L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 10 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vh5cc0w317/
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jere AtlttC se TV0- 2èts<o 45 cents CIO Centimes) ^3iiTVT&-B «C5»iT^ilï 'f! (ïf^k Y!*1 TlS Plfl /r*k.4r L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. journal Quotidien du trmtira paraissant à Amsterdam.. Betlnt» oef nnte*t* nnm fia PamiUt* Toutes les lettres doivent être adressées ou bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téiéphoneï 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ,, . . ( Charles Bernard, Charles HerlMei, Comité de Rédaction: _ , . , , ( René Chambrjr, Emile Paioparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOOKBU8GWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement I En Hollande H. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger (3. 2.00 ,, „ „la fcteàla taire" T'C'était prévu, et déjà l'avalanche com mence des livres sur la guerre. Tout le monde s'y est mis, ceux qui se battent et ceux qui ne font lien, les ,,poilus" et le< ,,embusqués". Ce n'est qu'un début, mais on annonce de tous côtés des livres, des livres et encore des livres, tous sur h guerre, livres d'impressions, livres de stratégie en chambre, livres de haine, et. bien souvent livres inutiles. ,,La paroi< n'est pas à la plume, disait M. Pradhomme; à moins que ce ne fut M. de Calmo, is parole est au canon". Mais la guerre est longue et menace de s'éterniser. Que voulez-vous qu'on fasse de ses soirées, si 1 or n'écrit pas de livre sur la guerre? Ne nous inquiétons pas, toutefois. Ces livres, on les lira peu, dans les commencements, et bientôt on ne les lira plus du tout. Et surtout, il n'y a pas de danger que la ,,littérature militaire", ou ce qui actuellement la remplace à la devanture des libraires, infeste pendant longtemps la République des Lettres. Pendant la guerre, on se bat avec l'arme qu'on a, Après, on tâchera d'oublier la guerre, tout au moins ses horreurs, et de profiter de ses enseignements cruels. C'est cet étrange chemin que je prends posir vous parler d'un très beau livre, livre de guerre naturellement — qui viept de paraître. Car il faut toujours faire des exceptions, et tous les livres de guerre ne sont pas exécrables. Celui-ci est très bon et très émouvant. C'est sans doute qu il est sincère et simple. C'est surtout que la littérature — insupportable en temps de paix, odieuse aujourd'hui — en est absente, sagement-, opportunément. Il est do M. Maurice Gandolphe et s'intitule la ,,Marche à la Victoire". M. Maurice G-andolphe, dont je m honore d'être l'ami après avoir été son collaborateur, est un de nos meilleurs confrères de la ,,Liberté" où il s'occupait avant la guerre, et avec une compétence et un savoir également remarquables, des questions ressortissant à la politique étrangère. Mobilise dès les premiers jours d'août, il a d'abord chevauché sur les champs de bataille de France à la tête de ses spahis, puis il est rentré dans la boueuse et morne tranchée, et je crois bien qu'il y est encore. Son livre a été écrit là-bas, à quelque oent mètres de l'ennemi. Ses feuillets sentent la poudre, et c'est le premier mérite à quoi puisse tendre un livre militaire. M. Gandolphe est un écrivain trop avisé pour avoir voulu nous donner un livre sérieux et pesant sur la guerre ou sur la 'stratégie de la guerre. Il s'est borné à l'histoire anecdotique qui, dit-il, ,,sera longtemps la seule valable de cette guerre". Ce qu'il a vu, il nous le conte et son style, précis, rapide et fringant, fait merveille dans ces courts ,,tableaux du front" où il -nous montre tant de fermeté, tant de hauteur d'âme, tant de courage et d'abnégation unis à tant de gaîté. M. Gandolphe a ncté les différences de toute sorte entre lest hommes unis présentement dans le même devoir et la même volonté de vaincre. Il -nous parle surtout des Arabes qu'il a vus de très près et il rend hommage à ces soldats dont la fureur et l'impétuosité ont bien souvent donné des cauchemars aux troupiers allemands. Quand l'un d'eux est prisonnier des Allemands, se sent entouré d'égards, muni d'un interprète cordialement fraternel, ,,y a bon" dit-il ; mais quand l'interprète lui explique qu'on va maintenant l'envoyer à Stamboul, où il s'enrôlera dans les troupes du Sultan, ,,y a pas bon" corrige-t-il, gravement; et la nuit suivante il s'évade pour venir quelques semaines après se faire tuer dans les rangs français. Sous un ciel pluvieux et froid, ces batailles réglées par la science de l'ingénieur ou du chimiste ne sont pourtant pas celles que lui et ses compagnons avaient imaginées. Peu importe. L'Arabe ainie ses officiers, il aime son drapeau et il trouve toujours en leur honneur de distribuer quelques beaux coups de sabre. M. Gandolphe renù. aussi un hommage d'admiration mérité aux soldats anglais qu'il a vu combattre. Il note leur hardiesse, leur tenace courage et leur sang-froid. N'en a-t-il pas vu plusieurs, au milieu d'un ,,arrosage" de shrapnells, venir lin demander si vraiment le boxeur ' Carpentier avait été tué ! Je crois bien que si cette nouvelle avait été exacte — et M. Gandolphe le croit aussi — elle aurait pendant quelques instants fort démonté les spôrtsmen anglais du front. Il y a encore dans le livre si riche et si fort de M. Maurice Gandolphe des récits d'héroïsme, des anecdotes d'épopée. Tout cela est d'une lecture passionnante et qui réconforte. Car elles sont vraies, ces anecdotes, elles ont été notées sur le vif, et souvent elles auraient pu être écrites avec du gang! Elles nous restituent le soldat1 français tel qu'il est, c'est-à-dire tel qu'il a toujours été, tel qu'il devait être sous Turenne et sous Villars, tel qu'il était à Vaftmy et à Austerlitz. De voir le ,,poilu" vivre et se battre comme on le voit dans* le livre de M. Gandolphe, quelle admirable l«çon d'optimisme se dégage. Là-bas, dans la tranchée, a cent mètres des tranchées a Romandes, on vit, on se bat et l'on est prêt, toujours, à chaque minute, à îaire des mots ou à se faire tuer. C'est la bonne manière* la manière française, la 9 manière qui montre bien que l'héroïsme est la disposition la plus naturelle du génie français. Que M. G-andolphe &oit remercié de l'avoir rappelé à ceux qui avaient besoin de cette leçon et de ce réconfort. Quant aux autres, ils lui sauront gré de leur avoir donné un livre excellent, vivant, frémis-i sant, que nous relirons, si jamais le doute nous visite, où nous trouverons le plus utile enseignement, — et que nous ferons ■ lire plus tard, à nos enfants, pour qu'ils y apprennent pieusement comment la liberté doîit ils jouissent et où se développe leur 1 jeune vie a été défendue et gagnée par les héros de 1914- René Feibelman ■ ■ Le manifeste des intellectuels espagnols Un manifeste vient d'être publié par la presse espagnole. Il est signé de l'élit© des écrivains, professeurs et artistes de cette grande nation latine avec laquelle nous avons et aurons toujours des affinités d'idéalisme et do sentiments chevaleresques établissant entre Espagne et Franco une communauté d'âme indestructible.Voici le texte de ce manifeste: La guerre européenne. Paroles do quelques Espagnols. Nous élevons la voix pour dire notre mot avec modestie et sobriété, en tant qu'Espagnols et en tant qu'hommes. Il ne serait pas bien, dans ce moment suprême de l'histoire du monde, que l'histoire d'Espagne s'arrachât du cours des temps, restant de côté comme un roc stérile incapable de sentir les inquiétudes de l'avenir et celles que dictent la raison et l'éthique. Ce serait un abaissement que dans ces moments de gravité profonde, d'intense sentiment religieux, quand l'espèce humaine souffre sans limite en engendrant une solidarité plus resserrée et plus fraternelle, l'Espagne, par pusillanimité des politiciens responsables, apparût comme un peuple sans écho dans les entrailles du monde. Et il serait pis encore que ces échos propageassent l'acrimonie de voix enflammées par d'aveugles passions et les outrages de plumes et de gazettes mercenaires. Nous, sans autre titre que nos vies silencieuses, consacrées aux pures activités de l'esprit, nous sentons que, pour servir la patrie et être un citoyen honnête et utile, il faut être un homme honnête et utile pour tous les peuples. Et ainsi nous sommes certains d'accomplir un devoir d'Espagnols et d'hommes en déclarant que nous participons avec la plénitude de notre coeur et de notre jugement au conflit qui bouleverse le monde. Nous nous faisons solidaires de la cause des alliés en tant qu'elle représente les idéals de la justice, les seuls qui peuvent coïncider avec les plus profonds et les plus impérieux intérêts politiques de la nation. Notre conscience réprouve, partout où ils se manifestent, ces faits qui dégradent la dignité humaine et le respect que les hommes se doivent même dans le plus grand acharnement de la lutte. Nous désirons d'un désir ardent et fervent que la paix future serve à toutes les nations d'honorable et profitable enseignement et nous espérons que le triomphe de la cause que nous estimons juste affirmera les valeurs essentielles par lesquelles chaque peuple grand ou petit, faible ou fort, a fait naître la culture hu-maine< détruira les ferments d'égoïsme, de domination et d'impudique violence, générateurs de la catastrophe, et affermira le ciment d'une nouvelle fraternité internationale où la force remplira sa fin qui est de garantir, la raison et la justice. Suivent les signatures: Les professeurs : Gumersindo de Azcarate, Nicolas Achucarro, Adolfo Builla, Americo Castro, Julio Cejador, Manuel 15. Cossio, José Goyanes, Luis de Hoyos, G. R. Lafora, Eduar-do Lopez Navarro, Juan Madinaveitia, Grego-rio Maranon, Ramon Menendez Pidal Manuel Morente, José Ortega y Casset, Gustavo Pit-taluga, Adolfo Posada, Fernando de los Rios, J. Éugenio Rivera, Luis Simarro, Ramon Tur-ro, Miguel de Unamuno, Luis Urrutia, Luis de Zulueta. Les compositeurs do musique : Manuel Falîa, J. Turina. Rogelio del Villar, Amadeo Vives. . Les peintres : Herme Anglada Camarasa, Ramon Casas, Anselmo Miguel Nicto, José Ro-driguez Aeosta, Julio Romero de Torrea, Santiago Rusinol, Ignacio Zuloaga. Les sculpteurs ot décorateurs: Julio Antonio Juan Borrel Nicolau, José Clara, Enrique Casanovas, Manuel Castanos, Mateo Fernan-deze de Soto. Joaquin Sunyer, Geromino Villal-ba. José Villalba. Les écrivains : Mario Aguilar, Gabriel Aîo-mar, Luis Araquistain, Manuel Azana, Azorin, José Carner, Manuel Tiges Aparicio, Francisco Grand Montagne, Amadeo Hurtado, Ignacio Iglesias, Antonio Machado, Ramiro de Maeztu, Gregorio Martinez Sierra, Enrique de Mesa, Armando Pacalia Valdes, Bonito Perez Galdos, Ramon Perez de Ayala, Ramon del Valle-Inclan. Lectures profitables,. Le 21 juin 1815, le général en chef des armées prussiennes en marche vers Waterloo, le feld maréchal prince Bliicher, arrivé à Merbes-le-Château, s'adressait aux „braves Belges" en ces termes : ,,Nous avons eu l'occasion d'apprécier vos ,,vertus. Vous êtes un peuple brave, loyal et ,,noble Dans le moment du danger qui semblait vous menacer on nous a appelés à „votre secours. Nous sommes accourus et c'est bien malgré nous que nous nous som-,,mes vus forcés par les circonstances d'attendre ,,si longtemps le commencement d'une lutte ,,que nous aurions désiré voir s'engager plus ,,tôt. La présence de nos troupes a été onéreuse à vos contrées: mais nous avons payé ,,de notre sang le tribut de reconnaissance ,,que nous vous devions et un gouvernement ,,bienveillant trouvera les moyens de dédom-„mager ceux de vos compatriotes qui ont le ,,plus souffert par les logements militaires. ,,Adieu! braves Belges, le souvenir de l'accueil ,,hospitalier que vous nous avez fait ainsi que ,,celui do vos vertus seront gravés étemelle-,,ment dans nos coeurs. Que le Dieu de la ,,Paix protège votre beau pays, qu'il en ,,éloigne pour longtemps les troubles de la ,,guerre ; soyez aussi heureux que vous méritez ,,de l'être. Adieu." En Belgique. A Bruxelles. Voici le texte de l'arrêté relatif au membres de l'enseignement et dont nor avons dénoncé l'odieux : Art. 1er. — Les.membres du personm enseignant, directeurs et inspecteurs d'écol qui, pendant la durée de l'occupation, tolè rent, favorisent, provoquent ou organiser des menées ou manifestations germanophe bes seront punis d'une peine d'emprisonne ment d'un an au plus. Art. 2. — Les autorités allemandes ont 1 droit de pénétrer dans toutes les classes e chambres de toutes les écoles existant e Belgique et de surveiller l'enseignement e toutes les manifestations de la vie scolaire e: vue d'empêcher les menées et intrigues diri gées contre l'Allemagne. Art. 3. — Quiconque cherche à contre carrer ou empêcher les constatations et re cherches se rapportant aux infractions mer tionnées à l'article 1er ou les mesures d surveillance ordonnées par l'article 2 es passible d'une amende de 10 à 1,500 franc ou d'une peine d'emprisonnement de 6 moi au plus. Art. 4. — Les infractions prévues par le articles 1er et 3 seront jugées par les tribu uaux militaires. Cet arrêté est rédigé de façon à égare ceux qui ignorent le genre de manifestation auxquelles on se livrait dans nos écoles. C n'était pas, comme le dit injustement vo Bissing, des manifestations germanophe bes; c'étaient des manifestations belges d'un patriotisme fervent, manifestation de loyalisme envers notre Roi, envers notr pays et notre armée. Le patriotisme es une des plus sublimes vertus. Nos maître d'école ont le devoir de l'enseigner à ceu: dont les pères, les frères ou les amis se bat tent pour la défense du territoire. Ça n plait pas au sieur von Bissing? Parbleu Mais il ne doit pas s'imaginer que les mesu res vexatoires qu'il ne cesse d'édicté amoindriront les sentiments d'amour pou le pays, de haine pour l'ennemi. Au con traire. Nous haïrons l'Allemagne pendan des siècles et des siècles. Et ce n'est pas 1 manière du vieux cavalier chargé de dirige temporairement le pays qui atténuera c sentiment profond, rude, puissant, — dont les Boches, un jour, ressentirons le effets. Voilà ce qu'on répond, en Belgique au nouvel arrêté allemand. * * * On annonce la mort à Ixelles, du lieute nant-général retraité Mersch, ancien com mandant de la 2e division de cavalerie. L défunt était né à Tournai en 1843. * * * Mgr Mi-car a, auditeur de la nonciature ei Argentine, vient d'être nommé en la menu qualité à la nonciature de Bruxelles, ei remplacement de Mgr de Sarzana. Le nou vol auditeur vient d'arriver à Bruxelles. ■Si * Ces excellents Allemands! Ils sont plein d'attentioils pour les Belges. Après la musiqu de Beethoven dirigée par von "VVeingartnei dont M. Maurice Kufferath à dévoilé les tur pitudes et les louches manoeuvres, les théâtre de Bruxelles, d'Anvers et de Liège vont rece voir la visite d'une troupe de cabotins, éti quetée par le ,,Berliner Tageblatt" : ,,troup du „Hoftheater" de Berlin". Attendons-nou à voir arriver les m'as-tu vu qui ne sont plu d'âge à se battre, amoureux qui approchen des soixante-dix ans, vieux cabots blanchis sou; le harnais. Il paraît qu'au programme figurera ,,Iphi génie". Pour sûr, il n'y aura que des Boche dans la 6alle. • • » ,,La Basoche Belge" demande les ad res ses exactes des candidats-notaires et clerci de notaires prisonniers en Allemagne ou in ternés en Hollande. Ecrire au président, rue du Fossé-aux Loups, 38, à Bruxelles. • » » Le gouverneur général annonce qu'il i mis à l'étude le projet de supprimer les passeports pour les ouvriers qui doivent se rendre d'une localité à l'autre pour travailler. C'est déjà une façon de permettre à la vie industrielle et commerciale de reprendre son cours normal. Il y a d'autres moyens auquel le gouverneur pensera peut-être plus tard. * * * Le R. P. Ephren, très connu dans la capitale, a été arrêté au moment où il descendait de chaire, après avoir prononcé un sermon.On ignore le motif de cette arrestation. # # » Les 3000 bureaucrates boches de l'administration des chemins de fer à Bruxelles ont décidé que les enfants âgés de plus de deux mois paieraient place entière, en voyage! Le plus comique, c'est que les graves directeurs allemands ont trouvé ce projet excellent et qu'ils l'ont adopté. Pauvres nous... * * * Le 7 juillet, la ,,Gazot van Brussel" a reparu pour la première fois, sous le titre de ,,Dagblad voor het Vlaamsclie Volk". On ignore le nom des rédacteurs de ce papier dont le programme semble devoir être le même que celui des ,,Vlaamsche Pest". ,,Vlaamsche Nieuws" et autres journaux du même tonneau. * * * On annonce la mort du capitaine commandant retraité M. Ch. Wautier, ancien directeur des établissements de bienfaisar de Wortel et de St. Hubert, x A Anvers. •1 Les derniers blessés belges qui se tro e vaient à l'hôpital l'ont évacué et, envoy à Bruxelles, sont aujourd'hui soignés t l'ambulance du Palais du Roi. Par conti i- trois officiers ont été dirigés vers l'Allean - gne. Leur odyssée est lamentable. Une nu vers 3 heures du matin, ils ont été oblig e de se lever et de partir pour la gare, l'a t torité allemande voulant éviter des mar a festations. Pendant 24 heures les trois i t fortunés sont restés au débarcadère sans q i l'on tînt compte de leurs' souffrances. D'A - vers, ils partirent pour Etterbeek où, to jours dans la gare, ils séjournèrent pe - dant deux jours et deux nuits—entourés « baïonnettes. Parmi ces trois officiers se trouvait e vaillant commandant Gille, des carabinier t II s'est battu comme un lion sur la Nèth s où il a reçu une balle dans l'aine. Elle n s pu encore être extraite par suite du ma vais vouloir des Allemands. s Pendant des semaines et des semaines commandant a enduré de terribles souffra oes. Ne vont-elles pas revenir à la suite < r oe voyage en Allemagne? C'est couché si s une civière qu'il a été transporté à la ga e d'Anvers. Dans les wagons-, où il a séjour] 1 48 heures, quel supplice il a dû endurer. Etterboek sa femme a demandé vaineme » à le voir. Elle a été repoussée brutalemen 3 Et le commandant Gille a dû quitter s< ? pays sans avoir pu même l'entrevoir par portière du wagon. s * * * Les vivres sont fournis en grande pari ~ par le Comité américain. Ces produ , sont vendus assez cher, ce qui permet * réaliser un sérieux bénéfice. Celui-ci < r alors consacré à fournir gratuitement ai r indigents les produits alimentaires do ils ont un si pressant besoin. Comme . f. voit, le moyen de faire la charité est sii l pie et ingénieux. ~ * * * ^ Les Allemands ont établi un coura _ électrique qui part du fort d'Erbrandt, pi 3 de Putte, passe à Cahnpthout e't atteint , frontière via Wildert. Le long de l'Escaut, dans la commu: de Santvliet, les Allemands ont comme . cé à faucher le foin. Comme les San 3 vlietois ne montraient aucun goût à rendre à l'appel des autorités allemand* colles-ci ont avisé le bourgmestre que si 1 L ouvriers agricoles ne se présentaient pas « j nombre suffisant pour continuer l'ouvra L et faucher, notamment, les roseaux le loi de l'Escaut, la commune serait frapp d'une amende de 100,000 francs! Po épargner à la. commune cette amen 5 odieuse, les ouvriers se sont rendus à 3 moisson. * • • Pendant près de huit mois, le sénatei s Strandès nous a encombré de sa présenc ~ H vient de nous quitter, à l'allemand Ouf ! Voilà un sénateur qui se dépensa s prodigieusement. A tel point que son go s vernement lui a proposé de venir goût t d'un repos mérité à Hambourg, qu > n'aurait jamais dû quitter. Il sera remplacé par un autre Haï * bourgeois, le nommé Stahmer, comn Prasident der Zivilverwaltung. Mais avez-vous remarqué que_ ces sén teurs hambourgeois dont on nous encor ! bre n'ont pas la particule? Aussi, tous 1 ,,von" de la Kommandantur les regard en ils avec une certaine commisération. 1 puis, ce sont des civils, n'est-ce pas, d ,,pékins", ,,beu de chozes", disent les c 'ficiers allemands. Flatteur pour le nouveau venu, IN 1 Stahmer ! i * * * Pour remplacer les journaux ,,grévistes' quatre nouvelles feuilles vont sortir soi peu des bureaux de la censure et se fair ; évidemment, la concurrence ! A Liëie. Un cinéma vient d'ouvrir ses porte C'est le premier. Il s'appelle le cinéma Ami ricain. Un jour par semaine, la reeetl sera abandonnée à l'oeuvre de la Caissetl du soldat belge. * * * La situation reste inchangée. Liège e: toujours calme. Pour l',,épatement" d< 1 foules, les occupants affichent, depuis ur quinzaine de jours, à certains endroits ga: dés par une sentinelle, des communiqu< du grand état-major. Naturellement, o n'y annonce que des victoires 6ur tous_l< fronts... ,,Enn' ont dê front po min ainsi!" pensait tout haut, il y a deux jours un bon Liégeois qui traduisait le sentimer général. Pour les vivres, de façon générale, on r manque pas du nécessaire. Sans doute 1 misère est grande... Le pain se paie 1 fr. 2 le kg. chez les boulangers. La ville le fou: nit ( 50 centimes, mais n'en peut délivre que 300 grammes par jour et par personm Les denrées coloniales restent assez chère: mais c'est la viande qui coûte surtout: 4 ( 5 francs le kilog. ; aussi la remplace-t-on pa des féculents, pois, fèves, etc... On est autorisé à sortir jusqu'à 11 heures du soir, mais les cafés doivent fermer à 10 heures et les trams rentrer à 10 heures. Les aventures gaies se mêlent aux inci-ce dents tragiques: Il y a trois jours, des sous-affieders allemands, accompagnés de certaine donzelle, passent rue Gérardrie. Au premier étage d'une maison est placée à la fenêtre la grande cage d'un perro-quet vert qui, de l'air intelligent con-és nu, répète:. Coco! Coco! à ^ La donzelle, prise de je ne sais quel zèle, e, dit à ses compagnons: ,,Pour votre gou-a- verne, je vous apprends que cet oiseau crie: it, >,Sale boche!" és Emoi! Pareil forfait doit être puni! u- On court à la Kommandantur. Des sol-i- dats, baïonnette au canon, arrivent, qui a_ mettent en état d'arrestation la proprié-tairo du perroquet, sa fille et sa nièce, de-a_ meurant avec elle, et le net lui- même. n_ ^ Le cortège part de la rue Gérardrie, cor-le t^gei amusant pour le public dont les rires furent grands quand passe le soldat por-je tant la cage du personnage vert "qui répé-s tait flegmatiquement: Coco! e C'est le seul cri que l'oiseau eût jamais 'a Une observation de 24 heures le démontra. Pendant ce temps, les propriétaires —• pauvres femmes — tinrent... cachot, puis furent relâchées! I- TT i • • * # * L oe histoire assez ridicule a circulé dans jj. certains^ milieux belges à l'étranger; Liège aurait été incendiée, et le pont de Val-Be-ig noît_ détruit, en représailles d'un exploit A d'aviateurs alliés au-dessus du pays de Liège. C'est de la pure fantaisie. Le pont fc de Val-Benoît tient bon; Liège est intacte, ^ mais jalouse de Bruxelles qui a vu brûler ja un Zeppelin. A Liège et aux environs, les Allemands pillent complètement les ateliers et les bou-,ie ^clues cîes armuriers. Sans doute enlèvent-' ils pour leur usage personnel tout ce qui s sert à la fabrication des armes. * * * ^ Cent-huit Visétois sont revenus d'Alle-lï magne où ils étaient retenus depuis août. nt Les Allemands avaient, en effet, arrêté >n dans la malheureuse localité près de 600 n" personnes qu'ils emmenèrent dans leur pays inhospitalier. Il s'est produit nombre de décès parmi ces malheureux durant leur , cruelle détention. es la Dans Se La récolte de 1915 sera aussi réussie que lô celle de 1914 sauf pour les avoines qui se- II- ront courtes en paille. Quant aux fro-t- ment6, aux escourgeons, aux seigles, il? se SOD-t d'une belle venue et dorent déjà les campagnes. Les grains de mars sont, eux es aussi, en bonne voie, surtout depuis les in pluies de ces jours derniers. yQ La récolte des foins et des trèfles a don-ig né un rendement un peu supérieur à celui âo de l'an dernier. On compte beaucoup aussi ir sur la ,,recoupe" de septembre. le La récolte des pommes dé terre sera cer-la tainement excellente. Reste la récolte des betteraves et du lin, qui est en bonne situation, mais dont le ir rendement sera de moitié moindre que celui e. de l'an dernier, les fermiers n'ayant réser- e. vé qu'une petite part de leurs terres à ces it produits, de second ordre dans la situation J- actuelle des choses. -r Exprimons l'espoir qu'arrivée à matu-il rité, la récolte ne soit pas envoyée en Allemagne, aux Boches du dedans qui ont faim ! te A <Q sa ira $3. i- L'autorité allemande vient d'obliger les 2s trois cents aveugles de l'hospice Lousbergs t- à quitter cet établissement. Ces braves gens vont devoir être hospitalisés dans plusieurs 2S couvents de lia ville, privés de leurs objets f. familiers, loin de la maison à laquelle ils étaient attachés et cela à un âge où l'on [ ne se décide pas volontiers à changer de maison. ♦ * • , Par exemple, quand ils ne sont pas numéri-' quement supérieurs à ceux qu'ils combattent, [S les soldats allemands font souvent figure de o froussards. Les froussards do la mort ne sont pas toujours ceux qu'on pense. A preuve <-e dangereux major Dickman qui se promenait, dans les environs de Liège, revolver au poing et qui, vraisemblablement, regardait sous son lit avant de se coucher, en tremblant de tous '• ses membres. A Gand, autres soldats, autres peureux ! e A Port-Arthur, les sentinelles prétendirent que e des coups de feu avaient été tirés. En proie à une frousse verte, ces messieurs allèrent — premier soin — chercher du renfort. Une ,j. enquête est ouverte. Les ouvriers de la scierie | Delaloey, d'où les Allemands prétendaient que les coups de feu avaient été tirés, furent bruta-e lises, questionnés, fouillés. La façon allemande, enfin! is Les braves gens protestèrent. Nul d'entre a eux n'avait d'arme sur lui. L'onquête se pour-!S suivait lorsque do nouvelles détonations reten--• tirent. Les soldats, courageux comme des lièvres, crièrent ,,Man hat geschossen", une phrase bien allemande, créée en août pour les * besoins de la cause allemande et enseignée à tous les soldats allemands qui devaient porter e la ruine et la mort en territoire étranger, a Ils crièrent ,,Man hat geschossen" et détalè-0 rent. Or, savez-vous ce qu'étaient les détonations _ d'arme9 à feu que ces valeureux militaires prétendaient avoir entendues? Tout simplement les échappements d'un moteur à gaz situé '' dans les environs do la. scierie! Les it ouvriers furent pris d'une crise de fou rire r quand ils surent la cause de la Ste Frousse boche et qu'ils curent surtout la certitude qu'il ne leur serait fait aucun mal! A Brw,4es. On annonce le décis de l'avocat Alphonse Meynne, ancien bâtonnier de l'Ordre, inscrit au tableau des avocats depuis environ cinquanto ans. Dans les Flgarastres. Un Zeppelin a survolé Somerghem à une si faible hauteur que les membres de I'équi-page purent aisément s'entretenir avec les paysans occupés aux travaux champêtres. Cette façon de naviguer si près du sol permet aux mastodontes aériens de n'être pas vus à grande distance par les observa teurs des avions alliés qui croisent constamment au-dessus des lignes allemandes. A Watervliet les Allemands ont autorise à la procession du Saint-Sacrement de faire le tour de la place de l'Eglise; un photographe prendrait des vues. La population devait regarder, mais les plus malins ne se montrèrent pas; alors les Allemands les obligèrent d'y assister. Bientôt on pourra donc contempler dans les illustrés allemands et neutres les relations amicales entre vainqueurs et vaincus! Des soldats allemands avaient été disséminés habilement dans la foule. ■■■ — — La légends & la guerre ù francs-tireurs en Belgique Démenti d'un prêtre allemand. Le journal catholique hollandais De Tijd publie, à la date du 24 avril 1915, sous le titre de: ,,Une opinion allemande sur la guerre des francs-tireurs", l'article reproduit ci-dessous: ,,On nous écrit: Le père Camille Fr. Syring, du sanatorium St. Kamillushaus à Werden s/Ruhr, bien connu ici, s'était engagé comme aumônier volontaire au moment de la mobilisation en Allemagne et avait été attaché au Vile corps d'armée. Il fait paraître le récit de ses impressions dans le Volksfreund, sous le titre de ,,Aut Friedenswegen im Feindesland" (sur les chemins de la paix, en pays ennemi). Il rapporte, entre autres choses, ce qui suit. Cette relation constitue en fait un important; témoignage de source allemande au sujet de la prétendue participation de prêtres belges aux attaques de francs-tireurs. Le père Syring se trouvait à Kessenich dans le couvent des soeurs franciscaines quand les premiers blessés y sont arrivés. ,,Vers cettj époque-là, écrit-il, commençait à se répandre dans la presse les premières informations relatives à la participation de membres du clergé belge à la guerre des francs-tireurs. Depuis, on a signalé déjà la fausseté de pas mal de ces nouvelles. Et dès qu'il sera possible de contrôler minutieusement toutes ces informations, c'est à peine s'il en subsistera quoique ce soit do fondé. A Kessenich, un soldat me racontait, entre autres, de l'air le plus sérieux du monde, qu'il avait vu, de ses propres yeux, comment un ecclésiastique avait pris part à l'attaque de la population civile contre notre armée. On avait fait marcher ce prêtre devant les troupes, en même temps que le bourgmestre de Liège, tous deux chargés do six havre-sacs de soldat. Finalement,. on les avait hissés sur un poteau télégraphique; après quoi tous deux . avaient été fusillés. La manière de présenter les faits portait déjà le sceau de l'inexactitude. "Un court interrogatoire que je fis subir au soldat en question me convainquit de la fausseté de tout son récit. Le bourgmestre de Liège est encore toujours en vie. Les journaux auraient bien fait d'accueillir avec un peu plus de méfiance les nouvelles de ce genre. Certainement, il doit avoir été difficile pour certains d'entre eux do reconnaître aussi promptement leur erreur. Mais, le fait que la paix intérieure, nécessaire en ce moment, aurait pu être compromise par de9 publications de ce genre, aurait dû les inciter à plus de prudence, de sagesse et de retenue". L'opinion du père Syring, et les faits qu'il rapporte doivent 6'ajouter aux autres démentis émanant également de source allemande, qui démontrent l'inanité de la légende d'une guerro de francs-tireurs organisée et pratiquée de concert par les prêtres et les civils belges. Ces démentis, auxquels leur origine officielle donne un caractère authentique et décisif, ont été obtenus par l'organisme catholique Pax Informationen. Ce Bureau, dans le dessein de servir les intérêts d'apologétique confessionnelle du parti du Centre en Allemagne et d'y contrecarrer le renouveau d'esprit ,,Kulturkampfiste'', a provoqué l'ouverture d'enquêtes de la part du Ministère de la guerre de Plusse sur une foule d'imputations répandues en Allemagne contre des membres du clergé catholique belge ou français. Ces enquêtes ont toutes abouti à des disculpations. Les réponses officielles du Ministère de la Guerre do Prusse ont été publiées par les Pax-Informationen et reproduites, pour la plupart, dans la Kolnischc Volkszcitwng (31 décembro 1915, No. 1116: 16 mars 1915, No. 220; 25 mars 1915, No. 247; 23 avril 1915, No. 331 ; 29 avril 1915, No. 347 etc.) Elles ont été réunies et présentées dans un ordre systématique par le père jésuite alle-mad Bernhard Duhr, sous le titre: Der Liigen-geist ivi Vôlkerkricg (Munchen, Manz, 1915, 72 pages). L'ensemble de ces documents fait justice, non seulement des accusations dirigées contre le clergé belge, mais aussi, par une connexité logique irréfragable, des accusations dirigées contre la population civile belge. Il est bon d'observer que la presse eM: les maisons d'édition allemandes continuent à répandre et à rééditer, sans arrêt, les mêmes fables, en dépit des démentis officiels qui en ont établi le caractère calomnieux.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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