L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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22 november 1918
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s.n. 1918, 22 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h41jh3f59m/
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I gefto Année IV °« "Scent ■VeffssâE'e^S 22 rsoven^lbre l^SB L'ECHO BELGE L'Union tait la Força. «Journal caasotssîlen c3u matin paraissant en HolIorasJe Belge est noirs nom do Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au toasreiËBr.i de rédaction: IM- 55. VOOïîïSSJlfîOVV A!L 234-240, JllBSTEHOAM. Té!ér>lhtoi»HS: 3797 et 177S. « Bédacteur eti Chef: Gustave «BsasssEïes-s. *• . ( Charles Bertsardl.Hejié CSiuîratory, Roin.te de R^d^ctaoïn. : j 1;;.„iSo painpafé. luuanae neige est mire nom est) Famille. Abonnements : Hollande SI. Î.50 par mois. Etranger f!. 2.00 par cn-sis. Pour le® t militaires au front et les militaires internés en HolSando fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: S0 cents la Jsgne. Nous sommes bien gardés ILa révolution, made in Germany, dont ;\I. Troolstra menaçait la Hollande, a avorté. M. Troelstra» avait rêvé do jouer un grand rôle dans la guerre. Il comptait à cec effet sur le concours de ses amis les sciai-démocrates de Berlin. Ne l'a-t-on pas vu se rendre auprès d'eux au début du mois d'août 1914, et oe ne fut pas, que nous sachions, pour le3 blâmer d'avoir voté les crédits de guerre on d'avoir couvert de leur approbation M. de Bethmann—Hollweg déclarant en plein Reiohstag qu'en envahissant la I>elgique l'Allemagne commettait uno violation du droit des gens. Les intérêts de l'Internationale et l'avenir politique de M. Troelstra lui-même aépassent de loin les droits d'une petite nation odieusement riolentée. Mais M. Troolstra, qui ne bougea pas le petit doigt en faveur de la Belgique pendant les quatre années que dura la guerre, mit tout en oeuvre "pour sauver l'Allemagne. C'est lui qui accrédita chez les neutres cette opinion que la guerre finirait par une partie nulle afin de préparer Stockholm. Stockholm échoua grâce à la sagesse de la majorité des socialistes dans les pays alliés, grâce aussi à la fermeté dès gouvernements alliés. En Suisse, où on l'a vu intriguer tou^l'été dernier, M. Troelstra ne fut pas plus heureux. Les victoires foudroyantes de Fcah vinrent renverser ses projets de sauvetage et il dut renoncer au rêve d'apporter au monde le rameau d'olivier. Il apporterait donc à 'son pays la torche de la révolution. Moyens différents pour arriver au même but en partie double : servir l'Allemagne et se mettre en évidenoe. Il n'y eut pas au Parlement hollandais de Cicéron pour apostropher le Ca-tilina de Leeuwarden. Mais il v a là des gens de bon sens et le révolution, dont M. Troelstra avait agité le spectre sanglant, échoua. M. Troelstra avoua qu'il s'était trompé, fit des manières d'excuses et tout rentra dans l'ordre. Sans doute il v a quelque part dans un cimetière près d'Amsterdam trois morte qui ont dû payer la rançon de l'erreur de M. Troelstra, mais ce n'est pas à nous à jnger la façon placide des Hollandais de considérer ces sortes d'accidents. ! Ce que nous en disons n'est que pour nou3 i îéiic.ter d'avoir échappé aux dangers du bol-sciievisme qui nou^ menaçaient du nord. l Nous saurons bien nous garder au surplus contre ceux qui nous menacent à l'est. Notre classe ouvrière ne se prêtera oèr-ku'n&nueait pas à de3 expériences où voudraient les entraîner des émules de M Troolstra. Sans doute un socialiste belge, la citoyen Auguste De Bruyno, a éprouvé le besoin d'aller faire une déclaration au congrès du S.D.A.P. do Rotterdam où, d'ai;.eura,' le Grand Soir annoncé par M. Troelstra fut proprement décommandé. Mais la déclaration de M. De Bruyno est très prudente. Nous pouvons l'en féliciter. Sacs doute nos ouvriers ont des revendications à faire valoir. Ce n'est pa3 gouvernement belge, où viennent de prendre place M.M. Vandervelde et Anseelo, ce n'est pas l'immense majorité de la nation belge, qu'entraîne un magnifique élan de solidarité, qui refuseront d'y faire, droit. Depuis, le 2 août 1S14 il n'y a plus ou de partis en Belgique; il n'y a plus eu de olassss, Gur-tout; il