L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1927 0
05 augustus 1916
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 05 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c24qj78x8w/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

<jème Areri^iP N°. 651 S cents Samedi S août L'ECHO BELGE L'Union tait Sa Fores, •Journal Quotidien du malin paraissant en Hollande Belae est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOKBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. , . _ , . .. ( Charles Bernard, Charles Herbiel, Comité de Rédaction: ■; „ , ( René Clinmliry, Emile Painparé. - , ii'ii—m. ■ mil Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : \.Z. VoorburgwaI 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.S0parmoïs.Etrangei'fl,2.GS9parmoîs Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. HUGO VERRIEST Le curé retraité d'Ingoygem, auquel les Boches ne feront aucune peine (que ses partisans se rassurent) est un flamingant fanatique. Je me refuse,, jusqu'à preuve évidente, à le tenir pour un traître, mais son cas ne laisse pas que de m'inquiéter, et la qualité de son patriotisme m'apparaît discutable et déjà équivoque. Jo me- refuse, jusqu'à preuve évidente, blable aventure, en Flandre même, entre les Français qu'il a détestés toute sa vie, et les Teutons pour lesquels, comme presque tous ceux de sa lignée, il n'a cessé d'avoir les plus chaudes sympathies, je le vois préférer ouvertement, à ceux-là qui versent leur sang avec nous, avec notre sang belge flamand et wallon mêlé dans le même sacrifice, je lui vois préférer ceux-ci qui ont fait de la commune patrie des deux races une ruine fumante, un charnier sanglant, une terre de lamentation, de misère, de famine. Il a prononcé cette abominable parole-, qui sent bien son vieux fanatisme de flamingant:„Le plus grand tort des Allemands, c'est d'avoir poussé les Flamands dans les bras de la France." J'expose son cas sans atténuation. Le ! jour où il serait prouvé qu'il n'est qu'un mauvais patriote, sa soutane, que je salue, et son caractère, que j'honore, ne m'empêcheraient pas de le clouer au pilori jcomme un simple René De Clercq; et je le /verrais tomber au poteau devant lequel on Saldgne les gens de cette sorte, pour les douze balles méritées, que je n'aurais pas un froncement de sourcils. Nous n'en sommes pas là, heureusement.* Pour l'heure, je m'attarde en de vieux souvenirs, car j'ai beaucoup connu Hugo Verriest, et je cherche dans le passé, dans la psychologie, dans la race, les raisons, j'allais dire les excuses, d'une telle mentalité, chez un intellectuel, chez un prêtre de ; haute culture. L'histoire des Verriest mériterait de retenir l'attention de l'observateur. Elle offro les matériaux d'une attachante monographie, celle d'une famille plébéienne qui s'est élevée, non par l'argent, mais par le talent et qui a donné au pays trois homme» remarquables. Elle s'ouvrirait un peu à l'a» façon <1* cette autobiegrapide de Veuillot: Il y avait, une fois, un pauvre tonnelier. Ici, le tonnelier serait remplacé par un sacristain. C'est de la petite maison, qui fleurait la cire fondue et d'une atmosphère ecclésiastique, que sortirent les trois jeunes hommes talentueux dont le nom est populaire en Flandre: Gustave, d'abord médecin de village, élevé plus tard à une chaire universitaire, clinicien remarquable; Adolphe, avocat notoire, dont on faillit faire un député; Hugo, qui devint prêtre et demeura toute sa vie, avec assez de talent pour faire un évêque, un simple sure de campagne. La Fée généreuse qui avait été la marraine de ces trois enfants et qui, dès le berceau, avait comblé ses trois filleuls des plus riches cadeaux de l'intelligence, distraite sans doute, ou préoccupée ailleurs, seules les Fées ont de ces impardonnables listractions, avait omis, hélas !, de mettre le l'ordre parmi ces dons, au milieu desquels la poésie et le rêve s'arrogèrent tout le suite une place exorbitante, et les Ver-•iest, avec leurs magnifiques talents, n'atteignirent jamais ni à l'action, ni à l'oeuvre 'l'action n'est pas la soeur du rêve), ni à a puissance spirituelle. 