L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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04 februari 1917
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s.n. 1917, 04 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b27pn8zd9r/
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3ême Année N°. 834 S cents Dimanche 4 ievrier E917 L'ECHO BELGE Journal quotidien du matin paraissant en Hollande L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famiïte. Toutes les lettres doivent être adressées **ïh but^cdU de - N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herlble», Comité de Rédaction: j Renâ chamtorys Emîle palnparé. Pour les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:\.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SO par mois. Etranger!!. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ta ligne. Les Etats-Unis rompent les négociations diplomatiques avec l'Allemagne Le Va-Tout lie coup de -désespoir de l'Allemagne, comme il fallait s'y attendre, n'a fait que renforcer cette volonté de vaincre qui anime les peuples de l'Entente. Si, par exemple, jl y avait eu lieu de s'inquiéter de certaine propagande des ,,Zimmerwaldiens et des ,, Kienthaliens ' ' qui groupaient autour d'eux certains éléments inquiets et irrésolus du parti socialiste français, ta provocation de l'Allemagne aura plus fait pour les ranger autour du drapeau que les plus vibrantes objurgations de Gustave Hervé. Il en sera de même dans le parti travailliste anglais, en sorte que nous retrouverons, en oe moment critique où approche la bataille ïuprême, cette magnifique unité, gage de [a victoire, qui souda les nations comme un bloc devant le défi allemand du 1er août M14- Nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises. L'étonnant, dans cette guerre, ce n'est point que l'Allemagne ait pu résister à une coalition qui l'emporte de beaucoup en apparence. Non. L'étonnant c'est qu'avec sa préparation, son outillage, son organisation, [a Germanie n'ait point su remporter la victoire. La France a brisé son élan sur la Marne dans les premiers jours de septembre 1914. Depuis, c'est en vain qu'elle fait circuler ses armées- de l'Est à l'Ouest et de l'Ouest au Sud pour les faire revenir encore une fois à l'Est. Bien que cette tactique lui ait permis de s'as6urer partout où l'on se battait la supériorité du nomibre et du ma- , tériel, nulle part elle n'a pu pratiquer une , brèche dans le cercle de fer où elle étouffe. Après la Marne c'a été l'Yser, après l'Yser la Dwina et les marais du Pripet, puis Salo- . pique, puis "Verdun, puis le Sereth. : "Une fois de plus la victoire échappait à l'Allemagne au moment même où elle \ croyait l'obtenir. Elle demanda la paix, ( non point une paix fondée sur la justice et ( l'équité, mais une paix qui lui permet d'as- <■ surer son hégémonie en Europe, et, par ] l'Europe, de dominer le monde. Les alliés j refusèrent. ] Quelle est la situation de l'Allemagne? < Sans espoir d'en sortir par la force de ses < armes elle a devant elle encore deux ou c trois mois de disette, après quoi oe sera la e famine et la capitulation inévitable. Un c moyen lui reste, un moyen terrible et qui, ] en mettant le couronnement sur une série j de crimes tels que l'humanité n'en ouït ja- j mais de pareils même aux périodes les plus ^ barbares du passé, va dresser contre elle c oe qui reste du monde civilisé. Elle n'hésite ^ pas. Un Allemand, Reventlow, n'a-t-il pas c dit que l'Allemagne était au-dessus de l'hu- j manité? Et n'avons-nous pas vu que l'Aile- T magne est arrivée à ce degré d'aberration | mystique où elle s'imagine que Dieu la ?uide et se sert de sa puissance pour l'ac- ^ ?omplissement de mystérieux desseins. A j » degré, où le mal se confond avec le bien t où le crime s'érige en vertu, il devient I niéril d'en appeler encore aux puissances aorales. 