L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1225 0
17 augustus 1915
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 17 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qb9v11wq4g/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

I jere AntlÊC 1V0.298 S cents (10 Centimes) WLsarctt V7 aofat 1915 L'ECHO BELGE L Union fait la Force. •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belnn nsf nnfrn fin m dp. F a mil In. Toutes les lettres doivent être adressées ■ bureau de rédaction: ■ jv.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. , „ ( Charles Bernard, Charles Herblei, Comité de Rédaction: ■! „ , . _ „ _ . , ( René Chainbry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement' I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fi. 2.00 „ „ Les oatelips allemands, à leur tu, client: ..KameraJ!" - Le correspondant de ^Cologne du ,>Tijd fait des efforts désespères, qu il estime louables, afin d'obtenir que les Belges de religion catholique pardonnent aux Allemands. appelle cela: dissiper des malentendus. Comme s'il y avait question de malentendus : Il y a simplement des agresseurs et des victimes. Les agresseurs, c'est toute la nation allemande : catholiques, protestants, libres penseurs, franc-maçons et tout ce qu'il peut y avoir de gens d'autres opinions, croyances ou philcsophies en Allemagne. F Le correspondant de Cologne du ,,Tijd" est probablement un sujet de pays neutre. Cfela expliquerait son attitude. Sa sensibilité n'tst pas accordée au diapason de celle des Belles. Il se pourrait qu'il réponde que chez lui l'intelligence a le pas sur la sensibilité. EftVi bien ! notre intelligence et notre sensibilité sont d'accord et s'il est un pays où l'intelligence a été obnubilée par la guerre, ijiio le correspondant du ,,Tijd" regarde plutour de lui, à Cologne. Il y constatera les [ésultats d'une ivresse provoquée par dô bien néfastes alcools. [ Quoi qu'il en soit, oe correspondant atteste que les catholiques allemands éprouvent de grands remords au sujet de ce qui [est passé en Belgique et qu'ils ne demandent qu'à accorder à la Belgique et à la ca-iholicité belge toutes les réparations [u'elles méritent. A l'appui de sa thèse, il cdto un article de a ,,Gazette populaire de Cologne" sur 'es Iroits des catholiques belges. Ces messieurs l'Allemagne veulent bien convenir qu'on a pra.géré dans 1 infamie calomniatrice à /égard des Belges. Ils font l'éloge de l'Université de Louvain; ils adressent un sourire iij cardinal Mercier; ils louent le talent d'or-ranisation des catholiques belges dans _ le lomaine politique et dans le domaine social. Ds disent qu® c'est avec toute la force de ©urs organisations qu'ils interviendront ,,en laveur de l'antérieure liberté de l'Eglise ca-iholique en Belgique, en faveur des instituions catholiques ex' s tantes et de la totale [oerté d'action des catholiques belges dans e domaine religieux". ■' N'est-ce pas admirable, conclut le' corres-jondant du „Tijd", ei ayant soin d'arrêter îrudemment ses citations à cet endroit. Et >n effet, cela ne serait pas trop mal pour les Allemands, s'il n'y avait autre chose. Ct cette autre chose, c'est une manoeuvre psensée et hypocrite pour détacher les ca-hoIique3 belges de l'ensemble, du bloc, [ourrait-on dire, de leurs concitoyens groupés dans un amour commun et dans une Eiiaa commune. Les catholiques allemands «prennent les procédés qui furent employés, . ta vain, pour séduire les socialistes belges et es ilamands. [Car la ,,Gazette populaire de Cologne" pose me condition aux catholiques belges, et cette 1 Indition est d'oublier qu'ils sont Belges, put simplement. Elle a l'audace de leur de- • mander de séparer leur religion de leur , jmeur de la patrie. Elle la dit brutalement. Eccuiez plutôt: s «Qu'il soit remarqué que l'introduction de considérations politiques embrouillerait de!façon regrettable la clarté