L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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18 september 1917
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s.n. 1917, 18 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/np1wd3r489/
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3eme Année N°. 1060 6 cents Mardi s© septembre 9917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien «3su malin paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Fanuiie. Toutes les lettres doivent être adressées Rédacteur en CHieïs Gustave Jaspaers. au^méro^s'adrellWr àTAdmfntetrlaoif'du au bureau de rédaction: . journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam N. Z. VOOKBUHGWA1- 334-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction: , eS Bernard, Louïs Pierard. ! Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois 27Q7 Cïaarjnlbry, jerrsiSo Painparé. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 , Téléphones, -/a/ et U75. ( par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la liane. Réclames: 30 cents la liane. ! a cnlilat hmm UvlHHI Lorsque nous autres, officiers français, faisons rélogo de nos soldats, il est permis . aux journalistes de Budapest, à Swen Hedin ©t aux colonels germanophiles de la Suisse alémanique de ne pas nous croire sur parole. Je m'adresserai donc à un témoin impartial, à un officier de l'armée suisse, M. Robert de Traz; voici ce qu'il écrit sur nos hommes dans le ,,Journal de Genève" du 30 mai 1917, après un voyage sur le front français : ,,Partout dans les boyaux de l'avant „comme sur les routes de l'arrière, dans les ,,colonnes de marche ou de campement, j,j'ai vu des hommes bien chaussés de bons ^brodequins, bien vêtus de capotes et de 3 chandails, pourvus d'un casque excellent, „un peu lourd peut-être, un casque que „l'administration militaire suisse devrait ,,se.hâter de distribuer à nos troupes. J'ai ,,vu arriver des cuisiniers, portant de ,,larges gamelles remplies d'une soupe ,,épaisse et dé gros morceaux de viancre. „J'ai mangé à Verdun le pain fabriqué ,,à la citadelle même, un beau pain tendre ,,et blanc. Nulle part je n'ai rencontré de ,,tringlots débraillés, tapant sur leurs che-,,vaux, ou de fantassins blêmes, à la poi-jjtrinë creuee ou le pas traînant. J'ai dé-s ,,visagé des gaillards bien nourris, solides, ,,au teint bronzé, des soldats campagnards ,.qui n'avaient rien de hâbleur ou de tihéâ-,jtral, mais qui étaient 'là parce qu'il le ,,faut et parce qu'ils veulent être victorieux. ,,Et l'ordre qui régnait dans les colonnes ,,d'infanterie ou de voitures a fait mon ,,admiration." "Voilà l'aspect extérieur db notre troupe, an printemps de 1917, après plus de trente mois de guerre. L'officier étranger qui a vu nos soldats en visitant le secteur de Verdun . et' l'Argonne ne pouvait juger que leur apparence physique, leur allure générale. Le reste, il faut le demander aux officiers allemands qui ont été attaqués par nous à Verdun et sur l'Aisne, ou aux officiers français qui commandent ces hommes, les observent et finissent par les connaître souvent mieux qu'ils ne se connaissaient eux-mêmes, avant la guerre. Si l'on 6e place au point de vue guerrier, à l'unique point de vue de ce que nous appelons au.x armées le rendement, c'est-à-dire si nous cherchons à connaître la valeur militaire du soldat français, l'opinion, est unanime parmi les officiers : ,,Troupier admirable, le Français, très impressionnable et ouvert, fournit tout ce qu'on lui demande en fait d'efforts, dès qu'il'se sent encadré, commandé, dirigé, dès qu'il croit en l'efficacité de son action ou de son sacrifice, dès qu'il constate autour de lui une unanimité de bonne volonté, de travail et de dévouement."Je ne demande rien de plus à ce soldat, étant simplement chargé de les conduire au combat. Mais les familles, les femmes, les enfants qui comprennent déjà et qui demain combattront peut-être à leur tour, tous. les i gens de l'arrière enfin désirent connaître quelque chose de l'âme profonde de leurs parents qui luttent et qui souffrent pour, eux; ils veulent