11 ne faut songer qu'à combattre 0 fléau qui s'apprête à fondre sur nous. En temps de guerre le.; considérations mi- c it-aires emportent tout. ,,Krieg ist krieg" ? lisent nos ennemis et ils ont porté ce prin-:ipe à l'extrême. Sur terre ils ont employé e es armes les plus imprévues et les plus dia- 2 x>liques. Mais toute leur science de la chi- 3 nie et toutes les ressources de leur indus- c rie métallurgique ne leur ont pas permis £ le renverser cet obstacle qu'est une" pelletée £ le terre. Si l'art de vaincre n'est que de * nettre en oeuvre une force offensive plus c ;rande que la force défensive qui lui est pposée, l'Allemagne désespère de vaincre c ncore parce que Krupp est incapable de ^ ni donner des canons assez puissants pour 1 ompre des fronts d'armée qui lui font une ^ igantesque prison. ] Elle cherchera donc à percer ailleurs. t )ans ces vingt dernières années la science < rançaise, réalisant le rêve d'un romancier 1 ui émerveilla notre jeunesse, Jules Verne, iventa le submersible. L'industrie alle-iande en fit une arme, une arme si terri- i ►le qu'à son apparition l'on proposa d'en 1 éclarer l'emploi illicite et contraire au 1 !roit des gens. Ces discussions sont loin ! Lrme purement défensive au début à cause < e son rayon d'action réduit, le sous-marin < cquit bientôt une puissance offensive de lus en plus efficace. Elle est, aujourd'hui, < gale à celle de n'importe quel autre type 5 e navire de guerre mais son invisibilité,qui ni permet de frapper à l'improviste, lui as-Lire ©n même temps une impunité quasi bsolue. Et s'il n'existe point, dans l'état ctuel de la science et des progrès de l'art îilitaire, un engin capable d'assurer dans 1 guerre sur terre une supériorité absolue 7 l'offensive sur la défensive, en matière 1 aaritime, p^r «rntre, nous assistons à un c phénomène tout opposé. L'Allemagne possède cette arme offensive redoutable: elle l'emploie. Reste à voir si dans la pratique les résultats peuvent correspondre aux espérances monstrueuses conçues par nos ennemis. Il faudrait à l'Allemagne des milliers de submersibles pour en faire, une chaîne ininterrompue aux limites de la zone du blocus. Si même elle parvient à torpiller plus de navires que par le passé, le déchet n'affectera pas sérieusement la capacité de transport des flottes marchandes alliées. Et nous viendrons à bout de l'Allemagne bien avant qu'elle ne soit venue à bout de nos bateaux.Aussi convient-il d'envisager avec calme la situation nouvelle créée par nos ennemis. Nous entrons dans la phase la plus terrible de la guerre mais le dénouement est , au bout. L'Allemagne joue son va-tout. Que nous tenions le coup et la partie est gagnée. Charles Bernard. ■ O ■ :rri Pour les déportés Major D 2.50 jl. M. Henry Fourny, Zeist t 0.25 fl. la délivrance des petites nations Ces bons Boches ne doutent vraiment de rien, et, à force de se répéter, sans rire, les ; ms aux autres qu'ils sont les libérateurs les petites nations, ils finissent par le ;roire en se prenant eux-mêmes à leurs nensonges. C'est la seule façon d'expliquer es lignes ci-dessous extraites de la revue illemande ,,Die Wochenschau" du 6 de ce nois: ,,La question des ouvriers belges sans ( travail n'a pas encore disparu de la dis-:ussion, mais il est prouvé d'une façon évi-lente que notre marche à travers la Belgi-[ue a été non seulement importante pour a sûreté du flanc allemand, mais encore ^ técessaire au point de vue de la culture. ( Slle a inauguré d'une manière efficace la lélivrance des petites nations, car, en dehors s les Irlandais dans la Grande-Bretagne ou > [es Finnois, des Ukrainiens et des Polonais < n Russie, aucun autre peuple n'a été as-ervi si brutalement que les Flamands en j France et en Belgique. Les Flamands ont ité, de même que les Polonais, délivrés d'un f oug opprimant, et, en fondant les universi- \ és à Gand et à Varsovie, les Allemands i nt garanti aux Flamands et aux Polonais in développement intellectuel que tous les ^ if-cours grandiloquents des crieurs de la j )écuple Entente ne sauraient plus suppri- ( [>jer. L'université de Gand, qui n'est pas eimée du tout, comme les journaux fran-ais l'avaient annoncé, a commencé ses I ours avec cent étudiants ; cela suffit pour 1 3 début, puiçque le nombre des étudiants £ e pourra s'augmenter que dans des an- ^ ié es". Nous ne nous donnerons pas la peine de épondre longuement à cette élucubtriation >ù le ridicule le dispute à l'odieux, et nous ious bornerons à faire observer que 3s Allemands délivrent les Flamands î les envoyant par milliers en esclavage en Ulemagne. Nous trouvons du reste dans la , Gazette du Rhin et de la Westphalie" un rticulet démontrant clairement le but pour-uivi pas les Boches dans leur soi-disant s ùerre de délivrance des petites nationalités. \ )'est un aveu dépouillé d'artifices que tout £ ommeutaire ne pourrait que déflorer : ,,11 vaut la peine d'établir une bonne fois [ue, à l'exception des Allemands de Cour- c m de, personne sur notre frontière orientale, à r.