L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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17 november 1916
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s.n. 1916, 17 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gm81j98d3g/
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3ème> Année !V«. 755 0 certtss vendredi 17 novembre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force, •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Zte/#e es/ notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. X. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ , . ( Charles Bernard, Charles Herblet, Com.té de Rédaction: j KeJl6 chambry, Emile PalnpaPé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administrât Ion du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Aiiik | roram Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces! 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. Énseipeur Stilleisus Evéque de Gand. La Belgique vient de perdre dans la^ personne de Mgr Stillemans un grand évêque. Ce n'est pas trop dire. Tout en portant fort bien son nom, Stillemans, homme tranquille, tout en semblant avoir pris pour devise le mot célèbre: le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien, il n'en fut pas moins, je le répète, un grand évêque. Nul ne le contestera de ceux qui l'ont vu à l'oeuvre et connaissent son diocèse. Il ne sera pas aisé de remplir le vide qu'y laisse sa disparition. Docteur en Philosophie et Lettres de l'université de Louvain, il fut d abord professeur au Petit Séminaire de Saint-Nicolas, sa ville natale. Sa maturité précoce le fit bientôt charger de la direction de cet important établissement. D'emblée il s y révéla administrateur. ^Réunissant dans la plus heureuse mesure la force et la douceur, il ne tarda pas à se faire adorer de tous, professeurs aussi bien qu'élèves. Ce fut pour le Petit Séminaire un véritable âge Devenu évêque, ses qualités maîtresses, le jugement, la mesure et la bonté achevèrent de se déployer dans toute leur ampleur. Il fut avant tout homme de conciliation et de paix. Il rappelait volontiers ce mot de l'Ecriture: pacificusne introitus tuus? — Pacificus! Nous apportez-vous la paix? — J'apporte la paix. Ferme comme un roc sur les principes, il était conciliant en pratique. Il savait faire la part des choses. Nul plus que lui ne déplora 1 ani-mosité de nos luttes politiques De quel coeur il applaudit aux efforts de >>^otre grand ministre Beernaerfc", comme il disait, pour renouer la tradition de 1830. Son opposition à toute tendance contraire ne faisait mystère pour personne. Béa le début de son épiscopat il alla re-so'ument au peuple, dont il s'honorait de sortir. Issu d'une famille plébeïenne, il n'oublia jamais son origine. U fut sagement mais décidément démocrate. Jusque dans les milie<ux les plus réfractaires aux idées nouvelles il proclama toujours bien haut que la solution de la question sociale était affaire de justice plus encore que de Quelque temp3 après l'apparition de la mémorable encyclique de Léon XIII sur la condition des ouvriers, il rompit avec habitude 'de faire prêcher le carême français à. la cathédrale par quelque orateur ds renom Il chargea un des cures de sa ville spiscopale, bien connu pour ses opinions démocratiques, de développer dans la principale chaire de son diocèse le programme :>es revendications ouvrières, tel que Léon X.III l'avait formulé. Il y eut des murmures dans certains salons. Le ,,curé socialiste", comme on y disait, n'en continua Das moins de s'acquitter de sa tâche en pre-ienoe et avec l'approbation averee _ de son jvêque. Un jour que celui-ci était indisposé, on l'engagea à ne pas se rendre à la con-'érence. Mais son absence eût pu paraître m désaveu. U alla occuper sa place habituelle en face du prédicateur. On taxa parfois d'excessive sa longa-limité à l'égard de l'abbé Daens. Je ne mis cependant pas condamner à Alost, lisait-il ce que j'&pprouve à Gand; et je lois éviter de paraître frapper le mouve-n©nt lui-même en