sans son passeport. Sur la Grand'Place, deux guérites de soldats sont placées l'une devant, l'autre derrière la tatue de Marie-Louise, première lleine des Belles. Des guérites sont aussi placéès sur les x)utes de Binant, Givet, Mariembourg, Beau-nont et Charleroi. Les deux casernes des écoles régimentaires iu 7e de ligne et des chasseurs à pied sont ■emplies de soldats d'infanterie boche. La nouvelle gendarmerie est occupée par lés uhlans. La kommandantur se trouve ' chez Mlle .''oquet. Les ouvriers travaillent de temps à autre lans les carrières de marbre, quand les Alle-nands veulent bien leur remettre de la poudre jour battre mine. Les Boches réquisitionnent' les chevaux, les •aclies, les ânes, les chèvres, les pommes de :crre et l'avoine ; ils coupent tous les noyers. lves denrées alimentaires deviennent de plus il plus coûteuses. Le pain de 2 kilos coûte 5 ir. 50, la farine 1 fr. 20 le kilo, la viande le boeuf 5 fr. 50, le kilo, le beurre 7 fr. 50 e kilo, l'huile d'olive 9 fr. le litre,, le savon non 5 fr. 50 le kilo. , * * * La commune de Jupille vient d'interdire ux marchands de lait, qui circulent sur on erritoire, de transporter de l'eau dans leur oiture, en même temps que le lait destiné . être vendu à la population. Le« contre-en an ts seront passibles des peines les plus évèrés. L'exploitation en matière <îe vente de *it devient réellement éhontée, et 1e nombre lugmento sans cesse. Dans, T'ntéï'êt de la anté publiquet, des mesures s'imposent. Bei CarrapirBe Voici plus de trois semaines que les >oches essayent en Campine un nouveau anon-monstre. Aux SrorEtières En quittant la Belgique, il est défendu 'emporter des monnaies d'or. On ne peut em-orter que pour 20 marks de pièces d'argent, our 2 marks en tout de pièces de nickel, ^-inc t cuivre et, de façon générale, on ne peut em-orter en argent ou en valeurs {billets, effects, Dupons, etc.). que la somme réellement indis-ensable pour les frais de voyage et de séjour. :rapeits de journal 11 mai. :— ,,L'avenir de la Belgique", von inem Vlamen. C'est une brochure pu-liée par le Bureau pour la propagation le nouvelles allemandes à l'étranger (siège )usseldorf) chez l'éditeur Georg Stilko, de lerlin, qui s'est installé Rue des Croisades 0, à Bruxelles. Le ,,Vlame", auteur de 3tte brochure, on se le figure sans peine : Lerr Doktor Soundso, délégué de presse à Vondelghem ou à St-Josse-ten-Nooae, venu u fin fond de la Prusse orientale afin de >mmunier avec l'âme et l'esprit des ,,frè-es de race flamande". Mais ces damnés | -ères de race répugnent aux baisers du oche qui se console en composant des bro-îurettes flamingantes en allemand. Pour ersuader qui? En tout cas, cette brochure révèle de la art de son auteur un don de psittacisme tonnant. On croirait lire les fantaisies sau-renues de quelque germanophile ,,neu-ral", de l'espèce de ceux qui so sont pris our . les Belges de langue flamande d'uif inour trop soudain pour ne pas être le roduit d'un calcul. Il est question des Al-miands, ,,ennemis momentanés" des Bel-es, et des Anglais et des Français, ,,ces aies du moment présent",, Tiens, où a-t-on icore entendu cela? 12 mai. — Max Reger est mort. C'était a Strauss sans fantaisie, dont les oeuvres uintent un ennui invincible. - Elles sont i nombre de 140 environ, petites et grands, écrasantes toutes : On les dirait écrites ar un Bach qui eût été pédant ou par un rahms sans instinct de la mélodie. Médio-•e compositeur, Reger eut le talent, com-iè chef d'orchestre, de dresser ses musi- È H£/e0N ttL Hofwog 11 LA HAYE. Hï Costume Igj sur mesure depuisf 27.50 ciens à jouer comme s'il n'y était pas. Assis devant son pupitre, il agitait dans l'espace, par dessus leur groupe, avec une fantaisie je m en fichiste, un petit bâton, tenu du bout des doigts, dont on se demandait quelle pouvait bien être la destination. Le fii\ du fin, qui poussait à la pâmoison l'extase des amateurs, était le moment où, dans une oeuvrette pour instruments à cordes de Mozart, Max Règer faisait mine de s endormir, le bâton en détresse le long de ses jambes interminables,' pendant que les musiciens continuaient de dérouler les festons exquis^ de la sérénade mozartienne. Par ce procédé de music-hall de bas étage, j1 ajoutait à la réputation des chefs d'orchestre allemands, qui sont sans rivaux, ainsi que personne n'ignore. 