ême pas les israélites, ne désire être déli- p ré par nous, écrit cet enfant terrible de la >resse allemande. Nous pouvons au con- c raire affirmer avec une entière oertitude ^ lue ni les habitants de la Russie blanche, ni es Lithuaniens, ni les Lettons, ni les israé- 2] ites ne désirent changer de maîtres. ^ ,,Nous ne voulons nous abandonner à d lucune illusion et nous ne devons employer t qu'avec la plus grande prudence les mots h le libération des peuples. Il ne s'agit pas de, c ibérer ces nationalités; il s'agit avant tout le nous assurer pour l'empire une meilleure £ léfense, militaire et économique." n Voilà de la belle franchise ; les tartufes o ïe la ,,Wochenschau" feraient bien de s'en c nspirer à l'avenir ! lu b — ir» sa i an » j „ // y a un m Jf février 1916. — Lord Curzon et le fié- k •irai Douglas Hoir/ sont chargés par le gou- „ ernement britannique d'une mission spé- mle auprès du Roi des Belges, n En Belgique. Les déportations M. Emile Vandervelde, ministre de l'intendance belge, a reçu, du Cercle de la Jeunesse nationaliste de Barcelone, ,,La Coronella", la protestation suivante : ,,Excellence, ,,Votre appel à l'Internationale nous est allé au coeur. „Nous, nationalistes catalans, partisans de la liberté des petites nationalités et de l'a liberté individuelle des hommes, nous joignons notre protestation à la vôtre, contre les actes de vandalisme des Teutons, déportant en Allemagne les habitants de la Belgique et du Nord de la France, pour les contraindre à participer à des travaux destinés à nuire à leurs compatriotes,' à leurs fils, à leurs frères.... ,,Dè pareils faits, contraires aux lois de l'humanité et révélateurs d'un état d'abaissement moral et intellectuel, seuls étaient capables de les pxécuter, ces gens qui, interprétant1 tous les préceptes du droit des gens selon leur intérêt, veulent ramener l'Europe aux temps primitifs, où le vaincu était déporté, les fers aux mains et le stigmate de la honte au front, au pays du vainqueur, pour finir sa vie dans le plus ignominieux et bas esclavage.,,Recevez donc l'expression de notre respect ît de notre amour envers la pauvre Belgique, peupfe d'héroïsme, qui, pour défendre ce que 'homme a de plus grand : la dignité et l'hon-îeur, n'a pas hésite à s'opposer à l'invasion illemande, à la sauvagerie organisée. ,,Mais, cette guerre finira par le triomphe les alliés, et' dès maintenant, partisans ar-lents de l'indépendance des petits peuples, ious voyons par dessus les ruines fumantes les édifices de la liberté, la splendeur future le votre patrie héroïque et de l'humanité sntière. ,,Enfin, permettez-nous de terminer ces quel-pies mots par le double cri de : „Vive la Belgique ! Vive la liberté !" ,,(s) Raymond Neyporta, ,, Secrétaire." Le ministre belge a également reçu, de la >art d'un groupe de coopératrices de Watford Angleterre), l'ordre du jour suivant: ,,Nous, membres de la section no 4 de Wael-tone de la Société coopérative de Watford, en-oyons notre sympathie bien sincère et profonde lux très nobles et souffrantes femmes de France, de Russie, de Belgique, do Roumanie, le Serbie et de Monténégro et aux parents dont es filles ont été enlevées. ,,Nous protestons contre le traitement cruel it barbare que les femmes, les enfants et les irisonniers de guerre ont souffert des Alle-aands et nous les condamnons. ,,Nous nous, engageons à ne jamais ache-er de produits de l'ennemi". Cette résolution a été adoptée par les mem-ires femmes de la section de Waelstone de 1& oopérative. • * » Le journal danois ,,Ostjoeliands Folkeblad" mblie, sous le titre ,,Un cri de détresse qui t'a pas été écouté", un article où les dirigeants !u