L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 18 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dv1cj88p3j/
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3em® Aâîîîêtes Wfo. Ê> s; essuie Mercredi m fulliet imv L' ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «loiarMsal «uotidiera cSas rra.atiirî i?«ar^Is©jasîî en HoSIande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au burean «3e i-édactiora : N. 35. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Che!: Gustave Jaspaers. a j< ( Clictrles Bernard, Charles HerSsSet, ,, Comité de Rédaction: ^ René Chatwlbry, lEmiâle Painparé. Pc \ Ai IPoisn- îes annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 334—240, Amsterdsm Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger fi. Z.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hoiiande fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Deux Libertés La commémoration des Eperons d'Or par les activistes à Anvers et à Bruxelles a. été l'occasion pour certains correspondants de journaux hollandais d'un débordement inusité de lyrisme. C'est à crire que, pour le moins, les aïeux de ces messieurs en étaient; mais on est un peu déçu,' et un peu amusé aussi, qua«nd on lit la signature qui rend généralement un son exotique. > Pceons à ces messieurs une petite question: ,,Vous qui êtes si prodigues de détails sur les faits et gestes d'une poignée de Belges, qui ont au demeurant raison de dire qu'ils ne sont pas des Belges, pourquoi ne nous dites-vous jamais rien de choses qui intéresseraient autrement un public neutre ? Si vous' nous parliez un peu des déportations? — Hé, vous savez bien que c'est impossible : les Allemands le nous défendraient."C'est là où nous voulons en venir. Com- ; lient se fait-il que quelques centaines d'égarés, généralement possés par l'alcool, puissent courir librement les rues en criant: ,,A1 wat Walsch is, valsch is, sla dooa ! Sla dood !" tandis que les millions de braves gens qui, le 21 juillet prochain, voudraient bien manifester eux aussi en criant: vive le Roi! sont obligés de rester chez eux? parce qu'il y a les Allemands. Il y a les Allemands... Certes, les activistes qui se sont faits les agents les plus sûrs de la propagande pangermaniste en Belgique et que l'ennemi comble de ses faveurs se sentent assez libres pour oublier qu'il y a quelque part un Tribunal Se Sang qui juge peu mais qui condamne beaucoup. N'étant plus de Belges, il leur chaut peu que^ 6000 Belles aient été lâchement assassinés et que° 100.000 de leurs concitoyens sont ^en train de mourir de privations et de misère dans les geôles allemandes. Ils n'ont connu de l'ennemi que ses faveurs, les grasses prébendes aux ministères et dans l'administra tion qu'il leur distribue avec d'autant plus de prodigalité que ce n'est pas lui qui paye la dépense. Auasi pourquoi songeraient-ils qu'il y a encore des Allemands, puisqu'ils ne leur doivent que des bienfaits 1 Car si ces gens-là sont encore capables de quel-mie chose c'est d'une certaine indépendance j du coeur. Et il "s'est trouvé des individus pour ( exalter dans dés journaux die'pays neutres cette ,,grandiose manifestation d'un peuple qui réclame ses droits" ! Ils oublient seulement do dire que ses organisateurs avaient dû d'abord demander l'autorisation à la Kommandantur et que les baïonnettes allemandes qu'ils voyaient luire dans 1 ombre n'étaient là que pour les protéger. Le beau courage de ces orateurs de cabaret, grisés de se trouver tout d'un coup en plein air, et dont les bouches chargées d'odeurs vineuses lançaient à l'image de la Patrie des injures et des hoquets. ,,Je demande pardon à mes lecteurs, écrivait un de ces Dangeau. à la manque dans sa description des fêtes( ?) du 11 juillet, à Anvers, moi toujours si calme, si je me laisse Entraîner par mon lyrisme..." Ce lyrisme, en effet, 1 entraîne comme un grand fleuve, un fleuve de boue. Et il a même le mauvais goût de mêler les étoiles du ciel à cette saleté. Ah! non, cette saturnale d'une populace inconsciente qui demande des chaînes à l'Allemagne, nous ne pouvons pas accepter telle infâme parodie comme une fête de la liberté. La liberté, beau nom, beîte chose, n'est pas là où les Allemands ont donné licence d'insulter notre gouvernement et de crier : A bas la Belgique ! Cette liberté est là où les thuriféraires myopes de la Flandre teuton isée ont oublié d'aller voir: dans le coeur irréductible des milliers et des milliers de patriotes dont ils ont dû sentir peser sur eux les regards chargés de mépris. Car liberté n'est pas synonyme de lâcheté mais de bravoure et je demande qui des deux est l'homme libre dans la Belgique martyrisée: celui qui se sert du bourreau ou celui qui le brave. Et quelle quo puisse être l'indul-gence ou même la sympathie de certains neutres pour ce qu'ils croient être un mouvement nationaliste respectable, comme c'est le cas par exemplo en Bohême et en Pologne, quand on évoque devant eux la Belgique et les Belges il est impossible qu'ils ne songent pas aux déportés que de longs trains formés de wagons de bestiaux emmènent dans la double clameur des chants d'espérance et des malédictions. Cette clameur-là, si haute, si poignante que la conscience universelle en a frémi plus^ même que quand s'élevèrent les premiers cris de terrtur de Dinant et de Lou-vain incendiées,' emporte dans sa tempête ' des paroles insensées comme celles-ci: „Perscnne n'a voulu la guerre, la misère est trop grande pour rechercher les coupables, appelons la pais tout de suite..." Paroles qui puent la traîtrise et qui n'expriment que le souci de sauver l'Allemagne, de sacrifier à la gloire et à la tranquillité de l'Allemagne, ' qui s'est faite notre bourreau, nos larmes, nos deuils, nos ruines et tout cela qui fait sainte notre haine et notre colère légitime. Et c'est avec de pareilles misérables fariboles que les gens du voyage de Berlin auraient soulevé l'enthousiasme des foules à Bruxelles et à Anvers? Quo les correspondants de certains journaux hollsndais s'efforcent de tirer à la ligne, comme on dit, c'e3t un souci qui se peut ex-pliqver par le besoin d'argent, mais, tout de même, ils n'ont pas la prétention de nous faire croire cela! Ils peuvent écrire des manifestations du 11 juillet comme s'il n'y avait pas les Allemands. Nous les attendons au 21. Charles Bernard. __________ mii 11 ^ ——— Oa Imîé pi isfflisiii Les ennuis de M. Michaelis commencent déjà. La preese de gauche lui bat froid et, chose cent fois pire, la presse de droite lui fait des déclarations d'amour. , C'est un triste début. Mais nous pouvons nous en réjouir, en attendant mieux. Les ennuis de nos ennemis sont nos amis. Puis M. le chancelier Michaelis cherche un ministre des affaires étrangères. Puisque Zimmermànn s'en va, il faut bien le remplacer. Mais qui prendre? Où trouver le diplomate assez riche, assez noble, assez bien en cour pour remplir cet emploi ingrat et mal payé. Les uns réclament un homme nouveau, vu que les anciens ont droit à un repos bien gagné après tant d'années de gaffes et de bévues. Mais les conservateurs qui occupent le ministère des affaires étrangères depuis Barberousse (au moins !) ne veulent pas s'en aller. En Allemagne, il faut être , ,né" pour être ministre des affaires étrangères comme pour être ambassadeur. On a fait- un essai, une fois, d'un ministre ,,bourgeois". On a pris Zimmermànn. Alors, vous comprenez... Il est vrai qu'avant Zimmermànn on avait eu des nobles authentiques. On avait eu Jagow. qui était ,,von", et avant lui, Kiderlen, également von, et avant lui von Bulow. von Schoen et d'autres, inoubliables mais si oubliés. Et, eux aussi, avaient dû s'en aller sans gloire et sans prestige. Il s'agit donc de leur donner un successeur. Samedi il y avait un candidat, le comte Rantzau. Ce comte est ministre ci'Allemagne à Copenhague où, paraît-il, il a réussi. Il ne s'ensuit pas qu'il soit qualifié pour être ministre des affaires étrangères, surtout actuellement. Mais il faut vous dire que ce Rantzau s'appelle aussi Brockdorff et que les Brockdorff occupent à la Cour de Prusse des emplois importants. Parbleu, vous m'avez compris. Donc, samedi, on était tout à Rantzau-Brockdorff, à moins que vous ne préfériez l'appeler Brockdorff-Rântzau. Mais, lundi, tout avait changé. On donnait d'autres noms. On nommait le comte