même temps que son m-liscret promoteur. M'est-il permis d'ajou-er que, lorsque Monsieur Daens se fut •ouché pour ne plus se relever, Mgr, sa-hant que j'avais été longtemps en relations ivec lui, m'envoya prendre de ses nouvel-es et m'assurer qu'il ne manquait de rien? le n'oublie pas, me dit-il, que c'est sur mon nvitation qu'il a déposé son mandat de déni té. , „ Mgr. Stillemans donna dans son diocèse m essor merveilleux aux oeuvres ouvrières le tout genre, jusqu'à en faire cous ce rap-iort le diocèsè modèle de la Belgique. Aussi i reconnaissance populaire lui décerna-t-elle & titre d'Evêque des Ouvriers. Les socialisas eux-mêmes lui rendaient justice à i oc-asion. Ce titre, il l'a pour ainsi dire offi-iellement adopté. Lorsque, cédant à des istances réitérées, il consentit a laisser pren-re son portrait, destiné à la galerie des vcques de Gand, bien connue des habitués ô l'évéohé, il posa, l'encyclique Rerum No-arum à la main, arborant ainsi en quelque 3rte lui-même le programme de son épis-Dpat.Sa largeur d'esprit et son grand coeur le irent entrer chaleureusement dans les vues ivilisatrices de Léopold II sur le Congo. Il jt le premier à lui accorder le concours tant ésiré de religieuses missionnaires et mit à i disposition la florissante Congrégation es Soeurs de la Charité de Gand. Ce sont [les qui desservent les principaux orpheli-ats, pensionnats et hôpitaux de notre gran-e colonie africaine. Ce furent aussi trois rêtres de son diocèse qui suivirent en quali-î d'aumôniers lo» ouvriers belges et fran-iis employés à la construction du chemin e fer du Congo. Léopold II prisait fort, d'ailleurs, le bon ms supérieur de Mgr. Stillemans et sa Sconde activité dans tous les domaines. N'eût été son #rand âge, il eût désiré le, oir promu à l'archevêché de Maîines, pim U raprt du cardinal Goossens, J1 lui I conféra le Grand Cordon de son Ordre et ' ne fut pas étranger à l'envoi que le St. Siège lui fit du Pallium, haute et rare distinction, généralement réservée aux patriarches et aux archevêques. Pourquoi tairais-je que Mgr. Stillemans était favorable au service personnel et général, et ne reculait pas devant le suffrage universel ? Il faut être de son temps, disait-il, et ne jamais se mettre en travers d'un mouvement irrésistible. D'ailleurs, plus nous prendrons contact de toute manière avec la foule et mieux nous nous en trouverons. Enfin Dieu a ses vues et la religion est assez souple pour s'adapter à toutes les transformations de la société. Mgr. Stillemans sut préserver son diocèse des excès du flamingantisme. Ce n'est pas à lui qu'il fallait parler de séparatisme administratif ou de guerre à la langue française. Flamand de coeur et d'âme et ami du peuple, comme il l'était, nul n'eût, songé. à le soupçonner de tiédeur pour la cause flamande. Cela le mettait à l'aise pour réprimer tout écart. Nous avons deux langues nationales, disait-il : toutes deux ont. également droit de cité en Flandre et en Wallonie. Dans ses collèges le français ne courait aucun risque d'être relégué, ou à peu près, au rang de langue étrangère. II était trop pratique pour cela, trop bon patriote aussi. D'ailleurs il appréciait assez l'incomparable instrument de culture qu'est dans les humanités la langue française, pour no pas vouloir en priver notre jeunesse flamande. Quant à l'université de Gand, il répugnait invinciblement à voir violenter l'immense majorité des familles, gantoises ou autres, qui veulent encore pour leurs fils renseignement français. Il ne se récriait pas moins à l'idée d'en chasser les centaines d'étudiants wallons et étrangers, qui contribuent tant à sa bonne renommée et apportent à la ville un élément de prospérité nullement négligeable. En principe il était donc partisan de l'enseignement bilingue, je dis en principe, sans vouloir rien brusquer. Il tenait compte de la question financière et de la difficulté de trouver sur l'heure des professeurs capables pour la section flamande. Quoi d'étonnant après cela qu'il n'ait pa6 refusé son nom à l'Association mixte, dont Gand prit l'initiative, pour la propagation de la langue française? A ceux qui s'en étonnaient, il répondait," non sans quelque dédain: bel amour du flamand, en vérité, que de laisser croupir les enfants du peuple dans l'inpossibilité d'arriver à quelque chose, faute de savoir un peu de français ! Mgr. Stillemans avait d'ailleurs cultivé avec amour la langue française non moins que la flamande. Fin lettré, il les écrivait et les parlait également bien l'une et l'autre. La faiblesse de son organe ne lui permettait guère de se faire entendre qu'à des auditoires restreints, où d'ailleurs sa parole pleine de bonhoiçie et d'à-propos obtenait toujours un vif succès. Ses mandements, d'un cachet fort littéraire, évitaient les ^sujets trop actuels, de peur d'être irritante. Mais ils étaient fort remarqués dans le monde religieux. C'était en un mot et sans exagération un homme complet, dont le diocèse de Gand portera longtemps le deuil. Toute la Belgique s'associera à ce deuil. Car ce n'était pas seulement un grand évêque, c'était aussi un grand citoyen. Il était de la lignée de ces évêques belges de la première moitié du siècle dernier, auxquels notre illustre homme d'Etat Frère-Orban lui-même rendait hommage, tels le Cardinal SteTcx, Mgr van Bommel, de Liège, et Mgr. Malou, de Bruges, qui n'ont pas moins bien servi leur pays que l'Eglise. Oui, nous avons perdu un grand évêque et la Belgique entière s'inclinera devant sa mémoire, sans distinction de partis. Heureusement, avec notre cardinal Mercier, la lignée n'est pas près de s'éteindre. Au jour prochain de la délivrance, l'épiscopat belge demeurera digne de son passé et ne sera pas le dernier des grands corps de l'Etat à la tâche patriotique du relèvement du pays.. Chanoine Heynssons. «wn>-. : Pour la St. Nicolas, la Noël et les Etrennss de nos soldats au front ; Montant des listes précédentes 1408.67$ fl. ; .+ 193.00 frs. ; M elle L. Waxjaffe 1.00 fl. i c. l. ' î.oo „ ; M. et Mme L 2.50 ,, c Avec nos regrets de n'avoir pu, c assister à la manifestation i ;patriotique de l'Echo Belge 5.00 ,, M. et Mme F. G., Zandvoort 20.00 frs. [ A. T 50.00 „ < F,. B. ),G 5.00 „ ? M. André Vellut 1.00 fl. j M elle Jeanne V ellut 1.00 ,, i M elle Lise V ellut 1.00 ,, r M. V. H endryckx 2.50 „ 1 Anonyme 1.00 ,, * M. et Mme Henri Van de Wetering '. 20.00 frs. r M elle Henriette Van de TVet e- * ring 5.00 ,, p Un lecteur assidu 0.50 f l. _ En Belgique. Les déportations Lq VVolff-Bureau essaie de justifier les mesures prises par les marchands d'esclaves au service de M. von Bissing. Tâche ardue et certainement ingrate. Le Wolff-Bureau se jette sur de vieux numéros de journaux pour montrer que le nombre des chômeurs au pays occupé était trop grand. Il choisit bien ses exemples ! Il découpe quelques lignes dans ,,La Belgique", organe soutenu par la Kommandantur et obéissant servilement aux ordres de celle-ci, dans ,,i*e Vaderiand'' et le ',,Maasbode", le3 deux feuilles pangermanistes hollandaises, et le honteux Bien Puolic", qui est condamné par tous les honnêtes gens. Il vaut mieux n© pas parler du ,,Belgischo Standaert'' qui verse souvent dans l'erreur plus grossière. Récemment, un journal belge relevait avec sévérité la ligne de conduite de ce pet.t papier. Wolff aurait dû aussi oiter le ,,Toekomst", dont on sait les affinités avec certain pays vo:sin. Mais Wolff est modeste, li a cru que le ,,Vaderiand'' et le ,,Maasbode" suffisaient. Peut-être a-t-il en raison ? Voici une traduction de la dernière dépêche boche : ,,Le problème du chômage en Belgique, que l'autorité allemande essaye de résoudre dans La mesure du possible, a été fréquemment commenté par la presse belge, française, hollandaise. Le correspondant bruxellois du „ Vaderiand", pa; raissant à La Haye, a déjà remarqué que T assistance aux chômeurs ne faisait que favoriser la paresse. Le correspondant du ,,Maasbode" annonça le 7 juin que, d'après les données allemandes, 666.349 hommes, 552.000 femmes c,t 142.000 enfants étaient soutenus en Belgique. ,,Au total 146.551,601,48 francs avaient été déboursés pour les soutenir; Déjà, t» 31 mars, un ouvrier qui travaillait envoya une correspondance au journal ,,La Belgique" d'où il rossortaii que cet homme se trouverait dans une situation meilleure s'il était chômeur. Tant de chômeurs ont meilleure vie que certains petits bourgeois , fonctionnaires, etc. 1 Le journal gantois ,,Le Bien Public" fit aussi la constatation que beaucoup de chômeurs perdaient au jeu les indemnités qu'on leur versait. # ,,C'est pourquoi la commune de Koeckelbejg avait pris la salutaire décision de distribuer des bons pour un second repas au lieu de distribuer de l'argent. Le journal parisien ,,La Croix" évalua le 20 juillet que le cinquième de la population en Belgique occupée était régulièrement assisté. ,,Le XXe Siècle", annonça en août que le nombre des personnes directement secourues se chiffrait à 1.300.000 au bas mot. Le ,jBelgischo Standaert", à La Panne, signalait, 1© 9 août, que, d'un million deux cent mille ouvriers belges, 700.000 refusaient de travailler, préférant vivre de l'assistance publique". . Le télégramme aurait pu mentionner d'autres exemples. Pourquoi s'arrêter en «i bon chemin? Mais la situation exposée par les Boches permet-elle aux mêmes Boches de déporter cette population pour la faire travailler dans des usines de matériel de guerre en Allemagne? Sont-ce les Allemands qui entretiennent nos chômeurs? Point du tout. Et s'il nous plaît, à nous, de payer pour que ces braves gens ne meurent pas ne ;aini? Car, s'ils-ue travaillent plus, c'est uniquement parce que les esclavagistes ont volé tout le matériel de nos usines. Qu'on se souvienne do ces malfaiteurs qui, sous l'étiquette ^.réquisitions", pillèrent le matériel de toutes les labriques, expédièrent en Allemagne toute la matière première, établirent un barème de prix de transport si élevé que tout .commerce devint impossible, se montrèrent si rigoureux et exigèrent tant d'argent pour les passeports que l'on ne pouvait guère plus songer à vendre darrs le pays les produits que les ouvriers eussent encore pu fabriquer. Telle est la. situation. Tels sont les arguments vrais dont les neutres pourront profiter pour répondre aux élucubrations de l'agence Wolff. Mais c'est beaucoup demander. Mieux vaut se retrancher derrière une formule: ,,Hoor ei\ wederhoor?" S'il en e6t ainsi il Faut faire savoir au publie hollandais pourquoi il se trouve en Belgique plus d'un million de chômeurs et qui a dépensé 146,551,601.48 francs pour les secourir. D'aucuns pourraient croire que ce sont les Allemands! # * * La feuille bruxelloise aux gages de l'Allemagne publie les lignes suivantes: HDo vives inquiétudes se font jour dans le oublie bruxellois, qui craint que les mesures irises pour transporter les chômeurs en Alle-nagne nô soient étendues à d'autres person-îes encore. Ces appréhensions, nous dit-on, ont lté provoquées par l'affichage des avis ordon-îant de se présenter dans les bureaux compétents non seulement aux chômeurs, mais à l'autres classes de la population. ,,0n nous dit, à ce sujet, de source officielle, [ue cette plus grande extension des convoca-ions est devenue nécessaire parce que, les mtorités belges compétentes ayant refusé de emettre les listes de chômeurs, il a été impos-ible de se rendre un compte exact de la véri-■able étendue du chômage. On a ajouté ,,qu'il a de soi qu'on ne songe pas à envoyer en Allemagne tous les hommes convoqués." On ne etiendra que les sans-travail qui, jusqu'ici, ont , té à charge de la bienfaisance publique et efusent le travail que l'administration aile- ] aande leur offre lorsqu'ils se rendent aux ( onvocations. Celui qui prouvera nettement . u'il est à un travail régulier pourra évidem-aent continuer sa besogne." ] C'est un mensonge infâme. Pourquoi les ] lèves et les processeurs monteis ont-ils été ! éportés? Est-ce que M. Moyersoen, d'Alost, tait un chômeur? Et tous ces avocats, indus- ] riels fonctionnaires, bourgeois quii vivaient re j Dur capital et que les Barbares ont envoyé en illemagne? Aussi parce qu'ils étaient ,,ouvriers £ efusant de travailler?" Mais la vérité crève ] îs yeux. Les Allemands, progressivement, en-oient en Bochie tous les hommes valides en tat de porter ies armes. Vqjlà deux ans que , ous mettons en garde nos compatriotes qui ( eulent rentrer au pays et que nous les "">réve- ] ons des dangers qu'ils courent. Combien, , armi les malheureux déportés, auront pensé - mais trop tard — à nos sages conseils? { * * # ■ A Bruxelles — nous l'avons écrit — les sauvages craignent que la popjjJation entre en rébellion au moment où les déportations commenceront. C'est pourquoi, pour donner au public un avant-goût des nouveaux massacres que les criminels de Louvain et do Dinant ( espèrent commencer sous peu, M. von Bissing a fait défiler par les rues de la capitale des auto-mitrailleuses, prêtes à faire feu. Manoeuvre d^ provocation que celle-là. Mais on la portera en compte au moment de la paix. Savoir patienter, tout est là. L'heure de notre vengeance sonnera. * «• * Les boches ont apposé les affiches suivantes sur les murs d'Anvers : . ,,Avis aux Belges placés sous le contrôle militaire dans les communes d'Anvers, de Bor-gerhout et de Berchem et dont les conditions do travail n'ont pas encore été examinées les 8, 9 et 10 novembre derniers." La nouvelle affiche fixe en premier lieu les jours et les heures durant lesquels ,,tous" les ,,Meldepfiichtigen" doivent se rendre à la gare du Sud. 2. Les intéressés se muniront de leurs pièces d'identité, de leur carte do convocation. Ceux qui ont un travail régulier se muniront d'un certificat do travail, do la date la plus fraîche, indiquant clairement le nom de leur employeur et attestant qu'ils sont engagés poair longtemps et qu'ils ne sont assistés par personne. Le certificat doit indiquer la nature du travail, la date de l'entrée en 6ervico, le salaire et l'adresse complète de l'employeur. Tous les oertificats seront rassemblés, puis rigoureusement examinés par l'autorité militaire.Les étudiants et les écoliers devront se munir de leurs certificats d'inscription, les musiciens, artistes, garçons de café, etc. «de leurs contrats de travail, les diamantaires de l'attestation de leurs salaire^ pendant le dernier trimestre. Les hommes exerçant d'autres métiers devront se munir aussi de certificats. Les articles 3, 4, 5 sont analogues aux prescriptions du premier avis. 6. Il est interdit d'amener des vélos avec soi. 7. Quiconque présentera, écrira ou transmettra à des tiers un certificat faux ou falsifié sera puni conformément au Code pénal allemand pour falsification de documents. Les coure militaires et les commandants allemands sont déplarés compétents. 8. Les membres de l'ancienne garde civique d'Anvers, de Borgerhout et de Berchem ne prendront pas part à ces réunions, mais seront convoqués en même temps que les gardes do Deurne, do Merxem et d'Hoboken aux séances de contrôle ordinaires à la Bourse d'Anvers. (-Suivent les jours et les heures.) Les belligérants ennemis licenciés dans leurs pays et les anciens membres du service des ambulances belge prendront part le 23 novembre, à 10- heures du matin, au contrôle de la garde civique. Anvers, 4 novembre 1916. Le Gouverneur Freiherr von Huene. * * -k Les boches ont encore fait apposer dans toutes les villes du pays l'appel suivant: Ouvriers, L'autorité militaire ne tolère plus les chômeurs ni les ouvriers qui ne fournissent pas un travail suffisant. Comme ouvriers libres en Allemagne vous jouirez des avantages suivants: lo. Vous serez payé et traité suivant votre capacité aux mêmes conditions que les ouvriers allemands de la même catégorie. 2o. Vous disposerez librement de votre salaire. Vous pourrez envoyer de l'argent et des lettres à votre famille. 3o. Vous pourrez vous engager à votre choix pour 4, 6 ou 8 mois. 4o. On vous offrira une assistance considérable en espèces pour permettre à votre famille de pourvoir à sa subsistance jusqu'au moment où vous serez en mesure de lui envoyer des 1 fonds. Ces secours en espèces ne seront pas prélevés sur votre salaire. 5o. Après signature du contract on vous remettra une pièce d'identité en vertu de la^- . quelle vous 6crez considéré à l'appel du contrôle comme dos ouvriers en activité. ' Adressez-vous au ,,Deutsçhes Industrie-Buro" 1 * * * Au début d'octobre toutes les communes , 3e l'arrondissement do Tournai reçurent l'or-dro de présenter leur liste de chômeurs. Elles 1 refusèrent d'obtempérer à cet çrdre. L'autorité occupante réclama alors aux bourgmestres a, liste électorale; les Allemands employèrent cette dernière, conjointement avec la liste des < personnes en âge militaire contrôlées par le ,,Meldeamt", .pour réquisitionner tous les tra- J railleurs d'âge militaire, chômeurs ou non. l/es personnes ainsi convoquées sont conduites soit au camp d'aviation en construction à 1 Llamagnies-Chin, soit à un autre endroit où les travaux militaires sont entrepris. Les prisonniers qui refusent le travail — c'est la gé- « léralito — sont placés dans des camps surveillés. Le6 communes dans lesquelles ces camps ;ont situés sont contraintes, par les autorités nilitaires, do fournir le nécessaire pour le \ •avitaillement des prisonniers, ravitaillement c jui a consisté, jusqu'ici, uniquement en une ] 'ation do pain. c Dans le sud do la province de Namur les )ourgmestres, ayant refusé communication des istes de chômeurs, ont reçu de nouveau, le * 13 octobre 1916, l'ordre de les communiquer c jour lo lendemain 24 octobre. En cas d'inexis- < en ce des listes, l'ordre prescrivait aux bourg- s nestres de faire effectuer des recherches par s eurs garde champêtre. L'ordre ajoutait que, c i les bourgmestres n'obéissaient pas, ils se- ! i •aient arrêtés. * ) 1 * * » j t De nouveaux renseignements parviennent e lans les milieux belges du Havre au sujet des 1< Importations effectuées par les Allemands qui, d ittéralement, réduisent les populations en îseUraçe. p V ' quelques précisons au sujet de ces r lotes do vio^nees en contradiction formelle 1-iveo le Droit des Gens et la convention de La b; Haye, au bas de laquelle les représentantes de l'Allemagne ont apposé leur signature. A Gand c'est lo 12 et le 13 octobre que les éfpérations d'enlèvement ont commencé. Un poste militaire^ fut installé à la fabrique la Gantoise" ^et la chase à l'homme commença. Bientôt 2.000 «îalheureux se trouvaient emprisonnés dans les locaux de l'usine; Il y avait la non seulement des ouvriers chômeurs, mais encore des employés, des petits bciurgeois, des travailleurs encore occupés dans les ateliers. Tous refusèrent avec la plus grande énergie de travailler pour l'envahisseur. Les Allemands ont procédé par rafle» effectuées au petit bonheur, les administration* locales et le oomité d'alimentation ne oonsentauï pas à livrer les listes des chômeurs seoourus. En présence de l'attitude résolue de* pauvres gens brutalement, appréhendés, on opéra sur eux la pression la plus é'nontée pour les amener à signer un contrat par lequel i's 6'engageaient à travailler en Allemagne. En effet, les locaux dans lesquels on a entassé les prisonniers sont loin de suffire à l'hébergement d'une pareille foule. De plus, le régime infligé à ces innocents est odieux : pas de lit, alimentation insuffisante, absence totale d'hygiène, une heure do promenade par jour, tel est le programme. On sait déjà que la direction des Ateliers Van den Kerkhove, à Gand, avait opposé un refus obstiné à l'autorité militaire, qui la voulait contraindre à travailller pour 1 ennemi. Les Allemands se sont alors installés dans la fabrique, prétendant, faire travailler les ouvriers belges sous les ordres des oontre-maîtres allemands. La grève répondit à ces inmorales injonctions. Les occupants répliquèrent par l'arrestation de 32 travailleurs qui sont incarcérés maintenant depuis des semaines. C'est en les affamant que l'envahisseur se flatte de les réduire. La chasse à l'homme sévit dans toutes les communes de la Flandre Orientale. On signale même l'enlèvement de nombreuses femmes. Beaucoup de ces pauvres gens sont partis pour des destinations 1 inconnues-. Les iamilles ouvrières 6ont en larmes. La désolar tion croît en même temps que la haine de l'envahisseur, qui, cependant, était déjà grancfe avant ces tristes événements. * * * Le texte de l'arrêté injurieux pour la population ouvrière, par lequel les Allemands tentèrent de justifier leur méthode de travail forcé, est maintenant connu dans son intégralité. Lo voici tel qu'il parut sur les mure des communes des territoires d'étape : ,,Arrêté concernant là restriction des charges publiques de secours et l'aide à porter en cas do calamité publique. Les personnes capables de travailler peuvent être contraintes de force au travail, même en dehors de leur domicile, dans le cas où, " pour cause de jeu, d'ivrognerie,- d'oisiveté, de manque d'ouvrage ou de paresse, elles seraient forcées de recourir à l'assistance d'autrui pour leur entretien ou pour l'entretien dos personnes qui sont à leur charge. II Tout habitant du pays est tenu de prêter secours en cas d'accidents et de péril général, de même pour remédier aux calamités publiques, dans la mesure de ses forces, môme en dehors de sa résidence ; en cas de refus il pourra y être contraint de forco. III. Quiconque, étant appelé au travail selon l'article I ou II, refusera l'ouvrage ou la continuation du travail qui lui est assigné, sera puni de aeine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à ;rois ans et d'une amende jusqu'à concurrence de 10.000 marks, ou d'une de ces peines, à moins que les lois en vigueur ne prévoient l'application d'une peine plus sérève. IV. Sont compétents les administrations militaires et les tribunaux militaires allemands. , Grosses Hauptquartier, le 3 octobre 1916. Der Général Quartier Meister l. V . V. Sauberzweig." On ^remarque l'intentionnelle évocation du ;as de calamité publique, que l'on à soin de ne pas définir et qui semble introduit ici afin le détourner l'attention du principe do la contrainte au travail par la force qui consti-ue l'objet fondamental de cet arrêté. Voici maintenant le texte d'un avis de réquisition adressé à des chômeurs déportés de a ville d'Alost: ,No*b. Etapp.-Kommtr. 9. XVIJI. Commune d'Alost. E.O. le 13/14 octobre 191u. No Le 16 octobre 191', M K.., loit se présenter à i;uit heures du matin à \lost (école des pupilles), muni de: 1 couvre-chef, ,1 manteau, 1 mouchoir de cou, 1 paire de gants en [rap, 1 gilet, 1 couverture imperméable (pTiv:mt ervir de vêtement imperméable), 1 pantalon, 1 paire de souliers ou de bottes, 1 essuie-lains,2 chemises, 1 écuelle pour manger, 2 paires de chaussettes, 1 cuiller, couteau t fourchette, 2 caleçons, 2 couvertures de nuit. On peut se munir d'argent . La non-comparution sera punie d'emprisonne-îent ainsi que do privation do la liberté pen-ant trois ans au maximum <»t «'une amenoe >ouvant aller jusque 10.0C0 marks ou d'une de es peines. La Kommandantur." Il serait intéressant de savoir comment les utorités occupantes expliquent les flagrantes ontradiétions de leurs arrêtés et de leurs or-ires. D'une part ,ils prétendent contraindre u travail les seules personnes privées de res-ouroes et obligées d'accepter l'assistance des omités de secours ; de l'autre ils exigent de ces idigents complets un trousseau dont la va-mr atteint et probablement dépasse une cen-aine de francs; de plus ils les ,,autorisent" à mporter de l'argent, et, enfin, ils menacent ;s délinquants, plongés dans le plus profond énuement, d'une amende do 10.000 marks. Cette contradiction prouve l'hypocrisie du rétexte invoqué dans l'arrêté allemand. En ïalité les envahisseurs visent l'enlèvement de i main-d'oeuvre belge qui libérera des mobili-ibles allemands. PARDESSUS D'HIVER depuis fl. 27.50. Hofweg 11 la Haye. Le Régime ds Sa Terreur Les Boches viennent d'arrêter M. Trasenster, directeur du charbonnage d'Ougrée-AIarihaye, et son «ecrétaire M. Kerons. A BrujreHes Un ami du bourgmestre Max a reçu une lettre do celui-ci. Elle est datée du 23 octobre et timbrée do Berlin: ,,Depuis le 12 courant, écrit notre vaillant maïeur, je goûte do nouveau les douceurs de la réclusion. Pourquoi cette mesure? Je l'ignore. Pour combien do temps? Je no saurais, davantage, vous le dire." Ainsi, les bourreur ont referme les portes de la geôle sur le malheureux bourgmestre ; Max dont la santé n'a jamais été brillante. [ Veulent-ils le tuer avant que la guerre soit finie ? v A ©«affsel Les funérailleà de Mgr. Stillemans, 'évêque de Gand, ont eu lieu au milieu d'une grande affluence de monde. ,A mortuaire, des milliers do personnes dénièrent. La chambre était tendue de drap noir piqué de' 'larmes d'argent. Derrière lo corbillard, en _ remarquait Mgr. Mercier, évêque do Maîines. Du palais épiscopal, le cortège funèbre se dirigea directement vers 1 église de St. Bavon, où un service solennel fut célébré. . L inhumation eut lieu au caveau des évêques de Bruges, à Mariakerke-lez-Gand. line protestation Notre ami et collaborateur, M. l'avocat Maii'cel "Wijnen, dans son éloquente protestation adressée aux neutres, a fait appel à la plume éloquente des journalistes de ce pays: Charles Bois&evain, l'Veub, IÇern-kamp, Van Hamel, Easton. Nous tenons à faire remarquer que M. Charles Boisse-vain, dans le ,,Algemeen Handelsblad" du 15 novombre, édition du soir, a flétri en termes empreints d'une généreuse indignation mais aussi d'une profonde amertume les dernières violations du droit commises par les Allemands. i ffflipap bip ils l'Mreis-me français tes la Somme Le correspondant de ,,La Croix" au Havre écrit : ,,La bataille de la Somme faifc l'admiration de tous les militaires alliés, nous a dit un officier d'état-major belge. La vaillance qu'y déploient les soldats français et britanniques n'a d'égales que la science et l'habileté consommée de* chefs, et particulièrement du haut commandement français. Ce ne sont pas là des éloges dictés par la camaraderie; ce sont, croyo'-le bien, des témoignages formels et irrécusables.Plusieurs officiers belges ont été envoyés récemment sur le front français de Picardie. Ils en sont revenus émerveillés. Ce qui avait le plus vivement impressionné l'un des nôtres — un colonel — c'était la maîtrise absolue de soi qu'on constate chez les chefs français. Reçu dans la ,,cagna" d'un colonel français, le colonel belge y vécut,plusieurs jours de bataillo et y fut témoin de la scène admirable que voici. L'assaut était ordonné. Le colonel français, pipe en bouche, attendait los informations et donnait ses ordres. Arrive lo général do brigade. D'un geste il interroge le colonel. D'un geste aussi celui-ci lui répond qu'il ne sait rien. Le général s'assied alors eut un escabeau et allume à son tour pa pipe. Au dehors l'orage de la bataille se déchaîne et les obus éclatent de toutes parts. Quatre heures dura cette angoisse. Face à face, sans mot dire, le général et le colonel restèrent impassibliy, attendant toujours, mais en vain, quelque fn-formation. Pas un muscle de leur visage qui bougea ; pas un mot qui trahit leur fièvre ; ils restèrent là stoïques, ne sachant pas si I'ps-saut était victorieux ou refoulé, obligés qu'ils étaient de demeurer dans ce trou pour qu'au premier appel l'ordre attendu put être donné;.; Après quatre heures de cette mortelle attente, le général qui devait visiter l'autre secteur do sa brigade se leva et, d'une voix tranquille, orononça simplement ces mots: ,,Au revoir!... Quand vous apprendrez quelque chose, prévenez-moi." — ,,Tant que je vivrai, nous dit le colonel belge, je reverrai la scène et, dans eette terrible guerre, je n'en vis pas de plus belle.' fl y a un an 17 novembre. Le chef du caibin-etf le ministre des affaires étrangères, le premier lord de VAmirauté et le ministre des munitions anglais arrivent à Pendis en campagnic d'une Commission navale, militaire et diplomatique ponir conférer avec le ffouvern-ement français. Lo gouvernement anglais retient 90 navires grecs à Liverpovl et Newoastle. Bans le port de Marseille} on interdit le chargement fa marchandises à destination de la Grèç£+

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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