14 fcmai. —- A Bruxelles, la Monnaie a été réquisitionnée, comme une vulgaire ctablo, pour des représentations du Ring des Niebelungen. On est surpris — à la réflexion on trouve cette surprise naïve — que des chanteurs comme Soomer, Kraus, et des cantatrices comme Mcttl-Fassbender et Metzger n'aient pas eu la pudeur de s'abstenir de venir. Abrités derrière la soldatesque de leur pays, insulter à la détresse d'un peuple qui sut, naguère, les recevoir courtoisement et les fêter en hôtes bienvenus et en artistes appréciés : C'est une muflerie.. S'en rendraient-ils compte? Lfcs 93 intellectuels ont dit vrai : ,,L'armée allemande ' et le peuple allemand ne font qu'un". Ces chanteurs wagnériens en don- 1 nent la preuve. Mais qu'ils n'espèrent pas, la guerre terminée, piper la magnanimité des peuples civilisés en invoquant la sublimité de l'art dont le règne est situé, plus haut que les conflits nationaux. Ils ont chanté dans la maison où les leurs ont assassiné. Cela ne se pardonne pas. 16 mai. — Reventlov. dans la ,,Deutsche Twgeèzeitung", affirme qu'il est nécessaire que la Belgique ,,cesse d'être une barrière d'ordre économique entre les. contrées industrielles allemandes et les océans". Lo sens de ces paroles, est clair. Elles interprètent, selon la théorie économique, le voeu des Allemands qui est l'annexion pure et simple de la Belgique. Cette même théorie, un peu loufoque en vérité, assure que l'empire allemand a des droits sur la Belgique du fait que pendant de longues années le transit allemand a rapporté de l'argent à l'Etat belge et aux citoyens de cet Etat. Il y a encore la théorie militaire, la théorie ethnologique, la théorie politique, la théorie linguistique. Toutes concluent à la nécessité de l'absorption de la Belgique par l'Allemagne, Et c'est en discutant, grùndlich, des calembredaines de cette sorte que les Allemands passent le temps qui les sépare de leur expulsion pure et simple, par le soin de nos Alliés, et de nos soldats, de cette Belgique qu'ils ont presque étranglée, parce qu'ils l'aiment trop. 17 mai. — Depuis que le gouvernement allemand-a supprimé les fonds qui permettaient à Wirth de mener paître son troupeau de la ,,Vlaamsche Post", cet excellent Mitarbeiter des Presse delegierten in Gent (car c'est là son titre officiel) donne des conférences avec auditions musicàlefe à la gloire du génie flamand. Il en a fait une sur la chanson populaire néerlandaise depuis le moyen âge jusqu'au 19e siècle, avec le concours de Oberleutnant Hollberg, Etappen Hilfskompagnie, Ersatz 5, Etappen Inspek-tion IV, ténor solo, et do l'Ersatz reser-vist Holtz, beini Stàbe der Rekruten-Aus-bildungsbrigade Gent, basse solo. Il y avait un orchestre à cordes des Landsturm-Infan-terie-Ersatz-Bataillone Gent I und II und Dortmund II. Ces détails valent d'être consignés pour l'histoire. Samedi prochain, au Conservatoire de Bruxelles, le même Wirth donne un Passions und Osterkonzert consacré aux maîtres de la musique religieuse néerlandaise avec projections lumineuses. La liste de ses collaborateurs ne manque pas d'intérêt: Frâu-le.in Maria Maier (sopranoV Frau Oberst-leutnant Windel (soprano), Frâulein Use Bressler (soprano), Frau Kâthe Kùster (alto), Gefreiter des Landsturms Robert Broll (ténor), Ufz. Alexander Flessbur^ (tenor-baryton), Landsturm Rekrut Joseph Schjegel (basse). Frau Oberstleutnant Windel, n'est-ce pas du dernier galant? Le sieur Wirth faitf des pieds et des mains pour persuader certains Hollandais que les Allemands ne sont pas des barbares., Si ça lui fait plaisir, on peut attester qu'il n'a, personnellement, rien du barbare. Il est ridicule, simplement,. ■ .Charles Herbiet.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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