L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 01 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2r3nv9b57n/
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crc annee n°. 129. B'cents CIO Centimes) r ; ifUnûi I mars 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées m bureau de rédaction : N.z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. . ( Charles Bernard, Charles Herbiei, >' Comité de Rédaction: ; Gustave Peellaert, René Chambrj, ( Emile Painparé. r four les annonces, abonnements et vente iu numéro, s'adresser à l'Administration du ournal: IV.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: Î77S. Abonnement ( En Hollande fl. 1.50 par mois, lavable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ „ La conférence socialiste de Londres La conférence socialiste de Londres a. certainement eu sur la conférence des neutres 'de Copenhague l'avantage d'avoir fait parier d'elle. Que des journaux qui ont toujours com-,battu l'internationale et le socialisme prennent fait des résolutions de Londres pour se consoler des polémiques de jadis, cela ne doit étonner personne et les critiques parties de ce côté auraient gagné à faire montre de moins d'animosité contre les idées socialistes et contre les personnalités les plus en vue de la conférence de Londres. Autre chose est l'émotion suscitée parmi les socialistes par la résolution acceptée à Londres à l'unanimité. Certains, comme nos amis de Hollande, y ont vu une seconde édition des résolutions de Copenhague et ils n'ont pas manqué de mettre en regard l'une de l'autre les décisions prises dans les deux réunions. D'autres , comme nos camarades de ,,l'Humanité" de Paris n'en veulent retenir que la clause importante pour les alliés: la justification de la lutte jusqu'au bout dans l'intérêt de la civilisation et de la démocratie. Gustave Hervé a aiguise son meilleur scalpel et il a, ma foi disséqué les phrases de Londres avec une très-habile perspicacité. Le désir de réaliser l'unanimité a introduit dans l'ordre du jour voté des déclarations donnant satisfaction à ceux qui considéraient avant tout la situation telle qu'elle se présente et des considérants pour plaire à ceux qui étaient surtout préoccupés de la justification de leur doctrine et de ,,l'Internationale quand même". C'est ce que Jaurès appelait si plaisamment ,,la politique du balancement". M'est avis que devant les événements terribles qui se découlent on aurait pu ,,dépouiller le vieil homme >,et se passer de déclarer professoralement: ,,La conférence ne peut pas ignorer les profondes causes générales du conflit européen qui est en lui-même le produit monstrueux de l'anta-gonisme qui déchire la société capitaliste et de la politique d'extensions coloniales et d'impérialisme agressif...." Bien oui, mes amis, si ça peut vous faire plaisir. il y a du vrai, là-dedans... mais il y a autre chose aussi.... et je songe en ce moment à la fable de ce bon Lafontaine, l'enfant et le maitre d'école. ,,Eh! mon ami tire moi de danger tu feras après ta harangue." La conférence de Londres a heureusement déclaré, et ceci montre combien ont eu tort ceux qui l'ont condamnée en bloc, que l'invasion de lu Belgique et de la France 'par les armées allemandes menace Vexistence même des nationalités indépendantes et porte un coup à la foi des traités... et ceci surtout qui est l'important : ,,Dans ces conditions, la victoire de l'impérialisme allemand serait la défaite et la ruine de la démocratie et de la liberté en Europe." La conférence a été unanime sur ce point et pourtant, s'il faut en croire le ,,Matin" de Paris, des délégués anglais avaient, à la stupeur générale, osé dire: ,,La violation de la Belgique n'est point scientifiquement prouvée. Il y a sur ce sujet beaucoup de réserves à faire. En tout cas le moment n'est pas encore venu d'en faire état." Tout le monde comprendra l'émotion de notre vénéré ami le doyen d'âge du parti, Edouard Vaillant, qui, appuyé par Emile Vandervelde, riposta vivement. Comment est-il vraiment possible que des êtres doués de 'quelqu'intelligence, puissent encore, après avoir pris connaissance des documents, après avoir examiné les faits et même et surtout les multiples prétendues preuves et conventions fournies par les Allemands, douter de ce point capital : l'Allemagne a délibérément, avec préméditation violé la neutralité de la Belgique... sauvegardée par la signature du roi de Prusse, l'Allemagne a envahi un pays pacifique et honnête après lui avoir proposé un marché honteux et déshonorant ! Cela, c'est le résultat d'une longue action sur les cerveaux d'une théorie simpliste, ramenzmt tout dans le monde à une seule idée, à un seul phénomène, expliquant tout, donnant le secret de toutes les actions, de toute la vie si complexe pourtant ! C'est le dogme... ali! non... pas marxiste, car Karl Marx était autrement respectueux de la vérité scientifique, de l'enchevêtrement des phénomènes... mais le dogme allemand, le dogme des ' imbéciles qui ont crû comprendre Marx, dogme par lequel les Shénomènes économiques 'sont les seuls dont faille tenir compte. De là l'envahissement du parti socialiste par les associations ouvrières à base unique de revendications économiques, de là les syndicats neutres, de là le dédain des préoccupations philosophiques, artistiques, politiques et morales, de là aussi la centralisation à outrance, la discipline à la prussienne... Nous avons vécu tout cela. Où allons-nous, me disait un jour avec désespoir notre regretté Hector Denis en parlant de l'infiltration de plus en plus forte du matérialisme économique à la mode allemande ? Où nous allons? Maintenant, nous le savons: nous allons à la délivrance. C'est un monde nouveau qui s'ouvre devant ceux qtii sauront se dépouiller des .vieilles défroques doctrinales, et juger à la lumière de6 faits. Faisons de la clinique et non de la théorie. L'internationale est morte. Les Allemands l'ont étranglée. L'internationalisme sous une forme plus pure renaîtra-t-il par le socialisme? Possible... mais ce n'est pas là notre préoccupation actuelle, et ce ne doit pas l'être. Dr. Terwagne, député sociaUste belge. . 9 ■ mm t propos de la Lettre Pastorale «• ' Le gouvernement de Berlin aurait-il enfin conscience de l'émotion provoquée à l'étrau-ger par les nombreux meurtres de prêtres et de religieux commis en Belgique par les troupes allemandes, se demande ,,La Mé- , tropole". Ou bien cède-t-il à des protestations venues çlu Vatican? Nous l'ignorons, mais, ce que nous savons, c'est que le colonel Wengersky, chef de district à Malines, a adressé le'20 janvier dernier à S. E. le cardinal iSsrcier une lettre dont nous pu- ( blions ci-dessous la traduction française : Malines le 20-1-1915. ] Le chef de district ] Jrn. Nr. 268/11. < A Son Eminence le cardinal-archevêque &e Malines. D'après une note parue dans un journal, ; de nombreux prêtres auraient été tués J quoique innocents dans le diocèse de < Malines. Pour pouvoir commencer une enquête, je < prie Votre Eminence de bien vouloir me j communiquer si des prêtres omt été tués quoiqu'innocents et quels prêtres ont été tués. Je désire beaucoup apprendre dans quel- ( les circonstances ces faits se seraient produits, quelles troupes peuvent être mises en cause éventuellement et à quelles dates les événements se seraient produits. Le chef de district : (signé) Wengersky, Colonel. A cette lettre, parvenue le 24 janvier à Malines, le cardinal faisait aussitôt la ré- 1 ponse que voici : Archevêché de Malines, le 24 janv. 1915- 1 Monsieur le Kreisschef, J'ai l'honneur de vous accuser réception de la lettre 268/11, datée du 20 janvier, . que vous avez bien voulu me faire parvenir. Les noms des prêtres et des religieux du diocèse de Malines qui, à ma connaissance, ont été mis à mort par les troupes allemandes sont les suivants: — Dupierreux, de la Compagnie de Jésus; les frères Sébastien : et Albert, de la Congrégation des Joséphi-tes; le frère Candide, de la Congrégation ; des frères de la Miséricorde; le père Maxi-min, capucin ; le père Vincent, conventuel ; Carette, professeur ; Lombaerts, Goris, De • Clerck, Dergent, Wouters, Van Bladel, curés. ! A la date de Noël, lorsque je publiai ma 1 Lettre pastorale, je ne savais pas encore avec • certitude quel sort avait subi le curé de Hérent; depuis lors, son cadavre a été retrouvé à Louvain et identifié. D'autres chiffres cités dans ma Lettre pastorale devraient être aujourd'hui majorés ; ainsi, pour Aerscliot, j'avais donné le ( chiffre de 91 victimes; or, le total des Aer-schotois déterrés s'élevait, il y a quelques jours, au chiffre de 143. Mais le moment < n'est pas venu d'appuyer sur ces faits particuliers. Leur relation trouvera place dans 1 l'enquête qife vou6 me faites espérer. Ce me sera une consolation de voir la pleine lumière se faire sur les événements que j'ai dû rappeler dans ma Lettre pastorale et sur d'autres du même ordre. < Mai il est essentiel que le6 résultats de cette enquête apparaissent à tous avec une ■ indiscutable autorité. A cet effet, j'ai l'honneur de vous proposer, monsieur le comte, et de proposer par votre obligeante entremise aux Autorités < allemandes, que la commission d'enquête soit composée, en parties égales, de délégués ■ allemands et de magistrats belges, et présidée par le représentant d'un pays neutre. s Je me plais à penser que Son Excellence M. i le ministre des Etats-Unis ne refuserait pas d'accepter cette présidence ou de la confier à un délégué de son choix. Agréez, je vous prie, monsieur le Kreis-schef, les assurances de ma haute considération.D. J. Card. MERCIER, Arch. de Malines. Les Allemands accepteront-ils la propo- i sition du cardinal Mercier? j Il sera curieux de l'observer. - ; — — . Pour nos soldats en front, Nous avons reçu du Havre le communiqué ] suivant : 1 Pour nos braves soldats. 1 L'hiver continue à être rigoureux. La plus < grande partie des vêtements envoyés précédem- « ment aux soldats sont usés, troués et ont dû ] être jetés. Aussi nous faisons un appel pressant aux ■> dames belges, réfugiées en Hollande, afin d'obtenir de chacune d'elles ne fut-ce qu'un 1 vêtement chaud. Exemple: écharpes, passe- c montagne, chaussettes, chandails, mitaines etc. Le cliooolat, fc tabac, les cigarettes seraient également reçus avec reconnaissance. i Envoyer les dons en espèces et en argent Mademoiselle Ch. Lauwers, Ministère de la \ guerre belge, St. Adresse, Le Havre. * 1 En Belgique. A Bruxelles. Un ballon d'observation qui se trouvait lux environs de la capitale a rompu son îable et s'est envolé, poussé par un vent violent. Il prit la direction.de la Hollande. D'est apparemment le ballon que l'on a vu passer au dessus d'Amsterdam, il y a quelques jours. * * * Dimanche dernier dans la soirée le nouveau Zeppelin garé à Bruxelles s'est élevé. [1 prit la direction de Termonde et volait fort bas. A 11^ heures du soir il survolait Grand et se dirigeait vers la Flandre Occidentale. Il était, au matin levant au dessus de Calais et laissait tomber quelques bombes sur la ville. Lundi matin, à 7 heures, le Zeppelin avait déjà regagné son hangar d'Evere. * * * ,,La Belgique", l'organe des frères Hutt, le correctionnelle mémoire, annonce gravement que M. de Broqueville a cédé le mi? îistère de la guerre au général Michel, 'ancien commandant de la place fortifiée le Namur et a pris le poste de ministre des Affaires Etrangères. M. Carton de Wiart, d'après ce même ournal, aurait donné sa démission de mi-îistre de la Justice pour devenir ministre le Belgique à Rome. Et c'est ainsi que ces individus -qui n'ont le belge que l'enseigne, informent menson-*èrent le public bruxellois pour le dé- noraliser au bénéfice des Allemands. * * * L'information que nous avons publiée au iujet des employés du ministère du travail l'était pas scrupuleusement exacte. Ce n'est pas le gouvernement belge qui a remercié ceua-ci, mais bien le gouvernement allemand ! Celui-ci dans sa magnanimité, prétend payer les fonctionnaires belges. Avec [es 480 millions qu'il escompte empocher au bout des douze mois et les contributions ju'il essaie de faire rentrer, — rien d'extraordinaire à cela. Mais il a trouvé que ces ïuelques frais étaient encore trop lourds et :\ a mis dehors, sans forme de procès, les ieux tiers des fonctionnaires! Après cela, il fera dire partout qu'il paie es employés belges... * * * Le correspondant de l'Agence Wolff à Bruxelles fournit les renseignements que /oici — et que nOus ne donnons qu'en fai-jant les réserves nécessaires quand il s'agit i'informations de l'Agence Wolff — au jujet du premier état bancaire, établi à la iate du 4 février, de la division de la Société Générale à laquelle a été confiée l'émission les nouveaux billets de banque belges: ,,Actif en métal et en argent allemand, 24.183.233 francs; emprunts sur les bons les provinces belges, 80.000.000 francs; iutrès sommes à l'actif, 492 franes; au total L04.183.725 francs. ,, Parmi les sommes au passif, on trouve 30 millions de billets de banque en circu-ation qui sont couverts par les 80 millions le bons provinciaux et pour lesquels il ne loit pas exister de couverture en métal. Des billets qui doivent être couverts par du néEal ou de l'argent allemand, il y en a en :irculation pour un import de 14.322.060 fr., de telle sorte que le pourcentage de couverture est d'environ 170 p. c. ,, Suivant son privilège, la Société Générale est autorisée à émettre des billets — à part les billets garantis par les emprunts >ur les bons provinciaux — pour le triple le l'import en métâl ou en argent allemand, ie telle-façon qu'au 4 février 72.600.000 fr. auraient pu avoir été émis, alors qu'en réa-ité on n'en avait émis que pour 14.322.000 trancs." Il va de soi que, dans les réflexions dont »lle fait suivre l'exposé de la situation de a Société Générale, l'Agence Wolff se place exclusivement au point de vue allemand. Je point de vue n'est peut-être pas — on l'en doute — le vrai point de vue d'une laine économie financière. * * * Pour la circulation à l'intérieur du pays, ron Bissing se montre un peu moins rigoureux. Il vient d'abolir le système des passeports, au moins en ce qui concerne le Brabant. Mais le contrôle subsiste et il est. )lus rigoureux qu'auparavant, auteur des dIaces-fortes et dans le voisinage des frontières. A Anvers, Liège, Namur, dans les provinces de Limbourg, de Liège les deux Flandres et Anvers, on ne peut guère s'écar->er de 6 kilomètres de son domicile sans de- nander un passierschien ! ^ * * * Les séances de l'Académie royale de Belgique, classe des lettres, ont repris en janvier et ont eu lieu à la Bibliothèque royale, e Palais de6 Académies étant occupé par me ambulance. Sur la proposition de M. Kurth, la lasse a voté, à l'unanimité, d'adresser 6a ympathie et son admiration au cardinal Mercier. L'Académie a décidé aussi de surseoir à 'impression de son Bulletin, parce qu'elle ie veut pas soumettre ses publications à la ensure allemande. * * * On manque ci et là du vin nécessaire à a, célébration de la messe. Même situation ,u Luxembourg, où grâce à l'entremise de 'évêque, le bourgmestre Emil Priim a réuni une certaine quantité de vins purs * iestinés aux Sains-Offices. à r r A L, ouvain Le ff. bourgmestre de Louvain, M. Alfred Nérincx, vient d'aviser les cabaretiers t lu'il autorise, à titre d'essai, la vente-des c boissons alcooliques, mais il déclare en même 1 temps qu'ils seront rendus responsables des excès qui pourraient en résulter et que leurs i locaux seront fermés s'il se produit le moin- c dre abus. i • 1 Au Pays Wallon. Le village de Jamioulx n'a pas beau- s x>up souffert, les combats s'étaqt livrés sur- 1 x>ut sur les routes de Couillet, de Nalinnes c ît de Bomerée-Gozée. £ Une seule maison est brûlée, près du * bois, au coude de la route d'Andrémont. Il manque encore actuellement 70 personnes environ. Plusieurs maisons ont été occupées successivement par les détachements ■ jûi se sont succédés, et ont été nettoyées { ;elon la méthode prussienne. Plusieurs ha- -1 bitants se sont vu interdire formellement .'entrée de leur demeure. Un habitant étant mort, une heure avant l'enterrement, les Allemands eurent le cynisme d'y faire en- c lever le vin. < Sur une autre maison, qui a été com- 1 plètement vidée, les Allemands ont mis 6ur ta porte une inscription disant qu'il était < inutile d'entrer, car il n'y avait plus rien à j L'intérieur. Chez un autre habitant, qui est à l'armée, des officiers allemands organisaient i les parties fines. On a trouvé, dans la ( maison, de6 objects apportés du dehors et ( notamment un oreiller avec une étiquette indiquant qu'il avait servi à une -religieuse ^ carmélite. -| Le curé est resté au village et est en bonne santé. Il manque de vivres; les habitants re-fodv^iit cent grammes de pain pary jour, mais la commune a pu acheter une certaine quantité de riz qu'elle livre à bon compte aux habitants." j A Turnhout. Comme nous l'avions prévu l'écho, consacré à M. du Four, dans ces mêmes colonnes, est arrivé à l'adresse du sénateur suppléant J ie l'arrondissement de Turnhout. Il n'en * pouvait être autrement. ( M. du Four nous écrit ceci [et, nous le ré- ^ pétons, nul n'est plus heaireux que nous de ( pouvoir rectifier notre information] : ,,Lorsque le baron von Bissing est venu à rurnhout, aucune autorité civile n'a pris part à la réception et, personnellement, je n'étais même pas en ville. ,,Daais une circulaire adressée aux autori- ( tés communales peu après la déclaration de ] guerre, le ministère de l'intérieur nous cou- . seillait de rester à notre poste en cas d'occupation étrangère afin d'en atténuer les Char- * »es et tristesses. C'est ce que j'ai fait. En i boutes circonstances, j'ai toujours fait uniquement mon devoir, sans crainte et sans • arrière-pensée." Nous supprimons de cette lettre, écrite à : La machine à écrire, les passages injurieux ' pour notre correspondant et qui n'intéresseraient pas nos lecteurs. ; Donc, M. du Four — qui a lu notre ar-ticulet — dément qu'ilait reçu von Bis-ring. ... 1 Voilà qui est parfait et nous en félicitons M. du Four, d'autant qu'étant fils d'Aile- 1 mande, il aurait pu se croire, peut-être, obligé de recevoir le gourneur. Mais le courrier de Turnhout ne nous a « pas encore apporté les démentis de M. Ver-steylen, beau-frère de M. du Four, domicilié, lui aussi, à Turnhout ! Nos colonne < lui sont toujours ouvertes, redisonsle. < Et voilà qu'avec le démenti de M. du Pour, nous parvient une communication de < rurnhout dont nous ne pouvons, malheureusement, dévoiler la source, notre correspondant occupant une position trop spéciale. Lut c aussi rectifie notre information: ce n'est pas « pon Bissing qu'aurait reçu le sénateur sup- i pléant de l'arrondissement Turnhout. t Laissons donc la parole à celui qui con- i riait Turnhout et ses habitants: MVousde .'rz c ivoir fait une confusion, écrit-il, car M. du Pour n'assistait pas à la revue, du haut du < perron de l'Hôtel de ville. Il était précisé- ] ment hors ville. Mais lors de la visite du i prince héritier de Wurtemberg, antérieure i celle de von Bissing, M. du Four a cru • levoir honorer ce visiteur princier en c l'attendant, en habit et ganté de blanc, sur le seuil de sa maison où un splendide diner i ittendait son Altesse. Sans doute, M. du « Pour attendit-il longtemps, car le prince c jui avait été annoncé pour 3 heures n'arriva 1 }u' à 6 heures (on sait que l'exactitude 1 est la politesse des Rois!) et il déclinal'in- € citation du premier magistrat de la ville, i Nous espérons recevoir un nouveau dé- " menti de M. du Four et surtout de M« Versteylen, son beau frère, auquel le séna- s ieur n'aura pas manqué sans doute, de 4 îommuniquer notre première note. 1 * • * < Certaines personnes dans notre ville c croient intelligent de multiplier les cour- r oettes et les platitudes devant l'élément]} oche. Au commencement de 1 occupation' ar exemple, quelques riches bourgeois, iont on possède les noms), offraient ,u vin, du poulet, des mets fins à i soldatesque allemande, logée chez eux, andis que la population pauvre attendait la porte une croûte de pain pour ne pas lourir de faim! Ces mauvais patriotes églaient et modifiaient leurs heures de repas .'après les désirs de leurs visiteurs, admis la table de famille s. v. p.! Il n'était pas étonnant, le soir, de les en-endre raconter dans les cafés le menu de leurs îners! Et ils serraient la-main aux ennemis de 3ur paj's, leur offraient à boire, etc . . Pourquoi pas, si au prix de -ces bassesses is pouvaient continuer à faiie leurs petites ffairés comme auparavant ? Et plus tard, ces aêmes Splichal, mèneront grand tapage à 'occasion de la délivrance du territoire. Ce eront des cris de joie, des brabançonnes ! Lh ! les jolis cocos! Et souvenon-nous urtout du „Kempenaer" qui osait imprimer dans son numéro du 2 août 1914 : ,,D9 penbare denkwijze kan Frankrijk nietaanzien ls een sympathiek land maar enkel als eene lesmette natie" Quel joli coup de balai, à i?urnhout après la signature de la paix ! .a Principauté de Ste Adresse. Nous lisons sous la signature d'André Tu-esq, dans ,,Le Journal", l'élégant article jue voici sur le siège du gouvernement >elge en France : C'est mieux qu'une simple fiction, mieux ju'un abri de fortune; c'est une vraie mneipauté ! Un gouvernement vit ici avec toutes ses Drérogatives. Ses moindres droits s'exer->ent. Sa Constitution s'applique- H n'a jue ses lois pour limites. Plus qu'un hôte, ;'est un souverain. Après la chute des forts d'Anvers et la laite périlleuse d'Osteaide, les ministres >elges, sur l'invitation de la France, ont ,ransporté près du Havre leur conseil et eurs services. Alors, de trop graves événe-nents mous poignaient pour qu'on ait su y roir autre chose -qu'un simple fait divers le là guerre. Mais ce transfert d'un gouvernement par delà les frontières de son >ays est sans précédent' dans l'histoire. Puis >elui-ci, monarchique, ne fonctionne-t-il Das dans la République? Pour le juriste et 'historien, quelle source de discussions ! C'est le 12 octobre que s'installa sur la 'alaise de Sainte-Adresse le gouvernement lu Roi Albert. Quatre mois ont passé. Ne sonvient-il pas aujourd'hui de fixer à grands -raits ce séjour dont le provisoire ne dépend |ùê du sort des armes ? * * * Le lieu est très connu des Parisiens en vacances A l'autre courbe de la baie qui d'un ïôté porte Deauville, et de l'autre, voisine lu Havre, se ferme au cap de la Hève, cot->ages et villas s'étagent jusqu'à la mer. tfoici quelques amnées, le caprice intelligent d'un de nos premiers businessmen fit iortir comme par enchantement de la fa-aise aride cette ville de plaisance. Tout j sent Je confort et le plaisir de vivre. C-e ne fut point chose aisée, le matin où ls débarquèrent du ,,Pieter-de-Ooninck", }ue d'hospitaliser en quelques heures dix ninistres à portefeuille, neuf d'Etat, leurs archives et leurs bureaux. Le gouvernement français avait délégué i cet effet, avec le titre de haut commis-;aire, M. Hennion, notre ancien préfet de oolice. Un tel homme sait organiser: jl m donna assez de preuves. Et malgré qu'il -elevât à peine d'une grave convalescence, 1 usa si adroitement de diplomatie et de son îroit de réquisition, qu'après les bienvenues îos hôtes et leurs gens, sans tracas ni aven->ure, se trouvaient tous chez eux. Pour îet emménagement, M. Hennion avait l'ailleurs trouvé le plus précieux des colla-oorateurs en la personne du lieutenant l'état-major, notre confrère M. Jacques Peyrot des Gâchons. Les logis découverts, le protocole ayant Lit son mot, par décret spécial des affaires trangères, le bénéfice de l'exterritorialité ut accordé à tous les immeubles qui abri-aient les ministres et leurs suites. Ce ne ut pas là qu'une politesse, mais une con-ession effective avec tous droits afférents. Ainsi, à la première heure, comme signe L'occupation, fut hissé sur chaque palais le javillon noir, jaune, rouge, aux couleurs lationales. J'ai visité ces demeures administratives bt oes maisons privées. Les voici telles [u'elles se présentent aujourd'hui: L'Hôtellerie, charmant manoir de style tormand. reçut la plupart des Excellences >t leurs familles Dans un salon au rez-de-haussée, se tient le conseil des ministres, je liall est réservé aux réceptions officiel-es: la première fut celle de M. Mithouard t du Conseil municipal de Paris. Chaque nombre du gouvernement possède, là 6on ppartement, son salon et son secrétariat. Les services, archives et bureaux, s'in-tallèrent place Frédéric-Sauvage numéro , dans un vaste immeuble qui n'avait ja-nais été occupé. Sept pièces composent :hacun d'eux. Sur le seuil fut clouée cette nseigne: ,,Palais des Ministères". Au ez-de-chaussée, un vaste local a été réservé tour la Chambre des représentants; un |; office du travail que dirige M. Schollaert, président du Parlement, et le greffe du Sénat y fonctionnent à cette heure. Deux ministères logent à part: les affai res ^ étrangères et l'appartement privé dv ministre M. J. Davignon, installé villa Hol landaise, et la guerre, qui occupe la vill? Louis XVI, avenue des Régates, et deuy •annexes, villa ,,Ma Normandie", avenue Désiré-Delion. Pour M. de Broqueville^ président du conseil et ministre de ce dé partement, a été spécialement aménagée la villa Roxane, voisine du ministre. A la porte des villas et palais, des guérites ^ ont été dressées, peintes aux couleurs nationales. Des gendarmes belges y montent la garde. Cent cinquante forment la garnison. Des postes de police sont en outre répartis avenue des Régates, à l'Hôtellerie et place Frédéric-Sauvage. Mais la principauté ne se borne pas là. Les postes _ et télégraphes belges ont remplacé l'ancien bureau français : un standard y fut établi pour les communications téléphoniques de ministère à ministère. Par courriers spéciaux y arrivent quotidiennement les lettres du grand quartier et de Furnes. Ici se débitent aussi des timbres singuliers qui feront plus tard la joie des collectionneurs, portant l'effigie du Roi, ils sont datés: ,,Havre-Spécial, bureau belge de Sainte-Adresse". Nantie de ministères, de ses postes «t de ses gendarmes, la principauté forme une vraie place dont le commandement est confié au colonel Henricourt de Griinn, qui a comme adjoint, chef du service territorial, le major de Longueville. Un service de la Sûreté fonctionne sous les ordres de M. Van der Bonecht, directeur au ministère de l'intérieur.A côte de tout gouvernement, pour affirmer sa souveraineté, figure un oorps diplomatique. Ici, il n'y manque pas, sauf le représentant de la France. M. Klobukowski, à qui fut réservée, boulevard Maritime, la villa Villeroy, les ministres ^plénipotentiaires. légats et attachés militaires des autres nations, habitent l'Hôtel des Régates. Ici sont représentés le Saint-Siège, la Grande-Bretagne, la Russie, la Roumanie, les Pays-Bas, l'Italie, le Brésil, la Grèce, le Japon, )|] la Norvège, l'Espagne, le Chili, — d'un mot tous les pays alliés et amis. H est aussi un Palais du Roi. L'aide de camp, lieutenant-général Jungbluth, de concert avec M. Hennion, le tient aménagé. ,,Albert I" ne l'a pas encore inauguré, il y viendra plus tard. En voici la raison émouvante : Depuis l'invasion allemande, le Roi n'a jamais quitté le sol belge. Il est toujours resté à la tête de ses troupes qui défendent la portion suprême du territoire. Eût-il délaissé, ne serait-ce que pour quelques heures, son royaume, les Allemands, avec leur lourde malice, prenant acte de cette absence, auraient proclamé l'annexion. Le Roi demeure dans son royaume; tant qu'il est là, la Belgique se présente au monde face & l'ennemi, libre et souveraine. * * * Créée théoriquement, la principauté peu à peu a pris vie. Près de 2,500 Belges l'habitent, depuis le haut ministre jusqu'au simple milicien en quête d'engagement. Sur ces boulevards débaptisés qui se nomment désormais boulevard Albert-Ier, boulevard du Roi-des-Belges, une foule se presse, portant uniformément à la boutonnière ou au corsage le ruban national. Les couloirs des ministères sont remplis d'une clientèle patiente. Des autos se croisent. menant les Excellences au conseil. Des boys-scouts passent en courriers. Sur la belle jetée, au bord de la mer, on rencontre de nombreux groupes d'enfants que la guerre n'émeut point, des nurses> ijj des promeneurs ploiïgés dans la lecture d'un journal, — leur journal, car il vient de s'en fonder un: ,,Le XXe Siècle". D'es fêtes de charité s'organisent chaque semaine, qui rassemblent la colonie en exil. Des ,,Te Deum" sont chantés à l'église pour la victoire des armées et la libération pro- >1 chaine de la patrie. La ajournée du 75" a été ici particulièrement heureuse: les vendeuses étaient femmes et filles de ministres. O Dès midi, les corbeilles étaient vides êt les aumônières étaient pleines. Ou dut, l'après-midi, pour répondre aux demandes, vendre de minuscules canons de plomb 1 et des cartes à l'image du Roi. Principauté, vous le voyez, le mot est | exact. Je n'en veux pour preuve que ce fait : B En prévision d'une incursion nocturne d'aviatiks ou de Zeppelins, l'amiral Char- J lier, gouverneur du Havre, a décidé qu'à 1 partir de la nuit, toutes les vitrines des particuliers devaient être soigneusement | voilées. Sainte-Adresse, faubourg du Havre, échapperait-elle à la règle? » fl L'amiral s'est adressé au haut commissaire de France, M. Hennion, qui a transmis la requête à notre ministre plénipoten-ta-ire, M. Klobulowski, lequel en a référé au ministre de l'intérieur, M. Berryer, J ainsi qu'au commandant de la place. Ces messieurs fort judicieusement ont partagé il cette manière de ne rien voir. Et dès le soir tombé, Sain te-Adresse, comme la vil- H le, s'enfonce frileusement dans les brumes et les ténèbres. Sur la falaise noire, seuls J échappant au priacîpe d'exterritorialité, veillent les sémaphores. : ! ) J

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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