L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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14 november 1916
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s.n. 1916, 14 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/833mw29d1z/
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jjèin® Année N°. 752 5 cents 'MârdS 14 novemttre i@ac L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal cjuotlcSien du matin paraissant en Hollande. Belae est notre nom de f amitié. Toutes les lettres doivent être adressées aa bureau de rédaction: IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 36797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ I . 1 Charles Bernard, Charles HerbleS, Comité de Rédaction: < „ , . „ .. & ( René Chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vents au numéro, s'adresser £t l'Admiiiistration du journal; \.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnementsi Hollandefi. 1.50 par mois. Etranger 3.2,00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents [a ligne. Cri d'alarme des évêques belges à l'opinion publique Malines, 7 novembre 1916. Chaque jour les autorités militaires déportent de Belgique en Allemagne des million» de citoyens inoffensifs pour les y vouer à des travaux forcés. Dès le 19 octobre nous envoyâmes au Gouverneur Général une protestation dont une copie fut remise aux représentants du Saint-Siège, de l'Espagne, dfs Etats-Unis, de 1» Hollande à Bruxelles, mais le Gou-i vernettr Général nous répondit par une fin de non recevoir. A la date de notre protestation, les ordonnances du Pouvoir occupant ne menaçaient que les chômeurs; aujourd'hui, tous îes hommes valides sont emmenés pêle-ihêle, parqués dans des fourgons et déportés l'on ne sait où, comme un troupeau d'esclaves. L'ennemi procède par régions. Il nous était revenu vaguement que ctes arrestations avaient été faites dans les Etapes, à Tourna?, à Gand, à Alost, mais*nous ignorions dans quelles conditions. Entre le 24 octobre et le 2 novembre, il opéra dans la région de Mons, Quiévrain, Saint-Ghislain, Jemappes, , par rafles de huit cents à douze cents hcm-| mes par jour. Demain'et les jours suivants, [ c'est sur l'arrondissement de Nivelles qu'il va s'abattre. Voici un échantillon d'affiche qui annonce l'attentat: ,,Par ordre du Kreischef, toutes les personnes du sexe mâle, âgées de plus de 17 „ans, sont tenues de se trouver, place Saint „Paul, à Nivelles, le 8 novembre 1916, à ,,8 heures (H.B.), 9 heures (H.C.), munies „de leur carte d'identité et éventuellement „de leur carte du Meldeamt. „Il n'est permis de se munir que d'un „petit bagage à main. Celui qui ne se présentera pas sera dépor-„té de force en Allemagne et sera passible, „en outre, d'une forte amende et d'un long ,, emprisonnement. ,,Les ecclésiastiques, médecins, avocats et instituteurs ne devront pas se présenter. ,,Les bourgmestres seront rendus responsables de la bonne exécution de cet ordre, „qui devra être porté immédiatement à la „connaissance des habitants." Il y a un intervalle de 24 heures entre •l'affichage et la déportation. Sous prétexte de travaux publics à exécuter sur le sol belge, le Pouvoir occupant avait essayé de se faire délivrer par le3 communes les listes des ouvriers sans travail. Fièrement, la plupart des communes le? refusèrent. Trois arrêtés du Gouvernement Général devaient préparer le coup qui nous frappe aujourd'hui. 0 Le 15 août 1915, un premier arrêté impose, sous peine d'emprisonnement et d'amende," le travail forcé atix chômeurs, mais décla're qu'il ne s'agira que de travaux à exécuter en Belgique et que les infractions seront jugées par les tribunaux belges. Un second arrêté, en date du 2 mai 1916, réserve aux autorités allemandes le droit de fournir dù travail aux chômeurs et menace d'une peine de 3 ans de prison et de 20.000 marks d'amende quiconque fera exécuter des travaux non autorisés par le Gouvernement Général. En vertu du même arrêté, la compétence, qui avait été reconnue aux tribunaux belges, passe aux tribunaux allemands. Un troisième arrêté, daté du 13 mai 1916, ,,autorise les gouverneurs, les commandants militaires et les chefs d'arrondissement à ordonner que les chômeurs ,,soient conduits de force aux endroits où ,,ils doivent travailler." C'était déjà les travaux forcés, mais en Belgique. Aujourd'hui il ne s'agit plus de travaux forcés en Belgique, mais en Allemagne, au profit des Allemands. Pour donner à ses mesures violentes des •dehors de plausibilité, le Pouvoir occupant alléguait dans la presse allemande, tant d'Allemagne que de Belgique, surtout ces deux prétextes : Les chômeurs sont un danger pour l'ordre public, une charge pour la bienfaisance officielle. La lettre adressée par nous, le 16 octobre, au Gouverneur Général et au chef de son département politique répondit: ,,Vous savez bien que l'ordre extérieur n'est pas menacé et que toutes les influences morales et civiles vous prêteraient spontanément main-forte s'il était en danger. ,,Les chômeurs ne sont pas à la charge de la bienfaisance officielle; ce n'est pas de .Vos finances que leur vient le secours." Dans sa réplique le Gouverneur Général n'invoque plus ces deux premiers considérants mais allègue que les allocations aux chômeurs, d'où qu'elles viennent à présent, doivent finalement grever nos finances et qu'il est diun bon administrateur d'en alléger les charges; il ajoute que ,,la prolongation du chômage ferait perdre à >,nos ouvriers leurs habitudes techniques „et qu'ils deviendraient, en temps de paix venir, inutilisables pour l'industrie." Il y avait d'autres moyens, il est vrai, de protéger nos finjifcces, c'était de nous épargner des contributions de guerre 'qui onfc» à l'heure présente, atteint le milliard. €t œ poursuivent à raison de 40 millions feeiAj «'était de nous épargner les réquisitions en nature qui se chiffrent pa plusieurs milliards et nous épuisent. Il y avait d'autres moyens de pourvo. à l'entretien des aptitudes professionnelle de nos ouvriers, c'était de laisser à l'ii dustrie belge ses machines et leurs acce: soires, les matières premières et les produi fabriqués qui ont passé de Belgique € Allemagne; et ce n'est ni dans les carrière: ni dans les fours à chaux, où les Alleman< eux-mêmes déclarent qu'ils enverront 1( sans-travail, que nos spécialistes iront pa: faire leur éducation professionnelle. La vérité toute nue est que chaque cuvri* déporté est un-soldât de plus pour l'arme allemande. Il prendra la place d'u ouvrier allemand dont on fera Un soldat. De sorte que la situation que nous dénor çons au monde civilisé se réduit à ces tei mes: Quatre cent mille ouvriers se trouvenl malgré eux, et en grande partie à cause d régime d'occupation, réduits au chômage Fils, époux, pères de famille, ils suppoi tent sans murmure, respectueux de l'ordr public, leur sort malheureux; la solidarit nationale pourvoit à leurs plus pressant besoins; à force de parcimonie et de priva tions généreuses ils échappent à la misèr extrême et attendent, avec dignité, dan une intimité que le deuil national resserre la fin de notre commune épreuve. Des équipes de soldats pénètrent de fore dans ces foyers paisibles, arrachent les jeu nés gens à leurs parents, le mari à s femme, le père à ses enfants; gardent, la baïonnette, les issues par lesquelles veu lent se précipiter les épouses et les mère pour dire aux partants un dernier adieu rangent les captifs par groupes do quarant ou de cinquante, les hissent de force dan des fourgons; la locomotive est sous près sion; dès que le train est fourni, un officie supérieur don,ne le signal clu départ. Voil un nouveau millier de Belges réduits e: esclavage et, sans jugement préalable, con damnés à la peine la plus forte du cod pénal, après la peine de mort, à la dépoi tation. Ils ne savent ni où ils vont, ni pou combien de temps. Tout ce qu'ils savent c'est que leur travail ne profitera qu' l'ennemi. A plusieurs, par des appâts o" sous la menace, on a extorqué un engage ment que l'on ose appeler ,,volontaire". Au reste, on enrôle des chômeurs, certes mais on recrute aussi, en grand nombre — dans la proportion d'un quart, pou l'arrondissement de Mons — des homme qui n'ont jamais chômé et appartenant au: professions les plus diverses: bouchers, bou langers, patrons-tailleurs, ouvriers bras seurs, électriciens, cultivateurs; on pren< même de tout jeunes gens, élèves de col lège, d'universités ou d'autres écoles supé rieures. Cependant deux hautes autorités d' l'Empire allemand nous avaient formélle ment garanti la liberté de nos compatriotes Au lendemain de la capitulation d'An vers, la population affolée se demandait o qu'il adviendrait des Belges en âge de por ter les armes ou qui arriveraient à cet âg< avant la fin de l'occupation. Le Baron voi Huene, Gouverneur militaire d'Anvers m'autorisa à rassurer en son nom les parent angoissés. Néanmoins, comme le bruit cir culait qu'à Anvers, à Liège, à Namur, I Charleroi, des jeunes gens avaient ét< saisis et emmenés de force en Allemagne je priai le Gouverneur von Huene de vou loir me confirmer par écrit les garantie verbales qu'il m'avait données. Il me répon dit que les bruits relatifs aux déportation étaient sans fondement, et me remit, san hésiter, cette déclaration écrite qui fut lue le dimanche 18 octobre 1914, dans toutes le églises paroissiales de la province d'An vers: ,,Les jeunesgens n'ont point à crain dre d'être emmenés en Allemagne, soit pou y être enrôlés dans l'armée, soit pour ] être employés à des travaux forcés." Dès l'arrivée du Baron von der Goltz, ei qualité de Gouverneur Général, à Bruxel les, j'allai lui demander de vouloir ratifie pour la généralité du pays, sans limite d< temps, les garanties accordées par le Gou veraeur Von Huene pour la province d'An vers. Le Gouverneur Général retint en se mains ma requête, afin de l'examiner ; loisir. Le lendemain, il voulut bien veni en personne à Malines m'apporter son ap probation et me confirma, en présence d deux aides-de-camp et de mon secrétairi particulier, la promesse que la liberté de citoyens belges serait respectée. Dans ma lettre du 16 octobre demie: au Baron von Bissing, après lui avoir rap pelé l'engagement pris par son prédéces seur, je concluais: ,,Votre Excellence ap ,,préciera combien me serait pénible h ,,poids de la responsabilité que j'aurais i ,,porter vis-à vis des familles, si la confiant ,,qu'elles vous ont accordée par mon en ,,tremise et sur mes instances était lamen ,,tablement déçue. '' Le Gouverneur Général me répondit ,,L'emploi des chômeurs belges eu Allema ,,gne, inauguré seulement après deux an ,,nées de guerre, diffère essentiellement d< ,,la mise en captivité dos hommes aptes ai ,,service militaire. La mesure n'est pas noi ,,plus en rapport avec la conduite de h ,,guerre proprement dite, mais est motivée ,,par des causes sociales et économiques." Comme si la parole d'un honnête homme était résiliable au bout d'une ou de deux années comme un bail d'officier ! Comme si la déclaration consentie en 1914 n'excluait pas expressément et les opérations de guerre et les travaux forcés ! Comme si, enfin, chaque ouvrier belge, r qui prend la place d'un ouvrier allemand, ne lui ■ permettait pas de remplir un vide r de l'armée allemande ! ,s Nous, pasteurs de ces ouailles que la force l_ brutale, nous arrache, angoissés à l'idée de l'isolement moral et religieux où elles vont b3 languir, témoins impuissants des douleurs u et de l'épouvante de tant de foyers brisés i ou menàcés, nous, nous tournons vers les |'s âmes, croyantes ou non-croyantes, qui dans lS les pays alliés, dans les pays neutres, même dans les pays ennemis, ont le respect de la dignité huifiaine. r Lorsque le Cardinal Lavigerie entreprit sa campagne anti-esclavagiste, le Pape Léon; XIII, bénissant sa mission, lui dit: ,,L'opi-„nion est, plus que jamais, la reine du ,,monde; c'est sur elle qu'il faut agir. Vous ,,ne vaincrez que par l'opinion. Daigne la divine Providence inspirer à qiuconque a une autorité, une .parole, une plume, de se rallier autour de notre humble drapeau belge pour l'abolition de l'esclavage européen ! Puisse ta conscience humaine triompher de tous les sopliismes et demeurer obstinément fidèle à la grande parole de saint Ambroise: L'honneur au-dessus de tout! Nihil praeferendum honestati! Au nom des Evêques belges (1) (Signé) D. J. Card. Mercior, Arch. de Malines. (1) Nous n'avons pu entrer en contact avec l'évêque de Bruges. En Belgique. "./ .Les déportations A Gand une commission vient de se former e pour assister les malheureux bourgeois emrne-é nés de force par les sauvages d'Allemagne. s Cette commission se compose de dix-huit personnes, dont neuf conseillers communaux. Elle se propose d'assister les déportés en leur envoyant des paquets do vêtements, etc. La ville s a voté sur le champ un crédit de 25.000 francs. > On ne peut qu'applaudir à cette mesure humanitaire.g « * *. *. Le ,,Telegraaf" apprend que les campagnes \ et les petites villes sont terrorisées à leur tour i par les esclavagistes. Vendredi, le spectacle à Lierre fut particulièrement pénible. La garo était gardée militairement. On déportait des ® milliers do civils. Un grand nombre de ceux- > ci ont pris le chemin de l'Allemagne via Hé-3 renthals, les autres via Malines et Louvain. D'é-s mouvantes scènes se sont déroulées entre dé- - portés qui se rencontrèrent à Louvain où la plu-r part des trains s'arrêtaient durant plusieurs heures 1 Des civils de Louvain et de Malines, d'Aer-schot (200), de Tirlement et de Diest ont été également déportés, e * * *, A Bruxelles on a .refusé do remettre les r listes de chômeurs aux Allemands, étant donné , que le travail forcé est en contradiction avec i les Conventions do La Haye. L'esprit du bourg-! mestre Max continue à fleurir dans la fière cite brabançonne. Bravo 1 On prévoit que les déportations ne commenceront pas avant le 15 novembre. On dément ' qu'il y ait eu de sanglantes émeutes dans la > capitale. La foule y est calme et digne, mais la L' haine gronde dans les coeurs. II y a en ville 3 de forts détachements de cavalerie. Il n'est : pas impossible que de graves collisions se pro-. duispnt si les sauvages commencent les razzias. . On n'a pas pu côrftrôler le bruit d'après lequel [ l'état do siège serait proclamé incessamment dans la capitale. , * * * / A Ninove 1800 civils ont été déportés. Plusieurs jeunes gens ont réussi à prendre la fuite, 5 Une dépêche Wolff du 11 novembre qualifiait - les mesures de déportation de ,,simples et sa-. lutaires pour lo peuple belge". Les Barbares . considèrent qu'ils agissent humainement en i arrachant à leurs foyers des pères de famille [ qui ne travaillent point parce que les Allemands ont voir, tout le matériel de nos usines. La plupart des trains de déportés arrivent à 1 Welckenraedt et suivent alors la voie d'Aix-la- j Chapelle. A la frontière ils s'arrêtèrent un î certain temps. Le 1er novembre, un train venu - du Borinage s'arrêta quelques heures. Il était, i par extraordinaire, composé clo voitures de voya-; geurs. Parmi les déportés on voyait un garçon boucher encore revêtu de son tablier, ' (les ouvriers en habits de travail, des paysans ; en sabots, tous ces malheureux arrachés à leur 5 besogne, ce qui prouve qu'ils ne chômaient • point. s. La plupart d'entre eux demandèrent aux cu- 3 rieux qui se pressaient lo long de la voie ferrée de prévenir leurs familles. Un habitant de ! Cuesmes jeta même sa carte de visite par la portière. Un voyageur raconta qu'il n'avait jamais été ni ouvrier, chômeur, ni même assisté. Toutes les classes de la société étaient d'ailleurs représentées dans ce lamentable cortège. r Du 1er au C novembre quatre ou cinq trains ont passé par Welckenraedt, remplis de malheu-l reux. x Des civils, poussés par la compassion, voulu- - rent donner à manger aux déportés, ce qui leur j fut strictement interdit. ♦ * * * A Verviers un train transportant de tout " jeunes gens a passé récemment en gare. Les dé-' portés portaient sur la poitrine une carte mon-i trant qu'ils avaient accepté de plein gré ce tra-; vail. C'étaient ce que les Boches appellent des ,,"ouvriers libres". Mais les spectateurs crièrent, } furieux: ,.Lâches! Traîtres! Vendus!" et d'au- 4 très injures aussi sonores, jusqu'à ce que les ^ Boches eussent fait évacuer les quais. 5 Voilà quelques méprisables gens qui ne se vanteront pas de l'accueil de la population ' vèrviétoise ! * *. * Pendant trente-six heures des déportés de . Termondo sont restés dans des voitures de che-, min do fer hermétiquement closes, jsans pouvoir ni boire, ni manger! 1 * * * 5 On prétend que lo chiffre des Belges emmenés en esclavage s'élève à 30,000 pour la province d'Anvers seulement. Et l'on ajoute tristement: ,,Jusqu'ici", car — hélas! — les sauvages continuent. * * * Les voitures de voyageurs dans les trains de déportes sont rares! La plupart du temps le 5 voyace se fo.it dans des voitures à bestiaux, i ' ft « * 1 Lorsque les trains de déportés partirent de l la gare du Rabot, à Gand, on entendit les cris répétés do „Nous avons faim!" C'était lamentable!* * * Si les frontières n'étaienit pas aussi strictement surveillées, des dizaines de mille Belges passeraient en Hollande. Déjà, malgré la surveillance qui s'exerce impitoyablement, il en est beaucoup qui réussirent à fuir devant les sauvages. On a arrêté beaucoup de fuyards, malheureusement, en Flandre, au Limbourg et dans ia province d'Anvers. Ce sont principalement les femmes qui incitent leurs maris à fuir les ,,betere dagen" l Aucune émeute ne s'est produite, disait le télégramme Wolff. En effet, le peuple no peut pas s'opposer, avec ses poings, à la^léportation de citoyens gardés par les-, soldats armés jusqu'aux dents, maisV' Berlin no parlera pas dans les dépêches envoyées au monde entier des souffrances que les sauvages ont éveillées dans les coeurs do ces bravos gens qu'on emmène de force, dans 'les coeurs de ces mères de famille, do cos femmes, de ces enfants, tordus de souffrance, et qui, impuissants, assistent aux razzias des esclavagistes au service de von Bissing.* * * L'avis suivant vient d'être affiché en Belgique occupée: Pour les Belges mâles nés de 1885 à 1889, Pour les membres de rancienne garde civique et les militaires licenciés de l'armée dans leur pays, Les réunions de contrôle pour le mois de novembre 1916 seront suspendues à partir du 8 courant. A cet effet on indiquera des réunions spéciales.On ne s'explique pas encore la raison de cet avis. * *. * Jean Herbette écrit dans ,,L'Echo de Paris" : ,,L' Allemagne ne se contente plus de persécuter les Belges et de les pressurer. Elle ne se contente même plus do les employer par endroits à des travaux do guerre. Elle prétend instituer en Belgique, pour ses besoins militaires, la mobilisation générale du travail. Supposez en effet une usine qui ferme ses portes pour ne pas servir l'armée allemande, ou bien des ouvriers qui Quittent leur usine parce qu'ils savent qu'elle fabrique pour les Allemands. Cela fait des chômeurs s dans la rue. Ces chômeurs, eii vertu des décrets Bissing, l'autorité allemande va les mettre au travail forcé. Donc, pas d'échappatoire, pas d'exception. Et cela se passe au moment où la guerre se fait plus que jamais à coups de matériel, où l'armée des usines joue un rôle militaire aussi essentiel que l'armée du front» L'Allemagne agit exactement comme si elle incorporait de force les Belges dans ses bataillons. Elle crée là un précédent terrible. Et aucun des neutres ne protesterait? Nous n'avons le droit de leur attribuer d'avance une pareille attitude. Questionnons-les solennellement.''- Le Régime de Sa Terreur Le mois dernier, au milieu de sa messe, le vicaire d'Anglour a été arrêté par les Allemands, qui firent brusquement irruption dans l'église. Le vicaire, malgré ses protestations indignées, fut emmené immédiatement à lav gare, d'où il a été conduit en Allemagne sans autre forme de procès. A Gairad Une des principales ressources des environs de Gand, la floricultùre, était dans une situation critique depuis la guerre. Un Comité de secours avait même été créé pour venir en aide aux petits fleuristes. • L'année dernière une* énorme quantité dé plantes, qu'il était impossible de conserver dans les serres peudant l'hiver, avait dû être sacrifiée. Depuis quelques semaines les expéditions en Amérique et vers les Pays Scandinaves ont repris. Il règne actuellement une grande a^.i-vité dans les bureaux d'expéditions. Néanmoins les horticultéurs ont vendu leurs plantes à des prix généralement dérisoires, parfois même avec une perte de 50 à 75 pour cent. Us préfèrent recevoir quelques centimes que d'être encore une fois obligés de sacrifier leur provision. A Tournai Contrairement à ce quo fiit croire là rein-corporation dans l'étape, la zone de Tournai ne sera pas rattachée au ravitaillement de Gand, mais restera attachée au Comité provincial,du Hainaut. Dix communes: Baugnies, Braffe, Bury, Uallenëlle, Pipaux, Ramegniesj Roucourt, Thii-maide, Wiers et Willaupuis sont à présent annexées à Tournai ; par contre, Saint-Sauveur fait maintenant partie do' Ha région d'Ath. Pour les secours, l'Etape a produit également certaines modifications : les communes au delà do l'Etape et dépendant de l'arrondissement de Tournai seront rattachées à Ath; la commune de Blaton, par contre, dépendra de Mons. Celles de l'arrondissement qui sonl situées dans l'Etape font partie do la ville depuis le 1er novembre. *. La nation de farine est réduite à 1.715 grammes par personne et par semaine; celle du pain à 2 kilos 360 grammes. A Louvain M. Marguery, secrétaire communal de Levain depuis bon nombre d'années, est mort au sanatorium de Ter Hulpen. Il naquit le 15 février 1884, fut promu docteur en droit le 21 août 1868. Il était l'un des meilleurs avocats du barreau dont il était ex-doyen. Au Pays Wallon On annonce à Huy pour le 14 novembre, veille de la fête patronale de notre Roi-héros, une grande messe pour les soldats, prisonniers et exilés belges. Plus do cent chanteurs exécuteront la messe de F. Mawet, le musicien liégeois bien connu. *. *: La tour de l'église de Temploux va être classée parmi les monuments dont la conservation s'impose. Ainsi en a décidé -la Commission royale des monuments. Pour la fête patronaie du fêci Nous rappelons à nos invités : A) Que la manifestation patriotique que nous organisons ce soir à l'occasion do la fête patronale do notre glorieux souverain aura lieu en la salle Bel)%-Vue, 400 Marnixstraat, à Amsterdam, à 8 heures précises. B) Les portes seront ouvertes à 7$ heures. C) Les invitations sont strictement personnelles. Elles seront rigoureusement exigées à l'entrée. Les personnes qui ne se seront pas munies do leur invitation n'auront pas accès à la salle. Les règlements do police nous obligent, en effet, à un strict contrôle. La salle ne peut contenir qu'un nombre limité de places, la police no permettant pas qu'on reste debout. A notre vif regret, nous devons annoncer à nos compatriotes que nous ne disposon's plus d'à u c u n e invitation. <»»■. Pour ta St. M isolas, Sa Moëi et Ses Etrennes de nos soldats au front Montant des listes -précédentes: fl. 185.00 fr. Pour nous dispenser... 2 expoilus 0.50 fl. Pour confirmation de ce qui précédé, 3 antres ex-poilus .. 0.30 ,, Pour que les éc/outs des grandes villes de hollande happent au passage les nouveaux microbes: Vembusqué, le récalcitrant, le déserteur 0.25 ,, Deux Hollandais qui en ont pincé pour le ,,Wat levai"! 0.35 ,, i ■ u i Debout les Morts Lorsque, daus les débris d'une tranchée .qu'un flot' d'assaillants menaçait de submerger, une voix frémissante lança cet héroïque appel, on vit les corps étendus frémir. Des mains sanglantes s'allongèrent, tâtonnant vers les armes tombées, des échines courbées et meurtries se redressèrent soulevant des têtes et des . faces douloureuses mais indomptables, et des yeux éteints s'éclairèrent à nouveau de la fièvre terrible de la bataille. C'est que, parmi ces cadavres gisants, il restait quelques mourants. Rampant sur le3 genoux, traînés 6ur des moignons déchirés,. exsangues à demi, ils offrirent ce qui leur restait de force et de vie. Puis, l'ennemi repoussé, ils s'allongèrent à nouveau sur la terre rouge. A ceux dont la Mort accepta le sacrifice la Gloire fit' un linceul. Notre Patrie souffre et saigne ; elle fait appel à toutes les forces de ses enfants. Parmi nous aussi il y a des mourants. Qu'ils aillent à la lutte ! C'est le devoir. Ces mourants, ce sont les découragés qui ont entrepris avec uue belle ardeur la lutte pour la résistance morale, notre bataille à nous autres, civils, dont le succès a plus d'influence que certains ne le pansent sur l'autre lutte, celle du front, et sur la victoire, la vraie, que l'on y prépare dans le sang; et la mort. Un trop long effort a détendu les ressorts de la volonté de ces découragés qui, tristement, promènent la contagion de leur lassitude. Ce sont aussi les inertes, les veules, qui, lorsque tant d'activités, tant d'oouvres. tant de charités nous sollicitent, laissent, sans rien tenter, passer la tourmente. Ils ne veulent'pas songer que des souffrances matérielles et morales s'accumulent, qu'ils pourraient les soulager en faisant aumône d'un peu de leur argent, de leur temps ou de leur coeur. Désintéressés d'efforts qu'fls ne partagent pas, installés dans l'exil comme dans une villégiature un peu longue, ils se laissent envahir par la quiétude du pays tranquille où nous vivons. Et, quand la victoire aura couronné les efforts de,ceux qui se battent, ils s'imagineront avoir servi la patrie par l'ennui de leur exil et crieront bien haut leurs mérites et.leurs souffrances. JL Mitons îZoen 'M4 PARDESSUS iïm % D'HIVER î h 1 I' depuisfS.27.50. IïawT Hofweg 11 la Haye. Ce sont les pessimistes répandant autour d'eux leur virus destructeur des belles énergies. Inlassablement ils accomplissent la 1 tâche qu'ils paraissent s'être donnée : étrangler les espérances de ceux qui ont foi dans notre droit et dans la force de nos armes, desservir une cause que leurs plaintes trahissent, pleurer les malheurs d'une patrie à laquelle ils se disent attachés, mais ne rien faire pour y remédier. A tous ceux-là nous crions: Reveillez-vous ; debout! Travaillez, encouragez, donnez, espérez, faites vous apôtres, et d'inutiles ou nuisibles que vous êtes, vous redeviendrez des âmes et des Belges. Il ^en est d'autres enfin dont la peur fait des cadavres : ceux quf, appelés à l'honneur de servir la Patrie les armes à la main, hésitent ou reculent. Les uns, aftxquels on a honte de songer, déclarent tout net qu'ils ne partiront pas. A ceux-là nous n'avons rien à dire. Platement lâches ils ne comprendraient pas. Ils n'onfr cure du mépris qu'ils inspirent. Seul le châtiment qui les attend- leur puvrira le3 yeux. N D'autres y mettent plus de formes. Ils veulent faire leur devoir, mais à condition qu une loi votée selon les règles ordinaires le leur indique. Us ont un scrupule constitutionnel à la place du coeur. Masquée derrière une argutie juridique inepte leur peur ne perd pas son nom. Rappelons-leur que, si notre constitution a réglé le mode d'exercice du pouvoir législatif, elle ,a surtout voulu qu'il s'exerce et n'a pas entendu le supprimer sous le ridicule prétexte que les formes ordinaires en seraient impossibles à observer. Une nàt-ion où cesserait un instant d'exister le pouvoir législatif serait une nation morte; nos constituants n'ont pas voulu cola. Que ces froussards choisissent entre deux craintes : «îlle de la bataille ou celle des peines comminéea contre les réfraetaires. On ne peut rien leur demander d'autre. ^ » Il en est enfin qui, incertains, timides ou poltrons sans etre nettement lâches,' hésitent devant des craintes que l'on comprend sang les admettre. Us rassurent, leur conscience troublée en disant que le salut de la Patriè ne dépend pas de leurs services. D autres encore, retenus nar des conseils dc> neutres, étrangers à nos ancroisses ou inféodés à l'ennemi par des "liefis divers: sourires de femmes ou larmes de mères ai-miâiht leurs fils, d'un amour égoïste et coupable, sont toujours prêts à partir et s'en tiennent là. Que tous ceux-ci laissent leur conscience se dresser devan t eux ; qu'ils en entendent le cri de vos frères qui s'exposent aux balles, font leur devoir eux. Ils n'ont pas à ee charger du vôtre par surcroît. Les larmes que vous ne voulez pas fiaire couler se verseront plus amères au jour irréparable des regrets tardifs ; le sourire qui vous enchante sera si méprisant, demain! Courageux seulement pour braver la honte, vous regretterez; cependant les mains quirefusèrent à la vôtre et resterez sans réponse, devant les enfants demandant: ,,Celui-là, que faisait-il pendant la grande guerre?" Les reproches de la conscience, les remords ne s'éteignent pas et clia'que pulsation de Vos artères vous semblera égaler très bas, mais toujours, les mots : déserteur et lâche ! C'est à vous que nous nous adressons parce que vous vous débattez, malcontents et tristes, entre un devoir qui vous tente et une peur à laquelle vous n'osez céder.' | Allons ! Debout les morts ! Vous avex la vie à conquérir ou une fosse à creuser pour y jeter, à la fois votre avenir, votre honneur et votre coeur. • Debout ! La Patrie en deuil vous attend pour partager avec vous ses souffrances et sa gloire. Le Comité central de la Ligne du Souvenir Belge. —«e» n y a un an 'II/, novembre 1915. Les Italiens progressent dans les vallées de la Saqaifiza et dt la Campillo et sur le Garso. JFRIMALDQ" LE cigare à 4 cents. J. A. SGHOTERM AN, Utrechtseîiesir. 34 Têl.,145 - Amerstoort. ' Y

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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