parti socialiste danois sont pris à partie pour 'apathie qu'ils ont montrée devant les dépor-ations d'ouvriers belges. L'article débute comme suit: ,,11 y a quelque, temps, les ouvriers belges nt adressé, comme on sait, un appel aux uvriers des pays neutres à l'occasion des éportations en Allemagne. Cet appel était si athétique que tout homme qui avait en lui le îoindre sentiment d'altruisme devait en être emué jusqu'au fond de l'âme. .,11 est certain que les ouvriers danois qui nt eu connaissance de cet appel ont été remplis 'indignation vis-à-vis de ces procédés, dont nuls les temps barbares avaient eu des exem-les, et en même temps ils se sont pris d'une rande pitié pour le sort de leurs camarades elges. ,.11 n'est pas moins certain aussi que la plu-art des ouvriers danois s'étaient attendus à e que les chefs du parti prennent une décision ce propos. Leur attente a été vaine seul le résident Wilson a protesté." Le journal fait ensuite ressortir lé triste ontraste entre cette attitude et l'appui que les îeneurs socialistes ont accordé à la manoeuvre e paix allemande, aussitôt qu'elle a paru. ,,A cette occasion, poursuit, l'article, il 'était donc plus nécessaire de se taire eu gard à la neutralité. Mais, lorsque le prési-ent Wilson a envoyé à l'Allemagne une pro-îstation contre les déportations d'ouvriers elges, alors les sages dirigeants se sont tenus Di. ,,Une telle attitude de la part des chefs du arti ouvrier danois fera une impression péni-Io en Belgique. Elle fera supposer que le îonde ouvrier danois a pris parti pour les ppresseurs de la Belgique. C'est pour dissiper ïtto erreur que paraissent ces lignes, qui, ous l'espérons, parviendront jusqu'au peuple slge. J'eusse été heureux si une plume plus utorisée que la mienne s'était fait l'interprète e nos sentiments. ,,Pourtant je suis sûr de ne pas être contredit i affirmant que l'attitude du ,,Socialdemo-rat", vis-à-vis de la question belge, no reflète as les véritables sentiments des classes nvrières. ,,C'est pourquoi je dis aux ouvriers belges: ; e croyez pas que votre sort cruel nous soit J ' : indifférent, mais soyez sûrs que la population ouvrière du Danemark souffre avec vous. Nous gardons l'intime conviction que bientôt sonnera pour vous et votre pays l'heure de la délivrance ! Nous le croyons d'autant plus, que nous espérons que même les ouvriers allemands seront de votre côté, le jour où cette danse macabre du militarisme aura pris fin. Mais, de crainte de partager le sort de Liebknecht, ils se taisent maintenant. „Tenez bon dans votre résistance ! Quelle que soit l'âpreté de la lutte, vous vaincrez ! Car vous avez pour vous lo Droit et la Justice." „(s) Fretferik Nielsen, ,,Président de l'Association des Typographes danois à Kjôge." A. Bruxelles D'après un journal bruxellois teutonisé, l'administration communale d'Ixelles-les-Bruxelles, pour rendre moins aiguë la crise alimentaire qui sévit dans la capitale belge, comme dans tout le pays, a installé un vaste parc d'élevage j de bétail rue du Printemps et rue des. Brebis, à Ja limite de la commune de Boendael. Ce parc comprend une dizaine d'hectares de prairies, des étables qui abritent environ 150 têtes de bétail et 200 porcs, et, enfin, des magasins à fourrages. Le personnel se compose d'un \ directeur, ingénieur agricole au service de la wmmune, et d'une dizaino de bouviers. Les Ixellods, paraît-il, n'ont qu'à se féliciter de l'initiative de leur édilité, qui les fournit de viande par l'intermédiaire des deux boucheries communales. * # .* Dans le 107me numéro de la ,,Libre Belgique" le vaillant organe publie un fac-similé des timbres du Congo belge portant en surcharge: ,,Afrique orientale allemande. Occupation belge". Ce numéro a eu un succès prodigieux. Quant aux timbres — plusieurs collections ont été passées en fraude — on se les passe de main en main avec un sentiment de joie inexprimable. * V • Un coup d'oeil jeté sur l'état civil de notre capitale nous apprend la mort, à 92 ans, d'un homme dont la vie a été un éloquent exemple de ténacité et de labeur et que la fortune récompensa grandement. C'est de Nestor Martin, l'industriel de Molenbeek, que nous voulons parler. Nestor Martin occupait une place considérable dans le monde des affaires; parti de rien, il était arrivé à tout. Son nom restera attaché à une découverte scientifique: l'acier Martin, qui valut à son auteur une fortune énorme, dont il fit d'ailleurs le meilleur usage. Nestor Martin possède de nombreuses usines, dont la principale est située dans le Luxembourg, son pays natal. A 15 ans, notre self-made-man courait encore les routes poudreuses do l'Ardenne, une hotte au dos : il vendait des soldats de plomb et des bénitiers en fer battu. Il habitait une pauvre maisonnette qui lui servait aussi d'atelier pour la réparation de ses bonhommes et des objets religieux ; ainsi se développa chez le jeune garçon le goût du travail et de l'étude. Son usine luxembourgeoise a été érigée à l'endroit même où il vécut ses premiers ans et où il débuta, en somme, dans la carrière qu'il devait si glorieusement parcourir. Devenu patron après de rudes combats contre^ l'adversité, Nestor Martin n'oublia pas ses origines; il aima ses ouvriers et créa en leur faveur des oeuvres multiples et fécondes de solidarité sociale. Il les associa aux bénéfices de son entreprise et les considéra comme des collaborateurs auxquels il se croyait redevable d'une notable partie de sa fortune. Nçstor Martin aura été pour son pays un grarfd citoyen ; sa vie opiniâtre est un exemple que les jeunes doivent prendre pour modèle, quelles que soient l'obscurité de leur naissance et les difficultés avec lesquelles ils sont aux prises à leur début dans l'existence. «• * * Le Conseil communal de Forest a désigné une commission chargée d'expertiser le montant des dogats subis par les habitants de la commune à la suite des dernières inondations. Des secours seront fournis aux, sinistrés. A Anvers A la fabrique d'automobiles la „Minerva" les Allemands ont établi des fours crématoires, ëcrit ,,La Métropole". Toutes les nuits, des ■' charrettes couvertes de bâches entrent sans discontinuer sous le porche. Elles contiennent leurs morts, qu'on y apporte pour y être incinérés.Les Allemands cachaient le fait. Il vient ^ l'être révélé et certifié exact. • • * ' On lit dans ,,La Métropole":. ^ Le tribunal britannique des prises, présidé :>ar Sir Samuel Evans, a eu à juger, récem- '' nent, du cas suivant: _ 1 Une cargaison de 110 tonnes de laine avait îté 6aisio à bord du steamer ,,ïïypathia". 1 ?ette .cargaison avait été expédiée par MM H. Fuhrmann and Co., de Buenos-Ayres à Hambourg et consignée à la filature allemande ,,Spinnerei Cossmansdorff" par leurs agents MM. Fuhrmann Co., d'Anvers. Au moment de la saisie on prétendit que la laine était toujours la propriété de MM. H. Fuhrmann, de Buenos-Ayres, dont les partenaires sont d'origine allemande. Aucun d'eux ne résidait en Argentine. Le juge déclara que ces Allemands n'ont pas un domicile commercial en Argentine du fait d'avoir un office dans ce pays. La résidence est l'essence do la qualification. Les membres de la firme résidant en Belgique furent expulsés d'Anvers et renvoyés en Aile- 1 magne. Leur position neutre cessa dès que la guerre commença. Le juge déclara donc la laine ,,propriété ennemie". L'option d'appel fut octroyée. * c » Le Collège des bourgmestre et échevins, avec l'approbation du Conseil communal, vient de faire successivement une levée de 2 millions de francs sur bons de caisse du montant de I,000 francs chacun, échéant à dix-huit mois et cédés à 99.50; les intérêts sont payés sur coupon par semestre échu ; Un emprunt de 1 million de francs pour un terme finissant six mois après la conclusion do la paix; les intérêts en sont calculés à 4 p. c. ! l'an et payables par trimestre échu ; Un emprunt de 500,000 francs, à des conditions identiques, et un emprunt de 200,000 francs pour le même terme, intérêts à 4 p. c. j l'an, mais payables par semestre échu. D'autre part, au 23 décembre dernier, on a remboursé un montant de 1 million de francs en bons de caisse,, émis l'année précédente, au mois de décembre. *' * fi En décembre 1913, la Commission des travaux publics proposait au Conseil communal la construction, aux établissements maritimes du nord, d'une grue électrique de trente tonnes, celle de 'la même puissance qui existe au no. 71 n'étant plus suffisante pour les besoins généraux du commerce. Un crédit de 120.000 francs avait été prévu au budget de 1913 pour la fourniture de cette grue qui devait être mobile eb montée dans un délai de 12 mois, sur les quais du bassin-canal entre la deuxième et la troisième darse. La' Commission du commerce, après avoir pris l'avis de la Fédération maritime, réclama une grue de 50 tonnes, à construire au n. 98 des bassins du Nord. La guerre a fait tenir longtemps la question en délibéré. Aujourd'hui, le Collège estime qu'il convient de procéder à l'adjudication. Le cahier des charges a été dressé. La grue nouvelle devra pouvoir soulever une charge de 50 tonnes suspendue à 13 m. 50 de l'arête du mur du quai, lorsque la flèche se trouve placée au-dessus de l'eau, normalement à la direction du mur. Cette charge doit pouvoir être levée à la vitesse de 5 mètres à la minute. On va mettre l'entreprise en adjudication publique. A Ostende La vaillance de nos compatriotes restés en Belgique, leur foi robuste dans l'avenir de notre pays sont sans limites. L'une et l'autre 3ont dignes des martiales vertus dont ont fait preuve nos soldats depuis août 1914. Voici qu'une nouvelle nous apprend qu'un Comité créé à Bruxelles, avec l'aide de nombreux collaborateurs de province, prépare, en ce moment, les plans d'une Exposition internationale. Cette Exposition s'ouvrirait à Ostende dès la fin de la guerre. Elle serait l'Exposition de la victoire; les initiateurs de cette oeuvre patriotique seraient assurés de son succès. j Au ILinraSsoeirgl Le général Ee&n, gouverneur militaire de la province, ne se contente pas de rédiger 1 dc3 proclamations. Il signe aussi un article dans le ,,Taeglische Rundschau". En voici Lin extrait: ^ Dans la situation où nous nous trouvons :ious devons déchaîner aussj. le démon de la haine. L'histoire du monde est faite de quelque chose de diabolique. A la volonté de destruction de l'ennemi, nous devons opposer e démon de la fureur allemande qui déjà jne fois réduisit le monde en miettes et ;réa le grand empire allemand, puis qui s'est îudornri. parce que dans notre peuple et îans notre presse la conscience allemande i failli. Des événements décisifs ne se pro- 1 luiront pas par des accords. La politique * imène toujours le malheur du vaincu. Seule ' 'action produit le succès. Toutes les armes 1 loi vent être employées contre l'ennemi, à ^ 'extérieur comme à l'intérieur. Si nous c •éussissons à abattre l'Angleterre, c'est la ï âolie de l'Allemagne de la ruiner complè- s >ement parce que l'Angleterre a été notre c )lus mortel ennemi. Les garanties nécessai- 1 •es à l'Allemagne ne peuvent pas être atteintes • par les traités, mais seulement par la J juerre et la destruction. Le marteau aile- c a and devra frapper à coups furieux, jus- C |u'à ce que des frontières formidables soient j. issurées à l'Allemagne et que l'empire g misse se développer librement." j I On croit que le général Keim est très ma- ' ade... j U L'Yser Le Comité de Propagande, auquel est dû l'initiative de la cérémonie commémorative do la bataille de l'Yser, célébrée le "29 octobre dernier au Havre, a eu l'heureuse idée de conserver le souvenir de cette manifestation patriotique en en publiant le compte rendu sous forme d'artistique brochure illustrée qui paraîtra sous peu. M. Carton de Wiart, ministre de la justice, a bien voulu écrire pour cet opuscule l'éloquente préface que Voici: Les anniversaires nationaux sont des paliers ménagés par l'Histoire sur l'escalier des siècles. Ils constituent, pour un peuple, des relais 'périodiques où la pensée commune se recueille et demande aux leçons du passé les enseignements dont profitera l'effort du lendemain. La Belgique d'avant la guerre ne connaissait qu'un seul anniversaire officiel : le 21 juillet, date de l'avènement de notre dynastie, et à laquelle un scrupule d'amitié envers la Hollande avait rattaché la commémoration de l'indépendance conquise aux journées de septembre 1830. Notre loyalisme célébrait aussi, sans qu'un acte législatif eût donné d'ailleurs à cette solennité le caractère d'une institution légale,,, la