L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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19 januari 1918
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s.n. 1918, 19 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1r6n010p4r/
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4ème Année N°. 1183 3 «cents Samedi Janvier 19EQ L'ECHO BELGE L'Union fait fa Force. .Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. voORBUliJCWAL 234-240, »m«TSRDAM. TélépîiOjrses: 2797 et 177H- Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. , . _ » . .. ( Charles Bernard, Louis Plérard. Comité de R^dfictlon: . He_é chambrs. Emile Palnparé. Abonnements: Hollande 1!. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour ies militaires au front et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. CAILLAUX — Etes-vous là, Caillaux ! Cette interpellation; brutale, violente, tout à fait dans la manière do l'auteur d'il „Voleur", au début d'une audience du triste et célèbre procès, retentit encore dans les oreilles de tous ceux qui l'ont entendue. Bemstein, frémissant, dressé à la "barre des témoins, attendait l'adversaire, prêt au corps à corps secoué d 'angoisse seulement a 1 idée que l'autre ne répondit/pas à 1 appel. Mais Caillaux répond toujours quand on l'appelle j ainsi. Ce fils de la louve, comme l'appela | Maurice Barres, même compromis dans la | canaille^ même tombé dans la honte, reste un admirable jouteur. La troisième République — la louve terrible, maternelle et nourricière — a allaité beaucoup d'ambitieux de talent et de volonté. Rarement il a-en trouva qui allièrent tant de. qualités d'intelligence à un amorailisme aussi complet j cc-mme il s'en rencontre dans l'homme du compromis d'Agadir, clans le mari de la femme qui assassina Calmette. Il incarne à uni degré redoutable ces forces de dissolution qui, depuis quarante années, s'attachent à détruite l'âme'de la France. Son action est double et s'exerce parallèlement dans le plan politique et dans le plan moral. Un matérialisme brutal, à la base d'idées courtes, sans élévation et 6ans noblesse,, mais d'un solide relief. Ceci m'est pas suffisant pour former le corps d'une philosophie ou même d'une doctrine sociale, mais c^est amplement assez pour faire une politique qui se résume et se justifie dans un mot: des affaires. Caillaux se place à la tête du parti radical-socialiste. Cette étiquette lui convient. Il ne veut pas plus entendre parler de ces grandes traditions, la patrie, la société, la famille que les partis de gauche cherchent à perpétuer dans le progrès, que des utopies socialistes qui supposent une puissance •d'idéalisme que Caillaux bafoue. Donc, des affaires, n'importe comment, n'importe avec qui, des af-faires dont tout le monde profite, aussi le peuple. La bourgeoisie, ce sont les socialistes qui le disent et ils n'ont pas toujours tort, est pourrie d'affaires. Les affaires pourriront aussi le peuple auquel il propose cette formule: jouir. Lui, un descendant do cette bourgeoisie française dont, malgré tout, les qualités solides,l'honnêteté foncière, l'esprit de civisme éclairé par le sens des réalités a formé la France démocratique d'aujourd'hui, il s'acoquine avec une basse crapule comme Aknereyda. Sa façon d'aimer le peuple ne se traduit que par leo familiarités qu'il entretient avec quelques aigrefins qui font métier de tromper ot d'exciter le peuple. Subsidier un Almereyda, l'installer sur les coussins à ressorts d'une somptueuse limousine où- il se vautre, le saouler de Champagne et l'entourer, de filles de joie, c'est sa façon à lui d'appeler le prolétariat à partager des plaisirs qui doivent être égaux pour,t-ous. Mais au fameux procès de juillet 1914 il excipera de sa oauvreté relative — un miilior deux cents mille francs! — et il a soin de faire passer à l'étranger, oit l'on vient de les trouver dans une banque de Florence, les millions qu'il prémédite de soustraire à cet impôt sur le revenu, sur le revenu des autres, dont il,est le plus ardent défenseur. Il multiplie une amitié, une camaraderie facile, plutôt, qui ne demande en retour qu'un vote. La hauteur méprisante qu'il affecte pour tout co qui est en place, comme on dit, mais qui n'est pas de son bord, double le prix do ces familiarités aux yeux clé ses olicnts. Hissé au pouvoir par la force de cette action incessante, non sur les masses mais dans les masses, ce n'est plus son fonds électoral,,c'est l'argent des caisses publiques qu'il multiplie pour se créer des partisans. Il n'y a personne dans l'arrondissement de Mamers, son fief électoral, qui ne lui doive une faveur. Il possède d'ailleurs au plus haut point cette qualité essentielle du chef, de faire naître des dévouements autour de lui. Devenu président du conseil on voit qu'il a les moyens d'y aider beaucoup. Encore aujourd'hui, où il est sous le coup de l'accusation la plus grave, il garde des partisans, des partisans qui le sont sans doute un peu moins de sa personne mais qui le sont toujours autant de son régime. Qu'un homme pareil tienne entre les mains les destinées de la France, et il reniera les traditions, l'idéal de la France comme il a renié l'idéal et les traditions de sa classe. Guillaume II a cru pouvoir dire après Tanger, en 1905, ,,iil n'y a plus de question d'Alsace-Lorraine, la France a renoncé à l'idée de revanche". Quand, six années plus tard, M. Caillaux traitait avec M. de Kider-len Waechter et cédait à l'Allemagne un morceau du Congo Français de façon à donner à la carte de l'Afrique équatoriale un aspect si bizarre, créant une sorte de paradoxe géographique qui devait disparaître tôt ou tard au profit de l'Allemagne, Guillaume II eût été justifié davantage de tenir un pareil propos. Ce qui est certain c'est qu'en ■signant son traité M. Caillaux n'y pensait plus, lui, à l'Alsace-Lorraine. Y a-t-il pensé en 1915 quand il intriguait en Argentine; en 1916 quand il intriguait à Rome? Peut-Être. Mais il aurait acheté la Lorraine au prix du Pas de Calais. Au surplus,cette modification de frontière n'eût plus eu pour l'Allemagne la moindre importance puisqu'elle avait la France à merci. L'or de la France n'aurait plus servi qu'à l'industrie allemande. Et les Allemands qui haïssent les Français, la forte race des Gau-V les quand elle se dresse, l'épée à la main, devant leurs hordes qui depuis plus de deux mille ans cherchent des issues vers la douceur méditerranéenne, ont un faible pour ces Français dont, souvent, l'esprit et les façons touchent le brutal Germain mais sans l'humaniser. Ils eussent permis, comme la, Rome de jadis, d'être dans l'empire le Graeculus, l'ordonnateur des plaisirs de ces grœ maî- tas de forgés,, de m PîgPSÉteàga fonciers, de ces durs guerriers venus, entre deux campagnes contre l'Angleterre, goûter un peu sans la comprendre la 6uavité du charme latin. Mais la France, la vraie France, a d'autres soucis que de servir d'amusement au boche. Cette France-là a admirablement réagi devant la menace et devant l'outrage. Conformément à ses traditions, à soai) génie, à son âme immortelle elle s'est levée en masse contre l'agresseur et sou élan l'a fait plier et reculer. Et c'est à cette France-là 3ue Caillaux a cru pouvoir imposer la honte 'un gouvernement présidé par lui, d'une paix, une paix allemande, dont les conditions eussent été concertées par lui, Caillaux, avec un ennemi encore tout souillé de sang français. L'erreur d'avoir tant méconnu son pays, avant la guerre, pouvait s'expliquer, sinon se justifier. Pendant la guerre elle ne s'explique que par une de ces aberrations morales qui, arrivées à un certain degré, obscurcissent et annihilent les intelligences les plus lucides. Erreur doublée d'un crime que Caillaux, précipité des cimes d'une ambition effrénée dans la cellule d'un Almereyda, expie aujourd'hui. Ce n'est plus Henry Benn&tein, en ce moment, qui lance l'appel impérieux et frémissant: ,,Etes-vous là, Caillaux?" C'est la voix d'un peuple m armes qui a le sentiment très net qu'il a été trahi par cet homme. Voix autrement terrible. Mais Caillaux répondra aussi à celle-là. Nous allons assister à une nouvelle joûte, plus passionnante, infiniment, que la première, mais où nous ne sommes plus de simples spectateurs, où ce n'est plus l'esthétique de deux forces aux prises qui peut nous intéresser, mais la cause de la France devenue notre cause — et la Justice, qui prononcera entre Caillaux et ses accusateurs . Charles Bernard. — Ui exemple put les réfraclaires. D'Ostende en France par mer. On vient de recevoir au Havre la nouvelle d'une évasion vraiment extraordinaire accomplie par trois jeunes Ostendais décidés à fuir le joug allemand qui pèso sur leur ville. C'étaient trois camarades; un mécanicien, un électricien et un coiffeur. Ils désiraient fuir les Boclies qui pullulent chez eux pour aller faire leur devoir. Mais les routes qui mènent en Zélande s6nt jalousement gardées. C'est par mer qu'ils décidèrent de prendre le large. Encore fallait-il une embarcation. Certaine nuit bien noire, ils détachèrent une barquette cadenassée dans le port des pêcheurs. Tout doucement, ils se mirent en route, s'étu-diant à ne pas faire de bruit pour ne pas attirer l'attention des sentinelles allemandes aux écoutes. Il faut d'abord franchir la passe des filets tendus à l'extérieur du port contre les sous-marins et les mines flottantes. Ensuite il faut passer sous l'estacade. Ce furent de longues minutes d'angoisse, vous le pensea bien. Les voilà enfin en mer. Mais lo reflux les pousse vers la côte hollandaise. Vont-ils aller atterrir là? Non, c'est La Panne qu'ls veulent atteindre, où ils savent que sont les nôtres. Le moment du flux est arrivé. Ils font force de rames. Ils repassent au large de la côte belge. Pourvu qu'une vedette allemande no les aperçoive pas. Ils avancent lentement. Oh! si lentement... Dix-huit heures déjà qu'ils sont dans cette coqulle de noix. Il fait un froid de loup. Les vivres qu'ils ont pu emporter ne sont pas nombreux. La vie est chère POstende. Faudra-t-il regagner la côte, quitte à retomber aux'mains des Boches? Non, pas ça, mieux vaut tout que cela!... Un bateau là-bas. Un navire de guerre. Un torpilleur. Diable ! pourvu que ce ne soit pas un Boche. C'était un torpilleur français on patrouille. Il recueillit nos Ostendais et les débarqua dans un port français du Nord où les autorités belges les reçurent. A l'heure qu'il est, ils portent l'uniforme khaki avec une vaillance que faisait présager leur audacieuse évasion. Le déserteur vers l'avant et le soldat blindé Deux anecdotes typiques du front belge; Connaissez-vous l'histoire du caporal qui déserte.... vers l'avant?.... C'était un excellent soldat, très dévoué, très brave, qui s'était distingué plusieu fois ; il était proposé pour obtenir les galons de sergent. Au cours d'une patrouille, il est salement amoché. On l'évacué vers l'arrière: à l'hôpital ,,quelque part en France", comme disent les communiqués officiels, il est bien soigné. On le remet sur pattes. Mon homme demande à réintégrer sa compagnie. Pas de ça, Lisette, lui fait-on. Vous n'êtes pas encore en état de reprendre du service. Il vous faut d? abord quelques semaines de convalescence à X..., — Mais.... Pas de mais! Puis-je d'abord avoir un congé pour aller voir des parents? Accordé— Notre homme va donc passer quatre jours dans sa famille, puis revient au front. Les camarades lui'font fête. C'est pas tout ça. Il faut se présenter au commandant de compagnie, à qui il raconte une histoire extrêmement embrouillée. C'est une histoire nègre que vous me débo-binez-là, mon garçon, fait celui-ci. Enfin, on verra bien; je vais demander vos pièces.... C'est ici que l'affaire se corse. Au lieu d^s pièces demandées, le commandant reçoit une lettre rêche. Le caporal est porté , .manquant'". H faut le renvoyer ..déserteur". Le caporal est donc retourne à l'arrière — ce* à quoi il ne tenait pas. Il a fait sa convalescence obligée. Puis il est revenu au front, où iï porte d'ailleurs les galons do sergent. Ah! il& sont blindés, nos hommes. L'autre jour, on amène un blessé d'ans un poste do secours. Il a été gravement atteint à la poitrine, mais ii reste stoïque. Le médecin et l'infirmier le déshabillent vivement, mais avec précaution. C'est la capote, la vareuse, un gilet de laine, une chemise do flanelle, une camisole. Le médecin fait un geste; ce n'est pas encore fir.i! Le blessé, qui a suivi l'opération d'un oeil amusé, murmure d'une voix faible, dans un sourire douloureux: „Jo suis bindél n'est-ce pas, docteur ?" Oh! oui, ils sont blindés, nos *jjas"t blindés d«_ courage et .de patriotisme.. En Belgique. Met de la fin. Sa Majesté apostolique reçoit les délégations. i Le Prélat Hauser, président, proclame dans son discours : „Nos hommages et nos remerciements aux braves Turcs !" L'empereur, dans sa réponse, croit devoir renchérir : „A plusieurs reprises, nous avons pu admirer la traditionnelle valeur et le courage des soldats turcs dans leur magnifique coopération avec nos troupes!" | Tiens, l'artillerie autrichienne aurait-elle nidé les Turcs à assassiner les Arméniens catholiques, tout comme elle coopéra à martyriser la ,,barbare" Belgique? Le discours du souverain, ,,fils dévoué" du Pape, fut, paraît-il, accueilli par des ,,Hoch" répétés. L'agence WDolff doit s'être trompée c'est „Hoch arme!" qu'on aura dit. (Extrait de la ,,Libre Belgique" ixo. de décembre 1917.) A Bruxelîes A Ruysbroeck les boches dirigent une fabrique de fils de fer barbelés qui occupe environ 509 ouvriers. A Etterbeek ils ont installé une fabrique de munitions qui occupe également plusieurs centaines de prisonniers. Cette usine a des souterrains où les Allemands mettent leurs réserves d'explosifs et leurs obus en sûreté. A l'usine Pipe, à Bruxelles, l'ennemi fabrique des pièces pour automobiles. On Y travaille à plèins traits. Une autre usine pour la réparation des auto? a été installée rue des Fauibourgs 11, où 15C ouvriers sont employés. Enfin on construit et on répare encore les autos boches à côté de l'arcade du Cinquantenaire dans les halls qui servaient avant la guerre pour les expositions annuelles d'agriculture, élevage, salon de l'automobile, etc. Les usines du ,,Sunlight Savon" à Forest. dirigées par les Allemands, produisent du savon avec du beurre et de la graisse comme matière< premières. * * * Un violent incendie a éclaté il y a quelques jours, vers 6 h. du soir, rue des Plantes, à Saint-Josse-ten Noode, dans un dépôt de films cinématographiques. Le feu a pris, on ne sait comment, dans la pièce où les films étaiefit déposés, et il s'est propagé avec une telle rapidité qu'en quelques minutes tout le rez-de chaussée ne formait plus qu'un brasier. Un locataire du 2e étage^qui était chez lui/ aveo sa femme et "son enfant do 10 ans et une demoiselle qui était venue leùr rendre visite, se voyant la retraite coupée, sautèrent par la fenêtro dans la rue. Tous furent grièvement blessés. On les transporta à l'hôpital communal où ils sont restés en traitement. Entretemps, les agents-pompiers de Saint-Josse-ten-Noode étaient arrivés, sous les ordres de M. Dans, commissaire de police, et dis furent suivis de près par les pompiers de Bruxelles. Le feu fut attaqué de différents côtés. "^^Au bout de deux heures l'incendie était maîtMsé, mais il ne reste de la maison que les murs calcinés; tout l'intérieur est détruit. Quinze cents mètres de films, les meuBles, les vêtements, des objets d'art, etc., ont été détruits. Une échelle étant tombée contre la façade de la maison, le pompier qui 6'y trouvait a été blessé à la tête. Les communes de Jette-Saint-Pierre et de Ganshoren se sont mises d'accord pour l'exécution d'un travail des plus intéressant. Il s'agit de créer un vaste boulevard d'une largeur de 32 mètres et d'un développement total de plus de 2 kilomètres, qui, venant en prolongation de la rue Sainte-Anne, laquelle sera élargie, sera en réalité la continuation de l'avenue de Jette. L'artère nouvelle servira de voie de grande communication vers Assche et vers Ter monde. L'avenue s'amorcera sur le territoire de Ganshoren, au lieu dit ,,In 't Heide-ken". Elle franchira le chemin de fer do Bruxelles à Ostende aux environs de la gare de Ganshoren. Elle desservira ensuite le carrefour de la rue Bonaventure, de la rue de Releghem et de la chaussée de Dieleghem. Son point terminus se trouvera aux confins do la Commune de Wemmel. tout près de l'emplacement où croît actuellement l'arbre planté par le „Touring Club" en remplacement du fameux ,,Arbre Ballon", qui se profilait si pit-toresqueraent à l'horizon do la ville. La nouvelle artère est appelée à desservir un important trafic Au Brabant Mercredi dernier deux trains, transportant de3 évacués de Lille, sont arrivés à Overyssche et à Wavre. Les réfugiés ont été répartis entre les communes d'Overyssche, Weert, St Georges et Wavre. Ils avaient dû voyager dans des wagons à bestiaux et le voyage a duré trois nuits et deux jours. Trois jeunes enfants sont morts pendant le voyage. Quand on fit descendre les réfugiés, ils entonnèrent la ,,Marseillaise" malgré les cris et les injures, des soldats allemands. Dans la région d'étapes tous les hommes de 1G à 60 ans sont obligés de travailler pour l'ennemi. On ne fait aucune exception, sauf pour les activistes qui sont dispensés de tout travail. Dans le Ma.inaaal Il y a eu à la fin de 1916 pour la commune de Piéton 60 déportés eu Allemagne, tous ouvriers de 20 à .40 ans. La plupart sont revenus mal portants. 3 sont morts en Allemagne, qui étaient partis forts et sains. Ce sont les nommés Bouvri, 18 ans? Jules Dubois, 39 ans, et Henri Bousingol, 21 ans. Dans les FSaracSres Le mois dernier les boches ont amené en Flandre des prisonniers italiens. Ces malheureux, mal nourris, mal logés et livrés aux brutalités de leurs gardiens, doivent construire des abris en béton, des emplacements ptfur mitrailleuses, etc. Plusieurs d'entre eux ont déjà été blessés par le feu des alliés. Ceux qui se trouvent à Zedelgliem vivent dans des conditions épouvantables: les baraquements dans lesquels ils sont logés fourmillent de vermine et ne sont ]Hfs chauffés. La nourriture "qu'ils reçoivent est absolument insuffisante, et, comme leur grande faiblesse les empêche de travailler ainsi &ue l'exigent leurs gardiens, ils sont roués de coups de crosse sous le moindre prétexte. Il est strictement interdit aux habitants d'avoir avec eux aucun rapport et surtout de leur donner quoi que ce soit. Pour tout dire, ces prisonniers sont encore plus mal traités que les Russes; on croyait pourtant la chose impossible. Aaa Wallon Le paisible village 'do Tribomont-Wagner, au pays de Verviers, est plongé dans la consternation, à la suite d'un acte de banditisme Ni'une audace incroyable. 11 y a quelques jours, vers 11 heures du "soir, les époux Julien Léonard, cultivateurs, furent réveillés eïi sursaut par des coups violents frappés, à leur porte. Comme , ils refusèrent d'ouvrir, les malfaiteurs menacèrent de mettre le feu à la ferme. Terrorisés, les époux Léonard obéirent et ee trouvèrent en présence de quatre bandits masqués, dont l'un avait revêtu un uniforme d'officier ; les autres étaient en civil. Revolver au poing, celui-ci maintint les victimes en respect pendant que les deux autres faisaient le guet dans la ferme. Le quatrième bandit obligea Léonard à ouvrir | tous ses meubles et son coffre-fort, dont ils enlevèrent toutes les valeurs, consistant en . I actions, obligations et livrets de banque, doijt les numéros sont connus, au total pour 15.000 francs. Leur ooup fait, les escarpes disparu- j : rent. A la lueur d'une lampe restée allumée dans le vestibule de l'habitation les victimes ont pu dévisager les assaillants et en donner un signalement assez précis à la police de Ver- I viers, qui fait d'activés recherches. On croit se trouver sur une piste sérieuse. Ans Luxembourg Lo feu a éclaté vendredi dernier dans les moulins- N. Wagner & Cie. à Arlon, travaillant pour le compte du comité provincial d'alimentation. L'alarme fut donnée vers midi et .demi; les secours s'organisèrent rapide- i ment, mais les flammes, trouvant un aliment des plus facile et dans la nature même de la construction et dans les denrées entassées dans les locaux, firent do très rapides progrès. Moins* de deux heures après le^ deuxième^ bâtiment était à son tour attaqué et bientôt il ne restait plus, d'une industrie encore prospère le matin même, que des décombres fumants. • Grâce au dévouement de. nombreux sauveteurs civils et militaires toute la farine en sacs put être sauvée et mise en sûreté. Malheureusement, il n'a pas été possible d'arracher du désastre la moindre parcelle (Je l'importante quantité de céréales à pain déjà versées dans les silos. Des féveroles, propriété de la 'Société coopérative d'Alimentation du Luxembourg, out également été détruites ; du sucre destiné au Comptoir communal d'Arlon a été sauvé; les bureaux, les écuries et remises, sis fort heureusement dans les locaux sé-v parés, ne sont pas atteints. Le moulin détruit était, avec le plus petit des moulins Materne, de Bodchiwé (près de Virton), le seul travaillant dans la province pour le Comité National. Des mesures ont déjà été prises, d'autres sont à l'étude à Bruxelles, siège du comité provin-ciad d'alimentation du Luxembourg, et pour lequel les Meuneries, Bruxelloises travaillent aussi, a£in d'assurer le ravitaillement en pa.in de la partie de la province précédemment fournie par le moulin Wagner. On ignore les causes du sinistre; les dégâts, non encore évalués}1 sont considérables et couverts par des assurances.* * » La destruction systématique des forêts continue en Belgique occupée. Cette fois, les Allemands exercent vleur vandalisme organisé et savant dans la province de Luxembourg, riche en forêts. Dans les bois de l'Etat belge, entre Beho et Commanster, le long de la frontière allemande, 2-50 hectares sont livrés aux bûcherons. Les envahisseurs réquisitionnent les attelages des particuliers pour les transports. Ce sont, surtout, les pins sylvestres qui tombent sous leurs coups. A Beho, sur deux à trois hectares de superficie, tous les épicéas sont enlevés. Le long des routes, les arbres pont couchés par terre. Bientôt les dernières des superbes plantations routières auront vécu. Trente hectares, plantés de gros sapins, propriété de M. Lambert, de Bourcy, ont été rasés. Le propriétaire ne fut même pas averti. Au lieu dit ,,Concession", à Bovigny, 8.300 mètres cubes de bois ont été enlevés dans la propriété de M. Jonet, do Ciney. Les Allemands ont jugé inutile d'aviser M. Jonet. Un ésho le la fêle du loi Le Consulat Général de Belgique à Amsterdam s'empresse do communiquer à la Colonie belge de 6a circonscription consulaire ia lettre ci-après qu'il vient de recevoir. La Haye, le 14 janvier 1918. Monsieur lo Consul Général, Je n'avais pas niancjuié de prier M. le Ministre ,des Affaires Etrangères de placer sous les yeux du Roi le registre qui accompagnait votre lettre du "27 novembre dernier. •Sa Majesté a été très touchée des sentiments de patriotismo et do loyalisme dont témoignent les signatures apposées en si grand nombre dans co registre. Je suis chargé de recourir à votre .obligeante entremise pour faire parvenir les sincères remerciements du Roi à nos compatriotes résidant à Amsterdam, ainsi qu'aux personnalités hollandaises qui ont bien voulu, à l'occasion de la fête patronal de Sa Majesté, m an if es tei- Jour sympathie à l'égard de la Belgique. Veuillez agréer, Monsieur lo Consul Général, les assurances de ma considération la plus dist' iguce. (Se) Baron A. Fallon. — Pour le Dubbelîje Belge Anonyme ... 0.25 fl. H y a un m 19 janvier 1917: Les ' Eusses enlè vent cleux pqstes ennemis çiu. -nord-est de Bara~ | novitchJ Les opérations militaires. Pas d'événements importants A part un raid allemand à l'est d'Epehy et des bombardements réciproques au sud de St. Quentin et aux environs de Ffiassîges, les communiqués officiels ne signalent aucune action intéressante. Sur le front occidental. Un raid ennemi dans la contrée d'Epehy. ( Communiqué officiel) LONDRES, 1T janvier. (Reuter.) Ce matin, de bonne heure, l'ennemi fit une attaque sur un posto anglais à l'est d'Epehy. Quelques hommes manquent. L'activité dans les airs. LONDRES, 17 janvier. (Reuter.) Le maréchal Haig annonce: Hier la pluie consécutive empêcha toute action aérienne. Au cours de la nuit du 16 au 17 janvier, malgré le très mauvais temps, des bombes furent de nouveau lancées sur le croii sement de cliemin de fer important de Berndorff, à 30 miilles au sud-est do Mette, et sur le chemin de fer au sud de Metz. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Bombardements réciproques. (Communiqué officiel) PARIS, 17 janvier. (Router). Au sud de St. Quentin et aux environs de Main de Massages, de part et d'autre, l'artillerie déploya de l'activité. Sifr le reste du front la journée fut calme. Le bSlan de l'aviation^ PARIS, 18 janvier. — Dans un radiotélé-gramme du 14 de Nauen, les allemands donnent un bilan fantaisiste de leurs», victoires aériennes pour le mois de décembre et contestent los chiffres de notre propre bilan. Nous avions indiqué que 76 avions allemands avaient été abattus ou mis hors de service, dont 23 sont tombés dans nos lignes et 53 dans les lignes ennemies. Dans j ce dernier nombre 18 étaient signalés comme j entièrement détruits et 35 probables, car, bien que nous ayons les plus grandes probabilités de I croire à leur destruction, l'homologation n'avait pu leur être conférée. | Ces nuances prouvent avec quelle rigou-J reuse méthode fonctionnent nos services de . contrôle et quel souci nous prenons de ren-: seigner exactement le public. Les Allemands ; ne vont pas tant chercher et se contentent des plus grossières affirmations. Ils disent: Nous avons perdu dans les lignes françaises 22 avions; et, si ce chiffre est à peu près d'accord avec le nôtre, c'est qu'ils ne peuvent faire moins que reconnaître la perte d'appareils dont les débris 6ont chez nous. Mais pour ceux qui sont tombés dans vleur territoire, ils ont beau jeu et n'en avouent que neuf en tout et pour tout. En ce qui nous concerne au contraire, alors qu'ils avouent que sept avions sont restés chez eux, ils n'hésitent pas à déclarer qu'ils ont entièrement détruit 36 appareils français dans nos propres lignes. Cette magnifique certitude, pour qui connaît les difficultés d'homologation en zone ennemie, prouve que les Allemands se moquent de la vérité. Deux chiffres en tous "as prouvent péremptoirement notre bonne foi. Nous possédons le6 débris de 23 appareils allemands. Nos ennemis n'ont que les carcasses de 7 appareils français. L'écart est de plus du triple. Qu'y a-t-il d'étonnant à ce que nous en ayons abattu dans les lit^nes allemandes un chiffre à peu près égal? Mais que les Allemands se vantent d'avoir anéanti au delà de leurs lignes cinq fois plus d'appareils français qu'ils n'en ont abattu chez eux, cela seul dévoile le mensonge. Eîrs Angleterre La loi sur le matériel humain. LONDRES, 17 janvier. (Reuter.) La Chambre des Communes a repris la discussion " de la loi Sur le matériel humain qui permetttra au gouvernegnent de recruter des hommes qui jusqu'alors étaient exemptés. Sir Auckland Geddes, ministre du servioe national, déclara que le gouvernement n'avait pas proposé le service obligatoire pour l'Irlande parce que la guerre ne pro-' riterait pas à pareille proposition. Il était impossible de tolérer un retard dans l'application aes mesures proposées par le gouvernement pour obtenir les hommes nécessaires pour l'armée. Même si la loi est votée, il faudra des mois avant que les résultats des •nouvelles mesures se fassent sentir. Au point de vue de la guerre il serait par conséquent stupide d'instituer en ce moment le service obligatoire en Irlande. * Après le discours de sir Auckland Gedides, M. Asquith prit part au débat. Il dit que la question de la loi sur le matériel humain était devenue beaucoup plus importante à la suite de la disparition des armées russes des forces des alliés. Cependant le gouvernement avait raison de ne pas vouloir changer la limite d'âge. Il était d'avis que les avantages de toute modification dans ce sens seraient médiocres et que, parmi les hommes en Angleterre, il y en avait beaucoup qui, après un petit entraînement, pourraient ailler renforcer les troupes. A l'arriére du front il y a aussi beaucoup d'hommes qui pourraient être remplacés par des hommes qui ne peuvent, être envoyés aux tranchées. Ou puiserait dans ces deux catégories tout en temant compte des exigences de la construction navale. M. Asquith demanda au gouvernement de donner l'assurance absolue qu'il est prêt à venir à la rencontre de ces exigences toujours grandissantes. Lloyd George répondit qu'il pouvait immédiatement donner cette assurance. Nous considérons cette exigence, dit-il, comme la plus importante pour le moment. Au cours de la discussion on exprima le désir de vouloir poser quelques questions à Lloyd George au 6ujet de la loi sur le matériel humain. Ensuite la Chambre se réunit en séance secrète. Le rapport officiel de la séance secrète dit: Après un discours de Lloyd George la loi sur le matériel humain fut adoptée en seconde lecture sans vote. * * * La réorganisation du Bcard of Trade. LONDRES, 17 janvier. (Reuter.) Aujourd'hui un mémorandum a été publié, sous la forme d'un Livre Blanc, au sujet de la réorganisation du Board of Trade. On a l'intention de diviser le Board of Trade en deux départements centraux, un rir le commerce et l'industrie et un pour services publics et l'administration. Le premier s'occupera principalement du développement du commerce, du contrôle des informations et favoriser la politique commerciale et industrielle. L'autre est chargé en premier lieu des fonctions administratives d'ordre permanent concernant le commerce et le transport. Le département pour le commerce et l'industrie pestera, en contact étroit avec le département pour les examens scientifiqy.es. B sera assisté d'un conseil dans lequel seront représentés tous les intérêts commerciaux et industriels du pays. * * * La guerre économique. LONDRES, 17 janvier. (Reuter). Commentant une adresse de la Chambre américaine de commerce, le ,}Sootsman' ', paraissant a Edimbourg, écrit: Aucun pays allié n'a encore pris de décision au sujet de fci guerre économique après la conclusion de la paix. Mais la iguerro économique * peut nous être imposée et, en ce cas, nous accepterons le défi. Les décisions de la conférence do Paris envi sagent cette éventualité et, a\Lssi longtemps que nous n'aurons pas la certitude mi la garantie que ces décisions ne seront plus nécessaires, on prendra de^ mesures pour les réaliser. Si l'Allemagne reprend son ancienne tactique d'employer sa puissance économique et commerciale pour appuyer ses objectifs militaires, les alliés doivent l'en empêcher par un boycottage rigoureusement appliqué. Si l'Allemagne offre des garanties que sa politique de demain se basera sur des principes pacifistes, les alliés seront prêts à rétablir ies relations économiques et commerciales normales.Il ne s'agit pas d'un acte de vengeance contre l'Allemagne, mais d'une.mesure purement défensive. Tel est le point de vue adopté par les signataires de l'adresse susdite. _ Ils estiment que l'armement intensif et l'attitude militaire de l'Allemagne? sont imputables au fait que le gouvernement allemand, en tant qu'autocratie militaire, n'est pas responsable vis^à-vis du peuple et que l'armement futur dépendra de l'importation des matières premières et des bénéfices sur le commerce avec l'étranger. Si la situation politique en Allemagne le rend nécessaire, la seule mesure de défense pour contrecarrer un armement excessif c'est une combinaison commerciale contre l'Allemagne.Mais si le gouvernement allemand devient par contre une institution responsable, placée sous le contrôle du peuple allemand, un boycottage des marchandises allemandes ne sera, pas nécessaire. Les réformes constitutionnelles en Allemagne doivent venir du dedans, mais les Chambres de commerce américaines espèrent que, lorsque les commerçants allemands se rendront compte que la rétablissement des relations économiques normales avec les pays alliés dépensa de ia disparition de l'esprit militaire en Aucmagne par une 'modification constitutionnelle, ils mettront tout en oeuvre pour obtenir un tel résultat. » * Le bombardement de Yarmouth. LONDRES, 17 janvier. (Reuter.) Un radiogramme allemand signale que des navires do guerye allemands exécutèrent dans la nuit du 14 au 15 un raid dans la partie méridionale de la Mer du Nord jusqu'à l'embouchure do la Ta-miSo, qu'ils bombardèrent des travaux maritimes et qu'ils lancèrent plus do 300 projectiles. En réponse à co communiqué l'AmiraUté britannique mande : Dans la nuit de 14 la villo de Yarmouth fut bombardée par des navires de guerre. Le bombardement dura cinq minutes environ, après quoi l'ennemi se retira. 4 personnes ont été tuées et 8 blessées. 50 projectiles sont tombés dans la ville ou dans les environs. Aucun obus n'est tombé cette nuit sur une autre partie de la côte. ( * * * La guerre contre les navires-hôpitaux. LONDRES, 17 janvier. (Reuter.) Offi^ ciel. Un radiogramme allemand en date du 17 dit: Le transport de troupes britanniques à bord de navires-hôpitaux a été reconnu par le ,,Daily Chronicle" (11 décembre 1917) et l'on déclara ouvertement que les navires-hôpitaux britanniques ont transporté des-troupes. Ce soi-disant aveu vdes Britanniques est une déclaration mensongère de miss Ethel Marsh, de Portsmouth, pour laquelle cette dernière a été condomnéê à de la -^rison. Dans l'intérêt de tout le monde il faut qu'on sache sur quelle base les Allemands s'appuient pour mener leur guerre contre les blessés. * * * L'enquête sur le torpillage du „Rewa". LONDRES, 17 janvier. (Reuter.) Le gouvernement britannique s'est mis en relation avec le gouvernement espagnol à la 6uite du torpillage du ,,Rewa". En contradiction avec l'allégation allemande que le ,,Rewa" aurait heurté une mine posée par les Allemands, il a été établi que le navire a été torpillé par un sous-marin et- ce fait ne souffre le moindre doute, Ui*e çqaMtet approfondie a démontré

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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