L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 22 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/td9n29qf30/
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2cmo Anne© W» 6D6 S cents (ÎO Centimes) Jeudi 22 juui 1916 L'ECHO BELGE E L'Union fait ta Forcer «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBURGWALi 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ , . „, . _ I Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: „ , . , , f René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : \.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphohe: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La défensenatioiiaie Notre pays, disait en substance Mr. Du-mont-Wilden dans un des derniers numéros de la ,,Nouvelle Belgique", a subi la plus terrible catastrophe qu'on ait vue depuis lohb*temps dans l'histoire. 11 est occupé, miné, saccagé. Le plus élémentaire bon seiis nous commande à tous d'aider, dans la mesure de nos forces, à le reconquérir, à préparer sa reconstitution, sa renaissance. Je n'ai pas l'honneur de connaître per-sornellement Mr. Dumont-Wilden et je ne me préoccupe pas de savoir quelles sont ses opinions politiques; mais c'est de tout coeur que j'applaudis à sa courageuse attitude lorsqùe, dans cet article, il affirme avec une loyauté parfaite que la querelle des cléricaux et anticléricaux n'est plus de saison et doit rester étrangère aux discussions que pourrait soulever l'oeuvre de réorganisation de notre malheureuse Patrie. C'est la même idée que je crois avoir exprimée en d'autres termes, en disant dans mon dernier article intitulé ,,l'Union nationale" que notre devoir à tous se résume 011 ces simples mots: ,,libérer le territoire, et, une fois l'envahisseur repoussé, en empêcher le retour". La trêve s'impose donc nécessairement, et il faut que les luttes de parti, subordonnés à l'intérêt national, perdent de leur âpreté. Je sais qu'en parlant ainsi je me hasarde sur un terrain, brûlant et, qu'à peine rentrés avec notre armée victorieuse à Bruxelles, la lutte pour le pouvoir reprendra de plus bello; on ne manquera peut-être pas de déterrer de vieilles, rancunes et on essayera de rejeter les uns sur les autres la responsabilité des événements actuels. Nos partis politiques seront-ils assez sages, feront-ils preuve de patriotisme, et surtout auront-ils assez de clairvoyance pour comprendre qu'il est une question qui dorénavant doit rester en dehors de toute préoccupation électorale, la question supérieure de la défense nationale. Voilà 4.0 ans que je suis dans la politique militante. Mon ami Terwagne se rappellera avec quelle ardeur nous avons lutté ensemble sous l'ancien régime censitaire contre l'odieux remplacement militaire; le pays — disions-nous — est gouverné par les riches, et les pauvres sont appelés à le défendre. Aussi nous récoltions de chaleureuses acclamations dans les meetings en affirmant que, pour obtenir l'égalité des charges militaires, nous devions poursuivre en même temps l'égalité politique. Ce .n'est qu'en 1910 que le remplacement militaire a été supprimé, pour faire place au service d',,un fils par famille". Presque à la veille de la guerre — en 1913 — ce système fut jugé insuffisant et le contingent annuel fut cette fois porté à environ 50 % du nombre des jeunes gens en âge de servir. Il convient de rappeler que ces modifications à la loi sur le recrutement militaire ont fait l'objet des plus vifs débats au parlement; ce n'est qu'à la pointe de l'épée que. le gouvernement est parvenu à les faire voter, grâce à l'appui quasi unanime de la minorité. Aujourd'hui, vu l'impossibilité de réunir le parlement, un arrêté royal appelle tous les hommes de 18 à 40 ans à la défense de la Patrie en danger. A la rentrée, cet