L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1552 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 02 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fq9q23s13f/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

j&ee Année W!8r; ' « cents CIO Centimes) Vendredi 2! avril 1915 L'ECHO BELGE L'Un ton fait la Force.' Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IS.Z. VOORBURCWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Hecblei, Comité de Rédaction: ; Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement f En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 ,, „ Pour l'anniversaire du Roi Albert. A l'occasion de l'anniversaire de S. M. le Roi Albert, un registre sera déposé, le 8 avril prochain, au Consulat Général de Belgique, 5 Beursplein. Kolossaai! Avec des manchettes en lettres de cindj centimètres, les journaux allemands ont annoncé' le succès ,,Kolossaai" du nouvel emprunt de guerre. Neuf milliards ont été souscrits. Quelle joie, quel orgueil ! Tout doux, examinons ces chiffres comme quantité et comme qualité, car n'oublions pas que nos ennemis ont été les seuls qui aient falsifié leur situation bancaire en faisant figurer comme or des billets de banque de la Caisse des prêts de guerre. Le 20 mars, le ministre de6 finances annonça au Reichstag que la souscription dépasserait sept milliards, il cita les chiffres des principales localités se montant à 2501 millions. Wolff télégraphia partout que les sept milliards étaient atteints ; le lendemain le ,,Frankfurter Zeitung", le principal journal économique, publia une liste ville par -ville, renseignant les chiffres de 19 millions; elle renfermait une partie renforcée des totaux ministériels, et, en réunissant tous ces éléments, on arrive au total de 5489 millions. Or, le même jour, Wolff télégraphie partout que la souscription atteignait neuf milliards. A qui fera-t-on accroire qu'en un seul jour il soit encore rentré deux milliards ou bien que les rares souscriptions non centralisées dans les villes aient donné 3500 millions ! Ceci apparaît d'autant plus invraisemblable que, le 27 mars, on donne le chiffre de 9,06 milliards, ajoutant, ô ironie ! que l'on compte sur les souscriptions du front pour réaliser le reste. Il n'est donc plus rien rentré depuis le 21 ou l'on a menti, ce qui est dans les traditions teutonnes ! Deux autres faits ne nous permettent\pas d'accepter ces chiffres : On se rappelle le prétendu succès du premier emprunt de cinq milliards en octobre; tout l'emprunt étant plus que couvert, c'était aussi un triomphe, or'voilà que le ,,Frankfurter" annonce le 18 mars que cet emprunt n'a #été couvert que jusque 4,46 milliards. Second fait: le ,,Chandler Syndicate" publie le 22 mars, à New-York, que son offre de prendre 10 millions de dollars (soit 40 millions de marcs) bons du trésor allemand 5 p. c. a été admise sur une base de rendement de plus de 6 p. c. Ainsi voilà un pays qui n'a pas su souscrire cinq milliards en octobre; qui n'a pas su trouver depuis en 5 mois le placement du demi-milliard restant; qui est forcé de rechercher aux Etats-Unis une maigre petite opération de 40 millions à plus de six pour cent et qui en même temps trouverait plus de neuf milliards dans son propre pays à cinq pour cent. A qui le fera-t-on accroire ! On notera que nous nous sommes exclusivement basé sur des renseignements allemands pour établir la quantité ; passons maintenant à la qualité des souscriptions. Il'est un fait connu de tous les financiers : l'Allemagne est un pays pauvre en capitaux, qui a fait une brillante envolée industrielle. Les rêves pangermanistes ont eu au moins ce