L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1255 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 24 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cz3222s896/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

jere Armée ] INPr 152.- r6 ccttts (irVCeîïlïrtieSl TVïercrecIi 34 mars 8915 L'ECHO BELGE L'Ut?ton fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant a Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOOHBURGWAt 334-340 Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charlçs Herbiei, Comité de Rédaction: < Gustave Peellaert, René Chambry, I Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement ( En Hollande 11. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ „ à une jeune fille pour il. D. .Vous m'écrivez de Londres: „Je ne sais pas pourquoi ce printemps qui I vient m'apporte un immense espoir; il me semble que par une saison d'amour et de renouvellement, les hommes après avoir fait triompher d'un coup la canse du juste, notre belle cause à nous tous, cesseront enfin de s'entretuer et que ce cauchemar affreux prendra fin. Peut-être suis-je trop optimiste; mais réellement, j'ai besoin en ce moment d'être optimiste. Il y a eu des choses uniques et admirables dans cette guerre; Et il fallait peut-être ca malheur qui l'accable pour que nous sentions combien noijs est précieusement chère cette glorieuse petite Belgique!" Eh oui. Et c'est une chose singulière et d'un puissant réconfort, de voir que l'immense espoir qui nous étreint devant la victoire infaillible et prochaine, met d'accord les généraux qui sont au front, les hommes qui se battent dans les tranchées, les poètes — et les jeunes filles. Cet optimisme, ce n'est pas, comme vous dites, le seul printemps qui l'apporte avec la douceur secrète qu'il donne aux choses, avec la caresse qu'il ajoute au soleil, a l'air, au vent qui passe. Cet optimisme tient au plus profond et au meilleur de nous-mêmes. Il est la suite, l'évolution nécessaire de longs mois d'attente et d'angoise profonde. Tout | l'hiver nous avons senti bouillonner en nous Iune fureur sacrée; tout l'hiver on a préparé pour nous, vous savez à quel prix impi-I toyable, la victoire définitive de demain, i Et voici que nous sommes à la veille de : demain, de ce demain merveilleux dont [ nous avons le droit de nous promettre tant i de fierté et de joie ! Et nous ne serions pas I optimistes? r„ Et comment ne le serions-iious pas travaille pour les allies e çeuleip.ent pour U Belgique même fcon seulement. . l'armée admirable qui défend la BoûCle de l'Yser non seulement le Roi Albe ^ Reine Elisabeth dent l'histoire a deja enregistré les noms pour les classer paimii i purs héros du devoir, mais le peuple belge, tout le peuple belge, celui ^ resté en Belgique et celui qui est paît». Que les Allemands aient établi «ntr6.J®? deux tronçons de ce peuple des barrières de fer barbelé, qu'ils aient mis entre les Belges de Belgique et les Belgesi de>1 exil une barrière plus haute encore de soldats et de canons, et dernere cette barnere-la, une. troisième, encore, de mensonges ridicu-! les et de calomnies déshonorantes, je vous le demande, cela a-t-il abouti! A 1 rien. A rien, sinon à faire plus solide, plu, définitive, plus entière et plus forte 1 "nl°" ! de tous les Belges dans le malheur ! Et un peuple, dont les enfants ont appris — et I vite appris, car ils ne savaient pas, il y a | huit mois — à souffrir, et avec line dignité 1 et line, noblesse incomparables, un peuple ■ qui a compris qu'il était un vrai peuple, K unique, indivisible, indestructible, devant les B canons allemands, ce peuple ne serait pas I profondément, fièrement, irréductiblement | optimiste ! Mais pour ne l'être pas, il f faudrait qu'il, doute de l'excellence de sa l cause! _ _ Les Belges, où que l'exil les ait ^ fait prendre racine, les Belges chasses par 1 inva-1 6ion, Belges de France, d'Angleterre, de k Suisse, de Hollande et d'ailleurs, tous les S: Belges, et aussi ceux qui sont à Bruxelles, n'ont qu'une pensée : vaincre. S'il y en a qui n'ont pas cette pensée, s'il y en a qui dans les méandres de leur conscience peu-vent un instant admettre le triomphe de la force brutale sur le droit outragé, ces Belges-là, la nation doit les vomir avec K dégoût. Ce ne sont pas des Belges. Ce B sont des âmes turques! Mais il n'v en a K pas, ou il y en a très peu, si peu qu'ils ne ■ comptent pas. Les autres, toute la nation, ■ les autres, qui constituent la vraie Belgique, m celle qui se bat, celle qui souffre, celle qui B veut vivre et vivre dans l'honneur et dans ■ y la dignité, ces Belges-là, voient avec une n joie tranquille s'avancer la Victoire. Ce m sont ces Belges-là qui précéderont sur la ■ grand-route de Gand à Bruxelles, les voitu-K res royales qui ramèneront dans la capitale ■ reprise et nettoyée de sa souillure, le Roi- ■ héros et la Reine-sainte. Ce 6era un beau ■ cortège et j'espère bien le voir; et j'espère « vous y voir. t Car ce jour-là, — jour prochain — comme S à Liège, somme à Aerschot, comme à ■ Haelen, comme sur l'Yser, la Belgique sera B à la hauteur de 6on épique destinée. ■ Elle a su souffrir mieux qu'aucun peuple ■ ne sut jamais souffrir. Elle a touché le fond I, de la douleur possible avec une résignation, ■ un courage et une beauté digne et touchante ■ qui forceraient l'admiration même de ses F ennemis, si ses ennemis étaient accessibles à : quelque sentiment d'humanité. Et incom- ' parable dans la douleur, elle saura être bien i plus belle encore dans la joie et dans la victoire glorieuse et péremptoire de demain. Cfor elle se sentira cette fois, forte, si forte, d'abord, d'un passé, récent encore mais I déjà auguste, puis, forte pour avoir repris \ conscience d'elle-même et enfin et sur-[ tout, forte, irrésistiblement, de toute l'abné-l gation, de toute la fidélité, de toute la | souffrance et de tout l'amour dont ses i. enfants — soldats, ouvriers, bourgeois, nobles, et surtout, yous^ ieunes filles, fem mes et mères de demain — lui feront poui le merveilleux avenir qui s'ouvre devant elle, un incomparable rempart ! René Feibelman. m ■* a oi" 1 La misère en Belgique Pour les Belges qui ont faim. Hélas! toute l'attention que l'on -porte aux opérations militaires; à l'Epopée immortelle de l'Yser où nos braves petits soldats récoltent ies lauriers qui feront notre Patrie glorieuse, en toute éternité; au combat silencieux et sourd, mais âpre et tenace, qui se déroule depuis la Mer du Nord jusqu'en Alsace; aux batailles „à surprise" de Pologne et du front oriental; à la guerre sournoise que font les sous-marins allemands à la flotte marchande anglaise; à l'opération audacieuse et inespérée que les flottes alliées viennent d'entreprendre contre les Dardanelles; tout ce déploiement guerrier inusité et terrible détourne un peu la pensée du monde, la distrait de ses préoccupations ordinaires, qui sont, malgré tout, le sort du ■prochain, la solidarité humaine.Songeons à ceux qui se battent, à ceux qui tombent pour une Cause Sainte et noble, à ceux qui versent si généreusement un sang jeune et ai*dent — mais songeons aussi à ceux qui souffrent, à ceux qui subissent le joug de l'ennemi et que guette l'horrible spectre de la misère, de la famine. Ils sont, en Belgique, des millions, dont l'héroïsme pour n'avoir pas tant d'éclat n'en est pas moins digne d'admiration et dont le sert pitoyable mérite toute notre commisération. Ils souffrent en silence, parce que l'orgueil patriotique ne veut pas, devant Venvahisseur sa7i-s scrupules, avouer ses souffrances; mais ceux qui ont vu, ont été bouleversés d'émoi et de pitié. Ils sont venus aux émigrés demander de contribuer, dans la mesure de leurs moyens, à l'oeuvre admirable entreprise. Déjà nous avo-n-s signalé. leur appel dans notre No. du 22 janvier. Maintenent l'organisme est sur pied. Il ravitaillera, grâce aux dons que ne peuvent manquer de lui faire parvenir les Belges fortunés, résidant en Hollande. Des listes de souscription que nous reproduirons avec plaisir seront mises en circulation, permettant à chacun d'apporter son obole, si humble soit-elle, à l'oeuvre charitable et entre toutes patriotiques, puisqu'elle doit aider ceux qui sont restés au Pays, à supporter l'odieux joug ennemi, à résister à toutes les sollicitations et tentations du démon envahisseur — la faim, en effet, étant mauvaise conseillère, il ne fau draii pas s'étonner de voir l'envahisseur essayer de ce dernier moyen de pression et de démoralisation — jusqu'à ce que les troupes alliées rentrent victorieuses en Belgique, chassant irrésistiblement l'Allemand, enfin à bout. r. Notre armée Dans ses numéros des 17 et 18 de ce mois „La Gazette de Hollande" a publié les lignes suivantes concernant l'armée belge: En même temps que les Anglais enregistraient la victoire de Neuve Chapelle, l'héroïque petite armée du Roi Albert reprenait l'offensive dans la région d'Ypres. Les derniers communiqués de Paris annoncent que ce mouvement a donné déjà des résultats appréciables. Les Belges ont gagné du terrain sur l'ennemi et se sont maintenus solidement sur les nouvelles positions conquises. Du reste, l'armée belge, réorganisée, considérablement renforcée, pourvue d'un matériel tout battant neuf et de munitions abondantes, forme désormais un excellent instrument de guerre. Il convient de tenir grand compte de la rentrée en action de ce facteur dont l'importance se révélera mieux par la suite. * * * Les derniers communiqués de Paris signalent notamment de nouveaux progrès de la valeureuse petite armée du Roi Albert dans la région de l'Yser. Il est à noter à ce sujet que la brillante rentrée en scène de l'armée belge a été jusqu'ici passée sous silence par le grand quartier général allemand.Et cela se comprend: on a si souvent, après la chute d'Anvers, déclaré à Berlin qu'il n'existait plus d'armée belge! Or, voici que cette armée, non seulement démontre sa vitalité en s'attribuant sur l'ennemi des avantages appréciables, mais encore qu'elle réapparaît sur les champs de bataille presque aussi forte numériquement qu'au.début de la guerre, et dans tous les cas, mieux entraînée, mieux organisée, mieux équipée qu'elle ne l'a jamais été. Rien d'étonnant, dans ces conditions, à ce que les communiqués de Berlin ignorent, jusqu'à nouvel ordre, l'armée belge et sa nouvelle action, En Belgique. À Bruxelles. Nous avons publié la lettre que i Woeste envoya à un journal bruxello jadis, pour justifier sa conduiîte. Not rôle d'informateur impartial nous fait i devoir de publier un autre son de cloc au sujet de l'attitude que prit ranci-homme d'état. Voici ce qu'à son projx ,,L'Indépendance Belge" écrit: L'on se souvient qu'après la chute Liège, M. Woeste se rendit aupi du gouvernement belge à Anveî pour lui conseiller d'envisager l'éve tualité d'une ,,paix honorable". I Woeste voyageait en auto, sous le co vert du pavillon américain, et non al. mand, comme on l'a dit alors. La rume publique accusait le leader catholiq d'avoir reçu des propositions officieuses < gouvernement allemand, par l'entremise < directeur de la Deutsche Bank à Bruxell< L'on se souvient que M. Woeste oppo solennellement le démenti le plus forrr à ce qu'il appelait une odieuse calomr ...et que, faute de preuve suffisante, rumeur publique n'insista point. Ce que l'on sait moins, c'est que l'odieu calomnie n'était qu'une simple erreur, que M. Woeste, en profitait, jouant sur ] mots. Il est parfaitement exact, comme proclamait M. Woeste, avec indignatio qu'il ne connaissait pas le directeur de Deutsche Bank, qu'il ne lui avait jam* parlé... Mais pourrait-il en dire autant < député au Reichstag, Von Trimborn-Mal Nous attendons avec la, plus vive imp tience la réponse que voudra peut-être no faire l'honorable ministre d'Etat. ]&. Woeste — j'allais écrire" Wôste" • se souvient-il 1 * * * Il y a eu une émouvante cérémonie funèb à Etterbeek, pour le commandant Augus Lemaire, tué sons les murs d'Anvers le octobre dernier. * * * La firme Henri Leten qui a payé, paraît* à une compagnie anglaise le montant d'u facture qu'elle lui devait, a été frappée d'u amende de 20,000 francs. On sait que von Bissing avait interdit tout payeme aux Etats en guerre avec l'Allemagne. Ceci prouve une fois de plus que l'espic nage sévit à Bruxelles. De toutes les orç nisations en Allemagne, celle-ci est la sei qui soit parfaite. N'enlevons donc pas fleuron de leur couronne ! * • •. On ne manque d'aucun aliment, mais belle viande fait cependant défaut. * * * La bâtisse reprend un' peu. * * * Un conflit a éclaté au ministère des ti vaux publics entre l'autorité allemande les fonctionnaires des ponts et chaussé* Un directeur-général aurait demandé gouvernement belge sa mise en disponibili D'autres fonctionnaires s'apprêteraient à retirer également. Il paraît impossible travailler avec nos ennemis qui s'ingéniè à paralyser tout travail utile. * * * Au concert boche de la Monnaie, il r eut comme auditeurs que troisHelges par: tous les Allemands. A Anvers. Mardi dernier, à onze heur^, ont eu li en l'église Saint-Charles Borromée les fur railles de Raymond Delbeke, cavalier mitra leur volontaire au premier régiment des guid< né à Anvers le 23 mai 1804, tombé au char d'honneur, à l'Yser, le 28 février 1915, i humé à Ghyverinchove, fils de l'ancien Min: tre des Travaux Publics. Une foule considérable emplissait l'égli et, même sur la place Conscience, il y avî du monde ! Parmi ceux qui sont allés l'offrande, citons le bourgmestre Devos, 1 députés De Meester, Delvaux, Franck, 1 sénateurs Leclef et Rijckmans, le gouve neur baron van de Werve et de Schilde, conseiller communal Randaxhe, Mgr. Kle nens, de' nombreux membres du clergé les membres meetinguistes influents, magistrature, le barreau, le commerce. Tou la ville était représentée. Le deuil étî conduit par le baron et la baronne Delbel L'orgue, à la fin de la cérémonie, entama Brabançonne, qui sonna comme un hym de gloire. * * * Les funérailles de Me Bausart ont eu li au milieu d'un grand concours de mono également. Les coins du poêle étaient ten par MM. Boon, Rijckmans, Jans et de Gott Derrière la famille, marchaient M. ] Winter, président du tribunal de 1ère i stance, Jacobs, procureur du Roi, de no: breux juges, avocats, huissiers, etc. L'office fut célébré en l'église St. Jacqu< Le bourgmestre De Vos et de nombre membres du corps de la police assistaie au service funèbre. * * * On annonce le décès, à l'âge de 76 ai de Mlle Matbilde Ledeganck, fille du poè feu Charles Ledeganck. # * * Le département de l'agriculture du Comité National de secours fera des avances aux Cercles locaux pour le développement, destinés is, à encourager l'agriculture. Il entrera pour re un tiers dans la somme prêtée, en stipulant in toutefois un maximum de 200 francs, lie L'avance sera faite gratuitement et ne »n devra pas être rendue dans le cas d'une is. liquidation avec perte, après le remboursement des deux autres tiers de l'emprunt, ie prélevés sur les caisses locales. es Cette intervention se fera dans l'intérêt *6, des agriculteurs et des ouvriers agricoles n.- qui, sans ce secours, ne pourraient obtenir /X. aucun crédit. , a- Le groupe au Buabant, à son tour, a e- résolu de faire des avances d'an sixième ar de la somme souscrite, de sorte que, par a€> ce secours, sans avoir d'intérêts à pa}-er, les lu intéressés peuvent emprunter 300 francs ju sur six cents. * * * Un journal signale à Bruxelles que les el coupons 2^» ,pCt. des lots de la ville d'Anvers, échus le 1er janvier, seront paj^ables le Ja 1er avril. Ce bruit est dénué de tout fondement. Aucune date n'a été fixée jusqu'ici quant au paiement de ces coupons. se * * * La semaine dernière à Berchcm trois amis, Jean Baekelmans, Edmond Heuten *e et un inconnu .s'occupaient de décharger 11 ' des obus. Tout à coup, l'un dé ceux-ci fit \a explosion, blessant les assistants. Baekel-1S mans a été ' atteint gravement à la figure, [u Heuten aux mains. Quant au troisième, il 1 • prit la fuite et on ignore où il s'est réfugié. a_ On comprend mal que des hommes en-âge us de raison s'amusent à décharger des obus! C'est une besogne excessivement dangereuse — et qui a coûté déjà la vie à plus d'un gamin. Les deux principales victimes sont toutes deux mariées et pères, le premier de re quatre, le second de trois enfants, te ***,,. 10 Par voie d'affiches, il a été porté à la connaissance des éleveurs de pigeons d'Anvers et des communes limitrophes qu'on ne pouvait mettre des anneaux aux pattes d'aucun pigeon, ni lâcher ceux-ci avant que les autorités allemandes n'en ait i donné l'autorisation, le * * * Afin de venir en aide aux milliers de sans-travail, l'administration communale n" a décidé de commencer «ous peu à entre-51" prendre d'importants travaux. On peut les résumer akiei: la mise en état des terrains ce qui doivent servir au nouveau cimetière de la ville, au Schoonselhof. Dec pourparlers ont été entamés à ce sujet avec l'auto-la rité ennemie qui n'ont pas encore aboutis, -parce que ce terrain est voisin d'un fort et enclos dans la zone militaire, — cette fameuse zone militaire qui a fait couler tant d'encre jadis et par la faute de laquelle, pour ne citer qu'un exemple, le a- tram de Vieux Dieu ne pourait pas fran-©t chir la voie ferrée afin d'atteindre à la is. maison communale de cette commune. Oh ! iu terrain de servitude militaire qui servit 6i é. mal les intérêts de la cité, vas-tu une fois se de plus être un obstacle ou une raison à 3 Q invoquer ? Espérons que non ! Le travail ut' de remise à neuf des peintures des toits des docks, des (Juais etc. pourra occuper journellement 160 ouvriers. Mais le travail , principal sera effectué au port. Il consistera ^ notamment dans la reprise des travaux du dock-canal qui permettra à 3.000 ouvriers de travailler chaque jour. Enfin, on occupera d'autres sans travail à planter des pommes de terre sur les terrains communaux, derrière le parc des Rossignols. Et 3U l'on se prépare a éxécuter d'autres travaux. Les Allemands, évidemment, se vantent il- c'est sur leur initiative que ces travaux )S seront entrepris. Ceci est faux. Mais il 1p paraît que, pour les travaux du port, on n_ aurait découvert d'autres plans à Bruxel-s„ les et que le service allemand qui a dans ses attributions la gestion des voies d'eau se donnerait à ceux-ci la préférence. Toute-^ fois, car cette dernière nouvelle émane à d'un journal allemand — il n'y a pas cinq es jours on ignorait tout de cèci à l'admini-es stration communale de la métropole. r- le Aluflege. y- On mande de Maestricht que toute expor-et tation de la Belgique vers la Hollande a la été prohibée. A Liège, les bateaux destinés t© à Maestricht ont été déchargés, lit — | A L ouvain. D'e En réponse à un article que le bibliothécaire de l'Université d'Amsterdam avait fait paraître dans la revue ,,Het Boek", pour stigmatiser la destruction de la biblio-thèque de l'Université de Louvain, la ,,Zen-' tralblatt fu Bibliothekwesen" avait écrit ^ que ce bibliothécaire avait parlé sans con-naissance de cause et sans retenir aucune dès accusations formulées contre les Belges, n_ pour les fautes dont ils s'étaient rendus coupables. La ,,Zentrallblatt" avait ajouté ,g que la perte de la bibliothèque de Louvain ^ n'avait pas si grande importance et que, nj. d'ailleurs, aucun fonctionnaire n'était présent pour signaler aux Allemands la valeur des collections, qui sans cela, eussent cer-|g tainement été épargnées. £0 Nous avons consacré plusieurs paragraphes à cette polémique. Or, dans un récent numéro de la même revue, ,,Het Boek", M. Burgera . le bibliothécaire d'Amsterdam^ repona a ces aiverses ocjecDions, souievees contre son premier article. A l'insinuation allemande consistant à reprocher aux fonctionnaires de la bibliothèque de Louvain de ne pas avoir signalé aux Allemands qu'il y avait lieu de protéger cet édifice, M. Burger oppose le fait que, à ce moment déjà Louvain était régulièrement occupée par une armée allemande disciplinée, et que chacun pouvait et devait donc croire que les oeuvres d'art et la bibliothèque étaient confiées à une garde diligente. Le 25 août, à 8 heures du soir, l'incendie de Louvain a éclaté à l'impro-viste, e£, parmi les bâtiments qui flambaient, la bibliothèque fut atteinte un des premiers. Le sort du bibliothécaire qui aurait voulu s'interj>oser, n'aurait pas été douteux. Toute personne qui se montrait en rue était fusillée ou faite prisonnière. On ne laissait pas le temps de s'expliquer. Enfin, M. Burger exprime son étonne-ment au sujet du fait que l'organe principal de la bibliophilie allemande ose écrire que la destruction de l'Université de Louvain n'a pas causé une si grande perte: ,,Si pareil incendie avait éclate en temps de paix, dit-il, et si la ,,Zentrallblatt" avait osé formuler pareille opinion elle se. serait tout simplement rendue odieuse." ~ . .... .. Am L5îsiboisrg. Dimanche soir, vers 5 heures, un savetier de Hasselt, habitant Paardsdemer, ayant bu plus que de raison, fit un peu de vacarme à la gare. Il fut appréhendé par deux soldats allemands qui voulurent le conduire à la Permanence. Rue de Diest, le savetier bouscula ses gardiens et prie la fuite. Les soldats sans hésiter ouvrirent sur le fuyard une fusillade nourrie. Le savetier tomba raide mort. On retrouva des balles jusque dans la maison de M. le procureur Van Straelen, chaussée de Curange. Cet incident tragique a vivement ému la population. * * * Sur la façade de l'hôtel des postes, à Hasselt, un avis est affiché, faisant savoir qu'un grand nombre de lettres ont été déposées dans le bâtiment pendant qu'il était fermé. Vu l'impossibilité de les faire parvenir à destination (les facteurs lim-bourgéois refusant tout service et personne ne voulant les supplanter) les destinataires peuvent les réclamer aux guichets dans les quinze jours. Après ce délai elles seront mises à la disposition des intéressés chez M. le bourgmestre de Hasselt. * * * Il se trouve actuellement encore à la prison de Hasselt plusieurs pères de famille dont les fils, en âge de milice, ont quitté le pays depuis le 12 novembre, date de l'ordonnance du gouverneur militaire défendant aux jeunes gens des classes de 1914, 1915 et 1616 de passer en Hollande, qui attendent leur tour pour être transportés en Allemagne. On assure que, pour éviter le renouvellement des scènes émouvantes qui eurent lieu lundi 22 février, le départ de ces autres victimes de la rancune allemande aura lieu secrètement, soit à la pointe du jour, sôit après le coucher du soleil. ~ Ajoutons que les parents ou tuteurs des miliciens qui ont passé la frontière avant le 12 novembre—et ils sont six ou sept fois plus nombreux—n'ont pas été inquiétés. * * * Le bruit d'après lequel les autorités allemandes auraient l'intention de faire vacciner les enfants fréquentant les écoles publiques se confirme, malgré les démentis qu'on y a opposés. Des affiches, imprimées cette fois dans les trois langues—le français aussi, ce.qui est exceptionnel—invitent les administrations communales à tenir la main à ce que les enfants, pour être admis aux établissements d'instruction publique, aient été vaccinés; la revaccination doit se faire à partir de leur 10e et avant leur lie année. La vaccination et la revaccination sont obligatoires. Les parents qui ne se conformeraient pas à cette obligation seront poursuivis et privés de tout secours. — lirofiiidise indésirable. La Hongrie émet un nouvel emprunt, un emprunt de guerre 6 p.c. Mais ce n'est pas tout de l'émettre, encore faut-i7 le placer, et ceci est plus malaisé. Déjà en temps normal il n'était guère possible au gouvernement magyar de contracter un emprunt intérieur, comme le font toujours les pays prospères, tels que la France, l'Angleterre, la Hollande; quand il était en mal d'argent, il lui fallait régulièrement sonner à la porté de l'étranger. Mais aujourd'hui que Paris et Londres, ces grands réservoirs de capitaux, lui sont fermés, il doit bien, coûte que coûte, trouver des souscripteurs dans le pays même. Nous n'étonnerons personne en disant que cela ne va pas tout seul. Certes, il reste encore Berlin, il reste l'Allemagne cù l'on devrait — n'est-ce pas un pays allié ? — se montrer friand de ce nouveau fond hongrois. Malheureusement la chasse aux capitaux y est "des plus vives et l'on y voit combien Panurge avait raison quand il disait que: ,,Faute d'argent, c'est douleur non pareille". Alors ? Alors voici ce que se sont dit les banquiers hongrois, contractants de l'emprunt. ,,Puisqu'il faut, à tout prix, placer cette marchandise.» que daps le pays on ne prend,. guere, et puisque nos allies n en veulent pas, adressons-nous aux pays neutres." C'était simple, mais il fallait y songer, l'oeuf de Colomb, quoi! Seulement la Hongrie étant en guerre, et quélle guerre ! il était à craindre qu'un emprunt émis officiellement chez les neutres ne fit un complet fiasco. Il fallait absolument éviter cet écueil, qui aurait été fatal au crédit du pays. La sagesse des nations ne dit-elle pas qu'on ne prête qu'aux riches ? Mais Je Hongrois est né malin. Ceci n'est pas un secret, d'ailleurs, pour qui connaît les histoires de Mikosch. Ne pouvant écouler leur papier à grand renfort de réclame et de coups de grosse caisse, lés banquiers magyars essayent de le faire en catimini. A leurs confrères suisses, italiens, hollandais, écandinaves ils adressent des lettres particulières et confidentielles dans lesquelles ils leur offrent en ami une tranche du nouvel emprunt, non sans ajouter que l'occasion est unique et que le bénéfice est certain. Un financier amstellodamois a reçu ces jours-ci un petit poulet conçu dans ce sens, que lui envoyait son correspondant de Budapest. ^Si, disait cette missive, vous souscrivez à notre nouveau 6 p.c. vous n'aurez pas à vous en reoentir. On vous l'offre à 97 p.c. ce qui est donné. Et, pour bien dorer ]a pillule, la lettre continuait ainsi : ,,Même si dans quelques mois vous revendiez au même cours, vous gagneriez encore, car notre change ne peut que s'améliorer, vu le succès certain de nos armes. Les couronnes austrojhongroises se négocient actuellement à 25 p.c. de perte, elles ne peuvent évidemment pas continuer à baisser. La hausse est au contraire dans l'ordre logique des choses." Le financier amstellodamois, en lisant cette offre alléchante, a souri et puis... il n'y a même pas répondu. Ce n'était du reste pas la première fois qu il était sollicité de la sorte. Quand les Allemands lancèrent leur premier emprunt de guerre, ce fameux emprunt dont ils claironnèrent le succès aux quatre coins du globe, il reçut de Berlin et de Francfort, immédiatement après la souscription, des offres, en-dessous du cours d'émission. Pendant ce temps le gouvernement temporaire allemand pour la Belgique faisait afficher sur les murs de Bruxelles que le succès de l'emprunt de guerre dépassait tout ce que l'on pouvait imaginer. Tous les records etaient battus. On avait souscrit 4 milliards de marks en moins de huit jours, alors qu'il avait fallu plus d'un mois à la France pour réunir une pareille somme en 1870!! Pour du bluf soigné, c'était du bluf soigné. Et quand bien même ces 4 milliards de marks eussent été réellement souscrits, n'tn aux autorités allemandes, ça n'équivalait pas encore aux 5 milliards de francs réunis par l'épargne française après 70. Il aurait fallu pour cela que le mark . vallut 1 franc 25. Or chacun sait que ce cours, qu'il n'a jamais atteint, même avant la, guerre, ne correspond nullement à la réalité. La perte au change était lors de l'émission de cet emprunt désormais fameux de 7 p.c. elle est actuellement de 12 à 13 p.c., malgré tous les von der Goltz et tous les von Bissing du monde. Ainsi les populations allemande et austro-hongroise, déjà très éprouvées et apauvries par la guerre, voient non seulement leurs réserves de nourriture et de matières premières diminuer de façon inquiétante, mais elles sont encore tenues de payer beaucoup plus cher, par suite de ces effrayantes fluctuations du change tout ce qui leur vient encore des pays étrangers au grand conflit actuel. Ainsi se vérifie peu à peu ce que disait le poète Elie Marcuse, que bientôt nous serions vengés des maux que nous avons soufferts et que ce seraient nos ennemis eux-mêmes qui seraient nos exécuteurs des hautes oeuvres. Le nouvel emprunt allemand. Il y a quelques jours la ,,Frankfurter Zei-tung" publiait en lettres grandes comme des maisons l'avis de la souscription très prochaine au nouvel emprunt de guerre, avis qui était suivi de quelques lignes bien senties pour pousser le lecteur à la consommation. Elles disaient notamment que celui qui garde par , devers soi l'argent liquide, dont il n'a pas besoin pour vivre, ne vaut pas mieux qu'un déserteur. Cette réclame tout à fait digne d'un grand Etat prospère et puissant a porté ses fruits, si l'on en croit les avis qui nous viennent d'Allemagne. Ou aurait souscrit quelque 9 milliards ! Ceci c'est la comédie, mais voici le vaudeville: Notre excellent ami le kaiser et notre non moins excellent ami, Mr. von Bethmann-Hollweg, ont adressé chacun un télégramme au ministre des finances, Mr. Hellferich, pour le congratuler au sujet de la brillante réussite de l'emprunt. Et ceci est du plus haut comique, car en quoi Mr. Hellferich, dout nous ne contestons nullement les capacités financières, doit-il être rendu responsable de ce que tant d'Allemands galetteux possèdent encore un important disponible? A moins que, conscients tous deux de l'état déplorable des finances du pays, l'empereur et son chancelier n'aient voulu féliciter le ministre des finances de ce qu'il ait réussi par sa réclame insensée à dorer suffisamment Famère pillule qu'il 6'agissait de faire avaler aux braves bourgeois teutons. Si tel était le cas, Mr. Hellferich a droit à mieux qu'un simple télégramme de félicitations et nous demandons pour ^ lui l'ordre ..Pour le mérite". Il l'a bien mérité. <1. H. Pels,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes