L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 17 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t43hx16z3f/
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|êre Année 1V°. 145. 6 cents (ÎO Centimes) Mercredi! 17 mars L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: aU N.z. vOORBURGWAIv 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: , Gustave JPeellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. ~ l Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement f En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ „ 7 -i L:C:Ï I_ J:J- iii I ntfi . . . Une lettre du général Prins C'est avec le plus vif plaisir que nous insérons une lettre que M. le général Prins veut bien nous envoyer en réponse a l'article de notre collaborateur M. Charles Herbiet. Cette lettre met admirablement les choses point Nous tenons cependant à insister sur le fait que la Belgique, en ce moment encore, respectueuse des obligations que lui imposait la convention de La Haye, continue simplement à défendre sa neutralité et au'aujourd'hui, comme avant la guerre, elle est un Etat neutre, au meme t ^re que a Suisse. Mais ce n'est pas le droit que M. le vénérai Prins a discuté, c est le fait. I our nous qui avons toujours demande que a Belgique se mit en état de défense et qu elle renforçât son armée de façon à parer a ton. tes les éventualités, nous sommes parfaite-ment d'accord avec notre distingue corres-pondant.Vety, 11 mars 1915. Monsieur le Hédacteur^ Je viens de lire, sous la signature de Mr. Charles Herbiet, dans votre journal d'aujourd'hui, un article intitulé ,,Réponse i M. le général Prins", où sont, entre autres cités des textes concernant les droits des neutres. . Quoiqu'il paraisse superflu de le dire, je ne veux pas manquer de constater leur justesse. Aussi je n'ai jamais songé à mer le droit des neutres en général, et spécialement de votre malheureuse patrie, de se mettre en état de défense. Je regrette seulement que votre armée soit restée si longtemps mal organisée. .Vous-mêmes, qui n'avions pas un chiffon de papier de 1SS9, nous avons commis longtemps la même faute. Mais au fait: j'ai avoué que la violation t,de la neutralité belge était une injustice 'mais une injustice causée par nécessité de guerre — et pas beaucoup plus grande qu'eût été, pour nous, la violation de notre territoire. l'Allemagne ayant en outre donné depuis de longues années de forts indices, qu'en cas' d» guerre contre la France elle violerait là neutralité belge, elle a ainsi déclaré d'une manière indiscutable depuis longtemps que le contrat de 1839 était par et pour elle réduit à la valeur d'un chiffon de papier. Et moi, j'ai voulu constater que la Belgique elle-même en était convaincue.. Voilà ma réponse, que vous aurez bien la bonté de publier dans votre journal. A. G. PRIS S, général-major. .— ,r - 9 les Etats-Unis et la ouerre Les mesures désespérées prises par l'Allemagne ont amené les alliés à couper, à titre de représailles, le commerce de nos ennemis. Ces diverses règles, disent nos amis d'Amérique, sont de nature à nuire^ dans une certaine mesure aux neutres et spécialement aux Etats-Unis. Vous nous direz que c'est une des conséquences inévitables de la guerre de faire du tort aux neutres: n'avon6-nous pas vu, ici-même, les Pays-Bas empruuter cinq cent cinquante millions pour subvenir aux frais que lui occasionne la guerre? C'est une impérieuse nécessité. Si nous avions eu, le 2 août, une armée de cinq c.ent mille hommes sous les armes, jamais un ultimatum ne nous aurait été adressé et le chiffon de papier eût été respecté. Les négociants des Etats-Unis, qui sont loin du théâtre des hostilités, ont bien voulu souscrire vingt-cinq millions pour venir en aide aux Belges affamés, mais ils ne sont point satisfaits d'être gênés dans leurs affaires. Business are business reste pour eux la vraie maxime, ce qui ne les empêche pas d'avoir des cœurs d'or. Examinons donc avec une entière et reconnaissante sympathie leurs griefs; l'Amérique a-t-elle vraiment tant à souffrir de l'horrible J-utte? Il paraît certain que quelques affaires ont pâti des perturbations dans les relations internationales, mais il est tout aussi certain que daus l'ensemble les Etats-Unis traversent une période excessivement fructueuse en affaires, qu'il y a beaucoup d'expéditions et à bon prix. Nous ne disposons malheureusement pas des statistiques complètes et tout à fait recentes, mais les renseignements que nous pœsédons sont relatifs aux derniers mois de l'année 1914; ils 6ont suffisants pour prouver l'influence de la guerre. C'est ainsi qu'un journal de New-York du 14 décembre publiait cette phrase; ,,La proposition que 1'. îérique pousse à la continuation de la guerre, peut paraître paradoxale, mais le rapport maritime d'octobre qui vient de paraître en fournit la preuve. ' ' J1 suffit, en effets de parcourir cette longue liste des exportations pour y trouver des chiffres saisissants. Nous n'aurons garde de la reproduire, nos compatriotes ont d'autres préoccupations que de se complaire longuement dans l'étude des chiffres ; nous nous contenterons de glaner les plus intéressants.Voici quelques .exportations vers l'Angleterre: 7226 chevaïix contre 62 en 1913 ; cui- ( vre: 22 millions de livres contre 9 millions; draps: 1.604.000 mètres contre 140.000; j etc. # j En France on a exporté quatre fois plus de cuirs, deux cents fois plus de viande f conservée, quatre cents fois plus de lard et ^ ainsi de suite. T Mais le plus intéressant, ce sont les exportations totales ; ici les chiffres sont des plus ^ impressionnants: ainsi pour le sucre, les ^ chiffres doivent être multipliés par vingt, pour les métaux par plus de cent, fers ^ à cheval par douze et demi, pour les fils de fer, les cuirs, l'acier en barres l'exportation a été doublée; en poissons, pommes de terre, stéarine triplée; en effets tricotés quintuplée, etc. £ Pour les grains les chiffres sont plus per- , tinents encore: farine 19A millions au lieu de 7£, en seigle seize cent mille au lieu de 1 douze -mille, avoine neuf millions au lieu de trente et un mille, en froment un mil- 1 lion au lieu de quatre cent mille, en orge 3 millions au lieu de 600.000, en riz dix c sept millions deux cent mille 6oit exacte- c ment six fois autant qu'en 1913. Voilà donc pour le mois d'octobre. Bien 0 qu'il reflétât exactement les autres mois, s on désirera probablement quelques chiffres ^ s'étendant sur une plus longue période; nous pouvons satisfaire cette curiosité pour le principal article, le froment (grains et farine). En octobre ce chiffre est en majoration de bushels 5.176.664 ou de 7 p.c., en novembre de près de cinq millions ou 18 p. c., en décembre il est en augmentation de 15.996.379 bushels ou 59 p.c., les chiffres en janvier paraissent encore progresser. En voilà assez pour prouver l'immênse avantage que retirent les Etats-Unis de la guerre libératrice que soutiennent vaillamment les alliés ! Ceci suffirait pour réduire au silence les quelques mécontents s'il y en a. Nous disons, s'il y en a, parce que nous connaissons le travail de l'or et de la propagande allemandes de l'autre côté de l'Océan. Nous ne résistons pourtant pas au plaisir de répondre aussi par des faits politiques aux prétendus griefs de légalité ; nous ne pouvons mieux convaincre les Américains qu'en recherchant quelle eût été leur propre conduite dans un cas pareil. Il y a une cinquantaine d'années, pendant la guerre de Sécession, les Etats du 'Nord coupèrent radicalement l'arrivée de vivres aux Etats