arrêté royal sera soumis à la ratification des chambres législatives. Ai-je besoin de le dire? Le vote sera émis avec un enthousiasme tel que le sérvice général paraîtra à tous une cause définitivement gagnée. Jamais un vote parlementaire n'aura réuni une telle unanimité. C'est que, dans ce moment solennel, on sera bien obligé de reconnaître — et il n'y aura pas assez de voix pour proclamer bien haut — que, si la Belgique est restée indépendante, elle le devra à sa vaillante armée et à son chef héroïque, le Iloi Albert. Eh bien, ce sera ce vote solennel qui doit dicter leur devoir aux élus de la nation et leur faire comprendre que ce serait un crime d'abandonner aux hasards de nos fluctuations politiques cette question si importante de la défense nationale, qui est une question de vie ou de mort pour le pays. Je m'explique. Au moment où la guerre a^ éclaté, iios chambres législatives paraissaient d'accord pour reviser la Constitution dans deux de ses articles essentiels: l'article 47, déterminant les conditions de l'électorat,^ et l'article 56, relatif à l'éligibilité sénatoriale. Comme on sait, la mission du parloir-^* actuel se borne à indiquer les articles* qu'il y a lieu de soumettre à révision, et la nouvelle rédaction en est confiée à la «jonstifc&ïfcîoe que les électeurs seront appelés à nommer après la dissolution. Les modifications à la constitution doivent recueillir les deux tiers des votes exprimés. La question de la révision étant posée, il ne saurait s'offrir une occasion plus favorable aux élus de la nation pour faire proclamer par Constitution qu'aucun citoyen n'a le droit de se soustraire au devoir de servir et de défendre la Patrie. Au chapitre relatif à la défense nationale il y aurait simplement à insérer un article additionnel en ce sens: ,,Lc service militaire est obligatoire poux tous les Belges valides. Nos députés et sénateurs pourraient-ils hésiter un instant dans les circonstances criiiauÊâ aua traverse le pays 2 Ce serait déplorable; l'opinion publique les condam lierait. Notons qu'une fois le service géné ral inscrit dans la Constitution, il restx définitivement acquis, et toutes les loi relatives à l'organisation de l'armée, qu s'inspireraient d'un autre principe, seraien foncièrement inconstitutionnelles. Je fais donc un appel à mes collègues de; deux Chambres. Une grande responsabilit< pèse ^ sur nous; nous serions indignes d< représenter le pays si nous refusions d'useï des moyens qui sont en notre pouvoir pou: donner à la Belgique l'armée sur laquell» elle a le droit de compter. Le service général inscrit dans la Consti tution, dont la garde est confiée au Roi soldat, Albert 1er, c'est la défense natio nale assurée à jamais. Eugène Van de Waile, sénateur à Anvers Ml» ■ Q ■ 'î. ■ — Pour nos „ Blessés de la Tuberculose" Cette belle oeuvre vient de recevoir encore les dons suivants: M. Stielen 20.00 frs. Mme Dever-Stielen 20.00 ,, M elle Dever 10.00 ,, M elle Passenbronder 10.00 ,, Mme V. de Caritat de Peruzzis 60.00 ,, D'autre part, nous ayons reçu pour la même oeuvre: Une patriote compatissante de La Ilaye 2.60 fl. En mémoire de mon frère .... 20.00 ,, Croix Rouge de Belgique Melle Th. Wauters 1.00 fl. Pour le Comité National d'Alimentation De la- part de M. Charles Dupont à Scheveningue 10.00 frs. Rectification. Dans l'article ,,Errare humanum est sed perseverare diabolicum" du lieutenant général de Bas, que nous avons publié dans notre numéro du dimanche 18 juin, une erreur de guillemets s'est glissée et attribue une partie d'une phrase écrite par M. Notliomb à M. de Bas. Afin &éviter toute confusion nous rétablissons le passage te' qu'il doit être: Je me suis élevé, documents en mains, contre l'accusation que le roi Guillaume I aurait soulevé