L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 23 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m32n58dq15/
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3êflie Atinee w°. siv f» cents no centimes) «jeuai 23 mors 1916 L'ECHO BELGE Journal quotidien du iralin paraissant en Hollande L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau «le rédaction: N. z. VOORBURGWAL 234 -24S), AMSTERDAM. 1 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction : j René Chatnlbry, Emile Paitiparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du jOui,nal:N.Z.Voorbargwal 234—240, Amsterdam Téléphone : 177S. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etrangecfi. 2.00 par mois Annoncest 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Manoeuvre allemande Nous pariions, l'autre jour, du rhinocéros. L'animal, depuis, en a fait de belles. Encore un navire hollandais, puis un. danois et un. norvégien. Ajoutons-y un bateau-phare; il est vrai que c'était un anglais... TUe baisse et la fu™11 auS" B.ente. . Est-ce vraiment stupidité? Cette tnese nous laisse incrédule. Car si les Allemands torpillent à tort et - à travers c'est qu'ils ont un but. Par exemple, il est difficile de cire lequel. Eu détruisant un bateau-phare, ils lie nuisant pas particulièrement à uq belligérant. Ils causent- un tort général, dont pâtit même la Suisse qui reçoit une partie de sa subsistance par Marseille. L'Allemagne, exclue des mers, sè venge en voulant en exclure en bloc toutes les nations du monde par la destruction dies points de lepère qui jalonnent les routes maritimes. Elle se donne une satisfaction d'orgueil^— et combien misérable — mais elle n'est peint sans songer aux inconvénients. Elle se ferme à elle-mçme les rares portes restées entr'ouvertes et par où pénétraient encore quelques objets de ravitaillement. En outre, la coalition de tous les neutres contre un système de terrorisme renouvelé des exploits de Cartouche n'est point sans- lui donner du souci. D'autre part, détruire des navires, diminuer le tonnage global des flottes existantes, c'est frapper l'Angleterre- puisque tous les, navires du monde transportent des vivres et du. matériel pour l'Angle- ' terre et ses alliés. Encore une fois, ces navires profitent aussi, à l'Allemagne, tout au moins lorsqu'ils abordent dans des ports "hollandais ou danois. Ils importent ici ou à Copenhague des marchandises qu'il est licite ou non de faire passer la frontière. De plus, en foulant ainsi aux pieds les or oit3 des petits Etats limitrophes, l'Allemagne risque de voir fermer ces frontières pour tout de bon par mesures de représailles. D'autre part la Hollande, par exemple, pourra toujours se dédommager dans une certaine mesure en mettant saisie sùr les vaisseaux allemands internés ici ariix Indes. On voit tout ,de suite où va \(< conflit. Est-ce que l'Allemagne chercherait querelle à la Hollande dans le but, par exemple, de se servir de ses porte{ comme d'une base navale contre l'Angleterre ? Cette supposition, que nous entendons émettre autour de nous, est absurde. A supposer un instant qu'il n'y eût ni flotte ni armée hollandaise, les Anglais seraient au Helder, à Ymuiden, à Hœk van Hotte nd avant les Allemands. Mais il y a une flotte et une armée hollandaise et rien ne nous permet de croire qu'elles resteraient inactives. Et voilà l'Allemagne obligée de j faire front de Zeeforugge à Maestricht et j de Maestricht à Groningue. Ce qui reste de j la fleur de son armée, moissonnée à la Mar- | nè, sur l'Yser et à Verdun, ne peut pas j quitter l'Artois et la Lorraine pas plus que | k Courlande et la Pologne. Tout de même j il serait aseeœ difficile avec les troupes de : 3a Landstrum, mobilisées à Cologne» et à 1 Berlin contre les ménagères en révolte, de forcer la ligne d'eau. L'Allemagne, qui a tant craint de voir 600.000 Roumains se mettre en campagne contre elle, ne va pas de gaieté de coeur affronter les 600.000 baïonnettes qui gardent ce