Bernstorff, bien connu à Washington. On nommait M. de Kueblmann, qui fut à La Ilaye et qui e6t à Constantinople. On nommait encore M. l'amiral von Hintze, qui fut à Pékin et qui est à Christiania où il a remplacé le Dr Michaelis, compromis pour l'affaire des bombes de Rautenfels. Or, il se produit .ceci, que ces trois diplomates, malgré leurs talents, ou plutôt à cause de ces talents, sont simplement impossibles à la Wilhelmstrasse. M. von Ilintze, par exemple, était attaché naval à rétrograde à l'époque où on disait encore St-Pétersbourg ; lors de la révolution de 1905, ce fut lui qui prit sous son ailef protectrice le gouvernement du tsar. Le voyez-vous négocier la paix avec Kerensky, avec Lvow, aveo Terestclienko ? A M. von Kuehlmann, maintenant. Il était avant la guerre conseiller à Londres, et on trouva qu'il y conseillait mal et trop, notamment les journaux, tâchant même de faire mentir le proverbe qui dit que les conseilleurs ne sont pas les payeurs ! M. von Kuehlmann au ministère des affaires étrangères, c'est une offense ouverte à l'Angleterre. Reste M. le comte Bernstorff, mais sa noinination constituerait un soufflet pour les Etats-Unis, où ce comte a laissé des souvenirs plutôt fâcheux. Et il est peu pensable que les Etats-Unis accepteraient jamais de négocier avec un Bernstorff, de même que l'Angleterre rejetterait un von Kuehlmann et les Russes un Hintze. Ces gens sont impossibles. Gageons que l'un d'eux sera nommé. Et cela uniquement parce qu'à un seul poste on ne peut pas les nommer tous les trois 1 René Feibelman ■mrj> i !■ les réfugiés beiges vivant en France ne sont pas oontrainîs à ies travaux militaires. — Démenti officiel d'une allégation aiiemande Un journal de Stuttgart, le Sohwâbischer Merkur" du 3 juin, publie un télégramme de Berne reproduisant une affirmation qui aurait été publiée dans le ,,Berner Tage-blatt" et d'après laquelle les réfugiés belges vivant en France derrière le front bri-tî.i-nique seraient contraints à des travaux militaires. Renseignements pris à bonne source il n'y a absolument rien de fondé dans cette assertion visiblement inspirée par le désir de contrecarrer le déplorable effet produit dans le monde civilisé par l'asservissement systématique de toute la population belge des régions voisines du front allemand et par la continuation à travers la Belgique, en dépit de toutes les promesses, des déportations d'hommes. ■ '' ' (f i Q"f »■ il y a m 18 juillet 1916: Les Belges nettoient une tranchée alltmande au nord d<& Dixmu-de. Les Français o\ccupent Biachçs. En Belgique. La gouvernement aHamaiid contre se cardinal Mercier. M. Zimmermànn a annoncé au début de ce mois à la commission plénière du Redchs-tag que le gouvernement allemand a adressé une plainte au Vatican contre l'activité déployée par le cardinal Mercier en Belgique et que la réponse du pape n'est pas encore parvenue. A. Lundi, à 11 heures du matin, a été célébré en l'église de Sainte-Gertrude, à Etterbeek, un service pour le repos de l'âme de Roger Gobert, sous-lieutenant à la compagnie des mitrailleuses du 8e régiment de ligne, chevalier de l'Ordre de Léopold et décoré de la Croix de guerre, tombé au champ d'honneur le 7 mai 1917, à l'âge de 22 ans. * * * Une modification vient d'être apportée à la direction générale des services de l'électricité de la Ville de Bruxelles. M. J. Wybauw, l'ingénieur en chef directeur, après une carrière administrative fort longue, vient de solliciter sa mise à la retraite. Le Collège échevinal a désigné, pour le remplacer, M. E. Lacomblé, un ingénieur du plus grand mérite, attaché depuis vingt-cinq ans aux services de la Ville, et qui assumait déjà une charge importante dans l'administration. M. l'ingénieur Lacomblé a été installé lundi dans ses nouvelles fonctions. * * * Pendant le mois de juin, les experts au service de la Ville de Bruxelles ont saisi 803 kilos de poisson do rivière, 506 kilos de saurets, G04 kilos d'anguilles, 2,372 kilos de caracolles do mer, soit 2,887 chez les poissonniers de la ville, 779 kilos à la minque et 2,609 kilos au marché, total 6,282 kilos de poisson avarié. * A. Oaitd (De n-otre correspondant •particulier.) Tous les