L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 december 1915
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s.n. 1915, 12 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/st7dr2qh5s/
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^3îiie Armée IV°. 4I6T S cents CIO Centimes) Dimanche 12 décembre 1SI5 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal Quotidien «lu matin paraissant en Hollande, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. TêléîJlione: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ . ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: \ , l René Chambry, Emile Paînpare. Pour les annonces, silborc'.ietneriîs et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger iî.2.00 par mois Annonces; 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. Proposions iiitiilis En août dernier, quand M. de Beth-mann-Hollweg monta à la tribune du Reiclistag, ce fut pour entonner la trompette guerrière. On se souvient du succès qu'il obtint alors en parlant de la sainte colère de l'Allemagne. Cette colère est tombée. Tout au plus trôuve-t-on encore un peu d'irritation contre 1 Angleterre. Mais ce ne sont pas des volontés que M. de Bethmann-Hclhveg, cette fois, est venu dicter à l'Europe. Ce sont bien plutôt des avances qu'il a tenté de faire. Et cet homme d'Etat est assez sage que pour savoir qu'on ne prend pas les mouchés avec du vinaigre. L'été dernier les armées de Hindenburg et d\ Mackensen s'avançaient victorieuses vers le coeur de la Russie. L'Allemagne voyait déjà le premier à ^Rétrograde et le second à Moscou, imposant la pax Ger-manica à l'empire des tsars qu'elle mutilait de la Pologne et de la Courlande.^ Et, une fois l'ours moscovite abattu, ce n'était plus qu'un jeu pour elle de dicter sa loi à Rome, à Londres et à Paris. Beaux projeta. On sait comment l'ours g'est mis à travers. Cependant, comme il faut à l'Allemagne qui s'épuise en hommes, en argent et en matières premières une solution rapide sous peine de perdre la partie, elle a entrepris l'expédition des Balkans. Au moins si Hindenburg ne put faire hommage de Pétrograde à Guillaume II il lui donna Sofia, car tout le secret de ce qu'on a appelé une grande victoire diplomatique de l'Allemagne n'est que dans la prise de Varsovie, de Brest-Litowsk et de Vilna. Avec l'appui de 500.000 Bulgares l'Allemagne écrasa la Serbie et se fraya un chemin vers Constant-inopiné. Nous ne dénions pas l'importance de ce succès dont M. de Bethmann-Hollweg a tiré tout le parti possible. La situation, à vue de inez, est encore meilleure pour l'Allemagne aujourd'hui qu'il y a cinq mois. Sans avoir abandonné un pouce de terrain en Russie elle a -conquis de nouveaux territoires et s'est ouvert une porte sur l'Orient. En réalité il n'en est pas ainsi pour les raisons que nous avons déjà indiquées. En août l'Allemagne tablait sur une espérance : l'écrasement de la Russie. En décembre elle compte une désillusion de plus dont les avantages, obtenus depuis, ne sauraient compenser l'effet moral. . . Si la chute des grandes forteresses de Ja Pologne grisait le peuple allemand 'au point de l'abuser sur la situation véritable, la prise de Belgrade, de Nich et de Monas-tir lui laisse au contraire tout son sang-froid. Non seulement rien n'indique que les adversaires de l'Allemagne soient affaiblis. Bien au contraire leurs forces augmentent tous les jours. L'Angleterre recrute son quatrième million de soldats, •la France a montré en Champagne l'ascendant de ses poilus sur les feldgrauer boches et la Russie, avant le printemps prociiam, se retrouvera plus puissante et plus redoutable qu'elle n'a jamais été. Quant au ■million de Bulgare-Turcs qui grossiront les xaners des Germaniques, ils ne compensent ,<niè?e les pertes que l'Allemagne et 1 l'Autriche-Hongrie ont subies depuis cinq 'mois et qui s'élèvent, pour la Prusse seule, à une moyenne de 50.000 hommes par ■semaine. Et voilà pourquoi nous avons vu au IReiehstag une mise en sccne assez ridicule. De complicité avec les socialistes et leur chef Scheidemann, le gouvernement alle-■ mand a joué une comédie qui devait prouver au monde que l'Allemagne ■w songeait pas à demander la paix tout «il laissant entendre qu elle aceueilleiait avec plaisir les propositions de paix, qui pourraient lui être faites. Sur quelles bases ? M. de Betlimann-Hollweg, en insistant sur co point que l'Allemagne ne J^ait pomt à des conquêtes territoriales, 1 a dit assez clairement: la restitution des provinces envaliies, par quoi il faut entendre une simple opération d'écliange portant sur la ■Belgique, le nord de la France, la Pologne et la Courlande d'une part, les colonies allemandes et la liberté de la mer d autre part. Menue, pour préciser le débat, -e chancelier a fait faire par Scheidemann .une déclaration qu'il ne pouvait fane lui même, "-'est quo l'Alsace-Lorrame ne serait rpoint comprise dans cet echa.nge Bref, l'Allemagne, qui a decliatne la plis effroyable, des guerres, sentant que son coup' a raté, tend une main a ceux qu elle a, si traîtreusement et brutalement attaques et leur dit : rien de fait, tout en se promettant bien de recommencer à la première occasion. Car M. de Betlimann-Hollweg. si habile qu'il soit, n'a pas pu s'empêcher de laisser rpercer le bout de l'oreille. C'est la ou il parle de la situation de la Belgique. Par exemple, il ne dit rien de précis. Le couplet sur la liberté des petites nations parait, cependant assez explicite. Mais il ajoute aussitôt qu'il né peut entrer dans des détails sur les garanties". Quelles garanties! Militaires? Economiques? Sans doute les deuï. Nous serons traités comme l'a été la Prusse par Napoléou après Xena. jSTous n'aurons plus le droit d'avoir une armée. Devrons-nous aussi entretenir à nos frais des garnisons allemandes comme sous le prétexte d'empêcher la France d< faire de notre pays une base d'invasioi dirigée contre elle, prétend en faire un< base d'invasion contre la France et l'Angle terre. Ajoutez-y une dépendance économique complète et voilà un joli régime. L'Aile magne se fait de la liberté des petites nations une idée qui n'est pas la nôtre Aussi nous craignons fort que, si nos allié: avaient eu la moindre intention d'entre: dans ies vues de l'Allemagne, le discoure de M. de Betlimann-Hollweg les .ait plutôl engagés à continuer la lutte avec plus de vigueur que jamais. Il y a encore troj d'écart entre les propositions que le chancelier a bien voulu nous faire et celles que nous serions disposés à accepter. Charles Bernard. ■■h.» ■ 3 1 r« ■ Pour nos soldats au iront Noël et Etrennes Donc, nos ennemis se battront jusqu'au roni de lutter qv-squ'à épuisement complet, cours au. Ixeichstag. C'est-à-dire: ils essayeront de lutter ju$qu'( épuisement complût. Mais, pour que là bête soit rite, forcée, pcftu-r que I'IwUgU sonne! bientôt, il faut qu'iru-dividuettement nous fassions l'ultime effort, Eux se battent là-bas — ils donnent jusqu'à la dernière goutte de leur sang; ils vont jusqu'au sacrifice suprême. Nom, si nous voulons être en règle avec notre Conscicnct et avec le plus sacré des Devoirs, nous devons donner tout notre ar. N'envisageons point l'avenir; la Victoire glorieuse nous apportera toutes les récompenses. Vivom, mal à présent — nous n'en vivrons que mieyx demain-, et au moins sommes-nous assurés de vivre. Bientôt nous devrom clore notre liste. Allons, lecteurs, c'est du dernier effort que dépend la victoire... Montant, des listes précédentes 101J/..50 fl. -i- 1870.60 frs. Puisse cette oh oie avec celles d'autres . compatriotes .généreux adoucir quelque peu, en ces mom ents à-' h iver, le. se jouir dans les-tranché es de nios vail- , lants défenseurs de la patrie. 1'. Roland de JÀége 0.00 ,, Mme la Princesse Edouard de Ligne .. 10.00 fl. Emile Calbert * 0.20 frs. ^ a —i fat iî Stsart Merrill Le 1er décembre est mort subitement à Versailles, dans sa maison du boulevard du Roi, où il passait une moitié de l'année, le poète Stuart Merrill, qui prit une part importante au mouvement symboliste. Il avait épousé, il y a quelques années, une de nos compatriotes et cet Américain d'éducation française était en train de devenir Belge de coeur et d'âme. 11 passait généralement l'hiver à Bruxelles, où il était aimé et respecté dans les milieux littéraires d'avant-garde. Il fut l'un des fondateurs du ,,Masque", l'une des meilleures revues de chez nous. C'était un beau poète et un grand coeur, en lui l'amour de la justice s'alliait à la passion de la Beauté. La nouvelle de sa mort, que nous trouvons dans un journal de Paris, nous bouleverse. Il y a moins de deux mois encore, nous le rencontrions à Paris et ce socialiste, cet humanitaire, ce poète, qui était la douceur et la bonté mêmes, nous parlait de l'Allemagne avec la haine qu'elle inspire aux justes ot de la Belgique avec une affection fraternelle. Ce n'est point sans émotion que je relis les lettres qu'il m'adressa ces derniers temps. ,,Je suis, disait-il dans l'une d'elles, dans une situation ridicule, grâce à une loi grotesque de mon grotesque pays, qui refuse le passeport aux Américains s'absentant plus de deux ans à l'étranger. Il en résulte qu'un. Américano-boche, naturalisé do fraiche date, obtient sans difficulté un passeport, tandis qu'on le refuse à moi, dont les ancêtres huguenots et puritains ont colonisé et défriché la Nouvelle Angleterre ?" Une autre fois il m'écrivait do .Versailles : ..L'esprit est toujours le même ici. Nous no pouvons même pas envisager la possibilité do la défaite, quoique nous sachions l'effroyable prix de la victoire. Je crois que jamais peuple, autre que celui .de la France, ne s'est haussé à un tel degré d'héroïsme. ,,Et, ce qui étonne le plus-ici, c'est le calmé de chacun. Vous montrez les mêmes qualités en Belgique, qui est devenue du jour au lendemain une terre de saints et de héros (Merrill pensait assurément en parlant ainsi au pays envahi, à l'armée du Roi-Soldat et non à certains rastas et goujats, comme il est fatal qu'il s'en soit glissé dans le flot des réfugiés qui s'est dévesé sur la France). Alors, peusez-vous que nous ayons grand'chose à craindre des gaz asphyxiants, des feux liquides et autres Zeppelins en baudruche? Le robuste souffle de la Liberté nous renverra bientôt tout cela par dessus le Rhin, Amen''. Pauvre cher Merrill ! Il me sera pas avec nous, pour fêter à Bruxelles le retour des braves ,,jasses" couverts de la boue glorieuse de l'Yser. Louis Piérard. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 décembre de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: En Belgique. A Bruxelles. , ,,La Libre Belgique" vient de jouer un bon tour au gouverneur général ternpo-; raire von Bissing. Ce vaillant journal pu-- blie une correspondance du correspondant de guerre Russel, qui suivit, pour le ,,Ti-, mes", la guerre franco-allemande de 70 du côté boghe. > Reproduisons ce fragment qui fait» la joie de tous les Belges. Il a trait à l'incendie allumé par les Prussiens dans l'ancien château impérial de' St. Cloud. L'Anglais raconte comment les flammes envahirent le château. Il se trouvait avec un capitaine allemand, nommé Strautz, et, à son compagnon de voyage Scoffern, correspondant d'un journal américain, Strautz s'écria : ,,Messieurs, je suis le dernier commandant de St. Oloud. Noua visiterons pour la dernière fois les grands appartements. Nous y jetterons un dernier regard et nous en emporterons un souvenir. Emportez ce qui vous plaira: du vin, des ; tableaux, des livres, n'importe quoi." Russel ajoute: ,,J'y allai en compagnie ; du lieutenant von Bissing et du major von Glass. Voyant que je n'emportais rien, ces bous amis insistèrent. „Ma situation en votre compagnie, leur répondis-je, est difficile. Je n'emporterai rien de ce qui ne m'aura pas été offert. ,, Alors, vous auriez dû les voir ! De toutes i les mains je reçus des objets merveilleux que seul un conteur arabe pourrait décrire." t Russel fait ensuite une description écœurante de la destruction de tous ces ! trésors artistiques et historiques, d'un prix i inappréciable. Or, la ,,Libre Belgique" nous dit que Russel avait eu l'autorisation ^ du général von B1 urnenthaï de suivre les opérations du troisième corps d'armée prus- 3 sien. Le von Bissing dont il est question ] dans le récit ne peut donc être que l'actuel gouverneur de Belgique qui, -né- le 30 ja»- 1 vier 1844, a servi comme lieutenant de la c 3e armée dans la guerre franco allemande ^ de 1870. On peut aisément se figurer là grimace du vieux guerrier lorsqu'il aura pris connaissance de ses exploita dans la feuille qu'il poursuit de sa haine et'dont il essaie d'empêcher la parution par tous les moyens. ( «■ * * < ..L'Indépendance" annonce que M. l'échevin 1 Maurice Lemonnier, ff. de bourgmestre de ] Bruxelles, vient, par voie d'affiches, d'avertir ; ses concitoyens que l'autorité allemande défend j formellement le transport ou le déménagement j des meubles, objets d'art, etc., garnissant les 1 immeubles appartenant aux Belges qui se trouvent à l'étranger. La prudente mesure de mettre à l'abri tout ce qui pourrait tenter les boches appelés à * occuper les maisons inhabitées est pourtant i puisée aux sources' mêmes de la plus élémen- ; taire sagesse ! j Depuis le début de la guerre, les Teutons ont donné tant d'exemples de pillages et de vols que, laisser à portée de leurs mains cro- 1 chues les chers souvenirs qui garnissent nos c foyers, serait d'une naïveté impardonnable. ] * * * Maintenant que le feuillage des arbres du parc de Bruxelles s'est envolé sous le vent . glacial d'un hiver précoce, les Bruxellois voient , non sans rancoeur l'oeuvre dévastatrice de ' cette booherie indifférente et. incivilisée : le e parc, jadis si frais et riant, est aujourd'hui dans un état lamentable! Le long de la rue de la Loi, c'est d'abord | un hideux garage d'autos; près du théâtre c s'élève une grande baraque dénommée ,,sol- c date heim". Aux endroits où notre jeunesse , s'ébattait dès le printemps, encore quelques maisons en bois ont été bâties, puis des terrains ï ont été préparés pour le tennis et le football des sous-oft's prussiens! s Autour des bassins se trouvent des réservoirs à essence pour les chauffeurs. Quant aux plantations du parc, elles ressem- j blcnt «à un gentleman auquel on aurait oublié de faire la barbe depuis longtemps! r x A. A n ver s. Les Allemands ont mis saisie-arrêt sur tous les bois de nos entrepôts. Ils ont com- ^ mencé leurs réquisitions et ils n'y vorut pas ^ de main morte! Tel commerçant s'est vu- ^ enlever pour 15.000 francg de marchandises, tel autre pour 30.000. Las commerçante en-bois sont convaincus a que tout leur stock sera réquisitionné au fur ^ te à mesure des besoins de l'ennemi. g, * * * Le 10 décembre, on procédera à l'hôtel de ville au 76e tirage des lots de la ville n (1903). Le paiement des actions rembour- p sables se fera à partir du 1er mai 1916. b * * * p M. J. Bulcke, capitaine du port a fais h publier la note suivante: # ^ ,,Le soussigné porte à la connaissance des intéressés que