'Ce furent, et je les li bien connus, des gens prodigieusement ntelligents, curieux, intéressants, des ima-jinatvfs, des excitateurs d'idées, des ama-leurs passionnés de toutes choses, mais, aute de mesure, d'ordre, de règle, ils l'ont rien produit, et ils s'évanouiront, îe laissant derrière eux que des souvenirs t des anecdotes. Ces magnifiques intellec-uels n'ont même pas, à leur actif, un livre ligne d'eux. Ils n'ont jamais possédé assez le constance, de logique ou d'arrangement >our aboutir là. Les oeuvres de Hugo Ver-iesfc tiennent dans le creux de la main. >a poésie et sa prose semblent avoir été crites, au hasard d'un voyage mouvemen-é, au dos do quelques enveloppes. L'avocat Terrisst, décidé il y a quatre ou cinq ans, rrivait à la barre, se trompait de dossier, t plaidait pendant une heure, avec une erve intarissable, mais pour l'autre partie, t puis, comme R3 phénoménale distraction ' e l'empêchait pas d'être un homme de ' eaucoup ex'esprit, il s'apercevait à la fin s e son erreur et il se reprenait, disant, sous ( ;s sourires du tribunal: Voilà ce que irait mou adversaire. Le professeur Gus- t ive Verriest, la poche remplie d'extraits es lettres de Richard Wagner, traduits j nr d'invraisemblables chiffons de papier ] sé, portait, mêlé à tout cela, dans un ( ésordre qui rappelait la sortie de Babel, ; n travail sur la Parole rythmée, promis ] epuis vingt ans- à un. éditeur et qui ne < araltra jamais. ■< Hugo Verriest cependant^ malgré la dis- i ^action de ?a miraculeuse marraine, la i 'ée dont il est parlé plus haut, faillit t tteindre & la renommée. Il était, en ce < 3mps-là, professeur de rhétorique au Petit 1 «aainaire çiç Roulejrs. fi* était» une situa tion très en vue et le premier échelon < mène vers les sommets de la célébr ecclésiastique. Il fut un professeur at chant, un maître passionnant ses élèves p< les études, pour toutes. Je me rappelle, lui, une récitation des ,,Animjaux malades la peste", dont je garde. malgré quaraa ans révolus, le souvenir encore tout chai Il disait avec une malice, une bonhom une vérité saisissantes. Malihsureuseme cette année-là éclosait le flamingantis: incarné par un jeune homme cher au coe de Verriest: Albert Rodenbach (depuis a dit Albrecht), l'auteur de Gudrun, m< jeune, n'ayant pas donné beaucoup pl que des promesses, et que tua non p l'absinthe de Musset, mais la bière tr généreuse des Flandres. Le professeur rhétorique, avec ce manque de mesure q est la marque Verriest, donna dans to les excès de la nouveauté flamingante. ] Petit Séminaire devint le centre du mo vement. Je vois toujours Hugo Verrie très grand , droit, la lèvre animée d'i frémissement mal contenu, le nez tr< aq-uilin, les yeux sombres avec une flami à la Savonarole, les cheveux en brosse, av son air d'aigle au repos. Sa seule présen était, pour les jeunes Klauwaerts ou Kerel comme on disait alors, une excitatio C'est de cette époque que date la comm moraison de 1302. Autour de nous, < ne parlait rien moins que de recommenc contre les Wallons et les Français, confo d'us sous l'épithète de fransquillons, Matines brugeoises. Le professeur Verrie distribuait à ses élèves,- l'un d'eux était pauvre Jules Delbeke, mort tout récei ment, des tracts, des brochures flaminga tes, à côté desquelles la Lanterne de Rocl] fort n'est que de l'eau de rose. L'amour de la Flandre, la passion < la langue maternelle, rien ne nous e-paru plus légitime, plus digne d'admir tion. Hugo Verriest, alors à la fleur < l'âge et tout flambant encore d'entho" siasme, mêlait à ces nobles sentimen une haine farouche, aveugle, irraisonné de la France et de tout ce qui était frai çais, et faisait partager cette haine à ! jeunesse qu'attiraient son talent, se éloquence et ses conseils. Dans ce milie catholique, le goedendag de Breydel êt c de Coninck avait, pour Verriest et se clan, la valeur d'un