bon côté de faire ample moisson d'initiative. Alors qu'en Angleterre, en France, en Hollande et en Belgique, la levée d'emprunts et la création d'industries se sont faites par les soins du bas de laine, il en a été autrement en Allemagne; l'immense majorité des créations industrielles notamment s'est faite par et pour les banques ; actions, obligations et crédit tout a trouvé sa contre-partie dans le crédit financier. Ce gigantesque château de cartes a bien tenu aussi longtemps qu'il n'y a pas eu d'oura- 1 ganj mais il a suffi d'une légère tourmente ; intérieure en 1911, pensons-nous, pour que l'on fut menacé d'un effondrement général. C'est la Banque française qui a alors sauvé la situation, en reprenant aux banquiers allemands -de gros paquets de valeurs industrielles, ce qui a rendu aux marchés de Germanie l'élasticité nécessaire. Ces points de l'histoire teutonne moderne bien connus n'ont pas empêché nos ennemis de commettre les mêmes fautes : toute la souscription des deux emprunts peut se ■ résumer en deux mots d'argot financier: cavalerie légère ! ce qui veut dire création de papier et de crédit sans base sérieuse. Sachant que le pa^s était incapable, en temps de guerre, de fournir cinq milliards 5 on a commencé en octobre par promettre que les banques avanceraient les trois quarts de la valeur sur fonds, à condition que l'argent serve à souscrire. On a attiré le public en lui fixant un intérêt provisoirement moindre que celui rapporté par l'emprunt même. Grâce à ce truc dange- ; reux, on n'a pas réussi à faire souscrire le tout. Cette fois on a recommencé, on a prêté, sur le prêt, on le reconnaît, car on a annoncé que l'on a souscrit 1600 millions au moyen des inscriptions au grand livre de la dette et 750 millions sur les bons du trésor. Voilà les chiffres de la partie officielle, mais le travail a été autrement important dans les sphères bancaires où on opérait sur les titres au porteur (Ta partie de la richesse publique inscrite au grand livre n'en foçme qu'une infime partie). On a poussé oe système très loin, les Cais- . ses d'épargne, les Sociétés d'assurances y ont passé. N avons-nous pas vu la ,,Deutsche Beampten Lebens-versicherung" de Berlin informer le public qu'elle était prête à souscrire pour tous les fonctionnaires et ouvriers dé l'État, pourvu que ceux-ci s'engagent à rembourser à la dite caisse avant le 27 décembre prochain, ajoutant, hérésie inouie, que les intérêts du nouvel emprunt seraient acquis au souscripteur, tandis que la société prendrait à sa charge tous les frais intermédiaires. Cet attrape-nigauds a dû attirer pas mal de gogos, mais quels résultats sérieux obtient-on ainsi ? Ce système de souscription sans argent i est du reste une invention gouvernementale ; on a ouvert la souscription du 19 au 27 mars, mais le premier versement ne doit se faire que le 14 avril, c'est-à-dire quinze jours après que l'on aura pu se vanter des résultats fictifs obtenus! C'est la première fois que nous rencontrons cette condition invraisemblable dans un avis de souscription; nous avons pourtant blanchi sous le harnais et en avons vu de toutes les couleurs ! A ce compte-là le premier mendiant quelconque, sans domicile fixe, peut, sans risquer, souscrire l'emprunt à lui tout seul ! On ne doit pas être du métier pour saisir immédiatement que dans ces conditions les souscriptions qui ne pourront être tenues seront innombrables, qu'un tel emprunt n'est que de la poudre aux yeux et n'offre aucune valeur sérieuse au public capitaliste. C'est du papier sur du papier qui ruine et n'enrichit pas. C^s souscriptions à crédit sont la perte de ceux qui s'y livrent. Gare