L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 27 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r49g44jx2b/
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Année N»T!Sâr 5 cents CIO Centimes) Samedi 27 mars 1915 L'ECHO BELGE Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam L'Union fait la Force. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau tie rédaction: IV.Z. VOOR8URGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaerg. ( Charles Bernard, Charles Herbie.*, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. lotir les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOOHBUHGWAL 234-340. Téléphone: 1775. Abonnement f En Hollande 11. 1.50 par mois, payable par anticipation J Etranger fl. 2.00 „ „ Le 8 avril. Le 8 avril prochain • le Roi aura quarant ans. i'i pourra célébrer cet anniversaire mé morable sur le champ de bataille. Qua rante ans! C'est l'âge viril. C'est l'âge d l'expérience des hommes et des choses. C'es l'âge qui permet à l'homme qui l'atteint d' contempler la réalisation du rêve de sa vi« dans l'affirmation et l'épanouissement d' >a personnalité. Qui n'éprouve du respect, de l'admira lion, de l'amour et de la reconnaissant pour le Roi Honnête Homme, le soldat san peur et sans reproche, qui est de boum race d'une raCe héroïque? Un duc de Saxe Albert Valeureux, nom prédestiné, fut ui de ses ancêtres. Son grand-père, l'illustr* fondateur de nObre dynastie, ne bronclic pas non plus sous la mitraille, ni à Luteen ni à Bautzen, ni à Louvain. Ce qui n'es pas de nature à nous déplaire, à nous Bel ges, c'est de savoir que notre vaillant sou verain est d'origine belge par son august< mère. La comtesse de Flandre descendait en effet, par les femmes d'une famille féo dale tournaisienne, apparentée elle-même i de nobles maisons flamandes. t Nous n'aurons jamais eu de Roi plus belg< d'origine, de caractère, d'allure et de cou rage, simple, calme et affable que le Roi Al bert. Si Cliarles-Quint, le Gantois, vit tqu jours eu Belgique par sa légende de bonho mie narquoise, à la bonne franquette, assu rément le troisième Roi des Belges ne sen jamais oublié grâce au sert émouvant au que il Rivait été voué, grâce à son intrépidité d< tous les instants, qui rassure les timorés ei qui enflamme les vaillants. Les âmes épri 6es d'idéal le chériront et le béniront parc< qu'il aura avivé et ressuscité tout ce qu'I y avait de beau, de noble et de sublinn dans l'humanité, étouffée par le matéria lis me, l'affairisme •l'égoïsme et par les instincts les plus abgects. Nos frères belges, piétines par les botte; prussiennes, devront se borner a -célébrei le 8 avril chez eux et en secret. Ils seron obligés de prendre mille précautions pou dépister les mouchards, rôdant à pas feu très. Malheur à eux 6i ces individus im mondes les surprennent. C'est la Komman dantur, le tribunal des Dix, la prison ou 1 déportation en Allemagne. Nul doute qu des voeux ardents ne soient adressés pa tous ces Belges à- leur souverain bien aime qui les libérera du joug insupportable de Teutons. Les Belges qui n'ont fui une patrie asseï vie que pour mieux combattre l'ennemi o qui ont vu brûler et saccager» leurs foyer ne seront pas tenus à pareille réserve. Déj ils se préparent à fêter dignement le i avril. Ce jour-là ix>3 compatriotes réfugié en Hollande seront unanimes pour accla mer le nom glorieux de leur Roi et pour lu souhaiter qu'une brillante victoire con sacx-e son quarantième anniversaire. La politique brutale de Guillaume II ; produit le nairacle de la réconciliation di tous les partis politiques belges. J'ai mêm< vu des ennemis mortels oubliant toute ran cune pour se prêter aide et secours. Le