symbole et'masquait ! croix elle-même! .Ce renouveau de barbar: à la marque de 1302 se traduisait en de violences verbales que les actes eusseï suivies si l'autorité épiscopale n'était intei venue avec énergie. Monseigneur Faict, ! dernier grand évêque de Bruges, théologie éminent, esprit d'ordre, et qui était intrar sigeant sur le chapitre de l'obéissance intervint et sa crosse fit office de cravacli sur la petite bande de prêtres flamingant en révolte. Si on pouvait nous ouvrir, pour un heure, à Bruges, le dossier de l'abbé Hug Verriest, et nous montrer les notes d l'époque, nous lirions une appréciation d ce genre. ,,Hugo Verriest, beaucoup de talent excellent professeur, prêtre irréprochable mauvaise tête, esprit turbulent, désordon né, révolté, excitateur, fanatique. Flamin gant à tous crins. A ne jamais élever un poste cm vue. A surveiller à perpétuité. En fait Hugo Verriest, malgré sa valeu intellectuelle, demeura confiné toute sa vi dans les postes ecclésiastiques les plu obscurs. La cure d'Ingoygem fut son bâto: de maréchal. Il faut reconnaître, à 1 louange des flamingants, qu'ils n'oublièren jamais leur agitateur. Monseigneur eu beau exiler le professeur dans des presb) tères lointains, inabordables; les jeune Klauwaerts s'y rendaient comme les bon Musulmans vont à la Mecque. On l'a com paré un peu vulgairement à une poule qu aurait couvé des oeufs de cane. L'aigl d'Ingoygem, qui n'était pas une poule, c moins encore une poule mouillée, ne com mit jamais de telles bévues. Ce flamingan fanatique a toujours eu pour élèves, disci pies ou partisans, de purs fanatiques. On communiait avec ardeur, au presby Lère du curé Verriest, dans la haine de le France, et la phrase citée plus haut port< bien sa marque. ,,Le plus grand tort des Allemands c'es-l'avoir poussé les Flamands dans les brai ie la France." Les Allemands ont fait de la Flandre ce que vous savez. La haine de ce Belge devrail iller à ces destructeurs de tout ce qui fui a beauté, la gloire, le patrimoine flamand STon pas! La haine du flamingant l'emporte sur tous autres sentiments. En face le ces ignobles boches, le fanatique se lésespère de ceci: les bras de la France e sont ouverts généreusement aux Belges t par conséquent< aux Flamands. Cette attitude d'Hugo Verriest n'est pas out à fait la trahison, mais elle en a l'air. Longtemps avant cette guerre, les Ver-iest étaient du parti intellectuel de l'Allé-nagne. A Courtrai, chez l'avocat Adolphe; :ommev chez beaucoup d'intellectuels des Flandres, le français était la langue fami-iale. On parlait bien flamand, mais aux grands jours, pour la pose. A Ingoygem la de n'était pas entachée de ce fransquillo-îisme. On y haïssait trop la France. Le rançais n'était admis que pour les cita-ions de Bossuet, et encore! A Louvain, hez le grand frère Gustave, on parlait labituellement l'allemand. Le professeur 7erriest envoyait toujours ses élèves aux 1 | universités teutonnes. La France, qui qui présida à la naissance merveilleuse des possède les premiers cliniciens du monde, trois frères, revint les visiter, et que cette ne comptait pas aux yeux du savant méde- fois, attentive enfin, elle mette un peu cin, qui s'était, en quelque sorte, naturalisé d'ordre dans le désordre de ces beaux allemand lui-même, et ne jurait que par esprits. les morticoles de Germanie!^ # Auger de Busbeck. Il serait temps que la Fée bienfiadsaute, En Belgique. L ; Le Régime d@ la Terreur » On nous fait savoir que l'événement du > jour est l'arrestation, à Anvers, de M. Car-L lier, directeur de la Banque Nationale. Il 1 aurait été immédiatement • déporté en Al-1 lemagne, sans avoir pu s'entretenir avec aucun membre de sa famille. Le motif de cet acte de terrorisation est que M. Carlier refusa catégoriquement de livrer aux Boches, contre remise de papier, ' une très forte somme qu'on croit être de 400 millions de marks. Les Allemands ont un urgent besoin d'argent. Ils vont donc très prochainement reposer la question au conseil d'administration qu'ils espèrent avoir terrorisé en arrêtant le directeur de la Banque. Mais le conseil serait fortement décidé à suivre l'exemple de son directeur qui n'entendit pas laisser dépouiller la société dont il a la direction d'une somme aussi importante. Et, s'il ne se fut agi que de quelques centaines de francs, M. Carlier eût Té-pondu avec le même esprit de décision et la même loyale fermeté. M. Carlier est' une personnalité à Anvers et nul doute que son arrestation ait provoqué une vive émotion et une vive indignation. * * * Von Bissing et Hurt se frottaient les mains dans la pensée qu'ils pourraient mettre le grappin sur la somme d'un million de marks, montant de l'amende infligée aux Bruxellois pour leur patriotique attitude du 21 juillet. Sur quoi se basent-ils pour frapper la ville d'une> amende aussi forte? Sur leur désir de battre monnaie. Légalement, cela ne suffit pas, et M. Lemonnier, qui remplace le bourgmestre prisonnier à la suite . de sa très noble attitude, a les intérêts de toute une ville à défendre contre les emprises trop rapaces des von Bissing et des von Hurt. A la missive que ce dernier lui adressa pour réclamer l'amende d'un million, M. Lemonnier a répondu une lettre magnifique, ferme et digne, refusant de payer cette somme formidable, alors que .l'administration communale, doit entretenir tant de malheureux qui mourraient de faim sans son secours. L'argent des contribuables bruxellois doit avoir une meilleure destination et, après les amendes et contributions de guerre qui ont déjà été payées, il serait vraiment scandaleux de vouloir dépouiller la ville de la somme d'un million de marks, alors que les temps que nous traversons sont si particulièrement pénibles et difficiles. Ces considérations ont, paraît-il, inspiré à M. Lemonnier une lettre d'une patriotique envolée qu'il vient d'adresser à Hurt. On attend, avec curiosité, la réponse boche. * * * ,,Les Nouvelles" reçoivent une lettre du pays envahi qui apporte des renseignements sur le bourgmestre de Namur, M. Golen-vaux. D'après notre confrère, M. Golenvaux aurait été fusillé par les Boches. C'est du moins le bruit qui court dans le Namurois. On se rappelle que le maïeur avait été emprisonné durant six semaines, puis qu'il avait été emmené pour une destination inconnue:On raconte actuellement qu'il aurait été mis à mort, sans autre forme de procès, à Hasselt. Il convient d'attendre des renseignements complémentaires, mais il est incontestable que le cas de M. Golenvaux est très obscur et que personne, depuis plusieurs semaines, n'a reçu de ses nouvelles. Nous prenons acte simplement, aujourd'hui, des bruits dont les Belges du pays occupé se font l'écho. A Bruxfiiies Le public, vraiment patient, commence à se lasser des exigences toujours croissantes des marchands de beurre et oeufs. Deux jours de suite, au marché de Saint-Gilles et dans d'autres, faubourgs, il y a eu des protestations : des paniers d'oeufs ont été renversés, et le beurre a été jeté par terre. L'attitude énergique de la police a jusqu'à présent calmé les justes colères du public/ mais il faut voiler... * * * L'administration communale de St. Josse- ■ ten-Noode a décidé d'accorder, .pour 1916, aux i membres du personnel de la police et pour autant que le service le permet, un congé de • huit jours (chaque fois de quatre jours). Les agents temporaires et auxiliaires bénéficieront sous les mêmes réserves d'un congé i de deux jours avec solde. ■ Cette mesure devrait être imitée par les : autres communes do l'agglomération bruxel- < loi se. * * * On se préoccupe en ce moment d'éniger à i Bruxelles une école destinée aux enfants des ] bateliers. On sait quelles sont les difficultés < qu'ont toujours rencontrées ceux qui se sont intéressés à l'instruction de cette catégorie ] d'enfants, parmi laquelle se compte un pour- 1 centage d'illettrés, très é^evé. T'n 'n I tête duquel sç trouve M. Beco, président de , l la Société du Canal et de6 installations maritimes'de Bruxelles, a pris l'initiative d'élever un institut où on logera une centaine de petits écoliers. Ce nombre pourra être doublé par la suitie. De nombreuses personnalités, prises parmi celles qui se sont spécialement intéressées au développement de Bruxelles-Port de mer, ont promis leur concours à l'oeuvre, dont le succès est dès à présent assuré. * * * A l'instar de ce qui a été fait à Malines, il existe également à Bruxelles une coopérative d'alimentation chevaline qui a été dénommée l'Hippique Bruxelloise. Cette coopérative, qui existe depuis un an et demi et compte actuellement 150 membres, a ravitaillé pendant l'année écoulée 400 chevaux.* * * . Le Conseil général des Hospices civils de Bruxelles a décidé de mettre en adjudication sous peu différents travaux nécessaires dans j plusieurs établissements hospitaliers dont, notamment, à l'hôpital Saint-Pierre, dans les locaux occupés par le service de gynécologie. ^ A la Maternité, des travaux en vue de l'évacuation des vapeurs et des gaz dégagés par les appareils de stérilisation seront effectués.Le Conseil a décidé de renouveler la tuyauterie dé la distribution d'eau chaude devenue défectueuse. Au Sanatorium Brugmann, à Alsemberg, des travaux d'amélioration seront effectués à une partie; de la façade principale du bâtiment. * * * Le correspondant du ,,Tijd" écrit qu'il a des raisons de croire que le bourgmestre Max sera annobli prochainement et portera le titre de Comte Max de Bruxelles. ,,Etant donné la popularité dont il jouit à l'étranger, on ne lira pas sans intérêt les faits suivants. Sous une certaine pression neutre, de source officielle, on a offert à M. Max d'être envoyé en Suisse. Mais la proposition se heurta à une fière réponse du maïeur j qui déclara qu'il ne désirait que rentrer dans sa chère patrie dont on l'avait illégalement éloigné. En effet, les Allemands n'ont jamais joué franc jeu au sujet de l'arrestation et de l'incarcération sensationnelle de M. Max. Dans les milieux: belges, on raconte tout haut ce qu'on dit tout bas dan6 les milieux allemands, à savoir qu'on est fort embarrassé au sujet du cas de M. Max. L'opinion se fait jour non seulement dans le cercle des amis du bourgmestre, mais les autorités militaires allemandes insistent aussi pour que les souffrances de la captivité soient adoucies au maïeur. L'on s'attend donc à une prompte solution du problème: M. Max serait rendu bientôt à la Belgique et à Bruxelles. Si l'on ne craignait de formidables manifestations populaires, il serait déjà rentré dans la ville dont il est le père. Je crois pouvoir dire qu'il a vécu sa souffrance la plus longue." Le Comte* Max de Bruxelles, hum, hum! Ça a beau bien sonner, nous ne croyons pas que notre maïeur soit annobli. Il n'a pas besoin d'un tel titre, qui n'ajouterait d'ailleurs rien à sa gloire. A Anvers (De notre correspondant particulier.) Je ne vous communiquerai pas le prix des vivres. Vous savea qu'ils atteignent un prix exorbitant pour de petites bourses tt que la bourgeoisie principalement souffre beaucoup de l'état de choses créé par la .guerre. Pendant longtemps, il y eut pénurie do pommes de terre et c'était un vrai luxe de pouvoir s'offrir trois patates pour son diner! Dans un paya où ceÊles-oi sont 6i nécessaires, 6i appréciées, on voit tout de suite que les privations furenlb très grandes. Les ,,'riohards" mêmes eurent toutes les peines du monde à s'en procurer au prix de 60 francs les cent kilos! Vous savéz que je voyage beaucoup, avec Du sans passeport, — peu importe. Un jour que je me rendais de X. à Bruxelles, à pied, une valise à la main, je dus entendre tout le long du Chemin ce refrain : — Avez-vous été à la cûiasse aux pommes de terre? On en arriva à ne servir dans les restaurants les plus dhics que des patates en chemise. Actuellement, la pénurie a cessé à cause de a récolte, et chaque habitant est rationné à raison de six cents grammes par jour. Mais si nous avons à constater le manque le vivres, nous devons renseigner le nombre l'arrêtés qui croissent et so multiplient en 1 levenant do jour en jour -plus sévères! Il ;erait beaucoup plus simple quo les Allemands 1 ndiquent ce qu'il est permis de faire et non 1 :e qu'il est interdit. Cela donnerait moins de travail aux administrations boohes.... Pour en revenir à la question vitale, la question nourrituro, je constate que le café 1 «t devenu si rare que' la plupart des haibitants l'en boivent plus. On 6e contente, à présent, ie grains brûlés. Sur le marché, quand on en : rouve, on paie le kilo de café de 10 à 12 raines! Inutile que je vous parle de sucre, de iz ou de thé. Iils ne sont ob-tenalbles qu'à des >rix tout à fait inabordables et nous en -ivons perdu le goût. 3 Ces dernières semaines, le pain était lassalble. J'entends par là qu'il ne amenait pas trop de matières qui n'ont avec 1 a farine qu'un rapport lointain: sciure de bois, )lâtre, etc., dont nous dûmes manger d'as&e? ] A grandes quantités. A un moment donné, pain ressemblait à du mastic. Heureusemei la Hollande nous envoie du pain, ce qui vie en aide à la «population nécessiteuse. Chac a droit à doux envois par semaine. Mais cet ration est insuffisante pour tenir uniqueme lieu do nourriture etles pauvres gens sont oh gées de se coucher souvent L'estomac vide. On 21e saurait assez faire l'éloge des resta rants publics populaires où Ton peut dîner raison de 45 centimes. Ces établissements so .situés rue Basse, Marché St. Jacques, ri Nationale, Boulevard Léopold. Leur cliente augmente dans des proportions considérables € dès onze heures du matin, la foule impatien encombre déjà les trottoirs. Le travail? Autant vaut n'en pas parle II est impossible à un Belge de trouver ui occupation. Les demandes d'emploi à la Coi mission for Relief sont nombreuses, mais i comme partout ailleurs il y a beaucou d'appelés et peu d'élus. On ne pe' même pas accepter les services offerts gr tuitement, tant il y en a ! Parmi les „favoi ses'"' figurent beaucoup d'employés de Banque Nationale^ des protégés de Lou Franck, de Bunge, Van Doosselaar, etc. Poi être admis dans les autres comités, M. Sche mans, chef de bureau aux oeuvres sociales l'hôtel de ville, est le grand marmiton. Aus les membres du „Violier" sont-ils dans la joi« Enfin, pour tout ce qui a rapport au cor merce, seules les créatures des autorités ail mandes sont privilégiées. La Croix Rouge, le bureau de rçnseign ments pour les prisonniers en Allemagne (d rection Franck-Van Bladel) ont un personn salarié. Les employés sont payés à raison c trente francs par mois! Et Voici où se mo: trent la méchanceté froide et la stupidité ail mandes : ce dernier bureau, ayant écrit direct nient au siège social à Genève une letti strictement administrative, mais qu'on om de f ii e passer par le visa des Boches, le bi reau fut fermé de la fin do>vjuin au 15 juillet Les voyages sont très difficiles. A chaqv instant les Allemands réclament les passi porôs ou les cartes d'identité. Celui qui ,,.pi raît" simplement suspect est immédjatemer arrêté; Même les personnes les plus connues qui or oublié de se munir de leur carte sont frappée de punitions. Ceux qui désirent passer la nuit hors d chez eux, chez des amis, dans un hôtel, etc. sont obligés de demander l'autorisation au autorités ennemies. Et ceux qui ont héborgi une personne, même un proche parent: père m^re, frère ou soeur, sans en avoir reçu l'autc risation, sont toujours très sévèrement punis N'est-ce pas ridicule? Et ceci montre suffisam ment l'intense degré de frousse qui fait tremble les Boches. Dans la zone des étapes et sur la rive gauch dé l'Escaut les prescriptions allemandes 6on plus sévères encore. A Saint-Nicolas, c'est 1 règne de la terreur. Pour la moindre infraction les Boches infligent des amendes de plusieur centaines do marks ou des p&ines d'emprisonne ment qui ne sont pas en rapport' avec le déli commis. Il est du reste strictement défendu de voya ger dans la zone des étapes. Afin d'étenelre et de perfectionner leur sei vice d'espionnage, nos ennemis ont conféré de droits spéciaux aux divers bureaux commer cïaux qu'ils ont établis. Ceux-ci se trouven-sous une direction strictement allemande : Oi Zentrale, etc.... Les directeurs de ces agence sont en rapports continuels avec le public. Ils peuvent donc choisir leurs ,,collaborateur s* parmi des personnes qui ont la réputatioi d'être commerçantes. Ils ne s'adressent jainai: au premier venu. Et, en échange des ren seignements obtenus, ils accordent certaine faveurs. On voit tout de suite les" facilité qu'ils ont pour nous espionner, commerciale ment, à notre insu. Mais tout cela n'a qu'un temps et cet espoii nous permet d'attendre patiemment l'heure de la délivrance. A (Sarncî La Ville a accepté le projet de secours poui les enfants et les épouses non ouvrières se trouvant dans le besoin. La Ville a donc décidé de mettre h la dispo sition du Comité national d'Aide et Protectior aux chômeurs nécessiteux la somme nécessaire pour payer à chaque ménage nécessiteux, n< recevant jusqu'ici aucun secours de la Ville un secours supplémentaire de fr. 0.50 pai enfant et par semaine, pour autant qu'il ne dépasse pas par là le taux de besoin établi pai le Comité national de secours. Ce supplémenl sera porté à 1 franc pour les enfants^ des mutualistes régulièrement inscrits en cette qualité aux . dites oeuvres. Un secours complémentaire de fr. 0.50 par semaine sera alloue par la Ville aux épouses non ouvrières et nor chômeuses qui sont dans le besoin. Ce secours sera éventuellement porté à 1 franc pour les enfants. des mutualistes régulièrement inscrits eh cette qualité aux dites oeuvres. Ces dispositions sont mises en vigueur dès sette semaine. A Namur Namur a été pendant un mois entier san pommes de terre. La population les remplaçai :iar du riz bouilli à l'eau. Nous avons connu également les mouvement grévistes provoqués par la vie chère. Des ban les d'ouvriers sont allés de ferme en ferm ?t même de château en château, saisissan partout les stocks de vivres et les vendant i ias prix. Ces actes d'autorité énergique n'on lonné lieu à aucun incident fâcheux. Lors de son récent passage par Namur, L kaiser est allé visiter Maredsous. Plusieur fois déjà, il avait exprimé le désir de voir l'ab )àye, mais toujours les moines avaient trouvi le moyen de retarder un ,,honneur" qu'ils n'es bimaint, pas du tout. Cependaent il fallut biei inir par y passer. Un beau jour donc, durant l'office do ■ heures du soir, le kaiser se présenta tout : soup avec 6a suite à l'entrée de l'église, Un< lizaine d'autos les avaient amenés. L'abb< nitré, qui officiait, parvint à quitter le tem pie avant la fin, après s'être fait subreptice ment remplacer, et se réfugia, à une elemi ieue de là, au couvent eles Bénédictines d< Maredré. On envoya ensuite les élèvps prome 1er dans les campagnes, : Quand le kaiser demanda l'abbé, on lui fit savoir, en exprimant force regrets qu'il était r absent précisément. Ce fut donc le proviseur qui fit les honneurs de la maison à Pimpérinl visiteur. Celui-ci parut prendre intérêt aux i installations, approuvant certains détails d'architecture ou d'organisation, en critiquant d'autres. Il fit remarquer qu'il manquait une tour à un coin des édifices et ajouta, avec beaucoup de délicatesse, que Léopold II „qui a gagné tant d'argent au Congo" aurait bieu pu paver eœla. Le kaiser parla de la guerre. Il déclara très sérieusement que, la paix conclue, il 11e lui faudrait pas quatre années pour être dans les meilleurs termes d'amitié avec la France et qu'alors ensemble, elle et lui, -battraient aisément l'Angleterre. Chez les Bénédictines, où il se rendit ensuite, Guillaume II tint un langage analogue. Ici, il poussa la gentillesse jusqu'à demander à la Supérieure, au moment de prendre congé, s'il n© pouvait lui être agréable en rien. La supérieure — une de Hemptinne de Gand, la soeur du martyr actuellement emprisonné dans les bagnes allemands — répondit fièrement ,,qu'elle ne voulait rien devoir aux occupants de son pays". A En septembre 1915 se constituait, à Liège, une association destinée à venir en aide aux Chômeurs en ileur procurant du travail. Elle s'appela ,,Le Jouet Liégeois". L'installation, des plus mexleste, so fit dans un immeuble inoccupé oui deux ou trois ouvriers, aidés de quelques 'fillettes, travaillaient à'la confection de poupées de 'bourrage. On travailla ferme, et ibieritôt. dès la Saint-Nicolas, on put se rendre compte, dans les magasins de la ville, des progrès réalisés en peu de temps dans cette industrie nouvelle. Bon nomlbre d'armuriers et do peintres ont été engagés pour la durée de la guerre. Actuellement, . loeuvre du Jouet Liégeois ne compte pas moins do 130 à 140 ouvriers qui travaillent sans interruption. Au travail des poupées d'étoffe sont venus se joindre celui du bois et la confection des petits soldats de pilomib. L'oeuvre fonctionne à l'aide d'emprunts rem*boursafl>les à volonté et au besoin après la guerre. Uno exposition s'est ouverte récemment boulevard de la Constitution. oO. Bon nombre de patrons, dont les ateliers chôment, ont bien voulu mettre à la disposition de i'oeuvre quantité d'outils et de machines, qui contribuent puissamment à faciliter le travail du jour. Inutile de dire que les commandes affluent. Bonne concurrence aux jouets de Nuremberg. Le problème de l'artillerie lourde Les gouvernements alliés songeraient à oréer une artillerie interalliés. Le correspondant parisien du ,,Secolo" télégraphie que les igouvernemenJt6 alliés s'occupent de 'l'opportunité de constituer une grosse ,,artillerie mobile interalliée". ,,La guerre actuelle, dit-il, a démontré quo lo principal instrument de la victoire sera l'artillerie et plus particulièrement la grosse artillerie. Les Allemands l'avaient prévu et en étaient «pourvus avant le mois d'août 1914 ; les Alliés, n'ayant rien préparé, sé sont contentés d'y pourvoir plus tard. Aujourd'hui, ils ont adjoint à leur artillerie lo *200 do campagne qui a toujours été et continue à être une excellente et formida.ble artillerie lourde ; mais, tandis que l'artillerie de campagne e6t rationnellement répartie entre les- puissances de l'Entente, la grexsse artillerie est presque un monopole do deux de ces puissances : la France et l'Angleterre. Do là, la nécessité de la grosse artillerie mobile interalliée. Elle devrait être constituée par leœ puissances qui ont des canons en a'bondance et se trouver prête à être transportée là où il s'agit d'appuyer le mouvement offensif d'un des Alliés. Par ; exemple, aujourd'hui le mouvement dans la Somme fait front, appuyé par une nombreuse artillerie, à un mouvement offensif ennemi, connue celui d'hier dans lo Trentin. ,,Pourquoi l'Italie n'a-t-el'le pas une artillerie de gros calibre comme celle de la France ? Parce que l'Italie no produit pas assez et parce que la France, (tout en fabriquant énormément, n'arriverait pas à assurer à l'Italie uno artillerie aussi formidable que la sienne. Avec le système de l'artillerie interalliée, ni ta France, ni l'Angleterre ne seraient obli-. gées, pour aider les autres alliés, do se déposséder des canons dont elles ont besoin. Il s'agirait non .pas d'une cession, mais d'un prêt; l'Italie pourrait de cette manière toujours compter dans les moments décisifs sur des canons à la construction desquels die .aurait participé financièrement sans être obligée de les -adheter. Ce serait une économie très appréciable pour l'Italie. ,,Lorsque l'Italie sera en mesure de concentrer sur un secteur quelconque du front unicpie quelques centaines de pièces lourdes en renforçant les artilleries normales des différentes armées, nous n'aurons plus rien à craindre, conclut le correspondant, et nous pourrons tout espérer." -OTS>—©—sa»». !i y a un m 5 août 1915. — Dans les Vosr/es violents combats à la'vwita-ge des Français. Les Russes se retirent sur les rives droites de la Vis-tule et du Boug dans la direction de Vladimir Vohjnsk et de Kovél.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes