L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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13 januari 1917
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s.n. 1917, 13 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mp4vh5dm7h/
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3eme Année sia 5 cents samedi 13 Janvier S9S^ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belne est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. au^uméro^s'adress'er àTAdmfS'stratio'n 'du au bureau de rédaction: ( Charles Bernard Cliarles Herblet. journal:N.Z. Voorburgwal234-240,Amsterdam N.Z. VOORBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction : „*T. ' „ ? T Téléphone: 1775. - ,7Q. ) René Chambrf, Emile Palnparé. Abonnements: Hollandefl. I.SOiiarnioio. Eirannerf?.2.GO par mois îeiepnone. .s*'».»'. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents Ea ligne. Le visage douloureux de la Patrie I. Kous avons passé les jours gris de la Noë et du Nouvel au, nous disions autrefois de* fêtes à lire au coin du feu, la plurao à h main* le troisième Livre gris belge, in-foli< lourd' ooûteux et incommode à manier de cinc cents'et des pages. Du courage et des nerf: solides sont indispensables à qui souhaite entre prendre ce travail. Et, à mesure que nou: lisions ces documents officiels, comme poui nous récompenser de notre labeur, apparaissan à nos yeux, se rapprochant à chaque page ur peu plus de nous, de hos yeux aussi bien qu( de notre coeur, telle une.créature de sang el d'os, la grande et chère image de la Patri( douloureuse dont ces pages racontaient, er style glacé, les malheurs et l'infinie désolation Il vous est arrivé, en tram, en chemin de fer dans la foule, de rencontrer du regarc un homme, une femme aux traits ravagés, «dont vous ne saviez rien, que ceci, à première vue déjà, que l'existence avait été, pour ces inconnus, pénible, cruelle. Cette révélatior muette, vous la lisiez sur ce front obscurci de nuages, dans ces yeux fatigués, dans ces sillons qui avaient charrié des larmes, dans ces rides qui sont comme les plia» de deuil de la faco humaine. Ici, dans ce livre, la douleur n'était ni contenue, ni secrète, ni voilée ; elle éclatait, elle s'irradiait, elle ruisselait, elle éclaboussait tout autour d'elle et cette douleur était d'autant plus intolérable qu'elle succédait brusquement à des jours d'un "parfait bonheur. La Belgique avait un passé mouvementé mais glorieux, mais illustre entre tous. Depuis César, qui nous avait conquis, et puis laissé comme un souvenir le compliment immortel à notre bravoure, jusqu'à Napoléon, qui nous avait mis, comme un joyau", dans la corbeille de ses noces avec la gloire, nous avions eu des dominateurs fiers de nous posséder : l'Espagne, l'Autriche, la France, la petite Hollande. Nous avions enfin, après une attente plusieurs fois séaulaire, conn.u le bonheur, pendant 84 ans, de l'Indépendance nationale. Et puis, tout h coup, à travers notre joie et notre prospérité, c est le ruée de la barbarie allemande dont un de nos évêques a pu dire: Aucune langue au monde n'a d'expressions capables de stigmatiser de telles horreurs ! Je m'imaginais, avant la lecture de ce livre-ci, connaître à peu près tout ce que la Patrie avait souffert. Je m'abusais. J'ignorais la moitié des faits. A mesure que se déroulaient ces litanies de la souffrance qui s'égalent, par leur affreux réalisme, aux pages les plus poignantes des Jerémie, des Isaië, des Ezéchiel, le visage de la patrie se faisait, devant moi, plus douloureux, plus pitoyable, plus semblable à ces têtes de Christ, couronnées d'épines, que j'ai vu saigner dans les toiles des pieux peintres, au fond des chapelles, en Flandre et en Espagne. Vous rappelez-vous la mort de l'abbé Van Bladel, le curé de Hérent? Il a soixante-douze ms et il est innocent. Il est épuisé par une ongue nuit passée sur les durs pavés do la Place de Station à Louvain. Les brutes allemandes l'entraînent ,,comme un colis". Alors, e pauvre prêtre se redresse et, avant de bomber sous les fusils do ses bourreaux, il leur srie, de toutes les forces qui lui restent: — Bandits, lâches, incendiaires, meurtriers! Mais il n'a pas le temps d'aller jusqu'au bout de son rôle d'accusateur public. 11 tombe troué par les balles. Il a dit à peine la moitié de la vérité. Dressez une liste de tous les crimes. L'Allemagne les a tous commis. Le vol a pris toutes les formes. Dès les premiers jours de l'invasion, il faudrait dire les premières heures, ont été rapportes des récita de scènes de violence et d'ivresse, de ruées sur les caves, de déprédations de tout genre, d'actes indescriptible-ment orduriers, de pillages éhontés ; les officiers laissaient faire, s'ils ne prenaient part eux-mêmes aux excès. D après les informations reçues par le gouvernement belge 16,448 maisons auraient été pillées dans la seule province du Brabant/ 1120 maisons, la plupart situées dans les quartiers riches et commerçants, ont été incendiées sur le territoire de la ville de Louvain seul. Une grande partie du butin chargée sur des fourgons militaires, a été transportée ensuite par trains entiers en Allemagne. Après, il y a eu le vol officiel, public, accompli au grand jour, avec éclat : matières premières, outillage industriel, chemins de fer vicinaux par kilomètres, caisses communales, celles des plup humbles villages et celles des grandes cités, dépouillement systématique du paya envahi, la Croix Rouge pillée, 900 mil-ion» raflés d'un coup à la Banque nationale, les amendes iniques, des contributions ruineuses, des réquisitions folles. L'incendie a suivi naturellement le pillage. [/Allemagne, cette merveilleusè organisatrice' >ossède un matériel incendiaire incomparable' D'après Bode, directeur général des Musées •oyatix de Berlin, 26.000 maisons auraient été ïétruites ou endommagées par le feu. La liste des localités dans lesquelles des ncendies et des destructions ont eu lieu serait rop longue à donner. Je signale seulement [iiatre chiffres : 3444 dans la province de >iége; 5243 dans la province de Namur; 3553 [ans la province d'Anvers; 5833 dans le îrabant. Aucune do ces destructions ne fut laisser» nu lasarrî. Il résulte de témoignages recueillis iar M. Tsohoffen et par Mgr. Hevlen que cer-aines villes étaient désignées d!avânce et veo plan d'ensemble à la destruction. M. l'abbo van den Bergh, accrédité nar le ardinal Piffl, prince archevêque de Vienne, [éclare dans un rapport publié: ,.Jo connnis une uersonne nui a vu, entre sa maina <i'un officier, un plan de Louvain, ù les parties à détruire étaient indiquées." C'était trop peu, qu'on vit, sur le visage ouloureux de la Patrie, le reflet do 26.000 icomlies. Découvrons-nous: voici que coule à lot le «ang rouge des assassinats. Je dis fibule", parce que la source n'a pas tari. On fusille encore et chaque mois a ses victimes. Crions cette constatation terrible et jetons-la, tel un opprobre, à la face hideuse de la Gr-m-.tiio <vn' nous parle de paix: Il est tombé, la première année do la guerre, presque autant do civils sous les coups des i/uuiieaux • allemands que de soldats sous les balles, la mitraille et les obus. A l'heure où nous écrivons, il y a déjà, au 1 compte de l'Allemagne, plus de cinq mille i Belges non combattants, dont plusieurs cen-. taines de femmes, de vieillards et d'enfants, , qui ont été mis à mort, dans la presque tota-[ lité des cas sans enquête ni jugement par les [ troupes allemandes. Dans ce lugubre cortège, où défilent 250 i villes ou villages, c'est Dinant qui marche en tête avec 606 victimes identifiées ; Tamines avec 400, Andenne avec 300 (davantage sans doute : deux larges fosses sont remplies de , cadavres dont l'exhumation est toujours interdite par les assassins); Louvain avec 210; , Ethe 197 ; Soumagne 165 ; Aerschot 155 ; Melen 129 ; Rossignol 118, etc. etc. Les victimes sont de tous les âges, de tous les rangs, de toutes les professions. Il a dépendu de quelques mètres à peine que nos Princes, la Reine, le Roi, suivis par les bombes d'Anvers jusqu'à La Panne, fussent au premier rang des assassinés. Le clergé est représenté par 100 victimes; le corps médical par 35. Il y a dans la liste funèbre plusieurs centaines de femmes et d'enfants. Des vieillards de 80 ans sont tombés non loin des enfants de trois semailles accrochés jusque dans la mort par leurs petits bras au cou de leurs mères. Souvent le fusil est jugé trop doux par les bourreaux. A Schaffen, deux ouvriers, Macken et Loods, sont enterrés vivants, la tête en bas, en présence de leurs femmes. Le vicaire dTStalle est pendu. Le curé de Gelrode est crucifié et puis fusillé. C'est par douzaine que les vivants sont jetés dans la torche des incendies. Je recule devant le détail atroce des supplices infligés. Et le régime, où le bourreau est roi, continue par les exécutions de Bruges, de Gand, de Hasselt et. d'ailleurs. Couvrons, du voile du silence et de la pitié les violences faites aux femmes et aux enfants. Réservons les témoignages à l'impitoyable histoire. i L'égalité devant la douleur règne là aussi. ! Lorsque von Bissing osa douter des outrages subis, le cardinal laissa tomber cette unique phrase: ,,Des attentats sur des religieuses ont été commis. Il y en a, à ma connaissance plusieurs."Ils ont achevé des blessés, tant militaires que civils. La Convention de Genève ne les a pas arrêtés plus que lo traité garantissant notre neutralité, ou que les articles de la Convention de La Haye, tous ces chiffons de papier. A Haelen, le commandant Van Damme, grièvement blessé et gisant la face contre terre, est retourné et achevé à coups de revolver tirés dans la bouche. Le commandant Knapen, blessé, est appuyé à un arbre et fusillé. A Tamines, après l'atroce fusillade du 22 août 1914, des soldats allemands, porteurs du brassard de la Croix Rouge, s'approchent des victimes tombées et, à la lueur des lanternes de poche, achèvent à la baïonnette tous ceux qui donnent encore signe de vio. L'abbé Van Baelen, au moïnent de mourir, criait aux soldats allemands: Lâches! Vous savez s'ils ont mérité ce qualificatif et combien de fois ils ont élevé, entre l'ennemi et eux, le rideau protecteur des vivants, hommes, femmes et enfants. ( Ce procédé, aussi lâche que barbare, a été 1 employé pendant tout lo cours de la campagne do Belgique. A Liège, à Tamines, à Dinant, à Andenne, à Mons, à Charleroi, à Tournai, ! à Termond'e, à Alost, à Melle, à Sempst, à j Hofstade, à Keyem, pour no' citer que ces localités, des groupes de civils ont été con- 'j traints do servir de bouclier vivant aux trou- ' pes allemandes et ont été massés sur des ponts, exposés au feli de l'artillerie. Auger de Busbeck. (A suivre.) "■ Il J,i «- ® « -pnr- Autriche et Âllemape On écrit de Berne au ,,Daily Mail" : 1 Des informations parvenues à Zurich et, ' provenant des cercles officiels de Vienne 1 disent que l'empereur Charles et ses nou-1 ! veaux conseillers se préparent à supprimer j ^ l'humiliant contrôle allemand sur l'armée, autrichienne; Après les victoires du général Broussi-loff, les Allemands s'érigèrent en maîtres à l'égard de l'armée • autrichienne dont ils prirent les principaux commandements et contrôlèrent la 'zone entière ;de guerre derrière les tranchées, ce qui eut pour résultat \ d'inonder littéralement l'Autriche de fonctionnaires allemands. Le renvoi de ces derniers sera la première mesure prise par j le nouvel empereur. Le comte Goluchowski, qui était arrivé 't en Suisse au milieu du mois de décembre, est reparti récemment pour Vienne. La ( mission qui consistait à amorcer des négo- 1 dations de paix a échoué. Le voyage en Suisse de cet ancien minis-. . tre _ des affaires étrangères d'Autriche ( avait éveillé les soupçons de Berlin. Dès , qu'il mit, le pied 6ur le territoire helvétique ] les agents -allemands le suivirent pas à pas. 5 Ceci est très significatif concernant les relations entre Berlin et Vienne. ] — 1 // y -a un an 13 janvier 1916: Les Russes étendent 1 leurs -progrès dans le secteur de Dàlojilie et ] au nord-est de. Czernovitz. Les Autrichiens évacuent le fort de j j Tsw.eni sur la frontière, roumaine, [ En Belgique. ! L©s déportations La réponse du gouvernement allemand au gouvernement