L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 23 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z60bv7c60t/
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^ - m lûl.i '1T , ' V tocems p»; *i?TrscttiL-n$ï>yixx. ^^2» jg cmaajï^a " ITS^ITfcx L'ECHO BELGE »îoisrwaî aM.Oticiiesi cSu ma^ti paraissm'st êi Amsterdam. L'Umon fait la Force. Belqe est notre nom de FamiHe. °-v .(A. Toutes les lettres doivent être adressées utireau de rédaction : aubwrea ^ VOOBBuBGWAI/ 334-240 Téléplioaie : 2797. Rédacteur eo cnet: uustave uaspacr». ^ Charles Bernard, Charles HerbieJ, Comité de Rédaction: ^ jjené Chambry, Emile Pain paré. au numéro, s awesser a l'Atimmistratiioii au journal: IV.Z. VOOKBORGWAl, 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement ( En HoBlande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger fi. 2.00 ,r ,, Notre Drapeau. La Belgique est epvaïie; elle n'est pas maîtrisée ; elle ne le sera jamais. ^ Que les Allemands cherchent a gagner les coeurs en assistant avec ostentation a de*, cérémonies religieuses, l'archweque de Malins, l'évêque de Namur i« chanoines, les curé"; et les vicaires sont la pour faire tomber le masque des massacreurs < e pre-tros et des profanateurs d'églises. Que l'envahisseur veuille empiéter sur le domaine judiciaire en édiotant des mesures contraires à nos lois et à nos usages, M. Théodor, bâtonnier de l'ordre des avocats de Bruxelles, soutenu par le barreau et appuyé par La magistrature, protestera avec énergie. Que l'ennemi veuille plier le peuple ouvrier selon ses volontés et ses vues, aussitôt celui-ci se cabre et se redresse révolté, si bien qu'il nous arrive des profondeurs populaires une éclatante leçon d'ardent patriotisme et d'inflexible volonté.. Que si, enfin, la soldatesque allemande cherche à compléter la conquête de la Belgi- n que, elle se heurte aux efforts obstinés de nos braves décidés à mourir plutôt que de céder. Tous les Belges — ceux qui sont au pays, ceux qui sont en exil, ceux qui^sont au combat — tous n'ont qu une âme: indomptée et indomptable elle échappe à la conquête. Les Allemands ont eu beau user de méthodes diverses — fusillades par ici, promesses par là i— partout ils ont rencontré la même résistance. Et si demain, par hypothèse, l'Allemagne maintenait définitivement le territoire belge sous sa domination, le peuple n'en resterait pas moins réfractaire à son influen-'ce. On n'étouffe pas l'âme d'une nation. L'abîme qui séparerait vainqueurs et vaincus est de ceux que rien ne saurait combler. Dites-moi, quelle n'est pas l'impression de consternation qu'on éprouve lorsqu'au lendemain d'un ouragan on parcourt^ une forêt! Oh! ce n'est plus la forêt où on aimait d'égarer ses pas» Ce n'est plus la forêt ombragée, prodigue de senteurs, peuplée d'oiseaux, berceuse de rêves et qui fait aimer la vie. Ce ne sont plus qu'arbres déracinés, brandies déchiquetées, feuilles épa-rses, pâlissantes, déjà flétries. Cette même impression, le pèlerin doit l'avoir éprouvée en pénétrant dans nos cités atteintes par la guerre, devant le spectacle des églises écroulées, des maisons en ruine et des habitants au regard vide, remuant vainement les cendres dans l'espoir d'y découvrir le6 débris d'un objet précieux ou les restes d'un être aimé. .Mais, s'il a gardé le sens de la justice, quelle rage doit lui être montée au coeur en apprenant que tant de malheurs immérités ne sont l'oeuvre ni des volcans, ni des tempêtes, mais sont dus uniquement à la trahison, à la perfidie et au crime ? Eh bien! Cette rage, tous les Belges l'éprouvent. Et elle est formidable, elle est inextinguible. Rien ne saurait l'apaiser. •Rien ne saurait la dompter. Elle a trouvé un inviolable asile dans les replis de notre âme. C'est elle qui nous prend, qui nous saisit, qui nous absorbe : la trêve des partis c'est, en quelque sorte, son oeuvre. C'est elle qui soutient les courages, qui soulève les énergies. Elle a fait plus ; elle a fait jaillir la source de l'héroïsme. Et quel beau spectacle de voir tout un peuple qui se souvient de l'outrage subi et de l'injustice commise, qui n'a pas oublié que l'ennemi a importé chez lui la ruine et la désolation et qui est là, debout, demandant justice et réclamant vengeance ! Mais quoi ! tandis que le peuple belge tout entier se glorifie, j'entends, autour de moi, parler de Wallons, de Flamands, de séparation, dei division, de "déchirement. J'entends parler de pilori, de traîtrise, de rénégats. On agite tant de multiples questions qu'il m'en arrive un bruit assourdissant. Mais qu'importe quelques criailleries isolées pour qui a l'oreille tendue à la voix de tout un peuple ! Mais vous, ami lecteur, n'avez-vous jamais été tenté de suivre tel cortège de manifestants insensés? N'avez-vous jamais été invité à faire partie d'un groupe, d'un clan, d'une chapelle? N'avez-vous jamais été sollicité à suivre une bannière qui ne portait pas nos trois couleurs? Oli! ne vous laissez pas égarer. Suivez-moi un instant. .,Gravissons, comme dirait M. Hymans, les hauts plateaux. Respirons l'air pur des altitucîes". Regardons autour de nous. Oh ! le sublime spectacle qui s'offre à nos yeux! Que voyons-nou6 ? Un. peuple qui, conscient de ses devoirs et sensible à l'outrage, s'est dressé sans hésitation aucune devant un peuple géant. Un peuple déchiré, meurtri, pantelant, îniais se défendant toujours à l'aide de ses griffes et de ses ongles ; un peuple qui souffre, qui lutte, qui ve.ut vivre, qui vivra ! Un peuple qui a montré de quel courage est capable celui qui combat pour la défense de ses droits et qui, au cours d'une lutte héroïque, a donné de 6i grandes leçons de courage et de d nobles' exemples d'esprit de •acrifiçe <jue ]e monde entier se sent saisi v r -I.-KCT^S d'admiration et d'enthousiasme rien qu'à la vue de son drapeau.... Ami lecteur, notre drapeau, notre seul drapeau, notre unique drapeau —• le voila i Max Clorïe. H y a un m / Aujourd'hui, 23 juillet, il y a un an que VAutriche-Hongrie envoya son ultimatum à la Serbie. Ce premier ultimatum devait être bientôt Tsuivi de plusieurs autres, mettant ainsi le feu aux quatre coins de V E-urope. —i — Le chien aboie Les journaux anversois ont appris à leurs dépens qu'il est impossible de concilier, outre sa dignité personnelle, un sincère loyalisme avec les caprices de la censure allemande. Us ont donc pris le sage parti de ^ ne plus paraître. îï en est un cependant qui s'accommode assez du nouveau régime. Il n'est pas rédigé par des journalistes mais par des flamingants pan-germanistes avant la guerre et devenus, depuis, Allemands tout court. Le ,,Vlaamsche Nieuws" donc, puisqu'il faut l'appeler par son nom, nous fait l'honneur de nous jeter un peu de boue. Sous couleur de défendre la ,,Vlaamsche Stem" — qui se passerait volontiers d'un si maladroit ami — elle dénonce ce qu'elle appelle notre malice gauloise: ,,Gallische arglistigheid". Ceci ne vaut qu'un sourire. Ce oui est plus grave, c'est que le ,,Vlaamsche Nieuws" tronque impudemment nos articles et n'hésite pas à soumettre à ses malheureux lecteurs un texte falsifié. Ceci n'est ni malicieux ni gaulois. C'est une fourberie, sans plus. Nous laissons à nos lecteurs le soin de deviner la nationalité à laquelle elle appartient.. . La réponse aux eatMps allemands, Le comité catholique de propagande française à l'étranger vient de publier sa réponse au manifeste de 77 catholiques allemands que nous avons analysé et commenté. Cette réponse a été adoptée par le comité, siégeant en séance plénière, le 12 juillet à l'institut catholique de Parjs; le texte lui avait d'ailleurs été préalablement soumis. Le comité analyse d'abord le manifeste par quoi les 77 catholiques allemands avaient entrepris de répondre au livre: ,,la Guerre allemande et le catholicisme". Les 77 signataires du manifeste, lisons-nous dans la réponse française, commencent par une explosion de sensibilité et de tristesse au sujet des effroyables destructions de la guerre, comme si l'Allemagne n'en portait pas la responsabilité ! Ils parlent — ainsi faisait jadis Robespierre —- de leur coeur sensible! Us s'étonnent, ils se scandalisent que les Français se soient permis d'interpréter la prière pour la paix qu'ils ont, eux, récitée de si bon coeur! Us nous accusent d'avoir répudié l'esprit de réconciliation et d'amour qui les remplit, eux, et de prêcher une haine farouche! Et parmi les signataires se trouve ce M. Mathias Erzberger, député du centre, porte-parole de son parti, qui exprimait récemment le désir ,,de voir anéantir Londres tout entier", qui demandait que ,,rien ne soit épargné, ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards, ni les églises, ni les bâtiments publics ou privés, ni quoi que ce soit des autres propriétés", qui reprenait à son compte l'abominable sophisme : ,,Plus impitoyable et plus cruelle est la guerre, plus elle est humaine" ! ! - Le comité catholique de propagande française à l'étranger poursuit en ces termes : S'agit-il des atrocités de la guerre? Cherchez-vous à discuter nos assertions? Pas le moins du monde ! De même que les rédacteurs du manifeste des 93 intellectuels i allemands ont dit: ,,11 n'est pas vrai", ; vous dites: ,,11 n'est pas vraisemblable", ou vous tentez une impossible justification d'actes trop notoires pour être révoqués en doute. Une fois de plus, vous recourez à la légende, si souvent réfutée, de soi-disant francs-tireurs et de prétendues cruautés commises à l'égard de vos soldats par les populations, légendes que rejettent, vous le savez, les plus honnêtes et les mieux informés de vos compatriotes1. La vérité des faits, combien d'enquêtes impartialement conduites l'ont établie! Et celles des autorités indigènes, des autorités religieuses d'abord, du cardinal Mercier, de Mgr Hey-len, du cardinal-archevêque de Reims, de l'évêque de Nancy, et celles des neutres, et celles' mêmes de plusieurs Allemands, de tels de vos évêques que vous connaissez bien et qui, en présence de l'autorité suprême, seraient obligés en conscience de déposer avec nous et comme nous! En terminant, le comité catholique français déclare qu'il poursuivra sa propagande auprès des neutres et que ,,s'il' plaît aux catholiques allemands d'en appeler à un tribunal1 plus haut que celui de l'opinion, le comité accepte avec reconnaissance", En Belgique. A BrîixelSes» Un journaliste hollandais est en ce moment-ci incarcéré à la prison militaire de Bruxelles ; on lui reproche des articles trop favorables aux Alliés. A Mous, un autre journaliste attaché à un journal hollandais, M. Paul Delier, après quelques jours d'incarcération a été fusillé comme espion. * * * A partir du 15 juillet, les orchestres sonb interdits dans tous les établissements de la capital1©. * * * Les magnifiques bureaux des ministères sont transformés en prison... ou en five o'clock-fumoirs ! On peut y trouver non seulement des saucisses de Francfort chères à nos ennemis, mais aussi des gâteaux, des biscuits, du thé, du chocolat, du café. Pas de bière. Tout ceci, naturellement, contre finances ! * * * Depuis l'arrestation de la jeune comtesse de Jonghe d'Ardoye, toutes les dames de la noblesse ou de la bourgeoisie se détournent lorsque passe un officier allemand. L'auteur responsable de cette arrestation serait le comte de Metternicb, ex-attaché de la légation allemande à Bruxelles. Il était reçu et nourri dans toutes les familles nobles de la ville, fivcc mille prévenances. Faites donc du bien à un vilain! * * * Les d'Aremberg savent qu'ils devront quitter définitivement la Belgique au jour de la paix. Déjà treize grandes tapissières remplies d'objets précieux sont parties pour l'Allemagne.* * * M. Holvoet} procureur du Roi à Bruxelles, ayant reçu du gouverneur général allemand l'ordre d'interjeter appel du jugement rendu par le tribunal de première instance dans l'affaire des loyers, les débats ont été repris devant la nouvelle juridiction. La Cour était composée de MM. De Leu de Cecil, président; Gombault, Hulin et Smits, conseillers. M. Jottrand, arguant de ce que la convention de La Haye autorise le pouvoir occupant à légiférer ,,dans le cas de nécessité", a soutenu que la justice belge n'était pas apte à juger du cas de nécessité et que l'arrêté, pris par le gouverneur général, créant des tribunaux spéciaux pour les différends en matière tde loyer, devait par conséquent être appliqué. M. Théodor et M. Pierre Graux ont répliqué et développé avec talent les arguments qui avaient déjà motivé la décision des premiers juges. * * * A l'occasion du 14 juillet, un registre a été déposé à l'hôtel de la légation d'Espagne à Bruxelles et s'est rapidement couvert de milliers de signatures. Non seulement les Français de la capitale sont venus s'inscrire, mais encore nombre de Belges ont tenu à venir affirmer leur sincère et profonde sympathie pour la France. Cet album sera remis à M. Klobukowsky, ministre de France au Havre, et constituera, assurément, un document intéressant. * * * L'école mixte de la rue De Koninck, à Molenbeek, va être divisée en deux écoles distinctes à la rentrée d'automne. * * * Bien entendu, la foire n'aura pas lieu cette année. Les colons de Mieke Raske, comme dirait Peike De Spons, ne sont pas satisfaits, mais ils comprennent les raisons qui dictèrent cette décision. D'ailleurs, il ne leur reste plus de machines électriques, d'où impossibilité d'éclairer ou de faire tourner les carrousels. Le marchand de frites devrait vendre son ,,russe" à un prix exagéré! Les tirs mécaniques n'ont plus de j carabines. Quant au jeu de massacres, les i Bruxellois ont sous les yeux, journellement, j des têtes qui suffisent à les' faire rire. En | attendant..* * * * Moins heureux que le banquier De Coen, en faveur duquel défilèrent les ,,grosses légumes" de tous les mondes cotés, l'àide-maçon Delooz, le triste héros du crime de Cércux-Mousty, a été condamné à 20 ans de travaux forcés par la Cour d'assises du Brabant. * * * La guerre de la bière a commencé. Les brasseurs du consortium ont décidé de maintenir la hausse des prix de la bière. Fureur des cabaretiers qui ont juré qu'ils se refuseraient à perdre désormais un centime, maigre bénéfice qu'ils encaissent actuellement. Evidemment! C'est encore le bon consommateur qui va trinquer) * * * ,,Iie XXe Siècle" reçoit de bonnes nouvelles du bourgmestre de RrftxeHes. M. Max reçoit à Glatz une correspondance volumineuse qui lui procure quelques distractions dans sa retraite et adoucit pour lui l'amertume de l'exil. L'autorité allemande vient de lui adjoindre six compagnons, les premiers qu'il1 lui est donné d'apercevoir au cours de sa longue détention.Ce sont des officiers russes de haut rang parlant à merveille le français. Le bourgmestre de Bruxelles les rencontre parfois à l'heure de la promenade; mais il lui est ^formellement interdit de s'entretenir avec eux. S'il enfreint cette interdiction c'est le régime de la cellule. Doux pays! * * * L'ancien patron, comme avocat, de notre bourgmestre, M. Louis Huysmans, ministre d'Etat, vient de recevoir de lui une carte illustrée dont le texte, que nous reproduisons ci-dessous, prouve que la santé physique et morale du bourgmestre de Bruxelles ne laisse rien à désirer. ,,Mon cher patron, ,,Je vous remercie du fond du coeur de toutes les choses belles et si réconfortantes que vous m'avez écrites. ,,Vous trouverez ci-contre l'image de ma demeure. Elle n'est 7>as — ainsi que vous pouvez en juger — d'aspect très souriant. Mais qu'importe! Il me semble que l'horizon s'éclaircit et que déjà l'on voit poindre les jours meilleurs. ,,J'espère que vous aurez reçu d'heureuses nouvelles de votre fils prisonnier en Allemagne — mon vaillant ami Alexandre — et que vous êtes, ainsi que tous les vôtres, en bonne santé. ,,Votre bien dévoué. ,,Adolphe Max." A Aravers. Voilà la deuxième fois, d'après le correspondant du ,,Berliner Tageblatt", que les jeunes Boches de l'Ecole Allemande où enseigne le sierur Pilate de Brinn Gaubast — et d'autres ! — vont en cortège triomphal et grotesque, derrière une musique militaire, vers lia Place de la Gare pour »y chanter un ,,Doutscliland iïber ailes" en l'honneur d'une des nombreuses victoires ,,décisives" des Allemands sur les Russes. Ce n'est pas assez du triste rôle joué par leurs pères dans notre pays, que cette bande de tristes gamins se permette d'insulter au sentiment patriotique des Belges ? Jolie mentalité! * * * Par suite du grand nombre d'avocats anversois qui résident encore a l'étranger, il n'y a eu que 62 votants pour l'élection du bâtonnier. Le Conseil de discipline a été constitué comme suit: Mes Valérius, de Gottal, Stoop, Boon, Ryckmans, anciens bâtonniers; Jans, bâtonnier sortant; Louis Franck, Van der Cruyssen, de Gimnée, Le Bon, Monheim, Levita, Sulzberger et Sohôller. * * * On annonce la mort à l'âge de 62 ans de M- Jean Kerokx. statuaire, professeur à l'Académie des Beaux-Arts. C'était l'ami intime de feu l'échevin Van Kuyck. * * * Le café ,,Métropole" fermera incessamment ses portes. * • * Le 18 courant, les funérailles de M. Ed. de Lescluze, ancien secrétaire du parquet du tribunal de première instance et de la commission administrative de la prison d'Anvers, ont été célébrées au milieu d'une grande affluence d'amis. * * * Quelques actionnaires de la Banque Centrale Anversoise, à la suite de l'information parue dans „Neptune", que nous avons reproduite en indiquant la source, nous prient de rectifier la nouvelle que la dite Banque serait absorbée par la Deutsche Bank, * * * Ainsi, la Commission Intercommunale va disparaître! C'était à prévoir, car l'institution, qui ne devait être que consultative, qu'on avait créée surtout pour éviter le découragement de la population au moment du départ du gouvernement belge, était devenue une commission agissante, sans hase légale. L'échevin des travaux publics n'a cessé de combattre les empiétements de cette commission qui cherchait à 6e substituer aux administrations communales. Il est vrai que cet échevin n'a été d'accord avec ses collègues ni pour la reddition d'Anvers, ni même pour les négociations avec l'autorité allemande. A l'hôtel de ville, les employés et ceux qui, en ville, ont eu recours à l'administration communale^ approuvent ouvertement ce qu'a fait l'échevin Strauss. Par ses négociations avec la kommandantur, l'administration de la ville et les contribuables ont obtenu satisfaction sur bien des points. M. Strauss, — nous écrit notre correspondant d'Anvers, — a toujours été d'avis qu'il fallait exécuter consciencieusement les devoirs imposés par les lois et les coutumes de la guerre, mais qu'il fallait aussi défendre énergiquement les droits de la ville et de ses habitants. Il a rempli sa mission avec tact et quand on disait que, comme Max, il finirait par être envoyé en Allemagne, il répondait qu'il ne donnerait pas de motif pour pareille mesure. Il se contente de discuter les droits et ne nargue pas l'ennemi ; son but est d'obtenir satisfaction pour la ville et pour le6 intéressés. Quand ce but est atteint dans la mesure du possible, il n'en fait pas état. Actuellement, les individualités disparaissent, c'est la nation seule qui doit fixer l'attention. Rappelons que, grâce à ses négociations, l'échevin des travaux publics a fait respecter le domicile des citoyens. Il a obtenu satisfaction pour des concitoyens dont on avait saisi ou réquisitionné des marchandises. Consulté par des collègues des commu nes de la position fortifiée, il les a aidés de ses conseils. Sans arrogance et sans faiblesse, il défend les droits et, "s'il ne réussit pas toujours, il reste du moins digne et bon . patriote. Nous avons pensé, termine notre correspondant, que le moment était venu de reconnaître ses mérites. A Liège. L'histoire de la défense des forts de Liège n'est point encore écrite. Lorsqu'elle le sera, on restera confondu devant la somme de courage dépensée par une garnison qui, tout entière, avait fait le sacrifice de sa vie. Pour réduire ces gens-là, pour atteindre les coupoles dont le feu retardait leur marche, les Allemands* eurent recours à tous les expédients, — écrit le correspondant belge de „La Croix" de Paris. Un des témoins de l?agonie du fort de Loncin — celui où l'héroïque général Léman tint jusqu'à l'extrême limite de ses forces — me raconte à ce propos cette anecdote inédite: Le 13 aôût, un maréchal des logis, observateur placé en avant du fort, signale par téléphone l'arrivée de ce qu'il croit être un parlementaire ennemi. Et, du fait, on aperçoit bientôt un Allemand, porteur d'un drapeau blanc. Allant de droite et de gauche, il s'avançait en agitant l'étendard. „Laissez-le approcher quelque peu", commanda-t-on du iort. Le parlementaire" continua sa marche zigzagante, continuant à agiter par intervalles son drapeau; puis, tout à coup, il disparut dans une dépression du glacis, et, d'un pas plus rapide, il gagna la, poterne en avant de laquelle il se heurta à une première sentinelle qui voulut l'arrêter. L'Allemand, qui titubait presque, se dégagea, fit encore quelques-pas, se jeta sur une seconde sentinelle et, comme il faisait mine de passer outre et de vouloir entrer dans le fort, le soldat belge l'abattit d'un coup de feu. Lorsqu'on fouilla ce singulier „ parlementaire", on le trouva porteur, sous ses vêtements, de deux brownings chargés; il : puait l'alcool et l'éther. Tout prouvait donc qu'on l'avait à demi enivré et poussé en avant en lui prescrivant de se servir de son drapeau blanc comme d;un signal. Et, de fait, les obus avaient plu dans les directions indiquées par le drapeau, si bien que la courtine avait été brisée dans les endroits les mieux dissimulés aux vues de l'ennemi. * * * Les usines. — A la Métallurgique de Brayon on travaille toujours à raison d'une semaine sur deux. Il paraît cependant que l'on devra bientôt éteindre les fours à acides. A Ï^OMVaïîî/ Le cardinal Mercier a annoncé officiellement que si aucun changement ne se manifestait dans la situation internationale avant le mois d'octobre l'Université de Louvain resterait fermée. * * * Des personnes fortunées se sont offertes à verser des sommes très importantes pour acheter immédiatement les doubles des volumes brûlés par les représentants armés des 93 intellectuels.: A GaîîSI. Statistique des secours donnés jusqu'à présent aux nécessiteux et aux chômeurs de la ville de Gand. Les subsides extraordinaires accordés au Fonds de chômage s'élèvent jusqu'à présent à fr. 816,544.80; la soupe populaire a coûté fr. 1,305,784.21 ; elle est servie à 8,700 familles, comptant environ 30.000 membres. Pendant le mois de juin on a donné en moyenne 18,000 portions par jour. La portion revenait au mois d'août, avec du pain blatfc, à 15y2 centimes ;elle revient maintenant, avec du pain gris, à 22 centimes.Le Bureau de bienfaisance a reçu 250.000 francs en subsides extraordinaires. Les indemnités aux familles des miliciens s'élèvent à 1,331,630 francs. Pour les travaux aux Darses (Port-Arthur), où 6,700 ouvriers sont occupés, on a payé à ce jour 2,221,941 francs ; pour les autres travaux, qui occupent 1,300 ouvriers, au delà de 100,000 francs. L'œuvre du Lait aux petits coûte déjà 45,800 francs. En secours aux fugitifs nécessiteux on a dépensé 32.000 francs. La ville a accordé des subsides aux ambulances, à la Caissette du soldat prisonnier, des avances (220.000 francs) à la Banque de secours. Elle a prêté en outre à plusieurs communes de la province des sommes s'élevant ensemble à 1,635,000 francs. les Fisasaglres. Chez une pauvre femme on vient enlever le poêle sans autre forme de procès. Les Boches en ont besoin pour préparer lour dîner. La femme proteste, on lui donne trois jours de prison et une forte amende pour la dédommager! Pour nos prisonniers de guerre en Allemagne. Nous publions ci-dessous la liste des souscriptions qui sont parvenues au siège de l'oeuvre, Parkstrat 73a à La Haye. Les personnes qui ont fait des envois de fonds par lettre ou par mandat-poste voudront 'bien considérer, la publication faite dans ce journal comme étant un accusé de réception.Montant des listes précédentes fr. 1334.00, il. 4-599.10 ; Mr. G. F.ranike, Amsterdam fr. 5.00; Mr. et Mo. A. Goemaere, La Haye fr. 20.00 ; Mr. _ Victor, _ cousin pour Duthoit fl. 1.50; Me. Driessens-Lis, Dordrecht fl. 2.50; Me. Reniël During, Zeist f 1. 0.70 ; Mr. J. de Breuck, Rijs fl. 1.50; Mr. L. Coppens, Qssen-dreoht fl. 2.42; La petite corbeille du prisonnier Me. Mahy, La Haye fl. 1.50; Me. Van Schoor-van Eyceudijck, Roosendael fl. 3.00 ; Mr. ' K. X'haflaire, carrousel salon fl. 6.00; Mr. Pos-semiers, Hulst fl. 1.50; Me. Van Gijsegjhen, Zeist fl. 1.50; Mr. L. Brusselairs, Middelbourg il. 1.50; Mr. Th. Ra-met, Harderwijk fl. 1.50; Mr. •Sohunger-Dumont, A'dam fl. 1.50; Mr. AV. O. J. Berkhout, A'daui fl. 10.00: Mr. Jui-der, Londen W.C. fl. 2.38 ; Mr. L. Hertog, La Haye fl. 1.00; Liste de Mr. Straas: Anonyme fl. 1.00; E. S. fl. 10.00, F. S. fl. 10.00; N. N. fl. 1.00; L. N. fl. 1.00; Mr. de Jong, Londres fl. 1.19; Mr. Oh. Delanmoy, Oldeibroek fl. 1.50; Mr. C. Borin, La Haye fl. 1.50; Mr. Haus-manne, Oldebroek fl. 1.50; Mr. Janmait, La Hayefl. 1.00; Mr. Aug. Verseihueren fl. 1.50; Mr. FJ. van Aerde, A'dam fl. 2.50; Mr. "R. Rulf, Sohoondyk fl. 16.50; Mr. Em. Hubert, Zeist fl. 1.94; Mr. Pecceux, 9e ligne, Zeist il. 1.50; Mr. Poil et, OMebroek fl. 6.50; Mr. Flamen, Bloemendaal, 2e versement fl. 1.50; Mr. Aug. Oalcoen, Vliissinjgen fl. 2.50; Mr. J. Fortens, Bergen-op-Zoom fl. 1.50; Cap. A. E. M. Poureau, Zwol'le fl. 1.50; Mr. Aug. Dufraing, Breda fl. 1.50; Mr. A. Vermeulen, Noordwijk a/Z. fl. 1.50; Mr. E. Van Riekstal, Scheven. fl. 1.50; D'une Liégeoise, Scheven. fl. 1.50; Mr. Ot. Ed. "Weyns, Aanersfoort, 2e colis fl. 1.50; Mr. Vandevelde-Dehon Jutp'haas fl. 3.00; Lieut. Héla-, Aanersfoort fl .1.50; Mr. Fel. Renny, Harderwijk fl. 1.50; Mr. Guill. Ernst, A'dam fl. 1.50; Bénéfice réalisé par la vente d'objets à l'effigie du Roi des Belges (breloques, broches, etc.') Mr. Albert De Wolf fr. 40.00. Adoptions mensuelles: Mlle. Fidon, Haardem fl. 1.50; Me. Van do AV/all4 fl. 1.50; Me. de Thibault fl. 1.50; Me. Feddheim fl. 1.50; Me. Dirckx-de Vettere, R'dam, fl. 1.50; Mr. Jos. Brouwers, Tilibourg fl. 1.50 ; Me. Rogmans, La Haye fl. 1.50; Mr. Picard, foerier, Rijs fl. 1.50 ; Csse. de Rechteren Limpurg fl. 1.50. Adoptions bi-mensuelles: Mr. Sabelin, Flessin-gue fl. 3.00 ; Mr. et Me. Hirscliihorn fl. 3.00 ; Mr. Castadot, Sluis fl. 3.00; Mr. Hir&dhihom, La Haye fl. 3.00; Mr. Sahooleiman, Haatflem fl, 3.92; Mlle. Maria Rcssels, Soheveningen fi. 3.00; Me. .BoMe, Maestrioht fl. 3.00; Mr. L. Remy, La Haye fr. 20.00. Adoptions : Mlle. Anne Francotte, Paris fr. 100.00 ; Mr. Ger. Evrard fl. 6.00 ; MM. Blyenberg et Thompson, La Haye fl. 10.00; Mr. de Ligne Domburg fl. 20.00; Mr. A. Pittevil. id. fl. 30.00. Dons en nature: Mr. EdouaM Janssens (Weent) 400 Ikos. brut de pain d'épices. Me. Van Medhe-len-Spits 10 pains de corintQies. Fête du 21 juillet : _ do la Koninlk'lijke Tafbaik- en Sigaren-fabriek, Utrecht: 2000 cigares en paquets de 25. Oeuvre Internationale pour blessés et prisonniers de guerre (section Roosendael) fl. 15.00. Algemeen BefLgisoh V lucflitelingen-Gomité ,,Troost in Nood", Vljssingen, juillet 13 fL 7.49, id. 15 fl. 4.60. Nous cherchons des parrains et des marraines pour nos prisonniers que leurs familles ne peuvent secourir. Nous possédons les listes de prisonniers à adopter. Nous préconisons l'envoi deux fois par mois d'un colis postal de fl. 1.50. Composition connue. ■■— il - Q - Orra ■" i Pour la là® Oséetli Nous recevons la lettre suivante que nous insérons volontiers: Cher Monsieur, Des dames belges et hollandaises, désireuses de ne pas laisser la date anniversaire de la Reine Elisabeth se passer sans une manifestation de sympathie, espéraient répandre p, Harderwijk, contre une modique obole, une ,,petite fleur de la Reine" pour le 25 juillet. Le produit de cette vente en ville, au camp des réfugiés de Nunspeet et au camp des militaires internés aurait été envoyé à S. M. la Reine, pour qu'ells en fasse bénéficier ses enfants, les Belges au front. Malheureusement, les autorités locales, vu les circonstances actuelles, • ont fait' sous-entendre aux dames du comité qu'il valait mieux s'abstenir de faire la vente de la ,,petite fleur Elisabeth". Les fleurs, nous les avons, mais nous devrons respecter les désirs exprimés — à notre grand regret. Je me permets de demander à votre estimable journal l'hospitalité de vos colonnes pour exprimer tout au moins par la voie de la Presse quelle est notre admiration pouç la Reine Elisabeth et pour permettre de recueillir les dons des personnes désireuses de commémorer cet anniversaire historique. Peut-être consentiriez-vous à nous aiçler en faisant savoir que tous les dons peuvent être adressés à Madame Lescarts, 137 Sta-tionsweg, Harderwijk, et à Madame van Be-vervoorde-van Rappard, Hôtel Baars, Harderwijk, qui ee chargent de l'administration de cette oeuvre. La liste de tous les souscripteurs sera remise à S. M. la Reine, et la ,,petite fleur" sera remise en souvenir à ceux qui en feront connaître le désir. Nous espérons que nombreux seront les dons et les objets qu'avec reconnaissance nous recevrons jusqu'au 5 août •—■ quels qu'ils soient à l'usage du soldat au front. Tout sera le bienvenu, vêtements, chaussures, tabac, cigarettes, cigares, aiguilles, fils, pipes, papier à cigarettes, allumettes, briquets, médicaments, chocolat, lait con^ densé, bandages, béquilles. Bref, tout ce qui peut être utilisé par un soldat au front. La Reine; donnant l'exemple à tous de la simplicité, les dons de tous, représentant toutes les .bourses, seront les bien reçus et pourront contribuer à donner quelques moments de joie et de vrai^.bôn-» heur à la grande, la sublime i,Petite Reine Elisabeth'*'*

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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