L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1852 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 15 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3b5w66b31q/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

|éi*e Antiëe TV°. 174 r5 cents CIO (centimes) «Jeudi 15 avril 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées a*i bureau de rédaction: N.Z. VOOSBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ; Gustave Peellaert, René Chambrj, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ „ Indemnités? Situation légale des personnes dont les prc priétés ont été détruites par suite des faits de guerre. Quelle est la situation juridique des pei sonnes qui ont perdu tout ou partie de leur biens par suite des péripéties de la guerre Cette importante question de droit in téresse non seulement nos compatriotes dont le6 demeures ou usines ont été détrui tes, mais tous les ,,sinistrés" en général qu'ils soient français, allemands, autri chiens, russes ou serbes. D'après les prir cipes généraux du Droit des gens, actuelle ment en vigueur, la réponse à cette ques tion ne lai^e place g, aucun doute: le dommages tant matériels que moraux subi par les citoyens d'un pays belligérant n donnent pas droit à une indemnité. Cett' règle est dure et cruelle mais elle est logique quand on y regarde de près. ^ On a cependant soutenu à l'Assemblé* Nationale de France en 1871 que la guerr n'était pas un cas de force majeure mai bien un impôt de sang et d'argent à paye par tout le monde. Constatons simplemen que ce point de vue n'a jusque mainte liant jamais été admis. On s'en tient ai principe que ia guerre est un cas de fore majeiu*e. Les faits de guerre font partie, dit Cluent ls grand jurisconsulte parisien, des événe ments ,,d'ordre catastrophique", et le ruines qu'ils engendrent échappent, pa conséquent, à la protection tutélaire d> Droit. .Mr. E. Nys (1), conseiller à l'a Coui d'Appel do Bruxelles et jurisconsulte biei connu, est du même avis lorsqu'il qualifia les faits de guerre ,,d'actes qui s'accompli? sent sous l'irrésistible force des circon stances". ,,La destruction par l'ennemi, écrit b ,,publiciste Charles Ballot, (Des effets dz h ,,guerre 1871, p. 49), ne donne aucune ac ,jtion en recours, au propriétaire, ni contr ,, l'Etat ni contre les communes Cet auteur assimile aux dommages f^u proviennent du fait de l'ennemi, ,,la destruc tion commandée par les nécessités de la dé fense quand celle-ci a lieu sous la près sion urgente des faits de guerre". ,,C'est en vain, fait encore observer M ,,'E. Nys (1), que l'on invoquerait i ,,l'encontre du principe suivant lequel 1 ,,citoyen lésé n'a pas droit à une indemni „té, la solidarité des nationaux. ,,Cette idée n'a jamais été appliquée' . Comme Charles Ballot, M. Nys observ-. qu'il ne s'agit pas de mesures décidées ci ,,vue de la défense du pays et exécutées d< ,,propos délibéré par les autorités militaire: ,en dehors de la pression des événements d< vguerre: en pareils cas il y a expropriation pour cause d'utilité publique. ..11 s'agit de faits de guerre..." Sur cette question fondamentale tous les auteurs 6ont donc d'accord: dans la phase actuelle du Droit des Gens, le citoyen lésé par suite d'un fait de guerre n'a pas droit à une indemnité. Reste à savoir ce qu'il faut entendre par ces mots ,,faits de guerre". On imagine aisément le6 multiples difficultés et contestations auxquelles va donner lieu l'application, dans la pratique, de cette formule un peu vague. Un publiciste, Charles Pont, (Réquisitions militaires en temps de guerre 1905 p. 83) a essayé d'énumérer les dommages provenant des faits de guerre et ne donnant lieu à aucune indemnité. ,,Sont considérés comme tels, écrit-il, ,,tous les dommages quels qu'en soient les auteurs qui résultent des rencontres de ,,l'armée, des ravages causés par les corn-abattants, des occupations, démolitions, ,,tranchées, terrassements ou autres ouvrages faits sur le champ de bataille ou ses ,,abords... et généralement tous les faits j,qui se rattachent aux nécessités immédia-„tes de la lutte ; on y a joute tous les dommages qui proviennent du fait de l'enne-»mi, même de ses opérations préparatoires, >>car tout ce qui vient de l'ennemi a le >,caractère de contrainte et de force majeure s'exerçant sur le pays envahi, sur ,,ses habitants et sur ses biens." En fait, il convient de noter que la rigueur du principe de droit qui ne reconnaît aucun recours dans le chef des ,,sinistrés" a été heureusement tempérée, en maintes circonstances, par l'intervention des pouvoirs publics. De même que, lorsqu'une région est ravagée par un cyclone ou un tremblement de terre, l'Etat intervient en accordant aux victimes des secours, improprement appelés indemnités et des dégrèvements fiscaux, de même ,,dans presque tous les »,pays, dit M. Nys, des lois ont attribué »aprcs la guerre, aux citoyens qui auraient », Perdu, tout ou partie de leurs biens, ce que loi française du 27 février 1793 appelait des indemnités de secours". On se souvient que, après la guerre franco-allemande de 1871, l'Allemagne exigea de la France cinq milliards, dont 1* loi allemande du 12 juin 1871 alloua une notable partie an territoire de l'Alsace-Lorraine, conquis par elle, pour les pertes fiu il avait subies durant la guerre. ^ dans le sens de secours que dispo sèrent en France ia loi du o sepiemDie loi et la loi du 7 avril 1873. Ce qui caractérise l'intervention de pouvoirs publics en faveur des victime d'un événement ,,d'ordre catastrophique' comme la guerre, par exemple, c'est qu'un telle intervention est absolument libre. Il s'agit donc de la part de l'Etat noi d'une dette mais d'un acte de bienfaisano et de générosité nationale. En partant de' l'idée qu'en Belgique oi ■- votera, après la conclusion de la paix, un s loi pour régler l'indemnisation, l'opinioi ? s'est accréditée que ceux qui reconstruisen , ou simplement déblaient les matériau: ,,éboulés" ne recevront aucune indemnité Consulté sur ce sujet par le Comité na tional de secours et d'alimentation, consti 1 tué à Bruxelles, M. Nys a répondu ,,qu'i estimait que la réparation et la reconstruc tion des bâtiments détériorés ou détruits ni pourraient être invoquées contre les proprié , taires qui les auraient fait exécuter". , Tout en reconnaissant qu'il serait sagi 3 que l'on fasse des dispositions dans la futur > loi concernant les reconstructions et les ré parations déjà opérées par les propriétaires ' M. Nys estimait ,,qu'en dehors de tout< 1 disposition expresse, les reconstructions e ^ les réparations ne pourraient en rien agra ' ver la situation des propriétaires..." Cependant on ne saurait trop insister su: t la nécessité d'une expertise sérieuse ai préalable. Les propriétaires qui ne veulent ou n< 1 peuvent attendre la fin de la guerre pou: ' commencer à reconstruire doivent avoii bien soin de réunir tous les documents (rap ' ports d'experts, feuilles des contributions témoignages, polices d'assurances etc—' qui leur permettront d'établir la valeur an térieure à la destruction et la mesure dan: laquelle celle-ci a eu lieit. Telle est donc la situation en droit. Il n'est pas sans intérêt d'ajouter qu'ei fait la création d'une association mutuelle de tous les sinistrés belges rendrait d< grands services, car bien du temps s'écouler; avant que l'indemnité ne soit allouée! Cett< société pourrait faire des avances de fond: à ses membres et• se charger de former 1( , clossier" de chacun d'eux, aux fins de leui permettre de faire valoir, en temps utile el en bonne et due forme, leurs réclamations Fernand Bausart, avocat. Cl) Consultation du 5 janv. 1915. Comit Nat. Belge do Secours et d'Alimentation. S * Pour la fête du Roi, Nos lecteurs auront vu la: lettre que M L Tngenbleeh, le secrétaire du Uni, veut hier ; nous adresser au ntm de Sa Majesté. 5 Cette lettre toute spontanée est 7a. plut belle des récompenses, la seule que nom avons ambitionnée. Elle met le sceau à notre souscription. Alors que nous n'avions jamais espéré que de pouvoir contribuer dans une mesure plus ou moins grande à Vachat d'une voiture automobile d'ambulance, grâce au concours dévoue de nos lecteurs et amis, nous pouvons offrir au Roi une voiture tout équipée, notre voiture. Encore merci à tous. Nous clôturons définitivement nos listes aujourd'hui par la souscription des réfugiés du camp de Nunspcet, pauvres gejis, coeurs d'or, qui ont trouvé le moyen de prélever sur leurs maigres ressources la somme de 30.70 fl. et Jfl.60 francs pour nous <n faire don. Ces présents du pauvre ont une vertu particulière. Ils achèvent de donner à notre manifestation patriotique et loyaliste son véritable caractère.. Montant des 18 listes précéd... 7,009.45 frs. 2482.92 fL £ 1JSJ6 Pour notre bonheur futur... 5.00 frs. Notre obole-Charles et Marie 5.00 ,, Pour que Dieu protège toujours mon frère et qu'il nous revienne sain et sauf J. Jacob 2.00 frs. Fidèle à notre grand lloi. Mme de M 2.50 fl. Pour que Benoit van Sche-vensteen et Jos. Arnouts nous reviennent du front ... 5.00 frs. Des cinq enfants belges de Bentveld, Aerdenhout 5.00 „ M. et Mme A, Reis, d'Anvers, pour la f ête de notre vénéré ■ Roi 5:00 fl. M. Ed. Faisant, Bergen op Zoom. 2.50 fl. Une fidèle lectrice (Breda) ... 0.25 Collecte faite parmi quelques pontonniers du Génie, internés au Camp de Zeist,et désireux de joindre leur obole à celle des compatriotes résidant en Hollande, à l'occasion de la fête de notre cher Roi (2e versement) S.£8 frs. E if l'honneur du Roi soldat et de sa vailante armée: J. Coppens, d'Anvers 3 fl. Fr, S mets y idem 3 fi. Une lettre du Roi 5 c£c> s ?c. - -ex. i > <7 * ^ -s-&L. t.- La PaDne, le 9 avril 1915. Messieurs, Le télégramme que l'Echo Belge a adressé au Roi est un gracieux témoignage des sentiments patriotiques qui vous animent et dont vous ne cessez de faire preuve. Sa Majesté, qui est très touchée de l'initiative que vous avez eue d'associer ses vaillants soldats à sa fête par la souscription ouverte dans votre journal, vous adresse ses sympathiques remerciments. Recevez, je vous prie, Messieurs, l'assurance de ma considération distinguée. Le Secrétaire, J. INGENBLEEK. Ch. Stensbeech, idem S fl. S. Cyfer, de Bruxelles 3 fl. H. de Vogel, de La Haye S fl. total 15.00 fl. Produit d'une partie de cartes entre quelques amis belges, au, café Hollandais, Groen-mariât, La Haye 10.00 fl. Reçu par Ventremise de M.M. Goemaere, le produit d'une collecte 7.15 frs. M. L. ltemy, Zcist 20.00 ,, Un peu de soulagement pour nos chers blessés et pour que nos frères d'armes qui se battent si vaillamment sur les bords de l'Tser sachent que les membres du comité et de la: chorale ,,La Fraternelle", du camp de Zeist, ne les oublient pas. Vive Albert l'Immortel et Elisabeth, nos souverains bien aimés (] l.)\ fl. Collecte faite, à l'occasion du '/.Oe anniversaire du Roi, au camp de Nunspect 39.70 ,, f/s. Nos Soldats. Nous avons sous les yeux le menu du banquet de guerre offert le 2 mars à Leyselé (à quelques centaines de mètres derrière le front) par la 14e des travailleurs au sous-lieutenant, Buggenhout. Voici ce menu : Potage de l'Yser Saumon d'Angleterre, Sauce Roi Albert Itosbeaf à la Kitchener Croquett-ïs Russes Civet de lièvre à la liégeoise Gateaux Joffre Fruits Serbes Dessert d'Ypres , Café, Liqueurs, Vins, Champagne Cigares ,,Lord Ashton". Comme tout menu qui se respecte, celui-ci est illustré et il l'est avec beaucoup d'esprit : un personnage haut placé d'une nation qui n'est pas de nos amies regarde la liste des mets avec une mélancolie non dissimulée: ,,Et dire que moi je mange du pain K. K.". La musique des canons boches prêtait gracieusement son concours à la fête. Braves gaillards! Une heure de bonne joie parmi des lieures do sacrifige et d'héroïsme. En Belgique. A Bruxelles. Les administrations communales de Lae-ken, Etterbeek, St. Josse-ten-Noode, Schaerbeek et Uccle ont pris la décision de ne pas accorder de secours aux chômeurs de moins de 20 ans qui ne fréquentent pas régulièrement un cours d'instruction (cours d'adultes, de langues, de dessin, etc.) Elles suppriment également tout secours aux familles dont les enfants âgés de moins de quatorze ans ne suivent pas les cours des ecoles. A St. Josse-ten-Noodê, le bénéfice do la soupe est retiré aux assistés dont les enfants se livrent à la mendicité. La fréquentation scolaire est contrôlée par une carte qui est délivrée à chaque élève par le chef de l'établissement. Pareilles mesures devraient être généralisées dans tout le pays: en plus d'une fréquentation scolaire régulière, elles assureraient aux enfants et même aux adultes d'échapper aux mauvaises suggestions de la rue. # * * Le régime de terreur infligé par l'autorité allemande à la population bruxelloise' va sans cesse s'aggravant. Beaucoup de prêtres et d'autres citoyens ont été arrêtes sous l'inculpation d'avoir facilité le départ de jeunes Belges pour l'armée.Le R. P. van Bambeke, le jésuite directeur de l'Ecole d'arts et métiers de Cure-gliem, a été condamné de ce chef à deux ans de travaux forcés. M. l'abbé Cuylits, le dévoué curé de Marie-Immaculée, à Cure-ghem, s'est vu infliger, sous le même prétexte, un an et demi de la même peine, infligée depuis à plusieurs autres membres du clergé. M. Corbisier, le vaillant chef des Boy-Scouts, se trouve aussi en prison, à la suite d'une lâche dénonciation. Un jeune voyou se serait, paraît-il, présenté chez lui et aurait demandé l'aumône déclarant qu'il voulait partir pour le front. Cet individu a ensuite déclaré à l'autorité allemande, dont il était peut-être un émissaire, que M. Corbisier l'avait poussé à quitter la Belgique. Tous les jeunes gens nés de 1892 à 1897 ont été sommés de se présenter à l'Ecole militaire pour y signer une formule par laquelle ils s'engageaient à ne pas quitter la Belgique. Le lundi 22 mars, les premiers d'entre eux qui se sont présentés ont manifesté dans les rues en chantant la ,,Brabançonne". La police allemande les a dispersés et ordre a été donné à tous les jeunes gens nés pendant les années susdites de se présenter personnellement, une fois par mois, au bureau du ,,Deutsches Mcldeamt", 10, rue du Méridien. En réalité beaucoup d'entre eux ont déjà passé la frontière. On voit que ceux qui restent ne sont pas près d'abdiquer leurs sentiments patriotiques. * * * "Une personnalité appartenant de près à la haute finance a donné quelques renseignements au ,,Neptune" qui intéressent ceux si nombreux qui sont débiteurs poulies avances sur titre, de nos "banques. Il est improbable que les grands établissements belges qui, en ce moment même font des avances presque philaiitropiques suides titres qui n'ont qu'une valeur fictive se concertent pour les mesures à prendre. Il est de même peu probable qu'une décision gouvernementale intervienne. Les banques—nous parlons des grandes banques du pays—qui jouent un sd beau rôle en ce moment ne changeront pas d'attitude par après. D'ailleurs, elles y perdraient considérablement, la plupart des fonds qu'elles tiennent en couverture n'ayant pas de valeur réalisable. Il n'est donc pas à craindre que les banques traquent leurs clients et, leur manière d'agir éta.nt laissée à leur initiative personnelle, elles conclue-ront de chaque cas suivant mérites. Il n'est donc que logique de conclure que les banques ae montrent fort accommodantes— accordant des payements échelonnés etc— dans leur intérêt propre autant que dans celui du paya. A Anvers. Les Allemands retrouvent enfin leur sommeil depuis que le jour anniversaire de la fête du Roi est passé. Quelques 48 heures avant le 8 avril, le von Boden-hausen, (freiherr comme tout le monde et gouverneur d'Anvers), avait. fait afficher, par toute la ville, que les réunions, cortèges et assemblées étaient interdits et que les drapeaux belges ne seraient pas davantage. tolérés. Cela n'a pas empêché les Aii-versois de fêter dignement Albert l'Honneur. A la Bourse, la veille, l.v. négociants s'étaient donnés le mot d'ordre de fermer leurs bureaux et de donner congé à leur personnel. L'administration communale avait également accordé congé aux employés à l'occasion de l'anniversaire du Roi. Mais l'autorité allemande ayant appris cela, donna ordre de faire travailler les employés comme ' les jours ordinaires ordre auquel l'administration fut obligée de se soumettre... Cependant, l'autorité allemande ne pouvait se rendre chez tous les commerçants qui avaient particulièrement soigné leurs étalages, plaçant là un noeud.^ triçd^r^ tici un ruban, — de même qu'elle ne pouvait songer à empêcher tous les bouchers d'emballer leur viande dans des papiers noirs, jaunes et rouges. Partout donc, nos couleurs nationales étaient de mise et l'on célébra, dans toutes les églises des messes solennelles- et des Te Beurn patriotiques. Tout Anvers était sorti, cela va de soi, en habits neufs et de cérémonie, les hommes la plupart en redingotes et en hauts-de-formes. Sur toutes les poitrines s'étalaient nos couleurs patriotiques. Et l'on vit se promener Place de Meir trois jeunes femmes, l'une habillée de noir, l'autre de jaime la troisième de rouge, bras dessus, bras dessous, drapeau belge malgré tout, que la foule suivait et acclamait. Partout donc l'on put voir nos trois couleurs, fièrement portées. Dans toutes les cuisines populaires, les restaurant à prix réduits, les sonpes communales, — on distribua de petit dra-pelets et, lorsque les portes furent fermées, partout l'assistance chanta, debout, la Brabançonne, notre seul chant national et qui en ce 8 avril 1915, fit couler bien des larmes et battre plus vite tous les coeurs. Cette manifestation de loyalisme de la population anversoise fut digne et noble. Aucune note discordante : de la tenue, de la grandeur d'âme, de la beauté et du patriotisme vibrant. Cependant, les Allemands tremblèrent toute la journée. A part leurs espions, on ne vit que quelques rares soldats qui se dépéchaient par les rues, craignant sans doute que le peuple le» égorge. Leurs camarades, tous leurs camarades, avaient reçu l'ordre de rester dans les casernes, l'arme au pied, prêts à bondir sur une population inoffensive, à la moindre alarme. Mais comme cette population fut digne en tous points, freiherr von Bodenliausen a perdu là mie occasion, peut-être unique.... C'est égal, à présent seulement ces guerriers ont retrouve leur souffle! Il leur en a fallu du temps... * • • Les Anversois ont appris avec plaisir que ie plus grand steamer qui a passé par le canal de Panama est le steamer Kroon-land de la Red Star Line. Le Kroonland faisait le service régulier entre Anvers et New-York ainsi qu'on sait et avait été transféré avec le Fini and sous pavillon américain pour faire le service du canal de Panama. C'est le Eelgenland de 27.000 tonnes qui devait remplacer une de oes unités; un autre steamer du même type que le Belgenland était commandé aux chantiers Harland et Wolff. Espérons voir bientôt amarré les Red Star au quai du Rhin! A Garad. Le ,,Gentenaar" annonce qu'une grève vient d'éclater parmi les ouvriers occupés aux travaux de creusement des nouvelles darses, à l'Avant-Port, en notre ville. Un mouvement s'étant produit parmi les travailleurs en vue d'obtenir un salaire de 15 francs au lieu de 12 francs, une délégation s'était rendue chez M. l'écheviu Anseele; celui-ci combattit la demande, mais proposa une amélioration aux secours accordés en soupe, pain et vêtements. Un certain nombre d'ouvriers, mécontents de la réponse, ont cessé le travail. Mardi matin un groupe d'environ 400 grévistes s'est rendu à l'hôtel de ville où une délégation a été reçue à nouveau par l'éche-vin des travaux publics. A Verviers. „L'Indépendance" publie une très longue correspondance se rapportant à la vie à Verviers. Nous en extrayons quelques passages et résumons certains autres. L'aspect de la ville n'a pas changé. La ciiculation semble plus intense qu'en temps de paix. Car, les usines étant fermées, toute la population onvrière se promène du matin au soir. Le calme absolu a régné depuis le commencement de l'invasion ; cependant, un jour il y eut une alerte grave, et peu s'en fallut que Verviers subit le sort de Louvain. Un coup de fusil lâché par un soldat à la gare de l'Est, dit-on, fit croire aux soldats qui défilaient dans la rue de Lim-bourg, rue parallèle à cette gare, que les civils tiraient, comme on le leur avait lait croire avant de passer la frontière. Aussi se mirent-ils à envoyer des milliers de coup de fusils dans les fenêtres de cette rue! Quelques civils furent tués mais aussi quelques balles perdues atteignirent des soldats allemands. Ces derniers furent enterrés sur place le long de la rue qui monte à la gare des marchandises et sur leur tombes fut placé une inscription disant ,,qu'ils avaient été tués par la population!" Les autorités militaires allemandes savaient cependant parfaitement qu'ils étaient morts par les balles allemandes, car cela ne fait de doute, sans cela la ville eût été détruite comme Louvain et tant d'autres lieux. Ce malheur fut heureusement épargné à notre ville, grâce au courage dont fit preuve tout particulièrement notie président de la Chambre de Commerce, M. Alfred Grandjean, qui avec le plus grand courage interpella immédiatement les chefs allemands malgré la réception menaçante, le revolver au poing) qui lui fut faite! Son courage et

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes