L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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24 augustus 1915
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s.n. 1915, 24 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r49g44jx58/
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| jêis» Anne& S cents flO Centimes! Mardi 2S4 août 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Jpurnal quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées hureau de rédaction: N.Z. VOOBBURGWAL 234-340, Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef « Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hertalei Comité de Rédaction : j René chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement f En Hollande fl. 1.50 par n^ols, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 ,, ,, ■ ii^—wmmSSSSSSmm |y lin sens des Belges bcE sens est incontestablement une de I C'est à ce bon sens I nue je me permets de faire un pressait I appei. Nos amis et allies suivent avec stu-I Tiéfaction l'envenimement de la querelle des I S entre Belges. Nous savons tous | que c'est l'Allemagne qui 1 a provoquée K jw'a-t-elle pas ses agente partout et ■ dans tous les mondes? N agitel'le pas pai ■des journaux qui lui ^"t inféodés 1 L«s 1 é^ran^ers se demandent s'ils se trouvent ibien en présence des mêmes Belges liéroi-| ques qui ont tout sacrifié à la cause du [ droit et de la civilisation. L'effet de ces ■querelles misérables est désastreux. Nos ■ poilus se découragent en lisant certains I journaux et le Dagboek de Stijn Streuvels qu'on laissa parvenir au front. Est-ce donc pour une chimère qu'ils versent leur sang? Itfoj frères belges, restés au pays, ou ils supportent stoïquement toutes les avanies et toutes les tortures morales et physiques, ■ sont consternés. J'ai reçu du pays des . lettirea pleines d'invectives et de plaintes : contre les inconscients on les criminels qui i déchirent l'union entre les Belges. Notre gouvernement considère avec raison ces oaerëlles comme un désastre national. Oui ou non, la trêve de Dieu, librement ! consentie par. tous les Belges sans distinction, existe-t-elle? La réponse n'est pas : douteuse. Les grands partis politiques, qui (continueront à exister après la guerre, l'observent scrupuleusement. Nous l'avons euçore constaté lors de la discussion de l'idée d'un ministère de concentration. Est-ce que les partisans du suffrage uni-\ yersel, qui se mirent en grève, ont exige des arrhes avant de marcher sac au dos? Est-ce que les anticléricaux ont réclamé avant tout l'abrogation de la loi scolaire qu'ils ont combattue avec acharnement? K Est-ce que les Flamands ou les Wallons » eux-mêmes ont imp< S leurs conditions au L gouvernement avant do 9e décidor de courir 1 sus à l'envahisseur de la Belgique ? Evidem-I mont non. Nous avons assisté au spectacle f émouvant de voir tous les Belges se serrer autour du Roi. Sans cette union indéfec-: tible la résistance de la Belgique eût été impossible. Qui sait si, à l'heure actuelle, la paix ne serait pas faite sur notre doé ? La Belgique serait probablement démem-. bréô comme l'ancien royaume do Pologne. I Finis Belgicae. C'est l'union des Flamands f et dos Wallons, Tu/nion de tous les Belges, qui a permis de faire les grandes choses [ qui émerveilleront toujours l'humanité. .C'est l'union de tous qui maintiendra, , malgré toutes les vicissitudes, notre pays , parmi les Etats libres et indépendants. C'est à désagréger cette union que s'emploie l'Allemagne qui n'est pas parvenue à nous [subjuguer. Elle croit avoir trouvé le défaut l do notre cuirasse en réveillant les querelles de langues et de races assoupies. En lo faisant elle poursuit encore un autre ibut. Elle veut avoir à tout prix une |,fenêtre ouverte sur l'Atlantique". Une [Belgique indépendante, une Flandre et lune Picardie françaises l'empêchent de [regarder librement sur l'Océan. Elle rêve de pousser jusqu'à l'embouchure de la Seine. ■Çcla explique pourquoi le Havre comptait Hlvant la guerre des millliors et des milliers Ede sujets du kaiser. Les Allemands, qui ^fcoisnt dans la reconstitution de l'ancien ^■loyaume de Pologne asservi à l'empire un -.^Etat-tampon contre les Moscovites, essaient de reconstituer l'ancienne Flandre à B laquelle on annexerait le nord de la France ■jusqu'à Dieppe, sinon jusqu'à Sadnte-■Adresse. Cette Flandre ferait partie ■intégrale de la confédération genma-■nique, comme la Saxe et la Bavière. On ■estime, dans certains milieux allemands ■influents, que l'Allemagne éviterait ainsi les «difficultés d'assimilation qu'elle a rencon-Itrées en Alsace et en Lorraine parce que [les habitants des1 départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme appartiennent en grande partie à la même souche flamande qui corfstituerait donc, grâce aux provinces flamandes de Belgique et de Zélande,seul et même Etat-tampon contre l'Angleterre et la France. Mais que font 1® Allemands des deux langues différentes parlées dans le nord de la France et en Flandre? Prévoient-ils, peut-être, un recul français dans le nord, si le pivot du gouvernement futur de cet Etat hypothétique était déplacé dans la Flandre dite flamingante? Peut-être en effet il entrerait dans leurs vues de doter les Flamands de tout ce qui est nécessaire pour se développer dans jleur langue et de faire de l'impérialisme à 'l«ur manière dans les régions françaises qui furent autrefois thioises. Nous voici prévenus. Il s'agit donc du Morcellement de la Belgique telle qu'elle existe. On sait que les pangermanistes, qui voient triompher leur politique d'une plus grande Allemagne, proposent la dépopulation de la Wallonnie. Lss provinces wallonnes seraient colonisées par les vétérans allemands de cette guerre. Les teutons se rendraient donc maîtres de nos régions industries les plus riches «n consommant la ruino commune de3 Wallons qu'ils déportaient en France. ToUt ceci n'est pas de la fantaisie. Le jjrojefc existe. Je le livre à mes compatriotes !gaa—— "" 1 ———ME afin qu'ils réfléchissent et qu'ils se serrent les coudes. Je n'ai aucune envie d'imiter Cassandre ni de me distinguer comme les oies du Capir tole. Je signale simplement ces machinations au bon sens des Belges. L'Allemagne pratique le ,,divide ut im-pera" car elle ne pourrait réaliser ces projets que grâce a us dissensions parmi les Belges. Hélas! noua constatons que des flamingants d'une part et des wallingants d'autre part ou bien sont tombés dans ce piège grossier ou se font les fourriers de Guillaume-Hier, le ,,XXe Siècle" tançait vertement un vvallonisant réfugié en Angleterre qui fait de la propagande antiflamande parmi les Anglais qui ont tant de traits communs avec les habitants de la Flandre occidentale. Le même confrère a dû désavouer également un professeur de l'Université de Giand qui emploie ses loisirs forcés à faire la même belle besogne en France. C'est rendre un très mauvais service à la France et à l'Angleterre que d'indisposer par ces incartades les Flamands que l'Allemagne veut gagner coûte que coûte en leur promettant tout ce qu'ils peuvent désirer. Des agents allemands ne s'acquitteraient pas mieux de leur mission que ces propagandistes antiflamands. Nous avons actuellement en Hollande, l'affaire de la ,,Vlaamsche Stem". Ce journal, qui continuera à vivre grâce à des capitaux nullement belges, doit jouer ici le même rôle que celui du ,,Vlaamsche Post" et de la ,,Gazet van Brussel" en Belgique. Heureusement que les Flamands ont aperçu des pieds fourchus. Dès aujourd'hui, la ,,Vlgamsche Stem" s'est rangée parmi nos ennemis. Tous les Belges connaissent leur devoif patriotique. Espérons que ce journal n'aura plus d'accès à l'armée où il avait déjà fait des ravages... Les Flamands n'ont rien à craindre pour leur nationalité. Les Wallons, qui sont devenus leurs frères par le sang confondu avec le leur, ne demandent pas mieux que de respecter leur langue et leurs droits. D1'ailleurs on n'étouffe pas un peuple qui peut s'enorgueillir d'un Artevelde et d'un Rn-bens, un peuple dont les ancêtres, les fiers communiera, ne se courbèrent que devant Dieu. Ce peuple a conservé ce caractère indomptable. L'Angleterre a besoin d'une Belgique forte, grâce surtout à l'union. La France voit eai notre pays un boulevard contre le pangermanisme tentaculaire. Jamais la république française ne pourrait assimiler 4 millions de Flamands qui ont pris conscience en cette guerre de leur valeur, de leur nombre et de leur force. Elle sait qu'elle a tout intérêt à être l'amie loyale et fidèle du peuple flamand qui ne demande qu'à être respecté. Les hommes d'Etat de la République, qui se sont rendus compte du loyalisme et du sacrifioo des Flamands dans ces circonstances troublées, en sont certainement convaincus. Nous pouvons prévoir que la Belgique, une fois libérée, suivra sans défaillance une politique énergiquement nationaliste. Elle saura s'appuyer sur une armée nombreuse et redoutable, afin de pouvoir prétendre à de justes réparations. Son essor économique ne fait pas de doute car toutes les sympathies lui sont acquises. Rien de tout cela ne se produira si nous nous laissons diviser par des brouillons et par les agents secrets de l'Allemagne. La Belgique 11e recevrait alors aucune réparation. Les Belges, qui se sont ruinés, resteraient Gros. Jean comme devant. L'admiration que leur porte le monde entier se changerait en pitié et en railleries. Qui sait si la paix universelle, basée sur la réconciliation de l'Allemagne avec la Franoe et l'Angleterre, ne deviendrait pas une réalité grâce au partage de la Belgique et de ses colonies? Car à quoi bon s'entre-tuer pour un petit pays dont les sept millions d'habitants déchaîneraient la guerre civile pour une question de langues? L'intérêt supérieur de la Belgique, son existence même, exigent donc impérieusement que nous envoyions promener les commis-voyageurs du vasselage, de l'annexion ou du démembrement. Tous nos efforts doivent tendre vers un but unique, celui de vaincre et de chasser les Allemands de notre pays. Nos frères de Belgique nous donnent un exemple sublime en faisant tous face à l'ennemi. Léonce du Castillon. mm» ■ e ■ *■■■ I! y a iw an! août 191 Jh Les armées alliées abandonnent la ligne de la Sa-mbre. Après la bataille de Mons—Cliarleroi, elles se retirent vers Maubeuge et la frontière française, tout en demeurant sur la défensive. Dînant et Namur sont aux mains des Allemands. Raid de uhlans sur Roubaix et Tourcoing. Les Allemands d'autre part occupent Mézières et bombardent Etain; Us occupant Gerbéviller, terrorisent la■ population et brûlent des maisons. Dans la Prusse orientale, avance russe vers Tilsitt, Insterburg, Arys, Dant-zig, Willenberg, Soldait,, etc. Nouvelle, défaite autrichienne, jusqu'au nord de la Save. Bombardement de Cattaro par Vescadre française sur VAdriatique. La flotte japonaise bombarde le port allemand de Tsing-Tao< En Belgique. A Bruxelles. La littérature boche encombre toutes le^ librairies et kiosques de journaux nouvellement ouverts par nos ennemis. Ce n'est pas ce qui manque, à Bruxelles, actuellement ! Il y a six ans, on ne vendait pas un 6eul journal allemand dans les rues de.la capitale. Mais l'exposition de 1910 s'étant ouverte, les représentants de l'Allemagne financèrent qudques crieurs de journaux. Ils firent ouvrir une petite librairie Boulevard du Nord où les services étaient centralisés. On vit bientôt des marchandes de papiers allemands vendre aux environs de l'Hôtel Métropole le ,,Berliner Tadebla-gues" et autres feuilles berlinoises. Les vendeurs se multiplièrent, mais la vente n'augmentait pas. Qu'importait? La caisse gouvernementale était là... Vou6 pensez bien que, depuis l'arrivée des armées de Sixt von Arnim, ces journaux sont- en vente partout et que leurs lecteurs, tous Allemands, ont augmenté. La littérature boche sévit avec une intensité qu'on peut difficilement décrire. Ces messieurs ont la manie de publier. Leurs bouquins encombrent les étalages des libraires teutons. Pourtant, la lecture de certains d'entre eux est très intéressante. Pour preuve, arrêtons-nous à la prose de l'adjudant Otto von Gottberg. Il est au moins sincère celui-là: ,,Qu'on 11e nous accuse pas, écrit-il, lorsque nous parlons éternellement de boire et de manger: C'est le £lus grand plaisir d'un 6oldat en campagne... ,,Un peu plus loin, Otto von Gottberg s'est fait véhiculer en auto à travers Bruxelles. ,,Ce voyage — dit-il — fut désagréable: de6 milliers de personnes étaient dan6 la rue, comme 6'ils attendaient des événements. Les regards étaient froids; les yeux, dardant, la haine, disaient: ,,Vos jours sont comptés". Les femmes et les jeunes filles détournaient dédaigneusement la tête..." Bravo ! En voilà un au moins qui ne s'abuse pas! * * * Mercuriales comparées de 1914 et de 1915 : Gros bétail : 11 août 1915, 1477 têtes ; 12 août 1914, 944. Veaux: 13 août 1915, 900 têtes; 14 août 1914, 994. Porcs: 10 août 1915, néant; 11 août 1914, 1100 têtes. Depuis plusieurs semaines, les porcs ont cessé d'apparaître sur les marchés. On ne nous fera pas croire cependant qu'il n'y a plus de cochons dans le pays, et les autorités devraient s'ingénier à déjouer des manoeuvres d'accaparement et de spéculation qu'elles connaissent sans doute comme nous. ♦ Si elles les ignorent, qu'elles aillent donc faire un tour à la campagne! * * * L'administration communale de Bruxelles vient d'établir le compte comparatif des dépenses et des recettes de la Ville pour l'exercice 1914. Pour le service ordinaire, les dépenses ont atteint fr. 35,466,480.24. Les recettes du même service ont été de 32 millions 76S,454 fr. 09, d'où un excédent de dépenses de fr. 2,690,026.15. Pour le service extraordinaire, l'ensemble des sommes dépensées s'est élevé à 54,469,764,96 francs et les. sommes reçues à fr. 49,063,070,25, soit un excédent de dépenses de 5,406,694.71 francs. ' Mais il faut faire entrer en compte la somme de fr. 3,068.14, résultat du boni du compte de 1913 ; les recouvrements sur exercices antérieurs, 115,913,42, et le prélèvement sur l'emprunt de 1909, et nous constatons un excédent de dépenses de fr. 8,104.720^86. Au surplus, il y a l'encaisse à reporter aux ressources extraordinaires de l'exercice 1915, fr. 19,260.70. * * * Dans sa dernière séance, le Conseil communal de Bruxelles a nommé M. Guillaume Solau. conseiller communal, administrateur du conseil général des Hospices et secours de la capitale, en remplacement de M. Jean Pladet, éohevin de l'assistance publique et des cultes, démissionnaire. * * * La disposition de l'article 44 de la loi provinciale, en vertu de laquelle le Conseil provincial du Brabant se réunit le 1er octobre en session ordinaire, est mise cette année hors de vigueur. Bruxelles, le 6 août 1915. Der General-gouverneur in Belgien, Freiherr von Bissing, * * * M. Van Bunnen, rentier, chaussée de Haecbt — toujours! — était parti pour Knocke, avec sa famille, au mois de juillet 1914. A raison des événements, il ne revint point à Bruxelles. Or, la nuit dernière, la maison a été pillée de fond' en comble. Les cambrioleurs se sont introduits dans l'habitation par le soupirail de la cave ; ils ont fouillé partout et fait main-basse sur l'argenterie et tous les objets de valeur. Le coffre-fort qui se trouve dans la chambre à coucher du premier étage a été éventré' et tous les titres qu'il contenait ont disparu. M. l'officier de police Vandermeulen procède à l'enquête sur ces cambriolages. A Anvers. Nous vivons toujours, dans l'espoir .ici, sentant croître de jour en jour notre haine pour l'Allemand, écrit un correspondant au ,,Neptune". Cette vie est lourde et on a la sensation de vivre dans un carcan. Il y a assez bien de gens qui rentrent, mais pour regretter aussitôt leurs décisions. Anvers devient de plus' en plus morne et les Allemands de jour en jotir plus sévères et plus hautains. Il y a des espions par tout. On ne se parle des événements qu'en petit comité. Les hôtels se ferment, les cafés se vident de plus en plus, au contraire de la rue des Béguines qui se remplit de nouvelles recrues. Pour un rien on vous coffre, la police aide souvent leî Allemands! Beaucoup d'Anversôis ont été emprisonnés pour avoir voulu s'échapper en Hollande. La fraude humaine devient de plus er plus impossible et la fraude des lettres dange reuse. On a tué trois porteurs en huit joun et deux ont été condamnés à 10 ans de prison. Les personnes qui leur avaient confié des lettreî et dont on a pu retrouver la trace ont été conj damnées à des amendes et deux à de la prison. Pouvez-vous vous imaginer une vie pareille? Cette angoisse journalière, cette contrainte, cette tristesse. Joignez à cela le manque totaJ d'affaires, le spectacle do vos meilleurs amis qui voient leurs économies diminuer de joui en jour, se plaignent à fendre l'âme et appréhendent de tomber bientôt à la charité publique. Puis l'aspect de la ville est si triste. De£ ruines partout, même en plein centre, car le Marché aux Souliers est tel que l'a laissé 1< bombardement. On voudrait reconstruire, maiî il y a un point délicat, cela appartient à la ville et au gouvernement et, do ce fait, il faut attendre l'assentiment de ce dernier quant au nouveau tracé. Les vivres, sauf les légumes et les fruits, deviennent rares et d'un pris exorbitant, le pain est parfois immangeable et des plus indigestes. On mange plus de son aue de farine. • * » J'ai eu l'autre jour une conversation avec un courtier maritime neutre de la place qu: avait recueilli les déclarations d'un granc armateur allemand au sujet des vues que les Allemands nourrissent sur Anvers. Car, naturellement, les Allemands croient fermement que la Belgique leur appartient à jamais. Ils vont tout d'abord creuser un canal dr Rhin à l'Escaut, ils exécuteront la grande cou pure avec le bassin-canal, enfin, ils élargiront et agrandiront les canaux donnant accès à l'intérieur du pays. Us assureront des communications directes et doubles entre Anvers-L'iége et l'Allemagne. Il y a tout un vaste projet étudié et mûri que l'on» mettra à exécution dès que la paix sera signée. ,,Nous ferons' d*Anvers, aurait dit l'armateur, un port allemand superbe qui n'aura pas de rival dans le nord. De Zeebrugge nous ferons un port militaire. Les Belges n'ont pas su exploiter ces ports comme il le fallait, Ils ont besoin de nous." Le courtier en question n'a pas voulu me dire le nom de son armateur mais ces déclarations ne m'étonnent guère. Les Allemands d'ici déclarent la même chose et ils ajoutent que, les Belges ne sachant rien faire par eux-n^êmes, il leur fallait ur maître allemand! Ils àisent cela entre eux or souvent à des Belges, et ce que jo ne m'explique pas c'est qu'on n'en ait pas giflé quelques-uns. Mais il faut se contenir... * * * Ainsi que je vous l'ai dit, on exécute beaucoup de locataires absents et on a vendu des meubles en quantité. Mais on achète très peu, et, si l'on achète, c'est à des prix dérisoires, Qui achète? Des Allemands pour la plupart et aussi des Belges. Cependant ces Belges, achètent avec l'intention de retourner les meubles aux propriétaires par après. On m'a dit qu'il s'est formé dans l'ombre une ligue d'hommes et de femmes charitables qui s'est donnée pour but dé racheter les meubles d'absents intéressants. Tant mieux. Quant aux propriétaires qui poursuivent, on se les montre du doigt. On n'en veut pas moins à la magistrature qui exécute! A Liège. Dimanche après-midi, un long et émouvant cortège, parti à 3 h. | do l'église de Loncin, s'est rendu aux tombes des héroïques défenseurs du fort. En tête, venait une longue théorie de fillettes et de garçonnets des écoles, portant tous des gerbes ou des couronnes. Puis s'avançaient le curé et les vicaires, suivis de quatre survivants : les adjudants Damoiseau et Lefèbvre, l'adjoint Jadoul et le soldat Adam ; le Conseil communal de Loncin, conduit par le bourgmestre, M. Germeaux, et les échevins; et enfin la foule, la foule innombrable. Les réverbères électriques qui bordent la grande ohaussée étaient allumés et voilés de crêpe. Dés milliers de personnes étaient venues de Liège, de partout et avaient déjà pris place près des tombes voisines du fort : tous les coeurs battaient à l'unisson, dans le même amour de la patrie. A 4 heures, le cortège arrivait auprès de l'autel dressé en plein air en vue d'une messe solennelle qui fut chantée lundi matin. Les couronnes et les gerbes furent successivement déposées sur les tombes, où dorment deux cent cinquante de nos héros. Point de discours. A 5 heures, le pèlerinage était terminé ei la foule, émue et recueillie, se dispersait lentement. A Verviers. L'administration communale de Vervien vient de renforcer le corps de police de la ville afin d'assurer, pendant la nuit, un.bon service de surveillance. Disons, à ce propos, que le commissaire en chef, M. Ferdinand' Delgoffe, ayant atteint l'âge de la retraite, abandonnera les fonctions qu'il exerçait à la satisfaction de tous. A Charlerol. II y a de nouvelles grèves depuis lundi dans ie pays de Cliarleroi et cette fois la grève est générale. Los ouvriers demandent une augmentation de salaires de 15 p. c. ; les patrons ont offert 5 p. c. ; les ouvriers ont refusé, d'où les grèves. L'autorité allemande est intervenue. D'après notre confrère ,,Les Nouvelles", elle a envoyé des émissaires aux patrons pour leur dire que l'armée allemande était à leur disposition et leur demander ce qu'il fallait faire. Les patrons ont répondu poliment par un refus d'acceptation en ajoutant qu'une intervention allemande ferait plus de mal que de bien. Les choses en sont là. La population est' très calme. Les ouvriers sont sur leurs portes dans les corons, faisant la causette ou jouant aux cartes. Les charbonnages sont à. peu près sans stock et auront bientôt fait d'épuiser leurs réserves " s'il leur faut satisfaire à toutes les commandes. On dit que le gouverneur allemand leur a conseillé de vendre leurs charbons un peu plus cher et d'accorder satisfaction aux ouvriers. Pour donner une idée du prix, mous dirons que le tout-venant 50 p. c. gros se vend> actuellement 26 fr. à la tonne, pris à l'usine. * * * Dans les industries métallurgiques et autres du pays de Charleroi c'est le chômage presque complet. On ne reconstruit pas les usines détruites; on se borne à déblayer et l'on attend les jours meilleurs. Les ordonnances concernant la saisie des céréales ont été affichées partout. Tous les petits moulins des particuliers ont été mis sous séquestre. Les acheteurs de céréales et les vendeurs de la présente récolte s'exposent à des amendes de 20,000 marks et à 5 ans de , prison, voire même aux deux peines combinées. Ceux qui assureraient le transport sont passibles des mêmes peines, plus la confiscation de leurs attelages. On nous signale que déjà plusieurs cultivateurs convaincus de fraudes auraient été arrêtés et conduits en Allemagne. Aia Luxembourg. Liste des maisons brûlées dans la commune d'Izel en août 1914 : 1. Massart-Bourtabais; 2. Morette Jacques; 3. Wergny-Cousin ; 4. Demezeret-Adam ; 5. Jacquemart-Thomas; 6. Bock A. Bock; 7. Barthélémy Alexandre ; 8. Pôncelet-Lambert ; 9. Penin-Guiot; 10. Bilion Honoré; 11. Ve Paqui Louis; 12. Mlles Gérard; 13. Demangel; 14. Hainaux-Protin ; 15. Thomas-Goffinet ; 16. Ve Poncelet-Stévenin ; 17. Poncelet-Evrard ; 18. Mathoux-Halbardier; 19. Les Religieuses; 20. Goffijiet-Laurent ; 21. Braconnier Victor; 22. Ve Dassoy; 23. Ve Devillez-Bastogne ; 24. Louppe AnsebiVe; 25. Mathieu Jacques; 26. Goffinet-Deinanne ; 27. Hingue-Gilson ; 28. Ve Tailler-Gillet ; 29. Goffinet-Ricaille ; 30. M. le vicaire; 31. M. le curé; 32. Matlioux Alexandre; 33. Ver ton-Robinet ; 34. Duot Etienne; 35. Maubert J. ; 36. Tailfer-Dupuis ; 37. Evrard-Steutin ; 38. Duparque Henri; 39. Evrard Jacques; 40. Ve Renard Jacques; 41. Gillet Ver-cheyal; 42. Penin-Renard; 43. SinS Jacques; 44. Château Woitier; 45. Grégoire J.-B. ; 46. Ve Tailfer Jacques; 47. Hinque-Robinet; 48. Charles Alexandre ; 49. Gilson-Van Eekout ; 50. Magasin du précédent ; 51. Laval Michel ; 52» Bastogne-Vercheval ; 53. Lemaire-Bonnet ; 54. Halbardier-Duparque ; 55. Motte-Renard ; 56. Dupuis-Goret. A Ganâ. Le ,,Telegraaf" apprend de Gand: Une vive effervescence règne parmi les ouvriers des diverses fileries et tisseries qui avaient repris le travail depuis quelque temps. Voilà longtemps déjà que les Ouvriers supposaient cpie leurs produits étaient destinés à l'armée allemande, supposition qui devint une certitude lorsque, un beau matin, des officiers et des sous-officiers allemands firent irruption dans les usines pour contrôler l'ouvrage. Il va de soi que le personnel de plusieurs de ces usines s'est mis en grève.. M. Anseele a été convoqué à la Kommandan-tur où on l'a prié plus ou moins ,,gentiment" d'user de son influence sur les ouvriers pour que ces derniers reprennent leur travail. En Campïrsci Le long du canal, près de Moll, des patrouilles allemandes ont arrêté trois personnes qui s'apprêtaient à franchir le canal à la . nage. On croit que le faisait fonctions do bourgmestre à Lummen, près de Diest, serait parmi eux. Ans Limfoourg, A Hasselt, les marchés o:\t été supprimés pour éviter autant que possible l'épidémie de stomatite aphteuse qui règne dans un grand nombre d'étables et de poulaillers. Aux f rentières. Le nombre de régiments allemands se trouvant tout le long de la frontière nord des Flandres a quadruplé depuis dimanche et lundi. Les postes sont établis à 200 mètres de distance les uns des autres. Ces mesures sont probablement prises à la suite du nombre extraordinaire de soldats qui désertent. AaTlPays Wallon. On a beaucoup parlé des ravages causés par les Allemands dans l'entre Sambre et Meuse. Le nom du village de Weillen n'a jamais été cité. Or, le facteur des postes, sa femme et ses trois enfants ont) été fusillés sans autre forme de procès. Dans la maison du curé, tout a été détruit. Au château, les kultivés ont fait bombance, affublés de robes de religieuses volées en chemin. La maison de notre correspondant a été consciencieusement bouleversée, les tiroirs fracturés et vidés. Bref, un signe du passage des chevaliers de l'a haute Kul-ture, celle que nous ne parvenons pas à comprendre ! L'ouverture de l'Exposition d'art et de poupées. organisée à La Louvière dans les locaux de l'Ecole moyenne de l'Etat pour filles, est fixée au 28 août. Des peintures et des travaux manuels de la femme seront exposés, mis en vente et ,,tirés" à la tombola, — le tout au profit des oeuvres de bienfaisance publique. Binche aura aussi son Exposition d'art. Elle s'ouvrira le 22 août dans les locaux de l'Ecole moyenne de l'Etat pour garçons. Chez les transfuges Les nouveaux patrons de M. René de Clercq ont doublé ses appointements. Mais ce n'est pas pour l'amour de sa belle barbe. Ces appointements, il faut qu'il les gagne et c'est pourquoi, au rebours de naguère, 011 voit le nom du gros poète au bas d'articles qu'il lui a bien fallu écrire et non pas dans le corps d'articles que lui consacraient ses amis complaisants. Mais ceci n'est qu'un début. L'activité prochaine de M. de Clercq nous promet de': merveilles si nous l'en croyons lui-même. M de Clercq, en effet, retrace à l'usage de l'hypothétique lecteur resté fidèle à la ,,Vlaamsche Stem", manière allemande, le programme des travaux qui lui ont été imposés par le sieur Jacob, l'homme à la pros. d'eunuque. ,,Je vais parler de tout" disai. Démocrite. M. René de Clercq se propose de faire de même, avec cette différence qu'il va surtout parler de choses qu'il ne connaît pas. Citons au hasard des chapitres: la loyauté, le caractère, le devoir civique, la fidélité à l'Etat et... la pureté de la prononciation ! 1 parlera aussi de choses qu'il sait, notamment du dilettantisme. Car il ne faut voir dans la conversion (n'employons pas de gros mots) de M. 'de Clercq qu'un accès de dilettantisme d'une sorte assez basse puisqu'il lui a fait oublier les devoirs de la reconnaissance la plus élémentaire envers ses anciens amis. Si M. de Clercq avait le goût de jouer les Alcibiades il aurait mieux fait de couper sa barbe, par exemple, comme l'autre avait coupé la queue de son chien. C'eût été plus drôle et surtout plus inoffenaif. Pour le reste, nous sommes fâché de devoir le lui dire: après avoir regardé sur toutes ses coutures ce bon, gros buveur de Bordeaux aux gages de M- Gerretson, mous ne lui- trouvons nullement la silhouette d'un Alcibiade et encore moins l'allure d'un Coriolan. * * # Toutes les rubriques sont bonnes pour faire de la... propagande. Le rédacteur de la ,,situation générale" à la soi-disant ,,Vlaaan-sche Stem' ' termine son bulletin sur la prise de Novo-Georgiewsk en adjurant le Roi j Albert de iaire le geste qu'attendent les Flamands avant que le dernier boulevard de la défense belge sur l'Yser n'ait dû être abandonné sous la pression irrésistible des armées allemandes, ^pe geste, conclut cet homme, manquerait sinon de noblesse! Heureusement qu'il ne s'agit ici que des Flamands à la solde de Gerretson. Et ils osent parler de noblesse! C'est vraiment d'un haut comique. * * # Nous donnons volontiers de la publicité à la lettre d'adhésion qu'un nommé J. de Cock, qui se dit professeur à l'Université de Loùvain, envoie à la ,,Vlaamsche Stem" nouvelle manière. Cet homme parle avec mépris de l',,Etat belge" —« rien de notre bonne, vieille administration des chemins de fer — qui a toujours tenu les Flamands sous le joug. Si toutes les opinions sont respectables, même les plus sôttes, M. de Cock choisit un bien mauvais moment pour exprimer la sienne. Mais la ,,Vlaamsche Stem", qui publie si volontiers les lettres de ses rares complices, ne voudrait-elle pas ouvrir ses colonnes aux témoignages de désapprobation que lui prodiguent npmbre de Flamands éprouvés? C'est vrai que la ,,yiaamsche Stem" ne paraîjb plus désormais que-dans un format réduit.... * * * La. ,,V1. Post" ■— que de ,,Vlaamsch". grands Dieux! on dirait que ces gens ont juré de faire ,,VLaamsch" synonyme de trahison — la ,,Vlaamsche Post", donc, s'amuse à nos dépens. Ça ne manque pas d'esprit et nous y avons pris un plaisir, extrême. C'est toujours autant d<* lignes de pris sur la campagne antipatriotique qui, sinon, remplit ce journal dont la lecture est spécialement recommandée par l'autorité allemande.. C. B. Pour nos prisonniers de guerre Eenige. Belges herdenkem Tiun Nationale Feestdag en Moche Ferfurth's tierjaardag en ver-getGji hv/rvne landgenooten in Duitsohlamd niet îô.00 frs. ± 2.25 fl. De la1 part du. personnel des chemins de fer, postes et télégraphes de l'Etat belge, inscrit a<u connité d'Amsterdam. 2.59 ,, + ï.81f. frs. Croix Rouge de Belgique. De Icù part du personnel des chemins de fer, posies et télégraphes de l'Etat belge, inscrit art comité d'Amsterdam 3.0S fl. ± 1.05 frs. Pour nos pauvres Dé lai part dm personnel des chemins de fer, postes et télégraphes de l'Etat belge, çri& çgmti ^Amst&j^M

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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