hollandais. Nous avons publié dans notre édition d'hier un résumé aussi précis que possible de la réponse du gouvernement allemand au gouvernement hollandais. On se rappelle à la suite de quelles circonstances M. Uou-don, ministre des affaires étrangères, envoija une note à Berlin. Nous ne reviendrons pas sur les événements qui déternmiérènt j le ministre hollandais à. demander des'' explications concernant la déportation des , Belges, jadir réfugiés en Hollande et j rentrés à Anvers après avoir reçu la formelle assurance qu'ils ne seraient ni obligés de combattre dans les rangs de rarmée allemande, ni déportés en Allemagne. Il faut le dire tout de suite : le gouvernement de Berlin a donné satisfaction à la Hollande. La note qu'il lui adresse est, évidemment, d'une parfaite mauvaise foi. C'est du Boche premier choix, — ainsi que nous le prouverons to.ut à l'heure. Mais un résultat reste acquis: des Belges vont être arrachés aux mains de leurs trafiquants et rendus à la liberté. Ce résultat, dont il convient de se réjoùir, nous le devqns au député socialiste Duys, et rien qu'à lùi. Prenant la défense du droit des gens méprisé par l'Allemagne et s'indignant à juste titre du sort réservé à la population belge emmenée en esclavage, M. Duys demande à interpeller le gouvernement néerlandais au sujet des intolérables pratiques esclavagistes allemandes, alors, précisément, que aes assurances formelles ayaient été données au gouvernement de La Haye concernant les Belges réfugiés en Hollande. Sur la foi de ces assurances, le bourgmestre de Rotterdam, notamment, avait engagé ces fugitifs à rytourner dans leurs foeers, La responsabilité du gouvernement des Pays Bas était donc engagée. Il devait tenir à honneur de réclamer des explications. Or, ses explications sont portées à présent à notre connaissance, grâce — répétonsle — îu l'intervention du député Duys qui a droit ii la reconnaissance de notre pays et à l'admiration de nos compatriotes. Il a été courageux, persuasif, persévérant. Il n'a pas reculé devant l'aridité d'une tâche dans le 3uccès de laquelle il trouve aujourd'hui la plus belle des récompenses. Il a été le senl i oser élever la voix et l'on se souvient sncore du vibrant et remarquable discours prononcé à Rotterdam en faveur de nos compatriotes victimes de la Barbarie teutonne. Nous nous faisons ici l'interprète de tous nos compatriotes et de tous les défenseurs du droit des gens pour remercier publiquement ce noble défenseur d'une population opprimée, pressurée, martyrisée, mais toujours vaillante et fière et qui n'oublie pas les dettes de reconnaissance que les événements actuels lui ont fait contracter. Nous publions ci-dessous la traduction intégrale de la réponse du ministre Loudon à M. D.uys: „Pour compléter ma communication du i décembre dernier concernant l'interpolation du député Duys sur les déportations le s Belges en Allemagne, j'ai l'honneur de 7'ous informer que, par l'entremise du.ministre ies Pays-Bas à Berlin, j'ai reçu une réponse formelle à la note du gouvernement hollan-lais du 29 novembre 1916. La réponse du gouvernement allemand est ainsi conçue: ,,De l'avis du gouvernement allemand, 'ordonnance du gouvernement général de Bruxelles du 15 mai 1916, aux termes de aquelle est menacé d'emprisonnement ou le travail forcé quiconque jouit de l'assis-;ance publique tout en refusant de travailler îans pouvoir invoquer de motif sérieux, loit être considérée comme conforme à 'article 43 du règlement ajouté à la 4e Convention de La Haye de 1907 sur les ois et usages de la guerre sur terre-Cet article est libellé dans les termes suivants: ,,Lorsque le pouvoir de l'autorité .égale est passé effectivement aux mains le l'occupant, celui-ci prend toutes les nesures qui sont en son pouvoir afin de •établir et d'assurer — dans la mesure lu possible — l'ordre et la vie publics, jauf dans les cas de force majeure, et tout en respectant les lois en vigueur dans e pays,,. Or, d'après l'avis du gouvernement tllemand, cette ordonnance a été prise., in-liscutablement, dans l'intérêt de l'ordre public, afin d'empêcher, dans les limites lu possible, que des personnes, aptes au ravail, tombent à charge de la charité publique et d'obliger celles-ci à un travail •étribué. Il estime également que l'assistance lu „ Relief Fund" américain est une institution i jui porte un caractère nettement public dans es . circonstances présentes puisqu'il procure issiatance aux chômeurs et aux sanstravail. ; Etant donné la situation défavorable de j 'industrie belge, il y a un empêchement n'atériel pour que les sanstravail puissent )ourvoir à leur entretien. Or, on leur procure in travail rétribué en Allemagne. Un grand îombre d'entre eux ont répondu volon-airement à cet appel. Mais, contre les cliô-neurs qui no suivent pas cet exemple, les mesures de ri.iu'îur à appliquer étaient névitables. d'après les prescriptions de 'ordonnance du 15 mai 1916. Il va de • i 1 soi qu'on ne les oblige pas à s'occuper d'un travail de guerre auquel on ne peut pas 1 astreindre la population ennemie. i ,,C'est d'ailieUrs pourquoi le gouvernement allemand prétencT que la déportation de Belges en Allemagne n'est pas en, contradiction avec le ' droit des gens ni en par- -ticulier avec l'article 52 des Conventions de ] La Haye qui dit * „Des réquisitions en i nature et des services personnels ne peuvent < être exigés des communes et de la popùla- ; tion que pour pourvoir aux nécessités de < l'armée occupante. < Ils doivent être proportionnels aux res- < sources do la contrée et seront de telle i nature qu'ils n'impliqueront pas l'obligation < pour la population de participer aux opérations | ] militaires contre leur propre pays". „En ce I 1 qui concerne les assurances données par lo 1 baron von Huene, gouverneur d'Anvers, en faveur des Belges réfugiés aux Pays-Bas, le gouvernement allemand fait remarquer que ce général s'était mis en relation avec M. Louis Franck, président de la Commission Intercommunale de la province d'Anvers j en vue de dissiper, d'un commun accord, la crainte partagée par les réfugiés que les } Belges mobilisables pourraient être incor- , porés dans l'armée allemande ou contraints j de travailler en Allemagne. Ces deux per- ^ sonnes tombèrent d'accord,sur ceci: „Les réfugiés belges rentrés au pays et ( qui continueraient d'exercer leur protes-sion sang manifester de sentiments hostiles ne seraient pas inquiétés. C'est dans cet esprit que les proclamations furent rédigées. „A ce sujet, le gouvernement allemand insiste sur le fait que, dans l'avis de M. Louis Franck du l'ô octobre 1914, il est dit expressément que, seuls, les habitants d'Anvers, de Borgerhout et de Berchem qui jouissaient d'un salaire fixe seraient admis par les autorités allemandes dans la position fortifiée. Ce passage ne vise donc pas ( les sans-travail. La déclaration du baron ( von Huene, publiée à la suite de la même proclamation et sous celle de M. ] Franck, no peut être expliquée par le | , gouvernement allemand qu'en accord par- 3 fait avec cette même proclamation. Elle ne , peut donc en être détaohée puisqu'el- i le fait partie de l'assurance générale donnée également, en faveur do ceux qui ne £ désiraient pas travailler. Les déclarations fai- ^ tes par le baron von Huene au consul général j des Pays-Bas à Anvers et à d'autres Néer-, £ landais doivent être expliquées dansée même \ esprit. Tout comme la publication du 17 . octobre 1914 du consul général susdit dans laquelle, parlant de jeunes gens qui ne troubleraient point l'ordre, M. Van den Bergho ^ dit qu'ils pourraient retourner à Anvers. T Se basant sur les faits précédents, le gouver- c nement allemand estime que la déclaration du baron von Huene ainsi que les autres édits qui la suivirent ne sont pas en con- ? tradiction avec les mesures prises actuelle- ^ ment contre les Belges sonstravail. Toute- * fois, le gouvernement allemand, tenant compte de la possibilité d'un malentendu r que pourrait voir le gouvernement néer- ]: landais, est prêt à faire rapatrier s d'Allemagne en Belgique les réfugiés 7 belges qui, à la suite de l'assurance en question, étaient revenus des Paj^s-Bas à Anvers. Cependant, étant donné que le \ gouvernement allemand ne peut pas tolérer, t pour les raisons exprimées plus haut, que t des chômeurs restant volontairement à charge 6 de l'assistance publique, il déclare faire r dépendre cette consession de la conditicn • 1 formelle que le gouvernement hollandais g prenne de nouveau chez lui ceux d'entre j les déportés qui n'ont pas de travail en 1, Belgique". q ,,Au sujet de cette communication j'a <- iinformé le gouvernement allemand con ' 1 tinue M. London que lej gouvernement des 1 Pavs- Bas accepte cette dernière proposition. | Par l'intermédiaire de la légation néerlandaise à Bruxelles, nous avons reçu des listes de Belges qui retournèrent de Hollande à Anvers dans les sirconstances déterminées plus haut et qui sont actuellement déportés Allemaengne. Ces listes ont été transmises à Berlin." Ceux qui connaissent la façod d'agir des r Allemands ne s'étonneront pas do la teneur * de leur réponse. Elle esrmansongère en ce qui ^ touche à la question des chômeurs assistés 1 En vertu de quel article des Conventions I de La Haye les Boches prétendentils nous d obliger à ne pas secourir nos ouvriers, alors I que si ceux-ci sont actuellement sans travail ils le doivent à l'Allemagne qui pilla nos v usines, réquisitionna les matières premières, & mit force entraves au trafic et aux commu- d nications dans le pays. La Belgique est le n pays du travail. Si nos ouvriers ont dû se I croiser les bras, c'est contraints et fercis S par les mesures abominables prises par un 1 brutal ennemi. -1 Est-ce l'Allemagne qui, do ses deniers, fi soutenait les chômeurs belges? Ncn n'est-ce t: pas? Et la Convention do La Haye ne dit j v nulle part que l'occupant „doit" obliger la population au travail. D'ailleurs ce travail— C tel que les Allemands l'imposent — est un d tr v"l de guerre. Et la note, ici, ment d nco; ■ En effet, des ouvriers déportés doivent îr.ivaiUttr à l'arrière du front allemand à c creuser des tranchées, à paver les routes, ! f( à réparer les voies terrées stratégiques. : ci Combien d'entre ceuxlà ont été blessés par a mitraille des canons alliés ? Des preuves ? On a pn en trouuer ici-même, à plusieurs eprises. Nous ne referons pas le procès de 'Allemagne. Les documents s'accumulent. Quant à l'article 52 dont il est question, 'Allemagne nous rappelle qu'il devra être ' evisé afin que les matamores berlinois ne puissent plus lui donner une interprétation antaisiste. Enfin — mais ceci ne nous regarde plus -- le gouvernement allemand met M Louis rranck en bien mauvaise posture, sans noindrement prendre sa défense. L'homme les „betere dagen" aura la tâche ardue et ;a défense est rendue beaucoup plus difficile Jepuis que les explications allemandes ont lté publiées. Contentonsnous aujourd'hui l'enregistrer l'aveu des Boches : des civils tuversois, auxquels von Huene avait promis [u'ils ne seraient pas inquiétés ont été dé-)ortés C'est — dans un autre domaine — a répétition du ,,scrap of paper". A Anvers Le correspondant du ,,Vaderland" de La rlaye écrivait récement ce qui suit sur la ituation des fermiers des Polders: ,,Nombreux sont les fermiers qui s'en-'ichissent. Sans doute des contre temps, il r en a toujours, et notamment la réquisi-ion des chevaux, ont constitué et constipent encore une grande gêne pour les fer-niers. On conçoit que, vu les prix élevés les produits agricoles, l'agriculture doit aisser des profits considérables. Il a été ixé un prix maximum pour les pommes de -erre, et les paysans doivent céder à un prix ixé une partie de leur récolte à la ,,Kar-offeln-Centrale", qui en règle la réparti-ion à la population. ,,Toutes les terres plantées de pommes de .erre ont été mesurées et la récolte a été ivaluée d'après le rendement de quelques >lantes. Il y a cependant un excédent assez :onsidérable, et c'est cet excédent que les êrmiers, par toutes sortes de moyens frau-luleux, le plus souvent en cachette, ven-lent à des prix très élevés. ,,11 y a trois semaines on offrait 45 fr. es 100 kilos encore en terre. Puis il y a des icheteurs qui font des tournées et, offrent l'importe quel prix; les paysans bien souvent se soucient peu de la destination de eurs produits. ,,Dans les Polders,/ un paysan a touché iu printemps dernier 30,000 fr. pour une erre plantée de pois. Les fermiers se dis->utcnt le moindre lopin de terre et paient, oit en billets allemands, soit en billets de a Société Générale, ce qui prouve que cet .rgent a été gagné .depuis la guerre. ' ' * * « La semaina du 23 novembre au 4 décembre 916 les autorités allemandes ont réquisition-lé 100 wagons de la Compagnie des chemins 0 fer vieinaux. Les wagons auraient été envoyés au front. On craint que l'approvisionnement en vires destiné à plusieurs comités de secours su-ira un retard de ce chef, une grande qua-n-ité de matériel roulant étant employé pour ) transport des troupes et du bétail. Toujours d'après le même journal on au-ait procédé, dans le village d'Arendoncl», à 1 réquisition des pommes do terre. Les mai-)ns furent fouillées et seule une quantité de 0 kilos par tête fut laissée aux habitants. « • * Les Allemands ont. trouvé une source nou-elle de revenus. Lorsque, faute d'avoir pu rouver, par exemple, des pommes do terre au >ureau de l'Alimentation, quelque particulier 'est avisé d'en acheter directement à des cul-ivateurs irrespectueux des ordonnances — il rrive que les sentinelles boches mettent la lain sur les marchandises avant qu'elles ne oient parvenues à leur destination en ville, ïaturellement ils les confisquent aussitôt à :ur profit. Seulement, comme ils ne savent do uojle manière se débarrasser immédiatement e leur capture, ils s'en tfo.nt le plus généra->ment on aviser le Comité d'Alimentation. Ils ni remettent alors les produits confisqués volés) par eux et exigent en échange — pour îs pommes de terre notamment — une prime e 10 francs par 100 kilos. Ingéniosité. A Huy La inort fauche largement dans les angs de nos concitoyens. Sont décédés : A [uy, Mme veuve Dumoulin-Parmentier, elle-mère de M. Rouffy, professeur à Athénée- royal de Huy; à Verviers, M. îaine-Séba, surveillant à l'Athénée n^al o notre ville; à Nancy, M. Lucien )inot-Canisiu6, ingénieur, beau-frère de , L Charles Canisius-Souplet, de notre : ille : au front, M. Edouard Laurent, , >us-lieutenant de cavalerie, petit-fils ; u tribun socialiste hutois bien con- i u, feit Michel Thonar; à Huy, M. Victor 'onnay, professeur de musique au collège < aint-Quirin; à Liège, M. Jean-Joseph . curdouxhe et M. Léopold-Emile Delame Rossius; à Bruxelles, M. Nestor Martin, . >ndat>eur des célèbres fonderies N. Mar n de Huy, Bruxelles, Saint-Hubert et Re- i in (France). , On annonce "la mort de dame Mathilde- < 'hristiane-Marie-Joséphe, baronne Pycke o Peteghem, née comtesse de Robersa1., < écédée le 5 décembre 1916, à Bruxelles i ans la 83e année dp son âge. La mort de 1 îtte vénérable personne met en deuil les • imillee Pycke de Petegihem, de Robiano, -'Oultremont et d'Henripret.. < Notes roumaines R o m e, fin décembre. La nouvelle de la chute de Bucarest a retenti dans tous les coeurs comme un glas d'agonie. De toutes les nations alliées, l'ita-li 3 est peut-être celle qui a suivi avec 3e plus d'anxiété les événements de là-bas, qui a éprouvé le plus douloureusement la défaite de la Roumanie, sa soeur latine. La petite phrase, cruelle de brièveté, annonçant la chute de Bucarest, a plongé dau3 une consternation momentanée les milieux intervertistes italiens, c'est-à-dire la meilleure, la plus nombreuse part de l'Italie. Certes, l'on sait bien que la perte de Bucarest n'a qu'une importance relative; lorsque l'armée est sauve, l'on ne peut parler de défaite absolue. Mais la capitale d'un pays est toujours le symbole du meilleur de sa force et du plus clair de son intelligence; lors même il n'y aurait pas perte stratégique, il y aurait toujours quelque humiliation subtile à la savoir tombée entre le^ mains de l'ennemi. Malgré la rapidité des événements qui se pressent sans nous laisser le temps de nous réjouir, ni de nous affliger, arrêtons-nous un instant sur le sort de la