fête patronale du Roi: la Saint-Léopola, puis la Saint-Albert. \ Une intruse _ est venue: la Guerre, qui, de son doigt tragique et sanglant, a marqué, au calendrier de notre vie nationale, d'autres anniversaires ineffaçables. C'est tout d'abord la date du 4 août. Ce jour-là, — en l'an d'horreur 1914, — vers 10 heures du matin, fut consommé, par la violation de notre sol, le crime le plus flagrant et sari6 doute le plus odieux des âges contemporains. En même temps et du même coup, un sursaut unanime d'indignation révoltait la conscience nationale et l'unité belge était définitivement soudée par le sang et les l'armes. Je souhaiterais qu'après la guerre, dans la Belgique libérée, chaque année, à la date du 4 août, vers 10 heures du matin, l'activité du travail intellectuel et manuel se relâchât un moment, et qu'alors, dans le silence des prétoires, des classes, des ateliers, des fabriques, des champs, des bureaux et *es négoces, •— les paroles et les gestes étant suspendus, ainsi qu'à la messe, pendant la consécration de l'hostie et du calice, — toutes les cloches, d'un bout à l'autre du pays, de Visé à La Panne, d'Anvers à Virton, fussent mises en branle et qu'elles sonnassent l'alarme comme au temps de la Klokke Roeland de Gand et du Ban Henri de Liège. A coups scandés et graves, de cité en cité, de village en village, les cloches des églises et des beffrois, et même celles des écoles et des usines, rappelleraient à tous, grands et petits, le parjure de l'Allemagne et la réponse de la Belgique, la honte de celle-là et l'honneur de celle-ci. Interrompant régulièrement la prescription de l'oubli, ce glas solennel ranimerait dans nos âmes et celles de nos enfants, en même temps que le rappel sacré des héroïsmes, des deuils et des riiines, le sentiment de l'union et des sacrifices que la défense de la Patrie continuera à exiger de chacun de nous. Et je crois que l'écho de ces volées serait entendu jusqu'au delà de nos frontières de terre et de mer, comme une sorte de leçon universelle. Il prolongerait l'évocation du contraste entre le langage cynique qui fut tenu ce jour-là au Reichstag par le chancelier allemand, et les nobles paroles qu'à la même heure le Roi Albert adressait aux représentants de la nation belge. Il ferait surgir, devant d'autres- yeux que les nôtres, l'image des héros et des martyrs du Droit : Ceux qui sont morts pour le monde, là-bas, A Liège (1). Un second anniversaire devra être aussi inscrit à notre calendrier national : celui des lernières journées d'octobre, où notre résistance victorieuse sur l'Yser atteignit son [>oint culminant. Au moment où nous étions rassemblés sur 'Yser, le 15 octobre, l'aile gauche française itait encore à La Bassée. Nos fantassins, au îombre de 48,000, secondés par 6,000 fusilier le la marine française, n'avaient pas eu d épit depuis le début de la campagne. Àcçablo >ar la fatigue, les soucis et le dénûment, T emblaient incapables de fournir un plus Ion ffort. On leur demanda d'abord de tenir qu.~ ante-huit heures à eux seuls, sur une ligne d-[uarante kilomètres, contre l'innombrable flot llemand qui, du Nord et de l'Est, déferlait ers Calais. Ils tinrent quinze jours, malgré bs uniformes en lambeaux, les membres four-ius, les estomacs creux, malgré les obus et la nitraille, malgré la pluie et la boue, et, grâce , eux, l'orgueil de l'offensive ennemie en Bel-;ique fut définitivement brisé. Le recul du temps donne peu à peu à cette ;rande bataille d'arrêt, ainsi qu'à celle do la larne, ses proportions exactes et lui assigne a véritable importance, comme la hauteur do es monuments qui grandissent à mesure que ous nous en éloignons. Qu'au lieu de tenir et de retenir sur l'Yser, otre armée eût fléchi, qu'advenait-il sans oute? Pour la cause générale de l'Entente, 'était l'ennemi s'établissant à Dunkerque et à lalais et accroissant toute sa puissance do la ôssession, face à la côte anglaise, de ces deux rands ports français, à une heure où le loyaume-Uni n'avait pas encore achevé la coor- (1) Emile Verhaereu, Les Ailes ranges dç a, Guerre.,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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