le service de passage Anvers-Tête de Flandre s'est augmenté ^ d'un troisième bateau, l',,Overzetter II". P Celui-ci, pourvu de cabines, de 1ère et de T* 2e classe, sera mis à la disposition exclu- ■& sive des passagers. Il partira toutes les 20 minutes, alternativement, de chaque rive. A partir du 15 décembre, le passage dans si les deux directions sera régi par un nouveau k tarif, concordant approximativement avec ti ! celui qui est en usage sur les bateaux de t< I l'EtatisP" lî _ , ■'-, i, A Iw ou vain, Les remparts situés entre le Tir National Bit le Mont César à Louvain sont déblayés pour établir de nouvelles routes, qui seront embellies plus tard par des jardins et des promenades, comme l'avenue Reniy. Ces ouvrages sont faits par les ouvriers sans travail, pères de famille, dont les enfants sont âgés de moins de. 16 ans. Leur salaire est de 2 fr. 50 par jour. A Gand. Une femme de Grand, devenue veuve il y i quelques semaines, et habitant rue Mul-taert, a été expulsée par son propriétaire pour défaut de paiement du loyer et jeté© à la rue le lundi 15 novembre, à 8 heures lu matin, avec ses cinq enfants et son misérable mobilier ! Sans commentaires. * * * A Gand, l',,Etappeniii5pektion'' a ordon-ié une grande revue des chevaux. Ces messieurs ont besoin de bêtes pour la remonte. Il a été annoncé — mais personne n'y a ijouté foi — que les chevaux réquisitionnés seront payés comptant. A Bruges. Dans la ville et les environs, la rie œt calme, nalgré les tracasseries de tout genre imposées )ar les boches et qui paralysent toutes les tffaires. Plus de cent cinquante paisibles citoyens ont enfermés. Le local catholique ,.La Concorde",rue de6 5ierres, est fermé par ordre jusqu'à date indé-erminée. Le motif? De paisibles bourgeois s'y réunissaient pour sauser do la guerre... Il y a à Bruges et environs 12.000 hommes de roupes. Des prisonniers russes construisent un clie-niu de. fer à grande section entre Heyst et ûiocke. On abat des deux côtes de toutes les voies tu chcmiu de f.cr les ?rbres sur une largeur [e"-200 mètres. Les haies ont déjà disparu. Le moral de la population reste bon, maigre out. On a foi dans l'avenir. Les vivres sont chers, mais .ne manquent pas. 1 A Koulers La situation sanitaire de la population •àt satisfaisante. Les Allemands veillent — la lis leur propre intérêt — à ce qu'il n'y ait >as de foyers de çontamination. Trente nilîe soldats logent chez les habitants. Ils « rendent régulièrement aux tranchées et ont la relève d'autres régiments, qui, a eur tour, viennent se reposer dans la vieille Tille flamande. * * * Beaucoup de chômeurs se présentent aux lutorités allemandes1, poussés par la nisère- Ils sont employés aux tranchées ou i la réfection des routes. Ils reçoivent 3 rancs par journée de huit heures de travail. * * * eur avoine à raison de 54 francs le sac et ['autos vers le front — à l'usage exclusif des : loches — a été organisé. « * « Les Allemands se servent également de ■ «risonniers pour repaver les routes. Il y quatre semaines, cinq cents Russes ont té mis au travail. * * * Les amendes sont appliquées dans cette ' lartie de la Flandre avec rigueur. Qui-onque se trouve en rue peu après l'heure il couvre-feu est frappé sur le champ de rois marks d'ameude ou de trois jours' de ■rison, — au choix. I^es personnes aisées sont surtout tracasses.* * * Le ravitaillement fonctionne assez rêgu- ( .èrement. Grâce aux Américains, la farine e manque pas. Chaque habitant reçoit 2| : ilos de pain par semaine. Quant à la c iande, on ne la voit presque jamais. ( * * * ^ Les autorités boches ne mettent à la imposition des habitants que les têtes des < a elles1 et des porcs, — qui valent de 60 een- ! imes à 1.20 franc le kilo. ( * * * 1 Tout ce que 1er. civils livrent e.~t pavé psez régulièrement. Même les bons, don- '• és en paiement au début de la guerre, l >nt payés. c * * * Q Les vaches et les porcs sont régulière- c îent destinés à l'armée, bien qu'il ne soit -as question de disette pour les soldats oclies. Les gros fermiers font, comme artout^ de bonnes affaires. Ils vendent •ur avoine à raison de 54 francs le sac et B francs leur avoine. * * * 5 De la population de Roulers, qui comp- { lit 30.000 âmes avant la guerre, il n'y a lus en ville que la moitié. Des rues entiè- is sont inhabitées... par les Belges, car les (l -llemands se sont installés partout. ^ * *,* 'J Les civils ont reçu l'ordre de déclarer les a ocks de cuivre et de nickel qu'île ont en p ur possession. A part le cuivre qui se p ouve dans des statues et les oeuvres d'art, 7 >ut cç métal est réquisitionné à un. prix 1 yu élevée \v Des wagons de gravier ont été amenés -ils- étaient une centaine — pour l'entr tien des routes et le sol des tranchées. * * ■* L'esprit de la population à l'égard d Allemands n'est plus aussi hostile, mais reste inamical. Beaucoup de personnes pre nent leur mal en patience, mais ils n'< restent pas moins patriotes pour cela. L Allemands croient moins fermement à victoire finale. Ils aspirent vivement à paix et ils ne craignent pas de l'avoue Si la discipline de fer ne les retenait, i déserteraient en masse. L'éclairage au gaz est bon. Les autorit boches pourvoient la fabrique de charbo: mais on ne construit plus de nouvelles coi duites. Et, comme le pétrole se fait rare égal ment, on emploie une mauvaise graiss livrée — contre monnaie — par les aba toirs allemands. D'aucuns se fabriquent eux-mêmes d bougies ! Daos les îFSiBrsÉfres Les Boches ont obligé la commune c Selzaete à fournir dans le plus, bref dél; possible 50,000 kilogr. de pommes de ter: et 30,000 kilog. de seigle. On comprend 1 gêne des habitante ! Bon nombre d'ouvriei qui récoltèrent en total 250 kilog. soi obligés d'en céder 75 aux Allemands. Cei; qui ont acheté cent kilos doivent en doi ner 25 ! A Assenede, outre les réquisitions en pon mes de terre, on leur demande de fournie plus tôt possible 200 cochons, le poic étant de 30 ks. minimum. La aussi on fa: couper tous les arbustes de 6 à 10 cent mètres de diamètre ainsi que les osiers qi se trouvent sur le territoire de la commune Dans toute la Flandre, il en est de même. * * * Un marchand, nommé V., a été arrêté Maldegbem par nog ennemis pour a-vo. caché du cuivre dans son jardin. Osaws le Ces-aire La Société de6 Vicinaux du Centre n'assi me plus aucune responsabilité quant à la régi arité du service, tant les Allemands mettei 3'obstacles à l'exploitation et au trafic de ! Société. Des abonnements de trois jours ont été créi pour les ouvriers qui empruntent journel'J ment l'une des .lignes du Centre pour se roi ire à leur travail. Osais:© le ffaiirsîsiiat. Les usines suivantes sont mises sous séque^ i re : Usines Métallurgiques du Hainaut, Coaiilfet; la Société anonyme l'Energie, M.arione'le : la Société franco-belge de m g tériel de chemin de fer, à La Croycre Société anonyme de construction, à Manage et la Société des Produits Chimiques, 0h imay. Aux îrosistière©. Depuis plus de douze jours, on entend 1 canonnade sans interruption. On peut s endre compte, aux frontières de la El and r )ricnta!e, du bruit que font les obus en d1 osant. Dimanche dernier, de dix heures à cin îeures, on entendit les pièces de marin la.ns la direction d'Ostende. Cette canonnade est, en effet, tirée pa es Boches qui se, livrent à des m anoeuvr* le tir dans les villes côtières. ■■ I Çy — Pour les jaunes ps de 13 à î:3 ans. Le Consulat Général de Belgique, à Am terdam (arrondissements de Amsterdam l'Utrecht et de Haarlem), informe: En vertu dé l'arrêté-loi du 6 novembr 915, les Belges résidant à l'étranger (né litre le premier janvier 1890 et le 31 dé embre 1916) sont appelés à faire partie di ontingent de la levée de milice pour 1915 Ils doivent se présenter du 15 au 2i lécembre 1915, munis de leurs pièce l'identité, à la Chancellerie du Consula. xénéral de Belgique, à Amsterdam, où i eur sera fourni les instructions nécessaires Sont dispensés de se présenter les Belge isés ci-dessus qui auraient appartenu effec ivement à l'armée. Toutefois les volontaire e guerre, dont l'engagement a été résili< lepuis le début des hostilités, sont tenu s comparaître. ——r=2>~* - ■— • Il y a un an! 12 décembre 191 Jf. — En Pologne, offen [ce russe et recul des Allemands; sur U ront Lonvitch-Slof, wcupatiom par les Eus ss du nord de la Bzowra. En- Asie-Mineure. ymbats sangl-ants à Pyroust, Esmir, Dou-île; les Turcs rejetés au delà de l'Euphratt vec de fortes pertes. Nouvelles victoires ser-es et monténégrines à Baïns-liatcha, lia-atchitza, Kamenitza> et Vichgrad; déroutt utrichienne* sur la Drina. A Constantino-lei, le maréchal allemand von der Golti rend la direct-ion des opérations militaires, 'rockimation du ministre du commerce dt 'russe': ménager, les denrées, farines, pom-tes de terre, ctç, et: W-£ïï}ivrei tiurtVin&wtrh* La réparation des donaps - de peire il- ( Comme suite à l'excellent article de M. Max >n Glorie que nous avons publié dans notre no. as ".u jeudi 9 décembre dernier nous reproduisons ia "-dessous un article de M. Edgard Trodmàux la dans 1',,Echo de Paris", montrant ce qui a déjà et© tait et ce qu'on propose de faire encore en , * I rance. ls Le principe de la réparation admis. 2S Nous sommes tous d'accord sur ce point que j Jes dommages causés par la guerre doivent ^ recevoir une réparation. Le principe de cetto réparation est d'ores et déjà inscrit dans nos lois. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Si l'on remonte aux origines de notre lé<ns-3, lation, o'est-à-dire à la loi du 10 juillet 1791, b- et au décret beaucoup plus récent du 10 août 1853, on verra que, loin d'admettre le principe ;s de la réparation, on l'avait au contraire éoarté. ,,Toute occupation, disait l'article 39 du décret du 10 aoilt 1853, toute privation de jouissance, toute 'démolition, destruction et autre 0 dommage résultant d'un fait, de guerre ou d une mesure de défense prise soit par l'auto- e rité militaire pendant l'état de siège, soit par ti un corps d'armée ou un détachement en face de l'ennemi, ne donne aucun droit à l'indem- a •s • • con6idérait que les sinistrés avaient été yiotimes d'un cas de force majeure, et nulle indemnité n'étant, en règle générale, due pour x un cas de force majeure, ceux qui avaient eu i- leur maison démolie, leurs bois incendiés, leurs vignes arrachées, etc., ne pouvaient réclamer i- aucun dédommagement. r Le décret de 1853 était encore en vigueur en g 1871. L'Assemblée nationale se garda de l'abro-ger. Mais les idées de solidarité sociale avaient fait oe tels progrès, et les ruines furent si nom-L; breuses et si profondes en 1870, qu'elle consen-ii tit à lui apporter une dérogation. Une grosse somme fut votée afin de distribuer des secours aux sinistrés. Cette répartition fut faite par mesure administrative; ainsi, v aucun droit n'était conféré aux victimes, qui a ne pouvaient donc s'adresser aux tribunaux r pour obtenir réparation. En somme la législation restait la même. L'Assemblée avait simplement institué une exception qui resta une mesure de circonstance n'engageant pas l'a venir. Les faits de * guerre i- continuaient à ,ne donner droit à aucune in-i- demnité. Ce principe restait immuable et ta it jurisprudence s'en inspira dans toutes 6es dé-a cisions. Les faits de guerre se répartissaient entre 5s ces trois catégories: lo les dommages prove-î- liant de l'ennemi; 2o les dommages provenant i- de la rencontre des armées; 3o et généralement tous les faits qui se rattachent aux nécessités immédiates de la lutte. On remarquera que dans cette nomenclature ne_ rentrent pas : lo les opérations préparais toires; 2o les mesures préventives de défense, à Celles-ci donnaient naissance à un droit à à l'indemnité. On justifiait cetto distinction en disant que,. . dans les trois premiers cas, le dommage est le ' résultat d'une force majeure et que, "dans les J deux derniers, il faut reconnaître une expropriation véritable. Si étroite et si peu solidement établie qu'elle lut, la dérogation apportée en 18/1 au décret de 1853 avait été un progrès. Ce progrès a été élargi sous l'empire des idées de solidarité sans cesse grandissantes et aussi ^ parce que les ruines et les dévastations qui, e dans les guerres antérieures n'étaient q*e e l'exception, sont devenues une règle impitoyable et absolue. Il n'est pas juste que quelques-uns soient dépouillés pour tous; et il sera juste que tous supportent leur quote-pïub 1 dans^ les pertes et les ruines particulières. e Désormais, une idenmité sera versée pour les dommages matériels résultant des faits de r guerre, (décret du 4 février 1915). s Le principe de la loi de 1791 et du décret de 18*53 est donc abandonné. Mais on retiendra que le décret ne vise que " les dommages matériels. Est-ce suffisant? Est-il possible d'aller plus loin et de comprendre parmi les dommages ouvrant droit à uno indemnité -les dommages moraux et. les dommages médiats, comme la voudrait Me Joseph Vassivière dans son intéressante brochure intitulée: Etude sur les indemnités de guerre ? Il élargit singulièrement le cadre du décret du 4 février 1915: ' Et la question doit se poser, écrit-il tan/, en ce qui concerne les déprédations, vols' crimes, î viols,"contributions de guerre, réquisitions illé-s gales et violations de toutes sortas commises par les hordes germaniques, qu'en ce qui con-t j cerne même les atteintes portées à la propriété privée par les alliés, découlant des nécessités : : militaires imposées dans l'intérêt de tous, pour 1 lesquels la cour de cassation ne reconnaît d'in-'' ! délimités que lorsqu'il s'agit de „travaux prç-t- servatifs et non reconnus d'urgence". [ Et quand nous parlons d'un préjudice, nous . entendons parler aussi bien du préjudice mé-s diat qu'immédiat, indirect que direct, moral quo matériel. En un mot, ce quo voudrait Me Joseph ? Vassivière, c'est que quiconque, par le fait de : la guerre, a éprouvé un préjudice quelconque, ' en reçoive réparation. Ce serait à souhaiter. Mais, encore une fois, . est-il possible d'aller jusque-là? Nos finances même renforcées^ de l'indemnité de guerre que nous vaudra la victoire, supporteraient-elles des charges aussi lourdes? Je me borne à poser la question. Nous abstenant de préjuger ce que l'avenir . nous réserve, contentons-nous pour le moment du nouveau principe posé par le. décret du 4 février: réparation des dommages matériels et directs résultant des faits de guerre. Dommages matériels.... c'est-à-dire exclusion des dommages moraux, tels que le viol, etc. Dommages directs.... c'est-à-dire exclusion des dommages qui ne sont que la conséquence des faits de guerre, par exemple préjudio»; résultant de l'interruption d'un commerce ou d'une industrie, de la perte d'un objet qui n'avait qu'une valeur do sentiment, non évaluable en argent. Ne sont pas compris dans ces dommages ceux qui ont été occasionnés par les troupes franchises et alliées dans leurs logements ou cantonne- ■larenfet-ite Ksteaft rites Ust. àw

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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