L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 30 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xd0qr4q01n/
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4ëR<e AitllCC No 1253 é {3 cents Samedï 3rc5 mars içri© L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. ►.fot.3fΫ£I3 caasoticMeti du matin t?<aa*aâssaffat en B-ZolSsars&^g Beige est notre nom de Famitie. 'mutes les lettres doivent être «dressé-«s au I . !! rfV rédaction: M. Z. VOOHBURGWAL 234-240, I m«reau de rea«^««n- ' 3W7 eî 17~~. Rédacteur en Cfrieï : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Kené Chambrï. Comité de SAdnctiOin:j Emi|e Paingaré. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mots payable» par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Iiiteiir d8 la Cathédrale L'empereur a félicité Krupp. Les monstrueux canons boches vont frapper Paris à l'aveugle, indifférents s'ils touchent quelque hideux et flamboyant Palace des Champs Elysées ou une de ces reliques du passé de ces pierres ou palpite 1 ame de la race et des siècles, doucement rayonnantes d'une pieuse beauté intérieure. Et dire que si nous étions, nous, en Bochie, à supposer nue nous le voulions, nos canons ne pourraient même pas détruire ainsi les témoigna-^ d'une civilisation ancienne paroe que Ses témoignages n'existent pas! Cette folio ,1» détruira l'émouvante beaute de la vieille terreTÔSdent, cette guerrS que fait l'Ai-lernand non seulement aux soldats mais encore aux femmes, aux enfants et .aux oeuvres d'art, montre bien qu'il ne s'agit pas ici d'un simple conflit politique. Devant les belles pierres de France qui saignent, il apparaît à nouveau que le barbare est sorti do ses forêts pour continuer l'oeuvre dévastatrice de cet Attila que Guillaume propose en exemple à ses troupes. Ce n'est pas seulement notre pays que veut nous voler le Germain, ce n'est pas seulement notre or qu'il convoite, il veut aussi détruire notre âme, il veut raser quinze siècles de civilisation'de cette terre où le génie humain accumula le plus de beauté, pour y substituer ea culture de sang et d'acier, sa fausse science, 6a brutalité et son apologie de la laideur. , Le sang se glace quand on songe qu au milieu de la mer de feu et de l'ouragan de ier la cathédrale, d'Amiens, que l'Anglais Ruskin tient pour la plus belle de France, pour le monument le plus parfait de l'art ogival, dresse maintenant ses tours et ses portiques drapes de sculptures. Aura-t-elle, cette noble église où éclate à son degré de perfection la beauté la plus émouvante qui décora jamais le visage de la terre, le sort ce sa sceair, non moins noble, non moins puro, un peu moins parfaite cependant dans le plan esthétique, la cathédrale de Reims? Nous n'avons rien à attendre de la sensibilité du boche, inhumain et destructeur, une fois encore rué sur la douce France, une fois de plus dressé contre son génie humain et créateur. Quel contraste! D'un côté la cathédrale toute frémissante de la vie de ses dentelles de pierre, dressant comme dans le jaillissement d'une prière, ses deux tours vers le ciel. La France peut dire : voici mon génie. J'ai anime la matière, j'ai imprimé dedans mon idéal qui n'est fait que do charme et de tendresse, et, sur les ailes de la foi, je l'ai offert tout ensemble à Dieu et au ravissement du monde. En face, l'Allemagne pointe son canon. Elle dit: mon génie à moi s'incarne dans ce gigantesque tube d'acier. Il a été forgé dans la caverne de Mime, dans mon enfer de divinités incestes <-o adultères, et je vais en faire jaillir la foudre de Wotan qui détruira votre cathédrale et qui dispersera 6a poussière aux quatre vents. Dis-moi: de ton génie ou du mien, quel est le plus fort? Ah ! faut-il, pour rendre tangible une fois de plus la signification do la lutte titanique que les peuples à l'idéal créateur livrent aux hordes teutonnes, que l'un des plus purs chefs-d'œuvre de cet idéal devienne la victime des barbares ! Tout récemment les journaux neutres reproduisaient sans commentaires cette affirmation stupéfiante de source officielle allemande: ,,11 est évident que notre nouveau canon ne tirera que 6ur dos buts d'ordre purement militaire". Notre Dame de Paris, la Sainte Chapelle, les Invalides, le Louvre, l'Arc de Triomphe, des buts d'ordre purement militaire ! Ce qui chez le boche est plus abominable encore que 6es instincts de meurtre, de pillage et do destruction, c'est son hypocrisie. Cette hypocrisie pourrait-on dire est préventive. Il n'attend pas qu'il ait commis uA attentat contre le droit ou l'humanité pour dire: je ne l'ai pas voulu; non, lorsqu'il prémé-, dite de commettre cet attentat il dit : je ne ferai pas cela volontairement. Les habitants do Reims sont prévenus de l'imminence d'un bombardement chaque fois que les Allemands prétendent avoir vu des signaux sur les ruines de la cathédrale. . A quand le prétexte qui signifiera l'arrêt de mort do la cathédrale d'Amiens? Mais, si les Allemands avec leurs engins monstrueux peuvent détruire la matière où est enfermée l'âme de la France, s'ils peuvent pulvériser les merveilleuses architectures où selon le cours des siècles et sous des aspects si variés se découvre toujours le même génie, sensible, lumineux et fort, il est une chose qu'ils ne pourront jamais dompter, c'est cette âme même. Autour de Reims en flammes elle s'est révélée magnifiquement ;dahs la bataille de la Marne ou la vertu française, où la France immortelle de Jeanne d'Arc et de la révolution, a brisé une première fois l'élan de l'Allemagne d'Attila. Et s'il plaît à dire aux boches qu'après trois années et demi d'arrêt c'est la bataille de la Marne qui continue aujourd'hui, nous voulons bien accepter cette façon d'envisager les événements comme un bon augure. Autour d'Amiens en feu, autour de la cathédrale qui dresse au milieu de l'orage son émouvante supplication de pierre, l'armée française où 6'incar-nent quinze siècles de vertus, l'armée de Bouvines, de Valmy et d'Austerlitz, l'armée de la Marne et de Verdun, une seconde fois brisera l'élan du colosse barbare —■ et le brisera pour tout de bon. Charles Bernard. Il y a un bu SO iïujxs 191 ? : Les BriUtniùsjues occupent les village* de R)i>jauoo\irt, SwUe-Grmid et Sur le front Italien Dans le vai Brenta (De notre envoyé spécial) De la zone de guerre, 9 décembre. L'une de nos dernières visites au front fut pour le général, un soldat d'une rare énergie et qui joua uin rôle déoisif durant cette période capitale de la première quinzaine de novembre, qui suivit la retraite et où il s'agissait de reprendre en mains, de reformer une partie de l'armée. A présent, il commande une division d'alpins et de ber-saglieri à qui est dévolue la tâche d'arrêter l'ennemi dans l'étroite vallée de la haute Brenta. Passé Bassano, où nous donnons en passant un coup d'oeil à la madsotn où logea Bonaparte, nous nous engageons bientôt dans l'étroite vallée sinueuse qui serpente entre les hautes montagnes du Grappa et du plateau des Sept-Communes. De chaque côté de la Brenta, une route. Partout, nous avons le' spectacle d'une intense activité. En outre, il nous suffit de jeter un regard de temps en temps sur les hauteurs pour comprendre que, jusqu'à la plaine de Bassano, nous disputerons chèrement la montagne, pied à pied. Partout, on creuse des tranchées à la dynamite au flanc de la montagne. Conrad aura la partie dure. L'ennemi, dans la vallée, s'est avancé jusque près de Yalstagma. En outre, entre cette ville et II Buso, à l'ouest de la Brenta, il passe pour occuper le Val Frenzela. Ouais !... La vérité est plus exactement que la tête du Val Frenzela est ,,no inan's land". Nos amis italiens l'ayant évacué, des patrouilles austro-allemandes voulurent s'y engager mais se firent faucher par des feux nourris de mitrailleuses que des barrages d'alpins mystérieusement placés sur les hauteurs voisines dirigeaient sur elles. Cette tactique est employée de part et d'autre. En avant du Sasso Rosso, les Autrichiens, eux aussi, ont envoyé dans la montagne do petits postes de mitrailleurs qui battent les routes et sentiers et qu'il est très difficile de découvrir. La veille, sur un chemin où où nous.sommes, une grêle de balles â'est abattue tout à coup sur l'auto du général. Le radiateur ayant fait explosion, l'auto fut incendié rapidement. Ce récit que nous fait une sentinelle refroidit quelque peu certains d'entre nous et une partie seulement de notre équipe continue dans la direction du Val Frenzela. En les attendant, j'assiste, Caché derrière un paravent, à une concentration violente d'artillerie exécutée par nos amis italiens 6ur le sommet du Sasso Rosso qu'ils ont | abandonné la veille, et sur des positions ou j des concentrations de troupes en arrière. Le j tir est d'une précision merveilleuse. On voit ! sauter en l'air des pans de mur de deux maisons qui couronnent le sommet de la montagne et où les Autrichiens, certes, auraient voulu établir un observatoire. Quelque part, dans la vallée, on nous dit que l'ennemi n'a pas pu effectuer encore de bombardement intense. ,,Rien encore, me dit calme et l'air grave un sergent italien de l'Ardèche, rien si ce n'est qu'ils nous ont envoyé hier une trentaine d'obus à gaz. Vous ferez bien de vous procurer un masque"... De plus en plus charmant. Rien n'est mystérieux et inquiétant, dans la guerre de montagnes, comme ces arrêts, dans quelque cuvette, où l'on est constamment sous les yeux des observateurs ennemis qui tiennent les hauteurs.. Sans comp- . ter ces postes de mitrailleurs dont nous parlions tout à l'heure... ,,Voyez cette montagne, nous dit ailleurs ! le général en nous désignant de la main une forêt qui monte vers d'âpres sommets. J'ai mis là-dedans beaucoup de soldats et vous ne voyez rien, pas un mouvement", j Je regarde, vivement intéressé, ce général, j petit homme au teint rose, à la barbe en I fourche, qui parle avec affabilité, dans un j français légèrement zézayant, mais dont les yeux ont une mobilité, un feu qui décèlent l'énergie et la promptitude dans les décisions.Pendant que nous sommes là, on lui amène un jeune prisonnier tchèque qui, dès qu'on lui adresse la parole, joint les talons et se met en position. Il dit que les troupes de Conrad ont été effroyablement décimées dans les attaques sur Meletta et le Sisemol. Le moral des hommes est déprimé, mais les officiers, eux, affectent une confiance absolue Ils disent: ,,Dans 20 jours, nous sommes à Venise et à Padoue et l'Italie est à genoux. Kapout !" Nous connaissons ces rotomontades et ce qu'il en faut prendre. Le baron de Miinchausen n'en impose qu'aux âmes simples. Louis Piérard. —A—Q « importance sis la Belgique dans la coniiii monfiial. I Au cours d'un, discours prononcé à Cardiff, Lord Curzon>, membre du Comité de guerre britannique, a dit notamment : ,,Nous ne pouvons pas tolérer que les Allemands conservent Anvers, car la Manche deviendrait allemande. L'existence libre do notre nation prendrait fin, la Hollande tomberait sous l'influence allemande: il en serait de même pour la Scandinavie et la France subirait un sort identique, même si elle rentrait en possession de son territoire. L'Allemagne, dans une situation pareille, avec une armée continuant à subsister, exercerait sur l'Europe et sur notre pays une influence telle que nous ne pourrions plus nous en débarrasser. C'est une obligation réciproque pour tous les Alliés de tenir fermement ensemble et do . mettre en commun leurs ressources. Les temps ardus ne sont pas terminés, mais les ressources no nous manaueront pas.:'P - En Belgique. La muselière Voici la réponse que la brute de la rue de la Science fit adresser aux sénateurs et députés do Bruxelles signataires de la belle protestation reproduite dans notre numéro 136 : ,,Bruxelles, le 7 octobre 1917. ,,Le directeur de la Chancellerie civile, près le Gouvernement général en Belgique. ,,'Je me permets de faire savoir ce qui suit à Votre Excellence : ,,M. le Gouverneur général n'est pas disposé à prendre en considération la requête du 18 octobre de cette année. ,,11 m'a chargé de la retourner aux signataires et de leur faire connaître ce qui suit: ,,M. le Gouverneur générai refuse de prendre en considération pareille protestation aussi peu convenante par sa forme que par son contenu, émanant de personnes privées qui, visrà-vis du Gouvernement allemand, se désignent à tort comme les représentants légaux du.peuple belge. M. le Gouverneur général voit dans la pétition une simple manifestation politique au sujet de l'inutilité do laquallo les signataires devraient avoir connaissance de prime abord. „Pour le surplus, M. le Gouverneur général se réserve do faire porter aux requérants la responsabilité personnelle de leur attitude. ,,Par ordre.'" Notre excellente consoeur, 1',,Armée Belge",, à laquelle àous empruntons cotte épitre, remarque fort à propos: ,.On ne saurait afficher un dédain plus net ,,à l'égard des représentants légaux du peuple belge. Le gouverneur entend ignorer les pou-avoirs belges; il n'est pas un de nos compatriotes qui ne voudra répondre à ce soufflet ,,en résistant encore avec plus d'éniergie et de ,,ténacité que jamais aux ordres que nous dominent tous les gardes-chiourme de Sa Majesté ,,prussienne. Vous dédaignez nos chefs, Monsieur le Gouverneur général; sachez,que votre ,,dédain ne sera jamais à la hauteur de notre ,,mépris et de notre haine." (Extrait de „La libre Belgique", No. du 25 décembre 917.) Un phénomène. Il n'y a pas en Flandre beaucoup de Belges qui soient partisans de la séparation politique et administrative réclamée par les gens du ,,Raad van Vlaanjderen"; il y en a, dans le pays wallon, encore moins, si c'est possible. Il y en a un, pourtant, et qui vient de s'illustrer — si l'on paub dire —-par une brochure qu'il vient de consacrer et de dédier à_ l'aktivisme, dont il se réclame. Ce phénomène, cet oiseau rare, c'est M. Paul Ruscart, dont nous avons déjà eu l'occasion de raconter les déboires, lors de la réunion défaitiste et pacifiste qu'il avait organisée à Huy et qui fut accueillie par- des sifflets ei> des trognons de chou quand il tenta de la recommencer à la Taverne Albert à Liège. Voyant qu'il ne pouvait, sans courir Je danger d'être lynol-ié, exposer en public de6 idées qui révoltent le patriotisme de ses compatriotes, M. Paul Ruscart vient de les publier sous le titre de: ,,Propos d'un Wallon sur la question flamande". C'est une brochure de vingt pages, qui ne coûte que 40 centimes, *ce qui est enfcore trop cher pour le contenu. Car on n'y trouve que les âneries rabâchées par les flamingo-boches dans leurs parlottes et dans leurs publications. J C'est dire que ces ,,Propos d'un Wal-: Ion" sont destinés à n'avoir la moindre ' influence sur,l'opinion publique, qui sait ce qu'il faut penser de l'activisme et de ceux qui s'en font les propagandistes. Autant en emporte le vent I \ A. fSir&asfea!©® On écrit aux ,,Nouvelles" : Les casernes d'Etterbeek sont bourrées de troupes autrichiennes. Une animation extraordinaire règne à Bruxelles et dans toute» la région, surtout vers le Sud et l'Ouest. Le charroi est formidable. Les blessés arrivent par milliers; tous les hôpitaux et toutes les ambulances créées d'ici au front en ces derniers mois regorgent de patients. Les Allemands eux-mêmes disent que le massacre est épouvantable. Là mot d'ordre est à la joie cependant chez nos ; ennemis. Ils prétendent qu'ils triomphent : et qu'ils tiennent la victoire. Mais ils le ; crient si haut et si volontiers qu'on dirait vraiment qu'ils n'en sont pas sûrs du tout et qu'ils cherchent mutuellement à s'en persuader. De bonne source', je puis vous dire que l'alarme est très vive chez les officiers supérieurs allemands. Le premier coup n'a pas du tout donné ce qu'on en attendait. L'ennemi avait cependant inauguré une | nouvelle barbarie dont il attendait merveille: des obus à gaz ,,foudroyants" — les gelbgassen — connus et préparés depuis des semaines mais dont le kaiser n'a autorisé l'emploi que le 18 mars! Pour assurer un plus grand rendement à ces gaz, l'ennemi a lancé d'abord un autre gaz provoquant des démangeaisons telles que les soldats alliés étaient obligés d'enlever leurs masques et se trouvaient pris au dépourvu quand arrivaient les gaz mortels. Il est évident qu'aucun humain n'eût trouvé cela. Aucun... sauf les Allemands! Une preuve encore que nos ennemis sont déçus et décontenancés, c'est qu'ils annoncent déjà de nouvelles offensives, des mouvements tournants, des machines épouvantables — à les entendre ! — en Flandre contre l'aimée belge, à Verdun contre les Français; en" Italie aussi où l'Autriche entreprendrait un grand mouvement sur les défenses de la Piave... Nous riens sous cape, vous comprenez. Nous rions même très fort entre nous, car ! nous avons la'sensation nette que l'ogre alle-I mand est en train de se casser quelque chose ! et qu'il sortira amoindri et exsangue de j cette épreuve que 3e kaiser et les grands 1 chefs qui le soutiennent — et eux seuls sachez-le bien — ont voulu tenter. * * * M. Ernest Solvay atteindra sa quatre-vingtième année le 16 avril prochain. A cette occasion, des manifestations seront organisées en l'honneur du grand philanthrope. Elles revêtiront un caractère tout intime en raison des circonstances. i Dans les écoles officielles à Bruxelles, on prépare un album qui sera remis à M. Ernest» Solvay par l'administration communale au nom des petits écoliers. Chaque établissement d'instruction s'est chargé de décorer Une page de cet album, sur laquelle un élève par classe apposera sa signature au nom de ses petits condisciples. i' Les ©pérafiems militaires. Brillants eoirtre-offensive lis Français. Dans un fougueux assautà la baïonnette les braves poilus s liassent l'ennemi des villages de Gouriemanehe, Sàesnsl St. George eî AssainvUlers. Un succès important anglais en Mésopotamie. L'offensive allemande à l'Ouest. Brillant suocès français. Nos alliés délogent Ses Allemands de Courtemanche, Mesnil Saint Georges et Assainviliers. (Communiqué officiel) PARIS, 28 mars. Les Allemands continuent leurs tentatives en vue de progresser dans la région de Montdidier. Ce matin ils essayèrent d'étendre leurs gains à l'ouest et au sud de la ville, mais les Français, dans un brillant élan, prononcèrent uno contre-attaque à la baïonnette et délogèrent l'ennemi des villages de Courtemanche, Mesnil Saint Georges et Assainviliers, dont ils so rendirent maîtres et où ils so maintiennent solidement. Nous avons : réalisé ainsi uno progression dépassant 2 kilomètres, sur un front de 10 kilomètres. Sur lo front Lassigny-Noyon, sur la rive gauche de l'Oise, la bataille a été poursuivie avec acharnement, sans livrer quelque avantage aux Allemands. Ils sont tenus énergique-ment en respect par les troupes françaises. Rien à signaler sur le reste du front. Les succôà des aviateurs britanniques. (Communiqué officiel) LONDRES, 28 mars. De nombreuses escadrilles britanniques exécutèrent hier des ' actions à une faible altitude, tandis que ; les avions de notre infanterie continuèrent j à faire des reconnaissances. Nos aviateurs lancèrent plus de 30 tonnes de bombes et ; tirèrent un quart de million de coups de feu à courte distance sur divers objectifs. Ils infligèrent de fortes pertes à l'ennemi et retardèrent le transport de ses troupes et : ( de ses munitions. Dans les combats aériens 20 appareils ennemis furent abattus et 7 autres contraints d'atterrir. Nou6 détruisîmes également 2 ballons captifs. 19 avions britanniques ne sont pas rentrés au camp, dont une partie a dû atterrir dans nos lignes. La nuit dennière jïos aviateurs reprirent [ le bombardement de Bapaume, Braye et Péronne. Ils lancèrent plus de 1000 bombes et tirèrent des milliers de coups de feu suides objectifs nettement visibles au clair de lune. Nos observateurs virent éclater leurs bombes sur des colonnes ennemies, des transports de troupes et des campements. On lança hier plus d'une tonne de bombes sur la gare de Metz-Sablons. On constata des explosions sur les lignes principales et les bifurcations. Nos avions réussirent hier une attaque sur la gare de Luxembourg. Ils lancèrent 21 bombes de calibre lourd, dont plusieurs touchèrent le but. Tous nos avions, rentrèrent indemnes. La réaction britannique s'accentue. Nos alliés regagnent du terrain au nord de la Somme. (Communiqué officiel) LONDRES, 29 mars. Haig communique dans la matinée du 29: De nouvelles violentes attaques ont été lancées par l'ennemi dans l'après-midi et dans la soirée d'hier sur différents points tout le long de notre front de bataille au nord do la Somme. Nos troupes ont maintenu leurs positions et gagnèrent du terrain en certains endroits dans des contre-attaques pleinement réussies. Un grand nombre do prisonniers ont été faits et nous avons également pris un grand nombre de mitrailleuses au cours de ces combats tandis que l'ennemi a de nouveau subi des pertes extrêmement lourdes. Ses fr équentes attaques, qui furent exécutées avec beaucoup de détermination pendant toute la journée, ne réussirent qu'à gagner nos postes avancés après plusieurs heures d'un violent combat corps à corps. Les réserves furent alors lancées en avant contre nos positions do bataille et elles furent repoussées sur tous les points avec do grandes pertes par nos mitrailleuses, notre artillerie et notre feu de mousqueterie qui firent de grands vides dans leurs rangs. Au sud do la Somme se- produisirent égale ment de durs combats jusque tard dans la soirée. Nos troupes, après avoir maintenu leurs lignés pendant toute la journée contre les assauts répétés d'un ennemi supérieur en nombre, se sont retirées à une courte distance de leurs positions avancées. Le rôle du général Foch. LONDRES, 28 mars. (Reuter.) Le ,,Daily Chronicle" dit que, bientôt, on peut s'attendre à une communication au sujet de la coopération des forces anglaises et françaises en Franco. A la suite des dispositions prises un rôle important aurait été attribué au général Fodh. Brillante attitude de l'artillerie anglaise. Le correspondant du ,,Daily Telegraph" au front anglais déclare qu'il est impossible d'obtenir des chiffres déterminés sur les pertes de l'ennemi, les données procurées par les prisonniers ne concordant pas et les évaluations variant entre 30,et 50 %. Lo correspondant est cependant d'avis que, pendant les premiers jours de combat, l'ennemi a payé ses attaques très cher et qu'actuellement ses pertes sont encore très élevées. Il rend un vif hommage fa l'artillerie anglaise qui se sacrifia pour protéger l'infanterie et qui parvint à sauver presque toute l'artillerie lourde. Grâce aussi à nos artilleurs l'ennemi subit des pertes si élevées. Lofe avions anglais aussi rendirent des services excellents en lançant des bombes sur les colonnes ennemies en marche d'une hauteur de 500 pieds. Les Allemands continuent à amener des réserves. LONDRES, 2S mars. Le correspondant de Reuter près de l'armée anglaise annonce: Pendant les dernières 2-1 heures les -allemands n'ont obtenu que des résultats relativement insignifiants par leurs nombreuses attaques en masse tandis que nous avons remporté plusieurs succès locaux en parant des coujîs do l'ennemi ou en reprenant du terrain conquis par des contre-attaques. Quoique le commandement en chef allemand continue à employer les hommes sans compter, lo correspondant est d'avis que, sur tout le front, la poussée générale est devenue moins ferme. Cela peut être attribué en partie au fait que l'eïtnemi attend jusqu'à ce que son artillerie ait été avancée pour préparer un nouvel effort important et en partie à l'épuisement. Il importe de faire remarquer que nous profitons de tous les avantages que nous offre cet arrêt relatif dans la guerre de mouvement. La plupart, sinon tous les tanks dont l'ennemi s'est emparé étaient abandonnés. 'Entretemps l'ennemi continue d'amener de tous les coins des réserves, de sorte que sur des distances étendues le front allemand n'est occupé que par des forces peu importantes. D'après les derniers renseignements on s'est battu violemment au cours de cette nuit près du Bois du Rossignol. Pendant un instant les Allemands firent des progrès, mais ils furent repoussés à la baïonnette et à coups de grenades à main. Près de Beaumont—Hamel et aux environs de Sailly en Lorette se produisirent également de violents combats. On ne sait encore au juste ce qui se passe au grand centre do l'orage, plus au sud, mais, comme on annonce qu'ici les alliés sont maîtres de la situation, il n'y a pas de raisons de s'inquiéter. La destruction des voies de communication de l'ennemi. LONDRES, 28 mars. Le correspondant de Reuter au front écrit: Le temps est devenu tout à fait hivernal. 11 y a un fort vent d'ouest et la neige menace do tomber. Ce fait constituerait évidemment un obstacle pour les Allemands, mais il empêcherait également le travail inappréciable qu'exécutent nos aviateurs dans la résistance à l'avance ennemie. A de nombreux endroits nos aviateurs ont bombardé et mitraillé les voies de communication avec une telle efficacité qu'elles sont devenues quasi impraticables par les trous d'obus, les débris do camions, les cadavres d'hommes et de chevaux. En tous cas elles sont devenues tellement dangereuses par l'action continuelle do nos avions, volant à une faible altitude, que les Allemands ont donné l'ordre à leurs troupes de ne plus se mouvoir qu'en rase campagne ou sur les chemins de traverse. Ce matin de violents combats se déployèrent sur la partie septentrionale de la ligne du feu. Les Allemands entreprirent doux attaques contre Arras, Une au nord et l'autre au sud de la £>carpe. La première action fut promptément brisée, mais la seconde acquit une grande violence et vers 11 h. on signala que do fortes colonnes allemandes appuyées par un violent bombardement, avaiênt réalisé quelques progrès. On s'imaginera aisément quo l'ennemi paya très cher cet avantage lorsqu'on saura que la vallée de la Scarpe, depuis Blangy jusqu'à Roeux, offre Tin excellent champ de tir poulies mitrailleuses et que les batteries installées sur -la crête située plus au ne ri c r. K-.~'.?cnt tout le terrain. Les conséquences de la lutte terrible. LONDRES, 28 mars. Le correspondant de lleuter près de l'armée française annonce en date du 27 : Jusqu'à présent aucun signe n'indique que la formidable attaque des Allemands dans la directions d'Amiens a diminué d'intensité. Partout on constate nettement les résultats de sept jours de violents combats. Cela est surtout le cas dans la vallée de l'Oise, où la marche do l'ennemi a été arrêtée ces trois derniers jours jusqu'à faible distance de Noyon, malgré les tentatives répétées de l'adversaire pour rompre le barrage que l'armée française a établi à travers la vallée. Aux environs do Lassigny, qui fut le théâtre do violentes opérations durant l'automne de 1914, uno lutte acharnée a eu lieu aujourd'hui au cours de laquelle l'ennemi fut finalement repoussé. Plus au nord, sous la poussée continuelle de l'ennemi, les forces alliées furent obligées de se replier dans la contrée do Montdidier.Jusqu'à présent une partie seulement de l'armée française a pris part au combat. Les Allemands, par contre, ont employé une partie importante de leurs réserves. On a déjà constaté la présence de plus de 70 divisions allemandes dans la bataille, qui toutes ont subi des pertes élevées. Au moment où l'épuisement so fait sentir dans la lutte actuelle une nouvelle lutte peut commencer pour laquelle nous pouvons prendre l'initiative. Dans cette bataille les réserves françaises peuvent entrer en action comme facteur décisif. Jusqu'à présent les Allemands ont remporté leurs succès par des méthodes qui, quelque puissent être les résultats, ne peuvent être continuées pendant longtemps. « E-3ôtel, Café-Restaurant Krasnapolsky, AMSTERDAM. Cuisine de 1er ordre. Tous les jours concert dans le Jardin d'hiver eÇDiner Concert dans la Salle Blanche. Les pertes énormes subies par l'ennemi constituent le facteur le plus important de cette nouvelle méthode et ces pertes ne peuvent être exigée d'une armée que par un gouvernement qui n'a aucune responsabilité envers l'opinion publique. Les déclarations de M. Clemenceau. PARIS, 28 mars. (Havas.) En réponse à des qùestions M. Clemenceau déclara que» le commandement suprême assume la tâche de maintenir un contact étroit entre les armées française et britannique. Puisant des forces dans la motion fameuse, il est décidé à disputer pied à pied le terrain à l'ennemi, coûte quo coûte. Il communiqua que M. Loucheur (niinis-tro des armements) se trouve en ce moment auprès du commandement suprême. 11 fit un éloge chaleureux du courage des aviateurs français et britanniques et fit ressortir tout particulièrement l'esprit de patriotisme qui anime tous les organismes' ouvriers et les ouvriers mobilisés dans les usines. Les déclarations de M. Clemenceau raffermirent la oonfiance régnant au sein de la Ghaia,* bre. L',,Homme Libre" écrit: M. Clemenceau exprima l'avis que la situation s'était considérablement améliorée et ajouta que, dans deux jours, le torrent sera complètement maîtrisé. Puis il continua de la sorte: Amiens dispose d© puissants moyens de défense, mais il ne sera probablement pas question que les Allemands dépassent Albert, déjà célèbre par les actes d'héroïsme des français en 1914. Il n'existe plus de raison d'inquiétude. Les anciens retranchements allemands, conquis par les Alliés en 1917 et retombés maintenant entre les mains de l'ennemi, n'existent plus; en réalité, ils sont complètement détruite. Par contre les positions françaises, demeurées intactes, feront briser l'avalanche allemande dont l'énergie d'ailleurs va s'affaiblir d'ici peu. Grâce à l'emploi de masses de troupes toujours fraîches, les Allemands purent répéter leurs attaques furieuses, qui s'arrêtèrent pourtant devant la résistance tenace et triomphale opposée sur les deux ailes. Le front ne fut refoulé qu'un peu au centre, vers Amiens, tandis que d'autre part la position de nos armées ne so modifia pas d'uno façon bien sensible. La situation stratégique générale d-es»-alliés s'est considérablement améliorée. Au nord • de la Somme l'aile gauche des aimées du prince Rupprecht, dont la tâohe consistait à marcher sur Amiens, par la chaussée nationale, atteignit Albert. La ville fut prise et reprise tour à tour et demeura inoccupée à la longue. Les Allemands subiront dono sur ce point un grave échec. Les armées opérant au centre purent atteindre, au prix de sacrifices très lourds, Sailiy-le-Sec, à 18 kilomètres d'Amiens. L'aile gauche allemande, engagée dans 1© secteur de lloye, entreprit un grand mouvement enveloppant et dirigea sa pression principale contre Montdidier. Avec une bravoure incomparable lès troupes françaises repoussèrent plusieurs attaques de l'ennemi, qui possédait une supériorité numérique écrasante, après quoi elles prirent position à l'ouest de Montdidier. Dans lo secteur de Nbycn les divisions Lindequist exécutèrent de violentes attaques qui furent complètement repoussées partout. La tentative des Allemands de so ruer de ce point sur la vallée do l'Oise fut brisée par la résistance opiniâtre des Français. Au surplus, les troupes françaises purent reprendre Carbroye et Pont-l'Evêquo et pénétrer avec quelques détachements dans Noyon où de sanglants combats furent livrés dans la soirée. En général, lo front est demeuré le même qu'avant l'offensive franco-britann-'que de 1916. La tentative des Allemands de séparer les armées française et britannique a subi un échec complet, bien que les meilleurs corps du kronprinz aient été lancés au feu à cet effet. Enfin les trains et les autos ne cessent d'amener sur la ligne du feu des renforts français et britanniques. Ce que dit la presse anglaise, lleuter annonce : Le ,,Daily Telegraph" écrit que le maréchal Haig signala déjà mardi quo les Allemands concentraient des renforts enlevés de toutes les parties du front, de sorte que, sur plusieurs points, le front allemand n'est plus protégé que par un faible rideau. Un échec de cette offensive, dit le ,,Daily, j Telegraph", pourrait bien devenir fatal pour | les Allemands. Finalement le journal constate avec satisfaction qu'en Angleterre l'esprit national revit énergiquement. Le ,,Daily Mail" prévoit encore un ou deux mois de combats consécutifs. Ensuite, il attire l'attention sur les pertes terribles des Allemands que, mercredi, il évalua déjà à plus de 300,000 hommes. Le ,,Morning Post" fait remarquer que la résistance des alliés devient plus forte, à présent que les réserves anglaises et françaises arrivent sur le théâtre des opérations. Il dit que la violence de l'attaque, ennemie a beaucoup diminué d'intensité. L'ennemi pourra constater à présent, écrit-il, qu'il a surévalué sa force. Ixs ,,Daily Chronicle" dit que, quoique les alliés fassent évidemment tout leur possible pour empêcher que l'ennemi fasse encore d'autres progrès, ils seront probablement obligés de se servir de leurs réserves principales. Ils ont concentre leurs réserves non pour arrêter la marche do l'adversaire mais pour la neutraliser. Et, pour cette raison-là, la phase la plus importante de la bataille n'a pas encore commencé.Le ,,Daily Chronicle" attire également l'attention sur les pertes élevées de l'ennemi et croit que, finalement, les alliés garderont le dessus. Le correspondant du ,,Daily Mail" au front envisage la situation comme favorable. Un of licier allemand fait prisonnier, écrit-il, raconte i que les plans allemands ont été tout à fait : embrouillés par le fait que les troupes n'ont | pas pu obtenir ce qu'on attendait d'elles dans la première journée do l'offensive. Les pertes ; allemandes comportent S0 à 40 % des troupe:» lancées au feu. Ces chiffres ne sont pas exagé- * ; rés ca.r on parle même do 50 %. Nos batteries ont effectué une besogne bril-[ lante en arrêtant aux moments difficiles les

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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