la question luxembourgeoise à la Conférence de Londres comme ,,une pierre d'achoppement". Si vous voulez bien me lire avec un peu plus d'attention je vous demande ce qui reste, en face des protocoles, de votre accusation que le Roi aurait entrepris ,,une série d'intrigues pour faire de la question luxembourgeoise la pierre d'achoppement de la Conférence de Londres. Dès le mois de décembre, le cabinet de la Haye suggéra à celle-ci un ingénieux système de partage, laborieusement combiné, dans le but de conserver le Luxembourg à la couronne de Hollande." m « mm Les Belges il y a 125 ans Rien n'est plus curieux que le hasard des recherches. Dans uu violent pamphlet contre Marie Antoinette d'Autriche, reine de France, intitulé : La cause de la Révolution Française ou la conduite secrète de M... A...TT. d'Autr... R... de France", dont l'auteur semble être un Liégeois, se trouvent les vers sur Joseph II qu'on trouvera ci-dessous. L'auteur du libelle nous dit que ces vers ,,couraient le Brabant trois mois avant la crevaison (sic) de ce piteux Empereur". Voilà une nouvelle preuve que, si les Belges peuvent être vaincus, ils ne sont jamais domptés.L'Empereur et l'Echo. Je suis seul en ce lieu, personne ne m'écoute, Ecoute. Qui ose me répondre et qui est avec moi. Moi. J'entends, c'est l'écho! réponds à mes demandes. Demande. Veux-tu pronostiquer si le Brabant résistera ? Résistera. Ce peuple en courroux m'en voudra-t-il encore? Encore. A me contrarier sera-t-il constant? Constant. Joseph cette fois sera-t-il dompté? Dompté. Ah ! Dieu que dois-je attendre après tant de malheurs ! Malheur. A composer avec mes sujets, serais-je réduit, Réduit. Les Belges sont fiers, comment les reprendre, Rendre. Rendre ce que j'ai acquis par des faits inouïs? Oui. Qu'aurai-je donc pour ma gloire et mes peines, Peines. Mais qu'auront mes sujets et les Belges surtout, Tout. Hé ! que deviendra donc mon peuple malheureux. Heureux. Que suis-je donc, moi, qu'on tient pour immortel, Mortel. L'Univers n'est-il point rempli de mon nom? Non. Tous les Belges soumis ne Sie craindront donc plus? Plus. Autrefois mon nom seul imprimait la ter. reur, Erreur. Laisse-moi, je te prie, je souffre trop, je meurs l Meurs ! 1). F. D. 1) La brochure dont ces vers sont extraits se trouve à la Bibliothèque Royale <3e La Haye sous la CQtê 787, F* 1, En Belgique. Le Régime de la Terreur Le ,,Telegraaf" apprend que la ville d'Alost vient d'être frappée d'une amende de cent mille marks, des fils téléphoniques ayant été coupés par des inconnus sur le terr ire de la commune. 1 Nous espérons que le Kreischef aura mis le collège échevinal d'Alost en mesure de faire la preuve de ce soi-disant méfait. Nous savons, par expérience, que des soldats boches coupèrent certaine nuit les. fils télégraphiques le long d'une voie ferrée locale, dans les Flandres, sur une longueur de plusieurs centaines de mètres et que les ■ communes furent obligées de payer une formidable amende. C'est trop simple» en vérité, quand la caisse est vide, de t>attre le rappel de l'argent en accusant des inconnus. Les principaux coupables — si le délit a eu lieu — sont les feldgrauen de faction qui ne s'aperçurent de rien. On ne coupe et l'on n'emporte pas facilement des fils téléphoniques, la surveillance allemande étant — on le sait — des plus rigoureuse. C'est pourquoi nous espérons que le Kreischef aura fourni à la ville d'Alost des preuves décisives. La parole d'un Allemand, après l'histoire du chiffon de papier — si haut placé soit-il —} ne suffit plus! A Bruxelles (D'un de nos correspondants particuliers.j Nous n'allons pas répéter à nos lecteurs r le prix élevé des vivres, mais nous noterons ici quelqueu traits psychologiques de nos bons Bruxellois. Ils .sont toujours les mêmes, et, si notre cher von Bissing a< dit la vérité, c'est certainement en déclarant que les Belges sont indécrottables. En . effet, rien ne parvient à jjroduire d'effet sur nos bons ketjes. Bien au contraire, ce sont— non, vous ne le croirez pas ce sont Les bochea qui évitent de se rencontrer avec nos compatriotes et, par ordre supérieur, les soldats ne peuyent plus causer avec eux! Le quartier des Ma roi les est l'enfer des casques à pointes. Ils n'osent presque plus s'y risquer seuls et sans armes. Dans les cafés, les officiers en entrant se découvrent. C'est très gentil pour des gens victorieux, ifcais il doit y avoir à cela des raisons que nous ne connaissons pas. Quand ils prennent place a leurs tables, ils se mettent rég-ulièrement à l'écart, de pèur de devoir convereer avec lia clientèle beligdÉ Dans les établissements dépendant de l'administration de l'occupant : Kommin-darutmres, ambts, gares, etc., tous les soldats ayant été envoyés au front ont été remplacés par un personnel féminin. Et ici une nouvelle plutôt désolante pour les exilés. H n'y a plus aucune fenêtre à louer au centre de la ville pour contempler la rentrée triomphale de notre cher Roi et de sa vaillante armée. Tout est loué à des prix élevés. Et l'on s'occupe fiévreusement à préparer des guirlandes, des fleurs et d'autres oriflammes pour garnir les façades des maisons. Ce sont des centaines de kilomètres de guirlandes que l'on prépare. Et savez-vous quelle est la date fixée par nos bravés compatriotes pour cette rentrée triomphale? Le mois de septembre prochain ! A vos malles, les exilés ! .* .* *. Il y a quelques jours est décédé subitement à Bruxelles M. Jean-Emile Faure, conseiller du commerce extérieur de la Franoe, vice-président fondateur de la Chambre de commerce française. * ■* * Parmi les décès des jours derniers, il convient de mentionner M. Adolphe Jacobs, artiste-peintre, et Léopold Verbrugghe, ancien professeur au Collège St-Michel. *- * * Voici une circulaire adressée aux boulangers par la Commission for Relief in Belgium : ,, Monsieur, Nous appelons votre attention sur le fait que la farine ne vous est servie que pour les becoins de la clientèle inscrite à votre boulangerie. Les piescriptions en usage fixaient comme base de rendement 132 kilos de pain par 100 kilos de farine. Il est constaté que ce rendement peut être obtenu même a.vec les farines les moins bonne? parmi celles qui vous ont été délivrées jusqu'ici, mais que, par contre, il arrive fréquemment que les farines fournies permettent un rendement notablement, supérieur, atteignant 134, 135 eo même 136 kilos de pain par 100 kilos de fairine. Il en résulte que, lorsque la farine présente oet avantage, vous ne devez pas utiliser la totalité des farines qui vous sont remises pour pouvoir fournir à vos clients la quantité de pain qui leur est attribuée. Vous devez ainsi faire des réserves do farine. Nous tenons à vous rappeler que cet excédent de farine ne vous appartient pas au sens légal du mot; il est en dépôt ohez vous et. vorus en deves compte à la Commission for Relief in Belgium, ?u Comité national et à la Coopérative? intercommunal© cte ravitaillgment^ Nous vous invitons à tenir régulièrement un livre dans lequel tous inscrirez jour par jour le nombre de miches de pain que vous aurez confectionnées : (miches do 2, 3, 4 rations ou davantage). Vous ne pouvez confectionner un nombre do miches supérieur aux besoins de votre clientèle. L'excédent de farine que vous aurez accumulé en un mois devra être signalé le 1er de chaque r^ods au magasin de farine do votre commune. La quantité de farine ser<i céduite d'une des plus prochaines fournitures.Il est entendu que, bieu que la Commission-for Relief, in Belgium, le Comité national et. la Coopérative intercommunale de ravitaillement aient seuls le droit de disposer de cette farine, celle-ci vous appartiens oepéndant en tant qUe valeur. Par exemple, un boulanger recevant cent kilos de farine par jour et qui, au bout du mois, a formé une réserve de 60 kilos, ne devra recevoir, pour une fourniture de régularisation, que 40 kilos qui, seuls, devront être payés ce jour-là. Les 60 autres kilos serviront à fabriquer du pain dont la farine n'aura rien coûté au boulanger. # Nous profitons de cette occasion pour vous signaler que nous avons pris les dispositions nécessaires pour autoriser les changements de boulanger. Vous avez donc un intérêt tout particulier à veiller à la bonne qualité de vos produits afin que. vos clients ne. soient pas désireux de changer de boulangerie. ' ' Cette circulairo est signée de M. Max Hallet, ,',président du Conseil"; E.-C. Thurston, représentant de la C. R. B., et Alex. Sacre, directeur général. % - A Liège •Un personnage important a traversé notre ' ville, en grande vitesse, voici huit jours. Une suite pompeuse, chamarrée et silencieuse, encombrait plusieurs landaulets automobiles. Le bruit se répandit que le kaiser venait de passer. Et l'on ne se trompait pas. Guillaume II, en effet, visitait la Belgique. Le convoi roulaiv vite et le peuple eut à peine le temps de reconnaître les traits tirés de l'empereur. Le cortège fit halte au Palais pendant quelques moments, après quoi les teufs-teufs reprirent leurs course vers Huy. Chacun prétendit avoir reconnu le kaiser dans la seconde voiture. Mais les Boches, cantonnés en ville et qu'on interrogea, essayèrent de sourire finement, sans répondre aux questions qui leur étaient posées. L'empereur se rendait, via Liège, vers Bruxelles et le front d'Ypres où les Allemand^ redoutent toujours l'offensive annoncée depuis quelque temps par les Anglais. Mais il n'y a rien de vrai dans la nouvelle que les forts de la position de la Meuse auraient été désarmés. Les canons boches y sont encore et les personnes qui passent pour bien informées prétendent que le cortège s'arrêta aussi à Pontisse. De là, il gagna Bruxelles. La place Rô-gier était pleine de baïonnettes. Le père du vaincu de Verdun ne fit pas une entrée triomphale. Il était d'ailleurs très pressé de quitter le pays hostile. .* $ On ne peut plus trouver un kilo de pommes dé terre, à quelque prix que ce spit. Non seulement il n'y en a pas, mais on prétend qu'il n'en viendra plus, — ce qui est véritablement grave. Les légumes sont à des prix très élevés. Des délégation^ . de vendeurs, de revendeurs et d'a'cheteurs ont été reçues par l'administration communale, les uns se plaignant des autres, — ain'si que de coutume.Le conflit n'à pu être apaisé. Ce sont les revendeurs qui sont les plus mal partagés, bousculés- qu'ils sont entre ceux auxquels ils achètent et ceux auxquels ils vendent. Ils ont menacé, de faire grève si la situation •ne changeait pas. Comme si les pommes de terre allaient tout à coup pousser devant leurs boutiques! * * Le ,,Courrier de lu Meuse" annonce que samedi matin deux trains militaires, dont un au moins transportait de nombreux soldats allemands, sont entrés en collision près de la gare d'Esneux. Il y a eu de nombreux morts et blessés. Sur les voies ferrées qu'ils construisent, les officiers boches emploient la cravache pour faire marcher leurs hommes. Cet-emploi du' fouet où du bâton n'est pas seulement en vigueur contre leurs propres soldats. Dressés eux-mêmes à la baguette, les boches se sont maintes fdis servis de .ce moyen contre des civils ou des prisonniers. Un fait qui ne manque pas de nous émouvoir, est celui qui vient de nous être conté par un homme qui a vu les brutes à l'oeuvre. Il s'agit des pauvres prisonniers russes amenés en masses sur les chantiers de la grande ligne en construction Louvain-Aix-ia-Chapelle. Ces malheureuses victimes de la barbarie teutonne, insuffisamment nourries, et déjà si maltraitées par leurs, gardiens, sont vraiment considérées comme de vulgaires bêtes de somme. On ne leur laisse aucune minute de répit et à l'ouvrage, s'ils veulent reprendre haleine, une espèce de dompteur arrive et leur administre sur l'échiné des coups redoublés de sa cravache.- Ces pauvres martyrs font peine à voir et il est écoeurant d'assister aux tortures qui leur sont infligées au cours de leurs travaux.-A Huy Est pendant devant le tribunal do Huy une affaire qui présente un vif intérêt au point de vue du droit civil, administratif, voire du droit international. Walter P..., do Seilles, qui a disparu lors des journées tragiques d'août 1914, avait, par testament, fait un legs particulier à une personne de la localité. Celle-ci assigne les héritiers de P... en délivrance do son legs. On lui objects qu'il n'est nullement démonstré que Walter P... soit mort. Elle produit l'acte de décès, dressé par le bourgmestre, désigné d'office par l'autorité allemande, dès son arrivée à Anden-ne. Cet acte a été rédigé suivant les déclarations de témoins honorables qui attestent avoir assisté à la mort de P... et à son inhumation à tel endroit désigné de la ville d'Andenne. On lui répond que le fonctionnaire ainsi désigné n'avait pas qualité pour instrumenter, qu'on ne peut pas dire qu'il y avait à cette époque occupation par l'ennemi dans le sefts voulu par le droit de 1 guerre et que la nomination d'un bourgmestre à ce moment n'était pas du ressort dt l'occupant. »n ajoute que les témoins à l'avte se sont trompés. La partie adverse riposte, que tous les actes de l'état civil dressés à cetto époque ont été reconnus valables par l'autorité belge; qu'on ne peut les attaquer que par l'inscription en faux et qu'on ne peut secourir à la preuve testimoniale pour démontrer que "Walter P... n'est pas mort,' ce qui, en fait, est cependant de notoriété publique. Bref, cette affaire soulève les questions les plus complexes. * * * Une affiche signée par le kreiss-clief rappelle que la vente de l'alcool est strictement interdite dans tout l'arrondissement. A Gand Nous recevons la lettre suivante: ,,L'Echo Belge" d'hier, en parlant d'un certain professeur Hoffmann, qui aurait accepté le rectorat de l'Université flamande de Gand, emploie l'expression „une espèce de Luxembourgeois", laquelle pourrait donner à supposer, à première vue, que l'auteur de l'article en question a voulu étendre à tout le peuple du Grand-Duché le mépris qu'il éprouve pour le Hoffmann en. question. Quoique jè sois convaincu, pour ma part, que telle n'était pas l'intention car ce serait bien mal connaître les sympathies du peuple luxembourgeois pour la cause belge et les espérances qui s'y rattachent je me permets néanmoins de relever cette expression, afin de vous permettre de dissiper tout doute à ce sujet. Il faut so garder de généraliser. Tous les Français n'ont pas les cheveux roux parce qu'un voyageur anglais, en arrivant en France, remarquait cette particularité sur la première personne rencontrée au débarcadère de Calais et le peuple luxembourgeois n'est pas responsable de la vilénie .d'un individu, dont la natio-j nalité luxembourgeoise n'est d'ailleurs nullement prouvée Car, si le nom de ce herr profes-sor no dit rien au dehors, sa renommée n'est pus plus retentissante au Grand-Duché et ce malgré l'exiguïté de nos frontières.. Von Bis-si ng seul sait combien il a fallu chercher pour 4e dénicher. Il se rencontre des âmes basses partout puisque des professeurs 'belges même m'ont pu résister à l'appât de gros appointements. J'ose espérer, Monsieur le Directeur, que ces quelques lignes vous engageront à mettre la question au point, car les aspirations, qui sont communes à nos deux pays, sont telles qu'il importe d'écarter jusqu'à l'ombre d'un malentendu." ' Nous répondrons à notre honorable correspondant que le terme ,,-une espèce de Luxembourgeois" n'est nullement injurieux pour le peuple luxembourgeois et ne vise que l'Hoffmann en question, premier larbin de l'univpr-sité prussco-flamingante do Gand. Au Pays Wallon Après l'attentat contre la ligne de chemin do fer do Namuu-Gembloux, fin septembre 1915, les Allemands firent placarder une affiche à Gembloux annonçant qu'en cas d'un nouvel attentat contre les chemins de fer, lignes télégraphiques et téléphoniques, ils déporteraient les femmes et les enfants dans d'autres communes du canton de Gembloux et emmènenaient les hommes comme prisonniers en Allemagne. MM. le docteur Tournay, -l'avocat Tilis, le notaire Bruyr, Arthur Lefèvre, marchand de cordes, et Sclipteux, marchand de farine, furent momentanément arrêtés pour permettre aux Allemands de fouiller leurs immeubles et de faire main basse sur l'or qu'ils y cachaient. Du papier allemand leur fut remis en échangé. M. Christian Le Docte, étudiant, fut condamné à 200 marks d'amende- pour avoir ,,offensé un agent de la Passzentrale". Le directeur de l'Institut -Sain-t-Guibert, M. Pierre, et l'imprimeur Tournemenne, Nestor, furent condamnés à l'amende pour avoir jédité et imprimé le poème .,Hymne de la Jeunesse chrétienne'' sans la permission du censeur. Le Comité de ravitaillement est composé de MM. Descampe, Detry, Jos. Lambain, Roulin, Balon, Dani6eaux, etc. Les femmes et les enfants ne manquent de rien et la population nécessiteuse est bien secourue. Les soins médicaux et phaianaceutiques sont assurés gratuitement aux indigents et des distributions de vêtements sont faites en temps utile. Plusieurs industries travaillent, les sucreries notamment. Les usines Mélotte e'occupons de réparations, mais ne produisent plus. La corderie n'a jamais si^bi d'arrêt et la fabrication a plutôt augmente. Les usines Cassart, par contre, chôment complètement. Quant aux entrepreneurs, ils sont sans travail, mais .'a main-d'oeuvre disponible est utilisée par l<i commune au réfectionnement des routes, au ravitaillement on à tout autre travail d'intérêt général. La fpire au "bétail est interdite depuis août 191o, en raison d'une épidémie de stomatité aphteuse. Cinq ou six trains circulent journellement vers Bruxelles .et .vers Nàgiur. Mais le service public est souvent interrompu pour des passages de troupes, de blessés ou de matériel. Les trams ne circulent plus dans la région de Gembloux, à la suito de diificultés survenues entre la Société d'exploitation et l'autorité occupante. Les écoles sont ouverte? et les cours sont suivis comme en temps ordinaire. L'Institut agricole, depuis le départ des derniers blessés a rouvert ses portes. Quarante élèves en sui-vent actuellement les cours. .* .* L instruction du vol important commis au prejudice^ des .époux Waltin-Beaufays, rue de Fer à Nainur, vient d'aboutir à r arrestation de l'épouse G..., d'Andenne Cette femme, dont le mari est soldat, avait ete pendant quelque temps au service des N prejiidiciés. On a également arrêté le sieur Charles T..., maraîcher à Jambes, soupçonné d'être son complice. Au Limbourg Depuis que la vente de farine blanche a été suspendue, les personnes débiles et malades pouvaient en obtenir moyennant la production d un certificat médical. 11 parait que des abus se sont produits; à I avenir, la fleur do farine no sera plus donnée qu aux personnes alitées. * « * La pluie persistante et le froid anormal sévissant sur notre pays a un effet désastreux sur les campagnes: les blés et les pommes de terro sont en retard et les récoltes seront cojnpromi-ses si la situation actuelle perdure. Il est à remarquer que, .pour la plupart des contrées du Lim bourg, les récoltes sont toujours abondantes quand la saison est chaude. Heureusement, la plupart des prairies donneront une récolte abondanto do foin si les jours qui vont suivre permettent do le couper et de le rentrer dans de bonnes conditions. ■ m ■ fl y a un m 22 juin 1915. ■— Bombardement de Dun-herque par une ptihee à longue portée. Au nord d'Arras, échec des attaques ennemies sur plusieurs points. A l'est de la ferme dé Quennevières, une contre-attaque allemande est enrayée net. Autour de Perthes, l'ennemi fait sauter des fourneaux' de mines sans résultat. . A la tranchée de Colonne, et en Woëvre, près de Marcheville, les offensives allemandes sont rcjioussées. ' En Lorraine, les Français développent leurs positions sur la crête csVda lteillon, enlèvent les croupes de Remabois et refoulent lés contre-attaques de l'ennemi. En Alsace, ils s'étendent vers Sondernach, par le nord et par le sud. Front oriental: rejjrise, par les Austro-Allemand s, de Lemberg, évacué par les Russes. • mm ■ t IB» ^ So en est l'Alleigpg. J'ai eu l'avantage de rencontrer le second jour de Pentecôte un Hollandais employé à bord d'un bateau du Rhin et revenu passer quelques jours en famille. C'est un homme d'une instruction moyenne mais remarquablement sagace et pondéré. Il ne m'a pas fait mystère de ses observations et impressions de voyage. Elles m'ont paru assez intéressantes pour en faire pjrt aux lecteurs de l',,Echo Belge". Mon interlocuteur commença par me dire que, depuis quelque temps, le personnel des. bateaux du Rhin est presque exclusivement hollandais. Il n'y a guère d'Allemands^ qur le capitaine et 2011 second. L'équipage ordinaire eot sous les armes. A terre, les femmes sont chargées -d'une foule de services généralement réservés -aux homrpGs, aux tramways, postes, téléphones "et télégraphes, bureaux des chemins de fer et administrations diverses. Elles occupent toutes les places possibles, jusqu'à celles de cocher ct.de chauffeur. Les travaux par trop lourds pour elles sont exécutés par <ïes prisonniers de guerre, tel en particulier le travail des champs, qui occupe de préférence les Français et les Russes. Portefaix et débardeurs sont généralement Anglais. Etc. etc. |j En fait d'hommes, 011 ne- rencontre presque dans les rues, à part les aveugles et le? éclopés qui'ne se comptent plus, que de/ tout jeunes gens, des adultes plus que mûrs et des vieillards. Très peu de soldats aussi, là. où jadis ils fourmillaient. Les garnisons sont réduites ia:u dixième de leur effectif. Tout au plus une division vient-elle de temps en temp6, du front le plus rapproché, prendre quelques jours de repes, pour retourner bientôt au poste. L'Allemagne est. devenue un désert d'hommes. Visiblement, elle a ramassé dans un effort suprême ce qui lui reste- de forces, pour les jeter sur les champs die bataille. Et le régime alimentaire? — Ce n'est plus la disette seulement, c'est la misère noire, la détresse, oui la famine. II y a quelques mois encore, partout où nous faisions escale, les femmes accouraient aux provisions^ déjà bien rares d'ailleurs, qu'elles pourraient y trouver. Elles-ne vien lient plus ; elles savent qu'elles s'en retourneraient les mains vides. Mais de nombreux-mendiants, femmes, vieillards et enfants sont là, qui attendent éplorés un morceau de n'importe quoi à manger. Rien de navrant comme l'impuissance où l'on est de les secourir. Si parfois on se prive soi-même eu, faveur d'une malheureuse mèfe qui s'est

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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