L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 15 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w66930q54c/
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4cme Année rîé 133Ï» & cerna Samedi ÏS Juin S91& I M... L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .JowrtîsiB «ïïïuotidiettu du rraataga paraissant en Hollaracae Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être "«édacte» e« Cheî: C«.ta'^chamlbr* mH&s^C^on"0"?^ MSSndâ^'p^'^.s'XbS: A^STERDAM^Téléphones: et f Comité de Sî^atMor. : { ' ' par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Ceux pi meurent pour nous. Vous rappelez-vous cet épisode, raconte par le commandant Willy Ëreton, dans Les par/es de Gloire de Varmée belgef C'est à la tombée du jour, un beau soir d'automne, le 20 octobre 1914, si nos souvenirs sont exacts, dans l'infernal décor do Dixmude écrasé par les canons autrichiens, ramenés d'Anvers. „Soudain, un monstrueux obus éclate, au milieu même do la route dont les troupes suivent les accotements Un tout petit soldat, de dix-liuit ans à peine, atteint à la naissance du cou par un éclat «L'obus, a lat colonne vertébrale brisée. On perçoit un cri déchirant: „Maman !" Il tournoie sur lui-même et vient s'abattre avec un bruit sourd aux pieds mêmes du icolonel Meiser..." itr Ce petit sorclat, sorti de la vie, en répétant le cri de toute son enfance^, Maman ! nous rappelle la tragique évocation de tous ses camarades qui meurent pour nous depuis de si longs mois. La lutte sur l'Yser n'a plus l'âpreté qu'elle avait en 1914. Elle se réveille pourtant, à preuve l'affaire du 17 avril «dernier, qui nous valut 700 . prisonniers allemands. Nous savons qu'aux jours les plus calmes, la garde de la pauvre rivière glorieuse se paio avec du sang, généreusement donné par les meilleurs de nos enfants. ,,L'Echo Belge" publie, à la demande de ses lecteurs, une liste de deux mille noms, qui n'est pas la dernière! Une autre euivra celle-ci parce qu'il meurt, chaque jour, sur notre front, de trente ou cinquante hommes. En avril le sacrifice est allé, nous dit-on, jusMyj 1800. Nous avons sous les .S^ux, pendant que nous écrivons ces lignes, des lettres arrivées par los. pliis récents courriers. Une nous émeut entre plusieurs. Elle accompagne, de touichants commentaires, un paquet de photographies trouvées' sur un de ces braves, tombé ai; champ d'honneur. Elle dit, daus un style lapidaire, dépouillé des vains ornementa de la rhétorique, la mort de Jacques Winters, ,,grièvement blessé à la suite d'une reconnaissance opérée dans les positions ennemies et au cours de laquelle il a fait huit prison-niers". / . ,,C'est un vaillant officier qui s en est allé, parle la lettre, aussi brave que modeste et .imbu de ses devoirs patriotiques, ayant une très grande conception de sa position. Tous les officiers du régiment conservent de lui un souvenir ineffaçable et ont tenu à l'accompagner à sa dernière demeure à Beveren-sur-l'Yser, que nous défendons depuis quatre ans." Parti comme simple soldat, tandis qu'il préparait son dernier examen de droit, Jacques Winters avait fait toute la campagne de Belgique. Sa bravoure et son intelligence l'avaient haussé au grade de sous-lieutenant. Il est tombé avec l'Ordre de Lécpold et la Croix de guerre. Parmi les papiers trouvés contre son coeur, il y a cette carte photographique quo ee3 proches conserveront avec le respect d'une relique. D'un côté, on lit :,,0 Roi, o Patrie, à vous mon coeur, mon bras." De l'autre, datées du 25 juillet 1917, ces paro- , les testamentaires: ,,Si je viens à tomber, ô mes parents, consolez-vous, car je tomberai le visage tourné vers l'ennemi qui viola notre territoire. Je tomberai 6ans peur, à la tête de mes soldats, la conscience sans reproche et le coeur pur. Priez alors pour votre enfant, mais ne pleurez pas, car il ne pleurait pas non plus. Oh, non ! Il était trop fier de servir sa Patrie, comme officier du Roi Albert! Priez donc pour votre Jacques.'1 Ce testament mystique, écrit longtemps d'avance, puisque Winters n'est tombé que le 1(T avril 1918, n'a plus besoin de commentaires.Celui qui l'a rédigé, l'été d'avant, dans le silence de la tranchée^'donne, dans ces ; lignes, la me^ifre de son âme. Neuf fois sur dix, nous rapportent les médecins militaires, la mort de ccs braves est éblouissante et brève. La plupart n'ont même pas le temps de cet appel suprême, du petit soldat, qui épuise tout ce qui lui reste de vie dans ce cri: Maman ! Mais ne rien savoir de ceux qui tombent pour nous que ces bribes, une lettre d'un camarade, une dernière citation à l'ordre du jour, cinq lignes brèves au ,,Moniteur ', ne satisfait pas la douleur de ceux ou de celles que va frapper au loin la nouvelle. Le plus souvent il faut s'en contenter. Ils sont inhumés ' là-bas, mais en réalité leur véritable tombe, c'est le coeur de ceux qui les aimaient, et qui se referme pieusement sur leur souvenir- Je souligne ce conseil héroïque, adressé aux vivants très chers: ,,Ne pleurez pas, puisque je n'ai pas pleuré, moi non plus." A juger, par de tels magnifiques propos, de la qualité des âmes qui en furent capables, nous demeurons inquiets, non pas uniquement des pertes matérielles que nous vaut la guere, mais des pertes spirituelles qu'elle noua inflige et dont la patrie demeurera comme appauvrie longtemps après que le dernier coup de canon aura été tiré. Contre de tels appauvrissements, une seule ressource se présente: c'est que les vivants essayent de se rendre dignes des morts, et que l'arrière tienne comme le front. Le capitaine Dubarle, mort bravement au obamp d'honneur, écrivait cec^que nous devons méditer et mettre en pratique: ,,L'armée se battra jusqu'au bout. Le seul danger que nous puissions craindre, c'est la lassitude, c'est le tléoouragement publics. Nos pires ennemis seront ceux q^i gémiront que la guerre a assez duré, qu'il * a assez de i&uils iaas chaque foyer, ass^z de misères dans le pays et qu'il faut avoir pitié des mères et des filles." Et il ajoutait : ,,C'est à vous qu'il appartient de vaincre cet ennemi et de permettre à ceux que vous aimez d'accomplir leur devoir tout entier. Soyez partout calmes et gais. Si vous êtes inquiets, ne le' dites pas; si vous êtes tristes, sachez paraître joyeux. Si un chagrin vous accable, au-dessus de votre angoisse mettez votre volonté patriotique." Eh quoi! des milliers de nos braves enfants, les meilleurs d'entre nous, donnent chaque jour toute leur vie sans un regret, sans une larme, pour que nous ne subissions jamais la servitude allemande; et nous serions incapables de patience, de persévérance, de ténacité, incapables, tandis que 21 ou s sommes- bien à l'abri et loin de tous risques, de sacrifier à la Patrie quelques aises, ou même quelques années? Je ne m'arrête pas un instant à cette hypothèse et je me répète tout bas le court programme de Clemenceau, le seul qu'un Beige puisse admettre devant les souvenirs qui lui viennent de l'Yser douloureux et glorieux: ,,Les morts n'ont pas sacrifié leur vie en vain. Les' vivants n'ont qu'à achôver la tâche de ceux qui ne sont plus." Auger de Busbeck, Poisr Iss pensionnés Avis important. Par arrêté royal du 21 mai 1918, le Ministre des Finances de Belgique est autorisé à rembourser, à partir de l'échéance du %-e trimestre 1918, la quotité tenue en réserve sur les pensions dont les titulaires résident ou se 6ont réfugiés dans la partie non occupée du pays, en Angleterre, en France, en Hollande, en Suisse, etc. Les pensionnaires réfugiés aux Pays-Bas pourront obtenir le remboursement de ces -sommes au Comité belge de Prêts et d*Avances, 57, Ja\n va<n Nassamtraa>t, à la Haye, à la condition de faire parvenir au dit Comité l'appui du certificat de vie qu'ils produiront pour obtenir le paiement du 2e trimestre 1918, une déclaration mentionnant, sous leur entière respan-sabiïit é, le taux de la retenue fixe dont leur pension était frappée, en temps de paix, au profit de la Caisse à laquelle ils sont affiliés, ainsi que le montant trimestriel de la retenue extraordinaire dont la pension était frappée du chef de débet envers cette caisse. Foute par le pensionnaire de s'être conformé à cette obligation, le remboursement de la quotité tenue en réserve ne sera pas effectué. Le Comité de Prêts et d'Avances étant à même d'opérer les retenues en ce qui concerne les pensions militaires, la déclaration dont il s'agit ne sera pas exigée des titulaires de ces pensions, mais ils restent soumis à l'obligation de produire un certificat de vie. Les formules de déclaration sent à là disposition des intéressés au Comité de Prêts et d'Avances à La Haye et chez les délégués en province, savoir: Rotterdam: Mr. Hermans—Ausloos, Kruisstraat, 38 (le mercredi de 14 à 16 heures). Breda: Le Bureau Officiel de Renseignements, Maurits-straat, 14. Tilbourg: M. Truyens, vioe-coii.-sul de Belgique. Flessingue: M. Demey, Consulat do Belgique. Terneuzen: M. Hex-remer, Consulat de Belgique. Maestricht: M. Pias, chancelier-comptable du consulat de Belgique. Harderwijk: Le Comité local de l'Association de Crédit pour les Belges. - mm ■ o i <rnm, ■ Mentez... mentez... On sajt comment les Allemands calom» niateurs ont falsifié un document trouvé à Bruxelles en transformant le mot ,,conversation" en ,,convention", pour essayer de prouver que la Belgique avait par avance violé elle-meme sa neutralité et pour détourner l'attention des peuples honnêtes du crime commis et avoué d'avoir envahi la Belgique contre la foi des traités. Un docte professeur de Bonn a voulu ,,marcher plus fort". Dans un article, intitulé: ,,Pour déterminer la date des conventions anglo-belges", article paru le 3 mai dans la revue ,,Deutsche Politik", il parle de ,,conspiration anglo-belge". Ne vous gênez pas, Monsieur le professeur..., allez-y, c'est le seul moyen de devenir ,,conseiller secret". , m ■ o ^ ' Pour nos œuvres ■Pour un renseignement de la part . de M. Ch. Bavay 1.00 fl. Pour les internés belges qui ont faim, 1ère souscription: que vit-Antoine de Padoue leur envoie du pam 10:00 ,, Croix Rouge de Belgique Vente de cartes postales illustrées et Pro-Belç/ica du But 'de propag. patr. belge., A. prô-0." ZwoUe. ]f.e versement pour 1 lit d'hôpital 2.50 fl* /I y a un an 15 juin 1917: Les Britanniques réalisent des progrès au- sud et à l'est de Messineç e& entre T££££ et le canal de Gommes^ En Belgique. Ce qu'on voit en Belgique. On a beaucoup parlé des sabots, dont à l'heure qu'il est, à entendre certains, tout , ie monde serait chaussé en Belgique occu- ; pée et que nos élégantes les plus raffinées 1 seraient réduites à arborer en pleine rue. • S'il fallait en croire quelques personnes un peu trop amoureuses du pittoresque, le sa-; bot aurait conquis droit de cité dans les salons les plus huppés et l'on ne ferait plus guère de visite sans être chaussé ccmme un bouvier ou une gardeuse d'oies. i II ne faut rien exagérer: la vérité est que , si, dans les petites villes, on porte beaucoup plus de sabots qu'avant la guerre, et cela au détriment de la chaussure en cuir, si même à Bruxelles, à Anvers, à Liège, etc., on voit beaucoup plus d'enfants chaus-; ses de sabots qu'auparavant, si, par suite de la cherté du cuir, l'industrie du sabot a pris un développement inconnu jusqu'alors, beaucoup de gens n'en continuent pas moins à se servir de souliers et de bottines. Seulement, on les porte plus longtemps et on les fait ressemeler plus souvent. Et comme le cuir, quand on en trouve, est hors de prix — les boches ont, en effet, tout raflé, tout réquisitionné —, on porte des semelles et des talons en bois. Il n'existe probablement plus actuellement en Belgique une seule semelle en cuir ; du moins, faut-il être millionnaire pour s'offrir ce luxe. Les Comités de secours et de ravitaillement n'ont pas été les derniers à lancer la mode de la semelle en bois en la vendant 1 dans leurs magasins. Aujourd'hui, on ne porte plus que cela. La fabrication des semelles et des talons en bois, qui occupe pas mal de gens, surtout a Verviers et dans les environs, restera très probablement florissante pendant un certain temps après la guerre, * * * Tout a tellement .augmenté de prix que des gens, qui vivaient jadis dans une belle aisance, se trouvent aujourd'hui dans une situation plus que médiocre et manquent même du nécessaire. Certains, dont le com-1 merce ou l'industrie prospéraient autrefois, en sont Téduits pour vivre à avoir recours aux différentes organisations de bienfaisance, qui ont été créées pour secourir ces nouveaux pauvres, qui ne sont pas les moins à plaindre, car ce sont des pauvres honteux. Un comité vient d'être constitué pour venir en aide à ceux — le nombre en est assez considérable — qui sont apparentés à des familles hollandaises. Par l'entremise du nouvel organisme, ces dernières sont sollicitées de faire à leurs parents de Belgique des ' envois mensuels de produits alimentaires, tels que beurre, fromage, lait concentré. Tout cela manque, en effet, dans notre malheureux pays: et, grâce au nouveau comité, bien des gens vont pouvoir — c'est le cas de le dire —• mettre un peu de beurre sur leur pain sec. * * * Si la vie est chère, la mort commence à le devenir aussi. Les entreprises de funérailles ont, en effet, augmenté leurs tarifs de telle façon qu'un enterrement, qui coûtait autrefois cent francs par exemple, en coûte aujourd'hui plus de deux cents. Elles basent leurs exigences sur le prix plus élevé des cercueils, sur les indemnités de vio chère que réclament leurs employés, sur leurs frais généraux, qui augmentent sans cesse. Si cela continue, il faut être très riche pour avoir le moyen de se faire enterrer. Vraiment, c'est à vous dégoûter de passer de vie à trépas ! A Parmi les innombrables sections du Comité National une des moins connues est celle qui est chargée de la distribution des vêtements, du linge et des chaussures que l'Amérique nous envoie pour être répartis entre les familles tout à fait nécessiteuses ou à tout le moins peu fortunées. Le Comité central de Bruxelles transmet ces marchandises au Comité des chefs-lieux de province. A Liège, ce comité était dirigé jusqu'ici par un industriel connu, M. Hubar. La guerre ayant suspendu l'exploitation de ses ateliers, M. Hubar s'était offert à 6e charger du travail avec son personnel particulier, employés, contremaîtres, ouvriers et ouvrières. Le comité qu'il dirigeait était, comme tous les autres du même genre, placé sous la haute direction de M. Paul Van Hoegar-den, président du Comité provincial de ravitaillement. Certaines plaintes relatives à des abus étant venues aux oreilles de M. Van Hoegarden, il chargea M. Maihem, professeur à l'Université, d'un contrôle spécial. Cette décision déplut à M. Hubar, qui déclara ne vouloir pas l'accepter et qui finalement donna sa démission. Ceci remonte à fin avril dernier. On raconte qu'à ce moment, pour remercier M. Hubar des services qu'il avait rendus, un banquet lui fut offert auquel M. Van Hoegarden assista.Celui-ci, pour remplacer le directeur dé-missionaire, fit appel au concours de M. Englebert,industriel liégeois dont les pneus de caoutchouc ont fait connaître partout le nom. Bien qu'il fût déjà à la tête d'oeuvres nombreuses, M. Englebert acoepta le poste qui lui était offert, mais y en mettant comme condition qu'un inventaire minutieux de toutes les marchandises en magasin serait fait avant son entrée en fonctions. 11 se chargea lui-même, avec l'aide de son homme de confiance, M. Désiré Hanquet, de dresser cet inventaire et, dès le début de son travail, constata de graves irrégularités. Nombre de colis non encore déballés avaient été éventrés, où il manquait de nombreuses pièces de tous genres. D'autre part,—3<a comptabilité révélait des irrégularités flagrantes. Sur-le-champ, on décida de faire des perquisitions domiciliaires chez les agents responsables, chez le directeur M. Hubar aussi bien que chez les employés. La police de sûreté en fut chargée et découvrit vite le pot-aux-roses. Les maisons qu'elle visita étaient purement et simplement transformées en magasins d'effets d'habillement. Il ne fallut pas moins d'un, camion pour transporter les vêtements découverts dans une seule d'entre elles. On** évalue globalement à 150,000 francs le. total des vêtements et chaussures détournés, cette évaluation étajit faite sur la base des prix pratiqués avant la guerre. Les opérations msSitaires. Vaines attaques de l'ennemi. Les Allemands essayent de progresser entre Courcelles et le nord de IVléry mais ils sont repoussés avec de grosses pertes. Entre l'Aisne et ViHers-Ooîterets leurs tentatives échouent également. L'offensive a!!emande. La résistance héroïque des Français (Communiqué officiel.) PAUIS, 13 juin. Dans la journée les j Allemands exécutèrent une violente attaque sur le front de Courcelles jusqu'au nord de Mery. Prises sous le feu des troupes françaises, les vagues d'assaut ne purent atteindre nos positions et durent refluer vers leurs positions de départ après avoir subi de fortes pertes. j Parmi le butin capturé par les Français au cours de leurs récentes attaques il se trouve 10 canons, dont 4 de calibre lourd, et un très grand nombre de mitrailleuses. j Journée calme entre l'Oise et l'Aisne. Au sud de l'Aisne les Allemands renouvelèrent leur pression entre l'Aisne et la4 forêt, de Villers Cotterets. Ils ont été repoussés partout, mais ils réussirent à prendre pied dans le village de La Versine. Toutes leurs tentatives pour occuper Coeuvres et pour progresser à l'ouest de la ferme Verte-feuille furent complètement brisées. Dans l'après-dînéev les Allemands ne renouvelèrent pas leur attaque. Au nord de Corcy les Allemands pénétrèrent temporairement dans les lignes fran- . caises, mais ils en furent aussitôt délogés. î Les Français maintinrent intégralement leur ligne. j. Vifs combats d'artillerie dans la région de l'Ourcq, vers Champlat et La Pompelle. Journée calme sur le reste du front. Succès loca! britannique vers Merris j (Communiqué officiel) LONDRES, 13 juin. Au cours d'une [ petite opération exécutée avec succès la nuit âernièro aux environs de Merris nous fîmes 48 prisonniers et capturâmes 6 mitrailleuses , et un mortier de tranchées. Rien à signaler sur le reste du front bri-[ tannique en dehors dea actiops d'artillerie ^habituelles danrj plusieurs* secteurs^' ^ Les opérations des aviateurs britanniques LONDRES, 12 juin. Sur le front français les aviateurs britanniques abattirent 15 appareils allemands. Un appareil britannique ne rentra pas au camp. Sur le front britannique actions de reconnaissance. 5 appareils allemands furent abattus etl 2 autres contraints d'atterrir. Deux avions britanniques ne rentrèrent pas au camp. Un ballon captif, allemand fut détruit. Les aviateurs britanniques lancèrent 22 tonnes de bombes sur les bifurcations vers Courtrai, Arinentières et Chaulnes, 6ur Ba-paume et les bassins de Bruges. L'action de l'aviation fut empêchée la nuit par le mauvais temps. Le 12, dans l'après-midi, les aviateurs britanniques exécuterent avec succès deux attaques sur la gare de Meta Sablon. Le 13 ils bombardèrent la gare de Trêves, les usines et les gares de Dillingen et de Magen-dingen. Un avion ennemi fut abattu et deux autres contraints d'atterrir. Un appareil britannique ne rentra pas au camp. La valeur des communiqués allemands. PARIS, 13 juin. (Havas.) Le communiqué allemand du 12 juin confirme le succès remporté par la contre-attaque des troupes françaises dans la journée du 11 juin. L'ennemi, en effet, présente comme une grande victoire le fait d'avoir arrêté les troupes françaises sur les positions qu'il prétendait avoir occupées la veille. En réalité dans leur communiqué du 12 juin les Allemands signalent avec emphase qu'ils ont atteint la vallée de l'Aronde. Ils ont tort de ne pas expliquer pourquoi ni comment ils ont été refoulés jusqu'à Sa-int-Maur et Autheuil. 116 commentent également une regrettable ommission en ne disant pas que les Français leur ont repris Belloy, le bois do Genlis, Mery, Lo Ployrcn et la hauteur qui domine Mortemer. Enfin ils oublient de signale^ cjue ^lusieurg de leurs divisions fraîches déjà en place sur le front Le Fretoy-Saint-Maur en vue d'une puissante attaque qui devait compléter le succès du troisième jour de l'offensive ont été surprises, bousculées et terriblement éprouvées par le retour offensif des Français. Vaine ruse de guerr.e LONDRES, 13 juin. (Reuter.) Les Français tiennent tête aux attaques allemandes avec une bravoure sans précédent. L'attaque entreprise hier par l'ennemi au nord de l'Aisne fut complètement repoussée avec de fortes pertes pour l'ennemi. Des monceaux de cadavres se trouvaient devant les positions françaises. Avant l'assaut les Allemands tentèrent de tromper les Franaçais en poussant devant eux des hommes- sans armes qui feignirent de se rendre prisonniers et qui, arrivés devant les positions françaises, se jetèrent ( plat ventre sur le sol et découvrirent ainsi des ,,fe!dgrau" pourvus de mitrailleuses. On ouvrit aussitôt un feu meurtrier sur l'ennemi, qui dut 6e replier en toute hâte. Les commentaires des journaux anglais. LONDRES, 13 juin. (Reuter.) Commentant les opérations- militaires,les journaux anglais émettent l'opinion que l'exposé de la situation militaire fait par le général Von Stein au Reiohstag est inexact. Son allégation que les réserves de Foch n'existent plus est en contradiction flagrante avec les faits. Si les réserves de Focs n'existent plus, comment le ministre de la guerre en Allemagne explique-t-il les redoutables contre-attaques françaises? Les journaux expriment également leur satisfaction sur le fait que l'offensive entreprise dimanche par von Hutier a subi un prompt échec. Le succès restreint de cette offensive joint aux pertes disproportionnées infligées aux agresseurs et aux contre-attaques bien réussies des Français 6ont des faits qui distinguent la bataille actuelle de tous les débuts des offensives allemandes de cette année et qui montrent que la résistance des alliés devient de jour en jour plus forte. Si la progression allemande demeure aussi réduite et coûteuse il n'y a pas lieu de craindre que l'ennemi ne réussisse à forcer la décision qu'il délire. Le ,,Daily Graphie" déclare qu'on peut nourrir l'espoir justifié que la menace contre Paris cessera bientôt de constituer un grave danger. La pressa française et anglaise. LONDRES, 14 juin. (Reuter.) M. Comert, représentant le gouvernement français, assista à la réunion hebdomadaire de la presse britannique à Durham. Au n„om de la réunion le président prononça l'allocution suivante: Nous vivons des jours critiques, nos alliés les Français et nous. Nous suivons plein d'angoisse mais aveo une confiance immuable les phases do la résistance héroïque qu'ils opposent à la Muée allemande. M. Burnham pria M. Comert de transmettre à la presse française la motion suivante qui fut adoptée par acclamations: La réunion, représentant la presse du Royaume-Uni, exprime sa grande admiration pour le courage et l'endurance admirables de l'armée et du peuple français dans ces heures de danger. Elle adresse aux jouranlistes français un salut fraternel de camaraderie et de sympathie. Sur le front italien. Actions d'artillerie (Communiqué officiel.) ROME, 13 juin. L'activité d'artillerie redoubla sur quelques points sur la Posina, l'Astico et entre la Brenta et la Piave. Sur JVIer Les prouesses des marins italiens ROME, 13 juin. (Stefani). Les journaux estiment qu'à, la suite de l'attaque hardie du commandant Pellogrini sur le port de P/)la (où il torpilla un dreadnought), la flotte autrichienne ne se semtant probablement plus en sécurité dans es port, expédia line partie de ses unités vers d'autres ports. Mais, grâce à l'action énergique du commandant Rizzo, co voyage devint une véritable catastrophe. jP Rizzo, qui vit s'approcher avec ses deux petits contre-torpilleurs l'escadrille ennemie, trois torpilleurs suivis de deux dread-noughts et de contre-torpilleurs, laissa passer d'abord les premiers contre-torpilleurs, de sorte qu'il se trouva au milieu de la formation ennemie. Ùn contre-torpilleur qui avait aperçu des torpilleurs italiens passa à l'attaque. Les navires italiens dirigés par le commandant Rizzo et le lieutenant Aonzo, ripostèrent à l'attaque. Rizzo lança à quelques centaines de mètres deux torpilles, dont une atteignit un dreadnought autrichien. Après quoi Rizzo lança une troisième torpille qui atteignit le contre-torpilleur qui l'avait attaque. Rizzo saisit l'occasion pour se diriger en toute vitesse vers la côte italienne, suivi par Aonzo qui avait atteint, un autre dread-nought.Les marins italiens réservèrent un accueil enthousiaste à Rizzo et à ses braves marins, à leur rentrée au port. Hommage au capitaine Rizzo. ROME, 13 juin. (Stefani.) A Anoone une grande manifestation a eu lieu en l'iionneur de la marine à l'occasion de l'aote d'héroïsme du capitaine Rizzo. A Venise le Conseil communal adopta une motion très enthousiaste pour rendre hommage à la marine. Les journaux attirent l'attention syr la signification du brillant exploit du capitaine Riz ko. Les pertes navales de l'Autriche-Hongrle. PARIS, 14 juin. (Havas.) De Rome: La destruction près des îles Daim a tes, dans la nuit du 10 au 11- juin, du cuirassé autrichien ,,Szvent-Istvan" est pour la marine italienne et le capitaine de yaisseau ïUzzo Lingi de Milaœzo, commandant le torpilleur assaillant, un succès d'autaant plus remarqua.ble que le „Szvent-Istvan" était escorté par 10 destroyers autrichiens. Un cuirassé de la classe du ,,Svent-Istvan" avait été torpillé dan6 le port même de Pola lo 14 mai, à l'aube, par un torpilleur que commandait le capitaine de oorvette Pelli-grini Mario. Ces deux torpillages réduisent à deux unités l'escadre des cuirassés autrichiens qui comprenait quatre bâtiments: Viribus-Unitis, -Prinz Eugen, Tagethoff et Szvent-Istvan. Ces cuirassés ont un déplacement de 21000 tonnes, une puissance de 2<>000 chevaux et une vitesse de 21 noeuds ; il3 sont armés de 12 canons de 12 c.m. répartis en quatre tourelles axiales et de 12 ca-nons do 6 installés dans une casemate centrale. La destruction do la moitié de cette escadrille réduit la flotte autrichienne à 9 grosses unités : 2 „Viribus-Unitis", 3 „Radstzkv", (de 14500 tonnes et d'une vitesse 20,o noeuds), 4 „Erzherzog Karl" de 10600 tonnes et d'une vitesse de 20,4 noeuds. Ces forces 6ont désormais condamnées à l'impuissance par la maîtrise incontestable des forces navales franco-italiennes en Médilerrannée et en Adriatique. ÎESÏ Franco La situation à Paris. LONDRES, 14 juin. (Service spécial de Reuter.) On annonce de Paris: Le ,,Temps" écrit que la vue des chariots chargés de bagages qui se trouvent en route pour les stations des chemins de fer à Paris pourrait faire croire qu'un grand exode a lieu. Si l'on devait publier cependant les chiffres exaotsau sujeet des départs et des arrivées cette impression deviendrait tout» autre. Il est certain qu'un nombre de personnes assez grand a emporté ses documents précieux et ses objets de valeur à la campagne. Ce sont là des mesures de précauticn très naturelles dans une grande ville que l'ennemi bombarde au moyen de pièces à longue portée et de Gothas et qu'il espère pouvoir bombarder si possible régulièrement »veo des canons ordinaires. Il y a des raisons de croire qu'il n'aura pas cette occasion mais il serait imprudent •de ne pas mettre en sécurité ce que l'on aime à conserver. En se montrant prudent on fait preuve d'intelligence sans exclure la fermeté. En général la population de Paris se conduit d'une façon remarquable. Nos amis de la province s'inquiètent parfois au sujet de nous mais cela est inutile. ,,Notre secteur" est encore toujours très confortable et nou^ba nous plaignons nullement. JD'ailleurs la saison approche où nous avons l'habitude dè nous reudire à la mer ou dans les montagnes. # * * La défense de Paris LONDRES, 14 juin, (lieuter). De Paris au ,..Daily Mail" : Les ministres fournirent des renseignements, satisfaisants à un groupe de députés qui s'occupent du problème de la défense de la capitale. J^e ministre de l'instruction publique fut d'avis que les écoles devaient commencer leurs vacances plus tôt et donner ainsi un mois de vacances supplémentaires aux écoliers. Le ministre de l'intérieur exprima le désir de collaborer étroitement aveo des députés de Paris tandis que le ministre des travaux publics déclara que son département est en mesure de transporter toutes los personnes qui désireraient quitter la ville ou don l'évacuation apparaîtrait comme nécessaire. Les chiffres suivants donneront une idée de la fluctuation de la population dans les principales villes de France. Ils marquent tous une augmentation. La population de Marseille comportait avant la guerre 550.000 âmes, aujourd'hui 947.000, pour Bordeaux ces chiffres sont respectivement 201.000 et 325.000, pour Nantes 170.000 et 190.OCO, pour Bourges 49.000 et 110.000, pour Angoulèmo 35.000 et 55.000, pour Orléans 72.000 et 110.000, pour Lo Mans 69.000 et 98.000 et enfin pour Tours 76.000 et 103.000. L'armée noire. PARIS, 13 juin. (Havas.) ,,Le Petit Parisien" donne de très intéressants détails sur la nouvelle année noire que la France est en train de recruter dans ses possessions africaines. La proposition d'engagements volontaires,écrit ce journal, parmi les familles des grands chefs indigènes, est considérable et l'exemple donné par cette élite est suivi avec entraiiî" par les populations. Avant les opérations de recrutement le gouverneur général de l'Afrique Occidentale évaluait à 40.000 ou £5.000 hommes le contingent total que l'on pourrait vraisembla* blement .incorporer. A l'heure actuelle le recrutement est achevé dans certaines colonies et en plein fonctionnement dans d'autres; mais d'ores et déjà on peut dire que partout les chiffres prévus seront atteints et qu'ils seront souvent dépassés. Ces importants résultats ont été obtenus 6ans causer la moindre agitation et montrent le patriotisme et la confiance des populations indigènes comme ils mettent en évidence l'action habile et la méthode pleine de sagesse des administrateurs coloniaux français. Le journal conclut: C'est peut-être 60.000 hommes, peut-être pilus que l'Afrique va de nouveau nous envoyer; dès à présent nous devons penser à organiser en Afrique un recrutement annuel régulier. Le service militaire est une grande école d'éducation qui favorisera le plus rapidement pcssible l'accession de l'indigène à la civilisation française. ■* * * Déclaration de M. Klotz. PARIS, 14 juin. (Havas.) Jeudi, au Sénat, M. Kl'otz, ministre des finances, a fait un exposé d'ensemble de la situation fi* nancière. Il a constaté que les ressources fiscales de la nation avaient été doublées. Il a montré en ces termes, en parlant du succès des bons de la défense nationale, quelle était la confiance du pays: ,,Alors que le record était jusqu'à présent détenu par le mois de mai 1916, avec 1-231 millions, le montant des émissions, déduction faite des remboursements et renouvellements, s'est élevé pendant le mois de mai dernier à 1532 millions. Pour Parie seul, le produit net a été de 926 millions contre 805 dans 1e pluq favorisé des mois écoulés. C'est la

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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