des idées et wrtout si cela devait avoir lieu du côté des catholiques belges eux-mêmes. On ne peut pas oublier en Belgique que la défense des intérêts religieux n'est réalisable avec succès que si ceux-ci ne sont pas mêlés à la cause politique et nationale de la oigique et que si la liberté de l'Eglise n'est pas assimilée au développement national de la Belgique. a C'est clair cela et d'un cynisme bien teu- 1 ton. Efc voici venir un argument qui a servi ( bien des fois à nos ennemis: le fantôme me- ' ûaçant de la France: | ,,Les suggestions d'origine française, auxquelles les congrégations belges surtout sont , »posées, ont déjà fait beaucoup de mal et c e3t pour cela qu'il s'agit de repousser avec un soin particulier la dangereuse conception 1 qug le catholicisme de Belgique ferait partie du domaine de la France. De pareilles Bfoc&ptions n'émanent naturellement pas de Rlgique, mais rien que de France. Il est «autant plus urgent, dans l'intérêt de la pligion catholique, de dévoiler comme telles les prétentions françaises et de les extirper, tons égards, de la vie catholique de Bel-pque."Pi a trait, sans doute, aux magnifiques tations du cardinal Mercier et de ue de Namur qui ne reculent pas de-P&t ,,le danger de colorer politico-nationa-pBent le catholicisme belge par opposition * 1 Allemagne". |Et puis,, voici la bête qui montre son mufle ut entier. L'amour que portent les catho- i jques allemands aux catholiques belges, ils « » eur témoigneront lorsque les catholiques 1 ; ' s seront soufi la domination de l'em-P11"6, d'Allemagne: |»»Si les ennemis de l'Allemagne commen- - a parler dès maintenant d'un Kultur- L£P °ontre les catholiques belges et d'une rma icn de la Belgique, les calculs qui u» ^ Pousseut sont si manifestes, leur des- 1 rer^ e?citatian d'ordre religieux si appa- ' Avoir d OU ^6VTaifc. P*3» en Belgique, ] _ae raison de «'émouvoir à ce propos. ' . "pire d'Allemagne se gardera bien ' d'exécuter les plans qui font partie des désirs de 6es plus ardents ennemis politi ques". Il n'entre pas dans nos vues de discutei ces textes plus au long. Nous avons tenu à les publier parce que nous estimons qu* les citations tronquées du ,,Tijd" pourraient tromper nos concitoyens catholiques sur les dispositions de ceux des Allemands qui prétendent adorer comme eux un Dieu de bonté, de justice et d'amour. Ces Allemands-là leur demandent tout simplement de renier leur patrie au bénéfice de leur,religion. La réponse, nous croyons pouvoir la donner en leur nom: ,,Notre patrie nous est chère comme notre religion nous est chère ! Pour le surplus, que les catholiques allemands se mêlent de ce qui les regarde!" Charles Herbiet. —lu» ■ q ■ «w SI y a un an! 17 août 1911f: Dans la Haute-Alsace, avance des troupes françaises. En Meurthe-et-Moselle et en Alsace} les atrocités allemandes continuent: Vancien maire de Bla-mont, M. Barthélémy, âgé de quatre-vingt-six a?is, une jeune fille de dix-sept ans et d'autres habitants inoffensifs sont fusillés; les incendiest pillages et autres actes de sauvagerie se multiplient. U n croiseur autrichien est coulé par la flotte française sur V Adriatique, devant Antivari. En Prusse orientale, victoire russe à Stallu-poenen. Succès serbes contre les Autrichiens. La Turquie exprime à la France ses ,,regrets" pour l'acquisition du i}Goeben,} et du ,,Breslaw". Un Hommage. A l'occasion de l'anniversaire de la guerre; M. Guy Lavaud a adressé l'hommage émouvant que l'on va lire à S. A. R. le prince de Belgique, duc de Brabant, engagé volontaire dans l'armée belge: En ce jour anniversaire où les souvenirs de douze mois de guerre rendaient les visages plus graves, je n'ai pu détacher ma pensée de la famille royale de Belgique. Jusqu'au soir j'ai songé à ceux qui ,sur l'étroite bande de leur terre encore libre, au bord des dunes désertes, regardent dans la direction des plaines, là où se sont élevées, pour durer toujours dans l'histoire, les fumées de Louvain, les flammes de Termonde. Et plus, peut-être, qu'au roi Albert, qu'à la reine Elisabeth, ma méditation allait à l'aîné des enfants, au petit prince de Belgique, duc de Brabant, tel qu'on le voit dans une photographie: culotte courte, îscarpins vernis, aussi frêle qu'une graminée, en vêtements de soie noire pleine aux brisures de reflets profonds, avec au col et aux poignets des lingeries moins blanches que son blanc visage d'enfant. Et je revivais la douloureuse rencontre que les journaux nous ont rapportée : l'enfant de quinze ans, aujourd'hui sous la capote noire de l'infanterie belge, au bord d'une route de boue qu'abreuvé la pluie, que fouaille le vent, présentant les armes à son père. „Adieu, mon fils." Et la frêle enveloppe de ïhair, l'enfant délicat au visage de fille, né >our descendre des escaliers de marbre au milieu d'acclamations discrètes, le Velasquez de relours noir et d'immaculée broderie, continue >a garde perdue, parmi les ténèbres hostiles. Douloureuse figure, raidie contre le désespoir it la faiblesse physique, âme blanche qui te •edresses, coeur héroïque venu parmi d'autres ;oeurs héroïques attester la grandeur du sacrifice consenti, noble enfant qui réclames pour ton sang royal l'égalité suprême de la mort, que tu me touches et comme je t'ad-tn ire I Demain l'épée offerte par la Ville de Paris st dont le sculpteur Feitu vient d'achever 'exécution sera remise 'au Roi Albert. Il tiendra dans sa main, qui n'a pas tremblé, la garde l'or massif, faite d'un jeune athlète brandissant sa massue. Sur le fourreau les armes des neuf provinces, dans un semis de fleurs de Belgique: le lin, le houblon, le colza, seront lomme une promesse de printemps plus clairs, l'étés moins sanglants, tandis que le oeintu-on montrera, brodés en huit différentes tein-d'or, le lierre, le blé, le chêne et le laurier, ;yml>oles des plus nobles vertus. Eh bien, je demande qu'à l'enfant héroïque jui porte les armes là-bas, au bord de l'Yser, )our l'honneur de son peuple et sa maison, îour la France et pour la terre belge bien plus lue pour sa couronne royale, on offre aussi un souvenir. Nos enfants plus heureux que lui, es écoliers de son âge, encore penchés sur les ivres, dans les collèges, dans les lycées, dans es institutions libres, souscriront avec enthousiasme. Il suffit que M. le Ministre de l'Instruction publique y veuille bien consentir et demain de tous les coins do France afflueront 'or et l'argent. ^ Et maintenant que doit être ce souvenir? Je a en sais encore rien. Mais à ce coeur si pur 1 enfant, à celui que, malgré son sac, son Fusil, sa lourde cartouchière, nous verrons toujours dans sa grâce touchante do jeune orince, avec ses larges broderies sur son vête-nent ajusté, il me semble qu'il faut un objet ïui ne pèse pas aux doigts, un diamant, une ?erle, un bijou qu'il puisse toute sa vie garder i la main ou sur sa poitrine, une chose natu-•elle et de lumière, en quoi S. A. R. le Prince le Belgique, duc de Brabant, à quinze ans sol-lat volontaire dans l'armée belge, sente vivre ît palpiter le coeur clair et reconnaissant de :ous les enfants de France. Guy Lavaud. Nous serions reconnaissants à nos abonnés |ui reçoivent leur Journal par la poste et dont 'abonnement expire le 15 acflt de bien ouloir nous envoyer un mandat poste de I. 150 en mentionnant'sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement. En Belgique. A Bruxelles. Le grain ne peut plus être vendu, par ordre de von Bissing. La seule exception est faite en faveur du ,,Oo>mité National de Secours et d'Alimentation". C'est le gouverneur allemand qui fixe les prix. A Bruxelles même siège une commission des récoltes avec subdivisions dans toutes les provinces. Les membres en»- sont évidemment nommés par le pouvoir temporaire allemand. Nous reproduisons l'arrêté allemand concernant la récolte de 1915 des céréales servant à la panification, ,,dans lô territoire du gouvernement général" (sic). L'article 6 de l'arrêté du 30 juin 1915 (Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé, p. 747 et suivantes) prescrit : „Les stocks saisis seront achetés au comptant à la prise de livraison par une commissicm que j'instituerai à cette fin et ils seront; mi§ à la disposition de la population du Gouvernement général." En modification partielle à cet article, j'arrête ce qui.suit: Art. 1er. Le Comité national de Secours et d'Alimentation obtient le droit exclusif d'acheter au comptant les stocks de céréales saisis et les restants des stocks qui ne seraient pas entièrement utilisés. L'achat se fera à un prix uniforme que je fixerai dans la suite. Cet achat ne met pas fin à la saisie. Art. 2. Il sera institué une „Commission centrale de la récolte" à Bruxelles et une „Commission provinciale de la récolte" dans chaque chef-lieu de province. Ces nouvelles autorités seront placées sous mes ordres. Art. 3. La „Commission centrale de la • récolte" sera placée sous mes ordres immédiats. Son président, ses membres et leurs suppléants permanents seront nommés par moi. La présidence sera confiée à un délégué du Gouvernement général. En qualité de membres, je nommerai un représentant : a) de l'Administration civile, qui sera en même temps vice-président ; b) du Département politique ; c) du Commissaire général des banques; d) de l'Intendance militaire du Gouvernement général ; e) du Comité national ; f) de la „Commission for Relief'. En cas de parité de voix, le président aura voix prépondérante. Le président aura le droit de faire assister aux séances des experts qui y auront voix consultative. Les délibérations devront se faire en allemand. Art. 4. Chaque „Commission provinciale de la récolte" se composera: a) du président de l'Administration civile ou de son représentant, en qualité de président ; i b) de deux officiers ou fonctionnaires, membres du „Wirtschaftsausschuss" de la province ; c) d'un membre < de la députation per-: manente ; | d) d'un représentant du commerce des céréales de la province ; e) d'un représentant de l'agriculture de la province. j Les membres désignés de c) à e) ne j pourront, en règle générale, être en même | temps membres du Comité national de I Secours et d'Alimentation. Les membres de la commission et leurs suppléants permanents seront nommés par le gouverneur de la province. En cas de parité de voix, la voix du président sera prépondérante. Le président aura le droit de faire assi&^r aux séances des experts ! qui y auront voix consultative. Le président i aura le droit d'opposer son veto aux déci- | sions de la commission et de recourir à ma i décision par l'entremise du chef de l'Ad- , mmistration et de la Commission centrale ; j de la récolte. Art. 5. La Commission centrale de la récqlte déterminera les quantités pour lesquelles la saisie sera levée afin qu'elles soient mises à la disposition de la population, i Elle surveillera l'application des mesures assurant l'approvisionnement en pain de la population belge et veilelra spécialement à ce que, décompte fait du stock à conserver pour les semailles, la consommation mensuelle ne dépasse pas la douzième partie du stock total de la récolte de 1915. Elle me soumettra en outre les propositions nécessaires au sujet de la ration uniforme par tête de la population, au sejet des prix d'achat du blé battu, au sujet de la mouture et des prix maxima de vente du blé battu, de la farine, du son et du pain. La Commission centrale de la récolte enverra aux commissions provinciales de la ; récolte, par les soins du chef de l'Administration civile, des instructions relatives aux questions d'importance capitale, conformé-, ment aux décisions que j'aurai prises à ce sujet. Elle surveillera en outre l'exécution de ces instructions. Les commissions provinciales de la récolte lèveront mensuelh ment la saisie du blé en faveur du Comité national. Cette levée de saisie se fera en se basant sur les statistiques qu'elles dresseront et tiendront constamment au courant. Elles surveilleront les stocks do leur province, y compris les i quantités y importées d'autres crovinces. Elles contrôleront les prix de vente et, e général, toutes les opérations du burea spécial que le Comité national créera dan chaque province pour l'achat et la répai tition de la récolte de la province. Art. 6. Chaque commission provinciale d la récolte a pour mission de lever mensuelle ment la saisie du blé en faveur du Comit national. Cette levée de saisie se fera en s basant sur les statistiques à établir par ell et qui devront être tenues constamment a courant. Elle surveillera les stocks de 1 province et ceux y amenés des autres pro vinces. Elle contrôlera également les pri: de vente et, en général, toutes les opération du bureau spécial que le Comité nationa créera pour l'achat et la distribution de 1 récolte indigène dans chaque province Olle a le droit de donner à cet effet de; instructions aux communes belges. Le droits et obligations de la Députation per manente coniormément aux articles 121 133 et 14/ de la loi communale sont trans férés pour ce cas au président de la Corn mission provinciale de la récolte. Art. 7. Les contrevenants aux prescrip tions et instructions édiciées en exécutio: du présent arrêté seront passibles d'un' peine d'emprisonnement de 5 ans au plu, ou d'une amende de 20,000 marcs au plus ces deux peines peuvent aussi être réunies Les contraventions seront jugées par le, tribunaux militaires allemands. ! Les peines et amendes édi tées par l'ar tïcle 5 de l'arrêté du 30 juin 1915 (Bulletii des lois et arrêtés pour le territoire belgi occupé, p. 744 à 755) restent en vigueur Art. 8. Le présent arrêté ne s'appliqui pas à l'orge. Art. 9. Le cas échéant, le Gouvernemen général publiera des dispositions relatives i l'application du présent arrêté. Bruxelles, le 23 juillet 1915. Der Generalgouverneur in Belgien. A Anvers. . Plusieurs journaux e annoncé que le citoyens allemands fixés à Anvers devaienl quitter la ville avant le 12 août. Ceth information ne repose sur aucun fonde ment. * * » La commune de Merxem était occupée, i y a environ un mois, par 600 vieux landsturm! qui se souciaient davantage d'échapper au: corvées et aux brutalités de leurs officier! que de supputer les victoires possibles de l'Allemagne. A la chute d'Anvers, presque toute la population avait quitté la localité. Actuellement, Merxem est occupé par 20,000 habitants, parmi lesquels il y a 6,000 sans-travail. Voici le prix des denrées de première nécessité : pain, 0 fr. 50; viande et beurre, 5 fr pommes de terre, 10 à 18 centimes le kilog. pétrole, 1 fr. le litre. Tous les jours,, de nombreux Jeunes gens de 18 à 25 ans passent la frontière. On a dragué devant la Tête de Flandre el le Canal au Sucre. A Liège. M. Jacques Greiner, engagé volontaire 2 l'armée belge, qui avait déjà été nommé pré' cédemment maréchal des logis au 1er régi' ment des guides, vient d'être-décoré de l'Ordre de Léopold Ir. Son oncle, directeur général des Usines Coc- kerill, est actuellement gravement malade. # * * La remise de la distribution des récompenses aux élèves de l'Athénée royal s'est faite soleu nellement, en présence du bourgmestre Kleyei et des échevins. Le préfet des études, M. Gé rard, a salué la mémoire des anciens élève; tombés au champ d'honneur. On comptait er fin de juillet 638 élèves, dont 361 inscrits au> humanités anciennes. A Ciiarleroi. Depuis le commencement de la guerre la malheureuse ville de Charloroi a été loin d'être favorisée. Eloignée des centres de ravitaillement, rapprochée des lignes de bataille, située sur le passage des troupes allemandes, elle a eu à souffrir énormément de la guerre. Certes, ce ne fut jamais la famine complète, mais le dénûment de la population ouvrière y est si grand depuis un an qu'on peut dire que la misère noire y règne en maîtresse. Et avec cela, quel courage, quelle foi dans la victoire ! La population industrielle de Charleroi avait auprès des Allemands envahisseurs une réputation de révolutionnaire. Aussi y ont-ils mis les troupes les plus brutales, les plus barbares, les plus répugnantes à la vue même. Il faut avoir vu ces soldats, aux barbes incultes, aux mines repoussantes, aux allures sauvages, pour avoir une idée de la patience qu'ont eue jusque maintenant le? courageux Carolorégiens ! Ajoutez à cela le trafic révoltant qui s'est fait dans toute la contrée par une bande de ,,ravi tailleurs" qui, profitant des difficultés d'approvisionnement, viennent sur des camions, chargés de vivres, vendre des provisions à des taux excessifs! Combien j'en ai vu de ces commerçants marrons, juchés sur leurs hautes charrettes, vendre à des prix exagérés les objets de première consommation ! A certaines heures, la vie fut un peu plu? facile dans la région industrielle, où les hautes cheminées éteintes s'élèvent à pré sent comme de géants mausolées sur un pays mort. Mais ces heures furent toujours trop fugitives et, après quelques semaines d'une vie un peu réglée, où l'on pouvait manger à sa il faim, la cité retombait dans J'appréhension i d'une vie au jour le jour. 41 s Comme au début de l'occupation, les - civils doivent être rentrés chez eux à 9 heures (heure belge), sous peine de 10 marks a d'amende. Il ne faut pas chercher à trouver du pain b blanc dans toute la région. C'est un luxe 0 que les Carolorégiens ne connaissent plus a depuis de longs mois. Plus qu'ailleurs, les 1 prix de la viande ont augmenté dans des a, proportions phénoménales. On pourrait - s'étonner, étant donné que, non loin du v bassin industriel, se trouvent les grands 3 plateaux de l'Entre-Sambre-et-Meuse, or-1 dinairement riches en bétail. Mais les Alle-i mands ont réquisitionné sans arrêter pour les troupes de passage et même pour ravi-i tailler les troupes se trouvant en France. A g présent, l'élevage est complètement nul, le - cheptel étant entièrement anéanti. On paie , le boeuf de 4 à 6 francs le kilo î Et la vian- - de n'est pas toujours de piiemière fraîcheur. - Quant au beurre, il se vend au marché 5 francs le kilo. La situation dans le bassin s'est encore i compliquée. Les ouvriers qui travaillaient î quelques heures par semaine dans les char-3 bonnages viennent d'abandonner complète-; ment le travail. Ils se sont aperçus que les . Allemands réquisitionnaient le charbon. Le ï gouverneur use de menaces, mais celles-ci -n'ont aucune prise sur la vaillante popula- - tion. Il est à craindre des incidents tragi-l ques. On sait que, lorsque les Carolorégiens b se butent à une idée, ils ne reculent pas . devant des canons ou des fusils ! 5 * * * L'information publiée par un journal anglais t relativement à de sanglantes émeutçs qui se t seraient produites à Mons, à Charleroi, etc., est fortement exagéré^. Des grèves partielles ont probablement donné naissance à ce bruit. Elles ont d'ailleurs eu un caractère nettement anti-. allemand. Le peuple est las de souffrir des procédés d'un envahisseur qui entend instaurer le caporalisme parmi des populations pacifiques, nettement conscientes de leurs droits et peu 3 accoutumées à être brusquées. La schlague n'aura jamaisfltaacun succès en Belgique, que [ ce soit au paffljfrallon ou en Flandre. La police d^R?harleroi est restée complètement en dehors du conflit. C'est pourquoi les Allemands ont augmenté la garnison dans la crainte d'événements graves. [ A O a n dl. 1 Dernièrement, le Conseil communal a pris la décision suivante, qui a été communiquée î à tous les journaux paraissant dans la Belgique occupée : ,,Le Conseil communal, prenant en considération qu'il est de l'intérêt général que l'expor-\ tation de charbon vers la Hollande se fasse par le port de Gand, et que pour cela il est à souhaiter qu'une diminution des contributions sur les navires soit introduite, décide que celles-ci seront diminuées do fr. 1.10 à 0.40 par tonne." A Ostende Le docteur Hoebreches a été déporté en Allemagne, de même que M. P. De Rycker, employé chea M. Paul Carbon, expéditeur. On a raconté que M. Ach. De Cock avait été blessé lors de la chute d'une bombe 6ur sa maison et qu'il serait mort de ses blessures. Or, une personne, partie d'Ostende vers la fin du ! mois de juin, assure que la bombe tombée sur la demeure de M. De Cock n'avait causé que : des dégâts matériels et qu'il n'y avait eu aucun accident de personnes. ESasis Ses Nouvel avis, émanant du duc Albert de Wurtemberg, commandant du 4e corps d'armée: lo. Toute personne voyageant vers le théâtre des opérations ou en sortant ou se dirigeant vers le territoire des étapes doit se présenter à la kommandantur le jour de son arrivée. 2o. Quand l'arrivée a lieu après 7 heures du soir, la présentation doit s'effectuer le lendemain avant midi. 3o. Le voyageur et celui qui l'héberge sont responsables de cette présentation en temps voulu et légitimement. 4o. Cette formalité n'a pas lieu quand le trajet entre les places immédiatement voisines du territoire d'opérations et d'étapes, aller et retour, peut avoir lieu en un jour. 5o. Lors de la présentation, le passeport et la pièce d'identité doivent être exhibés. 6o. Quand le retour a lieu le jour même de la présentation, celle-oi remplace toute autre formalité. 7o. Quand le retour s'effectue endéans quelques jours, les passeports demeurent à la Kommandantur et doivent y être repris pour le retour. L'attestation de présence est garantie par le eceau de service de la Kommandantur. 8o. Les infractions seront punies par une amende s'élevant jusque 3000 marks ou un an de prison. * * * On ne souvient de l'odyssée de M. Maurice Lippens, un fier patriote qui n'a pas cédé devant les menaces ennemies et qui fut emmené en Allemagne. Il s'agissait pour les Boches de faire fournir le courant électrique destiné à leur fil meurtrier de la frontière par l'u6in« de Langerbrugge. Devant les insuccès répétés do leurs démarches,ils s'adressèrent au directeur-propriétaire de la sucrerie de Selzaete. Celui-ci les pria poliment d'aller se promener. De force, les Allemands pénétrèrent alors dans la salle des machinés où ils s'installèrent et. organisèrent la production du courant électrique nécessaire. * * * Le nombre des sans-travail augmente quotidiennement à Gand et à Eecloo. La grande fabrique ,,La Sauvenière" n'a plus que douze heures d'activité par semaine depuis le 5 août. Dans les usines Feyerick et à 1',.Union Linière" on ne travaille plus que dix-huit heures par semaine. La cotonnier© L ou s b erg s a dû congédier ses ouvriers. Aux Sroiîtières. Lo ,,Daily Mail" écrit: Les autorités militaires allemandes en Belgique ont promulgué de nouvelles et plus sévères ordonnances restreignant encore les communications avec la Hollande. Les commis-voyageurs hollandais qui se rendent en Belgique sont maintenant informés aux consulats allemands, où leurs passeports sont visés, que s'ils n'arrivent pas à l'exacte destination indiquée sur leurs billets de chemin de fer endéans les deux jours et n'en avertissent pas. les autorités militaires, ils sont passibles ' d'une semaine d'emprisonnement et d'une amende de 150 francs. L'objet de cette réglementation est de contrôler les mouvements de chaque voyageur et d assurer le parfait secret de toutes les opérations militaires sur le territoire belge. Des mesures plus rigoureuses ont aussi été adoptées concernant le mouvement des voyageurs entre la Hollande et l'Allemagne. U est maintenant defendu aux neutres traversant la frontière de porter des lettres et papiers ou même des notes d'hôtel ou des cartes de visite. A Toiarsiai. .Nous recevons d'un correspondant tour-naisien l'assurance que le service postal est rétabli entre Tournai et la Hollande. Un avis affiché à la poste de cette ville dit que le bureau fonctionne pour toutes les correspondances et mandats que les prisonniers belges en Allemange ou en Hollande peuvent recevoir et qu'il est loisible d'expédier des correspondances dans ou vers ce bureau. Or, la poste hollandaise refuse les correspondances à destination de Tournai. Nous espérons qu'il suffira de signaler cette lacune à M. Qui-de-Droit pour qu'elle soit aussitôt réparée. * * * A Tournai, la vie est calme. On paie le jambon 4.25 fres. le kilo; le lard vaut 3.25 le kilo, le beurre 3.50, la farine 52 francs les cent kilos. Rien ne manque à la population qui fait déjà ses provisions d'hiver. La rénumération aux parents des miliciens est payée à l'hôtel de ville tous les samedis après-niidi. —ii cj i —— Les Etudiants belges d'Mt. M. Massart, étudiant à Utrecht, nous prie d'insérer la lettre suivante: Dans 1',,Indépendance Belge" du lundi 2 août 1915 a paru un résumé très bref d'un discours patriotique prononcé récemment par le Père Paquet, recteur du Collège Sàint Michel. Il flétrit en des termes très désobligeants l'attitude des étudiants belges d'Utrecht: ,,Combien d'étudiants belges, dit-il, qui se sont embusqués à l'université d'Utrecht, doivent rougir de leur couardise. Ce sont ces mêmes étudiants d'Utrecht qui sont en correspondance avec l'ennemi au sujet de l'Université flamande."Au nom de la presque totalité de mes amis, j'avais à plusieurs reprises stigmatisé la conduite de ces quelques antipatriotes et ma lettre du 27 juillet parue dans l',,Echo Belge" du 30 le prouva à nouveau et surabondamment. Mais l'affirmation gratuite du Père Paquet ne peut me laisser indifférent et l'honneur des étudiants belges autant que le mien m'oblige de protester énergiquement contre cette calomnie. De quel droit le Révérend Père lance-t-il cette accusation générale? Serait-ce parce que de nombreux étudiants belges profitent de l'organisation des études de l'Université d'Utrecht? Serait-ce parce que, parmi ces jeunes gens, il en est qui n'ont pas atteint l'âge du service militaire ou d'autres l'ayant dépassé? Ignore-t-il qu'il se trouve 24 jeunes gens parmi nous dont probablement le seul "terime serait d'être déclarés inaptes au service militaire? Et combien, de ceux-ci, en ai-je vu pleurer par le refus de pouvoir combattre dans les rangs de leurs camarades pour la libération de notre patrie? N'avons-nous pas fait notre devoir dans ce cas, car nous nous sommes exposés à la déportation en Allemagne lors de notre fuite de notre cher pays et n'avons-nous pas encore affronté tous les périls lors de notre passage en Hollande? Et le Père Paquet feint-il douter qu'il y a parmi nous des volontaires et des soldats tombés sous la mitraille et réformés dans la suite? Et, de plus, la situation des réformés ou exemptés est exactement la même que celle de nos camarades de Cambridge et d'Oxford. Quelle triste besogne que (l'attaquer ce petit lambeau de cette belle jeunesse belge dont la seule faute fut de ,,s'embusquer" à Utrecht. La souffrance physique de l'exil n'était pas suffisante> nos compatriotes devaient-ils encore nous accabler de la douleur morale? Ces attaques trop souvent répétées nous forcent de rappeler nos accusateurs au bon sens. Que ces messieurs s'imprègnent d'un esprit un peu plus, patriotique. Quant aux étudiants belges, quoiqu'on en dise encore à l'avenir, ils auront la conscience tranquille. Nous déclarons que nous ne répondrons plus à ces accusations. Si, par hasard, un jour justification de notre conduite nous était demandée, notre réponse se trouverait alors dans les résultats des oeuvre? de dévouement et de propagande, Antoine Massart, Etudiant en médecin^

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes