L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1992 0
29 augustus 1916
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s.n. 1916, 29 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3775t3gz2g/
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gêmc Armée N°. 675 S cents Mardi 2^ août L'ECHO BELGE L'Un son îaN. la Forcer Jojîrna! qwotidlera du snsatin jjas*aissasît en MoISêjïîsS©., Belge est notre nom de famille. Tontes les léttres doivent être adressées £iu Ibtureaii de rédaction : IV. X. V008BURCWAL 234—240, AJVSSTEîîOAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlbleî, Comité de Rédaction: ^ René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, aboitneménts et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: rV.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. ! .50 par mois. Et ranger fi. 2*00 par m o i Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. i. uni m il -, i m i*i ■min u..._i L'Intervention de la Roumanie On s'imaginait autrefois que l'heure de l'Italie serait l'heure de la Roumanie. Or, le 23 mai 1915 sonna1 au beffroi de la destinée sans amener d'autre modification profonde dans la situation que l'entrée en lice des troupes de la péninsule. L'heure de la Roumanie était passée sans que la sentinelle latine en Orient eût rejeté le loura manteau de la neutralité qui pesait cependant à ses épaules. Elle continua de s'obstiner dans une politique de sphinx, tandis que, de plus en plus anxieux, nos regards se tournaient vers l'Orient. Peu à peu, notre espoir de voir la Roumanie prendre une décision conforme à ses aspirations faiblissait et d'autres événements, brusquement surgis sur la route suivie par les puissances de l'Entente, s'emparaient de notre attention. L'Allemagne, qui persistait à manifester une inquiétude tourmentée, aura été la première à sonner l'alarme. Elle redoutait, chaque jour davantage, que le gouvernement du roi Ferdinand se décidât-à briser les chaînes que la propagande allemande s'efforçait de passer furtivement à ses poignets. Il y a une semaine, l'inquiétude se changea en effroi lorsqu'on apprit que le souverain appelait en consultation les représentants de tous les partis politiques, les interventionnistes Take Janescu et Filipescu et le , germanophile Marghiloman, dont on ignore généralement qu'il fut l'intermédiaire entre l'Autriche et la Serbie, lorsque Potiorek eût reçu des mains du prince Alexandre la sanglante défaite qui marquera dans l'histoire.Les correspondants des journaux boches, qui écoutent volontiers aux portes et dépensent lin temps précieux à s'enquérir des visites, à se renseigner sur les démarches, à noter les déplacements des hommes appelés à jouer un rôle demain, oublièrent, dans leurs notations quotidiennes des détails, les 1 événements importants qui devaient bouleverser et modifier la situation. Nos ennemis apprirent donc soudain, avec une épouvante qu'ils dissimulèrent ' malaisément, que les crédits de guerre roumains étaient portés de six à huit cents millions et que les munitions, venues en longs convois de Russie, s'entassaient déjà dans de vastes magasins.La déclaration de guerre du 27 août portera vraisemblablement un violent coup de massue aux populations d'Allemagne quf ont tant besoin de soutien moral, à défaut de la nourriture substantielle qu'on 11e peut leur donner. Lés journaux, qui fardent de plus en plus la vérité, 11e parviendront pas à masquer à ceux que le gouvernement de von Bethmann-Hollweg ne peut empêcher de penser — sous peine d'amende — que l'entrée en guerre de ces 800.00.0 soldats, solides, bien entraînés, équipés de neuf, animés du désir de se distinguer, porteront au flanc de l'Autriche-Hongrie une plaie profonde. N Parti des Balkans, l'incendie revient aux Balkans. Même si la décision ne tombe pas sur un champ de bataille d'Orient, elle sera une conséquence directe des combats qui s'y seront livrés. D autre part, l'intervention roumaine ne peut que hâter la fin de la guerre, — et notre victoire ! Elle est lourde de conséquences pour les empires centraux. Elle ne peut pas ne pas être suivie d'une déclaration de guerre à, la Bulgarie et à l'Allemagne, si l'on se rappelle que le gouvernement de Berlin fit remarquer à M. Salandra — avant le départ de Rome du prince von Bûlow — que l'armée italienne rencontrerait partout des troupes allemandes môlees aux troupes autrichiennes et qii'une attaque de l'Autriche équivaudrait à une agression contre l'Allemagne. O11 peut croire que la Roumanie —°qui a donné raison à ceux qui prétendirent qu'elle avait partie liée avec l'Italie sera bientôt l'ennemie, officielle, de Berlin et de Sofia. 'Elle n'a pas donné la main aux soldats de Cadorna le 23 mai 1915 parce qu'elle avait une tâche ardue à compléter; l'union de tous les partis, trop divisés à cett8 époque pour qu'on put compter sur une majorité qui eût pu imposer silence, d'emblée, aux dissidents. M. Bratianu continua de garder son étonnant mutisme, soucieux avant tout de respecter la neutralité et s'appliquant à ne pas la compromettre par la- moindre manifestation., n'interdisant donc ni les manoeuvres scélérates germanophiles, ni l'action violente des partis interventionnistes. . On se- demandera les raisons qui l'ont incité tout d'un coup à choisir le parti de 1 Entente. Elles sont multiples. A l'intérieur, l'accord était scellé, en principe, après une attente souvent pénible et énervante. On peut être persuadé qu'à l'heure p-oçltaina qù }es î^gjments marcheront allègrement vers la frontière hongrois* l'union sacrée sera un fait accompli e l'unification établie entre MM. Marghilo man et Carp, d'une part, MM. Janesci et Filipescu, d'autre part. L'offensive générale des alliés a apport aux Roumains une confiance que le sor pénible réservé à la Belgique en 1914, à 1; Serbie en 1915, au Monténégro en 191( avait fortement ébranlée et dans laquelle 01 11e plaçait plus qu'une chance justemen limitée. On jugeait les puissances de l'En tente incapables de porter secours aux pe tits Etats entraînés dans la lutte par 1< force impérieuse des événements. On n< croyait pas que les nouvelles anpées russe: traînassent, après elles, la Victoire enchaî née. La crainte de subir un sort analogue £ celui, si cruel, que le destin réserva au? Serbes — qui avaient pourtant réussi £ reculer les limites de l'héroïsme, — retint les Roumains de demander raison aux Bulgares d'avoir dé.chiré le traité de Bucarest. Attitude évidemment habile, mais donl l'histoire 11e perdra pas le souvenir. Maû voici que la fortune sourit à l'Entente après les jours d'angoisse de 1915, et que i le succès chancelle devant ces armées allemandes qui se croyaient éternelifcment victorieuses. L'offensive générale combinée porte de? fruits abondants. On entend sonner, de Bucarest, haut et clair, la voix des canons français de Verdun en même temps que les armées anglaises conquièrent méthodiquement la plaine vallonnée de Picardie. On sait que l'Angleterre tient en réserve trois millions de soldats, que ses usines n'atteindront leur maximum de production qu'au printemps de 1917. Gorizia — qui ne faisait pas partie des territoires offerts pai l'Autriche à l'Italie en échange de sa neutralité — est conquise par l'entêtement volontaire des Alpins de ^Cadorna. Enfin, la marche victorieuse des armées de 1 Broussilof, qui frôlaient comme un torrent impétueux, violent et formidable les frontières roumaines, renverse les dernières barricades élevées à la faveur de l'ombre par les admirateurs — donl le nombre diminue progressivement — des empires centraux. Au même moment, les Transylvaniens poussaient un appel au secours qui provoquait une impression profonde, suppliant qu'on vînt les arracher aux armées austro-hongroises, en retraite devant le torrent russe, et que accumulaient les crimes et les atrocités. On ne diffère pas longtemps l'inévitable. Comme un coup >dfi tonnerre dans un ciel pur, l'intervention'roumaine vient d'éclater, fouettant les énergies, bandant les courages et jetant bientôt aux frontières, parmi les cris et le délire de l'enthousiasme, une armée puissante qui a la mission sacré» de délivrer les frères de Transylvanie et de Bucovine, prisonniers de Budapest. La tâche sera rude cependant. Les deux tiers du front hongrois — 350 kilomètres environ — sont hérissés de montagnes. On n'a pas oublié la rude campagne de 1849, lorsque les Autrichiens, alliés aux Russes, projetaient de cerner les Hongrois. Mais on a Vaincu des difficultés plus grandes ! L'intervention roumaine est, pour notre cause, infiniment heureuse. Il apparaît clairement que l'offensive russe, arrêtée brusquement, n'est pas le fait du fameux maréchal Hindenburg, mais de l'état-major russe lui-même qui a procédé à une répartition nouvelle des troupes. Le passage du territoire roumain devient libre à ceux qui auront la mission de châtier la trahison bulgare. L'échéance est arrivée pour ce tsar Ferdinand qui a commis l'erreur de croire à l'invincibilité de la Germanie et qui se souvient trop d'être né à Vienne. Son homonyme de Bucarest lui donne un généreux exemple. Oubliant qu'il a vu le jour à Sigmaringen, ce roi est pénétré du devoir qui lui incombe d'aider le pays a réaliser ses légitimes aspirations nationales. Il est pénétré de cette vérité — qu'un. Constantin méprise — que là où est l'avenir du pays doit aussi être son souverain. Le spectacle est piquant de celui qui donne l'ordre à ses officiers d'abandonner Cavalla à l'ennemi héréditaire, lequel revendique déjà officiellement la possession de Salonique, ,,la Bethléem des Bulgares", et de ce chef d'Etat récemment monté sur le trône, mais qui, étant le premier citoyen du pays, a voulu montrer qu'il était aussi son premier patriote. On peut dire que la Roumanie, prudente jusqu'à l'invraisemblable, a misé sur la bonne carte. Sa décision marque la défaite des Tartares slavisés de Sofia. Les plus grands espoirs sont permis, comme à nous-mêmes. La Turquie n'aura plus assez des troupes qu'elle commençait d'envoyer en Galicie pour défendre la route de Constanti-nople que menacera bientôt les magnifiques soldats de la -sainte Russiei Car le » plan des alliés consistera vraisemblablement b à frapper la Hongrie d'un coup mortel, à - écraser entre les pinces d'une tenaille gigan- 1 tesque les Bulgares félons, à battre les Turcs et à s'emparer de Constantinople. î La route — enfin ouverte.— des Détroits 3 jiermettra directement le ravitaillement en 1 canons et en munitions de la Russie et de j la Roumanie. Celle-ci a .marchandé trop longtemps son intervention pour n'avoii pas obtenu toutes les assurances de ce côté vital pour elle. Les événements qui ne tar deront pas à se produire en Orient doivenl vraisémblablement nous réserver d'appré ciables surprises. Nous avons donc toute: les raisons de nous féliciter que le sphim Bratianu ait retrouvé son éloquence. René Chambry. En Belgique. A iBrêîsreSies (De notre correspondant particulier.) Quand même, malgré les édita ' du gouverneur temporaire général de aiotrO pays et du , gouverneur militaire de la capitale, nous avons, à notre manière, rappelé à ceux qui auraient pu l'oublier que le 4 août 1914 l'Allemagne nous souffleta do son ultimatum. On sait la réponse brève, digne et fière: ,,On no passe pasl" L'an dernier, les Bruxellois arborèrent à la boutonnière un chiffon de papier, en souvenir. Ça en disait plus long que de grandes démonstrations. Les Allemands comprirent qu'on se moquait d'eux et ils prirent des mesures, mais un peu tard! Cette année, après la fête unanime et magnifique du 21 juillet, ils étaient sur leurs gardes. On nous avait défendu de manifester, de quelque façon que ce fût, a l'occasion du 4 août. Les patriotes décidèrent do passer outre et, comme la couleur verte qu'ils avaient arborée le jour do la, fêto nationalo avait réussi à mettre les Boches sur les dents, on décida d'arborer, cette fois, la couleur brune. — Ça nous portera bonheur, déclarèrent les patriotes en riant. Le mot d'ordre fut donné qu'on exécuta à la ■ lettre. J'ai peur de me faire trop bien comprendre, mais c'était assez symbolique, une manière de dire aux Boches.... qu'on ne les aimait pas! Waterloo est près do Bruxelles et Waterloo n'évoque pas seulement le souvenir de Bliicher, mais aussi celui d'un autre général. Bref, partout le vert du l'espérance du 21 juillet fut remplacé par le brun, le havane et le marron et tous les étalages rivalisèrent dans le choix des teintes. Le chemisier Ganonne, do la rue Royale, avait réalisé un étalage sijperbe de gilets, de gants, de cravates, jle chaussettes, de foulards 'bruns et, par une suprême ironie, il avait voulu qu'on peignit sur sa vitrine, en lettres gigantesques: ,,En-glish Taylor." Aussi, ça n'a -pas été long. Des Boches firent irruption dans le magasin, traînèrent le patriote Canonno à la Komman-dantur voisine où il s'entendit condamner, séanco tenante, à payer une amende de 2ô00 marks ! Je n'ajouterai pas que les Bruxellois s'amusèrent fort — c'est trop évident — et que, dans toute la ville, des. démonstrations aller mandes eurent lieu. Seulement, comme il n'y avait eu aucun officier hué, l'autorité supérieure 11c put pas appliquer d'amende à cette population si courageuse, si brave et qui, après deux ans d'une domination féroce, est restée vibrante d'espoir patriotique. Des démonstra- I tions comme celles-ci font du bien. Elle relèvent le moral de ceux qui étaient prêts à se laisser aller, elles fouettent l'énergie et donnent du courage à profusion. Elles ennuient aussi Hurt et von Bissing, sur lequel j'ai reçu des notes assez amusantes d'un de ses subordonnés qui 11e l'aime pas. Ce gentilhomme descendrait. paraît-il, de „Raubritter" du Xe siècle. Mais les von Bissing ne sont barons que depuis le commencement du XYIIe. Leurs armes sont d'azur à deux fers do faulx d'argent adossées et au casque couronné de plumes d'autruche. Joli blason! On sait ce que veulent dire les faux et les plumes— et je n'ai pas à insister. Les von Bissing ont aussi dans leurs veines un mélange de sang prussien,' autrichien et saxon. Notre gouverneur généial bien-aimé, Moritz-Ferdinand von Bissing, s'est signalé, dans son enfance, par' une méchanceté sans égale. 11 fut le tyran de la mère Frau Dorotliea von und zu Gall. Lo plaisir dé son rejeton consistait à couper la queue des chiens et des chats qu'il trouvait en rue. Comme on voit, dès l'enfance, un instinct do férocité peu commun, et le titre de ,,successeur direct du duc d'Albe", qu'on lui donne ici, n'est pas exagéré. S'il avait vécu j au XVIè siècle, il aurait également dressé des bûchers à tràveA tout le pays qu'il administre actuellement avec une dureté sans égale. Les déportations en masse, les condamnations, les réquisitions, le meurtre de miss Cavell et du capitaine Frvatt resteront dans le souvenir qu'on accordera, avec haine et mépris, 'à l'administration allemande en Belgique, dont von Bissing fut le chef. A l'âge de 16 ans, Moritz-Ferdinand perdit son père. Bientôt après, lorsqu'il eût achevé de peu brillantes études au Breslauer Gymnasium, il entra dans la cavalerie. Sa carrière l'amena, après les stades habituels, à être aide-de-camp de l'empereur qui aimait la rudesse du vieux cavalier. Il était. en disponibilité lorsque la guerre éclata. Il reprit du service et, au départ de von der Goltz, on l'envoya en Belgique prussianiser le pays et y établir un régime de la terreur qui a porté ses fruits! Von Bissing n'est pas un barbe-bleu. Cependant il se maria deux fois. Sa première femme, Myrrha Wesendonk (elle ne portait pas la particule"), résista seize années à cette union, mais quand même, un beau matin, rendit 6on âme allemande au .vieux. Dieu allemand. Xon Bis- | sing rechercha une autre femme qui, au moins serait noble. Il ne tarda pas — en 1890 — i trouver la ,,geadelte Frau" de ses i;êves et fi bénir son union avec une princesse de Konigs mark, do vingt-trois ans plus jeune que lui. ,,-Der Khige Moritz" a eu deux fils. L'un professeur à l'université de Munich, vient d publier un ouvrage sur la sainteté de la caus> flamande, dont il est le grand protecteur l'autre, officier d'infanterie, a été — assure t-on ici — fait prisonnier sur un champ de ba taille de l'Ouest. C'est, du moins, la nouvell qui court avec une insistance toute 'particulier et l'on s'en réjouit considérablement. On si dit qu'à présent que le fils est dans les main des alliés ,,dcr Kluge Moritz" n'osera plu, sous son ,,règne" laisser assassiner des mis Cavell ou des capitaines Fryatt. En attendant, c'est, toujours lo déplorabli régime d'autrefois. Aux dernières nouvelles, le Boches annoncent qu'ils vont saisir toutes le étoffes do laine et de coton qui se trouven dans Jes magasins. Ça a été aussitôt une rué 1 pour faire des provisions de tissus, comme ci : fut le cas, jadis, pour les denrées coloniales! i Mais, ,,nous saurons aussi là-contre", coramt j on dit rue de Laeken. A Anvers Les ,,baptiseurs" continuent leur besogne. Voici un laitier, à la tête de cinq vaches, qu est responsable d'avoir ajouté à son lait 25 p. c. d'eau. — J'avoue 10 p. c., dit-il, mais quant aux L: p. c. restants, j'ignore commcnt' ils sont tombés dans mes cruchons." Lo tribunal ne se contente pas de cette défense imprécise. Il condamne à 200 fr. d'amen do, à 8 jours de prison et à l'affichage. $■ * .* Nous apprenons la mort de Mme Veuve Joseph Zech, mère du conseiller provincial, l'avocat Zecli, décédée inopinément près de N'a mur Au Sous la pression de la nécessité les villes et les communes du territoire occupé ont ouvert au profit de leurs habitants, des magasins communaux dans lesquels des denrées alimentaires sont mises en vente au plus juste prix. Des difficultés nouvelles, nées des entraves mises par la guerre à l'approvisionnement de ces dépôts, ont provoqué la formation de coopératives d'alimentation intercommunales. L'une des plus importantes a été constituée par les communes de l'agglomération bruxelloise, au capital de 8 millions de frs. On annonce, maintenant, la création d'une nouvelle intercommunale de l'espèce, la „coopérative des magasins communaux de la province de Bra-bairt.'' Dans les premiers jours du mois d'août, cent vingt administrations communales avaient transmis leur adhésion et ce nombre ail ail croissant de jour en jour. L'adhéson oblige la commune à/verser une somme de 3 frs. par tête'd'habitant pour sa côte-part dans tla formation du canital. * * * L'administration communale a fait l'acquisition d'un certain nombre de porcs qu'elle engraisse en ce moment afin de procurer un peu de viande aux habitants. Malheureusement, les aliments destinés à ces animaux sont rares et coûteux; aussi, l'administration, pour 11e pas laisser ses pensionnaires mourir de faim, a-t-elle fait placarder des avis demandant à la population d'apporter, dans les magasins alimentaires communaux, les déchets de pommes de terre et d'autres légumes utilisables pour la nourriture des porcs. * -v * La ,,Kolnische Volkszeitung" contient un articulet émanant de son correspondant de la Belgique occupée, qui traduit en un exemple concret la haine irréductible que la population belge voue aux envahisseurs. ,,'La petite ville de Viîvorde, dit le rédacteur du journal1 allemand, située aux porte? de Bruxelles, offre, surtout le dimanche, un tableau du bon vieux temps- En descendant du tramway venant de la capitale, on constate avec surprise la présence d'un grand nombre de véhicules de tout .genre, stationnant sur une place. Ces voitures sont prises d'assaut par lo public chargé de menus bagages et de paniers à provisions. Une véritable colonne se forme alors, qui prend la direction d'Eppeghem, un petit village ravagé par la guerre et dont l'église et plusieurs maisons sont en ruines. Les charrettes et les voitures, à deux et à quatre roues, eurçliargé|s_, so.ntremor- • " quées par de maigres carcans; elles roulenl bruyamment le long de la route poudreuse ■ et l'on se demande vers quelle localité ; oubliée par le chemin de fer, se dirige c( cortège animé, lorsque l'on apiprendi, enfin i que le terminus du voyage est Malines 1 Les trains vers Malines circulent cepen dant et personne 11'est empêché de s'ei servir. Pourquoi, dès lors, toute cette agita ■ tion sur la route? Seul celui qui connaît les Belges 6ait combien ils sont atteint de chauvinisme. (C'est par ce mot que h correspondant du journal allemand désigm le sentiment des Belges N. D. L. R.) Le chemins de fer sont administrés par le; » Allemands1! Dès lors, un vrai Belge peut-i j; s'en servir et enrichir les boches'- ? Il pré fère avaler la poussière de la route et regar der avec mépris le chemin de fer, dont le* , voies longent le chemin." 3 Le ton persifleur de l'écrivain allemand m î peut faire oublier que les Belges s:imposerii ' ainsi, volontairement, le désagrément d'ui voyage long et pénible, plutôt que • de pa-, raîtro pactiser avec l'ennemi de la Patrie , même dans les choses les plus insignifiante* > en apparence, s s Au Pays WallOîn ; ' Lé successeur de M. J. Davignon, en qualité ? de représentant de Verviers, est M. René Rut-; ton, bourgmestre de Clermont et conseiller pro-; vincial du canton d'Aubel, frère de Mgr. Kut-î ter, évêque de Liège. ) M. l'avocat Andelbrouck. étant décédé, le premier suppléant de M. Mullendorf est M. Josejsii Le jeune, bourgmestre de Trois-Ponts conseiller provincial du canton de Stavelot.. * -y- * Un étrange accident vient de se produire c la cabine d'électricité de Louve'gnée. Henri Thonar, un do ses fils et son frère Jules prenaiem leur repas à l'intérieur de cette cabine. Jule; Thonar tenait en mains son bidon de café, h une distance d'environ 20 centimètres du câbl< conducteur du courant, d'une force dé 15.00( volts. Tout à coup, jailljt une étincelle et ton; trois furent renversés. Thonar et son fils en furent quitte pour la peur, mais Jules ne se relevant pas, il fallut, une heure durant, pratiquai la respiration artificielle pour qu'il reprit connaissance.* * * Afin d'alléger les misères de la classe ouvrière il vient de se constituer, à Jemeppe, un Comité qui se chargera d'organiser des manifestations artistiques au profit des oeuvres sociales. Il a débuté par une exposition-vente de tableaux au bénéfice de l'Oeuvre du Vêtement, sous le patronage du Comité général de secours et des autorités communales. les IFEsocSs'es La deputation permanente de la Flandre orientale vient de constituer un jury chargé de l'examen des projets que présenteront les architectes belges, pour la réédificâ-tion de l'hôtel de ville de Termonde qui fut détruit, ainsi que toute la cité, dans l'incendie allumé en 1914 par les troupes allemandes, rendues furieuses par l'énergique résistance des soldats belges. L'éminent littérateur belge, Edmond Picard, avocat à la cour de cassation de Belgique, présidera la commission. * * * A Lokeren et à St-Nicolas il ne se trouve presque plus de soldats. Aœx ïpontïères On s'est- aperçu qu© les employés allemands des chemins de fer avaient, à leurs chaussures, » des semelles en bois! On semble manquer de cuir en Bochie! * * * * Dans la partie belge de Koewaclit, la situation est très précaire, dit le ,Telegràaf". Les habitations évacuées par les Belges servent de corps de .garde aux Allemands. La maison du sabotier D. Van Hooye, qui se trouvait immédiatement derrière le premier fil et dans laquelle, prétendait-on, des lettres étaient cachées, a été démolie de fond en comble et les ruines n'ont été que partiellement déblayées. Un peu plus loin on distingue de grandes meules de foin. Le froment battu a été expédié en Allemagne. A Koewaclit, il y a actuellement beaucoup d'Allemands au courant des travaux des champs. Ce sont des Bavarois pour la plupart. On les a envoyés ici pour aider à faucher et à battre le blé et à déterrer des pommes de terre. * * * Lo système des passeports appliqué par les Boches dans une certaine zone de la frontière hollandaise no permet guère qu'on se rende au cloître d'Achel où se trouverait, paraît-il, un ecclésiastique allemand comme chef. On a comblé les fossés aux abords de l'Ermitage, ce qui pourrait causer des inondations. Les dégâts causés à la propriété des moines sont très considérables. Il y a 25 soldats de garde à cet endroit de la frontière, mais 80 fantassins sont encore attendus. * * H Mercredi, vers 6 heures du soir, un Zeppelin a gurvolé yisé. Mort du député César van Daims > M. César van Damme, député libéral de , l'arrondissement de Termonde, vient de mourir dans une clinique de La Haye des suites d'un mal qui s'est déclaré brusque-l ment et dont le développement a été rapide. La nouvelle peinera profondément tous ceux , 'qui ont connu ce brave homme. Il habitait ; Baesrode, un de ces villages des bords de . l'Escaut dont le décor emplit les visions , d'enfant du grand poète Emile Vea*haeren. , César van Damme était constructeur de ba-; teaux; cela lui permit d'intervenir à la [ Chambre dans les débats sur la batellerie et toutes les questions qui s'y rattachent. Il parlait peu et — ce qui est presque une originalité — des questions qu'il connaissait seulement. On aimait au Parlement sa rude 3 et pittoresque franchise. Un ministre ne l'impressionnait pas plus qu'un brave mar-| chaud de bois avec lequel il buvait une pinte de blonde bière de Bornhem dans un cabaret de son village. Un Flamand de bonne souche, bon comme le pain et, comme on dit à Bruxelles, ,,le coeur tout droit dehors". Il ne laissera que des regrets. U y a m an 29 août 1915. —■ Succès des Italiens sur le Monte Bombone.. — « Srasip àji ieiiip. Nos lecteurs liront avec un vif intérêt lo discours que nous publions ici, prononcé à la Légation royale de Belgique, à Copenhague, au , ' Danemark, par M. Kristoffer Nyrop, de l'Aca-( démie royale danoise: , i Le 29 août, une députation composée de MM. Paul Branner, libraire-éditeur, Ivai Friis-Moller, littérateur, et Itr. Nyrop, professeur ! à l'Universit£ de Copenhague, a remis Une publication danoise intitulée Bclgien1) à 0011 Excellence, M. George Allart, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire "de S. M. le Roi des Belges. A cette occasion M. Nyrop a prononcé le discours suivant: Monsieur le Ministre, Un petit nombre d'artistes, de littérateurs et de savants danois s'est réuni pour rendre hommage à la Belgique par la publication d'un livre. Nous ne sommes qu'une dizaine ; mais nous avons la très ferme conviction qu'en rendant hommage à votre noble et héroïque patrie nous représentons la grande majorité des Danois, pour 11e pas dire tous les Danois. Quand il s'agit de la Belgique, qui n'est heureux d'avouer ses sympathies, ouvertement et hautement, qui 21'est prêt à «^dmirer, qui ne sent un besoin irrésistible d'aimer et d'aider? Lo livre que je suis chargé de vous présenter, au nom des auteurs, du rédacteur et de l'éditeur, contient une série d'articles sur la littérature, l'art et l'histoire de la Belgique. Quelques-uns do ces articles étudient les grandes périodes de la civilisation belge; ils s'occupent aussi de l'influence epi'elle a exercée dans les autres pays, notamment au Danemark, où elle a laissé une forte empreinte sur plusieurs de nos plus beaux monuments historiques ; il suffit do nommer le château de Kronborg, dont la construction est due à un architecte belge. A plusieurs reprises la civilisation des pays belges a joué un rôle particulièrement important dans le développement de la culture européenne.Rappelons d'abord la Belgique médiévale qui a produit une littérature français© et flamand».' d'une grande richesse; qui a construit les Halles de Louvain et d'Ypres, premiers essais d'une nouvelle architecture, originale et hardie ;. qui a bâti de belles cathédrales, de magnifiques hôtels de ville et de fiere donjons; qui a su dessiner, peindre, modeler et sculpter des oeuvres d'une fraîcheur inconnue jusqu'alors. C'est la Belgique de Martin le Franc, de Roger van der Weyden, de Memling, des frères Van Eyck, etc., etc. Après la Renaissance, c'est la Belgioue classique, représentée par la brillante école d'Anvers, qui a, avec tan^ d'éclat, renouvelé l'art et dote le monde de productions immortelles. C'est la Belgique de Rubenpy de Van Dyck, do Teniers, do Brouwer, de Jordaens. Vient ensuite là Belgique moderne qui, dans la dernière moitié du XIXe siècle, a déployé une activité imposante dans presque tous les domaines, dans le commerce et la navigation, dans l'industrie et l'horticulture aussi bien que dans l'art, la pensée et les sciences. C'est la t Belgique de Gerlache, de Gommery, de Maurice Maeterlinck, d'Emile Verhaeren, de Constantin Meunier çt d'Evanco Coppéo, do Solvay, de Greiner et do tant d'autres. A ces trois Belgique s'en est superposée une-quatrième, encore plus belle, encore plus grande et plus grandiose que les précédentes, la Belgique martyre, qui, depuis le mois d'août 1914, arrache au monde entier d*** cris farouches de douleur, d'indignation çt d'admiration. C'est la Belgique du général Léman, du bourg- 3) Bclgien. Redigeret af Ivai Friis-Moller. V-^Pios Forlag (Pot^I Br^aor). Kobephavn,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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