n'y a eu que des Belges et tous les Belges sans distinction d'opinion, de croyance ou do rang social ont fait magnifiquement leur devoir. Désormais tous aussi auront les mêmes droits et ce sera la tâche pressante, la tâcho sacrée du "législateur de traduire cette formule dans des dispositions de loi formelles' et pratiques. Nôtre peuple a trop de bon sens, il sait trop, aussi ce qu'il doit'à lui-înême après 'os terribles années d'épreuve qu'il vient de traverser pour se laisser réduire par l'exem- 1 p.'c do l'anarchie russe eu do la décomposition boche. Un socialiste hollandais, un de nos amis, celui-là, M. Van Kol, qui a sévèrement condamné les fantaisies de M. Troelstra, le disait encore hier dans une interview. Il fa'sait ressortir que ce qui l'avait la plus frappé dans notre pays d'où il revient, o'est le profond, l'émouvant loyalisme de la population, le culte 6ans bor-rifts^uo cette population porte à son Roi. -Toutes les Maisons du Peuple, en Belgique, dit M. Van Kol, arborent le drapeau rouge et si le3 socialistes avaient à choisir -Un président de république- leurs eu. i rages unanim^ se porteraient sur le Roi Albert." On ne saurait assez faire ressortir Je grand, le réconfortant spectacle qu'offrent nos compatriotes indéfectiblement unis autour de leurs souverains, au milieu d'une Europe où les trônes s'écroulent au fracas des révolutions. Il-y a un nom, il y a un homme, il y a un Roi autour duquel continuera toujours de se faire cette union sacrée qui nous a donné la force de surmonter les pires épreuves et de cueillir fafin les fruits de la victoire : c'est le Roi Albert. Notre grand et bon Verhaeren, naguère, dans un do ses plus beaux poèmes, l'appelait Saint Georges. Ce n'est pas par la force <h son épée, c'est par le seul effet de sa vertu qu'il terrassera l'hydre de la discorde si, par impossible, elle devait jamais glisser parmi nous. Les agents du bolschevisme qui nous guettât du dehors sont avertis. Nous sommes bien gardés. y Charles Bernard. - 0 I C|| Pour la Croix Rouge ïï' h part de il. Ernest J. Wy-foogen, Haarlem fl. 5.00 *1 Dans les geôles allemandes Récit d'un officier belge, témoin oculaire. En 1915, me trouvant au camp d'Osna-briick (Hanovre), je fils la connaissance de M. l'aumônier divisionnaire Brouwers. La discipline du camp était fort dure, brutale ; même et M. l'aumônier, ainsi que quelques sanitaires, couverts par la Croix Rouge, étaient, malgré cela, so.um.is à la même discipline. Malgré toutes les réclamations, M. ! i Brouwers continua à être traité comme les j | combattants, ce qui lui fit prendre la réso-! lution de simuler une évasion afin d'être traduit devant un conseil de guerre où il j pourrait, enfin, protester efficacement con- i tre le traitement appliqué, au camp d'Osna- j briick, à des non combattants couverts par la convention de Genève. Son projet fut exécuté vers la fin mai ou commencement de juin. Arrête aussitôt par le poste il fut conduit en cellule où il resta pendant environ un mois. Le commandant du camp sachant que M. Brouwers voulait protester devant le Conseil de guerre refusa de l'y traduire et le fit tout simplement, après sa punition, reprendre sa place dans : lo camp. Cette fois, l'aumônier décida de s'évader j sérieusement. H s'entendit avec deux offi- | ciers russes dont je ne. me rappelle plus les j noms, mais l'un, sous-capitaine, était officier adjoint à M. le général d'artillerie russe Artoung. ' Le camp d'Osnabriick est situé dans la j ! caserne d'artillerie. Le rez-de-chaussée était j inoccupé. Les portes des chambres étaient j I fermées et les fenêtres grillagées par un ! panneau mobile de barres de fer se fermant j au moyen d'un cadenas. Ces fenêtres don-- = nent dans une cour longue de 70 mètres, ! large de 30. Cotte cour était entourée d'un j réseau de fils de fer, haut de 3 mètres, derrière lequel se trouvaient les sentinelles. Une J rangée de marronniers faisait un chemin , d'ombre dans cette cour. Il pouvait être pos-eiblo, en suivant ce chemin, d'arriver à la ! ; clôture et de la couper à l'angle du bâti- ; i ment en profitant d'un instant d'inatten- j tion do la sentinelle la plus rapprochée. On •' se trouvait immédiatement libre dans le polygone d'artillerie. Ce fut le plan adopté par l'aumônier et ses deux camarades. Une nuit des premiers jours d'août 1915, vers une heure du matin, nous fûmes réveillés par un coup de feu. Nous nou3 précipitâmes aux fenêtres; voici ce qui s'était passé et ce que nous vîmes. M. Brouwers, on compagnie des deux officiers russes, après l'appel fait dans les chambres vers 23 heures, : s'était rendu dans une salle du rez-de-chaussée et, faisant sauter le cadenas d'une des fenêtres, ét-ait passé dans la cour le premier ; . suivant la ligne d'ombre il se dirigea vers la clôture. Il l'avait presque atteinte quand ! le sous-capitaine russe gassa à son tour. I Mais, en arrivant près des arbres, une sentinelle l'aperçut et tira sur lui un coup do feu I qui lui enleva un doigt. Le deuxième officier ; russe, qui n'était pas encore sorti, s'empressa de retourner dans sa chambre. Dos ce premier coup do feu qui nous réveilla tous, les sentinelles se mirent à tirail- ^ 1er en tous sens. Deux ou trois balles frappèrent la façade du bâtiment, une autre traversa un des arbres de la cour. Environ sept ou huit coups de fusil furent' tirés ainsi. Le poste entra dans la cour et deux gardiens arrêtèrent le sons-capitaine russe qui, allongé à terre, faisait le mort. Cet officier j fut roué de coups de crosse, de poings et de pieds. M; Brouwers, lui, était rouché à l'autre extrémité du terrain dans la ligne d'ombre. Le centre était vivement éclairé par de fortes lampes électriques. Le poste s'avança, déployé, pour voir s'il n'y avait pas d'autres prisonniers dans lo cour. M. l'aumônier, comprenant qu'il j n'avait plus qu'à se rendre, se leva et s'avan- \ ça. Je le vis, moi-même, debout-, en 'plane lumière, à 15 mètres environ de la clôture, levant les bras et criant à deux ou trois reprises, en allemand et en français ,,ne tirez pas". Il n'y avait qu'à l'arrêter. C'était trop simple. Posément, comme à l'exercice, les cinq ou six hommes du poste, alignés devant M. l'aumônier Brouwers.. sur l'ordre du sous-officier, ordre nettement entendu de nos chambres par tous ^ prisonniers, firent un feu de salve. M. l'aumônier Brouwers tomba foudroyé, une balle ayant traversé le coeur. Il pouvait être 1 h.. 30 du matin. Cinq minutes après, toutes nos chambres étaient envahies par une foule de soldats armés qui, guidés par tous les sous-officiers du camp, firent un contre-appel, criant, sacrant, fermant brutalement les portes et les fenêtres. Ils firent également constater le décès par un médecin russe. Quelques instants anrès, nous courûmes de nouveau à la fenêtre et nous vîmes le corps du malheureux prêtre à la place même où il était tombé. Une sentinelle était à ses côtés. Ils le laissèrent là jusqu'à 6 heures du matin sans même le recouvrir ou le déposer sur une civière. Enfin, vers 6 heures, la dépouille du malheureux fut enlevée par des sanitaires et quelques jours après le journal La Gazette des Ard-ervnes, éditée à Charleville par les soins de l'autorité allemande, avait l'audace de publier: ,,M. Vaumônier divisionnaire belçje Brouwers décédé à l'hôpital d'0s?iabrûck" alors qu'il avait été froidement assassiné, à 15 m. de la clôture, dans l'intérieur du camp; seul et sans armes, levant les bras, il eût été trop facile aux cinq ou six hommes armés de l'arrêter. Il y a un an 32 novembre 1917: Les Britanniques enlevant F$otr& DamA*4 En Belgique. L'entrée solennelle à Sruxeiles Une personne qui arrive de Bruxelles en auto et à laquelle ses fonctions ont permis de faire ce voyage sans encombres apporte quelques détails sur les préparatifs que l'on fait dans la capitale pour recevoir l'ar-jnée belge et son Roi. Jamais Bruxelles n'aura vu autant de drapeaux; jamais surtout les Bruxellois n'auront été plus unanimes et plus chaleureux dans l'accueil qu'ils réservent à leur jeune et glorieux souverain et à ses héroïques soldats. Au moment où cette personne a quitte la capitale, on attendait d'une heure à l'autre l'arrivée dos premières troupes d'ayant-garde, composées de cavalerie et de cyclistes, avec de l'artillerie, et l'on comptait les voir faire leur entrée par la chaussée de Gand, traverser Kookelberg, et pénétrer dans la villo jusqu'au Parc par les Halles et les voies les plus directes. Une foule énorme les attendait déjà dans toutes les rues par lesquelles on annonçait qu'elles devaient passer. Le gros de l'armée doit arriver ensuite par la chaussée do Ninove et les habitants do Molenbeek-Saint-Jean seront les premiers à acclamer nos fantassins, qui défileront par les boulevards de l'Entrepôt, d'Anvers et du Jardin Botanique. Il est aussi trè3 possible, assure-t-on, que d'autres troupes — des Anglais — arriveront de Hal par Forest, la chaussée d'Alsonberg et l'avenue do la Toison d'Or. Enfin, vendredi, aura lieu, comme on sait, l'entrée du Roi et de la Reine, qui arriveront à cheval et se dirigeront immédiatement vers le Palais de la Nation, où ils seront reçus par les membres des deux Chambres ; ils rendront ensuite visite à l'Hôtel de Ville, où les attendra l'assemblée communale, entourée des conseils de toutes les communes de l'agglomération bruxelloise. On dit — mais ce n'est encore qu'un bruit — que oe jour-là c'est l'illustre bourgmestre Adolphe Max, enfin sorti des geôles allemandes et rendu à la liberté, qui recevra le couple royal à l'entrée du Palais communal.H y aura un immense cortège populaire, dont feront partie toutes les sociétés musicales et autres de Bruxelles et qui défilera devant les Souverains. Enfin, il y aura une revue des troupes, à laquelle participerait la légendaire brigade des marins français de l'amiral Ronarch. Les drapeaux, que nos compatriotes étaient parvenus à cacher pendant ces quatre années d'occupation, se déploient déjà tous aux fenêtres; et, comme s'ils n'étaient pas assez nombreux, la population a littéralement dévalisé tous les magasins qui se sont mis à en vendre dès la première nouvelle de l'armistice. On saura sans doute quelque jour à quel chiffre s'est élevée en quelques jours la vente de drapeaux belges et alliés dans le commerce bruxellois ; il est-certainement énorme. Quant aux horticulteurs et aux fleuristes, ils s'apprêtent à faire une petite fortune, car l'on peut prédire que nos Souverains et nos soldats marcheront sur de véritables j jonchée de fleurs. ! Comment les bsohss s'en vont (D'un correspondant particulier.) Le départ des troupes allemandes tourn^ décidément à la débâcle. Entre Charleroi et Namur les habitants assistent au spectacle de véritables bandes marchant sans ordre le long des routes, dans une débandade générale, les officiers pêle-mêle avec leurs hommes; la plupart de ces derniers, pour alléger- leur marche, abandonnent leurs iusils et leurs équipements, qu'ils jettent dans les champs. Beaucoup sont sans casques; ils les donnent à qui veut les prendre. Au début, ils essayaient de les vendre; on en a vu en demander cinquante pfennigs et finalement en accepter vingt-cinq. Maintenant, les gens n'en veulent même plus. Il paraît qu'à Gilly un lieutenant a vendu son sabre pour cinq francs dans un café ! Du côté de Fleurus ils ont réussi, à force de menaces, à obliger des cultivateurs à leur prêter voitures et attelages pour transporter — jusqu'à la frontière seulement, ont-ils s dit — leurs havresacs et les coffres régimen-taires ; Le reste du matériel est, en effet, presque généralement laissé en arrière, faute de moyens de transports A quelque distance de Ranearb des soldats boches se sont amusés à mettre le feu à plusieurs fourgons automobiles chargés do poudre et de cartouches ; le chargement a sauté et le .bruit formidable de l'explosion a jeté l'émoi à - Jumet et à Gosselies. Dans leur besoin naturel de destruction et sans aucune raison militaire les boches auraient même fait sauter le pont du chemin de fer sur le canal de Charleroi, près de Liborchies, entre Nivelles et Courcelles. Dans le bassin du Centre certains soldats de3 arrière-gardes allemandes qui s'étaient livrés à des déprédations et à des vols ont été poursuivis par des ouvriers, qui les ont copieusement rossés et-leur ont fait rendre gorge. Les alliés sont entrés à Charleroi, chaleureusement acclamés par la-population. I 1 Lrs akth'ïsiss poursuivis (D'un correspondant particulier.) Nous tenons d'un fonctionnaire tout récemment arrivé du Havre et qui précédait les membres du gouvernement quo des mandata d'amener sent d'ores et déjà préparés contre les sieurs Tack, Borms, Achille Brys, De Vreese, Verhee3, etc., les dirigeants du trop fameux ,,Raad van Vlaanderen", et que l'arrestation de ceux d'entre eux qui ne sont pas piassés à l'étranger ne saurait tarder. Ils seraient déférés à la justice pour crime de trahison. En arrêtant et en poursuivant les gens du Conseil des Traites, le gouvernement — et il a pu s'en rendre compte depuis que la libération de la Belgique lui permet de se reudro compte au fur et à mesure des sentiments des populations — le gouvernement e^ assuré de traduire exactement les volontés du pays tout entier. L'Armistie©. La marche des troupes françaises. (Comm/wnigué officiel) PARIS, -20 novembre. (Havas.) Aujourd'hui les troupes françaises, dépassant à l'aile gauche Givet, ont avancé leurs avant-pcstec, sur la ligne de Raconn-es-Fromelon-nes-Massoudre.A Givet se trouvent réunis 2000 prisonniers alliés. Il y a également un importait butin de guerre, des batteries, des mi-tra: Heures, etc. Plus à l'est les Français ont occupé les villes de Neuf-château et Étalle, où notre entrée donna lieu à de grandes manifestations . Aujourd'hui nos avant^postes ont atteint la ligne de Verlaine-St. Avold-Cocherelle-Forb ach - S aarbrûcken. En Alsace nous atteignîmes O'bornai, au sud-ouest de Strasbourg. Sur la rive gauche du Rhin nous occupâmes Neu Brisach, Huminge et St. Louis. Partout la population témoigne de sa joie et de son attachement à la France. La 3me armée amôrïcame cî?-ns te Luxembourg. LONDR-ES, 21 novembre. (Router.) La 3me armée américaine a passé la frontière allemande de 1914 .et est entrée dans le Luxembourg. Ici elle a atteint la ligne de Grandingen— W elm eringen—Dudelange—Monderoanige— Autelbasgrendel. Méfaits allemands. PARIS, 21 novembre. (Havas.) On mande de Bruxelles : Le départ des derniers Allemands a été marqué à Bruxelles par de nombreux crimes; vers m;di, en effet, une flamme immense de près de ceut mètres de hauteur jaillissait soudain de la gare du Midi, suivre d'une série de formidables explosions ébranlant toute la capitale, brisant toutes le& vitres dans un large rayon et faisant s'effondrer de nombreuses maisons avoisinant la gare. Presque au même instant les mêmes leurs et les mêmes explosions se produisaient à extrémité opposée de la capitale. Du côté de la gare du Nord c'était la gare de Schaerbeek qui faisait explosion également. Il ne 6'agissait évidemment pas de mines que les Allemands auraient fait volontairement exploser pour détruire les deux grandes gares de Bruxelles. Depuis le 11 novembre, à 11 heures, le3 Allemands avaient l'obligation de n'accomplir aucun acte de guerre. Mais il leur est losible de mettre sur le compte d'un ^atacident toutes les destructions auxquelles ils peuvent encore se livrer.. Ce sera, diront-ila hypocritement, au accident fortuit qui a fait sauter une série de wagons de munitions en gare d'As-s-che, détruisant uno partie de la ville; ce sera également un accident fortuit qui aura fait exploser les dépôts de munitions à la gare du Midi et ce sera toujours un accident fortuit qui aura fait au même instant, à l'autre bout de la capitale, exploser encore de formidables dépôts do munitions. Durant tout l'après-midi et une partie de la nuit de violentes détonations oiont cessé de retentir dans Bruxelles. Il n'est pas encore possible d'évaluer les dégâts qui sont considérables ni de fixer le nombre des victimes, car on ne peut encore approcher des lieux de' la catastrophe. Quelques cadavres ont déjà été retirés des décombres. La ramise e?e la flotie aJSemantîe. LONDRES, 20 novembre. (Reut-er.) Aujourd'hui le roi prit le lunch à bord du ; navire ajmral de Beatty avec Jes amiraux britanniques, français et américains. Ensuite 1 il assista au départ du ,,Vanguard", un des 200 navires de guerre qui demain se porteront à' la rencontre des navires de guerre allemands qui viendront se rendre. La livraison des soiîs-marins aSJoenantîs. «• LONDRES, 20 novembre (Service spécial de Reuter). Lo matin du 20 novembre lo premier groupe de 20 sous-marins a été livré sur un point à 70 milles de la côte. Avant la fin de la semaine 80 autres devront être cédés. L'amiral Tyrwhitt, qui s'est couvert de gloiro au cours de la guerre comme commandant des navires légers, prit a mer hier soir avec une escadre de croiseurs et de torpilleurs pour conduire les sous-marins au port. Ce fut un spectacle inpressionnant quand les premiers sous-marins apparurent dans le brouillard. TJn peu après on aperçut 20 sous-marins allemands sur uno ligne, accompagnés do deux torpilleurs allemands qui, après la remise, reconduiront les équipages en Alle-ra-n/nio. Tous les. sous-marins se trouvaient à la surface, les équipages sur les ponts. Sur un signal do l'amiral le premier torpilleur obliqua et avança dans la direction do l'Ar,crie terre. Les sous-marins reçurent mordre do suivre, ce qu'ils firont immédiatement. La remise avait eu lieu. A 20 milles de Hanvicli les navires jetaient l'ancre aiprès quoi des équipages britanniques montaient à bord qui conduisaient les navires au port. Ensuite lo voyage vers Harwich continua et au moment où les sous-marins passaient les écluses lo drapeau blanc fut hissé avec en dessous le drapeau allemand. On exigea de chaque commandant de sous-marin une déclaration que son navire était intact et que les torpilles n'étaient pas chargées. Les démarches du docteur Soif. PARIS, 21 novembre. (Havas.) Le gouvernement allemand cherche par tous les moyons à apitoyer l'Entente en dépeignant sous les plus sombres couleurs la situation intérieure du pays. Le but visible de cette manoeuvre est d'obtenir une modification dans les conditions de l'armistice. La manoeuvre est d'autant plus apparente qu'il y a un mois à peine le gouvernement allemand, par son service de propagande, inondait le monde d'informations vantant la situation excellente du peuple allemand, notamment en ce qui concernait les approvisionnements. Lei secrétaire d'Etat Soif multiplie les notes et les demandes pressantes. Il vient, par exemple, de s'adresser de nouveau aux gouvernements alliés, prétextant'que le maintien du blocus cause la famine en Allemagne. De nombreux télégrammes appuient dans la presse cette tentative réitérée. Pour se rendre compte de l'impression que produit aux Etats-Unis cette manoeuvre il suffit de citer les commentaires suivants que publie le ,,Wall Street Journal": ,,Les protestations pleurnichardes de Soif excitent un sentiment de répulsion. Nous n'avons jamais entendu dire que les Serbes, les Belges, les Français aient manqué pareillement de dignité et pourtant dieu sait s'ils auraicht eu des raisons de pleurer ; mais les larmes allemandes sont faciles. L'Allemand, qui renverse son adversaire { dans un combat loyal, n'est pas satisfait, à j moins qu'il ne lui donne des coups de pied ; dans la figure. Si un Américain jette à terre | un Allemand il l'aide à se relever. Mais ils de vraient nous épargner leur exhibition larmoyants. Si nous avons des larmes à verser nous les conserverons pour les victimes do l'Allemagne en Belgique et ailleurs. Des Allemands eux-mêmes sont obiligés de reconnaître combien les conditions de l'armistice imposé par les alliés sont modérées quand on les compare à celles que l'Allemagne S9 proposait de diçter si elle avait été victorieuse. Le ,,Neues Wiener Tage-bàatt" publia une lettre écrite le 10 octobre dernier par feu Ballin, le directeur de la oempagnie Ha-mburg-Amerika, au directeur de la ,,National Zeitumg". Ballin, qui enti'evoyait quelles étaient les conditions envisagées par les alliés, écrivait: ,,Les con-| ditiene militaires, économiques et politiques de l'Entente sent beaucoup plus moderées que ne le faisait prévoir notre situation. Il suffit de penser à ce qu'auraient été les nôtres si nous avions été vainqueurs. Nous aurions exigé au moins l'occupation. do Paris et de Londres et nous aurions dicté la paix à Buekingham-Pala-ce et annexé tout lo continent do l'Oural au golfe de Gascogne"..La livraison du matériel roulant. SPA, 20 novembre. (Havas.) L? commandement en chef allemand au oommande-I ment de3 alliés: r La remise do 5000 locomotives est impos-i sible. Le nombre total de locomotives en Allemagne est inférieur à 5000. Des locomotives se trouvant en territoire occupé environ 3000 seulement sont utilisables. Exiger la livraison d'un nombre plus élevé i signifierait l'écroulement économique de - l'Allemagne et rendrait le retour de l'ar-, m oe impossible. La situation est la même pour les wagons. De là la proposition de comprendr3"dans le nombre total le matériel se trouvant en Turquie, en Bulgarie, en Serbie, en Roumanie et en Autriche-Hongrie et qui est utilisé également pour des intérêts alliés. Le matériel comprend environ 3000 locomotives, dont 2000 environ sont- utilisables, et 70.000 wagons. Le reicur das prisonniers de sus/re.^ SPA, 20 novembre. (Havas). Le général Haking,* à Spa, a envoyé le radio suivant au quartier général hriL-annique: Les Allemands font la proposition suivante pour le rapatriement des prisonniers : Il y en a *32000 immédiatement dans l'ar-riôre-garde et ceux-ci doivent prendre leur chemin à travers les lignes. Sur la rive gauche du Rhin il y en a 8600 et ceux-ci doivent y rester jusqu'à ce que nous soyons arrivés là-bas. Environ 100.000 se trouvent en Allemagne à l'est du Rhin ; de ce nombre 4500 doivent être envoyés du sud de l'Allemagne vers la Suisse. Les autres seront dirigés en bateaux vers Ivonigsberg (1000), Daneig (750) , Stettin (i6300), Lubeok (9-100), Hambourg (13000), Bremerh,afen (9C00J, Rotterdam (46000), Stralsund (870). Sous le contrôle des alliés et des agents de la Croix Rouge des vivres devront être envoyés vers oes ports et vers les bateaux qui transporteront les hommes. Le nombre total des prisonniers alliés qui seront dirigés sur oës ports s'élève à 570.000. Les Allemands désirent également renvoyer 1.2C0.000 Russes par la même voie, mais j'apprends que le maréchal Foch désire qu'ils prennent le chemin do l'Est. Un ordre du Jour du général Rawlinson, LONDRES, 20 novembre. (Reuter.) La général Rawlison, commandant de la 4me armée anglaise, qui occupera la rive gauche du Rhin, a adressé un ordie du jour à ses soldats pour leur demander de soulager le sort de la population des contrées qu'ils vont traverser en se montrant courtois. Rawlinson demande à ses soldats que, quand ils franchiroment le Rhin, ils démontrent au monde que des soldats britanniques ne font pas la guerro aux femmes, aux enfants, aux vieillards et aux faibles. L'ontréo des troupes françaises à "Vletz. PARIS, 20 nov. (Havas.) Mardi, à 14 heures, les troupes françaises sont entrées solennellement dans Metz au milieu d'un enthousiasme indescriptible. Lo défilé a eu lieu sur l'esplanade devant le maréchal Pétain qui se tenait à cheval à droite de la statue du maréchal Ney. Le général Fayolle, commandant un groupe d'armées, et le général Buat, major général, l'assistaient. Le général le Conte, en l'absence du général Mangin, qu'um accident de cheval empêchait d'assister à la cérémonie, r>réeer.ta les troupes de la 10e armée. A^rès le défilé le maréchal Pétain, à la têite de oqù, état-major, ane— »iw> l'.ii.Tniwiirn > rr-T-'TimrtVw.v».r a fait une entrée triomphale dans la ville où il a été reçu par M. Yung, premier adjoint, les représentants de la municipalité et le3 sociétés locales. Mgr. Pelt, le vicaire * général, l'a accueilli ensuite sur le parvis de la cathédrale, dans laquelle un Te Deum a été chanté. L'installation de M. Mirman,. commissaire de 1^ république, s'est faite ensuite à la préfecture où l'attendait le général de Maudhuy, gouverneur de Metz. La proclamation suivante du général Mangin, commandant la 10e armée, a été affichée sur les murs de Metz: ,,République française. Liberté, Egalité, Fraternité, lorrains, mes chers compatriotes : L'heure a sonné de la délivrance que vous attendiez depuis 47 , ans avec une fidélité qui a fait l'admira- ' tion du monde. Battues sur tous les champs de bataille de la mer du Nord aux Vosges, après avoir perdu en quatre mois plus de 400.000 prisonniers et plus de 5000 canons, les armées allemandes ont dû implorer un armistice qui est une capitulation complète. La terre est délivrée du militarisme prussien, . le colosse de l'empire allemand s'écroule dans l'anarchie. Vous êtes affranchis pour toujours du joug de l'étranger. Le régime d'oppression et de vexa-tion que vous avez subi pendant un demi' siècle est aboli à, jamais. L'armée de la république apporte sur le sol lorrain la liberté et la justice. Vos familles, vos biens seront protégés, vos institutions, vos traditions seront respectées. Qu'ils n'aient aucune crainte, ceux qui, par nécessité, ont dû se courber malgré eux sous le joug allemand. La France, dont vous avez été lrf rançon, ouvre largement ses bras à tous ses enfants retrouvés, ceux qu'elle aime le mieux sont ceux qui ont le plus souffert. Vive la France! Le général commandant l'armée, Mangin".* La situation à ftïatz. LONDRES, 21 novembre. Le corrcsp/•:- ■ dant spécial de Reuter près de l'armée ; française dit, après avoir fait une descrip-' tion de l'entrée dés Franç^s à Metz : Il ne manque pas de nourriture à Metz. J Pour 5 francs on peut y obtenir un cii eu convenable, sans vin cependant. Des em-! ployés du chemin de fer m'ont raconté que ' leurs magasins renferment des quantités ! considérables do farine et d'autres vivres ! que les Allemands n'eurent plus le temps ■ d'emporter. On peut se procurer des cigarettes ici, qui sont .introuvables à Paris, ! ainsi que de la bière et du vin. Un Lorrain me donna même des bonbons et le sucre ne manque^ |>as non plus à Metz. Les gens ne semblent pas avoir souffert de la faim et à ce point de vue ils ne çe plaignent pas. Il ne se produisit pas de troubles graves à Metz. Pendant plusieurs jours les -troupes * vivèrent en mauvaise intelligence avec leurs officiers, mais il paraît que ce fait devait être attribué à des différends d'ordre in té-, rieur, dans lesquels la population ne se trouvait pas impliquée. Il n'y eut pas de morts et seulement quelques blessés. Depuis hier le ,,Messin" reparaît; il contient le récit de la retraite de l'ex-comman-dant allemand de la forteresse. i Ce guerrier était aussi peu aimé par ses troupes que par la population. Dès que le-S premiers signes de l'indiscipline se manifestèrent il prit peur et essaya de ee sauver habillé en ciyâ. En route pour la station il 1 fut reconnu cependant par quelques soldats bavarois, qui se mirent- à sa poursuite. A la station l'ex-commandant se réfugia | dans la ,,Toilette pour Dames", mais !es ! Bavarois- le traînèrent dehors et le conduisis J rent à coups de piod jusqu'au train ou ils l'abandonnèrent à son sort. ÎSs-2 BeSïgîesaa© Un nouveau PARIS, 21 novembre. (Havas.) De Bruges: Le lioi Aibei ii a iVyu y. K. . uni certain nombre do personnalités belges de tous les partis politiques. Le résultat de ces consultations a été quo lo Roi a récclu de constituer'u nouveau cabinet. Le nouveau ministère sera composé de 12 membre^, 6 de droite ,3 libéraux et 3 socialistes. Plusieurs industriels seront adjoints en qualité de * conseillers techniques aux - titulaires rfo certains départements réconomiques. On cite parmi les nauveaux ministres M. de Bro-queville, ancien chef du cabinet, Mr. Ru-zette, sénateur do Bruges, Mr. Anssele, fondateur du ,,Vooruit" do Gand, et Mr. Wauters, député socialiste; M. Franck, avocat et député libéral d'Anvers, viendrait ministre des colonies. * * * Les journaux bruxellois. w L'.,Etoile belge", le ,,Peuple", la ,,Dernière heure", la ,,Patrie", le ,,Laatsto Nieuws" ont paru à nouveau le lundi 18 novembre. Lo ,,P.efupjle'.' écrit: Apros quatre années . de silence, nous sommes heureux de I pouvoir exprimer notre gratitude envers les " armées libératrices qui entrent à Bruxelles en chassant devant elles les restes d'un système de misère, de terreur et d'oppression. Le journal publie le discours prononcé par M. Vandervelde à' la Maison du Peuple et termine son article do fond par: Vive le suffrage universel. Vive la démocratie. Vive le socialisme! L',,Etoile Belge", calme et modérée comme jadis, consacre des articles au ,,dénouement" du drame, aux pillages commis par les. Allemands avant leur départ et au bourgmestre Max qui fut fêté avec enthousiasme à l'hôtel de ville de Bruxelles. Parmi les nouveaux journaux il y a la Libre Belgique", le petit journal patriotique qui parut pendant la guerre, en dépit de l'occupation allemande, et dont les rédacteurs ne purert être découverts malgré toutes les recherches. Il apparaît aujourd'hui quo c'était le ,,Patriote" qui avait changé de nom. Malheureusement Un de éça principaux rédaoteurs, M. Victor Jourdtlm, vient de Succomber oes derniers jours. Le Pou.pquoj. Pas" s'édite çomm# avant

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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