à la liquidation ! L'emprunt allemand c'est de l'acrobatie financière, ce que les Anglais appellent du ,,humbug" et les Germains du ,,schwindel". François Rosseels. Pour la fête du RoL C'est avec un plaisir mêlé d'orgueil que nous constatons l'accueil empressé que le public a bien voulu faire à notre agypel. La part que nous serons ainsi à même de couvrir dans l'achat d'une voiture automobile pour le service ambulancier de notre armée sera plus importante que nous n'avions osé l'espérer. Ce sera wn peu la voiture de nos lecteurs et de nos amis... Répétons qu'il s'agit ici d'une oeuvre de première nécessité. Tout fait prévoir pour le printemps une offensive générale des alliés. Elle exigera des sacrifices considérables. Or l'apparition sur le front de nouvelles masses anglaises et françaises a obligé nos alliés à réorganiser leur service d'ambulance; tous les moyens dont ils disposent sont à peine suffisants pour pourvoir aux besoins de leurs armées. C'est pourquoi l'achat d'une voiture d'ambulance répond à une impérieuse nécessité. On peut dire que le sort de centaines de nos enfants v est lié. A nous de les sauver. Montant des 6 listes précéd... 110J/..70 frs. + 476.49 fl. Collecte faite à la soirée de l'Union Belge 121.10 ,, 4- 6.55 frs. M. M. Van der Elst frères, A-nvers-Louvain 100.00 fl. M. L. Reynaert, Axel 10.00 frs. M. et Mme. Fl. van den Berghe, Axel 10.00 ,, N. E. Rurcmonde 1.00 fl. Pour notre vaillant Roi et nos admirables soldatsr, Qeorges cl Adèle D.C 1.50 fl. De la part de M elle F. II., Fauquemont 20.00 frs. Four son Roi et sa Reine, une réfugiée d'Ougrée 5.00 ,, M. et Mme V. Rousseaux, Ermelo 5.00 ,, Quelques réfugiés belges à Flessingue, pour la fête de notre Roi bien aime 5.00 ,, Docteur Fol Demade à Londres. Vive le Roi! La Belgique aux Belges! 20.00 ,, Four que les Belges songent toujours à leur noble devise: ,,l'Union fait la force" S.00 fl. Opdat mijn zoon gezond zoude terugkomen, cen bclgischc moeder 0.50 ,, Opdat mijn zoon ook gezond moge terugkomen 0.50 ,, Four que les Boches s'en aillent au plus vite de la Belgique 0.50 ,, Une lectrice du journal 1.00 ,, Four la fête de notre cher Roi 1.00 frs. M. Henri Van de Wctering... 20.00 ,, Four nos malheureux soldats belges blessés sur le champ de bataille. Vansilliettc-Ber- thuis 2.00'.y Four recevoir bientôt des nouvelles de mon parrain Emile De.mil, Agénora T. fille, d'un soldat interné 1.00 Collecte J. D 2.50 fl. M. Josien, pharmacien à Anvers 20.00 frs. Pour le plus aimé des rois. L. Carpentiers 2.50 fl. Mme Louise Losange-—Jaspaers 5.00 frs. Reine Losange, pour que tous les enfants belges qui aiment leur Roi suivent mon exemple 5.00 ,, Le petit. Albert Raymond En Belgique. Georges Nicolas, ne en exil, donne son cbole aux pauvres blessés dans l'espoir de grandir avec toutes les qualités de son glorieux homonyme le Roi 5.00 yy Mme C. v. II 10.00 fl. Pour soulager les souffrances de nos braves soldats 20.00 frs. M. et Mme René Van Santé avec leurs hommages à Guillaume... pardon, à Albert le Taciturne 20.00 „ M. Georges Lewy 50.00 ,, De la part de Mme Jcs Le-naerts de Bruxelles, 10 fr. pour la fête du Roi et 10 frs. pour nos braves soldats qui sont au front 20.00 ,y Les directeur, professeurs et élèves de l'Ecole Belge de La Haye, avec le témoignage de leur admiration pour leur Roi bien aimé 51.00 ,, M. Jacques H. Pelsy à l'occasion de la naissance d'une fille 20.00 ,, M. Em. de Stryckcr, Axel 10.00 ,, M. et M elle Go ois, Axel 10.00 ,, M. et Mme Van Maelst, Axel... 10.00 ,, Pour notre ■ Rci, de Dodo, son ami, et de deux amis vervié- tois 10.00 fl. Pour la fête du Roi, offrande très minime mais offerte de bon coeur. J. 0.50 frs. Vive nos Souverains bien aimés Ludovic, Pierre et Elisabeth 5.00 ,, M. Frans Willems 10.00 fl. Mme. Florent Gevers 5.00 ,, La famille P. Dierckx-Spitzner 5.00 frs. Pour le bonheur de notre cher captif 5.00 fl. G. D. E. Alost 2.50 „ De M. II. M. Ingénieur à II. Pour le bien-être de nos braves soldats et le succès- prochain de notre cause 10.00 ,, No. 1. La Haye. Achat d'une voiture automobile pour la Croix Rouge de Belgique 5.00 ,, De la part de Jeanne, Charles et Mus je 2.00 ,, Mmë. De Pauw, Zwolle, pour'm les braves blessés français et belges — J/..00 frs. Pour le triomphe de la Justice (M. G. Degueldre) 1.00 fl. Pour que mes S cousins reviennent sains et saufs G. V. 2.00 frs. Un Hollandais de Calmphout &.50 fl. Pour nos pauvres soldats blessés,, Baraque 11 Camp no. 2 Zeist 16.80 frs. M. Van Dommelen et Co 5.00 fl. P.S. — Les Belges habitant Maassltds pourront porter leur obole chez MM. les cafetiers Gerstel, Van de Gaag et Oversloot, où des listes de souscription sont déposées. na o a» A Bruxelles. Dans sa dernière séance, le Conseil communal d'Anderlecht a voté des crédits supplémentaires, à concurrence de fr. 12,738.22, crédits indispensables pour le règlement des dépenses se rapportant à l'exercice 1914. * * * La police de Bruxelles a procédé, ces derniers soirs, à une épuration des boulevards, ce qui devenait assez nécessaire. Une cinquantaine de femmes ont été „ramassées" — et la plupart ont dû être envoyées à l'hôpital... Elles étaient pour la plupart natives des bords de la Sprée. * * * La Société Bruxelloise d'Electricité paie 20 frs. aux actions privilégiées. * * * La Banque Coloniale Belge réserve presque tout son bénéfice de 408.000 frs. pour amortissements sur son portefeuille d'effets et utilisera au même effet sa réserve do 1,838.523 frs. De même, la Banquo Liégeoise emploiera tout son bénéfice net, qui est de 1.635.000 frs., à des amortissements sur son portefeuille d'effets. * * * Un collaborateur du „XXe Siècle" vient d'avoir la bonne fortune de recevoir de M. Max, en réponse à quelques mots de souvenir cordial qu'il lui avait adressé du Havre, cette lettre qui atteste que la santé physique et morale de l'héroïque magistrat communal continue à être excellente: Glatz, 11 mars 1915. Mon vieil ami, Merci d'avoir pensé à m'envoyer ton bon souvenir et celui des camarades qui représentent avec toi le quatrième Pouvoir dans notre capitale temporaire. Ta lettre était charmante. Ne t'excuse pas de l'avoir tapée à la machine à écrire (notre collaborateur à une écriture totalement illisible). Si tu savais comme je regrette d'être privé de la mienne! Je suis submergé de correspondances et ne sais où donner de la plume. Ma vie se passe à noircir du papier. Et il paraît que cela ne sufit pas encore! Si ce que l'on me raconte est vrai, on aurait fabriqué pour les journaux des autographes du Bourgmestre de Bruxelles qui ont fait sensation!,.. I J'ai eu le plaisir d'avoir des nouvelles de ton beau-frère De Landsheere, de Bernier, de De Geynst et d'autres sans travail de la Sainte Confrérie dont je me ligure être toujours. L'Association de la Presse, sous la signature Auguste de Thomas, m'a envoyé aussi une très belle lettre qui m'a beaucoup ému. Dois-je te dire combien je suis touché de la sympathie de ta femme et de tes filles. Elles me trouveront un peu décati à ma sortie de forteresse... Le moral cependant reste bon. Ne voyant les événements du dehors que par le trou de la serrure, je me fais peut-être des illusions. Mais cet optimisme m'aide à supporter les ennuis de la captivité. Et c'est plein de confiance et d'espoir que je t'envoie de loin, cher ami, mon remerciement et mes pensées les plus cordialement affectueuses. (S.) Adolphe Max." * * * Les theâtres continuent à convier la foule à venir entendre quelques pièces anodines. Théâtres de genre, bien entendu: Scala. Gaîté, etc. Mais il s'est même ouvert un petit théâtre rue Haute. Il s'appelle le Palais (excusez du peu!) Minerve et l'on y entend ,,1 'irrésistible chanteur comique Jos-Ton!", le ténor Kerlor, etc.. Il semble que les cinémas fassent d'assez bonnes affaires. * * * Le comité permanent est présidé par M. Amédée Bégault, l'actuaire connu ; les membres sont : MM. Descamps, Oury, Pelgrims, industriels, et notre confrère Eugène Tar-dieu ; M. Ouvrez de Groulart est le directeur de l'Association. A Anvers, L'échevin Van Kuyck est alité depuis plusieurs semaines. A Tinr raSîoaat. Il paraît à Turnhout, depuis 76 ans, un journal appelé ,,De Ivèmpenaar". Il fut digne, en tous points, jusqu'à un âge assez avancé; puis, brusquement, ce fut l'appauvrissement des facultés intellectuelles, — ce qu'on appellerait à Bruxelles : un incurable zieverage — et bientôt vint le triste gâtisme. ,,De ICempenaar" dès lors était gaga! Jusqu'ici, il n'y aurait qu'à le plaindre s'il n'était aussi fielleux que félon. Car il trahit sa patrie. Et nous nous trouvons en présence d'un impardonnable crime. Sans doute, l'individu qui le rédige est-il austrogoth-allemand de coeur et d'âme, mais Belge de naissance. Ce sont de ces hasards qui peuvent arriver dans les meilleures familles. Pour, que nul n'en ignore, cet allemand-austrogoth-belge s'appelle Joseph Splichal, un nom à retenir lorsque les alliés reviendront au pa}Ts. II aura beau se retrancher derrière quelques hommes politiques qui ne sont pas dans de meilleurs draps que lui, leur influence combinée.n'arrêtera pas la vérité en marche. Le jour de gloire sera arrivé, entraînant après lui le châtiment des réné-gats. Et les journalistes probes auront la revanche belle. Non que nous désirions nous venger de ce que le ,.Kempenaar" a pu baver à notre adresse. Une colonne d'injures ne compte pas, d'autant que pour se permettre de parler de haut, il faut être propre soi-même et que ceci n'a jamais été le cas d'individus vendus à l'Allemagne. Mais il est bon que, dores et déjà, les valets de la plume embusqués de-ci de-là en Belgique sachent qu'ils seront exécutés une fois pour toutes, avant qu'il soit longtemps, à moins qu'ils aient le bon esprit de suivre l'armée allemande dont ils ont jusqu'ici ciré les bottes avec un empressement qui tiendrait du génie s'il était appliqué à une meilleure cause. Si les rédacteurs turn-houtois se contentaient de nettoyer les cuvettes du ,,Kommandant'' actuellement en fonction à Turnhout, en compagnie de quelques personnes que nous savons, il n'y aurait rien là d'extraordinaire. , Il faut toujours exéreer le métier pour lequel on a une vocation bien déterminée. Mais insulter à la -dignité de notre Roi,' mais attaquer notre alliée l'Angleterre et jadis, la France, — halte là ! Et les honnêtes gens de la corporation de se révolter. En son temps, nous avons parlé de cet article scandaleux du ,,Kempenaar" qui s'attaquait à la duplicité anglaise, à la façon honteuse dont nous avions été abandonnés et trompés (sic( etc. Et certains de nos confrères s'adressant, à la suite de cette infamie, au ,,Kempenaar", ne purent que lui cracher leur mépris. Et quand ce même torchon reproche son origine à notre grand et courageux Roi, tout Belge qui a du coeur a. le droit de dire au valet qui écrivit cet article — car il n'est pas signé — ..cette nouvelle lâcheté, que vous a-t-elle rapporté?" Dans son même article, le gaga de Turnhout chante les louanges de M. D'ufour. Nous en sommes bien aise. Peut-être pourrait-il aussi parler un peu de M. Verstey-len dont la discrétion est bien faite pour savoir s'il était vrai qu'il traitait royalement les Allemands ainsi que le bruit continue cfen courir dans cette partie de notre Campine. Ajoutons que le très intéressant canard du sieur Joseph Splichal publie une pal-, pitante lettre du roi des Basoutos dans le No. où il daigne consacrer une colonne à notre journal. Le Splichal en question ferait peut-être bien d'aller rejoindre cet exotique souverain lorsque les Belges auront chassé les maîtres du valet autrichien de Turnhout. A Louvain Louvain revivra, tel est le titre d'une magnifique conférence que Mgr. Baudrillart vient de donner à Paris. Le savant recteur de l'Université catholique a fait un récit poignant du martyre de cette ville. L'orateur a remarqué tout d'abord combien il était frappant, à travers ces siècles d'histoire, de voir Louvain placé entre les deux poussées intelleÔtuelles venant, l'une des pays latins, l'autre de la Germanie. Dans cette lutte d'idées qui remplit l'histoire moderne, Louvain fut avec l'esprit latin pour la Renaissance d'abord, puis contre la Réforme. Le duel de l'esprit latin et de l'esprit germain se poursuit... et les descendants d'Attila ont frappé Louvain parce que cette ville est un boulevard de la civilisation latine contre la culture germanique. Après avoir flétri les Allemands pour leurs crimes, Mgr. Baudrillart a terminé, au milieu du plus vibrant enthousiasme, par ces mots: Louvain revivra! * * * Il est bon que nous mettions sous les yeux de nos lecteurs la lettre que le vice-recteur de l'Université de Louvain a adressée au „Tijd" en réponse à l'accusation allemande au sujet de prétendus francs-tireurs: ,,Je vous autorise à publier ce qui suit: Jamais je n'ai fait un récit au Rhcinisch WestfCilischc Ztg.; on ne me l'a jamais demandé ; je n'ai jamais vu aucun reporter de ce journal et — faut-il l'ajouter ? — je n'ai jamais rien dit de ce qu'on ose écrire dans cette feuille ,,11 y a quelques mois, d'autres journaux ont publié des informations de ce genre. J'ai fait alors insérer dans des journaux belges et hollandais le démenti suivant : ,,Des journaux induisent leurs lecteurs en erreur en disant que, suivant mon témoignage, des civils de Louvain auraient tiré sur des soldats allemands. Vous me permettrez à ce propos de déclarer publiquement et avec énergie par la présente que j'ignore totalement de qui venaient les premiers coups de feu, que j'entendis de loin seulement et qui n'étaient certainement pas dirigés sur les soldats qui m'accompagnaient. Je n'ai aucune connaissance d'un seul coup de fusil tiré par un seul civil de Louvain". (S.) E. COENRAETS, Vice-Recteur. A Ypres. Le journal flamand d'Ypres „Het Ypersche Volk", après cinquante années d'existence, avait dû cesser de paraître au commencement d'octobre. Il vient de revoir le jour sous une forme que l'on peut qualifier de ,,nationale" et même d'alliée", si on peut dire, car le „Ypersche Volk" s'est uni au „Journal d'Ypres" et il a même une collaboration anglaise qui lui permet de joindre un troisième titre à ces deux-là dans sa manchette: ,,Ypers Weekly News'\ Le journal de l'avenir ! Sa déclaration de foi, en un hommage au Roi Albert et à la Reine Elisabeth, en un témoignage de sympathie à nos alliés français et anglais, se résume en ces termes: ,,A l'heure présente, Flamands et Wallons ne sont plus que Belges! „Belges tout court, Belges plus que jamais, Belges pour tout de bon! „Ils en ont donné la preuve depuis le mois d'août 1914. Souffrant, luttant, espérant ensemble, ils se sont unis indissolublement, patriotiquement autour de leur grand et bien-aimé Souverain, S. M. Albert. Vive le Roi!" Bravo! et longue vie à notre confrère. Au Pasrs Wallon. A Ath, les Allemands ayant réquisitionné tous les chevaux, bicyclettes et automobiles, c'est uniquement à pied- qu'on peut se déplacer entre Ath et les localités environnantes. Les réquisitions ont porté également sur les literies et couvertures, la paille, l'avoine et Je bétail. Mais il n'a pas été commis de dégâts matériels. La population, si pénible que lui soit le joug de l'oppresseur, est calme et conserve une confiance absolue dans la victoire des alliés * w * Sur la nouvelle voie Aix-la-Chapalle-Liége, on travaille sans relâche. A Visé, Mouland et Berneau, les Allemands feraient même travailler des prisonniers russes. Cette ligne de chemin de fer raccoursira de beaucoup le trajet d'Aix à Ostende. * * * Les tramways do Verriers, distribuent 25 frs. de dividende sur.. les actions ordinaires et 6 frs. sur les actions de jouissance. * * -s Les Charbonnages de la Petite Bacnure distribuent 20 frs. de dividende pour 1914 et reportent une somme qui permettra de distribuer le même dividondo pour l'exercice courant. . La Grande Bacnure paie aussi 20 frs. pour 1913/1914 et réserve 250.000 frs. pour le dividende de l'exercice courant. * * * Les usines de Cockerill à Seraing sont de nouveau en activité. On ne s'occupe que de répondre aux commandes pour l'Etat néerlandais et les Indes néerlandaises. Ces commandes consistent principalement en matériel de chemin.de fer.. Le Roi Albert et la guerre M. Henry Hall, collaborateur du New-York World, a été reçu par lo roi Albert et notre souverain s'est entretenu avec lui pendant uno heure do la lutte que la Belgique «livre pour défondre son honneur. ,,11 est Roi, dit notre confrère NeV-Yorkais, des pieds à la tête, moralement, intellectuellement, physiquement. Actuellement on n'exagère en rien quand on dit que le roi Albert, de tous les hommes engagés dans la présente guerre, est le plus cher au coeur do tout véritable Américain.» jSes sentiments démocratiques, sa camaraderie avec ses soldats, la simplicité de sa vie, son courage ont produit uno impression profonde de co côté de l'Atlantique."Au cours do sa conversation avec M. Hall, le. roi Albert regretta que certains journaux lui avaient prêté toutes espèces de déclarations ampoulées contre l'empereur allemand et de vantardises sur ,,ce que nous ferons quand nous serons entrés en Allemagne". — Je n'ai pas besoin do vous dire, ajouta le Roi, que c'est là de l'imagination pure et simple, et cela m'ennuie tout autant que cela afflige tous ceux qui me souhaitent du bien. Prenant texte do la dernière entrevue du ministre de Belgique à Berlin avec M. von Jagow, au sujet de laquelle des versions diverses ont été répandues en Amérique, lo Roi Albert dit : — Aucun honnête homme n'aurait pu agir autrement que je lai fait. La Belgique no s'est jamais départie pour un instant ni dans le moindre degré.de la neutralité la plus stricte. Ello a toujours été l'amie loyale de toutes et de chacune des Puissances qui ont garanti sa neutralité. Au début, l'Allemagne avoua franchement que, »3>n violant la neutralité de la Belgique, elle agissait mal, mais à présent, à cause do sa campagne de propagande dans les pays neutres. une tentative est fait»3 de jeter une tache sur la Belgique et de la vouer au mépris parce qu'elle se serait départie psrfidoment de sa neutralité par la conclusion d'une prétendue convention anglo-belge, autour de laquelle on fait tant bruit. ..Je puis dire que personne en Belgique n'a attaché le nom de convention entre les gouvernements anglais et belge à la lettre que lo général Ducarne adressa au ministre do la Guerre à Bruxelles et qui donnait des détails sur les échanges de. vues, complètement libres (entirely informai conversations) qu'il "avait eues avec l'attaché militaire anglais. ..Mais j'étais tellement désireux d'éviter même le semblant de tout ce qui pourrait être interprété comme étant contraire à la neutralité. que j'ai fait communiquer à l'attaché militaire allemand à Bruxelles tout ce que l'on cherche maintenant à exploiter tant contre nous. ..Quand les Allemands ont fouillé nos archives, ils savaient exactement ce qu'ils trouveraient et leur „méprise'' actuelle et leur ,,indignation'' sont feintes." Le correspondant du Ncw-Yorlc, World fait remarquer que, derrière la conduite calme et émouvante du Roi. il y a une volonté de fer et uno force redoutable d'énergie latente. Il est adoré par sou état-major, mais il est craint encore davantage. ..Certain jour, dit le journaliste américain, j'avais invité un do ses officiers à aller avec moi à Adinkerke pour prendre le thé avec Miss Maxime Elliot qui peut se flatter aujourd'hui d'avoir atteint l'apogée de sa carrière puisqu'elle est le Seigneur Grand Amiral de la Flotte des nevires de secours américains. Rien ne pouvait faire flus de plaisir à cet officier et, comme il n'était pas de service pour plusieurs heures, il avait tout le temps nécessaire. 11 me remercia, mais déclina l'invitation disant que, si désireux qu'il fût de m'accompagner, il sava.it que le Roi n'approuverait pas un ,,fivc o'clock tea" eu temps de guerre. Ce ne serait pas sérieux et il serait fâché. Et comme d'un regard jo manifestais mon étonuement : ,,oui... mais c'est que vou^ ne l'avez jamais vu en colère!" colère!" Le Roi paraissait particulièrement triste quand il parlait de l'Allemagne. Il dit qu'il était un peu Allemand lui-même, que ses deux grands-pères étaient Allemands et quo sa femme était Allemande et il s'était plu à nourrir l'espoir quo le peuple allemand secouerait le joug du militarisme prussien. Mais il ne croyait pas qu'il lo ferait parce qu'il avait beaucoup voyage en Allemagne et qu'il en connaissait bien le peuple. Il sait qu'on lui a enseigné que les Allemands sont des êtres supérieurs' et une défaite écrasante seule peut détruire leur foi dans ceux qui les sacrifient en leur affirmant que la Force peut triompher du Droit. Quand la crise fut imminente, conclut lo Roi, j'avais espoir que les traités internationaux suffiraient à protéger la Belgique. Quoi qu'il en adviendrait, il n'y avait aucune divergence do vues sur ce que le peuple belge ferait. La violation de notre territoire fit l'union de tous les partis politiques et, malgré que nous eussions été pris par surprise, nous fîmes de notre mieux et nous opposâmes toute la résistance dont nous étions capables. Telle est la façon modeste dont le Roi Albert m'exposa la situation, mais à ses soldats il avait dit: ,,Avant de conquérir la Belgique, ils devx-oiit d'abord rao passer sur lo corps" et ce fut littéralement vrai. Si l'inondation allemande ne s'était pas perdue dans l'Yser et avait pénétré en France,, le roi Albert serait mort en combattant pour la défense du dernier pouce de territoire bolgo: ,,C'est sa conception du devoir, dit M. Hall, et quand sa conscience lui a dicté son devoir, il l'exécuto sans hésitation, sans crainte et sans aucune considération de ce que cela peut lui coûter." AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 avril, de bien vouloir nous envoyer un mandat-poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes