L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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05 oktober 1916
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s.n. 1916, 05 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sj19k4725s/
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2««e Année N°. 713 5 cents Jeudi S octobre 191© L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Beige esi notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. , ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: J He„6 chamhry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente t au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollande!). 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. Souhait!» la Victoire. Nous avons raconté comment, après deux heures d'efforts, un rédacteur du „XXe Siècle" réussit à arracher un ,,non" plus ou moins énergique à M. "Van Cauwelaert interrogé sur le point do savoir s il acceptait le cadeau de M. von Bissing. Ce cadeau, le jeune M. Hoste ne l'accepte pas non plus. Au rebours de M. Van Cauwelaert, qui s© contente d'un ,,non" dont la brie-' veté ne manque pas de surprendre, M. Hoste, lui, s'explique. Explications longues, 'vagues, embrouillées et qui, par endroits, ressemblent à des excuses. C'est ce qui a incité le sud-africain ger-m&nolâtre Bodenstein à lui adresser quelques objurgations dans une minuscule gazette qui voudrait être une torche et qui n'est qu'un torchon, objurgations reproduites d'ailleurs avec complaisance par les grands journaux hollandais qui poursuivent la campagne anti-belge. Nous n'en voulons rien retenir si ce n'est un aveu, un aveu dont la naïveté sent b vcld à six mille lieues. La thèse des traîtres belges qui acceptent l'Université flamande de von Bissing c'est que celui-ci agit non pas comme général de cavalerie dans l'armée allemande, mais comme gouverneur général de la Belgique, investi du pouvoir par un droit d'occupant que reconnaît la convention de La Haye. Subtil distinguo auquel, naturellement, notre bon Boer ne comprend rien. Aussi faut-il voir avec quelle lourdeur touto africaine il patauge dans la toile d'araignée savamment tissée par les Borms et les Meert : L'intérêt flamand et l'intérêt allemand se confondent, dit-il, mettez-vous donc du côté des Allemands.... Il nous importe fort peu de savoir ce que le jeune M. Hoste répondra à son ,,taalgenoot", comme il l'appelle avec déférence. Mais il est un point sur lequel les rédacteurs do ,,Vrij België" paraissent d'aceord ©n principe avec M. Bodenstein et ses pareils. C'est qu'aucun des groupes de belligérants ne remportera de victoire décisive. ils le pensent ainsi parce qu ils le souhaitent ainsi, la jeune M. Hoste n'ayant pas rétracté, à notre connaissance, certain article où il appelait de ses voe-ux une ,,Grande Victoire" qui n'est pas précisément la victoire des alliés. Et pourquoi ces •messieurs ne souhaitent-ils pas, comme nous, le triomphe complet de nos armes 1 M. Bodenstein le dit: parce qu'il entraînerait uns prépondérance de l'influence française dans le monde qui aurait sa répercussion chez nous. Haussons les épaules. Le tefnps reviendrait, heureusement, où ce qu'on appelle aujourd'hui l'esprit européen serait de nouveau l'ôsprit français, pour autant que l'esprit européen ait jamais été autre chose. Mais cet esprit n'a rien de tyrannique €t d'exclusif. Loin d'étouffer les civilisations originales, il leur sert d'adjuvant. Voyez la Hollande au XVille et XVIIIe siècles. Jamais la France, où go manifeste un col.;ant. traditionaliste et régionaliste do plus en plus vif, ne sera une entrave au libre développement de la culture flamande, sans compter que, politiquement, un gouvernement français sera toujours soucieux de ne se mêler «n rien des affaires intérieures d'un pays voisin. Or, si des Flamands cultivés comme Auguste Vermeylen et Karel van de Woes-teyne, dont cependant la riche. sensibilité traduit avec un son d'une pureté extraordinaire tous les mouvements d'âme de notre peuple, rendent hommage à cet esprit dont ils savont le rôle dans la formation et le développement intellectuel des Pays-Bas, il est une catégorie de flamingants qui sont aveuglés par la haine irraisonnée de tout ce qui est Français. Ils prennent toujours à la lettre le vieux cri de guerre: ,,A1 wat walsch is valsch is, sla dood!" et, pour eux, le sang dos 6000 victimes fusillées de Di-nant, de Louvain et de Tamines n'a pas cadhé sous sa pourpre encore chaude des taches rouges qu'ils voient briller dans le . recul le plus profond de notre histoire. Seul un état d'esprit pareil pouvait pousser certains égarés à implorer la tutelle de nos bourreaux. Certes, d'aucuns collaborateurs de ,,Vrij België" repoussent cette tutelle — ce que M. Bodenstein leur reproché — mais la peur d'une tutelle française, dont l'inanité pourtant est évidente, les obsède au point qu'ils ne voient plus de salut que dans la Hollande. Restés neutres après l'attentat du 2 août 1914, ils prétendent fortifier leur neutralité en s'appuyant sur un Etat neutre. Pren-nent-ils bien garde qu'ils se désolidarisent ainsi d'avec 150.000 de nos enfants qui, depuis deux ans, souffrent et meurent pour quelque chose, fichtre!'do plus concret et de plus vivant que la neutralité ? Prennent-ils garde que le sacrifice de ces héros aura été vain et que, suprême dérision, plus de Vingt mille d'entre eux seraient tombés sur le champ de bataille pour associer notre sort à un Etat qui, n'ayant rien exposé, n'a probablement rien à perdre mais certainement-rien à gagner? La politique hollandaise a pu escompter le bénéfice, pour un pays même petit, mais ayant gardé ses forces et ses finances intactes, d'une partie nulle. Les événement* diront jusqu'à quel *>oint cette politique aura été néfaste. Mais cette pc.V-i n* îrs etro c-riMe Belges ïious d<>6 raisons morales et d'intérêt qu'il i serait oiseux d'expliquer plus au Ion Nous ne pouvons avoir qu'un désir et : poursuivre qu'un seul but : vaincre, vai cre complètement parce que seule une vi toire peut assurer la résurrection de la Be gique et hâter le développement intégral harmonieux d'une culture qui puise l'esse: tief de sa beauté et de sa force dans se propre milieu. Charles Bernard. Les oeuvres d'enseignement i d'éducation en Belgique occupe On ne pourrait assez rendre hommage a zèle avec lequel les autorités belges tn vaillent au développement des oeuvres d'ei seignement et d'éducation populaires. Le charges énormes qui leur incombent d chef des secours à donner aux milliers d chômeurs et d'indigents réduits au déni ment quasi absolu, les tracasseries, le amendes de -guerre que leur inflige l'occi pant, ne parviennent pas -à les distraire d ce qu'elles considèrent comme des obliga tions sacrées. De divers points du terr: toire occupé, les renseignements des pli: encourageants sont parvenus; à Verviers cles cours de perfectionnement professioi: nel ont été organisés. Cours pratique d Teinture en appareils et Causerie sur 1 Fonderie, depuis le 4 avril; cours de Foi geage, depuis le 18 juin, eL cours de Métie à tisser et son réglage, depuis le 27 juir Ils se donnent tous quatre au local de 1 ,,Mutuelle", rue Tranchée. Une succui sale de l'Ecole d'électricité industrielle d Liège s'est installée rue du Midi. Depui le 2 mai, on y donne des cours d'électrc mécanique appliquée. Lo cours initie gra duellement, inutile donc. de posséder de connaissances préalables. Au même loca s'est ouverte, depuis le 22 mai, une écol spéciale de commerce pour l'enseignemen collectif de la comptabilité, de l'anglais e de l'allemand. Le cas de Verviers est) d'autant plus re marquable que la malheureuse cité, dont 1 draperie de laine forme la ressource prinôi pale, a vu fermer toutes ses filatures, se tissages, ses lavoirs, ses teintureries, les Al lemands ayant enlevé tous les stocks pou les besoins de leur armée. A> St. Josse-ten-Noode-lez-Bruxelles u: groupe d'ingénieurs belges des chemins d fer, aidé par là commune, a ouvert un école du transport qui prépare les hômme désireux d'entrer au service de l'Etat e des compagnies, dès la libération du terri toire. A Bruxelles, on multiplie les initiatives Dans un no. récent d'un journal protégé d la ,,Kommandantur" on faisait un vi éloge de l'école de sculpture sur bois qu compte une quarantaine d'élèves, d'artiste serait plus juste. L'exposition des tra vaux de cette école fut des plus remarquées Les autres communes de l'agglomératioi travaillent dans le même esprit. Ixelle s'apprête à ouvrir une école de mécanique qui donnera des cours théoriques et pra tiques d'automobiles et dans la capital l'établissement d'instruction correspondan ouvre une section nouvelle, avec l'appui di ,,Moto-Club", dans laquelle des cour: d'automobile, l'un pour les ouvriers, -l'autr pour les patrons, seront donnés régulière ment. L'industrielle province du Hainaut n reste pas en arrière. Dans la région dite di ,,Centre", la fédération des Université populaires s'occupe activement de tout c qui touche à ce domaine; son interventioi heureuse a provoqué la création de six bi bliothèques nouvelles. Et ce n'est là qu'une toute petite par tie de la tâche immense qu'accomplissent dans le silence, en vue de l'après-guerre les Belges emprisonnés dans la vaste prisoi qu'est devenue leur malheureuse Patrie. i i 'ffi' « Q lî il" i. Ru; Oarbosa rend un solenne hommage à la Belgique Au cours d'une grande fête de la Ligu< des Alliés à Rio de Janeiro, M. Buy Bar bosa, sénateur, a prononcé un éloquent dis cours dans lequel il a rendu un hommage enthousiaste à la Belgique: ,,Voyez, a-t-i dit, cette Belgique à qui la Providence ; réservé la mission d'être, par son étonnant résistance au premier choc des masses enva hissantes, la barrière décisive de la civilisa tion contre la barbarie, sauvant l'Europe le monde latin, l'avenir de l'humanité di déluge de la force! Voyez, planant sur soi peuple, le souverain immortel ; imàg< auguste et pure de l'honneur et du droit qui, du haut de sa royauté expatriée, ins pire l'adnyration de la terre entière et mé rite la justice de l'Histoire par la voi: même de ses contemporains!" Si y a un an 5 octobre: Lrs ministres de. France (VAngleterre et d'Italie à Sofia demander! leurs passeports. En Grèce, le ministèr Venizélos démissionne. En Belgique. * Le Régime de ia Terreur m Nous avons été les seuls dans la press< à annoncer que M. Golenvaux, bourgmestre de Namur, n'avait pas été fusillé et que des démarches en faveur de sa grâce étaien activement tentées. Nous apprenons au jour Îd'hui que tous les condamnés à mort dr procès d'Hasselt ont vu 'leurs peines commuées en celles de travaux forcés à per Bpétuité. Une fois de plus, notre correspondant particulier de Bruxelles avait eu ,,le bot tuyau". u * * * t. Des lettres parvenues en Hollande disent L- que les déportations de Belges sont si nom-is breuses et si fréquentes à Gand que lef lî Allemands ont dû aménager une salle spé-e i ciale à la gare de Gand-St.-Pierre afir l- d'y grouper les prisonniers civils qui, g chaque jour, prennent le chemin de l'Alle-_ magne- Les malheureux, paraît-il, sont e traités avec la phis grande brutalité. Beaucoup reçoivent une alimentation infé-_ rieure et insuffisante. Un témoin affirme s avoir assisté à des scènes révoltantes. Un jeune homme, âgé d'une quinzaine d'années, a été, sous les yeux du témoin, battu e à coups de bâton jusqu'au sang. La grossié-3, reté des soldats et des officiers est incroyable.r Parfois des neutres sont raflés avec les Belges, et, très fréquemment, des marins ^ et des 'soldats allemands condamnés, pour refus d'aller au front, sont mêlés au trou-c peau des victimes. Mrs les professeurs g Pirenne et Fredericq passèrent jadis, eux aussi, dans cette même salle. Leur attitude fière et stoïque, les paroles d'encouragement qu'ils prodiguèrent relevèrent alors * bien des courages abattus. fc A BruxeSlcs k Les Boches viennent de remettre en liberté le vaillant patriote M. Bloch, grand rabbin de Belgique, emprisonné durant six 1 mois à la suite de la belle attitude qu'il ~ prit le jour de la fête de Roi Albert. ? * * * L'administration communale de Schaer-beek enregistre un remarquable succès avec l l'ouverture de l'Athénée dont elle a décidé la création. Le nouvel établissement d'instruction compte déjà plus de quatre cents inscriptions, quinze jours avant la date d'ouverture des cours. Ce résultat presque inespéré est dû aux soins qui ont présidé à l'organisation*de l'école. Le Collège éche-vinal va proposer au ConseiL communal j de fonder un Athénée de jeunes filles. L'ev-: périence concluante faite pour les jeunes ■ ■ gens déterminera sans nul doute les édiles s 6chaerbeekois à voter le projet, dont la mise à exécution sera hâtée autant que possible- * * * , A la fin de ce mois, une exposition de , poupées s'ouvrira au Palais des Sports. ' Toutes les sociétés de bienfaisance de la » capitale se sont fait inscrire. i * * * l La direction des magasins communaux de 5 Bruxelles porte à la connaissance des inté-ï ressés ce qui suit : Nous avons l'honneur d'informer le public de ce que différentes cartes de mé-i nage ont été temporairement retirées à la i suite de fraudes constatées. Des recherches 3 sont faites en vue de découvrir les frandes 3 et des mesures sévères seront prises contre t les délinquants. Nous prévenons les inté- - ressés de ce qu'ils peuvent sans risque pour eux, nous faire connaître les erieu^s - jusqu'à la date du 15 octobre 1916. Passé , ce délai, toute fraude constatée entraînera , la confiscation • définitive de la carte de l ménage. Nous espérons que le public comprendra, vu les difficultés de l'heure pré' sente, qu'il est de l'intérêt de tous de nous aider dans la tâche difficile qu'est le ra- Itionnement équitable de la population. * * * Conjointement avec la police, M. De Lange, le directeur du laboratoire intercommunal de chimie, a procédé mardi matin, à l'hôtel communal de Saint-Gilles, à une visite générale du lait débité par les marchands venant des communes avoisi-nantes.Les agents de police y ont amené une quarantaine de laitiers. Dans les cruches de chacun d'eux un échantillon de lait fut prélevé et analysé. Fait sans précédent, aucun ne fut reconnu comme ayant ete falsifié ! Pourvu que cela dure.... A Anvers Le théâtre flamand a fait sa réouverture en remontant ,,Parisina", de Gittens, musique de Keurvels. Parmi les artistes les plus applaudis citons Mmes Bertryn, No- terman, M.M. Bertryn et Cauwenberg. ' * * * \ On annonce la publication d'un nouvel - hebdomadaire ,,activiste" flamingant qui, sous le titre fallacieux de De Eendracht (L'Union!), continuera l'oeuvre des Vlaam-sehe Fost, Vlaamsche Stem, De Toorts, etc., , j et cherchera à semer la dissension parmi les { ! Flamands pour la plus grande gloire du 3 ; roi de Prusse. Fort heureusement, les gaz j asphyxiants lancés par cette, feuille ^le chou n'ont ni importance, ni influence- et la masse du peuple flamand demeure plus ; fidèle que jamais à ses véritables idéals. >, * * * i Depuis le 21 du mois dernier la ration de pain est fixée à 33o grammes par personne et par jour. * * * Un journal hollandais écrit qu'un Néerlandais, domicilié à Anvers, désireux d'aller en Hollande voir son frère, gravement malade, demanda à la Kommandantur un passeport. On lui réclama une garantie de 30,000 francs! Est-■ ce qu'Emmanuel de Bom et tous les flamingants pro-bochcs qui viennent se pavaner aux Pajs- I3as doivent déposer une garantie aussi élevee? * * * La rentrée des classes à l'Athénée Royal a eu lieu le 20 semptembre. Les cours de l'école de l'Etat ont également recommencé. A M.aiMtiîes L'autorité militaire attend l'arrivée de dix mille h<?nunes, venant des environs de Gand, chair à canon dirigée vers la Somme probablement. A Gand Nous venons de recevoir un premier accusé do réception do 2500 cigarettes envoyées au professeur Henri Pirenne, Neuthor 311, à Iéna. Nos lecteurs n'ont pas oublié que l'oeuvre des livres et de la cigarette des professours Pirenne et Fredericq a obtenu un rapide et complet succès., Grâce à de généreux donateurs, nos savants compatriotes pourront désormais lire et fumer dans leur nouveau lieu de captivité. Pourvu que celle-ci prenne fin bientôt. * * * L'avis suivant a été affiché sur les murs de la ville: Les cours de l'université de Gand seront ouverts le 24 octobre par un discours du recteur. Les leçons commenceront le lendemain.Bruxelles, 21 sept. 1916. Le gouverneur général, Freiherr von Bissing. Notre correspondant nous fait savoir que les cours seront ouverts en grande pompe. On va même jusqu'à dire que von Bissing fera le discours d'ouverture, — en flamand ! Plaise au vieux Dieu qu'il ne s'attaque pas à ia lingue de Conscience. L'université actuelle étant une entreprise boche, il sied que von Bissing prenne la parole en allemand. Mais nous doutons cependant que cette Excellence aille à Gand pour assister au fiasco de la machine de guerre de sa création. Le recteur parlera, en allemand aussi probablement, car il ne connaît, pas !e néerlandais et parle un français ridicule. Rappelons que c'est le nommé' Hoffmann, décoré de l'Aigle rouge de 3e classe, que le Roi Albert vient d'ailleurs de faire rayer de la liste de ceux qui arboraient l'ordre de Léopold. Nous pouvons nous attendre à un compte rendu dithyrambique. Wolff télégraphiera à tous les journaux des pays neutres que l'inauguration de l'université germanique de Gand a réussi admirablement et que le total des élèves est si grand qu'il n'a pu encore être dénombré. Bien entendu, tous les traîtres flamingants seront au premier rang le jour de la fête. Un banquet aura lieu le soir même, où ces individus choqueront leur verre contré ceux des officiers qui commandaient les tueries d'Aerschot et de Louvain. Tout cela., au nom de la cause flamande! Pourvu qu'un avion allié ne vienne pas troubler la fête ! * * * A la suite d'une attaque récente d'avions franco-anglais, les personnes suivantes1 ont été blessées : Jules Leyn, 29 ans, grièvement blessé. Alfred Beye is, 15 ans, légèrement blessé. Veuve Vandemortelle, 51 ans, légèrement blessée ; Clarisse, fille de la précédente, .légèrement blessée. Epouse Dhondt, 42 ans, légèrement blessée.* * * Le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" apprend du Havre qu'un comité de Flamands et de Wallons vient de prendre l'initiative de combattre avec vigueur les efforts des Allemands pour flnmandiser l'Université de Gand. Cette protestation, qui sera transmise au gouvernement allemand, exprime l'espoir que i les Flamands refuseront les propositions allemandes, car colles-ci ont le double but do les diviser et de les réduire à l'esclavage. Les signataires de la protestation, approuvant l'attitude dé M.M. Pirenne et Fredericq, leur portent un vibrant hommage. A Bru|es Bruges a reçu aussi la visite d'aviateurs alliés à différentes reprises. La semaine dernière, trois machines ont laissé tomber des bombes sur la fabrique Jager, à St. Michel, où des vois ferrées furent endommagées. Dégâts fort importants.Il n'y a pas sept cents hommes dans toute la ville. Les Boches ont jeté au feu toutes leurs réserves. Il arrive que le6 frontières soient complètement dégarnies. Ainsi, au Brabant septentrional, un Hollandais a pu s'aventurer récemment jusqu'à Hérenthals sans rencontrer une seule patrouille boche! Il est revenu tout tranquillement en Hollande, très étonné que 6on voyage se fut passé sans incident. A Charleroi L'affaire Paternotte est fixée au 9 octobre, devant la Ire section correctionnelle de la Cour d'Appel de Liège. Une dizaine d'audiences ont été réservées pour cette affai#e. On sait que toute l'instruction, faite devant le tribunal de Charleroi, doit être recommencée devant la Cour d'Appel. Une quarantaine de témoins sont assignés. La Cour sera présidée par M. Erpicum, président de Chambre; M. Bodeux, avocat général, occupera le siège duj ministère public. * * * Durant, l'ànnée judiciaire 1916-1917, la Ire chambre civile sera composée par MM. Sapart, Vitry et Zoppi; la 2e par MM. Materne, Gil-lieaux et Baudour ; la 3e (commerciale) par MM. Chaudron et Dejaer ; la 4e (correctionnelle) par MM. Quinet, Carleir et Hubert; la 5e par MM. Evrard et Saliez; la 6e par MM. Debruxelles, Bauthier et Giroul. M. le juge d'instruction Castagne, on outre, présidera la 5e et, tandis que M. le juge Lejeune est délégué à la Ire, M. l'avocat Albert Lebeau siégera en qualité d'assesseur à la 3e. Le service du Parquet sera assuré à la Ire et la 2e par MM. les substituts du procureur du Roi Ledoux, d'une part, et Mahaux d'autre part; à la 5e et à la 6e par MM. les substituts Bonnevie et Nothomb, Van den Hove et Cop- Sée. M. le procureur du Roi Pourbarx s'adjoint I. Haroux, et le collègue de ce dernier, M. le substitut du procureur du Roi Dcrminé, s'occupera de la Protection de l'Enfance. * * -j» L'Université du travail a organisé une exposition qui a obtenu un tel succès qu'elle restera ouverte jusqu'au 1er octobre. A Huy De nombreux jeunes gens viennent d'adresser une demande collective au bourgmestre de Huy pour que soit créé à l'Ecole industrielle un cours supérieur d'électricité et de laboratoire. Les motifs qu'ils font valoir : situation de fortune, difficulté de transport, prix élevés des pensions, militent en faveur de leur requête. La plupart des élèves de notre écoile industrielle allaient en temps de paix, à des conditions très minimes, se perfectionner dans l'étude de l'électricité à l'Ecole industrielle de Seraing. A cause des prix de transport exigés par les Boches actuellement la chose est impossible. Tout porte à croire que cette demande, des plus légitime, sera prise en considération. Au Pays Wallon Soixante-cinq verriers des Verreries de Scailmont, à Manage, voulant se solidariser avec un de leurs camarades qui avait été congédié, se sont mis en grève. L'administration des Verreries de Scailmont a immédiatement assigné son personnel'devant le conseil des prud'hommes de La Louvière, en payement pour chaque ouvrier défaillant d'une somme de 500 francs à titre de dommages et intérêts, du chef de rupture intempestive du contrat de louage de services et d'abandon de travail. * * * Le correspondant liégeois du ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" signalait, récemment, les récriminations amères des cultivateurs du pays de Liège. Voici que l'auteur d'un article sur les fermiers écrit dans une feuille bruxelloise, patronnée par la ,,Kommandantur", pour se faire l'écho des mêmes plaintes. Les fermiers du pays de Herve déclarent qu'ils arrivent, simplement, à gagner leur vie. Ne faisant pas de grande culture et ne pouvant plus élever de porcs comme avant la guerre, vu la cherté de la nourriture, ils ne peuvent conduire leur exploitation d'une manière rationnelle. En Hesbaye, plaintes et lamentations générales: ,,Par suite du manque d'engrais, dit l'auteur de l'article, la récolte sera, cette année, très médiocre. Le froment, qui donnait 150 kilos à la verge, rapportera à peine la moitié, voire 45 à 50 kilos d.ans certains endroits. La récolte des pommes de terre sera, pour le même motif, bien en dessous de la moyenne. Quant aux betteraves, un fermier soutient n'avoir pas encore vu un acheteur et la campagne sucrière commence dans quinze jours. Tout comme son collègue du pays de Herve, le fermier hesbignon à dû limiter son élevage de porcs, le froment, les pommes de terre et le lait étant réquisitionnés pour l'alimentation humaine. Enfin la récolte des fruits est très mauvaise cette année." Quant au beurre, que l'on s'imagine être à profusion dans ces parages, il y en a à peine assez pour l'alimentation des villages. ^ Le correspondant 'de la feuille teutonisée termine ainsi: ,,D'après des renseignements que j'ai obtenus il est inexact de prétendre que les fermiers mènent grand train, font des toilettes et des dépenses exagérées. T<sut cela, c'est du roman". Au Lriinrafooaarâ Près de Beeringen on a repêché, dans le canal, le cadavre de M. Luts, bourgmestre de Schaffen. Une enquête est ouverte qui déterminera s'il y a eu suicide ou crime. En Campinc Une coopérative de ravitaillement ayant son siège à Wuestwezel vient d'être créée entre les communes de Calmpthout, Loen-houtâ Brecht, Oostmalle, St.-Léouard, Westraalle et Wuestwezel pour l'achat et la vente de produits alimentaires destinés au ravitaillement de la population civile. En sont administrateurs M. Van Olmen, bourgmestre de Brecht, Van Nueten, secrétaire communal de Loenhout, Moors, conseiller communal à St-Léonard, Van de Mierop, bourgemestre d'Oostmalie, Cuve-lier, bourgmestre de Westmalle, de Kerc-kove ci Exaorde. conseiller communal à Wuestwezel, et Van Thillo, remplaçant, le bourgmestre d© Calmpthout qui a déserté son poste^ avant l'arrivée des Allemands. Les intérêts do la commune campinoise furent d'abord gérés par M. Aghte, d'Anvers. Ils sont, depuis .peu, entre les mains de M. van Thillo. F T »' Lettre de Londres. Les événements continuent à faire échouer toutes^ les tentatives des Allemands qui s'acharnent à démontrer que l'offensive à la Somme ne donne pas de meilleurs résultats que la leur sur \ erdun. Tandis que la puissance de l'atta-que franco-anglaise sur la Somme no fait que croître chaque jour, apportant sans cesse de nouveaux succès aux Alliés, devant Verdun il n e-st plus question depuis longtemps pour les Allemands quo d'une défensive qui môme n'est pas des plus brillantes. S il y a quelque chose do commun dans ces deux entreprises, c'est que l'une et l'autre ont fait triomj^ier les armes françaises. Evidemment le peuple anglais admire 1e rôle qu'ont joué les armées do Sir Douglas Haig dans les dernières opérations, mais il éprouve une admiration générale pour les incomparables hauts faits de la France auxquels il applaudit avec un peu d'envie et qui en tout cas sont pour lui un très grand stimulant. Chacun se réjouit de constater l'admirable coordination stratégique, la puissance et les vertus militaires des deux armées. Les autos mystérieuses, comme on les appelle, dont Sir Douglas Haig vient de se servir commo chars de guerre, ont suscité une vive curiosité ; on en avait entendu parler déjà mais on no croyait guère qu'elles feraient réellement leur apparition. Maintenant tout le monde s'attend à voir bientôt surgir de nouvelles invontions dont on no se doute que très vaguement et qui à coup sûr, si elles apparaissent, feront leurs victimes. Malgré les vantardises des Allemands au sujet de^ leur science imbattable, ce sont les ailles qui se sont montrée les plus intelligents et les plus ingénieux pour improviser les inventions de guerre. Sans doute, les Allemands peuvent so féliciter d'avoir eu les premiers 1 idée géniale de se servir de l'aviation pour lancer des bombes sur des villes ouvertes et sur dqs villages, "ils peuvent aussi s'attribuer la gloire d être seuls à se servir de sous-marins pour noyer des passagers et couler des navires neutres, et personne no leur contestera rtt'ils ont encore été_ les premiers à faire usap de gaz empoisinné, mais tout cela ne constitue rien do nouveau ; c'est une adaptation spéciale des armements existants dont on leur laisse volontiers tout l'honneur ' Chacun des belligérants pourrait faire exactement la même chose, sauf cependant couler des bâtiments allemands puisqu'ils n'osent pas se montrer en pleine mer. L'Angleterre n'a pas voulu commettre sur mer les atrocités dont les Allemands se sont rendus coupables, mais elle a trouvé mojen de réduire l'Allemagne à l'impuissance, tant sous mer que sur mer; et en aviation aussi les Allemands sont do loin dépassés. Si 1 esprit Imaginatif des Allemands est si pauvre, c est qu il est sans cesse absorbé par des idées de cruauté. Souvent on s'étonno de voir combien les communiqués anglais sont courts et réservés, surtout lorsqu'il s'agit des événements les plus importants, mais c'est naturel, cela reflète tout à fait le caractère anglais et il est bienagréable que cela ne changera jamais. Il faudrait que les neutres soient prévenus et qu ils étendent la portée des communiqués de Sir Douglas Haig au sujet de ses victoires successives plutôt que de la diminuer, sinon ils donneront dans le panneau comme le font les Allemands qui se réjouissent de la modération des Anglais dont ils ne connaissent pas la méthode méchamment trompeuse, adoptée»; par tous dans le but d'endomir leurs ennemis trop crédules. Cette méthode est sans doute en contradiction directe avoc celle des Allemands qui, comme chacun ]o sait, .a comme effet" non seulement d'éveiller l'attention do leurs ennemis, mais encore d'en augmenter le nombre. La visite do M. Asquith et de Lloyd Georges au front avait sa raison d'être, cela faisait entrevoir de grands événements qui ont du reste eu lieu ; mais ce qui va venir sera bien autre chose ! Depuis le début deé hostilités, il y a peu d'événements qui ont causé autant do joio en Angleterre _ quo l'avance des Roumains en Transylvanie, tandis que les alliés prenaient l'offensive à Salonique; surtout des victoires des Serbes 6ur leurs infâmes voisins, les Bulgares, ont soulevé un grand enthousiasme. L'attitude de la Grèce à causé un réel désappointement, il y a de cela quelque temps, mais pour l'instant on est désillusionné et cette désillusion ne fait place à aucun autre sentiment; on a accueilli avec une remarquable et cynique indifférence l'enlèvement, la reddition ou la désertion des troupes à Cavalla. Il n'est sans doute pas nécessaire .de dire que les narrations des Allemands à ce sujet sont invraisemblables et il est tout à fait certain que les soldats Crées qui sont en Allemagne, qu'ils y soient volontairement ou parce qu'ils y ont été forcés, y seront des invités-payants qui devront en tout cas travailler ou se battre en retour de l'heureuse hospitalité dont ils jouissent.^ H est possible quo maintenant la Grèce tâchera de so sauver par ses propres moyens et réagira contre les humiliations qu'elle subit, mais, si elle ne le fait pas, elle n'a qu'une seule et unique chance de sauvegarder son indépendance, c'est de se ranger aux côtés des Puissances Protectrices. L'ironie ot le mépris avec lesquels ou accueille ici, chez ses anciens amis, la conduite de la Grèce, sont d'autant plus grands qu'elle avait avec elle M. Venizelos, entièrement dévoué à sa cause, un homme d'Etat qui n'a peut-être pas son semblable dans touto l'Europe,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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