L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 februari 1915
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s.n. 1915, 07 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/222r49h40q/
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jere ^rinCG IV0. 107. 6 cents (ÎO Centimes) Dimancne y février L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant A Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Ctief : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement I En Hollande ■ 1.50 par mois, payable par anticipation t Etranger fl. 2.00 „ „ Une lettre du Roi. Nous publions aujourd'hui une lettre que le Roi Albert a bien voulu nous faire adresser par l'intermédiaire de M. Ingen-bleek, secrétaire de Leurs Majestés. Si nous en éprouvons un légitime orgueil nous n'en tirons aucune vanité. Cette lettre qui contient un remerciement et un encouragement, nous estimons que c'est à nos lecteurs et à eux seuls qu'elle est adressée. Ce sont eux qui ont répondu à notre appel en vue d'offrir des étrennes à nos soldats. Dès que l'occasion leur en fut fournie, riclies et pauvres s'empressèrent de nous envoyer des dons, surtout précieux par les vœux qui les accompagnaient. Pour augmenter encore ce réconfort moral, le Roi a bien voulu se charger lui-même de leur distribution. Au nom de nos soldats, au nom de nos lecteurs dont nous ne savons lesquels en auront le plus de joie et de fierté, nous prions respectueusement Sa Majesté de daigner recevoir ici l'expression de notre reconnaissance émue. Qu'il nous soit permis également de trouver dans cette lettre moins un encouragement à nos efforts personnels qu'à tous les Belges, quels qu'ils soient, aussi bien ceux-là qui ont cru devoir se retirer devant l'envahisseur qu'à ceux qui sont demeurés au foyer, de fortifier cette communion constante qui existe entre eux et nos soldats. Pas un instant notre pensée ne peut 6e détacher de ces héros qui continuent de verser leur sang pour le salut de l'a Patrie, ni du premier d'entre eux, le Roi, dont la vertu exemplaire est le gage certain de la victoire. Ils sont Lui et eux, eux et Lui, le bras, le cerveau et le cœur de notre pays, sa force qui agit, sa pensée féconde et son âme Ardente. Pas un instant nous ne pou-vous laisser s'obscurcir la conscience de ceci. Dans ces moments troubles où devant tant de ruines accumulées le plus vaillant peut éprouver de l'abattement et de la lassitude, il nous suffira de reporter nos esprits vers les champs glacés de l'Yser, où notre armée continue de faire sentir à l'ennemi tout ce que peut un peuple né libre quand il défend sa liberté, pour nous rendre notre courage et. notre foi. N'arrêtons pas nos regards 6ur les ruines fumantes de nos cités détruites, de nos villages incendiés ni de nos champs, labourés par les essieux des canons. Non, par delà ce sol humilié sous la botte de l'envahisseur et où il n'y a plus rien de nous ni à nous, c'est là-bas qu'il faut regarder, là où par un prodige inouï, infiniment plus grande encore d'être sans territoire, c'est maintenant toute la Belgique. Une fois de plus le Roi dont la pensée se préoccupe aussi de nou6, le-s exilés et les autres, nous en a fait souvenir. Vive le Roi ! L'Echo Belge. — ■ ■ ra ■ Annexion. Nous avons déjà, à diverses reprises, commenté les indications qui nous viennent d'Allemagne concernant la conclusion de la , paix. L'Allemagne veut la paix parce que, dans l'état actuel des opérations de guerre, elle occupe une partie importante du territoire de ses adversaires, dont la Belgique. La Belgique, elle veut la garder. Ceci ressort une fois de plus d'un piv.J de traité de paix émanant d'un M. F. E. Bilz de Dresde et qui reçoit en Allemagne une approbation unanime. Tel n'était pas cependant le but initial des Allemands qui ne voulaient que traverser notre pays pour poignarder la France dans le dos. Jamais l'Allemagne n'a nourri des pensées d'annexion a notre égard. M. de Jagow le répétait encore dans une note au prince Lich-nowsky, ambassadeur à Londres, en date du 4 août, note qu'on trouvera dans le Livre Bleu Anglais (no.- 157). Or, savez-vous comment M. de Jagow représentait à son correspondant l'impossibilité pour l'Allemagne d'annexer la Belgique? C'est qu'une telle annexion amènerait fatalement, disait-il, l'annexion de la Sollafidf et &u'à çecj il ne fallait point songer. Du reste voici la pièce. A nos amis hollandais de juger : Extrait du livre bleu anglais-. No. 157, Le Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères d'Allemagne au Prince Lichnowski, Ambassadeur d'Allemagne à Londres (Communiqué par VAmbassade allemande le !/. août). Berlin Jf. août 1915. Prière de dissiper tout soupçon qui pourrait subsister dans Vesprit du Gouvernement britannique au sujet de nos intentions.Répétez positivement Vassurance formelle que, même en cas de conflit armé avec, la Belgique, VAllemagne ne s'annexera du territoire belge sous aucun prétexte. La sincérité de cette déclaration est prouvée par notre engagement solennel à ,l'égard de la Hollande de respecter strictement sa neutralité. Il est évident que nous ne pourrions annexer profit ablement du territoire belge sans nous agrandir en même temps aux dépens de la IloUande. Faites bien comprendre à Sir Edward, Grey que l'armée allemande ne saurait s'exposer à une attaque française par la Belgique, attaque qui ,a été envisagée selon des informations absolument sûres. L'Allemagne est donc obligée de ne pas tenir compte de la neutralité belge; c'est pour elle une question de vie ou de mort de prévenir l'avance de l'armée française. JAGOW. Lettre du front On nous communique -une lettre écrit© du front. Nos lecteurs remarqueront le calme, l'insouciance et la confiance du brave qui l'écrit. Station thermale des bains de boue de l'Yser. Me voici de nouveau au repos depuis hier, retour de N..., ou il faisait très ,,chaud". Rien ne pourrait dépeindre l'horrible tristesse de ce patelin continuellement bombardé depuis 3 mois! L'habitude a fait que ie danger immédiat et continu m'est actuellement presque indifférent. Notre moral à toUs est excellent et nous aie laissons passer ancune occasion de nous amuser. Nous sommes bien vêtus et bien nourris. Pour ma part j'emporte: une camisole anglaise fourrée, deux ohemises, deux caleçons, deux pansions, une. ceinture de flanelle, un trioott ma veste, ma capote, et possède, en plus, un plaid, un gros sac en toile et un cache-nez. Tu vois qu'avec cela je puis affronter la retraite de Russie, si jamais dans notre élan nous nous aventurions trop loin! Tout le bataillon a été vacciné contre le ( typhus ; nous avons bénéficié d'un congé complet de 3 jours à cause de cette vaccination, car la dose assez forte a été administrée en 1 une seule fois, pour gagner du temps. Nous ( avons donc tous un peu souffert de cette opération. J'ai passé tous ces jours chez. M A force de vivre comme des taupes, je deviens ( de moins en moins civilisé et me suis aperçu , hier que je maniais difficilement la fourchette et le couteau. Loin d'être ramolli par ces ( délices de Capoue, j'ai puisé un nouveau et farouche courage. * On nous ménage assez depuis quelque temps, " par crainte peut-être que la glorieuse race belge ne vienne à-disparaître après la guerre. Nous fvons eu d'importantes distributions de cadeaux à l'occasion du nouvel-an: une bouteille de Bordeaux, cinquante cigarettes, une pipe anglaise, deux verres de bière, un paquet de chocolat, du fromage, un pot de confiture, ! deux briques de savon, — ôeci par soldat. Ne signerait-on pas un nouveau terme dans ces conditions ? Une chose dont je souffre, c'est d'être sale! Lorsque je sors d'une tranchée que j'ai habitée et voilà trois mois> que j'y suis, avec alternative de repos bien entendu, je suis couvert d'une épaisse couche de boue des pieds à la tête. Nous la détachons avec nos baïonnettes et nos couteaux de poche. Il paraît que nous repartirons demain. Cela J m'est égal : je suis le troupeau. Je ne m'éton- 1 ne plus de rien. Je suis habitué à tout, — : même aux rats! J'ignore à présent ce qu'est ] un lit et n'en ai nullement besoin. Il parait que j'ai ronflé, toute une nuit sur le pavé d'une route près de Nieuport! i "Un taube vient de laisser tomber deux bom- ] bes sur Furnes. Nous avons distinctement en- -tendu les explosions ; nous avons vu manoeuvrer l'avion. Ce ne sont pas les premières qu'ils 1 jettent sur la ,,capitale". On la bombarde J ainsi plusieurs fois par semaine. Cela chauffe < de nouveau ici, sur la ligne, et le canon tonne < sans discontinuer. ,,maar het zijn de onze!" Payement de l'indemnité due aux parents des soldats belges. i Monsieur le consul général de Belgique à Amsterdam fait savoir aux rarents des soldats belges en service, et qui se sont fait ^ inscrire à Amsterdam, que l'indemnité à laquelle ils ont droit en vertu des lois des ' 30-8-1913 et 4-8-1914, leur sera payée à Amsterdam, le mardi 9 février de 10 à 12 h. et 2 à 4 h. à la Bourse d'Amsterdam, entrée Oude Brugsteeg. La commission' inscrira enccre de 3 à 4 h. les internés qui ne se' sont encore faits inscrira \ Pour nos soldats au front. Une lettre du Roi. f/ti, .^c.. „ ../es ^ -ici ^ Ce 30 Janvier 1915. Monsieur le Directeur, L'„Echo Belge" a eu la délicate attention de faire, à notre armée, une gracieusete [ue le Roi a vivement appréciée. Sa Majesté, qui vous est reconnaissante de Lui avoir offert les fonds recueilli* >ar votre Journal, convertira ce généreux don en étrennes pour ses vaillants soldat* it sera heureux d'en assurer Elle-même la distribution. Il vous sera sans doute agréable d'apprendre que le Souverain a pu se rendre jompte des services que l'„Echo Belge", conscient de cette dignité qui fait en ce momen 'honneur de notre Presse, a rendus en soutenant le moral de nos compatriotes réfugié* it en défendant avec ardeur l'honneur du pays. J'ai mission, Monsieur le Directeur, de me faire l'interprète de la sympathie di iloi auprès de tous ceux qui se sont associés à votre touchante manifestation, et j< rous prie de croire à mes sentiments distingués. Le Secrétaire, J. INGENBLEEK. En Belgique. A Bruxelles. Le 31 janvier, à 11 heures du matin, Darut au dessus de Sennick-St. Quentin un ivion, petit point si peu perceptible à l'oeil lu que les personnes demeurant dans ces Darages, (si .près donc du champ d'aviation ie Berchem-St-e Agathe), n'y prêtèrent aucune attention. Tant de ,,Taubcm" et l',,Aviatiks" prennent leur vol journelle-nent ! Mais le petit point arrivait droit sur e champ d'aviation tandis que les Alle-nands commençaient à s'agiter nerveuse-nent. Bientôt, le premier coup de canon gronda. C'était donc un oiseau qui venait le France, mais un oiseau britannique! iUors, il y eut dans le public, cette fièvre ïiii le tient haletant, vibrant d'émotion, l'ittquiétucfe et d'espérance. Les Allemands pointaient leurs canons; le bruit des explosions se multiplait ; 'avion qui grandissait, grandissait, était mtouré des flocons blancs des shrapnells jui éclatent. Un aviateur allemand et son passager prirent place aussitôt dans un taube. Il fal-ait aller à la rencontre de l'ennemi, l'empêcher de planer au dessus des hangars où îtaient garés les précieux aéroplanes. Il :aillait faire vite. Ronflement de moteur et .'appareil s'envole, tandis que l'autre, là-sas, reste le point de mire des artilleurs teutons. Puis, c'est le grand silence. Les ïanons, de peur d'atteindre l'oiseau alle-nand, ont tu leurs grosses voix. Dans le public, l'émotion est à son comble. Et que voit-on? L'oiseau ami prendre ie la, hauteur^ tandis £Uê l'ennfnii cherche à 1er devancer dans cette course étrange, Puis, arrivé à peu près sur un même plan un échange de coups de feu et l'apparei! allemand se cabre, tournoie sur lui-mêm< et vient s'écraser sur le sol, tuant sous sef débris les deux hommes qui le montaient ! Alors, l'Anglais vainqueur, au miliei d'une mitraille qui cherchait vainement l l'atteindre, déploya un immense pavillor britannique. Le public, malgré l'angoisse de voir peut être tomber à son tour le vaillant oiseai qui apportait un peu de réconfort, partit er applaudissements frénétiques, en bravos fous. Ce fut inoubliable! Il disparut enfin à la violente colère des Allemands. Ce fu' une belle journée que celle du 31, pour lei Bruxellois, témoins de ce remarquabh exploit I « • • Un lecteur du „XXe Siècle" rapporte à notr< confrère quelques nouvelles intéressant le journaux, la censure et la lettre du cardina Mercier. ,,En un clin d'oèil, rapporte le voyageur, le libraires qui avaient la brochure reproduisan la lettre pastorale furent dévalisés. On vi dans des tavernes bruxelloises des compatrio tes, naguère anticléricaux notoires, lire tou haut le patriotique et ardent appel du car dinal. ,,Les Allemands, d'ailleurs, avec leur doigti habituel, réussirent à appeler l'attention d< tout le monde sur la lettro du prélat. Figurez vous que les pseudo-journalistes allemands qu siègent au bureau de la censure supprimèren une des feuilles éphémères paraissài'i Bru xelles, ,,le Belge", parce que ses rédacteur avaient voulu donner la première partie à© l lettre cardinalicei — A propos de journaux et de censure, comment cela se passe-t-il? — La censure? Elle est exercée notamment — à tout seigneur tout honneur — par un des plus anciens journalistes allemands de Bruxelles: Hackenbroïch, correspondant de la catholique ,,Koelnische Volkzeitung". Parfaitement. C'est d'ailleurs le plus arrogant, le plus désagréable, le . plus allemand des censeurs. Car ces ,,messieurs" sont trois: avec lui siègent à la censure un autre ex-correspondant allemand à Bruxelles, Wertheimer, roux et, hirsute, correspondant de la ,,Vossische Zeitung", qui collaborait à l'Agence Havas de Bruxelles en qualité de correspondant du ,,Wolff-bureau" ; puis il y a un ex-habitant d'Anvers, déguisé en hussard, le fils du pétrolier Rieth. — Voilà la censure. Mais les journaux? — Il y en a un dont on a beaucoup parlé. Il a pris le nom de ,,La Belgique". Il est superflu de vous dire qu'il est dans la main de la Kommandantur. Ses propriétaires ne sont autres que les frères Hutt, de correctionnelle mémoire. Quant à ses rédacteurs, il vaut mieux ne pas en parler. Cet organe s'inspire uniquement du désir d'être agréable aux Prussiens; de la première à la dernière ligne, la chose s'avère. Si vous en voulez une preuve éclatante, la voici: La ,,Belgique" n'a pas donné une ligne de la lettre pastorale de Mgr. . Mercier, mais elle a publié toutes les notes de l'Agence Wolff y relatives et notamment celle contestant les mesures dont le cardinal avait été l'objet. ,,Les autres journaux vivent par la grâce de MM. les censeurs, mais le public a su bien vite à quoi s'en tenir et ,,Belgique" et autres canards n'ont guère de lecteurs que parmi les Prussiens venus se réinstaller à Bruxelles. — On a raconté que nombre de personnes étaient arrêtées pour le moindre motif et même sans motif? — Il y a toujours de trois à quatre cents personnes arrêtées et maintenues en détention dans les greniers du ministère de la guerre, rue de Louvain. On vous arrête pour le moindre motif : une lettre anonyme suffit, comme le motif le plus futile; la ville regorge d'espions, les trams en sont bondés et au moindre mot vous sentez une main s'abattre sur votre épaule, tandis qu'une voix tudesque vous invite à passer à la Kommandantur. ,,Et les condamnations pleuvent dru. L'autre semaine, un Français habitant Bruxelles et qui avait permis à son petit garçon de revêtu-un uniforme de hussard français, cadeau reçu par lui à la Saint-Nicolas, «a été condamné à six mois de prison. Un voisin, qui s'était permis de dire en voyant le petit: ,,Oh! comme il est joli!" a écopé de trois jours de prison. ,,Mais tout cela ne fait rien, voyez-vous, tout cela n'a rien changé, et c'est ce qui fait la rage des Prussiens ; tous, au fond du coeur, nous avons, chaque jour plus robuste, la haine du Prussien ; pas un Bruxellois, si petit, si malheureux, si humble soit-il, n'a la moindre condescendance pour l'Allemand ; les ; regards ' se retournent, méprisants, lorsque leurs soldats passent; prennent-ils place dans un tram, on se recule avec dégoût ; personne n' entend pactiser avec n'importe qui d'entre eux. On poi'te à la boutonnière les couleurs nationales, le portrait du Roi ou de la Reine. Et tout cela fait la rage et aussi le désespoir ; des Allemands, qui ne cessent de se plaindre aux autorités, demandant comment. on peut les haïr à ce point. Et de cela vous pouvez être certain, conclut mon ami, pour être haïs à Bruxelles, les Prussiens le sont, et bien!" I A Anvers. On a jugé les pillards qui avaient mis à J sac la fabrique Meeus à Wijneghem. Il y en I avait une bonne vingtaine. Les témoins (on en entendit cinquante) ont vu, soit des civils pillant sous les yeux des soldats, allemands L qui laissaient faire (ceci se passait peu après > que la.ville eût été rendue), soit des soldats allemands qui forçaient les portes des. maisons inoccupées pour — paraît-il — préparer «des logements à leur camarades ! Dans l'une des maisons trouvée ouverte et qui, d'après la déclaration du garde-• champêtre appartiendrait au principal coupable, rien n'avait été dérobé. Plusieurs témoins à charge eurent une attitude piteuse. Il y a eu des querelles et presque rixes entre témoins d'une part et témoins et accusés d'autre part! Bref, séance épique. Cinq avocats étaient au banc de la défense. Cela a fini par de justes condamnations.* * * 1 Vendredi, à 11 heures du matin, un avia-; teur allié a survolé la ville. Les coups de canon tirés par les Allemands ? Poudre brûlée aux moineaux. Très crâne, l'oiseau belge, anglais ou français continua son vol, à son aise, examinant attentivement les positions occupées par les Allemands. De telles visites font du bien à la population., * » * ,,La Presse" a été suspendue pour un i mois. Ces messieurs n'en sont pas revenus ! > Ils sont penauds, apeurés, inquiets et, ne ! sachent plus quelle courbette inventer pour plaire ( leurs maîtres, ont décidé, paraît-il, de ne plus reparaître ! Ce serait piteux et j mieux eût valu ne pas paraître du tout. 5 Mais voilà: il y avait cette maudite ques-[ tion de gros sous! * * * 5 Le patron du ,,Chandos", dont nous avons ' narré l'aventure, vient d'être condamné à 3 deux mois de prison. A Liège. A Liège, il y a 30,000 personnes qui 5 vivent entièrement des secours des com- ] missions. [ Dans, la province, sur 900,000 personnes, i 300,000 dépendent absolument pour leur - subsistance du comité de secoure. s II y a douze cantines à Liège pour la. 1 distribution do givrés, La plus grande se trouve derrière la cathédrale.' On y voit chaque jour de longues files d'indigents maintenus par la policé bourgeoise. On ne voit pas de jeunes gens, parmi ces malheureux; ce sont tous hommes âgés, femmes, enfants, ou infirmes. La distribution commence à huit heures et demie du matin, et dure jusqu'à onze heures. Au Waîlosi. La commune de Marchienne-au-Pont fut envahie par les Allemands le 23 août. Pour rendre leur tir plus efficace, ils brûlèrent la poste, ,,1'Iîôtel de Paris" et quelques maisons du voisinage, parmi lesquelles le café „La Fontaine". Le quartier de la gare a particulièrement souffert. A Marchiennes-Erat, ils détruisirent ensuite „Le < Suisse", la Banque Legrand, le magasin Delhaize et la rue de Trazegnies à peu près complètement. Un obus tiré par leur artillerie vint s'enfoncer dans la façade du magasin Hubinout. Dix-neuf maisons exactement furent détruites sur le territoire de Marchiennes. La horde déboucha ensuite dans la rue Neuve poussant devant elle cent cinquante civils parmi lesquels des femmes ' et des enfants. Les mitrailleuses françaises, placées dans une situation élevée, fauchèrent les Allemands, immédiatement derrière les civils qui purent s'enfuir par les rues transversales.Les Allemands, continuant leur marche, rencontrèrent les troupes alliées à la sortie de Montigny-le-Tilleul, où la grande bataille se déroula dans les champs et les bois de Gozée. La situation actuelle est à peu près normale. Le prix de certaines denrées, de consommation, surtout des farines, a augmenté sensiblement, comme ailleurs du reste. # .* * On s'est battu à Mariembourg. Les maisons sises sur la route de Philippeville et autour de la gare ont été brûlées. Cinq habitants ont été fusillés. Le reste de la ville a été épargné grâce à l'intercession d'un habitant allemand et d'un prêtre qui, docteur en philologie, connaissait fort bien l'allemand. * * # A Nismes, une dizaine de maisons ont été brûlées et sept habitants fusillés. Le château a été pillé. Vierves a été épargnée. Aucune nouvelle de Cul-des-Sarts ; mais les communes limitrophes de la frontière — Bruly et Petite-Chapelle notamment — ont beaucoup souâert. * * * „Le XXe Siècle" rapporte les détails suivants au sujet de Wasmes: Les troupes anglaises arrivèrent dans la journée du 22 août et prirent position le long du canal de Mons à Condé, où la bataille s'engagea le 23 vers midi. Quaregnon-Rivage et Jemappes ont particulièrement souffert. A Q.uaregnon, plus de soixante civils ont été fusillés ; à Wasmes, il y a eu une trentaine de victimes. — C'est le lundi 24 août que l'action s'engagea vers Wasmes. L'attaque allemande déboucha d'Hornu et de Wasmuël. L'infanterie anglaise défendait la ligne partant du cimetière d'Hornu, passant par la tranchée du tramway électrique et le raccordement des chemins de fer d'Hornu et de Wasmes. L'artillerie était établie sur les terrils du six des banneaux. — Le combat fut très dur, particulièrement entre Wasmuël et le calvaire de Wasmes, et se termina par la retraite anglaise, vers une heure de relevée. — En somme, la commune de Wasmes a très peu souffert — relativement —, de même que Boussu et Pâturages. Aucune personne dans la commune n'a été inquiétée (à part, bien entendu, les réquisitions). * * * . . — Le pont d'Arcole a sauté. Quelques maisons, en face de ce pont, ont été complètement détruites par des obus allemands. * * * — Il y a eu une dizaine de maisons incendiées (à la main), aux environs de la gare de Warquignies. Une partie des charbonnages du Buisson a été détruite par le feu. Quelques dégâts insignifiants au puits du trois des banneaux. * * * — A Fiameries, assez bien de ravages du côté du chemin des Dames. Les maisons qui s'y trouvent, jusqu'au couvent, ont été rasées. » * » . Les mineurs borains supportent avec courage la situation qui leur est faite. Ils travaillent, pour la plupart, • quelques jours par semaine. Malheureusement, les stocks dé charbons sont considérables et les particuliers de la contrée sont tous pourvus du combustible nécessaire. Pour approvisionner le reste du pays, les moyens de transport fônt malheureusement défaut. A cause de l'excès des stocks, on craint que l'industrie minière soit obligée de chômer, ce qui serait le commencement d'une terrible famine pour les bravées et loyaux patriotes wallons. « • * A Carnières, il y eut un double meurtre suivi d'une tentative d'incendie. Jusqu'ici, six personnes ont été mises en lieux sûrs. C'est sur la dénonciation d'un valet de la feriç.e, où le meurtre a été commis, que ces arrestations ont été opéréesv

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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