matins en* nous levant nous mus demandons comment nous allons vivre jusqu'au soir. La vie.est, en effet, devenue absolument impossible. Les mères doivent refuser une tartine à leurs enfants et ils sont légion ceux qui, le soir, vont se coucher le ventre creux. Dans les hôpitaux, la situation est tout aussi désespérée. On n'y possède plus les fortifiants nécessaires pour maintenir en vie les malades et nombreux sont les cas de décès causés par le manque de nourriture. Dans les écoles, même situation. Les enfants tombent d'inanition et l'administration communale s'est vue forcée de distribuer tous les matins aux élèves des tablettes de chocolat. Notre ration de pain est de 250 grammes qu'on peut obtenir pour 0.58 frs. dans les magasins de l'alimentation mais que' nous devons payer jusqu'à 3.50 frs. dans les magasins ordinaires. Le riz coûte 10 fr. le kilo et est rationné à raison de 250 grammes pour 15 jours, les fèves 250 grammes et le café 50 grammes pour le même laps de temps. Nous pouvons obtenir un demi kilo de sucre par mois, et ceux qui n'en usent pas vendent leur part à 10 frs. le kilo. Depuis plus d'un an, on n'a plus mis en vente de la farine. Parfois on. peut cependant en trouver à des prix variant de 120 à 150 francs les 100 kilos. Nous ignorons s'il existe encore des pommes de terre. Toujours est-il que je n'en ai plus vu une seule depuis huit mois. Le transport en est d'ailleurs interdit sous'peine d'un emprisonnement de. 15 jours. Afin d'avoir quelques légumes, on a transformé tous les terrains de la ville, parcs et terrains vagues, en jardins potagers. De ' temps en temps on nous annonce que du lait sera mis en vente tel ou tel jour, mais, lors- , que nous avons fait le pied de grue pendant cinq ou six heures devant le magasin où cette vente devrait avoir lieu, on nous annonce qu'elle n'aura pas lieu! Il y a en tout une trentaine de magasins vendant les produits alimentaires pour le Relief fund. La ville dépense tous les quinze jours , 7000 francs pour les cartes d'approvisionnement. Ces cartes sont remises par un agent communal. La viande pour beaucoup de ménages n'existe plus qu'en souvenir, quoique beaucoup de boucheries vendent de la viande de chien à 2 francs le kilo. Chaussée de Ter-monde il y a ainsi 7 magasins qui vendent exclusivement de la viande de toutous. Seules les pâtisseries font de bonnes af- ; faires mais leur clientèle se compose presque ! exclusivement de boches, de femmes de moeurs et de nouveaux riches. Dans les magasins il n'est pas rare de voir payer 400 grammes de chocolat de qualité médiocre à raison de 16 francs! Les réquisitions des denrées alimentaires sont sévèrement observées. Personne ne peut avoir chez lui que des provisions pour 15 jours; le reste est impitoyablement enlevé. Dans le temps on nous donnait des laissez-passer pour aller cnercher à ïa campagne ce que les boches nous permettaient d'y acheter mais actuellement ces passeports sont catégoriquement refusés et nous avons tous l'impression que bientôt notre ville sera complètement isolée et que plus personne ne pourra en sortir ni entrer. Le pain hol- \ landais arrive assez régulièrement mais les boches mettent tant d'entraves à sa distribution qu'il est presque toujours moisi avant que nous puissions le manger. Ces pains coûtent 1 franc pièce. Pour ce qui est des soldats boches, il y en a pas mal dans notre ville mais il est rire qu'ils y restent plus de 8 jours consécutifs. Tout les hôpitaux regorgent de blessés, de même que les hôpitaux provisoires, tels l'Ecole normale (au Parc), le Palais des Fêtes, le ,,Palace", la Ste Famille etc. Il est des moments où les blessés nous arrivent en nombre formidable. Ainsi, le 28 mai, cinq longs trains ont débarqué des boches en marmelade. Les mouvements de troupes sont constants ici. Toute la nuit du 25 au 26 juin des trains bondés de soldats n'ont cessé de passer par la gare de Gand St. Pierre et la nuit du 18 au 19 il nous arrivait pendant 4 heures d'horloge dès troupes venant de Bruges. Nos gares, bureaux de postes, chemins de fer sont entièrement bochisés. Tout le personnel y est boche. La Gare du Sud continue a être fermée et du côté du boulevard Botanique ils ont percé le mur de grandes ouvertures de 3 mètres de largeur. Nous supposons que c'est là une précaution qui doit leur permettre d'embarquer rapidement leur artillerie en cas de retraite. La gare a légèrement été touchée lors des bombardements aériens mais, contrairement à 6e qui a été dit, la gare de Gand St. Pierre est intacte. Seules les voies ferrées ont été détruites et aussi quelques villas des environs. Faut-il vous parler encore des déportations? Vous connaissez ces tristes scènes qui se sont produites dans toutes les villes et tous les villages du pays. Nulle part peut-être l'enlèvement des esclaves a été ausçi terrible qu'ici. Nous avons d'ailleurs été les premiers à souffrir de cette nouvelle manifestation de la Kultur,. Déjà quelques-uns de ces malheureux déportés sont revenus, mais dans quel état! Il faut que je vous raconte encore une histoire de poules. Il y a quelque temps, les Bofches ont faitle relevé des poules, soi-disant pour la distribution do nourriture. Tout le monde devait déclarer le nombre le poules qu'il possédait et d'aucuns, dans l'espoir de recevoir quelques grains de plus, avaient déclaré plus de poules qu'ils n'en avaient en réalité. Or, voilà que les boches exigent pour chaque poule déclarée trois oeufs par semaine et ceux qui ont cru être malins sont fort marris car, pour chaque Deuf en moins, ils ont à payer 1 mark et, en sas de non payement, c'est la déportation. Malgré toutes nos misères nous assistons ici à un luxe inaccoutumé. Les théâtres, les cinémas, les cafés — où l'on débite de la mauvaise bière quand il y en a — sont aussi fréquentés — peut-être plus encore — qu'avant la guerre. Mais c'est par un public jpécial. Les gens riches et la bourgeoisie restent chez eux, s'habillent simplement it s'occupent exclusivement de charité. Ceux qu'on voit, s'habillant suivant la der-aière mode, sont les nouveaux riches, les accapareurs, les usuriers, les fraudeurs qui je sont enrichis à la faveur de ces événements terribles et font des dépenses révoltantes. Un grand nombre de cafés ont été obligés de fermer leurs portes mais il y en a l'autres qui ont préféré payer de 2 à 5000 marks pour pouvoir rester ouverts. (A suivre.) A Tournai Au cours de sa dernière réunion, le Conseil communal a autorisé l'administration des Hospices civils à emprunter 25,000 francs à un particulier et la Ville <250,000 francs au Gré-lit communal. Une demande de subside éma-îant de la fabrique de l'église de la Madeleine i été rejetée. Une requête adressée à l'autorité illemande dans le but d'obtenir le retour des conseillers communaux actuellement en Allemagne n'a pas été accueillie favorablement. Le corps de la police communale ayant ittiré l'attention du Conseil^sur la situation précaire de ses membres, il leur a été accor-ié différents avantages. ' Une demande du nême genre émanant des instituteurs et insti-mtrices communaux a été rejetée. Le Conseil communal a enfin voté des re-nerciements au comité A. B. V., qui lui a ait don d'une aquarelle de M. Lecomte pour 'aide que la commune lui avait accordée. ■> . * * * La crise du tabac en est chez nous à son >oint culminant. Après avoir' atteint des prix icandaleux, après avoir subi les mélanges les dIus extraordinaires, voici que le tabac disparaît, ou peu s'en faut, de la circulation^ Le peuple est fatigué de payer un prix exorbitant que rien ne justifie et les accapareurs ic rêvent que d'augmenter les prix. Qui l'emportera ? * * # A l'instar de Bruxelles, Tournai va avoir ses ■estaurants populaires. Cette fois, c'est à l'intention de la petite bourgeoisie, complètement; délaissée jusqu'à présent, que cette nouvelle Deuvre est créée. Ces restaurants tournaisiens seront installés rue du Désert, dans les spacieux locaux le la firme Carbonnellé. Il n'y aura qu'un menu, mais les prix 6eront différents: c'est îinsi que les personnes dont les revenus mensuels ne seront' pas çupérieurs à 125 frs. ne rayeront qu'un prix réduit. Ceux qui ont des •essouirces plus importantes payeront le prix mtier. Les ©pédalions militaires Un éciies allemand en Champagne Les Français repoussent de violentes attaques ennemies près du Ment Haut, reprennent tout ie terrain perdu dans cette contrée et infligent de grosses perles à l'adversaire. Un succès italien au sud-ouest de la cote 247. La sïSuaiïon sur les autres fronts. Les opérations à l'Ouest. Un échec allemand près du Mont Haut (Comiyuniqué officiel.) PARIS, 16 juillet. (Reuter.) Le combat qui s'engagea la nuit dernière près du Mont Haut s'est terminé par la défaite compléta de l'ennemi qui, malgré ses efforts, 11e parvint pas à reprendre le terrain perdu. Les attaques furent meurtrières pour' les Allemands qui avancèrent en trois colonnes Deux de ces colonnes furent fauchées par le feu des Français; la troisième réussit à s'introduire dans la ligne française. Après un combat acharné, qui dura jusqu'au lever du jour, les Français anéantirent les Allemands et reprirent tout le terrain perdu. Les Anglais avancent quelque pou Jeur ligne au nord-esî de Messines. (Communiqué officiel.) LONÎ>RES, 16 juillet. (Reuter.) Le maréchal Ilaig annonce: Ce matin nous fîmes un raid réussi à l'est de Vormelles. Nous avons avancé quelque peu notre ligne au nord-est de Messines. Au sud-ouest de Lens et dans la contrée d'Armentières l'artillerie ennemie déploya une activité plus intense. Hier nous avons abattu trois avions allemands. Trois appareils anglais manquent. Raids réussis en Belgique par des hydro-aéroplanes anglais LONDRES, 16 juillet. (Reuter.) Officiel. La nuit dernière des hydro-aéroplanes lancèrent plusieurs tonnes de bombes sur les fabriques de Solvay à Zeebrugge, sur les chemins de fer d'Ostende, sur les hangars du chemin de fer à MiHdelkerke, sur le chemin de fer de Thourout et sur des transports automobiles, des convois et des voies de garage près de Lichtervelde. Tous nos avions sont rentrés. La visite du roi George au front LONDRES, 16 juillet. Le correspondant de Reuter au front anglais annonce que, le 7 juillet, le roi George visita une grande partie du front en automobile. 'Sa visite n'avait pas été annoncée mais la nouvelle s'était déjà répandue, re sorte qu'il fut vivement applaudi par les soldats et les habitante. Le roi traversa également la contrée où le corps d'expédition portugais s'entraîne, k Sa Majesté inspecta également les tanks et, en présence du rçi, un des ceux-ci fit des démonstrations témoignant do la force destructive de ces engins. Le roi et le prince de Galles firent un voyage de 10 minutes dans un fank. Le 10 juillet fut une journée historique. Four la première fois dans l'histoire de l'Afrique du Sud britannique le roi inspecta alors un groupe d'inidigènes, appartenant à trois tribus différentes. A l'occasion de cette inspection le roi adressa une allocution à ces troupes. Sur le front -italien. Les troupes de Cadoma remportent un succès au sud-ouest de la cote 247 où elles font 275 prisonniers (Communiqué officiel) ROME, 16 juillet. (Agence Stefani.) Au cours de la journée d'hier on signala une grande activité sur tout le front. Le soir, après avoir bombardé violemment la ione au sud-oue6t de la cote 247, nous fîmes une attaque réussie, malgré la résistance acharnée de l'ennemi. Les positions ennemies furent détruites. Nous nous emparâmes de mitrailleuses, de munitions et d'une grande quantité de matériel de guerre. Nous fîmes également 275 prisonniers, dont 11 officiers. Sur le front du Trentin notre artillerie bombarda des camps ennemis sur le Mon-ticello, où des incendies éclatèrent, et dispersa des colonnes d'ouvriers dans la contrée de Laghi, sur le plateau de Tonezza et sur le Mont Wiscli. Sur le front de Jiulia nous dirigeâmes un feu concentré 6ur Briglia et sur Bodrez. Nous bombardâmes également avec succès les tranchées ennemies. Entre Canale et Morsko nous dispersâmes des colonnes de transport et des convois sur la route de Santa Lucia-Chiapavano et sur le plateau de Bainsizza. Ce matin, de bonne heure, nos escadrilles aériennes, escortées par des avions de chasse, firent des raids sur le terrain situé à l'arrière des lignes ennemies à l'est de Seio. Des forces ennemies importantes furent bombardées. Nos avions, qui s'étaient risqués très bas pour lancer leurs bombes, rentré rent indemnes, malgré le violent feu de l'artillerie anti-aérienne do l'adversaire.. Un avion ennemi fut. abatte tandis que les autre? furent repousses. Le matin des liydro-aéroplanes ennemis lancèrent des bombes entre l'Isonzo et le Careo. On signala quelques victimes et quelques dégâts peu importants. L'activité de l'aviation italienne ROME, 17 juillet. (Stefani) Les jours derniers l'aviation se montra très active au-dessus de l'Adriatique. Le 13 juillet un raid de reconnaissance fut entrepris sur Pola. Les aviateurs le répétèrent le lendemain. Au cours de l'action ils lancèrent des bombes sur des contre-torpilleurs ennemis. Le 16 juillet, dans la matinée, 18 hydro-avions exécutèrent une attaque sur Durazzo. Ils bombardèrent le quai, un hangar d'avions, les établissements militaires sur le quai, un bateau et une batterie. Bien que violemment canonnés par l'ennemi, les aviateurs rentrèrent indemnes. L'offensive russe Violents combats dans la contrée de KaJucz et aux environs du village de Ldziany (C<y>mml<wniqiùé officiel.) PETROiGRADE, 16 juillet. Sur le cours inférieur de la Lomnitza des combata d'ar-i tillerie se produisirent. Au nord-est de Kalucz les Allemands, den puis le matin du 15 juillet, font des attaques acharnées dans le but de rejeter nos troupes au delà de la Lomnitza. Jusqu'à présent le régiment d'infanterie de Kinboum, qui se trouve dans oe aecteur et contre lequel l'adversaire dirigea principalement ses attaques, résista aux Allemands, beaucoup plus supérieurs en nombre* Le commandant de ce régiment, le lieutenant-colonel Simonousky, fut blessé. Le capitaine Oov^poff prit alors le commandement et repoussa l'ennemi. L'adversaire subit de grosses pertes ot dut laisser des prisonniers et des mitrailleuses entre nos mains. Pendant toute la journée les violenta combats continuèrent sur le front de Landes-, treu—Ldziany—Krasne. Les Autrichiens furent rejetés du village de Ldziany et chassés dans la direction de la Lomnitza. A la suite de la poussée des réserves ennemies, arrivées de la direction de Rosnatoff, et de nos pertes élevées en officiers nos troupes furent obligées de se replier quelque peu pour se reconstituer à la lisière extrême est de Ldziany. Pendant les combats du 15 juillet nous nous emparâmes de 16 officiers et d'environ 900 soldats autrichiens et allemands. Quelques mitrailleuses tombèrent également entre nos mains. Depuis le 1er jusqu'au 13 juillet nous capturâmes y834 officiers, 35.809 soldats, 93 cancns, 28 mortiers de tranchées, 403 mitrailleuses, 43 lance-mines, 45 mortiars, 3 lance-feu, 2 aéroplanes et autre matériel de guerre. Les opérations dans les Balkans Actions d'artillerie en Roumanie (Communiqué officiel.) JASSY, 15 juillet. (Agence Roumaine.) A la frontière occidentale de Moldavie on signala des fusillades et des canonnades. Dans la contrée montagneuse, entre les vallées de Trotus et de Poutiïa, l'ennemi bombarda la contrée du Casin au moyen de mortiers de tranchée et de pièces de cam- * pagne. Dans le secteur de Pourtna l'ennemi bombarda le village de Marasesti; L'artillerie russe riposta en bombardant les positions ennemies entre Balotesti et Ivanoesti. Sur le Sereth des canonnades réciproques se produisirent. Dans la contrée de Kotouloung actions d'artillerie. Pas d'événements importants sur 6e front roumain PETROGRADE, 16 juillet. Sur le front roumain, près de la rivière Ortus, un détachement de reconnaissance, comprenant trois officiers, les lieutenants Golikof, Korsakof et le porte-drapeau Moroz, ainsi qu'un soldat, fit une expédition vers le3 positions ennemies. Il fut attaqué par 20 Allemands, mais les officiers réussirent à se frayer un chemin et à retourner dans nos lignes, ramenant le cadavre du soldat qui avait été tué au cours'de l'engagement. La lutte au Caucase Les Russes repoussent plusieurs attaques turques (Communiqué officiel.) PETROGRADE, 16 juillet. Sur le front du Caucase, au sud-ouest de Gunusjkaneh, nos troupes repoussèrent trois attaques des Turc?. Dans la, contrée du défilé de Garçan, près de Pend jura, nous arrêtâmes l'offenaive des Turcs après un co?nhat.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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