du Sud ; c'est même principalement à ces mesures qu'il a fallu attribuer la défaite des esclavagistes. Le blocus n'était pas conforme à la déclaration de Paris. Les vaisseaux do guerre arrêtèrent en plein Océan les bateaux neutres destinés aux Etats du Sud. L'Angleterre et la France commencèrent aussi par protéster comme maintenant protestent les Etats-Unis. L'histoire finira de même. L'Europe se rendit à l'appel que fit le président Lincoln : de même l'Amérique rie soulèvera pas de difficultés aux alliés. Si nous avons ainsi favorisé l'affranchissement des esclaves nègres en Amérique, nos frères américains, qui vivent sur une terre de liberté, seront heureux à leur tour que leur tolérance aidât l'Europe à échapper à l'esclavage du caporalisme prussien. François Rosseeis. Dans notre numéro du 10 courant, nous avons publié une protestation de M. le i général De Schepper où il fait allusion à une interview d'un député belge qui aurait accusé des officiers belges d'incapacité, de , couardise et de trahison. Le journal où a paru cette interview est le ,,Vaderland" et le député M. Frans Van Cauwelaert, mais il est nécessaire de faire remarquer que le passage incriminé de l'interview reposait sur un malentendu complet et que M. Van Cauwelaert a envoyé sur le champ une rectifica- j tion très nette, parce que, bien au contraire de ce que le journaliste avait écrit, il avait protesté contre la légéreté avec laquelle l'opinion publique soupçonne des cas de tiahison derrière chaque échec militaire, Q fût-il dû à une supériorité numérique écra- s sente de l'ennemi. Pour qui connaît les sentiments de notre député et l'excellent travail de propagande qu'il accomplit en Hollande, l'absurdité du passage en question était trop apparente pour qu'eu s'y arrête même un instant. Cependant cette rectification s'imposait, afin de dissiper tout malentendu. . Nous tenons à oe propos à préciser une fois de plus que nous répudions toute compagne de dénigrement dirigée contre notre corps d'officiers. D'ailleurs il ne peut s'agir de campagne; s'il arrive à d'aucuns de laisser echapper des mots amors, que les circonstances peuvent expliquer au besoin sans jamais les excuser, ce ne sont là que des manifestations d'une mauvaise humeur individuelle. Ceux-là qui s'y livrent seront certainement les premiers à les regretter. La vérité c'est que tout le monde, chez nous, a fait son devoir. Et c'est une des pages le3 plus glorieuses de notre histoire < militaire que celle que viennent d'écrire nos officiers- dignes fruides de nos héroïques soldats <; En Belgique. A Bruxelles. Notre correspondant de Bruxelles nous erit : Je vous ai signalé dès l'apparition des ►illeta de banque émis par la Société géné-ale que l'autorité temporaire allemande e pyaignit de ce que ceux-ci fussent ornés u portrait de notre première reine Louise-klarie d'Orléans. La vue des traits cliar-aarits de cette princesse lui déplaisait sou-erainement, elle y voyait une allusion poli-ique( ?). La Société générale, bonne fille àsi 'on me permet cette figure hardie), s'est âëliriée et émet aujourd'hui de nouveaux ►illets de vingt' francs bleus sur fond rosé, écorés du portrait très neutre de R.ubens. Un grand concert allemand a eu lieu [imanche au théâtre de La Monnaie. Le •rogramme comportait l'exécution par le élèbre orchestre de Cologne d'oeuvres de >ach, de Brahms et de Mozart pendant la ►remière partie; la seconde étant consacrée xclusivement aux maîtres-chanteurs de aguère. Pourquoi précisément ,,Les Maîtres-hauteurs" ? Serait-ce une allusion invo-outaire à l'ultimatum du 2 août? Inutile de dire que les Belges boycottent onsciencieusement cette manifestation mu-icale si' magnifique qu'en soit le pro-ramme.Nos compatriotes amateurs de musique ront plutôt au concert, organisé par Mr. )ecléry, l'excellent baryton de la Monnaie, oncert qui aura lieti prochainement et. où •as un Boche ne mettra les pieds, soyez-en ûr, car les cartes d'entrée sont toutes nominatives, ce qui permet un contrôle sévère t parfait. Voici maintenant dans un tout autre rdre d'idées une historiette véridique dont 3s Bruxellois font tout bas des gorges haudes. Parmi les nouveautés imaginées par notre Jommandantur qui, comme vous savez, rouve toujours du neuf pour tarabuster los concitoyens,' voici ce qu'elle exige à >résent de ceux qui sollicitent un passeport, je postulant (c'est le terme dont- se sert la jroclamation affichée partout) doit se endre à l'hôtel de ville de sa commune à 'effet de s'y faire délivrer une carte d'iden-ité sur laquelle il doit faire apposer sa vhotographie. Cette carte qui doit donner 2s reuseignements les plus détaillés sur la >ersonne et l'identité de son propriétaire, >orte à cet effet un texte imprimé avec des >lancs à remplir par un fonctionnaire de 'administration communale. Ce fonction-Làire' est tenu ensuite de signer et cette ignature entraîne sa responsabilité. Voici lu reste ce qui est imprimé au verso de la a rte à ce propos. Nous respectons le fran-ais de l'autorité temporaire allemande : ,,L'employé qui délivre le certificat ccepte par sa signature toute la responsabi-ité quant à l'exactitude des déclarations. ,,En cas qu'il ne peut établir de façon ertaine l'identité, il doit en outre faire ttester deux témoins irréprochables par leur ignature. Du cas qu'il serait impossible ['""établir l'identité avec toute certitude de-ant le fonctionnaire, chargé de délivrer le ert-ificat, celui-ci est tenu de le remplir .'après les déclarations du postulant et ['ajouter la remarque qu'il lui a été im-iossible de s'assurer de la justesse des détaxations."Les deux témoins ,,irréprochables par eur signature'' ne valent, évidemment pas 3 ,,fleuve des dons de l'amour" de si oyeuse mémoire, mais ils ont tout de nême réussi à dérider plus d'un Bruxellois ccablé par le malheur des temps. Jacques Lerman. * ■* * Son Excellence le gouverneur général, ienfaïteur suprême de la Belgique, von Bis-ing, a quitté sa bonne vijle de Bruxelles our quelques jours. C'est le freiherr von luene qui le remplace. Von Bissing est à îerlin où il pourra, de vive vc-ix, expliquer u kaiser que les Belges sont irréductibles. * * * Le général gouverneur ou gouverneur énéral — à votre choix — a fait afficher ur tous les murs de la ville l'article paru ans ,,Le Vaderland" do La Haye du S jars, article qui a provoqué de notre part me réponse au général Prins, — à laquelle e dernier répond aujourd'hui. Le ,,Nieuwe Courant" publie au sujet de 'affichage de cet article les considérations uivantes : ,,Ce n'est naturellement ni la aute du ,,Vaderland" non plus que du énéral qu'on fasse de lettres qui vont à 'encontre du sentiment hollandais un tel isage, encore que l'on eût pu. le prévenir. Jne des conséquences déplorables de cet ffichage est, — d'après ce que nous apprêtons de Bruxelles — que les sentiments xprimés par la population bruxelloise à 'égard de la Hollande ne sont pas tout à ait aimables. Aussi, dirons-nous que les con-idérations exprimées par le gézuéral Prins elativement à la violation de la neutralité ielge ne donnent pas une idée exacte de 'opinion générale des Hollandais et, en utre, qu'elles n'ont aucune autorité". * * * On annonce la mort de Michel Herweigh, hef de musiaue des chasseurs - écl aire ur s. ex-chef de Bruxelles-kermesse, de Luna-Parc, de l'harmonie Delhaize, etc. Il a succombé à une attaque d'apoplexie * * * Les Allemands • qui ont dû s'enfuir de Bruxelles, le jour de la déclaration de guerre, sont revenus en hâte réclamer des'dommages-intérêts pour les dégâts qu'avaient subis leurs brasseries, leurs boutiques de cartes postales obscènes, leurs bars où se réunissait une clientèle plutôt douteuse. Le montant de la somme réclamée par ces honnêtes commerçants s'élève déjà à 1.300.00C francs ! Les cas seront, comme nous l'avons écrit examinés par des tribunaux spéciaux, formés au mépris de la convention de La Haye, A'h! oui, on la connaît l'honnêteté aile-mande.A Anvers, Un matelot allemand avait un chimpanzé qu'il avait dû laisser à Anvers lors de la déclaration de guerre et qu'il crut tué. Il s'apprêtait à réclamer des dommages-intérêts considérables par l'entremise de la Zivil-verwaltung lorsqu'on s'aperçut que le chimpanzé était bien soigné et bien nourri par les soins du Jardin Zoologiqùe. Et voilà une nouvelle légende d'atrocités belges qui s'effondre! Après l'hôteliei Weibeir, 3e chimpanzé du m atelot ! Et tous deux sont bien vivants alors qu'on les avait dit morts. Le gouvernement belge devrait pi endre en location ces deux sympathiques phénomènes eit les promener à travers le monde comme preuve des calomnies allemandes.* * * Nous avons dit que les Allemands fonl des efforts désespérés pour faire reprendre le commerce des diamants. Mais les chefs des grandes maisons anversoises sont presque tous nés en Galicie et se soucient peu de servir de chair à canon contre les Russes, 4.ussi a-t-on eu beau leur envoyer des émissaires pour leur garantir toute liberté s'ils rentraient à Anvers, — ils ne veulent rien savoir et ils n'ont peut-être pas tort, puis que les Autrichiens battent le rappel des hommes de 37 à 42 ans qui n'ont même jamais eu une carabine Flôbert entre les mains. * * * Le public a été prévenu que les personnes empruntant les lignes de chemins de fer vioinaux qui desservent les polders cl qui relient la Vieille-Barrière à Brasschael doivent avoir un passe-port en due forme scelles ne veulent pas être exposées à paye] une amende qui équivaudrait à dix fois le prix de leur voyage. A Lié^e. La Cour d'appel de Liège a rendu samedi cinq arrêts extrêmement intéressants en ma tière d'accaparement. Elle y a résolu, er effet, plusieurs grosses questions de droii qui seront certainement soumises à l'appréciation de la Cour de cassation. Il s'agissait de poursuites exercées pai le Parquet contre des fermiers et des cultivateurs qui, au mépris de l'arrêté royal di 14 août 1914 comminant des peines contre les accapareurs, notamment contre ceux qu détournent le froment réquisitionné par 1; Députation permanente ou refusent de bat tre le seigle, avaient refusé se s'y confermer Les avocats des prévenus, Mes N. Goblet Mercenier, Depresseux, Pirotte et Jour ne: avaient d'abord soutenu que l'arrêté rcya du 14 août 1914 n'avait pas été publié dans la partie du pays déjà occupée par les Aile mands; que notamment le Moniteur Belge du 14 août, qui l'avait inséré, n'était pa: arrivé à Liège et dans les environs, et qu< de3 1ers la présomption légale de la con naissance de l'arrêté dans le chef des préve nus ne pouvait être admise. La Cour repousseï ce moyen en disanl qu'aucun mode spécial de publication n'esl prescrit pour les arrêtés royaux: que 1< question de savoir si les habitants ont pi les connaître est une question de fait; qu'i' est établi que les bourgmestres ont fait afficher et lire les prescriptions de l'arrêté di 14 août et que sur oe fait, prouvé par témoin, on peut légitimement établir la présomption légale. La défense soutenait ensuite que l'arrêt* ioyal du 14 août 191.4 a été abrogé pai l'arrêté du gouverneur général allemanc; en Belgique en date du 31 décembre, el que, par conséquent, les peines comminée. par l'arrêté ne peuvent plus être appli quées. La Cour d'appel répond que l'abrogatioi en question n'est que partielle : qu'elle ne vise que les prix des denrées fixés par l'ar rêté du 14 août mais non pas les pénalité édictées contre les accapareurs. Cette interprétation, dit la Cour, est con forme à l'article 45 de la Convention de La Haye, qui veut que l'autorité de l'ar mée occupante respecte les lois existante! (ô ii-onie !) et ne les modifie qu'en cas de né cessite absolue. La défense soutenait aussi que l'arrêt* royal du 29 septembre 1914, accordant h droit de réquisition à la Députation per manente, était caduc quant aux province occupées, parce que le gouvernement géné ral allemand en Bel<noue. installé dès le i septembre, n avait pas ratifie le dit arrete. La Cour répond que l'arrêté, n'ayant pas été abrogé, a continué à subsister jusqu'au 31 décembre. En conséquence les arrêts déclarent toutes les préventions établies, condamnent les prévenus à 200 francs d'amende et ordonnent que les denrées saisies chez les contrevenants seront mises à la disposition , des autorités compétentes. Me Goblet a demandé acte de certains points de forme pour sauvegarder le recours possible devant la Cour de; cassation. A Vea-viers. La firme Houget, contrairement à ce i qu'un journal bruxellois écrivait, ne paye pas les 200 ouvriers qu'elle emploie à demi-tarif, mais à salaire normal. Toutefois} la moitié du salaire gagné est payé chaque semaine aux ouvriers, l'autre moitié étant réservée et portée à l'aotif des ouvriers. Ces sommes leur seront versées si l'usine n'est pas détruite au cours des événements qui peuvent encore se produire. A Charlerol. Toute la population se plaint du mode nouveau adopté pour la vente du pain. 11 n'est pas rare de voir des màlheureuses femmes faire queue toute une journée pour entrer en possession du pain parcimonieusement rationné, attendu impatiemment par la famille qui n'avait pas autre che>se à se mettre sous la dent, * * * Le Comité National de Seoours et d'Ali-mentation vient de lancer à profusions dans le pays, une circulaire annonçant aux grou. pes de charité publics ou privés la création d'une section ,,Aide à la Protection de l'Enfance". Pour la province du Hainaut, c'est M. Albert François, avocat à La Lou-1 vière, qui représente cet organisme. Ou attend beaucoup de cette belle initiative et nous ne saurions trop louer le Comité National de s'être préoccupé sérieusement du se)rt des petits. Ainsi, nous allons vers la disparition complète des milliers de petits mendiants, de tout âge et de toute taille, depuis l'enfant pleurant entre les bras de sa mère pour apitoyer les cœurs sensibles, jusqu'au gamin de douze à quinze ans, à l'œil vicieux et inquiétant, qui semble fouiller ve>s poches en vous tendant une main crasseuse. Les administrations communales ne négligeront pas l'appoint que leur offre le Comité National; la nouvelle section est organisée de telle sorte qu'elle -peut ren-' dre d'immenses services et mettre "à la dis-' position des nécessiteux des secours impor-: tants. A A v I es ai Mercredi dernier, 400 prisonniers russes sont arrivés ici. On les a employés à déblayer les débris d'une maison démolie et à effectuer quelques travaux à la voie ferrée reliant Arîon à Bastogne. Ce sont, pour la - plupart, des jeunes gens de 20 à 25 ans. La population s'est montrée plus qu'aimable à , leur égard. Elle leur a apporté du chocolat, des gâteaux, des tartines, etc. Les sentinelles allemandes n'ont eu garde de s'opposeï ■ à cet élan sporflané d'unanime sympathie. Esi CampitiËi i Les vivres, notamment les céréales, arri l vent d'Amérique dans d'énormes sacs. Une - fois ceux-ci vides, des dames de la bourgeoisie, des dentellières de Turnhcut, etc. , les portent chez elles et brodent sur ces sacs ^ des inscriptions où le ,,Vive l'Amérique' ^ voisine avec les ,,Reconnaissance au noble < peuple américain", etc... Ces sacs sonl renvoyés aux Etats-Unis où on se les dis : pute, paraît-il, afin de conserver un souve- ; nir de la guerre. IDarss Ses IFiorsdr'es. Une des régions le^ plus éprouvées du pays ' est, certes le sud de la Flandre occidentale. , Vers la mi-décembre eles demandes de L secours et de ravitaillement surgirent de tous L les côtés à la fois. Aussi la première allège • apportant des vivres américains était-elle attendue à Cour-trai, centre de la région, avec une légitime impatience. On annonça l'arrivée de cette allège, le ..Tolstoï" pour la fin de janvier mais à eœtto époque il y eut des crues extraorelinai res à Ja suite d'une période de pluies inces ; santés et l'allège n'arrivait pas. Des informa tions prises prouvèrent que le comité ele Ganc n'avait à sa disposition qu'un remorqueur peu] assurer les transports vers Bruges, Courtrai o Tournai. Enfin, grâce à ele multiples démar ; clies, le remorqueur put partir; mais le retarc avait mis le comité x'égional complètement i court de farine et il dut prendre l'initiative ! de faire chercher en toute hâte quelques sac ele farine à G and, pour donner pendant deu: jours du pain aux populations les plus épuisées. Et lo ,,Tolstoï" n arrivait toujours pas!.. 3 Sur le canal do Bossuyt à Courtrai se pro duisit un éboulement des berges qui obstrua 1 passage des bateaux; des dragages furent tou ; de suite entrepris, mais on dut renoncer î décharger les farines à Courtrai. Le comiti put enfin organiser le transport par camion et par barques de très faible tirant d'eau. Une deuxième allège, la Concurrence, vin bientôt s'amarrer à côté du ,,Tolstoï" et l'oi i parvint ainsi à donnpr du pain à tout 1 ; monde. Mais un examen approfondi de la situatioi 3 a convaincu le comité que dès les premiers jour ele mars toutes les réserves on seigle et en fro i ment seront épuisées; il faudra alors 700 tonne 250 grammes de pain par jour aux 400,000 habitants de la région ! D'autre part, on signale que l'orge indispensable pour 1 industrie brassicole se fait tort rare; pendant le mois de janvier, on a enregistré dans la région une hausse de 3 francs par tonne de bière. Cette boisson saine et populaire renchérira encore si le ravitaillement en orge ne peut se faire. La misère est donc grande dans la région ; aussi y a-t-on reçu avec une vive reconnaissance un important lot do vêtements que ic Comité de secours et d'alimentation y a envoyé. La distribution en a été faite aussitôt et les populations ont accueilli avec gratitude ce nouveau témoignage de sj'mpathie et de générosité de nos bienfaiteurs américains.• » • ^ Les Allemands craignent toujours un débarquement anglais. De 200 hommes, la garnison de Knocko est montée à 2000 soldats. A Heyst, en compte une garnison de 4 à 5000 hommes. Les hôtels et villas sont combles et l'on s'apprête à recevoir de nouvelles troupes. A Ostende Voici ce qu'on lit dans la „Woche" de Berlin: ,,A Ostende, comme le vin destiné à nos troupes était devenu rare, 011 décida de fouiller les caves. L'art de la recherche 11'est pas nouveau pour nos troupes de la marine. Bientôt nous remport mes un beau succès; nous découvrîmes, emmurées, 40,000 bouteilles." E11 effet, c'est surtout de succès de ce genre que les Allemands pourront se targuer après la signature de la paix. En 70, ils en voulaient aux pendules; à présent, c'est aux pendules... et -aux caves vins. La preuve est qu'ils se vantent de tels exploits. Voilà bien, une fois de plus, la preuve dé la lourdeur d'esprit de ces pachydermes de la pensée. Jolis cocos, va ! —res—«-«ai». Trois Appréciations Le Bulletin des François résidant à l'étranger mène le bon combat. Et, à côté d'articles documentaires, il met sous les yeux des lecteurs de .son dernier numéro qnelq^s appréciations de neutres qu'il nous semble opportun do reproduire. La revue Vragen des Tijds par exemple publie un aperçu sur 'la guerre européenne, dû au professeur hollandais Kernkamp, qui jouit aux Pays-Bas d'une très grande notoriété. Dans cet aperçu, le professeur Kernkamp parle notamment de ce ejiril appelle ,,la maladie des savants allemands" qui, 'tous, éprouvent le besoin de donner .publiquement leur opinion sur la guerre. Il juge comme il convient ces prétentieuses et pédantesques déclarations des intellectuels d'outre-Rhin. Parmi eux, ajoute-t-il, il no s'en est pas trouvé un seul capable do manifester un sentiment tant soit peu chevaleresque à l'égard eles^ malheureux Belges, pas un qui ait témoigné de quelque estime pour ces braves gens qui n'ont pas été assez lâches porr no point s'opposer à l'invasion allemande. Les savants allemands prétendent aujourd'hui démontrer que la guerre a été in posée à l'Allemagne. Que dire alors de la Belgique? Ensuite, c'est- une appréciation américaine importante, celle de l'écrivain Richard Har-dirtg Davis? 81 le conflit européen, déclare celui-ci, était une lutte loyale, le devoir de tout Aifaéricain serait de se tenir sur la ligne du champ clos et de garder l'esprit libre. Mais ce n'est pas une lutte loyale. Dévaster un pays que vous avez juré de protéger, lancer des bombes sur des villes non fortifiées, placer n'importe où des torpilles, terroriser 1e peuple en menaçant de mort eles otages, détruire des cathédrales, n'est pas combattre loyalement. Mais c'est la manière dont l'Allemagne combat. Elle n'observe ni es règles de la guerre, ; ni celles ele l'humanité. Et s'il doit êti*e donné à l'opinion publique de prévenir le retour do . pareils outrages et do hâter la fin do ce conflit sans nom, c'est en prenant «parti eïontre l'offenseur. 'Si nous autres, Américains, nous sommes convaincus qu'un des adversaires lutte honnêtement et que son ennemi est déloyal, co serait une lâcheté que de conserver une attitude d'esprit neutre. Quand un chien enragé met en danger de i mort tout ce qui passe par un village, le devoir ele chaque pays a 11 est de prendre son fusil et ele le tuer, et non do s'enfermer chez lui et do garder vis-à-vis élu chien et de ses victimes un état d'esprit neutre. Enfin. M. Hialmar Christensen, docteur en philosdphie, critiepie.et romancier fort connu en Norvègo, publie dans le M or g en Bladet un article sur les puissances belligérantes: Il y a une puissance, dit-il, qui, sans qu'on puisse en douter, jouit d'une sympathie saiis réserve chez tout Norvégien ; c'est la France. Ti est bien vrai que la culture anglaise et la culture allemande se sont -plus clairement affirmées chez nous au cours des siècles passés que la culture française. Particulièrement le elroit allemand et la technique allemande ont été d'influence féconde. ' Mais notre vieille admiration pour l'esprit L français est restée vivante. Si, entre les na-1 tions, 011 pouvait parler d'amour, je élirais qu'il 1 y a quelque chose de ce genre dans ce que nous ' sentons pour la France. L'esprit français, tel • qu'il se révèle dans l'histoire et dans la civilisation, exerce sur nous un véritable charme. ■ Quand nous pensons à ,.la belle France", c'est ' à la clarté française que nous pensons, au ) caractère humain ele génie de la France, à 5 son sens ele la beauté, qualités que nous aimons \ peut-être el'autant plus quo nous-mêmes les î possédons moins. \ AVIS. 5 Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur Journal par la poste et dont 1 l'abonnement expire le 15 mars, de bien 5 vouloir nous envoyer un mandat-poste de " fl. 1.50 en mentionnant sur le mardat poste; ! Renouvellement st'abonvement.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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