L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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29 augustus 1915
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s.n. 1915, 29 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9z90864846/
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jère Enflée PJ°. 3lO 5 cents (io Centimes) OlnrasirECïie 29 acs0É I-SSS L'ECHO BELGE L Union fait la Forcer .tournai quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Rulnn nut nritrn mm rte Familln. | r---'—"• •• * • '-"'jiLL'i.1-™ — !iji'—■!_j_i~- -——■ ii«,s.«.fer Poesa- les £a:rsirsa>inces, albonnerneirats et vente , , ,es lettres doivent être adressées Kedacteur en Cheî: Gustave Jaspaeij». aa numéro, s'adresser à rAdministr'ation du Toutes les lenrra"« journal: N.Z. VOOBBURGWAL 334-240. au bureau de rédaction. i Charles Bernard, Charles Herbiet, Téléphone: 1775. N.Z. VOORBUHGWA1/ 334-240 Comité de Rédaction : René chamhry, Emile Pataparé. Abonnement ( En Hollande fl. I.SO par mois* Téléphone : 2797. payable par anticipation l Etranger fi. 2.00 „ x Jf : La France Unie Les Allemands seront déçus. LaChambr [ française, à l'unanimité, a voté l'affichage di I discours de M. Viviani affirmant que 1 I France ne déposerait pas les armes avan I d'avoir délivré la Belgique et l'Alsace-Loi raine. En refusant de se réunir en comit | eecret, elle a donné au surplus au gouver I neraent Je plus éclatant témoignage do con S fiance qu'il pouvait espérer. La France es m unie, indissolublement unie comme elle l'es 1? depuis le 4 août 1914 et comme elle le res f tera jusqu'au jour où, dans une Europe libre I elle aura reconquis le droit, non point de s I déchirer elle-même comme ses ennemis 1 I prétendent, mais de laisser aux partis 1 ■ soin de discutsr les meilleures méthode; K d'organisation pour assurer l'accomplissemen I de ses destinées, Et voilà une victoire qui en vaut biei une autre. Il suffit pour s'en rendre compta I de relever le ton des feuilles boches. Parc» I que, dans une minute d'énervement, un M I Navarre avait eu l'idée malencontreuse d< I critiquer au Parlement l'action du ministri I de la guerre, à Berlin comme à Cologne or [ voyait. déjà la France livrée aux factieux I Poincaréen accusation et Joffre ,,saqué". Celî | nous remet en mémoire les fables qui euren I. cours en Allemagne au début des hostilités I la Commune était proclamée, Paris flambai I et tous les membres du gouvernemen [ étaient assassinés. Le réveil fut pénible ui [ mois plus tard. La France faisant bloc dan: r un seul élan patriotique et rejetant à cen [ kilomètres en arrière les hordes coalisées d( [ la Germanie qui croyaient déjà la terrasser Entre le 6 et le 10 septembre les Boche les plus endurcis durent bien convenir qu ce n'était pas précisément dans le fumie que Hervé avait planté le drapeau. Cette "union qui peut-être avant JofFre peut-être même avant les soldats de sol admirable armée, a gagné la bataille de lî Marne, dix mois d'épreuves, les plus terribles qu'un pays ait jamais traversées, n'ont . pas su l'entamer. Et cependant la Képu-[ blique Français», comme eût fait Rome jadis, n'avait pas remis son sort entre les mains d'un dictateur pour empêcher que le libre jeu de ses institutions démocratiques, s: fécond en temps de paix, ne devint une gêne et un obstacle au moment du péril. La France revit les jours glorieux de 93 la Terreur en moins. Seulement des Boches pouvaient la croire revenue au temps dv Directoire. Le3 insensés oubliaient • Bonaparte et le coup d'état... Car la victoire qu'on peut espérer de la France unie, la France républicaine et démocratique, pour être un Iéna dans ses con-[ séquences militaires, ne visera jamais à l'asservissement des peuples. Et, à ce point de I vue, le discours de M. Viviani, dans sa I brièveté et sa netteté toute française, côn-! 8tittfe une réponse décisive à la harangue \ brutale de M. von Bethmann—Hollweg. Le I chancelier, sur un ton auquel on n'était | plus accoutumé dans la période qui s'étend de la bataille de l'Yser à la prise de Y&r-sovie, a proclamé à la face du monde l'Evan- ■ gile allemand. En prenant plus spéciale- ■ ment à partie l'Angleterre, dont la politique ^ fondamentale a toujours été "de maintenir l'équilibre européen, il n'en a que plus ■ clairement exprimé l'intention de faire peser sur les peuples le poids du glaive allemand. ■Son pathos volontairement obscur, le soin ■*voc lequel il a omis de parler du sort futur M do la Belgique, dans l'incertitude où il nous «laisse des plans d'hégémonie de l'Allemagne, Igrdont il a affirmé seulement le principe, n'en • ont que plus vivement ému tous ceux, neu-# très ou belligérants, qui gardent en eux le S flentiment de la fierté nationale. I Déjà sir Edward Grey, dans une commu- ■ ïication aux journaux, avait répondu à ces ■insolences en exposant brièvement le point S de vue anglais: la liberté des peuples d'as-Bsurer leurs propres destinées dans une ■ Europe libre. C'est à cette formule ab-Pfltraite que M. Viviani vient de donner une " forme concrète du haut de la tribune du Palais Bourbon: il faut que la Belgique [odieusement violentée recouvre son indépen-jdance, il faut que l'Alsace-Lorraine, brutale-; ment séparée de la France par l'Allemagne de Bismarck, redevienne française. Beau rêve? Non, prochaine réalité. Dans la [retraite russe ne voyons que la résistance acharnée que les armées du tsar opposent aux formidables masses organisées des empires du centre. Ces armées-là peuvent être contraintes de reculer; elles ne peuvent pas être battues. Considérons l'effort italien idans son développement méthodique et sa i précision infaillible; considérons le déploiement de jour en jour plus formidable de :1a puissance militaire et navale de l'immense empire britannique; considérons enfin l'admirable spectacle que nous donne la France [Une et indivisible. Bouvines, Valmy. et la Marne, filles glorieuses* de cette union qui se rejoignent à travers les siècles, nous promettent que la France tiendra la promesse que l'unanimité de ses représentants ont ratifiée de leurs applaudissements. Charles Bernard. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont I abonnement expire le i septembre de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de «• 150 en mentionnant sur le mandat poste: y«t/nouvellement d'abonnement. Il y a un an / ! j 29 août 1914. Fn France, le front de j bataille s'étend de la Somme aux Vosges. 3 i Violents combats à Mezicres, à Laon, 1 à la Fère, à Lannoy, à Signy-l'Abbaye, à 1 Noiron-Porcien; à l'aile gauche, vers Guise, ' une attaque de la garde prussienne est " vigoureusement repoussée. Dans la Prusse ^ orientale, les Russes investissent Koenigs- • berg et occupent Allenstein; à Petrokof ' (Pologne) déroute de la ca valerie allemande. t fj7l (j'alicie, une grande bataille s'engage ' entre Russes et Autrichiens. Dans la. Nou-" velle-Zélande les troupes anglaises occupent i les îles Samoa, possessions allemandes. 3 , i Nos braves L Beaux exemples d'énergie à suivre. ) Mon commandant, * J'ai le plaisir de vous apprendre que samedi ou lundi proohain je retourne reprendre mon > service de motocycliste. J'ai tous mes papiers > en règle. Jo partirai par Flessingue et je m'en l réjouis bien. Je vous remercio beaucoup d'avoir pensé, ainsi que Madame, à vous occuper de | moi pour essayer do mo retaper le bras, mais, tout bien réfléchi, je ferai tout cela après J la guerre. Je compte être à mon poste mer-' credi matin. Ce sera une surprime pour mes 'J frères. J'espère que ma mère ne sera pas : trop triste. Présentez, jo vous prie, mes i respects à Madame et mes amitiés à vos en-5 fants. ^ Au revoir mon commandant, peut-être nous , retrouverons-nous un jour là-bas. Bien respectueusement à voua. F. Gordinne. 3 3 Celui qui écrit ces mots si mâles dans leur r modeste simplicité est un jeune homme de 18 ans ,1e petit Liégeois ,,Gordinne". Trois fois déjà il fut blessé et trois fois ' réformé pour ses blessures glorieuses. Le Roi épingla. la croix militaire sur la poitrine de 1 ce petit héros qui, par deux fois, so réengagea. Cette fois, on avait cru que plus jamais il ne pourrait rejoindre ses amis là-bas qui,* comme lui, font fi de la vie pour la bonne cause. Le commandant Nyssens, un autre héros qui lui aussi n'attend que la fermeture do ses blessures pour retourner près de son Roi, avait pris le petit Liégeois sous sa protection et se proposait de le faire soigner par les plus grands chirurgiens hollandais. Le petit Gordinne n'a pas eu la patience d'attendre. On i fera ça après la guerre, dit-il, et le voilà, réen-i gagé pour la troisième fois! L Une telle conduite n'est-elle pas digne de l'antiquité? Ce n'est d'ailleurs pas le seul exemple que ' nos vaillants soldats donnent à quelques-uns — ces derniers heureusement sont fort rares. Voici une autre lettre. Elle est écrite par Tin volontaire de 52 ans, époux, père et grand-père, qui s'engagea le 2 août 1914 lorsque l'Allemand osa nous proposer l'infâme marché. Il s'est battu pondant des mois. Aujourd'hui, après un an de campagne, il est à l'arrière, attaché au service de la Croix Rouge. ,,Je ne devais pas être ici", écrit-il aux siens, ,,c'est par les conseils de mes amie que j'ai enfin consenti à rester en arrière. J'ai fait mon devoir; j'en suis heureux; j'aurais voulu faire beaucoup plus, mais votre doux souvenir à tous me fit réfléchir et me disait: Continue la vie de pauvre homme mais pense que tu laisses derrière toi une femme et des enfants et que tu as besoin de vivre pour diriger ta petite fille et ton petit Auguste". La lettre continue. Le grand père qui a donné cet exemple d'héroïsme et d'abnégation prodigue aux siens les conseils et les avis dans un style d'une simplicité touchante. On ne peut s'empêcher do comparer cette lettre à celles que nous a fait connaître Bédier. Et quelle confiance vous donne pareil écrit dans le succès- final de notre noble et juste cause. i.i.Uj ■ q ■ c»■ " ■■ ■ ■ Croix Rouge de Belgique. Les dernières souscriptions reçues pour l'Oeuvre des Ambulances automobiles, au secrétariat du, Sous-Comité de Middelbourg, Nieuwe Vlissingsche Weg C 225a, sont les suivantes: 20me liste générale de souscriptions: A. Toefs frs. 20.00 Mme L. Frémont . „ 20.00 Mme Martens „ 10.00 Sous-officicr Philips, Harder- wijk n 5,00 Mr. J. Vandenbergli, Président du Cercle du jeudi à Ter- monde „ 5.00 A. Van Gijscl « ,, 2.00 C. Jonchhcer .....< ,, 5.00 Docteur P. ArenÛt, Honoraires touchés au Consulat Belge ... fl. S0.00 M. De HuUu o.50 L. Minne G-ijsels & Co S 1.00 Totaux reçus au Secrétariat Général, 86 Lange Voorhout, à la date du 22 août frs. 74,037.6/, + fl. 18,335.36 Pour nos prisonniers de guerre De la -part de M. Jean Michae-' lis, docteur en droit, juge au tribunal de. 1ère instance de Léopoldville, ex-volontaire à la compagnie cycliste du 10e régiment -de ligne de forteresse (voir ti0n cherche"J_.. iïQ.QO. frs, En Belgique. ILrf Ê ê ^ 28 août au 7 septembre se tiendra ^ dans les locaux de l'école moyenne des de- Un brave curé des environs de Liege, moisolles rue de Bouvy à la Louvière une bien connu pour sa façon d'appliquer exposition des arts féminins. Le produit des adroitement des citations apostoliques aux entrées sera versé au comité de secours de moindres circonstances de la vie courante, la commune., héberge des Allemands qui ont été avertis de l'inoffensive manie du pasteur. a RthsiuSp® Tandis qu'ils causent avec lui, un jeune j&j, cochon, joli comme un amour, et que le cure Toufc l'emplacement de la station est choie comme un bon chien, entre dans la maintenant complètement caché au public, pièce où tous se trouvent. ^ ^ tant du côté de la place de la Station que — Allez, Mounsieur le guré, dides quel- celui du marché du Vendredi et cette que jose sur cette bedide animal. clôture va jusqu'au trottoir opposé. Des Alors le curé, d un ton apôtre: sentinelles gardent le bâtiment. ,,Et il est venu parmi ses frères, et ses Sans doute, les Allemands veulent déro- frères ne l'ont point reconnu..." (Saint- aux regards du pujblio le trafic militaire Luc, verset 12). ^ # # s'effectuant entre la gare de Bruges, la côte , , „ et l'Yser et le pénible cortège des blessés En date du 18 août, le gouverneur aile- arrivant du front_ mand do Liego a pris un arrête interdisant Cependant, les sentinelles ne parviennent les marchés de betes a sabots fendus sur le toujours à" tenir la population à distan- temtoire de la province sauf les marches ^ La ^emain0 d6rnière des uMans out dû de bestiaux d abattage. Ceci pour enrayer ch sur la foule 1>our la di6ï,6r6er_ Cer. la stomatite aphteuse. tains jours les civils ne peuvent pas appro- cher même les abords de la gare. Ceux A. Namoar. qui ont un motif pour s'y rendre, par ' La pêche est interdite à Namur et âans «temple pour faire quelque emplette dans les environs pendant 15 jours. Motif: des un magasin, sont alors escortés militaire- poteaux portant la défense de se livrer au ment. sport cher à Marcatjou dans le voisinage des ■^ee (i*ares voyageurs faisant usage des ponts de guerre ont été enlevés. L'autorité trains vers Gand ou vers Bruxelles sont militaire (elle est si. .. indulgente) fait an- contrôlés sévèrement dans la gare. Les noncer qu'elle veut bien pour cette fois Brugeois ne tiennent pas beaucoup à pren- s'abstenir d'une amende mais ... ^re place dans ces trains, parce qu'ils # * * craignent les attaques aériennes. L'administration civile allemande à en 9e3, derniers temps peu de blessés sont voyé une circulaire aux établissements arrives ici. Sur le front il a fait plutôt cal- industriels de la ville leur demandant des canon s œt tu tout un temps mais, renseignements sur leur situation afin... dans la nuit de dimanche et le lundi matin, de les aider dans une reprise des affaires. îa ^nonnade a repris de plus belle. Le Qu'ils sont bons !!! bruit courait ici qu une bataille navale "' * * * s'était engagée entre une escadre an- Trois habitants de Oognelée ont été puni- Sla™. et 1®, contre-torpilleurs et les de 10 marks d'amende ou deux jours de chalutiers armes de Zeebruggo et d Osten- prisori. Motif: ils n'ont pas fermé leurs de- Mais on aPPnt bie,itôt la véntë■ Dan3 ' pigeonniers jusqu'à une heure de l'après- la nmt de dimanche un navire de patrouille midi. Les pigeons sont confisqués. allemand avait été détruit et le lendemain # ^ ^ Zeebrugge avait été bombardé, tout comme x . i - n , , i en novembre dernier. Les Allemands, na- Les eponsesd officiers et de soldats belges tuleUement ^ ,tll3 sur les dégâts occa- ^ fn v- 0n 6 j eeS Se sionnés, mais l'on sait que dans l'usine Sol- taire connaître a la ivommandantur. j ± r _ -t* • i. 'L* # # vay des ateiliers militaires ont ete aménagés et qu'il y a un bassin pour sous-marins non Dans son audience du vendredi 13 cou- loin de l'écluse. Ce n'est pas un secret non rant, le trabunal correctionnel de Namur a pius que beaucoup de soldats de marine al- prononcé son jugement dans 1 affaire de lemands ont été tués ou blessés, bien qu'on ravitaillement de Jambes, qui a causé une n-en connaisse pas le nombre exact, si profonde émotion dans la région. U est curieux de voir par un bombarde- Les prévenus, Joseph Deleuze, éohevm et ment pareil renaître l'espoir parmi la popu- courtier, et Antoine Coppdn, industriel, sont ]ation. De bouche en bouche, ce n'était condamnés1 chacun à un mois de prison, 26 qu'un cri: ,,Les Anglais sont sur la côte"-, francs d amende ou 8 ^ jours d'emprisonné- Les plus découragés se redressaient, ment subsidiaire et solidairement aux frais L'heure de la délivrance aurait-elle sonné? du procès. La commune de Jambes qui s'é- Et le peuple est d'autant plus désappointé tait constituée partie civile est déboutée, lorsque les batteries se taisent et qu'un 1 instance ayant été introduite par le calme monotone règne à nouveau sur la lit- Collège échevinal sans autorisation du toral. Ceci ne montre-il pas que le sentiment Conseil communal. national ne sera pas de sitôt étouffé? * * * Mais un peu de crainte se mêle à cet es-Les juges (?) du tribunal militaire de Namur poir. Les environs de Bruges deviendront- ont l'épiderme sensible et nos compatriotes à jjg ■un jour lm champ de bataille ? Et si oui, l'esprit frondeur apprennent chaque jour à ;b,e de dr0 la fuite? regretter davantage le regime de l'avant- ±.-t u j - -i • t. gu°rre ° & pou-r ce motif que beaucoup de civils qui ont Voici qu'un brave cultivateur d'Auvelais est quitté la région en octobre, ne reviennent condamné à 60 marks d'amende ou 10 jours plus. Et ceux qui sont restes ou revenus at- de prison pour avoir fauché do l'avoine que les tendent calmement l'avenir, à moins qu'il maîtres du jour estiment trop vertes. Nos fer- aît une alerte semblable à celle de lundi miers ne connaîtraient-ils plus leur métier!... maf;in Léon Jacques, de Namur, est moins excusable. r\ ' ' i„„ i: n a+a t.~ _ j „ u , • ■ • Depuis lundi, on entend de nouveau le /I ete trouve porteur de ,,pamphlets miurioux J , ' ,. ,• , ,, . , , . pour les Allemands". Cela lui vaut.5 semaines fiTondeoient reguber des batteries du front, do prison. Quel mal nos compatriotes pejuvent- Un duel d'artillerie? Probablement aussi ils dons dire de leurs géoliers?... nous pouvons nous attendre à voir défiler de nouveaux cortèges de blessés. Q, tfi fi3.ï*I©]£0Oii« ^'0S -AJleman^s on^ célébré ici leurs victoires en Russie par des concerts, des beuve- Les directions des mines ayant augmenté de vin et une retraite aux, flambeaux, le prix du charbon depuis le 1er août de Les Allemands continuent de soutenir 1 à 2 francs la tonne, les ouvriers ise sont qU0 ia guerre sera terminée cette année... à mis en grève parce^ qu'on ne voulait pas ieur avantage, évidemment. Avec les Russes leur accorder une élévation de salaire en c'est déjà fait... mais ils disent cela depuis rapport avec l'augmentation du prix du ia reprise de Lemberg. Pour récréer la gar- charbon. _ nison, le théâtre de Bruges représente des Le différend est loin d'être tranclié. Bien pièces allemandes. Les vivres, ici, n'en de- au contraire. Depuis lundi les mineurs de viennent pas meilleur marché. Le beurre La Louvière, de Ressaix et environs se sont ^ pa.i6 4 francs le kilo et le savon 1 fr. 30. mis'aussi en grève par solidarité. 11 n'y a pius une goutte de pétrole. Beau- Depuis le 1er août,, le tout venant coûte coup d'articles ne sont plus à la portée des 30 francs et les braisettes de 36 à 38 francs bourses moyennes. la tonne. Quel triste été, en comparaison avec celui * * * des autres années, où des milliers d'étrangers Les journaux censurés paraissant en Bel- Venaient visiter Bruges; pourtant, certains gique annoncent avec une visible satisfaction Ostendais, qui peuvent quitter leur' ville dans leur numéro du 17 août que ,,près de pour des motifs de ravitaillement, racontent mille ouvriers de toutes catégories, apparte- qU0 Bruges est encore un paradis en com- nant à toutes les oommunes du Centré, se" paraison avec Ostende... sont embarqués l'a nuit dernière pour l'Aile- ma?ne, où ils ont contracté des engagements ^ _ . - de travail." AOSÉeiîîdle Ces bons journaux oublient de dire après Le bruit a circulé que le typhus régnait quelles pressions ces malheureux ont dû cé- jcj et à Blankenberghe ; il n'en est rien, der aux offres de l'envahisseur. * * * D^r, -r*. n ^ Voici quelques détails sur l'arrestation de £0.213. S 1 © © SU 11 ^ ^ négociant en charbons. L'Ostendais Le mauvais temps nuit considérablement en question s'était vu forcé de renvoyer une aux travaux de la moisson. Les années pré- servante. Cette fepime ne trouva rien de cédentes, les récoltes étaient rentrées... Cette mieu!x pour se venger que d'aller dévoiler année, il reste beaucoup de céréales sur pied, aux autorités allemandes que son ancien D'autre part, beaucoup de grains fauchés, ne maître gardait un fusil de chasse dans sa parvenant pas à sécher, commencent à ger: maison. Après quoi M. H. fut déporté en mer. Allemagne., Pour combien de temps? Tant Les pigeons ne peuvent plus être mis en de civils belges se trouvent encore toujours liberté que de 13 à 18 heures,, i en Allemagne. Le plus triste c'est que les g , # J boches ne tiennent pas toujours compte de la durée de la peine. Certains Belges qui avaient été condamnés à trois ou quatre mois de déportation sont déjà internés depuis le double do ces périodes dans des camps en Allemagne. Et combien de Belges dont on ignore,jusqu'à la condamnation. Où reste notamment M. Victor Delille, l'éditeur du ,,Getroinv Maldegem", qui fut arrêté en janvier, alors qu'il se trouvait encore au lit? Personne ne le sait. Et nous pourrions en citer encore davantage, Aax frontières. Un épisode caractéristique 6'est passé il y a quelque temps déjà à La Clinge. Cent soixante-huit jeunes Belges avaient résolu de passer — coûte que coûte — la frontière, qui était gardée par cinq soldats allemands. Un des jeunes gens, s'exprimant bien en allemand, s'en alla trouver les soldats et leur dit: ,,Vous êtes cinq ; nous sommes, là-bas, cent soixante-huit. Nojis voulons passer la frontière et nous la passerons, avec votre permission ou sans votre permission. Si vous résistez, vous ferez quelques victimes, mais, par contre, vous y resterez tous les cinq, car nous sommes ;tous bien armés. Que décidez-vous ?" Les cinq soldats allemands n'hésitèrent pas une minute et... se déployèrent en ordre dispersé... Sur un signal convenu du chef, on vit alors s'élancer le groupe compact cdes jeunes Belges qui passèrent la frontière sans encombre. Arrivés en territoire hollandais, et jetant U£ dernier regard vers la patrie, de toutes les poitrines jaillit spontanément la ,,Brabançonne", comme un chant de délivrance.... * * * Jeudi matin, une curieuse et pénible solennité a eu lieu aux frontières. Une femme était décédée dans la partie belge de Koewacht et, comme le cimetière de cette commune se trouve sur le territoire hollandais, le cercueil a dû passer la frontière. D'abord le cortège funèbre a dû faire un détour par Selzaete, Kemseke, le long de la • chaussée du Sas-de-Gand et d'Hulst. Aucun membre de la famille de la défunte n'a pu suivre le corps au cimetière. Après le service à l'église, le cercueil a été transporté à la frontière où des soldats allemands, commandés par un officier, l'ont transmis à quelques Hollandais qui se sont chargés de l'inhumer. Les enfants de la morte, retenus derrière le fil barbelé, ont suivi des yeux cette scène navrante. * * * De' longs convois chargés de fruits réquisitionnés chez les paysans belges ne cessent de passer par Herbesthal. Os l'alimentation à Bruxelles pendant l'occupation allemande. I. Impressions générales. , Une des choses qui frappe le plus le visiteur se rendant actuellement à Bruxelles, c'est de voir l'affluence des aliments1 qui s'étalent aux vitrines de la capitale de co pays dit affamé. Les boucheries, les^ charcuteries regorgent de viande, les fruits mémo sont abondants et j'avoue que j'ai été quelque peu froissée en voyant dans les magasins du boulevard Anspach une prodigalité inaccoutumée de victuailles :faisans, gibier, desserts, vins, etc.... Si vous vous étonnez auprès des habitants, ils vous répondront tout naturellement : ,,mais nous n'avons jamais manqué de rien!" Après six mois de guerre, de réquisitions à outrance, de chômage presque général, ceci paraît un réel miracle ; un visiteur germano-philo serait tenté d'y voir so manifester déjà les bienfaits de l'administration allemande, mais il n'en est rien pourtant, car notre organisation do secours et d'alimentation est totalement indépendante de l'occupation ennemie et nos envahisseurs, liabitués chez eux à voir tout subordonné à l'autorité militaire, doivent s'étonner de ce qu'on so passe si aisément de leur concours. C'est à nos administrations communales, dont le pouvoir diffusé dans les plus petites agglomérations agit selon les besoins locaux, ainsi qu'au secours admirable des Etats-Unis ^qu'on doit de ne pas encore souffrir do faim en Belgique. Mais pourtant, no nous laissons pas prendre aux apparences; s'il est vrai que les brasseurs font actuellement fortune, que le succès de nos charcuteries est tel auprès des Teutons qu'on peut dire d'eux qu'ils montent la garde au cochon ,,Die Wacht am Schwein" en attendant de monter ,,Die Wacht am Rhein", d'autre part l'on est douloureusement frappé de savoir ; que, si les bestiaux sont abattus en si grande j quantité, c'est parce que la nourriture manque pour les élever plus longtemps, si les poulets abondent, c'est que le grain est cher et qu'on craint les réquisitions obstinées do nos ,,maîtres", si les pigeons sont bon marché, c'est qu'on est obligé de les tuer ou de les soumettre (elles aussi, pauvres bestioles) aux autorités allemandes qui leur font porter une bague. Cette dernière mesure a eu comme résultat inattendu d'amener des -malheureux • à faire bonne chère en se nourrissant bien à regret de leurs volatiles tendrement élevés. Si, d'une part, le prix do la viande, d® la bière, des oeufs n'a guère varié, d'autre part, celui de certains produits comme le beurre, les farineux, est fort augmenté; le gruau d'avoine (Quaker oats) par exemple, qui se payait de 60 à 90 centimes le kilo et était peu 'répandu en Belgique avant la guerre, se vend en quantité maintenant et y atteint le prix, de 2 frs. 25. Dans plus d'une maison bourgeoise une assiette de ce mets constitue le souper de guerre Quant au macaroni, il est pour ainsi dire introuvable, l'exportation, n'.en étant, dit*on, plus autorisée* Mais le produit qui manque le plus, dont la rareté préoêtupe tous les esprits, c'est la fa* rine. „ Dès mon arrivée, jo fus frappée de la profusion de gâteaux, ,,cramiqùes", pâtés, etc., qui s'étalaient ajux vitrines des boulangers et pâtissiers, mais en pénétrant dans ces magasins je no tardais pas à m'apercevoir que ce luxe était trompeur, car iles rayons étaient vides et les patrons ne tarissaient pas en plaintes sur la' difficulté du métier, les ennuis qu'on avait, les grossièretés qu'on devait subir de la» part de certains clients. Néanmoins, l'on vit apparaître, un beau matin, cette affiche dérisoire du gouvernement allemand : „Poùr mettre un frein à la vie luxueuse(l) et egrandir les provisions nécessaires à la fabrication du pain, j'ordonne que la fabrication de la pâtisserie de tout genre dans les boulangeries, les pâtisseries et les restaurants ne pourra plus se faire que les mercredi et samedi de chaque semaine. Les contraventions à cette ordonnance seront punies et entraîneront éventuellement la fermeture de l'établissement".Le gouverneur général de Belgique Bjiron von Bissing. Janvier 1915. Depuis cette époque même, on dit qu'il est totalement défendu do faire de la pâtisserie et cette mesure doit frapper surtout les soldats allemands dont la gourmandise étonnait les Bruxellois. Les journaux belges là-bas discutaient âpre-ment, longuement les questions d'alimentation ; les partisans de la pâtisserie disaient que la quantité de farine nécessaire à sa confection était infinie, qu'elle nécessitait surtout du lait et des oeufs; d'autres . trouvaient que d'étaler des gâteaux aux yeux de ceux qui ont faim c'était provoquer honteusement, la convoitise des malheureux! Dans les familles, do même, les conversations d'autrefois sur la politique, la littérature, etc., faisaient place à la question plus actuelle du pain. En effet,; pour en avoir à satiété, il fallait s'en procurer en temps voulu ; si un invité était attendu, il fallait songer 24 heures d'avance à lui procurer du pain. Quant à ceux dont l'estomac délicat no supportait pas le pain gris, ils devaient aller personnellement, munis d'un bon, en demander du blanc à la Commission américaine, rue des Colonies; d'autres personnes enfin, sachant que dans certains villages il y avait du pain blanc, faisaient deux fois par semaine 40 kilomètres à pied gour s'en procurer. Un pain blanc était à cette époque une chose si rare à Bruxelles que j'ai vu une j famille de bourgeois riches en admiration devant un objet aussi précieux qui leur avait été offert Pour ma part, j'ai trouvé le pain gris très bon et l'ai bien regretté aux repas où il était remplacé pour cause de pénurie par des biscottes, des biscuits de soldat ou même du pain do cheval, mais jamais un jour entier s'est écoulé sans que nous n'ayons eu de-pain. Mais, à la campagne, la situation était tout autre, et il nou3 est arrivé, faute de pouvoir trouver à manger quoi que ce r.oit à Rhode Saint-Genèse ou à Groenendael, do devoir reprendre le chemin de la capitale pour notre repas. Et rien n'était plus triste que d'entendre ces campagnards raconter que, depuis huit jours et même quinze, ils avaient dû refuser du pain aux enfants qui parfois pleuraient la nuit pour en avoir ; on leur cuisait des pommes do terre dès le premier déjeuner et des ,,frites" pour les grandes occasions. Heureux étaient les villageois qui avaient un four à pain car ils pouvaient obtenir de la farine à la maison communale, en quantité insuffisante pourtant et moyennant de faire la file pendant longtemps.Faut-il ajouter que, dans ces nrôines villages, des officiers allemands attablés avaient du pain blanc en quantité et qu'ils en revendaient aux habitants. Mais où la pénurie se faisait réellement sentir c'était en province, notamment dans le pays de Charleroi où le pain était fabriqué avec de la farine, de pommes de terre, de maïs et de blé ; d'autres fois il était gris et très dur et chacun se plaignait de ne pas en avoir assez: 4 pains d'un kilogramme (ne pesant» que 600 à 800 grammes dans certains cas) trois fois par semaine pour un ménage de 9 person* nés ! Des voyageurs venus de cette région S Bruxelles pour y chercher du pain me disaient que, vu leurs frais de déplacement, chaque pain leur revenait à plus d'un franc et nécessitait une journée entière de voyag6j encore se con-. sidéràient-ils comme tout à fait favorisés de pouvoir se le procurer dans de semblables con* ditions. Mais vêts la mi-février la distribution du pain fut réglementée; dans chaque maison on dut donner par écrit lo nombre de tous les habitants, indiquer si, à certains jours, l'on avait une personne de plus (telle une journalière) ; il fut interdit de s'adresser à deux boulangers, i La ration de 250 grammes par tête est suf-« fisante peut-être, mais, dans la olasse pauvre, : où le pain est le fondement de la nourriture, elle fut accueillie, à Bruxelles, sans enthou-< siasme. Maintenant, si personne n'a do pain: en excès, du moins, personne n'en manque. Dans la capitale lo pain blano se paio 44 > centimes tandis que, lo pain gris coûtait 40 centimes et ce prix n'est pas exagéré si l'on songe qu'en Belgique la farine, qui coûtait autrefois de 35 à 50 centimes, atteint aujourd'hui de 90 centimes à 1 franc cin* quante le kilo et qu'en Hollande même le paini so paie 20 cents lo kilo. Les provisions s'épuisent et, la Belgique! dépendant tout à fait des Etats-Unis, l'on commence à craindre l'éventualité d'une famine si les navires américains étaient empêchés d'arriver eÇo Belgique et chacun dans la mesure de .ses moyens tâche de so procurer des vivres pour, des jours plus mauvais. Voyons maintenant ce que les communes ont fait jusqu'à présent pour prévenir cette famine^ II. Intervention communale: A titre d'exemple, simplement,. vcyons câ qu'on fit à Ixelles, faubourg de Bruxelles. Dès les premiers jours d'août, uno commission de subsistance so réunit quotidiennement, des magasins furent créés aux Halles, l'on y vendit au prix normal : sel, farine, poivaies de terre, pois, haricots, savon et même du poisson salé. li. Sa MLh.ÈŒteumMi

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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