belle ville moderne, que les très anciennes traditions de son peuple éclairent d'une lumière poétiquement rétrospective. Le fleuve au nom évocateur ,,Dimbovitya", feuillet de chêne, roule des souvenirs tragiques ou touchants. Les modernes bâtiments s'élèvent souvent, comme le palais royal lui-même, à l'emplacement exact des maisons séculaires des boïards hospitaliers et barbus. La Roumanie a été souvent nommée ,,la Belgique des Balkans". Ce pays, aussi industrieux, aussi pacifique et aussi prospère que ne l'était le nôtre, étonnait l'étranger pâr l'esprit d'entreprise de ses habitants, le bon'marché de la vie et le grand nombre de familles aisées. Le visage de Bucarest se modifia profondément, essentiellement, au cours de ce dernier demi-siècle. A une certaine époque, les habitants de Bucarest construisaient mille maisons par an: tous les Roumains, du prince descendant des boïards au prolétaire, tiennent à avoir leur habitation, palais ou taudis, tapissée de soie ou avec des murs en terre battue. On parlait plus français que roumain dans les quai-tiers élégants de Bucarest. Les jeunes gens de bonne famille allaient tous achever leurs études en France et les jeunes filles demander aux magasins de la rue de la Paix un cachet d'élcgance qui les eût assimilées à d'authentiques Parisiennes, si des yeux étranges, noirs ou d'un vert félin, n'eussent conservé, sous les petits chapeaux à fleurs ou les grands chapeaux à plumes,-le feu ingénu et ardent do l'Orient. Les mêmes yeux, enchâssés dans les mêmes orbites précieuses brillent sous le voile immaculé des femmes du peuple. Bucarest était une des capitales les plus gaies et les plus animées d'Europe; mais, à travers les amusements joyeux de la capitale, transparaissait l'âme fièrement mélancolique de la Roumanie. Carmen Sylva raconte que des paysans roumains, mordus par des chiens enragés et envoyés à l'Institut Pasteur de Paris, répondirent, au retour, à ceux qui leur demandaient comment ils avaient trouvé la Ville Lumière, ,,comme ça", avec un geste équivoque (t fataliste d'incompréhension orgueilleuse. Les mêmes Roumains ne s'étonnent pas plus, devant la mort que devant Paris; pendant l'agonie et qu'on récite autour d'eux les ultimes prières, ils tiennent, dans une main qui ne vacille pas, et ne s'ouvre que morte, un cierge symbolique de leur existence qui s'éteint. Après le trépas, on les met dans le cercueil avec entre les dents 1 traditionnelle pièce de monnaie qui apaisait jadis Caron; le corps est parseané de grains de blé, et l'on a répandu sur lui du vin généreux. Le .cimetière de Bucarest ?st, aux jours de fête, pittoresque et touchant, dépourvu de la prétention pompeuse :iui gâte ceux de chez nous. La moindre bombe est illuminée et sur aucune ne manque le collino, petit gâteau de blé et de sucre. Jadis, on promenait les morts le visage découvert, comme cela se pratique mcoije en Grèce aujourd'hui. L'usage fut iboli après l'épidémie d'angine qui cueillit :ant de petits enfants, parmi lesquels la Pillette de Carmen Sylva. Le peuple roumain, très exubérant com-me toutes les races naïvement mélancoliques au fond, se livre en enfant aux plaisirs simples de la vie. Pour se reposer, le limanche, des rudes travaux champêtres, ,1s dansent douze heures d'affilée, au son l'un orchestre bohème où la flûte et le /iolon sont diversement plaintifs. La ca-oucha-s, là danse favorite, est directement lérivée du rite de Saturne auquel les bergers tentaient de cacsher le rapt de son fils Ta eus. Les réminiscences païennes se retrouvent i chaque instant dans la vie de ce peuple; :lles sont suprêmes dans sa manière d'accueillir et de fêter le printemps. Lorsque Bucarest sort de l'entassement de neigo jui a enseveli jusqu'au toit ses maisons les ?lus basses, une joie fleurit les plus hum-, >les fenêtres. Bucarest n'est qu'un grand ardin odorant de frais. Toutes les églises — les innombrables églises de Bucarest lont certaines ne sont pas plus grandes

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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