savoir ce que 6ont devenus leurs sauveurs durant ces longs mois de misère et de grandeur. Un camarade, le lieutenant Lucien S., répondra pour moi. Je copie ce qu'il écrivait sur ,,l'Ame du Soldat", avec une sympathie délicate et nuancée, dans YIntransigeant du 31 mai 1917: ,,Tu a6 été frappé, m'as-tu dit, mon cher ,,René, de l'air de gravité qu'ont les poilus ,,quand ils se trouvent entre eux; leur atti-,,tude n'est point celle du cliché enfin reconnu apocryphe et qui faisait du soldat „un j'menfichiete rigolbochard et tant soit ,,peu ivrogne. ,,Loin de moi la prétention de te faire „croire que nos poilus sont tous de petits ,,saints. Encore une fois, ce sont des bornâmes avec leurs défauts, voire leurs vices, «mais qui, ayant été déplacés de leur am-,,biance normale par les événements, ont ,,plus ou moins évolué. Les faits auxquels ,,ils 6ont mêlés sont tellement puissants que ,,la sensibilité des plus amorphes en a été ,,touchée; il en résulte pour eux une vie ,,intérieure anormale dont ils profitent plus ,,ou moins et qui, à leur insu le plus sou-,,vent, modifie leur manière de voir, leurs ,, aspirations, leur jugement. ,,En temps normal,, la mesquinerie des ,,occupations, l'étroitesse des intérêts n'ont ,,point assez de puissance pour émouvoir la ,,sensibilité de la plupart des hommes qui j>végètent dans une lamentable médiocrité ,,morale. ,,Et voilà qu'un chaos fantastique a en-,,traîné ces hommes plus ou moins englués y,dans la bïnalité et leur a martelé une âme „et leur façonne un caractère, et cela non y,parce qu'on leur enseigne mais parce ,,qu'ils ressentent certaines vérités dont la ,,lumière s'impose à eux quotidiennement. 9>L'importance des risques, la violence du ,,milieu donnent une extraordinaire portée „aux moindres incidents. Ainsi me sou-,,vient-il d'avoir un jour entendu le brigadier B-.., un étonnant gavroche, résu-3,mer son impression après une dure journée >,par cette exclamation : ,,Tout ça ne vaut ?,pas cent milta francs de rente" et, l'instant d'après, il ajoutait soudain pensif: ,,Et qu'est-ce que j'en ferais ici, de cei ,,mille francs de rente?" j,En dépit de la forme, il ne plaisanta ,,pas, mais quelle révélation pour beai ,,coup: il est tout d'un coup clair comn ,,le jour que cent mille francs de rent ,,ne font pas le bonheur, que, lorsqu'o ,,est privé de tout plaisir et que la moi ,,rôde, ce qu'on désirerait le plus ce n'e< ,,pas de l'argent. C'est tout ce qu'o ,,voudra de doux et de simple: pour celu ,,ci sa femme ou ses parents; pour ce ,,autre, sa maison ou son travail, tout c ,,qui était familier, qu'on n'appréciait pa ,,parce qu'on en avait l'habitude et qui, d ,,loin, semble plein de charmes, tout c ,,qui paraît les seuls objets vrais de ne ,,désirs. Alors on s'étonne de ne pas avoi ,,vu plus tôt que c'est autour de soi, dar ,,les objets où l'on retrouve un peu de so: ,,niême, que se réfugie le bonheur. Le reste • ,,gloire, fortune, honneurs, science, plaisirs ,;iie parait pas encore absolument vai ,,à tous, mais Ça n'occupe plus le premie ,,plan, ça ne vient qu'après et pour ara ,,plifier si possible les joies simples aux ,,quelles on aspire." Témoignage direct de quelqu'un qui ■ longtemps combattu, beaucoup vu; et qi" ne prétend pas diviniser son homme, ni 1 faire plus grand qu'il n'est. Nos hommes i'.qs troupiers sont peu compliqués, e: somme; il n'est pas nécessaire de les dé former pour analyser leur vertus. Ils obéis sent. Ils obéissent à leurs chefsy comm ils obéissaient jadis aux lois de la vie, tou simplement-, tout uniment. Ce sont dè hommes, des hommes ordinaires, qui m demandent qu'à rentrer dans l'ordinaire lo moyen,N le simple de la vie, qui est leu domaine et leur bien. Et cette espèce - d< médiocrité, de simplesse dirai-je, contien toutes les nuances, les valeurs, tous le: sentiments et les forces latentes de l'huma nité. On les disait compliqués, pervers, ce: Français. Quelques-uns peut-être, qu avaient trop voyagé hors de leur pays Mais le .reste, ceux qui aujourd'hui se foir si modestement, si dignement tuer sous no ordres, quelle erreur de voir en eux de: personnages de théâtre ou de roman. J< me suis toujours demandé, d'ailleurs, pour quoi dans la littérature et l'histoire on n< parle que des exceptions, et jamais de h masse. Pour nos Français de la petite bourgéoisie et du peuple, à part quelques monstres, il n'est qu'une définition : ce sont de bravés gens simples et honnête? qui demandent à vivre dans leurs familles une existence unie, traditionnelle, ordonnée régulière, sous les ordres de chefs qui prennent soin des intérêts généraux de la nation et du pays. - Capitaine Z***, I [e jo man's Isnd" du rivage de l'Yser. jju commanctan-D wil-iy iJreton clans le ,, Petit Joumal " : Il est difficile à ceux qui ne l'ont, pas parcourue de 6e figurer l'aspect désolé offert par la zone inondable de l'Yser comprise entre les tranchees belges et les lignes allemandes. C'est là que s'étend, suivant la pittoresque expression anglaise, le ,,no man's land": le terrain qui n'appartient à personne. Qu'on s'imagine une région basse et marécageuse, coupée dans tous les sens par de nombreux fossés — des ,,Vaarten" comme on les désigne dans le langage du pays. Une eau sale et fangeuse y croupit en toute saison. Même aux époques de, sécheresse, une vase traîtresse demeure accumulée au fond de ces canaux à peu près infranchissables. Survienne la pluie — et l'on sait s'il en tombe dans ces régions ! —, les fôssés se gonflent d'une eau bourbeuse et bientôt débordent. TJne végétation sauvage a poussé depuis trdis ans sur ces terrains abandonnés,' encore imprégnés du sang dont ils furent arrosés pendant l'épique bataille de l'Yser. Des herbes hautes et drues ont tout énvahi. C'est une forêt de roseau sur un sol de boue. Des bandes de canards sauvages y ont élu domicile. Certains jours des vols de corbeau s'y abattent à la recherche de quelque charogne échappée jusqu'ici à leur voracité. C'est dans ce maquis désert et semé d'embûches que se livrent parfois dans les ténèbres de farouches combats. Car, de part et d'autre, les adversaires se guettent et se recherchent sans trêve. Les patrouilleurs progressent dans la nuit épaisse, environnés d ombres mystérieuses et de tragiques silences. Chaque buisson peut cacher un ennemi. La mort invisible rôde partout. ^ Il faut ramper péniblement dans la fange, s'aplatir dans la boue au moindre indice suspect, être attentif à éviter tout bruit qui pourrait mettre l'ennemi en éveil. Chaque fosse est un obstacle qu'on ne franchit qu'à grand'peine, en s'entr'aidant pour se hisser d'un bord à l'autre. Il faut souvent les efforts réunis de tous pour retirer de la vase engloutissante un camarade qui a perdu pied et menaoe de s'enliser. ■ g;— . il y a m an 18 septembre 1916: Les troupes alliées oceiovent Fiorina (Macédoine)* En Belgique. e « A Bruxelles .t C'est par bandes que les femmes du peu-,-j- pie se rendent dans les environs de la ville n à la recherche des.précieux tubercules. Récemment la police et les soldats ont amené t au commissariat de la place Colignon, à e Schaerbeek, 125 personnes qui revenaient g de Vilvorde. C'est par colonnes qu'on les ^ dirige vers la Permanente centrale, où les pommes de terre sont confisquées. Parfois, pendant le trajet, on en voit qui éparpillent s leurs pommes de terre sur le pavé et les r abandonnent, mais elles n'y restent pas 6 longtemps. Ceux qui suivent les colonnes s'en emparent et parfois des scènes r.mrri-: ques se déroulent. L'administration communale de Schaer-1 beek a dû prendre une mesure urgente pour r protéger les agents de police contre les at-" taques des fraudeurs de pommes de terre, " qui deviennent de jour en jour plus nombreux et plus agressifs. A partir de mer-^ credi matin, les agents auxiliaires, qui 1 n'avaient que leur canne pour se défendre, e ont reçu un sabre. Cette mesure a été prise , à la suite d'une agression qui a eu lieu i mardi soir, au pont Teichman, près' de la - gare de Schaerbeek. Les ,,stokagenten", - qui faisaient le service à cet endroit pour la 3 répression de la fraude des pommes de t terre, ont eu affaire à une bande d'une qua-3 rantaine d'individus, dont la plupart étaient > armés d'un couteau. Les agents n'étant pas , en nombre et se trouvant dépourvus d'ar- 1 mes ont été bientôt débordés. Auucne ar- ( restation n'a pu être opérée. * * * * Au budget de cette année de la commune d'An- 1 derlecht figurent quelques crédits à affecter à des travaux extraordinaires, restés en souf- < franco à cause de la guerre, dont l'intérêt est ■ loin d'être négatif. Le total de ce3 crédits, estimé à quelque 2,500,000 francs, est à répartir J entre une soixantaine d'objets dont la plupart auront un grand effet sur le développement c futur de la commune. C'est le cas notamment 1 pour le chemin de grande communication à établir entre Anderlecht et Lennick-Saint-Mar-tin, pour la route de grande communication c qui reliera Dilbeek au centre de la ville en pas- ^ sant par le faubourg d'Anderlecht. Plusieurs 1 de ces travaux en souffrance visent aussi des buts hygiéniques, tels le voûtement du Broeck- \ beek entre la rue du Broeck et le canal de c Charleroi, l'installation d'un service complet 1 de désinfection, la création d'une usine, d'in- c cinération d'immondices, etc. Hormis tout cela, c ils comprennent encore la construction d'un e bassin de natation qui ne coûtera pas moins de I 300,000 francs, x ne rectification du cours de la Senne dans le but de parer aux dangers des t inondations, la construction d'un important r poste de police à Scheut, d'un groupe scolaire de 600,000 francs au quartier du Meir et d'autres écoles encore. c Mais Anderlecht ne se préoccupe pas que des écoles à construire^ dans ses quartiers ruraux, t Pour les seuls frais d'études d'édification de 1 locaux scolaires dans le ceùtre de la commune, ( le budget de cette année a prévu une viiïg- 4 taine de milliers de francs. Les écoles en r question viendraient s'ériger rue de Liverpool, c rue de Birmingham, rue du Compas et rue r Victor Rauter. > | * * * 2 Lo Conseil communal de Schaerbeek s'est r réuni en séance publique, ,sous la présidence de v M. Reyers,. bourgmestre. " ^ L'ordonnance de police concernant l'arra- ^ chage des pommes de terre est ratifiée. Une n demande de la Compagnie des Autofiacres est n remise à une prochaine séance. La cré&tion I] d'une septième classe à l'école primaire no. 14, 0 rue Capronier, est adoptée. Il en est de même ^ d'une onzième classe à l'école primaire no. 3, 11 riie Rogier. n D'autre part, le Conseil adopte sans vote une c proposition tendant à la création d'un cours I préparatoire à l'examen de géomètre-arpenteur. E Enfin, des crédits supplémentaires sont encore ^ approuvés. a Pendant le comité secret, qui a précédé la a séance publique, le Conseil a procédé à des c nominations d'instituteurs et d'institutrices n d'ans l'enseignement primaire, à l'école profes- 0 sionnelle et à l'école industrielle, et d'un profes- ^ seur à titre provisoire à l'athénée communal. I, — n A Tournai i Le pain hollandais que l'on nous promet ^ depuis des mois a fait il y a quelques jours sa pi'emière apparition. Il fut aussitôt distribué s' au public par les préposés des locaux de pains. ^ On espère recevoir bientôt un nouvel envoi. ^ # lî Le cadre des officiers du corps des volon-taires pompieïs étant actuellement réduit, il ^ a été procédé à l'élection do trois sous-lieute- nants auxiliaires : MM. Henri Dolwart, Charles P! Declercq et Adolphe Duveillez. "l1 M. Jules Jovenau . a été promu sergent- ^ major. j A CÎIsney S M. de Dorlodot communique la lettre sui- L vante, datée de Ciney, 20 mai 1917 : jVI ,,11 noiis- est arrivé dans la ville, le 12 cou- E rant, 97o réfugiés français, évacués des com- ai munes do Andelain, La Fère et Mayot, et 2i dès le premier jour de leur arrivée nous avons pi dû leur assurer les divers services de secours R alimentaires, soupes populaires-, secours en ai espèces, etc. Vous pouvez parfaitement vous ri rendre compte du surcroît de travail occa- ri sionné par mille nouveaux habitants qui sont cl" pour ainsi dire tous à secourir. R Pour notre canton, nous en avons encore 483 J< à Havelanze, 504 à Hamois, 238 à Braibant 24 et 547 à Natoye. R Jusqu'ici, nous comptons 40.000 évacués D français dans la province de Narnur. ai Quo signifie cette évacuation? Nous l'igno- ni Tons complètement, parce que nos journaux G boches n'en soufflent mot. En tout cas, celf nous- paraît être l'indice de grands événements qui, cette fois, nous l'espérons et le souha-itong ardemment, se dérouleront tout ei notre faveur et délivreront une fois poui toutes notre malheureux pays de la botte prussienne qui ne cesse de s'appesantir de plus en plus et de l'écraser. Quand serons- nous enfin délivrés? * * * Vous savez sans doute dans quel état nous sont revenus certains de nos compatriotes brutalement déportés le 9 décembre 1916. Ce ne sont plus que des épaves humaines qui ont enduré les plus dures privations, mais qui ont çpiand même su, en majorité, résister jusqu'au bout, qui ont refusé, malgré les coups et blessures, le travail forcé contre la patrie. Quel héroïsme! Et surtout n'allez pas croire qu'il y ait là quelque exagération ! Au contraire, nous restons de beaucoup en dessous de la vérité. J'ai lu et relu des lettres do déportés et cela lépasse toute imagination. Plus tard, quand rous apprendrez la réalité des faits, vous serez ;f frayé. Cebt-e journée du 9 décembre est tristement mémorable et les Boches eux-mêmes parais-5aient se faire une petite idée — je dis ,,petite" — de la saleté qu'ils avaient ordre d'accomplir. Ce n'était de la part de la foule qu'un 3ri d'indignation, et on leur jetait à la'tête [es pires injures sans qu'ils aient le courage 3e les relever. En temps ordinaire, on se serait fait" massacrer. Chez nous, on en a pris une centaine, tout i fait au hasard. Il en est une petite partie pii sont rentrés. On ne les reconnaît plus, ils te sont que l'ombre," le fantôme de ce qu'ils taient. On les renvoie quand on les sait suffi-amment affaiblis, épuisés par le régime barbare ,uqucl on les a soumis, pour ne plus pouvoir endre un service quelconque. (Depuis cette let-;re, nous savons que Empélins Victor, 26 ans, ist mort des suites de la déportation.) Ceux fui restent se comportent, je le répète, comme le véritables héros. Ils résistent avec une té-lacité, une obstination farouche, refusant tout ravail. C'est pour jie pas fournir à l'ennemi es canons et des obus, c'est pour ne pas rem-ilacer des ouvrier,? fillemands qui deviendraient les soldats qu'ils subissent ce martyre. Travail-sr à quoi que ce soit, c'est armer le bras de eux qui ont envahi et trahi notre pays et u'on n'oubliera jamais. Hélas! à-côté de nos éros nous trouvons les rastaquouères, adora-eurs des maîtres du moment, les marchands de larrons qui achètent pour l'ennemi, à force e mar.ksj nos bestiaux et tous les produits de otre , agriculture, aidés en cela pari certains [ui ne recherchent, eux non plus, qu'à s'enri-hiir. Espérons que notre gouvernement saura, n temps opportun, appuyer vigoureusement •ar des mesures coercitives les dispositions que î peuple lui-même prendra d'ailleurs sans au-srisation vis-à-vis de tous ces aigrefins erimi-els.'i* * * Liste, dés hommes déportés de Ciney, le 9 ecembre 1916 : Andrianne, Camille, 29 ans, négociant ; An-oine', Edmond, 24 ans, marié, cordonnier; Sanneux, Fernand, 31 ans, employé; Boulard, 'vprien, 34 ans, marié, ouvrier: Bovy, Jules, 0 ans, ch. de fer; Banneux, Marc, 47 ans, îarié. typographe ; Bedut, Guillaume, 40 ans, •n-vier ; Bailly* Jules Jos. Antoine, 29 ans, laréchal; Burîet, Joseph, 24 ans; Beauraing, sareisse, 24 ans, ouvrier; Constant, Emile, ans., ch. de fer; Colinet-, Fortuné, 4? ans, larié, ouvrier; Chassing, Jean, 29 ans, marié, oyageur; Charneux, Emile, 19 ans, ouvrier; ihamplong, Séraphin, 21 ans, ouvrier'; Daco, oseph, 20 ans, ouvrier; Deprez, Jules, 30 ans, ^arié, ch. de fer; Didion, Octave, 35* ans, îarié, ch. de fer; Dèlforge, Joseph, 38 ans, îarié, magasinier ; Demeure, Léon, 19 ans, uvrierj Debie, J. B., marié,, ouvrier; Dablôn, elicien, 17 ans; Deruells, Octave, 31 ans, îarié, ouvrier ; Debin, Théophile, 30 ans. larié, ouvrier ; Damoiseaux, Armand, 25 ans. Drdonnier; Delhave, Casimir, 18 ans, ouvrier; 'ocquier, Léopold, 38 ans, marié, ouvrier; eguine, Eugène, 29 ans, marié, ouvrier ; Dessy. toïse, 21 ans, ouvrier; Deruelle, Victor, 32 ns, marié, ch. de fer; Empélius, Victor, 26 us, ouvrier; Frippiat, Moïse, 2-5 ans, marié, il. de fer; Fourneaux, Alfred Jli., 45 ans, Larié, ch. de fer; Foiu'neaux, Jules, 23 ans, avriér; Frippiat, Gaston, 25 ans, menuisier; élix, Armand, 26. ans, marié, poëlier; Fleury, ajnace, 30 ans; Fourneaux, Joseph, 37 ans, larié, carrier; Fourneaux, Jean Jos., 17 ans; oblet, Edouard, 24 ans, ch."' de fer; Gauthier, rnest, 38 ans, patron peintre; Goblet, Joseph, ) ans, ouvrier. .Goblet, Léon Joseph, 19 ans, carrossier ; Gil-in, Joseph, 24 ans, cordonnier ; Gauthier, ules, 34 ans, marié, ouvrier; Goblet, Jean îlien, 35 ans, marié, cordonnier; Gerlache, mile, 40 ans, ch. de fer; Grignet, Edgar d, ) ans; Gillard, Victor, 20 ans, ouvrier; Huet, 'aurice, 21 ans, ouvrier; Hambîenne, Octave, j . ans, marié, ch. de fer; Hodu, Félix, 19 ans, ndéur; Halloy, Edmond, 31 ans, marié, itron maréchal ; Henrot, Jean, 18 ans, ivrier; Henin, Gilles Emile, 30 ans, carrier; 3rôme, Célestin, 39 ans, marié, ouvrier ; Lal-mand, Eugène, 21 ans, cultivateur ; Louis, 5seph, 19 ans, menuisier ; Lefebvre, Victor, 26 îs, ouvrier; Lefebvre, Moïse, 20 ans, horticul-ur; Lejean, Julcfs, 31 ans, iharié, ouvrier; imbert, Victorien, 26 ans, ouvrier, marié; ostenno, Joseph, 45 ans, ouvrier; Michaux, enri5 27 ans, ouvrier ; Marchai, Emile, 27 îs, marié, ch. de fer; Monseur, Gustave, • ans, serrurier ; Margerotte, Joseph Tliéo-îille, 41 ans, marié,, ch. de fer; Montulet, aoul, 24 ans, ch. de fer; Mochet, J. B., 19 j is, marchand; Mawet, Jules, 46 ans, ma- : é, ch. de fer ; Palinet, Julien, 43 ans, ma-;, ouvrier ; Palinet, Cyrille, 19 ans, marié, . de fer; Poncelet, Joseph, 37 ans, marié; Dger, Maurice, 21 ans, ch. do fer; Roger, ;an, 23 ans, ouvrier ; ïfcamelot, Constant, ans, maréchal ; Ronval, Victor, 20 ans ; :>ba, Armand, 19 ans, cordonnier; Renard, ésiré, 19 ans, ouvrier; Ronval, Gabriel, 35 is, ouvrier; Ronval, René, 20 ans, jardi-et; Rahir, Joseph, 24 ans, ouvrier; Stoffe, ! iston, 18 ans, ouvrier; Thirifays, Désiré, 27 ans, marié, ouvrier; Thomas, Victor, 18 ans, ouvrier ; Thomas, Pierre, 21 ans, ou- j vrier ; Vandeghinste, Arthur, 30 ans, ouvrier, Van Moorleghen, Henri, 31 ans, marié, ouvrier; Vérdin, Alphonse, 19 ans, Van-crayvvinkel, Jules, 19 ans, ouvrier; Doc-quier, Jules, 2-7 ans, marié, empl. ch. de fer; Donny, Hubert, 35 ans, ouvrier; Guiî-ma-rn, Ambroise, 44 ans, mécanicien; Hodv, Joseph, 21 ans, ch. de fer; Magerot, Cn. 20 ans. électricien; Jassogne, Jean, 30 «ns, sabotier; Grégoire, Hubert, 38 ans, marié, ouvrier. Noms de ceux des déportés qui ont été rapatriés dans la suite: Bel vaux, Jean; Roba, Armand; Thomas, Pierre ; Banneaux, Fernand ; Gauthier, Ernest; Ramlot, Constant; Bailly, Jules Antoine; Champlong, 'Séraphin ; * Delhaye, Oa-i simir; Deruelle, Victor; Desey, Moïse; Guil-mann, Ambroise; Hambîenne, Octave; Mar-gerot, Charles ; Mawet, Jules ; Michaux, Henri; Monseur, Gustave; Palinet, Julien; Rahir, Joseph; Roger, Jean; Roger, Maurice; Ronval, René; Ronval, Victor. Aiu Pays Wallon Un échevin de Roclenge s'est vu enlever tous ses pigeons dernièrement. Condamné à une amende de 20 marks, il a refusé de la payer, l'estimant injuste et? inutile, puis-* qu'il y avait eu confiscation. Les Allemands ont commis alors cette honte d'emmener à Tongres un vieillard de 80 : ans et de le retenir 4 jours en prison et au pain sec, en ne lui donnant qu'un peu de paille pour se coucher. Il y a actuellement encore une vingtaine de soldats allemands à Roclenge, qui logent dans les maisons vides. Ils surveillent la ligne du nouveau chemin de fer, où sont occupés encore, à des travaux de réfection et de consolidation, de nombreux ouvriers de la région dont c'est l'unique gâgne-pain. La voie est gardée de distance en distance et à chaque viaduc, passage à niveau, pont, etc., par des sentinelles nuit et jour. Personne ne peut traverser la voie sans avoir ses papiers en régie et sans se soumettre à une visite minutieuse et sévère. Cette nouvelle voie ferrée est soumise depuis sa mise en exploitation à un trafic intense. Les -trains pa6sent jour et nuit, la nuit surtout. La plupart des transports se font par wagons fermés. Dans presque tous les villages les Allemands ont organisé des patrouilles la nuit pour surveiller les passages d'hommes vers la frontière et les transports en fraude. Les Belges valides de 17 à 60 ans y sont tour à tour astreints à raison de 6 hommes par nuit, 3 de 10 h. à 1 h. et 3 de 1 h. à 4 h. du matin, qui sont accompagnés de sentinelles allemandes. Les Allemands ont le moral très bas. Ils ne veulent plus qu'une chose: la paix, et à n'importe quelles conditions. On leur a donné des instruments de musique et l'on a organisé des fanfares qui jouent à tonte occasion, sans doute comme stimulant. C'est ainsi qu'il y, a souvent des concerts au kiosque de Roclenge, mais personne n'y assiste.Dams Ses FSsrsdlress A la suite du dernier raid aérien au-dessus de Bruges — raid auquel une vingtaine d'avions participèrent — vingt-auit habitants trouvèrent la mort. Zeebrugge fut aussi bombardé, de même que le chemin de fer cle Bruges à Eecloo. La gare de Donck, voisine du champ d'aviation que les Boches ont aménagé, a été atteinte. Des Belges sont, foTcés de participer à tous les travaux militaires que les Allemands entreprennent, bourgeois et ouvriers cle Celi, de Balgerhoeve, Maldegem, ITee-dinge, etc. A&ax frontières On sait que le bourgmestre d'Hamont a été condamné à mort par lo conseil de guerre allemand à Hasselt. Nous apprenons de bonne source efue sa peine a été commuée en travaux forcés à perpétuité. ■ ■ M- --w— [a É es! Belpipe. Un aipiomaie cuDam uonne o mieressanis détails sur la situation en Belgique occupée. La disette. — La terreur. — Les Belges sont unis ot ne veulent qu'une paix victorieuse.. -i ^ *. < Parti de Bruxelles le '6 juin . 1917, à la suite de la déclaration de guerre de la République de Cuba à l'Allemagne, M. Rafaël de la Torre, vice-consul -attaché à la légation cubaine, est arrivé, le , 16 juin, avec tout le personnel de cette lé- ( gation, à Paris, où il fut interviewé par un . collaborateur du ,,XXe Siècle". M. Rafaël de la Torre a donné d'inté- '< ressauts détails sur la* situation en Belgique , occupée : 11 < ,,Votre peuple — a-t-il dit — est admi- : rable. Croyez-en le témoignage d'un étran- ( ger, il n'a pas son pareil au monde. Ja- ] mais on n'admirera assez cette population < bruxelloise qui ne 6e soumet pas, qui résis- 1 te aux avances, aux flatteries, aux menaces,, aux privations, et qui se bat à sa ma- ■ nière contre l'envahisseur avec autant de < courage et de confiance qu'au premier t jour. ] ,,La situation, au point de vu<s alimen- i taire, est gravé, et je pourrais) sans exagé- < 1er, employer un mot à la fois plus juste et plus fort. Le charbon coûtait 170 francs les 1,000 kilos l'année dernière et l'on n'en trouvait pas. Vous savez, sgins doute, que les Allemands enlèvent le charbon de vos houillères pour le vendre aux Hollandiis et aux Suisses, pendant qu'on laisse mourir de froid la. population belge? Le pain est de mauvaise qualité, noir, plein de saleté et lourd à l'estomac. La viande coûte 12 et 13 francs le kilo; les oeufs, 75 centimes pièce; ie sucre, l'huile, les pommes de terre et le f>avon font défaut. Quant aux étoffes, elles sont hors de prix, malgré leur qualité médiocre. Je n'ai pas encore eu le temps de me faire habiller depuis que je suis à Paris. Voyez le costume que je porte. Il est fiait en drap fabriqué en Belgique, Ah bien, il m'a coûté 225 francs ! Tous les matelas ont été réquisitionnée à Bruxelles; défense d'avoir plus de six chemises; la septième, si elle est trouvée, est annexée impitoyablement. ,,A propos des réquisitions, les abus ont été scandaleux. Je pourrais vous raconter des choses énormes à ce sujet, mais cela serait trop long. Dans tous les établissements industriels la plupart des machines, sinon toutes, ont été enlevées. ,,Les gens du peuple, jusqu'à présent, ont mangé à leur faim grâce aux soupes populaires dont on ne dira jamais assez tout le bien qu'elles ont fait. Les gens riches s'en tirent, naturellement, puisque, avec de l'argetnt, en ne regardant pas à la dépense, on peut se procurer l'indispensable. Mais pour beaucoup de familles de la petite bourgeoisie la situation est atroce. J'en connais qui ont supprimé depuis longtemps, outre le goûter de l'après-midi, vieille et chère habitude bruxelloise, un des principaux repas. ,,Ce qui les console, ils me l'ont dit, c'est la certitude que le peuple allemand souffre encore plus qu'eux. Et ils ne se trompent' pas; c'est la vérité même. Je le sais de bonne source." Les Allemands poursuivent l'emploi de leurs méthodes de terrorisme. Voici ce qu'a dit M. de la Torre à ce sujet: ,,Les prisons sont toujours pleines. Il suffit d'une lettre anonyme pour faire arrêtes? le premier venu, si honorable soit-il. Aussitôt arrêté, aussitôt torturé. Les Allemands recourent aux moyens les plus bas, les' plus cruels même, pour faire avouer aux mal-» heureux des délits imaginaires. On a été jusqu'à dire à un honnête homme: ,,Avouea donc tout, nous avons arrêté votre femme en même temps et elle ne nous a rien caché..." Ils ont tout de même dû relâcher ce pauvre homme qui n'avait rien fait de ca qu'on lui reprochait. Ils l'ont- relâché sans le juger et en lui extorquant cinq cents marks d'amende. N'est-ce pas abominable?" Malgré leurs manoeuvres de tous les genres, dans quoi les aident — si l'on peut dire — les feuilles, teutonisées, les envahi6-6eurs n'ont pu ni diviser la population belge, ni vaincre sa résistance héroïque; les déclarations suivantes du diplomate cubain en font foi: ,,Quelques Français dé mes amis m'ont' interrogé sur la question flamande; sans doute le bluff des journaux allemands à ce sujet leur avais fait illusion. Dites bien à vos compatriotes qu'il .n'y a plus de question flamande en Belgique et que la séparation administrative imposée par l'occupant a achevé de rapprocher tous les Flamands de tous les Wallons. Là encore les Prussiens ont fait preuve d'une médiocre psychologie. Cette question m'intéressait au pliis haut point. J'ai eu la curiosité d'interroger un grand nombre de Flamands. Pafl une seule réponse équivoque. Tous comprennent à présent que l'union des Flamands est plus nécessaire que -jamais, puisque le3 Allemands se sont tant acharnés à la rompre. Leurs menaces se sont heurtées à des coeurs fermes, inébranlables. La plupart des personnes menacées sont prêtes à se laisser déporter en Allemagne plutôt que de rejoindre les postes qui leur ont été arbitrairement désignés par l'oppresseur. Quant aux traîtres qui ont donné à leur petite chapelle le nom de ,,Conseil des Flandres", il ferait beau que le peuple puisse les attraper, un à un, dans une solitude propice... Ils pourraient alors juger de leur popularité. ,,Votre peuple, je vous le répète, Monsieur, supporte tout, brave tout, est prêt à :-out. Il y a dans la province de Luxembourg .111 grand nombre de persdhnes de bonne fa-nille qui ont été forcées à exécuter des travaux militaires; il y a dans toutes les régions du pays des hommes qui ont été léportés sous prétexte de chômage et qui l'étaient pas plus chômeurs que vous et noi. Plus le poids de l'oppression augmente, plus l'Allemand, le Boche comme ;out le monde dit, est méprisé, détesté, haï. Quiconque oserait parler de paix serait hué it- traité en ennemi. Le Roi est l'idole de la îation. Tout le monde approuve le gouver-îement d'avoir parlé comme il l'a fait dans ;a note au président Wilson, d'avoir déclaré lue la seule paix possible' doit comporter les réparations et des garanties. Je ne coulais pas un Bruxellois, pas un seul, vous intendez, qui ne soit prêt à souffrir des nois et même des années, s'il le faut, pour iviter une paix honteuse ou simplement joiteuse. ,,Le Roi, le Cardinal, Léman . et Max ouïssent d'un prestige dont vous vous faîtes liffacilement idée. Le peuple belge s'efforce l'être digne d'eux ; leur c^lte — le mot n'est )as trop fort — est général, unanime; il a éconcilié et uni les Belges de toutes les ►pillions et de tous les partis..^

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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