adversaires de la royauté en sont devenu des partisans convaincus. L'union de tou; les Belges, à l'exclusion des traîtres et de: misérables qui tournent comme les mou lins à tous les vents, fait rager les Aile mands dépités. Aussi longtemps que cett* imion farouchement patriotique existera l'Allemand ne sera jamais le maître er Belgique. Montrons-hii cette union de toutes les races, de toutes les classes, de tou: les coeurs à l'occasion de l'anniversaire dt Roi. Je souhaite, quanti à moi, qu'or n'oublie pas le Te Deuni traditionnel, m fût-ce que pour protester contre l'intolé rance insolente des naturels d'outre Rhin, interdisant aux curés de Belgique de priei dorénavant pour de Roi Albert. N'avons-nous pas eu le cas à Sainte Gudule et dans d'autres églises de Bruxelles 1 Si j'étais franc-maçon j'irais assister au Te Deum parc£ que l'usurpateur le défend. Les Allemands pourraient oublier, n'est-ce pas, que nous sommes des frondeurs. Nous avons l'habitude de nous gausser des tyrans que nous parvenons toujours à chasser. Notre histoire si mouvementée le prouve, Ni von Bissing, ni Guillaume lui-même eu toute mapeste ou en hussard de la mort, n< nous imposent. Nous nous sentons troj libres et trop indépendants. N'irions-noais pas tous à la loge e n guise de protestation si les Allemands devaient lui faire violence en Belgique pour la punii d'avoir montré du patriotisme et du loyalisme? Je m'y rendrais et aucun catholique belge digne de- ce nom ne me blâmerait. Voiià la mentalité belge que les Allemands ne pourront jamais comprendre, eux qu: sont pétris de pédanterie et d'intolérance, nous qui ne pouvons que vivre dans un pays cù la liberté est l'essence de toute notre vie. Il faut que le 8 avril nous nous sentions les coudes. Pendant que j'écris ces lignes par cette belle journée de printemps, j'entends pai la fenêtre ouverte le chant de l'alouette. Je découvre le doux' chanteur dans le bleu pâle du ciel. Il vole et il plane au-dessus d'un champ de blé verdoyant. Il continue à chanter avec ferveur, avec foi, avec joie, lui que les bises glaçaient encore il 7 a s peine quelques jours. Il a oublié ses souf frances et il ne songe plus qu'à l'espéranc en des jours eusoleillés. Cet oiseau est notr symbole. Espérons aussi que les plus mau vais jours sont passés pour notre chère Bel gique. L'espoir renaît. La victoire est ai 5 bout parce que nous avons été d'une fidélit inébranlable en notre Roi, unis avec lui i la vie et à la mort! Que le S avril soit ui b jour de joie et d'allégresse, un jour di b jeune printemps en l'honneur du Roi. Léonce du Castillon. î 1 o — Pour la fête du Roi, b 5 A Voccasion de Vanniversaire du Ro * Albert, le '8 avril prochain, „UEcho Bel J ge" ouvre une souscription afin de per v mettre à ses lecteurs de participer t j Vachat d'une voiture automobile pou la Croix Rouge de Belgique. - Il s'agit pour nous de sauver la vie d< ceux de nos enfants qui se battent pou, • nous rendre nos foyers. Car le pourcen > tage des blesses qui meurent sur l, champ de bataille faute de soins rapide. — par Vimpossibilité où Von est de leu. 1 donner ces soins — est bien plus élevt Que ceux qui tombent pour ne plus s, : relever sous le feu ennemi. Un auto d> plus . dans le service des ambulances c'est le salut pour des centaines d'hom mes que> sinon, la grangrene achève ai cours d'un transport de fortune, lent e, difficiley ou sur le champ de bataille [ même. Un impérieux devoir nous oblige ; tous, dans la mesure de nos moyens, c - participer à l'outillage de nos ambulan ■ ces. Il ne suffit pas de se reposer de Ci ' soin sut notre gouvernement dont le. ■ crédits sont si strictement mesurés. Le ' où il 11e s'agît non plus d'acheter de. armeSy des fusils et des canons pou\ notre délivrance y ce qui est le premie; souci du commandement de nos armées \ mais de fournir à nos blessés les soin. et la guérisoç qu'ils réclament, y là où i, . s'agit d'accomplir la plus sainte de. . oeuvres de miséricorde, nousTne pouvon. - pas nous reposer sur une administration ■ Nous avons le devoir d'y participe, 1 nous-mêmes en sorte de la féconder pa; 3 un de ces sublimes élans de charité qu r transfigure tout ce qu'elle touche. 9 Aussi y des à présent nous ouvron. a dans nos colonnes une souscription pou\ permettre à nos lecteurs de participer ai don d'un auto destine au service dt s l'ambulance de l'armée belge. i Voici le détail de la première liste: 3 L'Echo' Belge* . ,. 50}00 frs - Reliquat d'une souscription 1 précédente . 9.00 ,, Docteur X. bien reçu envoi ... 10.00 „ l Pour nos pauvres militaires au i front y de la part de M. Pie- 5 iers, Rotterdam .... 2.50 fl Pour nos soldats au. front de 5 la part de trois officiers in- > ternes à Zivolle ............y..,. 7.50 fl \ —■ Toujours des prétextes La légation de Belgique à La Haye nou > fait parvenir la protestation suivante. Au sujet de l'arrestation dei deux navire , hollandais et de leur conduite à Zeebruggé le Wolff-Bureau prétend, que le principa motif de ces arrestations, qui ont pro voqué un vif émoi en Hollande, étai le fait que ces e bateaux avaien à bord un grand nombre de soldats belges en civil qui s'étaient enfuis des camps d'iu ternement etJ qui voulaient rejoindre l'armée. belge. La soi-disant -présence de nombreux militaires belges à bord de ces deux petits bateaux n'est qu'un vain prétexte. D'aprè: les relations de journaux hollandais, seize jeunes gens ont été faits prisonniers à Zee brugge. Le ,,Zaanstroom" transportail > une vingtaine de passagers parmi lesquels deux; hommes ont été retenus.. , Les autres passagers belges du ,,Zaan-stroom" et du "Batavier Y", ne compre-liaient que seize Belges dont cinq hommes âgés de plus de 50 ans, des femmes et des enfants. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonné: qui reçoivent leur journal par la poste et don l'abonnement expire le 1 avril, de bier vouloir nous envoyer un mandat-poste d< fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste Renouvellement d'ahennoment, En Belgique. 1 A Bruxelles. ^ Le successeur du général Tliys à la pré-1 sidence du conseil d'administration de la Banque d'Outremer est M. Emile Franqué, l'un des directeurs de la Société Générale de Belgique. # * * L'administration communale a décidé, pour donner du travail aux chômeurs, de faire poursuivre les travaux à l'Avenue du Sol-1 bosch. Les salaires sont identiques k ceux que 1 les ouvriers touchaient en temps dè paix. - A Schaerbeek, l'avenue Chazal, la vallée de - Josaphat seront livrées sous peu aux ter-i rassiers qui, ainsi, pourront subvenir aux f besoins de leurs familles. # # * Mme Léonce Brifaut, qui vient de mourir ^ à Uccle dans sa*64e année, était la mère du représentant M. Valentin Brifaut et la belle-mère de M. Albert Carton de Wiarfc. * * * r Nous lisons sur les murs de la ville: ' Par suite de l'aide qu'elles ont apportée - au départ de volontaires et le recrutement : pour l'armée, ennemie qu'elles ont organisé, : les personnes suivantes ont été condamnées par le conseil de guerre : 10 L'ancien capitaine Van Niesberg à , 1 1/2 an de prison, le droguiste Lorent à 4 mois de prison, l'inspecteur de police de Broë à 2 ans de travaux forcés, le voyageur * de commerce Jamineau à un an de travaux : forcés, l'agent de police Lenaerts à 1 an ' de travaux forcés, le machiniste Gat à lo - mois de travaux forcés, la femme Wintre-? penninckx à 1 mois de prison et l'avocat : Dupont à 1 an de prison. ^ Les condamnations sont portées à la con-. naissance du public en guise d'avertissement. * * -X- 11 se trouve une viugtaine de soldats belges, dans nos ambulances. Ils étaient ' d'abor logés au cercle ouvrier de la .rue \ Wilson, mais cette ambulance changea de ^ local et est actuellement installée au cercle ' Baudouin, rue Thomas Vinçotte. à Schaer-: beak. , C'est le docteur Cocbaux qui soigne ces ' bravos tombés pour, le pays et qui, malheu-' reusement, sont entre les mains de nos ennemis. * * * . Une perquisition a été opérée par lss ^ Allemands dans les bureaux de la population d'Ixelles. Plusieurs des employée, ' dont M. Jacobs, sont poursuivis du chef de ,,haute trahison" pour avoir facilité le départ des recrues de la classe de 1915. * .> * Le correspondant au Havre du „Petit Journal" dit que dans les milieux belges bien informés on assure que l'incendie du pavillon belge et, du pavillon anglais à l'Exposition de Bruxelles, en 1910, serait l'oeuvre des Allemands. On sait que les expositions anglaise, française et belge étaient concentrées dans le pavilion pricipal. * * * Les affaires sont absolument nulles. •Cependant, quelques magasins ont rouvert leurs portes, tel Wolfers, — qui cependant ferme ses magasins à cinq heures .du soir. Les grands magasins de la Bourse ont lancé la mode des toilettes militaires à brandebourgs, genre 1830. Le bonnet de police, tel que le portaient lès volontaires de la révolution, a été accueilli avec faveur. Il se porte surtout eu soie noire ou en astrakan. 5 ^ * * Les correspondances venues de Hollande . mettent généralement quatre jours avant d'arriver à Bruxelles. De la capitale, il est i impossible de correspondre avec Bruges ou [ Ostende qui se trouvent séparés du monde. * * * Le Zeppelin nous.fait visite presque cha-tî que soir. II est logé à Evere, derrière le tir . national» * * * 1 Les tribunaux d'arbitrage se déclarent incdhipétents pour les loyers de plus de éOO francs. La procédure doit être introduite devant le tribunal de 1ère instance. Il y a une véritable conspiration des loca- - t aires- qui ne peuvent pas payer et sont ou de bonne.... ou de mauvaise foi! • ■ i A Anvers. Un comité s'est fondé, dans le but de permettre aux habitants de réparer ou de , , reconstruire, leurs immeubles, ainsi que nous ( l'avons annoncé. Mais des avances de fonds sont accordées aux habitants qui n'ont pas les moyens par le comité installé au local de la ligue. „Kleine Burger", Marché aux œufs, 3'1 (Hôtel du Midi). Plusieurs maisons, légèrement endommagées 1 par le bombardement, sont réparées déjà, princpalementi dans le quartier de Berchem. Au Boulevard Léopold, trois maisons du Rond-point, dont les toitures et les façades ! avaient été abîmées, sont à présent remises en état. * • • • ■ Il y a quelques semaines l'autorité allemande, d'accord avec l'administration communale, avait décidé que les officiers seraient i logés chez les particuliers. i On assure àl'"Indépendance'^ que la mesure a été rapportée par l'autorité allemande, des cas de désertion s'étant immédiatement produits, Et les proclamations continuent à paraître! „L'Administration communale estime qu'il est absolument nécessaire de rendre utilisables tous les déchets de cuisine, afin de limiter le plus possible la pénurie des fourrages pour le bétail. ,,A cette lin, l'Administration communale fait un pressant appel à la bonne volonté de tous les habitants, pour que les déchets de légumes et de fruits, et en général tous les déchets de cuisine susceptibles d'être utilisés comme fourrage, ne soient plus jetés dans les bacs à immondices, ni dans la rue. Les habitants sont instamment priés de garder ces déchets, afin de pouvoir les mettre à la disposition des laitiers. })L'Administration communale compte sur le concours de tous les habitants", Anvers, le 17 mars 1915. * "A" * Du 15 au 1S mars, les gardes civiques avaient été convoqués à la Bourse. Or, au dernier moment, ces réunions de contrôle ont été supprimées et de nouvelles dates ont été choisies. Les gardes auront à se présenter- aux mêmes heures que celles fixées pour les 15 et 18 mars, dans l'ordre suivant: Ceux dont le nom do famille commence par A ou B, le 7 de chacun de ces mois, par C ou E le 8, D le 10, F et G le 12, H, I, J le 14, K et L le 15, M et N le 17, O et P le 19, Q et R le 21, S le 22, W, Y, Z le 26, T U et X les 23 avril, 24 mai et 23 juin, enfin V les 24 avril, 25 mai et 24 juin. Les gardes devront se présenter personnellement munis de papiers d'indentité; ils recevront une carte de contrôle dont ils devront toujours être porteurs. Ceux qui changent de domicile en avertiront immédiatement le „Kaiserliche Meldeamt". Les officiers devront se présenter de 8 heures à 11 ou de 2 heures à 5 (heure belge) les 6 avril, 6 mars et 5 juin. * ,«• * Nous atfons dit que l'administration communale allait mettre des terrains à la disposition des sans-travail, pour la culture de la pomme de terre. Chaque ménage inscrit a tiré au sort une bande de terre de 5 à 600 mètres carrés. D'aucuus se sont mis déjà à la besogne. * * * Le second jugement concernant les loyers a été rendu par la 1 ère'chambre présidée par M. Maquinay. Il y avait des dissentiments au sujet de l'explication à donner à l'arrêté de von Bissing. Cet arrêté institue des tribunaux d'arbitrage pour régler les questions de loyer. Mais la question se pose: est-ce que tout, les différends de ce genre doivent être tranchés par ces tribunaux ou, comme* d'autres l'affirment en f e basant sur lea textes auxquels l'ordonnance se rapporte la question de compétence doit-elle prédominer? En d'autres termes, les tribunaux d'arbitrage n'aurant-ils à juger que les caê qui 6ont de la compétence des juges de paix, c'estrà-dire ceux qui ne dépassent une valeur de 600 francs, ou le général von Biseing voulut-il réserver uniquement ces questions aux tribunaux d'arbitrage? Le jugement de la 1 ère chambre civile avec 6es nombreux considérants est très explicite à cet égard. D'après ce jugement, ainsi qu'il ressort des stipulations du règlement, le tribunal d'arbitrage ne peut pas se substituer à la compétence indiscutable du tribunal civil qui doit continuer à juger les cas qui dépassent le montant sus-mention né. * * * Les trois aviateurs qui sont venus lancer des bombes sur les chantiers Cockerill d'Hoboken où les Allemands construisent des sous-marins sont: le commandant d'escadrille Ivor T. Courtney, le lieutenant H. Rosher et le lieutenant B. Crossley-Meates, qui fut obligé d'atterrir en Hollande par suite d'une panne de moteur. Les aviateurs ont réussi à gravement endommager deux sous-marins. Ils ont observé qu'il y avait cinq sous-marins en chantier. Le brouillard a beaucoup gêné l'escadrille, mais, malgré les éléments -et la violente canonnade, la mission aérienne atteignit le but qu'elle s'était proposée. • « « Le bourgmestre de Berchem, M. Coot-I mans, a remis son 'traitement de bourgmestre à la caisse de chômage. Le même cas s'est produit à .Ede^aere, en Flandre orientale, où le bourgmestre, les éclierins et tout le conseil communal versent leurs traitements aux sociétés de secours. * * * Deux nouveaux commissaires de police allemands sont arrivés. Ik vont renforcer le bataillon des ,,officiels" et, grâce à leur vigilance, il n'y aura plu6 de délits possibles! Ils ont fait visite, aussitôt après leur arrivée, à l'autorité communale. Ils ont gravement annoncé, qu'à la demande de l'autorité allemande, ils étaient chargés tout spécialement de la réorganisation de la police des moeurs, — à l'instar de ce qui s'est fait à Bruxelles ' * * • On a transféré de Bruges à Anversr via Bruxelles, les nomniés Louis B. et Jeanne R. qui doivent être soumis à une enquête judiciaire. Ils ont à répondre d'un meurtre d'enfant. M * * Mme Jansen, domiciliée rue de Ranst, en rentrant chez elle, la nuit, ne fut pas peu surprise de trouver sa fille, liée sur une chaise. Elle était évanouie. La police fut prévenue. Après des soins énergiques, la fillette ramenée à la vie raconta ce qui suit: A 8 heures, on sonna. J'allai ouvrir. Deux individus se jetèrent sur moi, m'enfermèrent dans la cuisine, m'attacha nt, pieds et mains liés, sur une chaise. On put constater qu'aucun objet n'avait^ été dérobé. Il faut croire que les malan-' drins ont été dérangés au moment où ils allaient faire main basse sur l'un ou l'autre objet. Les vols n'ont jamais été aussi fréquents à Anvers et sont une des conséquences de la guerre. Mais la police devrait être doublée pour prévenir les coups des mauvais sujets qui s'en donnent à coeur joie. Beaucoup d'étrangers — on l'a remarqué — sont au nombre de ceux qui mettent les magasins de la ville en coupe réglée. A la Komman-daiitur d'agir. * * * Le bureau international des instituteurs avait reçu, à la date du 15 courant, une somme de 68.915 florins pour venir en aide aux collègues malheureux. * * * U a été remis à tous les boulangers et pâtissiers de la ville, par les soins de la ,,Commission for Relief in Belgium", une note qui appelle leur attention sur les points suivants:Le chef de chaque ménage recevra d'ici quelques jours une carte mentionnant le nombre exact de personnes qui logemt sous son toit. Sur cette carte figurera le nom du boulanger chez lequel il désire se fournir.Lorsque ces cartes, dûment remplies, auront été*1 renvoyées au comit<| qui se charge de la distribution de la farine (dont les bureaux sont établis à la Banque nationale), chaque boulanger recevra une liste où figurera le nom des personnes auxquellec il devra fournir le pain. Chaque boulanger ne pourra vendre qu'aux personnes mentionnées sur les listes. Il ne recevra de farine qu'à l'usage de ce.;i personnes. Les boulangers ne pourront cuire que du pain ordinaire, à l'exception des petits pains, couques, brioches, pains français et pâtés. Les pâtissiers, par contre, ne peuvent confectionner que des pâtés. Les boulangers-pâtissiers doivent déclarer, avant le 24 mars, le genre de marchandises qu'ils comptent dorénavant servir,. Le pain ne peut être fait que de froment, sans aucun mélange de siegle ou de pemmes de terre. Il doit être vendu au prix fixé par la Commission for Relief in Belgium et le Comité National de secours et de ravitaillement. Ce prix peut varier, mais actuellement il est fixé à 47 centimes le kilo. Les boulangers ne peuvent livrer à aucun soldat. Si par hasard ils en étaient priés, ils doivent en donner connaissance au comité de partage a la Banque Nationale. Chaque boulanger doit afficher dans son magasin la liste de ses clients. Au Pays Wallon. A Visé, les jeunes gens ont été arrêtés et ramenés à Liège. Ils tentaient de gagner la frontière hollandaise. A Liège, les parents de deux jeunes gens qui avaient fui dans l'intention de rejoindre l'armée belge ont été frappés respectivement de 600 marks d'amende. ■Jr # -X" La garnison de Liège est rationnée a son tour. Les soldats ne reçoivent plus que 250 grammes de pain chaque jour. * * » Des fils téléphoniques ont été arrachés aux environs de Jupille. Immédiatement, les habitants ont reçu l'ordre d'être rentrés le soir avant 7 heures. " * * * A Tournai, on perçoit très nettement le grondement du canon. De nombreuses trou-])es ont passé, se dirigeant Vers la France. Elles venaient, parait-il, de Louvain et de Bruxelles. Beaucoup de Landsturm. Dans les Flandres. A Ninove, on a fondé une oeuvre, ,,La Croix Verte", qui a pour but de servir des repas aux petits bourgeois les plus durement éprouvés par la guerre; les repas se donnent chez M. M., directeur de l'école. Le service est très soigné et, moyennant 35 centimes, on peut se procurer de la soupe, de la viande, des pommes de terre et des légumes. Des dames charitables s'occupent de la cuisine. * * * L'industrie cotonnière, 'la plus importante du pays d'Alost, est complètement arrêtée. Le comité d'alimentation a décidé, d'autre part, qu'on ne pourrait plus cuire ni pains blancs ni pains de fantaisie, à moins cependant que les boulangers puissent prouver qu'ils ne 6e servent à cet usage que de farine ne provenant pas du comité de ravitaillement. Le prix du pain ne peut dépasser 45 centimes. Cependant, permission a été accordée de cuire du pain blanc les 21 et 22 mars, à l'occasion de la première communion. * * * A Alost, par l'intermédiaire de l'échevin Moyersoeu, un prêt a été consenti de 500.000 francs, dans le but de soui?£«r les .sans-travail. Le crédit communal a versé 108.000 francs et le Comptoir d'Escom^'4 a prêté la somme de 392,050 francs au taux de 4 %. Les industriels d'Alost ayant aidé beaucoup à la complète réussite de cet emprunt, la ville a décidé de supprimer la taxe sur les automobiles. A l'instar de ce qui s'est fait à Gand, une banque de secours a été fondée dans le but de venir en aide aux petits détaillants dont les affaires vont mal, par ce3 temps de guerre. La ville est intervenue pour une somme de 100.000 francs, à titre de premier versement. Cette entreprise est assurée du concours bienveillant de la Dé- putation permanente. * * » A Groeningen, une commission s'est formée qui comprend tous les cultivateurs et commissionnaires de lin. Cet organisme vient de s'adresser au directeur général du ministère de l'agriculture pour obtenir son appui et afin que, dorénavant, la correspondance soit autorisée avec les directeurs de fabriques qui travaillent le lin. Le rapporteur de cette commission est M. Holthuis. La giise de De Wet. L',,Handel6blad van Antyverpen" était germanophobe avant que les Allemands pénétras-eent avenue de Keyser. Il faut croire que les sentiments les plus purs n'ont qu'un temps, car cette feuille s. prudemment tourné casaque du jour où von Besséler, radieux, *ntra à l'Hôtel de Ville, après avoir invité MM. Franck et consorts à déjeuner. Il faut croire que les conserves allemandes furent digérées avec facilité par ces messieurs. Mais ce dîner-là nous est resté sur l'estonïac! Que voulez-vous? .Xous ne pensons pas de la même façon, voilà tout! Et l'article auquel nous faisons allusion en est une nouvelle preuve. Que dit-il ? En substance, ceci .• ,,M. Louis Franck, président do la commis-sion intercommunale d'Anvers, a télégraphié au ministre Botlia, lo priant instamment d'épargner la 'vie du général De Wet. La conduite de ce général reste hors cause. Nous- nous rappelons seulement son illustre passé, ce qu'il a fait pour sa race et comment il fut reçu à Anvers. Aucun roi né connut pareil accueil.'' 11 n'y a là rien qui puisse surprendre, la feuille fraîchement germanisée étant à coup wsûr aussi allemande que le ,,Berliner Tage-blatt',' par exemple, avec cetto différence que le ,,Berliner" est dans son rôle et défend la cause de la nation allemande. Mais que va faire M. Franck dans la galère du marché au Linge? M. De Wet serait-il. mille fois plus encore <le notre race que nous nous refuserions à plaider les circonstances atténuantes en faveur du célèbre transvalien. Sa trahison n'est pas née d'un mouvement sponta-7ié. De "W et n'a jamais été ni un impulsif ni mi irréfléchi. La position qu'il prit dans le conflit actuel en est la preuve : sa rébellion était ..organisée". Reste à voir s'il subît 1 ascendant d'agents allemands ou s'il poursuivait un idéal à la conquête auquel les Anglais 1 obligèrent. brusquement à renoncer ? l)o Wet impulsif? Mais nul n'à fait preuve de plus de flegme, de sangfroid et de calme. Et sa rébellion en faisait, volontairement ou non, le complice des Allemands qui, à ce même •moment, s'occupaient avec un esprit d'organisation remarquable, mais odieux, de rava- -ger la Belgique où vivaient cependant des Irères de race des Transvaliens. De Wet, moins humain que M. Franck, n'a certainement pas songé à ceux-là qui fuyaient leurs maisons en. cendres, aeoa'blés sous le poids d'un destin implacable. Le général avait été reçu — en Belgique, pour reprendre une des phrases de l',,HandeIsblad" — comme aucun roi ne fut reçu, — mais il n'en avait cure. Il lui importait peu à celui qui s'abaissait jusqu'à la félonie et qui piétinait un passé suprêmement glorieux que les frères .,die behoo-ren tôt zijnen stani" fussent massacrés par ceux-là même dont il allait faire le jeu. Sans doute, il y a quelque chose de chevaleresque dans le geste de tout défenseur et M. Louis Franck se souvient qu'il est avocat. Mais il est des coupables qu'on ne défend pas: ce sont ceux qui ont mangé leur parole et qui ont travaillé contre ceux qui, au prix de leur sang, veulent rendre à la Belgique son territoire et son indépendance. Admettez que De Wet ait réussi à soulever le Transvaal et l'Etat d'Orange, appuyé, avec ou sans consentement, par les troupes de l'Afrique sud-occi-dentale allemande — et1 notre alliée l'Angleterre se trouvait, au Cap, dans une position critique .voire dangereuse. Elle devait immédiatement distraire des contingents importants dont la cause pour laquelle nou§ nous battons a un si impérieux besoin. Ces soldats dès lors étaient dans l'impossibilité de prêter main-forte a notre courageuse armée qui se sacriffe —- Messieurs d© l',.Handelsblad" — sur l'Yseiy avec une abnégation qui fera époque. Et, au jour prochain où l'Allemand sera obligé de battre en retraite, oes mêmes hommes que l'acte de De Wet, s'il avait réussi aurait obligé à partir pour lo Cap, auront encore pour mission d'aider les nôtres à reprendre Anvers ,,où De Wet fut reçu avec un enthousiasme qu'aucun roi no connut". M. Franck y a-t-il réfléchi, dans sa magnanimité? La question .de race u'exite pas, croyons-nous, lorsqu'on a à juger un traître. Et, sous prétexte de parenté avec les Germains, allons-nous voir surgir quelques défenseurs de Manteuffel et autres criminels, si ceux-ci tombaient un jour aux mains des alliés? Il nous parait qu'une autre cause à défendre sollicite notre attention. Semblablement-, les Anglais n'ont besoin des conseils de personne. Ils ne cessent de nous prouver qu'ils sont gentlemen jusqu'au bout de leurs baïonnettes î Les Allemands ont permis à M. Franck de télégraphier à Botha. Ceci doit nous mettro en garde contre tout mouvement de compassion irréfléchi. Dans les heures douloureuses que nous traversons, les événements qui nous bousculent ne doivent pns nous faire oublier que le tact est une vertu qui n'a pas perdu de sa valeur. «René Chambry.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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