pays. Ces- réflexions, qui vont de soi, devraient exclure : même des conversations de café, l'hypo- j thèse d'une agression allemande contre les Pays-Bas. Par exemple, S ne peut y avoir qu'un accord unanime sur cette proposition : La ,,Tubanti<a" et le ,,Palembang" ont été torpillés: ,oer, s'ils ont été torpillés, ils ne peuvent l'avoir été que par des sous-marins allemands. Cependant Berlin nie. Berlin nie même avant qu'on lui ait rien demandé. Déjà le lendemain de l'„acoident", Wolff, dans une note officielle, rejetait toute responsabilité de la part de l'Allemagne. Or, comme il était matériellement impossible qu'à ce moment déjà l'amirauté eût entre les mains les rapports nécessaires pour appuyer ses dénégations, celles-ci ont été formulées de parti pris. L'Allemagne torpille, après quoi elle déclare: ce n'est pas moi. On voit tout de suite l'avantage de cette politique. Elle ne permet pas au gouvernement de La Haye de formuler des réclamations précises et écarte toute complication diplomatique. Après quoi d'habiles agents d'information s'en vont répétant sous le manteau : Hé ! les coupables pourraient bien être les Anglais. Et comme, dans certains commentaires de presse, le point de vue neutre, en présence de cette incertitude de droit sinon de fait, incline leurs auteurs à envisager l'hypothèse de la culpabilité de l'Angleterre aussi bien que de l'Allemagne, une partie de l'opinion publique est bien près de se laisser convaincre. Déjà l'affaire des courriers retardés et saisis émeut aeîtainês gens beaucoup plus que la brutal© destruction de navires et la mise en péril de vies humaines. C'est comme ; dans la vie; nous supportons les petits j ennemis moins facilement que les grandes catastrophes. La manoeuvre allemande se reconnaît toujours à la grossièreté et à l'aplomb. Celle-ci porte . bien cette double marque. Nous suivrons avec intérêt son évolution. | Charles Bernard. | ■ mtm | Pour la fête du Roi ; Montant des listes précédentes 507.93\ fl , + 673.50 frs ( Dr. F. Sterkens 10.00 frs. , whisteurs enragés n'oublient pas leur bien-oimé Roi 1.00 fl. j Pour qu'on expulse de l'Ecole ( Belge de Tilbourg les mili- ( ciens de 1916 qui y suivent les cours 0.25 ,, M. W...,., fourrier d'artillerie. (Nous ne pouvons insérer ce que vous nous demandez, sous peine de. poursuites judiciaires) 2.50 fl. De la part de Lilly, avec l'espoir de pouvoir bientôt avoir le * bonheur de revoir la Princesse Marie-J osé à Liège 1.00 f r. J — m — ' lus île ïainess, : . 1 < Dans .,"La Victoire" Gustave Hervé écrit un article d'un grand bon sens, dont nous voulons extraire les principaux passages: Encouragés, les pacifistes bêlants recommencent de plus belle leur propagande, avec l'espoir que, de capitulation en .capitulation, le Comité directeur — dont j'ai d'ailleurs donné ma démission, n?a démission motivée — consentira à s'aboucher avec les socialistes allemands.Nos bous apôtres insistaient autrefois sur l'impossibilité qu'il y avait à savoir qui des belligérants avait le plus de responsabilité dans la guerre j c'est tout juste s'ils ne racon- . taient pas que c'est nous qui avions violé la neutralité belge. Dans le papier que j'ai sous les . yeux, ils insistent surtout sur l'inutilité de continuer la guerre, à cause de l'impossibilité de vaincre l'Allemagne ; reprenant la tlièse des socialistes allemands de la nuance Liebknecht, ils viennent nous chanter qu'en somme il n'y a actuellement ni vainqueurs ni vaincus; que si les Allemands sont vainqueurs en Europe, nous autres, nous sommes vainqueurs sur mer et aux colonies et que,- par conséquent, on peut traiter sans déshonneur. J'avoue que j'ai des nausées d'appartenir au même parti que ces imbéciles. Mais non, nous ne sommes pas dos à dos! Mais non, nous ne sommes pas à égalité! La vérité, c'est que, pour le moment, ils sont vainqueurs, bel et bien vainqueurs; ils possèdent la Belgique, la Serbie, la Pologne, tout ou partie de 7 de nos départements. ïls y ont tout saccagé, tout déménagé, ■ tout cambriolé ; ç ils y ont violé les femmes et les filles — j'espère " qu'ils n'ont pas épargné celles de nos capitu-la-rds ; jusqu'ici le blocus ne les a pas empêchés -d'être vainqueurs ; - leur flotte est intacte ; qu'importe que, dans un coin perdu du Cameroun, une colonne franco-anglaise de 300 ou 400 blancs et de 2 à 3000 nègres ait battu une de leurs colonnes, composée de 50 blancs et de i 500 nègres ? Est-ce que ça compte, ça, à côté des victoires qui leur ont livré des pays entiers en Europe ? Dos à dos? • Non, Nous avons leurs bottes sur nos poitrines. Tant qu'ils seront à Lille, à Bruxelles, 'à Varsovie, moi je sentirai leurs bottes sur ma poitrine. Vous ne les sentez pas, vous, les conséquences du pacifisme bêlant? Si nous faisons la paix en ce moment, c'est eux qui sont vainqueurs, c'est eux qui sortent de la bagarre avec les honneurs de la guerre.» Or, s'ils sortent vainqueurs de cette guerre qu'ils ont déchaînée, ce n'est pas seulement une immoralité: c'est la preuve éclatante pour le monde entier que le seul moyen en Europe de se garantir d'une agression et d'une invasion, c'est de se préparer à la guerre pendant 45 ans; de fabriquer en silence des mitrailleuses, des 420, des gaz asphyxiants. Si nous faisions la paix à l'heure actuelle, j'irais trouver nos nationalistes et je leur dirais "humblement: ,,C'est vous qui aviez raison quand vous nous disiez; que le militarisme était v la seule sauvegarde des peuples, et que la République était un régime incapable d'organiser la défense nationale." • Et si c'étaient les socialistes qui avaient amené le pays à capituler deyant le militarisme prussien, devant les hobereaux, devant le kaiser botté, je leur dirais plus -humblement encore: ,,Vous avez raison ; le peuple est fait pour vivre dans l'imbécilite et dans la crasse ; . les ouvriers ne sont que des ganaches et des esclaves." Seulement, j'aime à croire qu'il y a encore dans le parti socialiste des hommes qui ne sont pas prêts à laisser déshonorer la République et, avec elle, tout notre idéal socialiste par une capitulation devant la botte prussienne. J'ose espérer que tous les braves que j'ai connus dans notre parti ne sont pas morts; qu'il n'est pas resté seulement des pleutres à l'intérieur, dans nos groupes. 'S'il y a encore des gens de coeur dans les sections du parti, est-ce qu'ils vont continuer à se terrer? Est-ce qu'ils vont laisser le champ libre à de pseudo-révolutionnaires qui, par inoonscience — la bêtise est souvent plus dangereuse que la trahison —- sauveraient, si nous les laissions faire, la monarchie prus- j sienne et la monarchie autrichienne que nous sommes en train de démolir ? ^ ' Quoi! dans tout ce parti, il n'y a déjà plus personne qui se.souvienne du père Vaillant? Gustave Hervé. I 1 il En Belgique. La presse allemande et le Cardinal Mercier Le ,,Kolnische Volks'zeitung" écrit que es catholiques allemands regrettent amè-•«jgnént qu'iin prince de l'Eglise ait abusé le sa situation, comme le Cardinal Mercier dent d9 le faire dans sa lettre pastorale fui, à tout prendre, ne justifie nullement :on nom. Au point de vue religieux, lia fusion de a religion et de la politique (habitude juf s'est développée chez le Cardinal Mer-;ier) est un symptôme douloureux, entr.allant des résultats néfastes. • La feuille allemande discute aussi la yhrase relative à l'épidémie qui pourrait »'abattre sur l'armée allemande, — cause l'une défaite possible. Et la colère du journal colonais est grande! L'attitude du Cardinal, continue- t-il, nérite une absolue désapprobation-, non leulement pour son hostilité politique contre 'Allemagne, mais encore pour l'abus qu'il ait de son autorité ecclésiastique. Le gouverneur général a montré jusqu'ici beaucoup de patience à l'égard du Cardi-îal. Les autorités allemandes devraient l'opposer formellement à de tels faits, piand ce ne serait que pour éviter des trou-îles parmi la population belge à la lecture l'une telle lettre. La réponse clu Cardinal Mercier à la nissive de von Bissing a fait justice d'une elle accusation. Mais la presse allemand^ l'en est pas calmée, au contraire. La jresse germanophile pas davantage. Le ,Neue Ziircher Zeitung" n'a-t-il pas écrit — voici quelques jours — qu'il faudrait léplacer le Cardinal Mercier? ,,Le Saint-Siège a été mécontent de l'atti-ude germanophobe du Cardinal Mercier; au ours des audiences accordées au Primat de Belgique, le Pape lui a prodigué des contais - de modération, imprime Je journal uisso-boche. Toutefois, il est7 certain que, e Cardinal n'ayant pas touché les'questions eligieuses dans ses manifestations germano-ïhobes, le Pape ne peut pas le blâmer. 3'autre part, il ne peut pas compter non )lus que, s'il a des démêlés avec les autori-és allemandes en Belgique, le Pape interviendra en sa faveur. Le Vatican doit sdm-jlement veiller à ce que les intérêts de 'Ejgiise ne souffrent pas d'une situation lui serait créée par les discussions du Pri-nat de Belgique avec les Allemands et, xmr ce faire, on pourrait par exemple emplacer le Cardinal Mercier à la tête de on diocèse. Doilc, si le conflit entre le Car-limal et les Allemands s'aggrave, le Prélat vourrait bien être invité à quitter son poste it, dans ce cas, il ne pourrait pas compter ur l'assistance du Saint-Siège-" Evidemment, l'auteur de ces lignes — un Joche habitant Amsterdam — se croit evenu au Xle siècle... En Suisse, on a dû. rouver qu'il exagérait un peu ! Le ,,Stem uit België" répend très juste-nent à l'article du ,,K.ôlnische Volkszei-ung" que, si le Cardinal Mercier empiète ur le terrain politique et déclare avec le ?ape que l'Allemagne a commis une illéga-ité en envahissant la Belgique, la ,,Kolni-che Volkszeitung" devrait aussi élever des >rotestations contre la conduite du Cardinal ïartmann qui a prétendu ,,que l'Allemagne nenait une guerre juste, à laquelle les Al-emands ont été obligés", ce qui constitue in blâme pour le3 nations qu'elle vise. S'il est défendu à nos évêques de prétende que le fait d'attribuer des cruautés à [es civils belges constitue une calomnie, la euille de Cologne doit protester également contre le texte du télégramme adressé à 'empereur par , les Cardinaux von Hart-nann et von Bettinger. Évidemment, le ,.Kolnische Volkszei-ung" n'y songe pas. Il incite le gouvernement allemand à commencer un Kultur-?ampf contre les évêques belges. Son excuse ust qii'il est allemand. Et les Allemands te ont mis hors,la loi, en marge de l'humanité. A** Bruxelles Depuis que les boches ont annoncé triom->lialement la prise du fort de Vaux et que e lendemain ils ont dû annoncer que les Prançais avaient repris la fortification, les .ketjes" ' ont trouvé le moyen de se payer a tête, de nos maîtres... provisoires. Un soir de la semaine passée quelques Bruxellois sortant d'un cinéma prenaient m tramway pour rentrer chez eux. Comme l'habitude, la voiture était à moitié rem-)lie de soldats et d'officiers boches. Et un le nos ketjes de dire à un de ses cama-ades:— ,,Ben, mes amis, on ne mangera plus lu... Vaux demain, les Français en ont lesoin." Il fallait voir la tête de certains officiers ! » * * ■ La commune d'Etterbeek continue à appeler 'attention des Bruxellois. Voici — pièce inté-essante — le procès-verbal d'une entrevue qui ut lieu, le 26 février, au gouvernement pro-incial du Brabant: „A l'appel adressé, a^u nom de la Députation icrmaneute, aux représentants des groupes >olitiques du Conseil communal d'Etterbeek à 'effet de rechercher une solution conciliatrice qui rendrait possible l'administration de cet important faubourg de la ville de Bruxelles, ont répondu : MM. le bourgmestre Mesens et M. l'échevin De Corte au nom des membres de la droite et MM. Hannotiau et Kahn, conseillers communaux, au nom de la gauche. M. le président de l'administration civile du Brabant, M. von Friedberg, assesseur, et M. le prince de Ratibor, représentant de M. le gouverneur du Grand Bruxelles, assistent à la séance aihsi que M. le député permanent Janssen, M. le greffier provincial du Brabant, et M. Destrée, chef de division à l'administration provinciale. M. Ch. Janssen fait un pressant appel aux sentiments patriotiques des représentants des différents groupes politiques présents et souhaite de voir s'apaiser momentanément leurs querelles intestines afin de ne pas continuer à donner aux représentants de l'autorité étrangère le triste spectacle de leurs dissensions. M. Janssen croit pouvoir ajouter que, si la situation ne s'améliore pas à bref délai, l'autorité occupante ne cache pas qu'elle sera forcément amenée à intervenir pour assurer la marche des services communaux et la maintien de la paix publique. II prie les différents groupes politiques d'examiner, dans cet esprit, les propositions qu'ils croiraient pouvoir formuler afin jd'éviter l'intervention annoncée et assurer la reprise de la vie communale. ■M. le président de l'administration civile fait à' son tour appel à la conciliation et rappelle qu'un bon esprit public exige que les mandataires des électeurs fassent céder leurs préoccupations politiques devant le souci du bien de la commune et de ses habitants. Il confirme au surplus que l'autorité occupante ne pourra tolérer longtemps le maintien do la situation existante qui menace la paix publique. Le refus d'administrer les affaires publiques par les mandataires légaux pourrait amener le gouvernement-général à prendre les mesures nécessaires en vue d'assurer le fonctionnement régulier de l'administration. Lés représentants des différents groupes exposent successivement leurs griefs. M. le président de l'administration civile fait remarqeur que ce débat ne peut avoir de conclusions utiles que si chacun des partis fait des concessions à ses adversaires. M. Ch. Janssen fait un nouvel appel à l'apaisement et souhaite que les luttes politiques soient suspendues dans un sentiment élevé de patriotisme jusqu'au jour où le corps électoral, seul juge des mandataires publics, pourra régulièrement se prononcer. Il ^spère que les représentants des partis comprendront le sentiment qui fait agir la Députation permanent et que son appel à des concessions mutuelles sera enfin entendu. Afin de donner une suite utile à l'entretien d'aujourd'hui, M. le président de l'administration civile prie l'opposition d'indiquer les conditions auxquelles elle subordonnerait son concours loyal et complet à l'administration delà commune. M. Hannotiau déclare que l'abandon à l'opposition de deux places d'échevin au sein du collège éohevinal, qui compte cinq membres, lui paraît de nature à assurer le contrôle que la gauche réclame dans la gestion des affaires communales et amènerait l'opposition à donner son concours indispensable à l'administration régulière-de la commune. M. le président Gerstein engage les membres du collège échevinal à souscrire à cette proposition. M. l'échevin De Corte déclare que le collège échevinal et les membres de la droite qui l'ont soutenu jusqu'à présent ne peuvent accepter cette proposition, dont l'adoption équivaudrait à la condamnation de la gestion du collège échevinal et de ses partisans. A Anvers > L'autorité communale a prescrit la fermeture du Théâtre de comédie flamande à la date du 15 avril. # •* * On signale une grande misère parmi la classe pauvre ouvrière. Il y a énormément de malades à la suite du mauvais temps et des ^privations que l'on doit s'imposer. * * * On reconstruit les liaisons qui ont été détruites par le bombardement. » '» • Les Allemands s'occupent d'édifier de grands travaux de défense autour des forts. Il y a beaucoup de troupes dans la position fortifiée. On voit même de la cavalerie. Souvent, les soldats font des promenades, musique en tête et en chantant. Il faut bien qu on trouve à les récréer, car la guerre leur paraît longue. Lo fort de Bcrchem sert de dépôt de vivres, de grains notamment. Il y a là des stocks importants.c , * » * Le commerce est nul. Le port est désert, mais les rues du centre présentent leur animation coutumière. N'ayant rien à faire, on sort beaucoup. * » * Deux mille quatre cent cinq échantillons de lait ont été soumis à l'analyse pendant le dernier trimestre de 1915. Huit cent quatre-vingt-treize ont été soumis à une analyse complète. Or, 585 ont été trouvés falsifiés! Proportion incroyable. Mais voilà qui est plus fort : les experts ont 'trouvé jusqu'à 70 pour cent d'eau dans certains échantillons soumis à l'analyse! En outre, 398 avaient, une teneur en beurre de beaucoup inférieure à la quantité indiquée. 230 échantillons de lait vendu comme étant partiellement écrémé et qui devait contenir plus de 50 grammes de beurro par litre en avaient beaucoup moins ; il y en avait 105 qui en contenaient moins de 10 grammes, et 29 moins de 5 grammes. 185 échantillons^ de lait vendu comme non-écrémé contenaient moins de 29 gr. de beurre par litrej 96 avaient moins de 25 gr., 20 m^ins de 15 gr. et 13 étaient complètement-écrémés. Le bureau a également analysé 31 échantillons de beurre^ on a constaté que 10 étaient falsifiés> I/es noms des falsificateurs ont été transmis au parquet. H est à espérer que des condamnations d'une sévérité exceptionnelle frapperont ceux qui ajoutent 70 p. c. d'eau à du lait, déjà éorémé. Ces bandits méritent d'être frappés de condamnations exemplaires. A Gand Les paysans ont maintenu le maximum des prix du bétail. Les bouchers ont tout naturellement dû surenchérir, mais, au cours d'une réunion, ils ont décidé de ne plus acheter de viande ni chez les paysans, ni au marché, aussi longtemps que les prix maxima resteraient en vigueur.. Le 5 mars, la majorité des bouchers ont donc fermé boutique. Il y a eu, à Gand, comme en Allemagne, des ,,tage ohne fleisch" ! Evidemment, les autorités boches se sont mêlées de la question et convoquèrent les bourgmestres de toutes les. communes, décidant que ohaque localité était obligée de livrer le bétail nécessaire à l'alimentation des hantants au prix de 1.10 à 1.45 franc, viande sur pied. Les paysans qui font des difficultés sont sévèrement punis. La vente aux bouchers a heu sous le contrôle allemand. On ne peut plus vendre de viande qu'à ceux qui possèdent une carte. Le maximum est fixé à 125 grammes par tête et par joui*. Enfin, 10 17 mars, on a pu manger de nouveau de la viande. On en avait été privé durant douze jours 1 Le total des ménages secourus s'élevait à Gand à la fin de février à 12.079, représentant un total de 42.250 personnes. Depuis le début cte l'occupation, la ville a acheté pour 2.236.337,06 francs de vivres. Or, comme les entrées ne, se montent qu'à 1.287-161,14 francs, le déficit s'élève — de ce chef seulement — à près d'un million de francs. Au Luxembourg M. de Dorlodot communique les intéressants renseignements qu'on va lire sur le passage, à travers le Luxembourg, des grandes armées de là ,,kultur en marche" et sur la vie qui est faite, dépuis lors, à nos compatriotes de cette région. Ces détails lui ont été communiqués en partie par des personnes ayant séjourné dans le Luxembourg sous l'occupation allemande. Dans le sud du Luxembourg, ooonme ailleurs et presque partout, hélas ! l'arrivée des premières colonnes allemandes fut marquée des scènes de barbarie par lesquelles la soldatesque teutonne prétendait sans doute s'imposer au monde. Dès,l'entrée à Arlon des premiers corps d'armée, les déprédations et les excès commencent et, revolver au poing, les officiers cherchent à semer la terreur. Les casernes de gendarmerie et du 10e de ligne sont fouillées et vidées; leur mobilier est brûlé sur la place publique. La population ne s'émeut pas et nul ne semble se soucier de donner à l'autorité allemande le moindre prétexte à représailles. Une sinistre comédie est aussitôt organisée et un soldat prussien se dévoue... Il se blesse à la jambe d'un coup de baïonnette et s'en va criant partout qu'un civil a voulu attenter à ses jours !. L'autorité s'émeut, une enquête est ouverte et la police est -bientôt convaincue, par l'aveu même du soldat blessé, que l'on se trouve en présence d'une mystification. Un commissaire de police adjoint rend compte au général allemand du résultat de son enquête; celui-ci s'enquiert de son nom; „je me nomme Lempereur", répond le policier et aussitôt l'officier supérieur de le qualifier de... coohon et d'ordonner sa mise à mort pour crime de lèse-majesté! Lempereur fut fusillé dans la cour de l'Hôtel du Nord. Ceci se passait vers la soirée et les deux pompiers qui avaient accompagné le commissaire Lempereur auprès du général durent veiller son corps jusqu'au lendemain matin sans qu'il leur fût permis de l'emporter. Le malheureux policier ne fut pas la seule victime de la~brutalité teutonne. Cent vingt civils, la plupart originaires des communes d'Ethe, Rossignol, La tour, Mussy-la-Ville, furent exécutés, à Arlon. Au point de vue matériel, Arlon n'eut pas trop à souffrir. La maison de tolérance et deux maisons de la. rue de Viville, situées non loin de la Brasserie Delfosse et occupées par des employés du chemin de fer, furent seules incendiées. La commune de Toernich échappa heureusement à la tourmente. Aucun événement intéressant ne vint troubler la quiétude du village. Actuellement encore la population ouvrière y gagne paisiblement sa vie en coopérant à la création des innombrables routes nouvelles qui sillonnent le Luxembourg en tous sens. On ne peut, hélas! en dire autant des environs de Virton. Les 22 et 23 août 1914, Allemands et Français s'y étaient heurtés en de sanglantes rencontres. La rage teutonne devait naturellement se venger sur la population dés-• armée. Deux cent soixante-quinze maisons furent incendiées à Ethe et près de deux cents habitants de, cette commune furent fusillés. Aux îrorttières (De notre correspondant des Flandres'.) Il régne dans les Flandres une'activité très grande actuellement. La cause en est probablement au temps très beau depuis une semaine. Chaque jour le bruit du canon se fait entendre saris aucune interruption. Très souvent, c'est la canonnade de la grosse artillerie dans la direction de la mer. Samedi et dimanche soir on voyait très distinctement des boules de feu sur la mer et dans la. direction de l'Yser; ce sont, sans doute, des obus éclairants. Les aéroplanes et dirigeables sont aussi en activité. Vendredi, vers 10 (heures, un biplan allemand est venu survoler la frontière dans la direction du nord. Une demi-heure après, 11 était de retour et planait au-dessus du territoire .hollandais. H fut reçu par une violente fusillade. A un certain moment, on l'a cru-touché. Il est filé vers le Sud-Sud-Est. Samedi matin, un Zeppelin .était en vue et se dirigeait vers Gand. L.undi matin, à 5 heures,_ on vit de nouveau des éclairs dans 'l'air ainsi qu'une escadrille d'aéroplanes qui semblait se diriger vers PEst. Jk HElHIIi; il Yf4 Mofweg 11 y» : \ LA HAYE. I / \ Pardessus sur 1 If Mesure * K depuis f|. as.— 1 Il y a un an 23 mars 1915. Autour de Nieuport, destruction par Vartillerie de plusieurs observatoires et points d'appui allemands. Enlèvement d'une tranchée ennemie à Ca-rency. Bombardement de Rçims; un Taube y jette des bombes: trois victimes civiles. A Bagatelle, contre-attaque allemande repoussée. A Vauquoisy une tranchée française-près de l'église, est aspergée par l'ennemi d'u/n liquide enflammé projeté par des pompes. Aux E parg es, les Allemands essuient de nouveaux échecs. Succès français à VHarimannswillerkopf : un blockha/us conquis avec une ligne de tranchées. ïmmt, . im ■ ' Congrès lies Qualns è commerce anglaises (buite.) Séance du 2 mars. Problème bancaire. Cette question a presque entièrement "occupé la. réunion et a été marquée par un excellent discours de -Sir Edward Holcien,. P. 1 M. Présiient de la „London City and Midland Bank", dont nous donnons un aperçu, <?tani une des rares manifestations d'une relative liberté commerciale émises. L'orateur s'élève contre l'idée d'une banque d'Etat chargée de venir en aide au négoce. Il montre le résultat de la liberté d'action qui a placé les finances du pays à un étiage atteint par aucun pays, que bien des Etats étrangers envient et qui a permis de remplir .toutes les obligations de la guerre. C'est ainsi que ■ les banques anglaises ont souscrit aux emprunts de guerre pour un montant de £ 200.000.000. Il préconise une union de ces banques, h, laquelle participerait l'Etat qui garantirait un minimum d'intérêt. Sir Holden est persuadé qu'au bout de peu d'années les capitaux seraient largement productifs. Jusqu'à présent le marché anglais a été lo centre financier du monde; tout fait croire qu'il . gardera cette position. Celle-ci est due au système de la liberté. Le rôle du banquier ne consiste pas à prêter d'une main, après avoir reçu de l'autre, encore a-t-iL la responsabilité des capitaux qui lui sont confiés. Si les 'banquiers anglais avaient suivi l'exemple donné par certains de leurs aventureux collègues étrangers, ils auraient dû, ces derniers temps, restreindre les crédits consentis, ruinant l'industrie nationale pour être a même de soutenir l'État. Ceci s'est fait sans l'ombre d'une difficulté. Il est évident que les affaires prennent une envergure de plus en plus grande à laquelle ni l'industrie ni la banque ne peuvent se soustraire, mais la compétition libre saura rencontrer ces conditions. Il y a quinze ans, les banques anglaises étaient engagées pour £ 500.000.000 dans les exploitations industrielles; aujourd'hui ces engagements ont atteint £ 700.000.000. Si l'on tient compte de leur intervention dans les derniers emprunts, y a-t-il le moindre reproche à leur adresser? Si l'on envisage que leurs déposants, pour leurs souscriptions particulières, retirèrent de £ 200.000.000 à £ 250,000,000 on comprend mieux encore la valeur de ces rouages. En aucun pays du monde pareille chose n'aurait pu se produire. Les banques allemandes en auraient-elles été capables? Les faillites de beaucoup d'elles répondent à la question. Voilà pour le passé. Quant à l'avenir, il faudra que les producteurs anglais cherchent des débouchés nouveaux, entre autres en Russie, pays qui précédemment subissait l'emprise allemande. Cette tâche incombe à l'industrie gui aura à y préparer des affaires en parfaite connaissance de cause. A cet effet, l'exemple des Allemands s'initiant à la langue du pays à visiter est à suivre. Déjà, Shef-field et Birmingham ont respectivement institué des chaires universitaires pour l'enseignement de la langue russe et Newcastle-on-Tvne a formé une classe que suivent 40 étudiants. La banque anglaise aura à s'intéresser dan9 les banques du continent afin que leurs clients exportateurs obtiennent l'appui de ces institutions. Elle aura, aussi des filiales à créer à l'étranger. Ce n'est pas à dire qu'il faille semer les capitaux aux quatre coins du monde, alors que oeux-çi sont instamment \ demandés dans le pays. Il faut donc tenir ceux-ci à la disposition de l'industrie nationale et même les augmenter au moyen d'une intervention gouvernementale. Que le gouvernement fasse comme Guillaume H, qui s'intéressa à maintes entreprises industrielles do son empire. En conséquence, M. Sir Holden conseille l'augmentation des capitaux des banques en vue dJûne plus ample participation aux affaires commerciales et industrielles. Un capital de £ 10.000.000 ^a été constitué aux Etats-Unis pour la conquête des marchés mondiaux. C'est la voie à suivre. Si l'on parvient à un résultat semblable, si le gouvernement intervient dans la constitution d'un grand organisme central avec des succur-s'ales ou banques correspondantes dans les pays alliés et neutres, le succès e9t' eertaiu et un Coup décisif sera porté à. la finance ennemie. (De chaleureux applaudissements ont interrompu fréquemment l'orateur.) Ratifiant les doctrines de Six Holcfâa,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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