L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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17 januari 1916
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s.n. 1916, 17 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cj87h1fp86/
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Annse W°. 4SI ï ccnfs (lO CèntTmefl Landj YZ Janvier J©s© L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du matin paraissant en 'Hollande, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM, Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. s „ , ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: \ __ , , . ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Ford ou lijnmn? On sait quel est le but poursuivi par l'expédition du roi de l'automobile Ford et de son entourage de chercheurs d aventures, 'de ,globe trotters" maliris, de femmes inspirées si pas inspirantes — et de pasteurs en rupture d'église. L'arche de rédemption, qu'un Noé moderne avait construite aux bords de l'Hudson" pour sauver du déluge universel les représentants les plus choisis de la race humaine, a fait escale sur le .vieux continent. Le nouveau Rédempteur a donné le vol à ses colombes pour les envoyer quérir dans les jardins des méchants guerriers le rameau d'olivier, l'emblème de paix et de réconciliation. La Société Ford a depuis longtemps^ démontré qu'elle ne comprenait rien à la guerre. Pour elle, la guerre c'est mal, c'est iu „criffMial carnage.'', tous ceux qui s'y ivrent ont perdu la notion du bien et sont norts aux principes d'humanité et de fraternité. Il faut donc faire cesser la guerre. ■ M. Ford est un peu du principe de ce x>n rentier qui coupe les mauvaises herbes jour avoir un beau jardin et ratisse pieu-ement la terre par dessus leurs racines. Mé-liateur débonnaire, il dit aux ennemis: Rendez-vous la main, rendez-vous ce que 'ous vous êtes mutuellement pris, faites des ocs et des charrues de vos armes, allez en >aix et ne péchez plus ! Il s'étonne de ren-ontrer si peu d'enthousiasme, du moins du ôté des alliés, et ne voit pas que, si ceux-ci ont sceptiques, c'est qu'il ne fournit pas [ans toutes ses formules pacifistes le aoyen qu'il faudrait pour empêcher que, te Vautre côté, l'Allemand ne forge à nouveau des armes avec le fer de ses socs et de es charrues! Du coté des alliés on estime avec raison ue c'est desservir la paix que de vouloir ^la onolure actuellement. Car cette paix, fût-Ile fondée sur les principes les plus géné-eux et les plus égaJitaires, permettrait aux. allemands de conserver leurs forces pouf avenir et enlèverait aux alliés tout le ©néfice qu'ils ont à se sentir devenir forts. Ce point de vue élémentaire semblerait evoir entraîner l'adhésion de tous ceux ui, directement ou indirectement, ont eu ! souffrir de l'effrayante emprise germanique.Hélas, nous avons pu constater, il y a uelques jours, qu'il n'en est pas ainsi, et ue, notamment dans un certain monde ocialiste, celui des purs, on s'en déclare dversaire, * * * M. Camille Huysmans, député belge, îcrétaire permanent du Bureau socialiste i^ernational, dont le siège temporaire st à La Haye, a prononcé le' dimanche 9 mvier 1916 un grand discours programme, l'occasion du Congres socialiste extraor-inaire des Hollandais, tenu a Arnhem. Camille Huysmans ne fait pas partie de expédition Ford — mais, • à l'en tendre tpeser ses théories relativement à la solu-on du problème international actuel, on > croirait, lui, le prolétaire, complètement igné à la cause du capitaliste américain. Huysmans nous apprend qu'avant la lierre les socialistes des différents Etats îlligérants étaient paternellement unis sous , bannière de l'Internationale. Cette asso-ation mondiale était représentée, comme le l'est encore aujourd'hui, par un bureau teraational ayant dans son sein un Comité zéculif, dont le ministre d'Etat Vander->lde est le président, et lui, Camille Huys-ans, le secrétaire permanent. Le beau bloc socialiste international, mine ir les intérêts contradictoires de ceux qui composaient, se désagrégea au cours de la lerre. Les camarades alliés et les camara-) allemands, devenus ennemis, refusèrent s traiter de concert. Cependant, nous raconte Huysmans, le ^mité exécutif demeura fidèle à sa tâche, bservant strictement les stipulations îs Congrès internationaux de Stutt-frt, Copenhague et Bâle, lui impo-,nt, en temps de guerre, de consacrer us ses efforts à amener un rétablissement .pide de la paix, le Comité voulut deuieu-r la grande force de cohésion, capable s maintenir l'équilibre du bloc tout entier ■ en en rapprochant peu à peu les sments centrifuges, lui rendre son unité ■imitive. Pour accomplir cette tâche, il importait l comité exécutif de demeurer oontinuelle-ent en contact avec les diverses fractions memies du parti. C'est aussi ce qu'il ne ssa de faire, et Huysmans nous raconte i-même, avec des airs de martyr, cornent il fut obligé de réfréner ses sentiments itriotiques pour être à même, à plusieurs '■prises, de discuter, pendant la guerre, rec les délégués des camarades allemands. Le comité ne cessa, dit Huysmans, de con-crer tous ses efforts ,,en vue de réunir bous les socialistes du monde dans une x>mmunion parfaite d'idées et de les ame-ler à prendre/ ensemble les mesures néces-laires pour établir des conditions de paix jui ne porteraient pas en elles l<es germer ' le nouvelles tragédies". Cette ligné de conduite est-elle oppor-ne, les événements la justifient-ils? Le crétaire du bureau international le croit £ r, dit-il: ,,Je crois que nous sommes sur I bonne voie". Unir les socialistes du \ onde entier est le vrai moyen pour mettre f à terme à ce que Huysmans appelle r,une J guerre épouvantable et sans but33 et fa-ire cesser ces ,,massacres sans but" qui menacent de précipiter la ruine définitive du . monde européen. Pourquoi donc chercherait-on à oombattrô encore? Les socialistes allemands, leur chef Scheidemann l'a proclamé récemment, ne demandent pas mieux que de conclure la paix. Une minorité socialiste française fait une propagande dans le même but, et, au surplus: ; ,,La guerre, dit Huysmans, n'a-t-eQle pas ; ,,démontré qu'il est devenu presque impossible de dompter une grande nation mo-„derne, bien organisée et jouissant d'une j ,,puissance financière sérieuse?" Aussi étrange • que cela puisse paraître, tel est le langage que tient un Belge: ,,guerre épouvantable sans but33 — ,,mas- j sacres inutiles33 •— ,,impossibilité de vain- ; cre... l'Allemagne" — ni plus ni moins que ] la démonstration de l'Idée Ford, précisée ] et renforcée par la pensée socialiste. ,,J'ai le sentiment, dit encore Huysmans, j ,,que nous sommes sur la bonne voie, si l'on c ,,tient compte surtout de ce fait que nous ,,nous trouvons, également en France, en a ,,présence d'une, minorité, il est vrai encore r ,,infime". Le citoyen Huysmans se réjouit donc de ^ pouvoir constater qu'il existe en France un petit groupe de socialistes dissidents. Or, que veulent-ils ceux-là? Tout simplement la conclusion de la paix sur la base de la ? situation militaire actuelle. Ces gens-là, on 1 les appelle en France ,,les prédicateurs de la défaite ". Qualification suggestive et juste s'il en ® fût ! Car, ne sont-ils pas des prédicateurs de ^ la défaite définitive et irrémédiable, ceux qui voudraient actuellement forcer la France et la Belgique à conclure une paix — 1: fût-elle basée suir les principes les plus o avancés du pacifisme moderne — avec une I Allemagne qui, si l'on en croit le citoyen à Huysmans lui-même: ,,tient actuellement -p en ses mains des gages formidablesV3 d Prédicateur de la défaite, vous l'êtes donc, vous aussi, citoyen Huysmans, parce que vous ne semblez pas vouloir admettre r qu'on triomphe du militarisme prussien et de l'impérialisme allemand par les armes n et non par de3 formules. ]< On dit de Ford que toute sa campagne 6, n'aurait d'autre but que de tendre la per- j, oh-d aux Allemands. La pureté des principes du citoyen Huysmans semblait, jusqu'à présent, devoir le mettre à l'abri d'un soup- d< çon analogue. Et pourtant, osera-t-on nier a-que sa foi socialiste et son ardent désir de guérir le monde de ses misères présentes ne le poussent à proposer des solutions qui, d< en dernière analyse, ne peuvent profiter d qu'aux Allemands? as • Marcel Wynen. OI i-o-—en n< H y a un an * 17 janvier 1915: A la B aisselle, l'éclatement d'un obus dans un dépôt de munitions provoque tun grand, incendie, qui oblige les Frafbçais à évacuer le village; l'ennemi s'y so étant installé, ils le- reprennent. Bombarde- m ment de Saint-Paul (Soissons) par les Aile- to mands. Bombardement efficace des positions — illamandes autour de Perthes-les-Hurlus. Deux Taubes sont abattus ytrès de Barle- ^ Duc; leurs quatre aviateurs prisonniers. At- ^ toques allemandes repoussées à Vie-sur-Aisne et en Argowne, à BoureuUles. Au nord- qi: o>uest d'C Pont-à-Mousso-rt, o6Cu/patiom> de te tranchées allemandes dans le' bois Le-Prêtre. ri< En Haute-Alsace, bombardement de Thann da par les Allemands. Front oriental sans chan-gement. Mort du général russe Stoessel, an- f ( ci en défenseur de Port-Arthur. Protestation a de la Russie contre les atrocités allemandes ^ en- Pologne. A Paris, réglementation de Véclairage des rues et dds maisons le soir. "■■iltt» ■ g? ■ «U'n» — Pour nos prisonniers di de guerre ^ De la part de M. Quinau-x, prl- -ja sident du Comité du personnel des Chemins de fer, Postes et „ Télégraphes de l'Etat belge, réfugié à Amsterdam et environs, la somme de J/..60 fl. ' produit de la collecte faite le 13 et. à l'occasion du paie- I n-_ ment des secàurs 60 fl. L. B. 3 0.30 frs. — a>; me Croix Rouge de Belgique ^ De la part du personnel des Chemins de fer, Postes et Té- ^ légraphes de l'Etat belge in-scrit au Comité de Bergen op Pn< Zornn -. t. ' 3.00 fl. • lui Le personnel réfugié des Chemins de fer, Postes et Télégraphes de l'Etat belge inscrit au Comité de Middel-b ourg-Flessingue 8.01 fl. • -y, Ph — - — coi AVIS. êtr u pei Nous serions reconnaissants à nos abonnés n? tut reçoivent leur journal par ia poste et dont dlr 'abonnement expire le 15 janvier de bien ou'oir nous envoyer un mandat poste de rjn I. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: sm îereouvelloment d'abonnement. lra En Belgique. A Bruxelles. Les mandats de membres du Conseil général des hospices, détenus par M. Nestor 2atteau, sénateur de Bruxelles, et M. ïolan, secrétaire du Syndicat des ouvrier; nétallurgistes, viennent à expiration. Le Conseil communal, au cours "de sa prochaine séance, revounellera- probabie-rient ces mandats, aucune opposition l'ayant été faite. * * * Notre correspondant de Bruxelles nous nande que l'affaire Wiknart a occupé sept ludiences. Maître Sand, défenseur de iaequin, a plaidé pour sa. j>art durant six orgues 'heures! 11 a été persuasif, convainpant, copieux, nsinniant, fort.liabile. H a réclamé l'unité le la peine et une diminution. Me Morichar, comme je voujs l'ai fait avoir, avait déjà plaidé — fort brillam-lent d'ailleurs — pour Wilînart. Les débats sont clos; le jugement sera rononoé le 26 janvier. * * -xr On annonce le décès du chevalier Raphaël e Bauer, directeur de la Banque de Paris, istallée à Bruxelles. Autrichien d'origine, mais de nationalité elge, il avait envoyé'sa démission de con-Jtl d'Autriche-Hongrie dès le jour- de la éclaration de guerre. * * * Les agents de change se réunissent régu-èrement au premier étage» du café Sésino, ù une salle se trouve à leur disposition. Is s'opiposent, pour la plus grande partie, la réouverture de la bourse des fonds ublics à laquelle il ne serait procédé que ans l'intérêt de nos ennemis. % * * Voici le dernier avis du gouverneur géné-a/1 en Belgique en date du 9 janvier 1916: Les prix maxima fixés par le gouvernaient al-Bemand de la ville de Bruxelles pour j menu et le gros bétail sur pied et abattu mit, à partir de ce jour, abrogés jusqu'à ouvel avis. * * * Un pmplacement a été réservé au cimetière ) St. Gilles pour les braves St. Gillois tombés î champ d'honneur. * * * ^ Le Conseil communal St. Gillois avait décidé s faire servir aux agents de police de service ins la commune à une heure du matin, une siette de soupe bien chaude. Excellente idée qui devait plaire aux policiers. Du moins, I pouvait le croire. Mais ces messieurs — on. ) sait pourquoi — ont refusé le potage gra- , it ! Ce ne sont certainement pas les mem- ! es du Conseil communal qui en souffriront! * * * Les Allemands le prennent de très haut vis-à-3 des employés des chemins de fer belges pour arriver à aucun résultat. Grâce à l'admira- j e résistance de ceux-ci. le service des Boches trouve entravé considérablement. Nos che-inots ont droit, de ce chef, à l'admiration do ut le monde. Cette opposition systématique mais logique, patriotique — sert notre pays, ais les Boches n'ont pas perdu espoir de incre cette résistance acharnée, bien que nos eminots soient absolument d'accord avec les xtes des Conventions de La Haye. Le gouvernement temporaire allemand, ainsi .'on sa-it, a déjà fait parvenir aux construc-ii r s belges l'ordre d'avoir à réparer le maté-îl roulant de l'envahisseur. L'avis porte la te du 20 décembre. Il attire l'attention des Destructeurs sur ce fait que ce travail doit exécuter dans intérêt de l'industrie et de population belges! Les jolis mensonges aux-els nul d'ailleurs ne s'est laissé prendre... Et constructeurs persisteront dans leur refus. A Anvers. II est fortement question de reconstruire, s à présent, un grand nombre de maisons la rue des Peignes, détruites par le bom- rdement. Comme on sait les bureaux de ,,Métropole" ont été incendiés, mais gKse St. Augustin, qui est voisine, n'a s souffert. * * * Un -grand nombre de prairies aux envias des forts sont sous eau, par suite des aies tombées en abondance ces jours der- ?rs. • * * * • .1 s'est passé un incident émouvant au cours ine récente audience du tribunal de coni-rce. Un avocat défendait une veuve. Il plai-it en flamand lorsqu'il s'interrompit tout à ip pour se servir de la langue française, tnploie une langue que la prévenue necom-:ud pas, dit-il, pour vous demander, d'avoir ié de la malheureuse femme. Son fils vient tre tué au champ d'honneur, mais elle ignore :ore ce malheur. Ses filles n'ont pas ose le apprendre. Soyez pitoyables ! A Gand. ./& situation de l'industrie linière devient de s en plus critique. Les matières premières nmencent à manquer et les fabricants vont e obligés de réduire considérablement leur ' sonnel et même de fermer leurs usines. !1 | se passe pas de semaine sans qu'on entende , & qu'une fabrique a dû interrompre 3e ' vail. J Suivant la statistique la plus récente, douze ères ont du fermer, ce qui met 3380 ouvriers 1 le pavé. | vaillent encore douze heures par semaine j et dans deux cas seulement 24 heures par semaine. Ceux qui chôment totalement reçoivent une rémunération comptée d'après un salaire proportionné à dix heures de travail. A AI es s t La commune de Lëde, près d'Alost, est frappée d'une amende de 10,000 marks parce qu'un morceau de fer ' fut placé sur une voie ferrée. Le coupable n'ayant pu être pris, le bourgmestre, nommé Mocus, promit 30,000 marks à qui découvrirait l'auteur du méfait! Il est à présumer, comme le cas s'est maintes fois présenté, qu'un soldat allemand aura placé lui-même le morceau de fer sur le rail. Il importe d'ailleurs aux Boches. D leur fallait 10,000 markt. Us les auront! Dans les Ftetsslres. Le sud des Flandres vient d'être éprouvé par de grandes inondations. L'Escaut a monté de plusieurs mètres; les écluses sont ouvertes partout et la navigation est impossible. Toute la campagne est inondée à Avelghem, Kerkhove, Berehem et Melden. Les ruisseaux du Marcke et du Zwalm sont tellement gonflés qu'on dirait de grosses rivières. A Wellen, Syngen, Gavere et Sclielderode, tout, ost inondé, et les briquetteries sont sous eau. A Grammont, la situation est également grave, et partout les dommages sont considérables. Aaa Llmbourg, Le tribunal militaire du Limibourg vient de prononcer les condamnations suivantes pour contraventions aux ordonnances des 30 juin, 23 juillet et 10 août du gouverneur général concernant les céréales: Joseph Peter s, 500 marks; François Dehingh, 50 m.; Jean Rut-ten 300 m.; Catherine Verstraeten 5 m.; Pierre Vandenende 30 m.; Jean Narinx, id. ; Henri Deben, id. ; Jean Tulkens 50 m.; Catherine Moonscheurs 10 m. Tous les délinquants sont habitants de Kes-senich.* * * Nous apprenons le dévèg à Bruxelles du comte de Theux de Meylandt, ancien député du Limbourg. Au IPaisfîs de Entre "W^arsage, Visé et Navagne, les Allemands travaillent fiévreusement aux communications du chemin de fer. Un grand nombre de lignes, en correspondance avec la ligne Achen-Bruxelles, se croisent à cet endroit. Un millier d'ouvriers y sont, occupés, parmi lesquels beaucoup de- prisonniers russes. A M M y La Sté anonyme des ,,Bateaux Moucli,e" vient de faire réparer le ,,Mouche" n. 9 qui avait coulé au début de la guerre'. Ce bateau fera sous peu le service entre Huy et Jemeppe. * * * Il circule actuellement, entre Namur efc Liège, 6 trains par jour dans chaque sens (3 trains directs et trois trains ordinaires). Il existe, en outre, de nombreux services de voitures.Il vient de 6'en créer un nouveau entre Huy et Flémalle. * * * Voici la liste des braves Huttois tombés au champ d'honneur : Le commandant Pou plier; le commandant HeLlemans ; le lieutenant Lebrun, de Bois-Bossu ; le lieutenant R. Lefebvre, de Marchin; le lieutenant Binamé, d'Antheit; le sous-lieutenant Lignon, de Burdinne ; le sous-lieutenant Museur, de Huy; lei fourrier R. Dabompré, de Huy; les caporaux: Mi-ignolet, Wiliy Baseil, Walter de Francquen, de Hùy ; les 1ers soldats : Manne, de Bas-Oha; J. Delcominette, d'Amay; P. Pochet, < d'Ama.y ; Mottel-Dubois, de Huy ; L. Popu- < laire et Fauville, de Hannut ; Boden, de Wa- ! remine ; Ch. Preud'homme, de Huy; le caporal Clément, d'Amay; Genot, de Jehay- * Bodegnée ; • Straesburg, de Ramelot ; Maca, < de Braives ; François Miahiat, de Burdinne ; < Mean, de Lamontzée ; F. Groffart, d'Osso- ' i gne; E. Prevot, de Xhos-Tavier; O. Beau-fais, de Huy; J. Warzée, de Vyle-Tharoul; ] Hubert Dessart, d'Ampsin ; J. Plomipteux, 1 de Bertrée; O. Dewez, de Jehiay-Bodegnée ; II. I>ispa, de Tihange ; Thiron et Pironnet, < de Braives; Arthur Macorps, de Huy; J. < Stasse, de Landenne ; Albert Jonikers, de i Huy ; Boh Tonnea, de Huy ; J. Thonet, de ] Lavoir ; J. Bardenne, de Pailhe; Félicien < Bernard, de Momalle; Nicolas Fabry, d'An- -c tbeit ; J. Degée, de Statte; F. Statte, D. ] Dony, J. Duchesne, J. Branle,de Couthuin; s Lecocq et Beaujeiau, de Villers-le-Temple ; < Modeste Horne et J. Longrée, de Moha; L. < Hanuse, O.-E.-J. Baillet, G -G-A. Magery, 1 J. Sépulchre, de Marchin; F.-C.-J. Thonon, ] G.-F. Henrot, Kinet (13e de ligne), d'Amay ; s AValter de Selys et Cals-Winand, de Wa- c remme; H.-Ei. Notte, de Saint-Georges; | Nest. Richard, de Verlaine; Mean, d'Blle- c mel'le; Lhomme et A.- Williquet, d'Antheit; c François Willot, de HaveQange; Baun, de a Vieux-Waleffes; Ferd. Donnai, de Lens-Saint-Rémy ; A. Minguet, de Xlioris; F.-L. s Compere, de Ha-moir; Niemans, de Wa- j mont; C. Gynsterbîoom, de Saint-George ; , Simonet, de Combîain-a-u-Pont ; Bayot, de r Lens-Saint-Servais ; S. Bernard, de Mar- d chin y Brasseur et Bocca^ de Waret- c l'Evêque; Boline, de • Ville-en-Hesbaye ; Brandt, de Soheil-Tinlot ; H.-J. 'Chapelle, de Clavier ; E.-G. Corbion, dé Villers-le Bouillet ; Dalze, de Marneffe ; Louis D'or-val, de Landenne; M.-J. Ducachet de Ha-moir; G.-H. Graeve, de Viemme; T--L.-J. Flamand, de Landen; E.-J. Gheury, de Jehay-Bodegnée; J. Gilsoul, de Ville-en-Hesbaye; J.T.F. Ferir, de Terwagne; L.-J. Hallèux, de Lamine; G.-J. Hazee, d'Ouffet ; P.-J. Jadin, de Pellaineo; Kem-TDenaere, de Linoent ; A- Lamibert, de Hny ; H. Lambert, de Seilles ; Emile Léonard, d'Ouffet; Malchair, de Berloz; Mottét, de Strée ; G. Nicolay, d'Hamoir; Gustave Noël, de Meeffe; A.-J.-A. Piron, de Lens-sur-Geer; Poncelet, de Latinne; Arthur Rome, de Tavie r - N and rin ; H.-J. ^oliet, de Warnant-Dreyse ; Stocken, de Vierset; Toussaint Urbain, de Vierset-Barse ; Van-lioven, de Pellaines ; Verhoven, de Lincent ; Math. Dupont, de Comblain-au-Pont. Leur Justice Maintes fois les journaux ont parlé de la parodie de justice que les Boches ont instaurée en Belgique., Nombreux, très nombreux .sont nos compatriotes condamnés injustement par les juges (?) casqués qui composent les cours martiales. Plus tard, quand le sol de la patrie aura été délivré et que la terreur cessera de clore les bouches, on Apprendra les injustices sans nombre commises par les envahisseurs. Une de leurs victimes, une Anglaise, innocente, condamnée à un an de prison et déportée en Allemagne, vient de rentrer en Angleterre. Cette personne a fait à un représentant du ,,Daily Mail" le récit suivant des souffrances qu'elle eut à endurer de la part des Allemands. Peu de temps après l'occupation de Bruxelles par les Teutons, une proclamation officielle placardée sur les murs de la ville annonçait un certain nombre de condamnations pour délits politiques. En tête de cette liste on pouvait lire ce qui suit : ,,Edith Carter, artiste musicienne, condamnée à un an de prison pour avoir insulté un officier allemand." Mrs. Carter est maintenant de retour en Angleterre, «après avoir accompli sa peine jusqu'au bout. Elle avait été accusée d'avoir traité de ,,cochon" un soldat allemand qui lui avait saisi le bras et lui avait arraché un emblème patriotique. Malgré que cette Anglaise eût nié formellement s'être servi de ce terme, elle fut condamnée à passer une année dans-la prison de Siegbilrg, près de Cologne, revêtue d'habits de. prisonnière, gardée dans un isolement absolu, et nourrie comme une prisonnière de droit commun, une prisonnière ayant le No. 173. Jeune, intelligente, elle porte sur la figure les traces, qu'y a laissées sa vie de recluse, traces que quelques semaines de liberté passées en Belgique n'ont pu encore effacer. ,,Un soir, au commencement du mois d'octobre 1914, j'entrai dans un café de Brucelles, raconte Mrs. C'arter. Le bourgmestre, M. Max, était le héros du moment, a,yant tenu tête aux Allemands, et Chacun portaits sa photographie. J'avais sur moi son portrait dans une jolie petite broche. ,,Deux soldats allemands m'entendirent oarler anglais et me suivirent hors du café, [ls me demandèrent quelle était ma profes-=ion et pourquoi je portais le portrait de M. Max. ,,Je le porte parce que cela me plaît", répondis-je. Etes1-vous Anglaise? ajoutèrent-ils.^ Sur ma réponse affirmative, ces soudais se saisirent de moi. Je ne me rendais pas compte qu'ils m'arrêtaient, et, 3omme ils me prenaient le bras, je leur dis ie me lâcher. ,,Je tenais à la main un étui à musique ; .ls,me le prirent et l'ouvrirent. D'ans cet îtui il y avait un petit livre renfermant un lisoours de M. Lloyd Georges et un autre de VI. Edward Grey, copiés d'un journal. Le ivre contenait également les photographies les souverains anglais et belges ainsi que les reproductions des drapeaux nationaux, ït, do plus, une carte découpée d'un journal ndiquant les positions des armées. Quand e m'aperçus que les Allemands avaient 'intention de m'arrêter je voulus m'échapper, mais en vain." Mrs. Carter fut conduite à la Komman-lantur et placée • dans une chambre avec lix ^ soldats allemahds. Elle y resta une emaine, donnant sur un matelas placé à nême le sol, et avec défense absolue de ommuniquer avec ses amis et nfême avec on mari. Quelques nurses anglaises, passant yav l'a Koinmandantur, avant d'être expul-ées de Bruxelles, la virent et, par leur mtremise, elle put faire parvenir un message au dehors. Mrs. Carter nes sut que plus ard qu'à la suite de sa communication la -légation d'Amérique intervint, mais sans uccès, en sa faveur. Les autorités allemands cherchaient l'occasion de mater une Anglaise et voulaient s'en servir comme l'exemple. Enfin on la traîna devant une our martiale composée de huit officiers yarit à leur tête le gouverneur de la ville. ,>Le soldat m'a insultée," répondit-elle, ! près avoir écouté l'accusation. Néanmoins s certifie que je n'ai pas appelé cet homme ■ ,cochon". Le président de la cour ne con-jaisstait pias l'anglais. Mrs. Carter dut se ' éfendre elle-même en allemand. Après uoi le président lui dit: ,,Nous avons dé-. cidé de vous envoyer en Allemagne pour un an. Nous devons faire un exemple avec vous." ,,J'irais volontiers en prison pour mon roi et mon pays, répliqua la courageuse petite femme, mais j'affirme ne pas avoir insulté cet honnme. ' ' En prïsowi. II! fut permis à' Mrs. Carter d'avoir une courts entrevue avec son mari, et elle fut ensuite dirigée sur la gare en compagnie de deux prisonniers belges sous bonne escorte. Conduite à Aix-la-Chapelle, on la mit dans une cellule très froide de la prison, et on lui donna des vetetments de prisonnière, soit une robe marquée, un tablier en coton blanc et un petit châle en coton. Elle dut laire deux nattes de ses cheveux. Plus tard Mrs. Carter fut transférée à la grande prison de Siegburg. ,,La prison de ^®ë^urg était, à différents points de vue, préférable à celle d'Aix-la-Chapelle. J'avais une cellule pour moi seule, et le lit ainsi que le linge étaient convenables. Au début les autorités de la prison étaient très méfiantes à mon égard, mais j'essayai de gagner leurs bonnes grâces. On me mit à la couture, ayant à faire deux chemises par jour, et je m'efforçai de coudre mieux et plus vite que les autres prisonnières. Bientôt la ,,Frau Oberin", directrice de la pri-i son, reconnut que moi, l'Anglaise, j'étais "immer erste und immer beste" dans mon travail (toujours la première et toujours la meilleure). ,, J'étais^ confinée dans un isolement complet coupé par l'église, par un quart d'heure d'exercice par jour dans la cour de la prison (promenade en commun) et par le bain. ,,Aucune communication était autorisée avec jes autres prisonnières. A l'église nous étions placées sur des sièges élevés, ce qui donne l'impression que l'on se trouve dans une armoire. J'évitai tout contact avec les femmes allemandes au bain. Celles-ci me montraient par leurs regards comme elles me détestaient parce que j'étais Anglaise. La plus mauvaise nourriture. "Les deux prisonnières qui distribuaient chaque jour la nourriture, sous la surveillance d'un gardien, avaient soin de choisir ce qu'il y avait de plus mauvais pour 1 Anglaise: des croûtes de pain immangeables, les plus petites portions de viande et le dessus de la soupe de pommes qui n'était en réalité que de l'eau. Notre nourriture était si peu abondante que nous étions affamées là plupart du temps. Elle consistait en un peu de café,- de petites quantités de pain noir et de pommes de terre, ou de 1a soupe aux haricots dans laquelle nageait un petit morceau de lard ou de porc. ,,Au commencement de l'été l'a noum-ture devint rapidement moins abondante encore. En juin, nous n'avions pas de pain parce qu'il n'y en avait pas à en avoir au dehors. J'avais pris quelques francs avec moi quand je quittai Bruxelles, et je demandai à la gardienne de me permettre d'acheter un peu de lait avec cet argent. On me dit que c'était contraire aux règlements. Les privations me rendirent très malade. Quand je me vis dans l'impossibilité de les supporter, je demandai à voir le docteur. Celui-ci ni'examina d'un air sévère et dit à* .l'infirmière de me donner pepdant trois jours de l'eau chaude contenant du bicarbonade de soude... ,,Les autorités me parlaient constamment de la méchanceté de l'Angleterre. ,,Votre pays nous affame, me disait-on, vous devez en subir les conséquences. " ,, Cependant, trois mois avant que je ne quittai, je fus soumis à un meilleur régime. ,,Durant les trois premiers mois de mon internement, je pleurais chaque nuit jusqu'au moment de m'endormir, et je me souhaitais souvent de mourir. Je craignais que les Allemands ne me permettraient pas de retourner chez moi, crainte entretenue par la gardienne qui disait que je ne pourrais plus quitter l'Allemagne. Durant des mois, je n'eus pas de nouvelles de mon mari. J'appris par la suite qu'il avait demandé aux autorités allemandes à Bruxelles d'être envoyé dans une prison»en Allemagne afin d'être rapproché de moi. Il fut conduit en effet dans un camp de prisonniers, mais j'ignore où il se trouve. ,,Une gardienne, Frâulein Mann, et une soeur Emily, qui ont visité la prison, étaient très gentilles pour moi. Soeur Emily me dit: ,,Je suis très portée pour vous. Il, y a la guerre entre nous, mais vous ne pouvez rien faire à cela." Quand je partis, elle me dchna une blouse. Il y avait un certain nombre de Françaises dans la prison, arrêtées comme moi pour délits politiques. L'une d'entre elles avait avec elle un bébé âgé de quatre semaines. Une autre prisonnière française avait 19 ans. ,,Le 8 octobre dernier, exactement à la fin démon année de prison, je fus envoyée à Bruxelles. Je ne pensais pas qu'ils m'aurai-3ut relâchée, , mais la directrice me dit que, par suite de ma bonne conduite, de mon travail assidu, etc., etc., elle avait demandé mon élargissement. ' ' Voici donc une malheureuse femme qui, pendant un an, a subi toutes sortes de tortures physiques et .morales sous l'accusation "ausse d'avoir traité un Allemand de ,,cochon' '. Mais pourquoi les Boches se figu--•ent-ils toujours qu'on leur adresse cette nsulte ? Pourquoi ont-ils la hantise -de cette n jure? Nous croyons que poser la question ;'est y répondre.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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