L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1333 0
14 februari 1917
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 14 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/862b854j49/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

34nie Armée N°. © 14 S cents Mercredi 14 février V9\*3 L'ECHO BELGE L'Union tait la Forcer «loaarnal Quotidien t2u matin paraissant en. MolSsasrade Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées #,«] bureau de rédaction . N Z VOOBBUBGVVAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2707. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles HértoieC, Comité de Rédaction: | René Chambrr, Emile painparé. Pour* les annonces, abonnements et vent* au nuBirséro, s'adresser à l'Administration du loîirnahN.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphones 1775. Abonnements: Koïiandefl. 1.50 par mois. Etranger fî.2.00 par mois Annonses: î5 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. « |ml[nT——^—_, |,M,|MJLJ Lettre de Paris. Vnt. nouvelle manoeuvre pour la, paix atte* lande — On s'attend a M coup de théâtre. - Le ion sens populaire en France. — La crise du char-lon, _ le quart d heure _ japonais. 25 janvier. M Francis Laur, dans L'Oeuvre vient de dorner corps à une rumeur qui court depuis quelque temps en Suisse et dans les milieux parisiens en rapport avec la Suisse Lia pour origine, dit-on, le tout petit groupe d'Allemands indépendants et de Suisses ale-nianiques qui gravitent autour du mystérieux auteur de .Vaccuse: vous savez cet Al-lemand qui, dès le commencement de la guerre, a eu le courage de dénoncer les crimes de l'Allemagne. S'il faut en croire ce bruit, nous serions à la veille d'un nouveau coup de théâtre: l'Empereur, profitant des dispositions de M. Wilsôn, dirait à peu près ceci: ' ^ ' v -, ,,Nos ennemis prétendent qu après ^ia guerre l'organisation de la paix universelle sera leur commune préoccupation. C'est 1 article premier de leurs revendications d après leur note à M!. Wilson. Vis-a-vis du monde entier, ils se posent en pacificateurs du genre humain dont nous serions les ennemis, paraît-il. Eh*bien! non, j'ai yp^1}? Par .ma dernière note, montrer que j'étais l'ami de la paix, et je l'ai proposée. Or, cette paix a été refusée par l'Entente. Aujourd hui, c'est moi qui serai le promoteur de la paix universelle à laquelle le mojide entier adhère d'avance et je demande qu'on se réunisse et qu'on discute comme but de guerre cet article primordial: l'organisation de la paix future". L'Allemagne, ainsi, se donnerait 1 es-gants. de réaliser la grande prophétie d'un penseur allemand. Kant n'a-t-il pas^écrit: ,,Un jour, un peuple puissant et éclairé jettera les bases d'une union fédérative, et par l'adhésion d'autres peuples étendra cette union à toutes les nations civilisées.'' C'est le programme de Wilson. C'était aussi le programme de tous ces pacifistes (le l'Entente qui ne voulaient pas croire à la guerre. Seulement, entre ce programme ©t sa réalisation possible, il y a eu la giierre, il y a eu le monstrueux, attentat allemand. Assurément, nous sommes tous prêts à organiser la paix du monde, nous ne^ demandons que cela. Seulement, avant de nous atteler a cette grande oeuvre, il y a les dégâts commis par l'Allemagne à réparer, il y a ses crimes à châtier. Est-elle prête à payer les frais de la guerre qu elle a provoquée, à.remettre en état nos usines qu'elle a pillées et détruites ? . Cela paraît douteux, au moins douteux... Et, dans la .négative, cette organisation de la 'paix lui serait vraiment trop a vanta- i feuse. Elle aurait ruiné. nos industries et celles du nord de la France, de telle façon qu'avant dix ans nous serions incapables ■ de Lutter avec elle sur le terrain économique. Elle envahirait tous les marchés, . et elle réaliserait pacifiquement le _ rêve de j domination universelle qu'elle aurait yaine- ; ment poursuivi dans la guerre. Quel est , l'homme de bon sens qui accepterait d un ! coeur léger une telle éventualité ? Mais on voit le danger d'une proposition pareille. Le soldat dans sa tranchée, 1 ouvrier dans son usine, le petit bourgeois dans son appartement sans feu n'ont ^pas i l'habitude * de regarder très loin dans l'avenir. * ' D'ordinaire, ils se cantonnent dans 1 immédiat. Au cas .où on leur offrirait le soulagement soudain de la paix, comprendraient-ils qu'ils doivent continuer^ à endurer leur3 tourments dans l'intérêt de leurs enfants, dans l'intérêt de la race? Ne se diraient-ils pas: Tant pis pour l'avenir ! Nous ne. connaissons que le pre-sent ! Heureusement, le bon sens populaire, en France, est merveilleusement clairvoyaut. Je me'rends très bien compte que quand on perçoit au loin les échos de la comédie parisienne, quand on lit les journaux politiques qui répandent par le monde le bruit des querelles personnelles et des querelles politiques, on puisse croire à la légendaire légèreté française. Mais quand oty vit dans l'intimité du pays, quand on prend soin de se renseigner autre part que dans les couloirs du Palais Bourbon, ou autre potinière, quand on cause avec les gens, dans les familles, dans les tramways dansées rues, on voit qu'il n'est pas possible de concevoir la guerre avec plus de sérieux que ce peuple réputé frivole. H a compris dès le premier jour l'importance du conflit et, quelle que soient la dureté de la vie et les cris de désespoir qui échappent parfois aux meies, les permissionnaires avec qui l'on cause sont unanimes: Nous ne voulons pas que nos enfants puissent voir une abomination pareille. Soutenu par cette volonté populaire, un gouvernement sera toujours très fort quand il voudra repousser des suggestions, de paix allemande. Il lui'suffira de prononcer des paroles de clarté.-r » # ta Que la vie soit dure en France comme dans tous les. pays belligérants, et même ' dans*les pays neutres, par ce troisième hiver de guerre, c'est incontestable. Assurément, notre ravitaillement eji vivres est très bien assuré, mais le problème du charbon est un gros problème, et malgré les initiatives rapides et intelligentes qu'a prises M. Her-riot, le nouveau ministre du ravitaillement, la pénurie de combustible se fait rudement sentir dans toute la région parisienne. Comme il faut d'abord alimenter les usines de munitions, et toutes les grandes industries qui travaillent pour ,1a défense nationale, le public est assez privé. On fait queue devant les boutiques des marchands de charbons; on en est réduit à s'approvisionner sac par sac, et, dans l'actuelle disette de nouvelles de guerre, la question du chauffage est, pour ainsi dire, l'unique sujet de toutes les conversations. ,,Tel marchand a des briquettes, tel autre un peu d'anthracite, telles sont les questions que les femmes les plus élégantes se posent à l'heure classique du thé. Mais, comme la crise, du moins sous -sa forme aiguë, ne dure pas depuis bien longtemps, on prend, en somme, les choses assez gaiment: c'est la guerre Comment ne pas se résigner quand le poilu a pris pour devise : Ne pas s'en faire ! Et puis, l'on constate .philosophiquement qu'après tout les choses indispensables sont beaucoup moins nombreuses que nous ne nous le figurions. Pour faire des économies d'éclairage les magasins ferment à six heures.On rentre chez soi plus tôt. Afin d'éj^r-gner le charbon, les ascenseurs ne marchent plus que quelques heures par jour : on prend l'escalier. On supprime la pâtisserie: on oublie le goût des petits gâteaux. C'est la guerre ! Et, pour se consoler, on se raconte de vieilles histoires du siège de Paris, ou de nouvelles histoires du rationnement allemand, auquel le nôtre n'est pas comparable. Et puis, le printemps qui va venir est si riche de promesses! Nous sentons tous qiie le quart d'heure du général japonais commence, que l'heure décisive est proche, que nos chefs tiennent leurs forces bien en main, qu'ils ne sont pas poussés, comme les autres, par la . hâte fébrile de chercher une décision immédiate. La certitude de la victoire prochaine s'accroît de nos privations mêmes. Alors qu'importent ces jours noirs? N'en déplaise au président Wilson, ce sera bien beau, la paix par la victoire. Je sais bien, ne savons-nous pas tous, que, si complète que soit la victoire, la tâche sera terriblement rude de toute une Europe à refaire. Que de ruines à relever, en Belgique et en France ! Que de dettes à payer, que de problèmes à résoudre. C'est toute une génération d'Européens qui n'aura d'autre devise à choisir que celle du grand Marnix: ,,Repos ailleurs". Mais la joie de la victoire nous payera de toutes nos peines. L. Dumont—Wilden. naiirji ii Ijl 'I 'Tu ■ —-■ ■ ■ — ■ ■■ M. Nous apprenons que M. Labbé, consul de France à Amsterdam, vient d'être nommé consul de France à Liège. Il ralliera provisoirement Le Havre. M. Labbé a occupé ici ses' délicates fonctions dans les circonstances particulièrement difficile* créées par la guerre avec une compétence ran. et une distinction parfaite. Sa nomination au poste particulièrement prisé de Liège constitue une promotion qui est la récompense méritée des signalés services qu'il,a rendus, à son pays. Par son affabilité et 6a courtoisie, M. Labbé s'était créé à .Amsterdam de nombreux amis, dont nous nous flattons d'être., et qui verroilt son départ avec regret. .Ils. perdent en M. Labbé la compagnie d'un de ces hommes ériidits, spirituels, à la sociabilité fine et charmante qui, à travers les Français, font aimer le France. Pour nous, Belges de la colonie d'Amsterdam, nous avons tout lieu de nous réjouir de voir M. Labbé nommé à un poste qui, s'il l'éloigné provisoirement de 210tro milieu-, nous réserve l'agrément de resserrer à l'avenir des liens si heureusement noués. La vive sympathie dont si souvent M. Labbé a bien voulu nous donner des preuves, la haute estime où nous avons appris à tenir tout ensemble l'homme et le fonctionnaire, sont du meilleur auguro en vue de nos futures relations. Nous n'avons plus qu'à formuler le voeu de voir M. Labbé rejoindre aussi rapidement que possible son nouveau poste, l'aimable et valeureuse cité de Liège, oii le représentant de la Franco a toujours -été l'hôte préféré entre tous — et qui le sera davantage encore depuis que Liège,.qui porte dans ses armes les insignes de la Légion d'Honneur, a si bien mérité de la France et do la patrie. — —*8*—o— h lsi te Aies à Fiapi Cette capitale de la Bohcme, ville très religieuse de 250.000 habitants, possède plus de cent églises. Le gouvernement autrichien a confisqué les cloches et l'on a obtenu à cette heure par cette opération sacrilège 76.000 kilos de bronze pour fondre des canons. Simple remarque: c'est précisément à Prague que fut signée, en 186S, la paix qu: sépara l'Autriche de l'Allemagne, en bri sant la confédération germanique et .veil? qu'aujourd'hui l'Autriche doit fondre se: clcdbes pour servir l'empereur d'Allemagne Il r & un m llf. février 1916. — Au sud de Frise le-Français s'emparent des tranchées enn-e mies, déciment une compagnie allemandè e font une. centaine, dt, jnj'èowiiers^ En Belgique. En Esclavage < M.. Emile .Vandervelde, ministre belge et • Président du bureau socialiste international, ^ ' a reçu la lettre suivante, datée de Porrentruy, (Berne). . ' _ ,,Citoyen camarade, ( Sur "l'initiative des secrétaires de langue r française de la fédération suisse des ouvriers r sur métaux et horlogers, une campagne de J protestation contre les déportations dont sont c victimes nos camarades Ouvriers belges a été f organisée. Déjà des conférences ont eu Jieti t dans plusieurs villes et-villageS, notamment à ^ Berne, sous les auspices du groupe socialiste ( roman, et à la Chaux-de-Fonds, sous les auspi- f ces des syndicats ouvriers " et du parti socia- j, liste, qui ont eu pour résultât d'engager le ^ comité directeur du Gewerkschatsbund (Union A Suisse des Fédérations Syndicales) à. protester l auprès du Bureau Syndical International et à € demander à la classe ouvrière allemande qu'elle j réclame la suppression de cet esclavage. Cepen- , dant, malgré ce premier résultât atteint, la . campagne de protestation n'en continuera pas moins, le coeur et la conscience de la classe ouvrière suisse ne pouvant pas se taire devant tant de souffrances et en présence d'un pareil ; } crime. .i _.,Une Assemblée syndicale et publique, réunie ; ^ • à Porrentruy, le 24 janvier, a tenu également ( à joindre sa protestation à toutes celles qui se f sont fait entendre déjà. Elle a chargé les soussignés de vous transmettre l'expression de ' leur sympathie la plus sincère et de leur soli- < darité, pour être communiquée, au cas où il : vous serait possible de le faire, aux familles c ouvrières belges. ,,La classe ouvrière suisse ne pouvait pas manquer de crier toute son indignation, elle qui sait que si la Suisse n'a pas subi le malheureux sort de la Belgique elle le doit à des ( circonstances qui n'ont aucun rapport avec les j traités garantissant sa neutralité. ' ( ,,Nous ne cessons pourtant d'espérer que le , martyr de la Belgique aura bientôt une. fin et j que nous nous retrouverons, avec nos camara- ( des ouvrière de ce- pays, dans une internatio- j nale que la guerre aura fortifiée. . ,,C'est dans ces sentiments que nous vous ] faisons part, cher.citoyen camarade, de nos sa- ( hitatio'ris socialistes "'et syndicales. ' 1 ,,Au nom de l'assemblée de Porrentruy, ,,Le Président d'assemblée, ] ,,(s) A. Terrier, boîtier. -j ..Les Conférenciers: ] '(s) Dorospierre, ] 'Secrétaire de la Fédération ( suisse des ouvriers sur métaux et horloger! à Berne." (s) G. Hoymann, j,Secrétaire de la Fédération suisse des ouvriers sur métaux et horlogers à Berne." «■ » * . On trouvera ci-dessous, établie d'après des renseignements encore fragmentaires, une liste do quelques communes de la Belgique occupée avec le nombre d'habitants de chacune d'elles qui ont été déportés par les Allemands: Braine-l'Alleud : 600 hommes ont été déportés. — Cou-t-Saint-Etienne : 138 lioinmes ont été déportés à V/ittenberg. Tous demandent de la nourriture. — Genval; 37 hommes ' déportés. — Clabecq, il y/ a deux mois et demi, 96 hommes ont déportés eb parqués au camp de Soltau. Ils manquent de nourriture. — Nivelles: environ 1.100 homiùes déportés. Ils se trouvent à Soltau. — Sichem: 36 hommes déportés. — Tirlemont: 1.300 à 1.400 hommes déportés. — Virginal : 104 hommes déportés. — Cruyibeke : 1^2 hommes déportés. 50 sont revenus. —■ Duf'fel : 1.700 hommes déportés: leur destination est inconnue. — Malines: 1000 déportés. Parmi eux beaucoup d'ouvriers de l'arsenal et des chemins do fer. — Niemvker-ken-Waes: 178 hommçs déportés. Ils ont été conduits à Saint-Nicolas, sous escorte de ca-'valiers. — Blanda-in : 10-3 hommes ont été emmenés en France en deux fois. Ils travaillent dans la forêt de Picardie, à Jolimet. — Bous-su : lô déportés sont revenus dans la commune. Un jeune nomme qui avait été conduit à Soltau a déclaré que tous y souffraient beaucoup do privations; plusieurs de ses com-paignons étaient morts de maladies cvntrac- • tées au camp. — La Louvière : 1800 h<uumes déportés. — Q.uàregnon : 600 hommes déportés. U11 ouvrier, conduit à Munsterlagçr, a écrit que lès prisonniers qui refusent de signer sont obligés de faire des exercices trois fois par jour ; les repas sont souvent espacés de 10 à 11 heures. Les ouvriers qui ont signé un engagement sont logés chez des particuliers. — Quenast: 270 hommes do 17 à 53 ans, ont été déportés; ils se trouvent à Soltau. Un ouvrier revenu 2>our des raisons de santé a raconté n'avoir reçu par jour que 300 gr. de pain et deux fois de la soupe. — Tenipleuve : 200 hommes déportés travaillent dans la forêt de Picardie. — Tourna' : 100 hommes ont été déportés, parmi eux l'éohevin Watteau; 011 ignore où ils sont. — Ciney : Une coutaino d'hommes se trouvent à Munster ou Soltau. — Gembloux: j 250 hommes- de la ville et des environs, conduits au camp de Casse!, demandent des vêtements et de la nourriture. — Saint-Gérard: 108 hommes ont été envoyés-vers une destination inconnue.. * * * On apprend que 800 Belges ont été déportés dé Poux (Hainatit) à Guben (Allemagne). Les 10 % environ de la population masculine d'Engliien ont' été déportés en Allemagne.' Un certain nombre d'Enghiennois sont enfer- | niés dans le camp de Soltau. . Plusieurs d'entre eux ont écrit de ce camp à leurs parents internés en Hollande. . ! * * * Le tour des déportés va bientôt arriver à Spa ; la kommandantur a fait arrêter les travaux de la Ville, où elle employait plus de 600 chômeurs. Elle compte déporter les hommes de 17 à 50 ans. * * % r , L0 },Telegraaf", d'Amsterdam, publie uno lettre dont nous donnons un extrait ci-dessous, ' adressée par un Belge, condamné à 15 ans. de travaux forcés eu Alleinagnej à son frère et sa oeur. Nulle lettre de déportés belbes n'a en-ore exprimé comme celle-ci la faim que le» allemands imposent, sans pitié, à ceux doiit Is ont à se venger ou dont ils tentent vaino-nent de dompter le courage: ,,Je suis prisonnier depuis dix mois et je ous demande de m'envoyer un paquet. A... et 1..., hâtez-vous, s'il vous plaît, envoyez-moi apidement un paquet, car j'ai'besoin de man-;er. Je ne reçois pas de nourriture pendant la aatinée et je meurs de faim ! Lorsque vous rt-evrez ma lettre, laissez là votre besogne, rère, sautez immédiatement sur votre vélo et oulez à toute vitesse avec un paquet de vie uailles vers la station! Envoyez-moi un kilo u deux de farine de froment, deux ou trois ouques de Lierre, du pain d'épice, un deini-ilo de pain de sucre, un morceau de lard et un ;ros morceau de,pain. Peu importe l'espèce de ivres! A la réception de ma lettre, filez immédiatement, de façon à ce que le paquet «oit xpédié ce jour-là et qu'il me parvienne rangement... " Le Régime de Sa Terreur La ,,Métropole", de Londres, apprend que i. Clément, industriel à Nesso'nvaux, et un eune prêtre de la paroisse Saint-Denis, à jiége, ont été incarcérés. Le prêtre a été bndamné, on ne sait pourquoi, à deux ans do orteresse. M. le curé de Beyne-Heusay, près de Liège, [•yant fait un sermon patriotique, fut arrêté, ondamné à quatre mille marks d'amende et , deux ans do travaux forcés." Le condamné a té envoyé en Allemagne. , A BruseSles La êrise du charbon s'aggrave en Belgique iccupée, bien que le pays soit extrêmement iche en charbonnages. La saisie des moyens' le transport par les autorités occupantes, la aréfaction dp la main-d'oeuvre provoquée paies déportations, expliquent l'existence d'un tat do choses qui semblait impossible dans ce >etit pays, grand producteur de houille. Un vis, lancé par l'administration communale de jaeken-lez-Bruxelles, la résidence royale do la apitale, montre combien la, pénurie- de com-rastible deviè'ht menaçante; ,,L'approvisionnement en charbon, dit l'édi-ité de-Laeken, rencontre de grandes difficultés-)ar suite des réquisitions imposées aux. char->onnages et par suite des interruptions et de 'insuffisance du trafio des chemins de fer. Ces lifficultés, notamment celles inhérentes _ aux ;ransports, ne peuvent qu'aller en s'accroissant ît, dès à présent, il est à prévoir que l'initia-ive du service communal du charbon restera ftévitablement en dessous de toutes les nécessités. L'approvisionnement à l'aide des bateaux pie l'administration communale a fait construire et de ceux dont elle dispose est forcé-nent limité et, dans ces conditions, les person-les jouissant de revenus appréciables sont niées de s'abstenir de commander du combustible à notre organisme, institué en faveur les personnes nécessiteuses, atteintes dans eurs moyens d'existence par les événements ictuels. ..D'autre part, à raison des considérations îxposées et afin d'éviter que chacurf ne se •epose exclusivement sur l'action d'un organisme public, il est conseillé conséquemment, uix clients habituels des négociants en charbon, de se fournir chez eux comme précédemment, tout au moins en partie." # *; «; M. Lucien Feltesse, fils de Mme Feltésse, l'excellente cantatrice de la Monnaie, et fie M. Feltesse, membre.du comité de la Ligue des Patriotes, vient de recevoir la ^rcix de guerre. Il est cité à l'ordre du jour avec cette mention qu'il s'est engagé dans tes rangs, de l'armée n'ayant pas seize ans, 3t qu'il est, depuis, toujours resté au front. A dix-huit ans à peine c'est déjà l'un des vétérans de la Grande Guerre, alors que la dernière loi militaire ne l'atteint pas encore. C'est aussi avec grande satisfaction que l'on a appris à Bruxelles que M. Ernest Solvay, sous-lieutenant d'artillerie, fils de M. Armand Solvay, et petit-fils du grand inventeur et du grand -philanthrope,, vient d'être cité à l'ordre du jour de l'armée belge et a reçu la croix de guerre pour acte de bravoure et de vaillance. S fi Les conditions d'cxistenec qui prévalent en Belgique par le fait des exactions allemandes sont, difficilement supportables, même par les personnes en parfaite santé. Elles sont morcelles pour les affaiblis, pour les tuberculeux surtout. Dans le but de parer à cc danger, les administrations communales du territoire belge occupé mettent tout en oeuvre afin de procurer aux tuberculeux indigents un régime alimentaire spécial. Un journal, organe officieux des autorités allemandes à Bruxelles, donne les détails suivants sur la création et le fonctionnement d'une Oeuvre de secours aux tuberculeux dans la ville de Bruxelles. Ce fut au cours d'une réunion récente, à l'HôteL de Ville de .Bruxelles, <le délégués do la plupart des communes de l'agglomération bruxelloise et do médecins représentant la Ligue Nationale contre la tuberculose, que la nécessité de délivrer des repas supplémentaires h tous les tuberculeux et prétuberculcux indigents fut reconnue. La ville de Bruxelles, faisons-le remarquer, n'avait pas attendu cette décision officielle pour venir en aide aux tuberculeux. En effet, avant la réunion officielle dont nous parlons plus haut, elle avait distribué, du 6 septembre 191 (i au 1er décembre de la même année, 26,614 dîners et plus de 2,20C soupers à 564 personnes, dont -103 tuberculeux et 122 prétuberculeux. D'après* l'organe teutonisé, les deux rèpaî supplémentaires accordés aux tuberculeux et prétuberculeux sont composés comme suit: le premier, 100 grammes de viande. 200 grammes de pain,. 100 gramlmes de légumes,.80 gram- UB JJUJJllJltfS UC Ll'lIB L. U Ull IJUOI u ~ de bière ; le deuxième, 15 grammes de charcuterie spéciale, 80 grammes de pain et un quart de litre de bîère. Le prix de revient de ces relias varie entre 1 fr. 60 et 1 fr. 80. Dans -cette oeuvre comme dans toutes les autres les Allemands n'interviennent en rien. Les dépenses sont assurées par la ville de Bruxelles avec, probablement, un subside du Comité National d'environ 50 centimes pa-r repas. Les oeuvres de secours aux tuberculeux sont très actives, non seulement à Bruxelles, mais dans presque toutes les communes de l'agglomération bruxelloise : Schaerbeek, Molenbeck-Saint-Jean, Forest, Ixelles, Anderlecht et dans d'autres localités du territoire envahi. • * « L'organe officieux des autorités allemandes à Bruxelles donne des détails sur l'oeuvre accomplie par un de ces Comités spéciaux, ceiui de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, commune dont la population s'élève à environ 65,000 habitants. Ce Comité s'appelle „Aide et'protection aux sans-logis". Depuis son institution . (23 mars 1915), le ,,Conseil de Conciliation" — département du Comité Aide et Protection aux sans-logis et dont la mission propre consiste à intervenir entre donneurs et preneurs à bail — a été saisi do -5,247 litiges, dont 4,433 ont été examinés contradictoirement ; 2,921 ont été concilies ; 640 sont restés sans suite et 888 n'ont pu être con-i ciliés (soit 20 p. c.). . A la date du 31 décembre, 1© Comité ,,Aide et Protection aux sans-logis", disposait d'un total do 113 locaux, hébergeant, à la même date, 370 familles comprenant 1,139 personnes. A la date du 31 décembre aussi, le Comité distribuait des secours mensuels de loyer à 355 ménages comprenant 1,093 personnes. Les fonds du Comité sont alimentés par des donateurs divers, l'administration communale et surtout par lo Comité National, soutenu lui-même en partie par la charité belge, intérieure et extérieure, et par la générosité étrangère. • • • L'occupation et les exactions allemandes accroissent do plus en plus la misèro en Belgique occupée'. Le nombre des sans-logis s'élève eomnio aussi celui des différends entre propriétaires et locataires. Dans le. but de secourir les sans-logis et de maintenir des relations amicales entre toutes les classes de la population par le règlement à l'amiable de différends dont nous parlons plus haut, des Comités spéciaux ont été créés dans toutes les communes de l'agglomération bruxelloise et dans d'autres villes de la' Belgique occupée. • » • A St. Gilles on a volé ,au préjudieo de M. K., rue Vlogàert, toutes courroies de transmission qui se trouvaient dans le magasin. C'est étonnant ce que ce genre d'articles est désiré ! Plusieurs fabriques ont dû suspendre partiellement le travail à la suite de la visite de malandrins qui s'étaient accaparés de toutes les courroies de transmission. On sait que les Allemands ont un besoin urgent de ces sortes de courroies. Lo Conseil communal de Laeken a voté un emprunt de 300.ÛOÇ francs pour parer aux frais supplémentaires eausés par la guerre. • • • Les vols se multiplient, mais ce n'est pas seulement aux coffre-forts que les malandrins s'attaquent-. 'A preuve que la boucherie de M. >Iodeste K.. rue do la Brasserie, à Ixelles, reçut la visite dé cambrioleurs. Ceux-ci partirent avec des carrés do porc, des morceaux de veau et des têtes de boeuf. C'est la faim... A Anvers Tous les jeunes gens d'Oostmalle et de "Westmalle ont dû ,se présenter devant les autorités militaires. Quelques cartes d'identité ont été estampillées par les Allemands. v>: *. Le secrétaire communal Mariën, de Schilde, rient d'être mis en liberté par les Allemands, après uno détention do quatre semaines. Il a été remplacé par Joseph Van Dyck, fils de Louis Van Dyck. Le sieur Joseph Coppé, do la chausséo de Turnhout, vient de rentrer dans un état pitoyable à Borgerhout, après un emprisonnement de 8 mois en Allemagne. Plusieurs jeunes gens ont été déportés en Allemagne; ils y souffreut de la faim. . Il n'y a plus d'Allemands à Schilde. Il y en a tout au plus une dizaine aux forts de s' Gra- venwezel et d'Oeleghem. w * * « A propos du défunt doyen do la Chambre, notro concitoyen Frédéric Delvaux, notre excellent confrère Jean Bar raconte dans le ,,Courrier do l'Armée" l'anecdoto suivante: Le député d'Anvers appartenait à la belle génération qui produisit une pléiade d'homme; qui illustrèrent la Belgiquo dans 'tous les domaines. Quoique habitant Anvers, M. Frédéric Dei-vaux fit uno grande, partie de ses études,, s Liège; n fut le camarade de collège e^ d'université de feu le ministre .d'Etat Xavier Xeujean. C'est lui qui, honneur suprême, présida h séance de la Chambro du 1 août 1914, en ss qualité de doyen d'âgé; il lo fit avec la belle allure qui était lo propro de sa nature ardente et passionnée. M. Frédéric Delvaux était un esprit cb«r niant et d'un commerce agréable: niais... il fallait tout d'abord lo conquérir. Il appelait ur chat un chat et traitait, lo cas échéant, ses amis avec dureté. — Qu'est-co que vous voulez, s'exclamait-i eu levant ses grands bras dans un gesto désespéré, je suis grincheux depuis ma naissance ci je compte bien lo rester jusqu'à ma mort! Mais co grincheux était un homme droit ci d'une crânerié superbe. Uno do ses grande: faiblesses était sa pipe. Elle me resto fidèle à travers tous me: maux, et pourtant jo ljii fais la vie dure ' disait-il eu riant. Je ,,grinclie" quand cll< ; brûle; je grinche quand elle s'éteint; je grincln ; quand je la perds et je grincho quand jo k retrouve. Au palais de justice, on le rencontrait inva riablcment la pipe aux dents; il en était d< 1 même à la Chambre. Lorsqu'un brusque couj de sonnette appelait pour un vote inattendu le: «-1(limy>'-?.és dans les couloirs, M. DcJvauj déposait sa pipe au hasard du lieu. Gare, à soi I retour, ei, çomi^ie il arrivait parfois, clic ^ wuui uu J. ciumuuii uopm-e ne connaissait plus de bornes; inutile de dire que cet .émoi n'était que passager. Bientôt les collègues de M. Delvaux s'empressaient de lui restituer l'objet cher_ à son coeur et à ga bouche, et l'heureux fumeilr de s'écrier: — Coquins, va! ^A l'instar de tous les vrais fumeurs, le député d'Anvers a . dû avoir lo pressentiment do sa mort: sa pipe l'aura charitablement averti de leur prochaine séparation. Frédéric Delvaux était d'ailiéurs trop philosophe pour prendre la chose du mauvais côté. Et puis, son existence . avait été suffisamment remplie; en la quittant il ne dut point douter d'avoir bien rempli les années fécondes passées ici-bas. A Tournai Les sinistrés des dernières inondations ont pu regagner leurs demeures qui trouvaient dans un état lamentable. On ne compte pas le nombre de poules et de lapins noyés. Plus de deux cents maisons ont été atteintes par les eaux et le montant des dégâts est très important. Au pont-à-Rieux, les carrières de la firme Dutoit ont beaucoup souffert également. Willemeau, Esplechin et Froidmont, communes riveraines du Rieu de Marges, ont été transformées en lacs. A Leu^e, il y a eu d'importantes inondations. Le pavé de certaines rues a été recou* vert par les eaux ; toutes les caves sont remplies d'eau boueuse. A Lessines, la Dendre est également sortie de son lit, chose qui ne s'est jamais vue. Pour k DubteStje Belge ■ Enjeu d'un pari. fl. 2.50 Four que l\oeuvre fasse paraîtra bientôt son 8mc timbre et qu'il soit aussi artistique que les précédents 2.50 Une modeste obole j^ur le comité national d'un réfugié .qui ne peut donner davantage „ t. - 1 ■" —— 1 , 1. Tiasistra et la lollssigleil ,,Politiken" de Copenhague publie une interview de M. Troelstr.a>, le leader- socialiste ■hollandais, .qu'il a. donnée au correspondant de ce journal à La Haye, dr. Hugo Schmidt.; Troelstra dit que le parti ouvrier social-démocrate hollandais approuve la déclaration du Gouvernement, dans laquelle il est dit que les Pays-Bas ne peuvent suivre l'exemple des Etats-Unis. En. général, le parti a la plus grande confiance dans la politique étrangère du gouvernement. Troelstra exprime l'opiifion que M. Bos-boom, le ministre de la guerre, s'est révélé ,.comme le plus grand pacifiste du pays." Il dit, comme, étant son opinion personnelle, qu'il lui semble très compréhensible • que l'Allemagne ait eu recours à des mesures extrêmement énergiques pour repondre à la tactique d'affornement de l'Angleterre. Troelstra ne croit pas que la Hol-' lande serai amenée à devoir prendre les armes. Enfin, il estime que, pour les Etats neutres, il n'est possible et désirable, étant donné le sort subi par les petites nations durant f cette guerre, que d'attendre les événements avec calme, d'ob3erver la plus stricte neutralité et de 11e pas se laisser influencer par des questions de sentiment. Telle est l'interview de ,,Politiken", telle qu'elle se trouvé résumée dans la press». hollandaise. L'un des passages de cette in- i terview est d'un humour — voulu ou in- ! conscient — vraiment excellent. M. Troel- : strai aurait-il 'le ministre de la guerre hol- ; landais sur le nez? Il semble qu'il ait voulu ; couvrir de ridicule l'honorable M. Bos-boom. Mais était-ce vraiment son intention ' j Quant à la guerre sous-mari 11e renforcée ; et à la nouvelle explosion de ,,Rucklosig- j keit" allemande, le leader des socialistes \ hollandais la juge avec la même bienveil- " lance que le faisait il y a quelques jours dans ïa presse allemande un certain jonk- : lieer van Sandberg, représentant de l'aristocratie hollandaise. Touchant accord! ,,La tactique d'a-ffamement de l'Angleterre" ? Faut-il encore répondre à cela? Il semble vraiment qu'avec des neutres comme M. Troelstra* et le jonkheer van Sandberg il faille reprendre, depuis A jusqu'à Z, une argumentation dont la force démonstrative s'est imposé depuis longtemps, qu'il faille se servir de la. formule biblique: ,,Au ■commencement était..." Allons-nous rappeler. comment Bismarck conçut en 1871 le blocus de Paris? Oublie-t-On que le blocus est l'arme la plus formidable des Alliés et peut-être le seul moyen qu'ils aient eu de se défendre contre une supériorité militaire écrasante, de s'armer à leur tour con- ■ tre uue préparation monstrueuse de 44 ans, d'échapper à un anéantissement total? Il ' est vrai que M. Troelstra en est encore à douter que les Alliés se défendaient. Il ne sait £as encore de quel côté sont les agres-? seurs, les auteurs responsables du formida-, ble crime contre l'humanité qui se consom-; me depuis plus de trente mois. Le ,,Socialiste Belge" va dire encore ,,que je m'attaque aux socialistes hollan-\ dais." Je n'aime en tout cas passes socialistes — hollandais ou. non — qui ont use ' sainte peur ,,de se-laisser influencer par des ■ questions de sentiment." C'est là une pusil-i lanimité qui ne 111© paraît guère socialiste. Lpitfs PiérartJ. j /

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes