L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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11 oktober 1917
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s.n. 1917, 11 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pg1hh6dc0k/
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Année N°« IOS3 s cetiîs *Ie&BcSÉ 51 octobre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien clan matin paraissant en HoHSaradSe -— . -1 ~i Belge est noire nom île Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au ïbiarejcaaa c3e rédaction: N« Z. VOORBURGWAL 234-240, AJWStERDAM. Téléphones: 2797 et «775. j i Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. • ^ . Charles Bernard, Louis Piérard, Comité de Rédaction.^ ReiniéjChambr^EmâBe^ainparé^< Abonnements: Hollande fl. 1.50 pat- mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fS. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la lignes Réclames: 30 cents la ligne. Action contre Prétention. On parle beaucoup en Allemagne. Les alliés, eux, donnent la préférence à l'action et le canon de Flandre fournit la réplique à l'interminable ronron qui se dévide au Reichstag. Nous parlions hier de l'incident Heltie-ricli. La nervosité de l'ersatz-chancelier semblait avoir mal servi ses maîtres et elle avait irrité le Reichstag. Il faut croire que les dits maîtres, c'est-à-dire ce petit groupe d'irresponsables, émanation la plus pure des partis annexionnistes et réactionnaires dont Michaelis lui-même n'est qu'un instrument, ont pardonné à Helfferich. Et le Reichstag lui-même a consenti à ce que la tempête soulevée dans son sein, samedi dernier, ne fut qu'une tempête dans un verre d'eau. ^ Michaelis a compris qu'il était redevable de quelque déférence envers ces messieurs députés dont il ne faut pas oublier qu'ils' tiennent les cordons de la bourse, et il a tenu à s'expliquer avec eux. Quel^honneur, ma chère... Le chancelier lui-même! Du coup on a trouvé Michaelis aimable et Helfferich moins déplaisant. Mais voyez la manoeuvre. On sait que^ samedi dernier, le Reichstag était réuni pour discuter l'interpellation de Lands-berg, socialiste, sur la propagande pan-germaniste dans l'armée. Nous avons montré comment von Stein, le ministre de la guerre, et Helfferich, sous couleur d'exclure la politique de l'armée, encourageaient en réalité les manoeuvres du nouveau parti ,,Vaterland". Michaelis allait-il leur donner un démenti?- Que non. Il prit lui-même l'offensive et exécuta une charge à fond contre les socialistes indépendants, j Sur quoi le ministre de la marine, porte-voix où souffle Tirpitz, vint dénoncer un vaste complot pacifiste organisé par les gens du parti de Haâse et de Ledebour. Ces gens ont la tête tournée par la révolution russe, affirma ce loup de mer. Nou» ne savons si les Boljewiki ont des adeptes en Allemagne, mais ce dont nous. sommes sûrs c'est que le gouvernement allemand n'hésiterait pas une minute à inventer un complot, sur le modèle de ceux organisés par l'ancienne police tsariste, pour se tirer d'embarras. On se plaint de l'impudence avec quoi les pangermanistes opèrent jusque dans les tranchées de première ligne. Vite le gouvernement se hâte d'inventer une contre-propagande pacifiste pour .détourner l'attention du public et laisser, le champ libre à ses amis du Aldeutscher Ver-band.Quelle nouvelle preuve voulez-vous des véritables sentiments de l'Allemagne officielle 'qui s'en tient toujours, nous ne saurions assez le répéter, au programme pangermaniste dont, hier, nous tracions un résumé ? Et pourtant Michaelis nous donne cette autre preuve, irréfutable celle-ci, parce que c'est une déclaration à peine dégnisée et enveloppée dans. ses termes, déguisée et enveloppée dans ses termes, mais très explicite au fond: ,,Nous pouvons pour nous. Jusque-là le canon et le sous-marin feront leur / oeuvre. Notre paix viendra." M. Michaelis a dit: ,,notre", paix, c'est-à-dire la paix allemande, la paix qui doit assurer à l'Allemagne par sa domination sur les autres peuples le contrôle des mers et le contrôle économique du monde. Il compte sur les canons allemands et sur les sous-marins allemands pour l'obtenir. Au même moment les canons français et anglais couvraient le tonnerre des canons boches, et, par dessus, la voix du chancelier. Quant aux sous-marins, ce n'est pas aux statistiques de l'amirauté anglaise que les Allemands doivent avoir recours pour apprendre la faillite de leur campagne. Qu'ils s'adressent à Gotheiii et à Erzberger qui ont assez dissipé là-dessus l'erreur allemande, l'un dans son discours d'Ulm du 23 septembre dernier, l'autre dans son discours à 'a commission du Reichstag, il y a deux jours. Faillite de la guerre sous-marine allemande, triomphe de l'artillerie franco-britannique, jusques à quand la clique au pouvoir en Allemagne va-t-elle nier ces detix faits dont l'évidence déjà crève les yeux et qui déviendra la vérité aveuglante de demain? C'est qu'en faisamt cet aveu telle reconnaîtrait en même temps qu'elle a entraîné le inonde dans %le plus effroyable cataclysme de l'histoire- et précipité l'Allemagne à sa perte. Elle se perdrait elle-même. Et c'est pourquoi elle se raiccroche à sa chimère d'une domination universelle, qu'elle multiplie le mensonge et le sophisme dans l'espoir insensé que les alliés pour-raier.t s'y laisser prendre. Mais que ceux-ci fléchissent un moment dans leur volonté . unanime de vaincre, qu'ils Resserrent d'un cran l'étau.où ils tiennent la bête, et cette chimère pourrait redevenir réalité. Il n'y a pas à composer avec l'Allemagne, il faut l'abattre. Nul ne peut dire si le moment de victoire décisive est proche ; contentons-nous de l'assurance que des victoires comme celles d'hier y mènent directement. Charles Bernard. // y a un m 11 octobre 1916. — Les Italiens s1 emparent de plusieurs 'positions importantes sur le Pasiîbio, dans la contrée de Verto-ibizza et sur le C'afso. Ils font 6J$5 prisonniers. Bn Macédoine les Britanniques occupent Topalova et Prasenik. Au Caucase les Russes délogent les Turcs des crêtes pris du Tchettardjik et Vemparent de la rive droite de. la Karcliov.tr-dorasse Pour nos internés Je me sens singulièrement encouragé dans l'accomplissement de la tâche que je me suis assigné® par la correspo»-'lance que divers internés m'ont adressée. Tous nie disent combien justes sont les revendications que je formulo 1 pour eux et se déclarent d'accord avec moi | quand j'affirme que les deux fléaux qui rud- 1 nent la dignité de nos hommes dans les camps sont le manque de confort le plus élémentaire et l'oisiveté forcée. Bien que j'estime personnellement que le meilleur moyen de tuer cette oisiveté et de faire naître ce confort serait l'envoi par le gouvernement belge de matières premières permettant à nos, braves de se créer des ressources en produisant ces milliers de choses dont la Belgique aura besoin après la guerre, je me fais un plaisir de reproduire le passage d'une lettre que m'écrit un officier supérieur belge interné et où il est dit textuellement: ,,En ce moment la Hollande n'a ni blé, ni froment et peut-être pas assez de main-d'oeuvre pour en produire en 1918. En France les prisonniers allemands gagnent de bons salaires à la campagne et ceux f'qui veulent travailler sont utilisés selon les nécessités." Si le point de vue de cet officier s'écarte du mien, il est pourtant né du même principe: rendre à nos chers soldats la dignité par le travail. J'ai constaté que les remerciements qui me sont parvenus à la suite de mon premier article cmanent presque tous d'internés de Zeist. Ceux-là surtout se -plaignent amèrement de leur sort en me faisant remarquer la différence qu'il y a entre l'internement au camp de Zeist et celui du camp de Harderwijk. Dans ce dernier, en effet, règne beaucoup plus de confort et de liberté et certains internes de ce camp me signalent la bonté des officiers hollandais qui attira à ^-ux-ci la reconnaissante affection des hom-nu , confiés à leur garde. Tout ce que la consigne leur a permis de procurer à nos soldats en fait de bien-être et de liberté, ils le leur ont généreusement octroyé. Si la perfection n'est pas atteinte ils n'en sont aucunement responsables et je me fais un véritable plaisir de faire connaître à mes compatriotes les noms de ces bienfaiteurs des internés. Ce sont le général, Loke, ancien commandant du .dépôt, le-g^jiéral de Lannoy, les majors Brusse et. Smits, les capitaines Amesz, Doorman et Helder, les lieutenants de Monohy, Hafkemeyer et Beek-man, et d'autres dont les noms m'échappent. Ils ont droit à notre profonde reconnaissance parce qu'ils ont entouré les soldats belges d'une considération que d'autres leur ont refusée sans l'ombre d'une raison. Car si la situation matérielle des internés est souvent désastreuse, que ne pourrait-on dire de leur abandon moral. Si les internés osaient parler! Si les comités de» oeuvres des camps voulaient parler ! Si les aumôniers pouvaient, parler ! Je me bornerai à donner deux exemples de cette déconcertante indifférence que l'on oppose fréquemment à de justes désirs, précisé-mont dans les cas les plus intimés qui devraient susciter l'empressement et la bienveillance. Ils seront je crois plus éloquents qu'un long article. Un interne marié desire-t-il faire venir sa femme de Belgique et s'installer auprès d'elle dans un des refuges construits à cet effet? Il lui fautun certificat prouvant qu'il a des moyens d'existence. Ce document aoit être visé par l'autorité militaire du dépôt. Ooira-t-on qu'à Zeist il est presq ie impossible d'obtenir ce document? Il n'est délivré qu'après .des démarches aussi nombreuses qu'humiliantes. Pourquoi? Puis, si l'interné a le bonheur de voir arriver sa femme, on commence par l'autoriser à passer une fois par semaine vingt-quatre heures chez elle; sans devoir rentrer au camp. Après quelques semaines de ce régime, après de nouvelles démarches, les époux reçoivent enfin la permission de vivre ensemble. Explique qui pourra. Il y a mieux. L'interné qui désire se marier doit être en possession d'un extrait de son acte de naissance, d'un extrait de l'acte de baptême, du consentement des parents ou, s'ils sont morts, d'un extrait de leur acte'de décès. Il doit en outre être à même de nourrir sa nouvelle famille ou rendre service à sa patrie d'une manière spéciale. C'est le cas, par exemple, pour les professeurs des internés. Or, celui qui réunit toutes ces conditions^ se_ voit encore plus d'une fois refuser l'autorisation de fonder famille. Je ne sais si c'est l'autorité hollandaise ou l'autorité belge qui est ici en cause, mais, en principe, l'autorisation de mariage n'est accordée que s'il y a obligation morale. Remarquez que, pour ce dernier point, je ne fais pas do distinction. Cela se passe dans tous les camps ' et c'est au point que les aumôniea-s n'osent pour ainsi dire plus intervenir dans cette question devenue d'une ' délicatesse extrême.Pour ma part je ne m'explique nullement cette mesure. A moins, comme me le faisait spirituellement, observer un ami, que l'on y voie nu moyen de propagande en faveur de la repopulation ,• J'aime mieux croire que, si l'on craint de voir nos hommes 6'entourer d'une famille, c'est qu'on se rend compte de leur misère actuelle et de celle plus âpre encore qui les rongera quand ils seront en ménage. Si cette misère doit priver nss soldats des joies les plus légitimes ; si elle est .la cause de tous leurs maux, qu'on les en tire ! Je ne me lasserai pas de le répéter. Ego; -«as»—*—«s®- Peur sain Irnelles. Un lecteur du ,,Daily Mail"- écrit à ce journal la lettre suivante : Le moment approche où les Allemands vont être forcés dJivacuer la Belgique et le nord de la France. Que cette évacuation soit imminente ou lointaine, je crois qu'il .y aurait lieu d'adresser au gouvernement allemand un sérieux avertissement; on lui ferait savoir que, si des dommages étaient causés volontairement à Bruxelles, à Anvers ou dans d'autres villes importantes, avant d'accepter de conclure la paix les Alliés infligeraient à Berlin un traitement exactement semblable. C'est là, me sem-ble-t-il, le seul moyen de sauver ces villes historiques.' ' Pour b Buhhettje Belge Anonyme, 0.60 fl. En Belgique. Un document Nous publions ci-dessous le procès-verbal do l'entretien qui eut lieu en août 1917 entre M, Buyl, député d^Ostende-Dixinude, M. Accarain, secrétaire communal d'Ixelles, d'une part, et entre Maurice Josson et Richard de Cneudt, aktivistes énfofricés dans le fromage du miriis-. tère flamand des sciences et des arts, d'autre part : Le jeudi 23 août 1917, à 9 h. 1/4 du matin, se sont présentés 'au cabinet de M. l'éehevin Buvl, MM. Josson et de Cneudt, attachés par arrêté de l'autorité allemande au ministère des Sciences et des Arts. Ces messieurs ont été reçus par M. l'éehevin Buyl, assisté de M. Léon Accarain, secrétaire communal. M. Josson, qui s'exprimait en flamand, présenta a'M. Buyl M. de Cneudt, son compagnon, et fit part de .la mission dont ils avaient été chargés, en qualité de commissaires spéciaux, en vertu d'un arrêté de M. le président de l'administration civile pour la province do Brabant. La mission qu'ils ont reçue consiste, dit-il, a exiger ou faire établir des listes faisant ressortir l'origine _ des élèves des classes communales où le français est la langue véhicula ire, M. Buyl lui -répondit en français:' ..Messieurs, In Vlaanderen Vlaamsch, telle a toujours été, dit-il, la dévise des défenseurs les plus autorisés des revendications légitimes du peuple flamand. Or, les arrêtés «royaux belges et même l'arrêté allemand pris à l'occasion de la classification des communes belges rangent Ixelles parmi les communes wallonnes. C'est le premier motif pou* lequel je m'exprime en français. ,,Au moment .où soldats wallons et flamands mêlent tous les jours leur sang dans les tranchées de mon cher arrondissement de l'Yser, au moment où la communauté des périls, des sopf-frances, et aussi des ..espérances, rapproche toujours davantage Wallons et Flamanils, j'estime que, malgré mon profond attachement à ma langue et à ma race, j'ai pour devoir de profiter de toutes les occasions pour montrer qu'avant d'être Flamand je suis Belge de coeur et d'âme. C'est le second motif pour lequel je vous réponds en. français." M. Josson interrompit M. Buyl en disant: ,,En wij zijn eerst en vooral Vlamingen'1 (tra* duction) ,,Et nous, nous sommes Flamands avant tout." M. Buyl lui répliqua: „Je ne vous en félicite pas". Comme M. Josson continuait à s'exprimer en langue flamande, M. le secrétaire communal intervint pour faire observer que, la langue flamande ne lui étant pas familière, il désirait que l'entretien se continuât en français. M. Josson y consentit et M. de (îneudt fit remarquer qu'ils n'agissaient aiîlsi -qué par pure politesse. M. Buj'I, reprenant la parole, fit observer qu'il s'étonnait de la visite de ces messieurs chez lui. ,,En effet, déclarât-il, ainsi {jue vous l'aura déclaré M. le bourgmestre chez qui vous vous êtes rendus hier après avoir vu M. l'éehevin de l'instruction publique, le Collège, à l'unanimité, a exprimé sa ferme résolution de ne pas aider les commissaires spéciaux, dont on les menaçait, dans la tâche qu'ils ont à remplir et ] ce pour deux motifs. ,,Le premier est, que ce que l'on veut nous faire faire est contraire à la loi belge. En effet, l'article 15 de la loi scolaire de 1914 relatif à l'emploi des langues dans les écoles porte : ,,Dans toutes les écoles communales, adoptées ou adoptables, la langue maternelle est „la langue véhiculaire ans divers degrés de ,,l'enseignement. Dans l'application de la règle ,,ci-dessus, certains tempéraments pourront ,,être autorisés, selon les besoins des écoles, „dans l'agglomération bruxelloise et dans les ,,communes de la frontière linguistique. Ces ,,tempéraments ne peuvent avoir pour effet de ,,nuire à l'étude approfondie de la langue ma- ; ,,ternelle. Les arrêtés ministériels <Pautorisa- ( ,,tion seront publiés au ,,Moniteur". La langue , ,,maternelle. ou usuelle est déterminée par la ,,déclaration du chef de famille. Si le chef ,,d'école juge que l'enfant n'est pas apte à ,,suivre avec fruit les cours dans la langue ,,désignée par le chef de famille, un recours est „ouvert à, ce dernier auprès de l'inspection. J ,,L'inspection présente chaque année un .rap- : ,,port spécial sur l'application des dispositions ,,ci-dessus". ,,Comme on le voit, c'est le père de famille ] qui-indique la langue au moyen de laquelle son enfant doit être instruit et nulle part il n'est dit qu'il y a lieu de rechercher l'origine ou le lieu de naissance des parents pour déterminer la langue véhiculaire dans l'enseignement. C'est d'ailleurs ainsi que l'interprète le ministère, Dans les tableaux que les inspecteurs ! cantonaux remettent chaque année aux chefs d'école pour être remplis par leurs soins et dont voici un exemplaire (M. Buyl montre un de ces tabléàux) on chercherait en vain une colonne relative à l'origine des parents. ,,Le second motif pour lequel le Collège se refuse à vous prêter sa collaboration, c'est que ; la tâche que vous avez à remplir est anti-patriotique." / ' M. Josson interrompit M. Buyl on disant qu'ils pensaient, son compagnon et lui, faire également oeuvre patriotique en exécutant Io ; mandat dont ils étaient investis. M. Buyl continuant: ,,J'ai sous les yeux le texte allemand ! de l'arrêté qui vous désigne comme commissaires spéciaux. J'y lis que vous êtes chargés de ; vous renflre sans retard auprès de l'administra- 2 tion communale d'Ixelles et d'exiger ou de faire établir des listes faisant ressortir die Abstammung der Volksschûler des classes des écoles 3 communales où le français est la langue véhi- | culaire. Et dans les documents flamands que vous avez remis on parle d'afkomst der leer-lingen.,,Les termes Abstammung der Volksscliiiler J st les termes flamands afkomst der leerlingen signifient tous deux ascendanco ou filiation ^ des élèves. Il en résulte que vous êtes chargés -, d'exiger que nous vous donnions l'ascendance , ou la filiation des élèves, c'est-à-dire le nom du père et de la mère. Or, vous voulez nous obli- " çer de compléter la liste des élèves en indiquant ( le lieu de naissance du père et celui de la mère, c'est-à-dire l'origine des parents. ,,Si l'arrêté allemand qui vous a nommés vous avait donné pour mission de réclamer l'ori- ( ^ine des'parents, il sç serait servi des ternies. 5 ,,Herkunft der Elteren au lieu d'Abstammung der Volksschiiler et dans les documents flamands on aurait employé les mots ,/Herkomst der ouders au lieu de Afkomst der leerlingen." c ,,Vous, MM., qui connaissez le flamand, vous j devez apercevoir l'énorme différence qu'il y a antre ces deux termes. c ,,J'en conclus^qu'en nous mettant en mesure t de compléter les listes par l'indication du lieu c de naissance des parents, vous dépassez leg li- l mites de la mission qui vous a été dévolue par l'arrêté allemand." M. Josson répondit qu'il se refusait à entrer dans cette discussion. ,,Je 'prends acte, dit-il, de la décision du Collège refusant de nous aider dans notre tâche". Il fit part de son intention de se rendre immédiatement au bureau de la population pour donner au personnel les ordres nécessaires à l'accomplissement du travail. M. Buyl répondit qu'il entendait les accompagner pour prévenir son personnel de l'attitude prise par le Collège, laissant, d'ailleurs, les employés libres d'agir suivant leur conscience et leur patriotisme. MM. Josson et de Cneudt reconnurent la légitimité du droit dont M. Buyl comptait user. Les quatre interlocuteurs se rendirent ensuite au bureau de la population où ils se trouvèrent en présence de M. Dietier, chef de bureau. M. Buyl expliqua à M. Dietier la mission que MM. Josson et de Cneudt entendent accomplir, mission à l'exécution de laquelle, fit-il observer aveo insistance, le Collège à l'unanimité avait refusé de les aider. M. Josson signala alors, qu'en vertu de la loi communale, ils se substituaient au Collège pour obliger lé'personnel à exécuter les ordres que les commissaires spéciaux entendaient donner. M. Dietier fit observer qu'il ne reconnaissait que l'aUtorité du Collège et que, s; celui-ci déclarait que lej> commissaires spéciaux étaient fondés à lui donner des ordres, il les exécuterait.M. l'éehevin Buyl affirma qne le Collège refuserait nettement de faire cette déclaration. M. Josson sortit de sa poche l'arrêté allemand les nommant, lui et son compagnon, ainsi qu'un commentaire des ^dispositions de fci loi communale relatives à l'envoi de commissaires spéciaux. Il en lut deux ou trois passages d'où il conclut que M. de Cneudt et lui étaient inunis de mandats réguliers pour agir comme ils le faisaient. M. l'éehevin Buyl répliqua: ,,Et nous, mem.-bres du Collège, nous sommes des .magistrats belges ayant juré fidélité aux lois belges et Dbligés, par conséquent, de'respecter, celles-ci." M. Accarain intervint pour faire observer :ju'à son avis le personnel n'était nullement; tenu d'obéir à des ordres tendant à l'exécution d'actes illégaux et que, quant à lui, si les commissaires spéciaux lui enjoignaient l'ordre de collaborer à leur oeuvre, il refuserait nettement ip catégoriquement de leur obéir, se rendant ainsi solidaire des actes du Collège et attestant ainsi son respect pour la loi belge et son profond attachement à son pays. M. Buyl déclara ensuite: ,,11 doit être en-bendu que, quelle que sait l'attitude que prendra le personnel, le Collège le couvre et que, si des mesures de rigueur étaient prises, elles levraient l'être contre le collège." M. Josson déposa alors sur le bureau de M. Dietier les listes dont il était porteur en ordonnant à ce dernier de les compléter, signalant [ju'ijsf repasseraient demain vendredi 24 courant. .... M. Dietier ' déclara qu'il était inutile de lui aisser ces listes. M. Josson, s'adressant directement ^ M. Die-ier, lui dit: ,,Yous refusez donc de nous obéir?" Vf. Dietier répondit qu'il refusait. MM. Josson ît de Cneudt firent alors observer que leur irésence n'avait plus de raison d'être et qu'ils îviseraient aux mesures à prendre, ajoutant ju'on recevrait bientôt de leurs nouvelles. Dressé le 24 aoiit 1917. L'Echevin de l'Etai civil, (s) A. Buyl. Le secrétaire communal, (s) Léon Accarain. A Bruxelles ICerensky n'est pas un inconnu à Bruxelles, foicï quelques anaiées il résida parmi, nous en pialité d'étudiant à l'Université Nouvelle et ;e montra l'un des membres les plus remuants le la colonie russe. Durant son séjour en Bel-rique il habita le faubourg d'Ixelles où l'on •etrouvera sans peine son nom inscrit dans les •egistres de l'état civil. Kerensky s'adonna )lug particulièrement à l'étude des intérêts Iconomiques et des sciences politiques et admi-îistratives. Il fréquenta assidûment le café .Aux Caves de Maestricht", aujourd'hui disparu, où se réunissait un «noyau de jeunes réfor-nateurs russes. * * * Une heureuse innovation vient d'être appliquée, par la ville ' de Bruxelles et' pour la oremièro fois dans l'agglomération 'bruxelloise, nix méthodes didactiques en vigueur dans l'enseignement primaire. Û.ne vaste salle cinématographique, dans laquelle trois cents enfants il-ou ver ont aisément place, est aménagée à 'école no. 3 qui compte plus de 900 élèves. Les enfants y recevront l'enseignement par .'aspect, particulièrement profitable. _ Cette nêmo école 110. 3 a inauguré les projections 11111 ineuses comme moyen didactique'. Elle possède, aujourd'hui, une collection magnifique le plus de 12,000 sujets. Dams la commune de Saint-Gilles-lez-Bruxel-es (65,000 habitants), où, en premier lieu en Belgique, le travail manuel fut enseigné dans es cours primaires supérieurs (7e et 8e année l'ét-udes), sous le nom de 4e degré, sur l'ini-iative de M. l'éehevin Moricliar l'enseigne-nent professionnel va prendre un nouvel es-;or.D'accord avec les Chambres syndicales de 'automobile d'une part et de l'industrie des létaux et constructions mécaniques d'autre ïart, une section d'apprentissage, dite ,,ate-ier mécanique", s'ouvrira en octobre 1917. Les élèves y puiseront les connaissances tecli-iques indispensables pour compléter le savoir i-cquis au 4me degré, do manière à pouvoir en--rer dans l'industrie avec un bagage qui les lassera bientôt parmi les professionnels d'éli-e.'Le nouvel ,,atelie" mécanique" enseignera e traçage, le tournage, l'alésage, le forage, le iletage, le meulage, le forgeage, l'outillage ur des appareils et machines modernes. Les :ours dureront un an. Ce n'est pas sans éprouver un sentiment d'ad-1 ira tion que l'on enregistre de tels efforts ten-és par les administrations belges, en pleine rise alimentaire et industrielle, en.présence .'un ennemi implacable prêt à entraver toutes ïs initiatives favorables à'la- nation. * * * Une modification va être apportée au prix lu pain. A partir du 16 octobre prochain le irix sera' majoré à fr. 0.64 le kilo. Iî n'est pas question pour le moment, ainsi ue le bruit en a, couru, de modifier l'impor-ance de la ration. De même, aucune modifi-ation ne sera apportée jusqu'à nouvel ordre , la composition du pain. y Les opérations militaires Une nouvelle victoire des alliés en Flandre Los Français s'emparent des villages de St. Jean, HHangelaere et Veldhoek, ainsi que de nombreuses fermes fortifiées. — Ils font 300 prisonniers. — Les Anglais progressent dans la contrée de Broodseinde et occupent Poelcapeile et de nombreux hameaux. — Ils font plus de 1000 prisonniers. Succès locaux des Italiens sut le plateau de Bainsizza. L'activité à l'Ouest J tent brillamment et qui firent déjà de# Les alliés réalisent dos progrès importants erf* centaines de prisonniers. Flandre. Les premiers résultats de l'action. LOîTOE^rTctoW^R^L:.) Hier LONDRES 9 octobre Le correspondant \ , \ • „ de Reuter au front écrit: après-midi et Quer soir les fortes pluies ne Lorsque ^ leU de la bril._ cesserent de ei, e soi e que e ei- }ailt,e victoire d'hier seront publiés, le mon- rain devint très boueux et difficilement de a.étonnera, de i.énergie etrde renduraa5a Praticable. ' . qu'on y montra. La nature du terrain sur Malgré le temps tempetueux et le mauvais lequel nos soldats durent se frayer un che- état' du terrain, ce matin a o,20 heuies, m-n es^. imp0SSibie à, décrire. Il est sillonné nos troupes réussirent a faire une attaque, de trous d>obus remplis d'eau et se trouve appuyées par les Français a leur aile gau- eXposé sans répit aux feux des shrapnells clie. Cette attaque donna de très bons re- des mitrailleuses. sultats. • ' . Néanmoins nos troupes progressèrent de Elle fut entreprise sur un front depuis 1200 yards. Les Allemands furent pris au un point au sud-est de Broodseinde jus- dépourvu. Les prisonniers racontent qu'on qu'à St. Ja-nsbeek, à 1 mille au nord-est uo s'attendait nullement à une attaque par de Bixschoote. _ _ un temps pareil et 6ur un tel terrain. L'en- A notre extrême aile droite les Austra- nemi 6'attendait 61 peu à être attaqué, que liens marchèrent en avant par dessus la deux des divisions qui devaient subir le cIickj crête à l'est et au nord de Broodseinde et n'arrivèrent dans la ligne de feu que ce ma- s'emparèrent de tous les buts .visés. _ ^ _ tin à 3 heures. A l'aile droite, au centre, une division On peut se figurer le désarroi causé par de fusiliers de Manchester et de Lan- notre élan parmi ces troupes ennemies non) cashire progressa d'un mille, dans la di- encore habituées à leurs positions et fati- rection nord, le long de la crête, vers gUées d'une longue marche. Passchendaele, où tous les buts furent at- Parmi les prisonniers il y a des soldats <Ie teints dans le? conditions^ les plus diffici- la 195e division, qui venaient d'arriver du les aveo la plus grande décision et la plus front russe et qui auraient préféré y. demeu- grande vâillance. rer. C'est la troisième division venant de Au centre, entre la Crête et Poelca-pelle, l'Est qu'on décime de la sorte en cinq des progrès importants furent réalisés, au jours. cours desquels nos troupes s'emparèrent de Bien quQ les communications soient trèâ nombreuses fermes fortifiées et de re- mauvaises on me signalé que le succès a doutes. été complet. Vers 2 heures de l'après-midi A l'aile gauche du centre la prise de on signala la prise de la ferme Adlér efc de : Poelcapeile fut complétée. la brasserie de Poelcapeile. A l'extrême aile 'gauclie dii front d'atta- Le fil barbelé et l'eau occasionnèrent un que les troupes anglaises, galoises et écos- arrêt important à l'endroit dit Waterveld.- saises, ainsi que la <rarde, atteignirent tous Mais d'après les derniers renseignements les les buts. Elles arrivèrent à la lisière de difficultés furent surmontées par nos in- ' la forêt' d'Houthulst, à 2 milles 'au nord- lassables troupes. ^ ouest de Poelcapeile. La situation près du château de Polder- A notre flanc gauche les Français tra- lioek n'est pas encore claire. ' Nos hommes versèrent le ruisseau Roem dont les eaux entourent la place. Reste à voir pendant avaient beaucoup grossi. Ils atteignirent combien de temps encore les mitrailleurs en- : également la lisière de îa forêt d'IIout- nemis pourront résister. _ ^ liulst où ils s'emparèrent de tous leure Nos pertes doivent avoir ete minimes. Oa buts notamment de plusieurs hameaux a fait un millier de prisonniers. Ces der- j de nombreux points fortifiés. njers 80 ^o^rent très abattus. Ils déclarent Plus de 1000 prisonniers sont déjà arri- q™ ces coups répétés démoralisent lès trouvés aux centres de concentration. pes allemandes. Pour les actions aériennes le temps fut La journee fut belle; pas un nuage au encore plus défavorable que les jours pré- Les avions et les artilleurs tirèrent cédents. Malgré cela des reconnaissances Pal 1 ^_e «^tte circonisitance. furent faites. Deux avions ennemis fu.- , A Pres6nt les P^Ines se trouvent I \ ++ « devant norçs pour la première fois depuis» rent abattus. les sombres journées de 1914. F Deux de nos appareils manquent. J „ . 0 . . ManwianfP Les deniers succès franco-britanniques. Les Français occupent Saint Jean, Mangelaere, „ ^ t _ Velcihoek et font 300 prisonniers. 9 octobre. Le correspoa- (Communiqué officiel.) de Eeuter au front écrit : . t»m n i \ woooX u k°us tes ordres du général Anthoine les PARIS, 9 octobre. Apres avoir pa®»le aTm<ka en Fiandro- passèrent à l'attaqua ruisseau Pronbeek les Irançais enlevèrent ^ MangeIacre et ]a forêfc d0 HolithJst_ les travaux de defense de Après avoir quitté les cratères remplis Iront de 2500 métrés jusqu a une p ofon- ^ ^ ^ ^ du ^ deur moyenne de 2 kilométrés ainsi que les ibe 1(a ,Fr is frencWr611t à 5 h villages de Saint-Jean, Mangelaere, Vela- , , Jr> , , , „ . hcek rt nn grand nombre de fermes.et de .c,u înatm Ie Pronbeek traversèrent le v, ,, ■ I 1 1- - J terrain marecageux en refoulant l enneml blockhaus. Ils atteignirent la lisière sud de dev(mt ^ ^ les premiàrea '^^t^de-SOO prisonniers, dont ^ ^ "sï'ï"». combats «MM, Comment fut décîanchée l'attaque. sud de Mangelaere, et de la ferme Victoria LONDRES, 9 octobre. Le correspondant au confluent de la Corverbeek et du Sint de Reuter au front écrit : Jansbeek. Au point du jour les Britanniques et les Sur l'aile droite extrême le village de Australiens attaquèrent les positions enne- Dràaibank tômba en notre pouvoir. En- mies le long' des crêtes de Flandre et refou- tretemps notre progression continuait sur le lèrent l'ennemi, en ' certains points, de front principal entre Corverbeek et Man- deux tiers de mille. La bataille se déve- gelaere. loppa plus vers le (nord qu'au cours des Dans les premières heures de l'attaque les trois dernières attaques. Les Français coin- Français firent 300 prisonniers et cap- battaient sur notre aile gauche. Hier soir turèrent 2 canons et 4 mitrailleuses, le temps était on ne -peut plus mauvais, A 11 heures les fantassins français oc- mais vers minuit les nuages disparurent et cupèrent Mangelaere. Ils traversèrent le les étoiles se montrèrent. village et ils se trouvent à présent à moins Nos troupes gagnèrent les positions de de 1000 yards delà forêt de Houithulsk sur départ. Manifestement l'attaque surprit l'aile droite, où ils progressent en liaison l'ennemi. Il avait entrepris une contre- avec les Britanniques, et à peu près à la attaque sur nos lignes vers Reutel, qu'il même distance le long de la Cornerbeek sur supposait être le point faible de notre front, l'aile gauche. Hier après-midi nos aviateurs signalé- La situation des Allemands dans la forêt4 rent des colonnes ennemies 'en marche sur fut très critique. Cette forêt, longue dè la route de Menin, tandis que l'artillerie 2J milles et large de 3| milles, est le ennemie ouvrait un feu violent dans cette centre principal de l'artillerie allemande) région. Mais nos batteries réussirent à bri- sur ce front. ser la tentative avec de fortes pertes pour Sous le feu de la brillante artillerie du l'adversaire. général Anthoine et sous la pression des Ce matin les Allemands opposèrent une troupes britanniques les Allemands em- résistance plus énergique que dans les com- portèrent vers l'est quelques-unes de legars bats antérieurs. pièces lourdes, mais ils laissèrent encore un Les premières nouvelles parvenues du noinbre suffisant do batteries pour que la front furent satisfaisantes. La progression forêt demeure un obstacle redoutable. In- aemble lente mais générale. En certains en- discutablement l'ennemi s'e6t préparé à droits nos troupes se butèrent à de solides opposer ' une résistance énergique avant travaux de défense. Mais, bien que les non- d'abandonner une position aussi impor- veïles ne soient pas définitives, on suppose tante . que l'affaire est en ordre. Mais lorsque les Britanniques et les Fran- En dépit de la violence du vent nos çaig leg bombarderont de leurs nouvelles aviateurs firent une besogne excellente et positions les Allemands qui 6e trouve- refoulèrent les appareils ennemis. ront- dans la forêt préféreront sans doute D'après les derniers renseignements les être autre part. Allemands entreprennent ' de violentes con- . ^ , . x. . tre-attaques sur la voie ferrée Ypres-Rou- La tactl£»V0 «Su général Antho.no. lers, mais nos troupes se montrent très sa- LONDRES, 9 octobre. Le correspondant tisfaAes au sujet do la situation. Tout in- de Reuter aiu fl'ont écrit : v dique que la journée sera brillante pour L'artillerie française travailla a. nouveau nos armes et pour nos.alliés qui combat-_ d'une façon.brillante. matin, ayaïit l'at-;

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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