L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 20 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2b8v980k3v/
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fire Anîtê© r8 cents (lO Centimes) ii ■ n i 1 ■*■ fVSLarcSt 250 avril 3915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOOHBJJHGWAI/ 234-240. . Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers.. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: < Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.Z. VOORBUBGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement < En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger fl. 2.00 „ „ f 1 " ■" >1 II IX—fi Vaincrons-nous prochainement? Question anxieuse, que se posent nos compatriotes à qui on a promis une marche en avanfc pour le printemps et qui sont impatients de voir se réaliser cette promesse. Examinons objectivement la situation : L'Allemagne arçhi-prête doit marcher rapidement, le pygmée belge est le premier caillou inattendu que rencontre sur son chemin le colosse teuton. Ces vingt jours de retard permettent aux Français de se mobiliser, mais les alliés ne sont pas encore préparés suffisamment, Joffre ordonne la magnifique retraite stratégique. Nos enne-, mis ueureux d'aller vite essayent de rattraper le temps perdu, ils se précipitent dans fa souricière, nos amis emportent la belle victoire de la Marne, malheureusement les munitions ne sont pas assez abondantes pour que l'on puisse poursuivre l'ennemi, on 6'ankylose sur l'Aisûe. Malgré la victoire, les alliés craignent d'être enveloppés, les Belges qui venaient de perdre plus de 70,000 des leurs f aits prisonniers, sans compter leurs morts et leurs blessés, ayant effectué leur difficile retraite d'Anvers, sont priés de se tourner face à l'ennemi sur l'Yser et d'y tenir coûte que coûte pendant trois jours pour que les eeoours puissent arriver. Ils tiennent plus de quinze jours et brisent le flot ennemi. Aux 47000 Allemands morts à' Liège, ils ajoutent 40000 nouveaux ennemis abattus î L'ennemi n'enregistre plus un succès sérieux ; la guerre de tranchées commence, la mauvaise saison paralyse les efforts. En février une malheureuse crue de l'Aisne permet aux Allemands de gagner 1800 mètres près de Soissons, par contre les alliés enregistrent peu après les succès d'Hartmann-■vveilerkopf et de Champagne, puis les Anglais la victoire de Neuve Chapelle, enfin ces jours-ci les Français prennent les principales défenses de nos ennemis en Woevre. Les communiqués allemands sont d'un vague réconfortant; le maigre civet qu'ils peuvent offrir c'est la prise de trois maisons à Drie-grachten.Mais, disent nos impatients, c'est très bien, les succès.sont pour les nôtres, mais que font ces quelques kilomètres gagnés, à ce compte-là, il faudrait des années pour arriver au Rhin. Parfaitement exact, mais ou oublie que les Allemands ont eu six mois pour créer leurs travaux de défense et que ces travaux ils n'ont pu 'leur donner toute leur valeur que eut les premiers dix eu quinze kilomètres; c'est là Surtout que la tâche est horriblement dure. Les alliés s'en acquittent admirablement bien. Sait-on bien, par exemple, qu'avant d'entreprendre l'attaque de l'Hartmannweilerkopf, il a fallu un mois de préparatifs ; qu'il a fallu, établir de nombreux post«3 téléphoniques, des kilomètres et des kilomètres de fils téléphoniques et de fils barbelés, tout cela sous le feu et les attaques de l'ennemi? _ Nous ne pouvons mieux comparer la situation qu'à la fameuse muraille de Chine. Depuis la mer jusqu'à l'Alsace une muraille énorme a été établie, avec ses forts et ses contreforts, S3S bastions, ses reanblais, ses fossés. Pour renverser ce mur, il faut une grande dépense de force, nos pionniers doivent pousser des milliers de han 1 han !, mais, comme dans n'importe quelle démolition, ces poussées paraissent impossibles au début, puis le mur commence à osciller faiblement, petit à petit des craquements se font entendre qui se développent jusqu'à ce qu'enfin une dernière poussée renverse le mur et il ne reste plus qu'à faire disparaître les décombres. Cette image nous paraît très exacte; la plus lente besogne c'est de renverser le mur, cest-àdire de percer les lignes allemandes. Le mur craque déjà en plusieurs endroits, les nôtres parviendront-ils à le renverser comme il faut? Sur ce point les plus énergiques affirmations ne peuvent que nous donner confiance; si elles ne peuvent nous convaincre, heureusement nous avons mieux. Depuis des mois l'offensive allemande est brisée tant à l'Est qu'à l'Ouest, seuls les Busses, malgré l'énorme obstacle des Car-patlies, continuent à bousculer les Autrichiens soutenus par des Allemands. Cela s'est fait, malgré la mauvaise préparation des alliés qui depuis lors ont pu organiser leurs armées, se pourvoir de réserves, d'hommes, d'armes et de munitions. Tandis que l'ennemi a perdu tous les profits de sa merveilleuse préparation, de ses avantages d'attaque. Les Allemands ont dès le premier jour avoué que leur principale force était dans la rapidité et que nos alliés avaient tout à gagner du temps. La France a des armées beaucoup plus fortes qu'au début, la „misérable petite armée de French" dépasse déjà le million d'hommes, les inépuisables réserves d'hommes de la Russie (le mot est allemand) sont «n marche, même nos chers petits Belges ont aujourd'hui une plus grande armée qu'au début. Nos ennemis sont mal nourris, nos hommes sont forts et bien ravitaillés. Toutes les - circonstances se sont tournées notre faveur ; capables de résister Victorieusement en hiver, obtenant des suc-^8 et des victoires maintenant, nous serons E?ctorieux demain# Il nous reste à examiner la valeur des armements et des munitions; nous montrerons prochainement que là encore les Allemands déclinent et que les alliés se renforcent. Nous espérons que ceux qui ont bien voulu nous lire sont convaincus que tout se passe normalement;, que l'on ne pourrait guère sans imprudence aller plus vite ; oeux qui voudront bien donner encore quelques minutes d'attention à la fin de cette étude, emporteront la conviction que la victoire est prochaine, que la délivrance de la patrie est imminente. François Rosseels. ■■■— ■ fl ■ €■■■■■ Propos de Buerro. Pas -prisonnier, mais... (L'Aiglon.) On se demande, -pourquoi les Allemands ont rétabli le trafic postal entre la Belgique et la Hollande. Pour être agréable à nos compatriotes? C'est peu probable. Pour faire plaisir aux Néerlandais. Ce serait plus possible, mais encore... Nos ennemis n'ont pas accoutumé de faire plaisir à autrui, s'ils n'y trouvent point quelque avantage personnel. Examinons donc en quoi le réta-blissement des communications postales ,,via Aachen" peut leur rendre service. D'aucuns prétendent qu'ils parviennenjt ainsi à exercer un contrôle sur les absents; à découvrir les fraudes que ces derniers ne manqueront pas de commettre, pour se soustraire à l'inique taxe de von Bissing, le bien-aimé. A supposer que leur service d'espionnage si.it organisé à cet effet d'une manière assez complète pour donner en ce sens d'appréciables résultais — ce qui me parait tout à fait improbable — il faut espérer que les exilés ne seront pas naïfs, au point de raconter dans des lettres qu'Us savent soumises à la censure, leurs petites affaires personnelles jusque dans les détails les plus compromettants. Je pense au contraire que les missives passant par la% censure ennemie ne doivent contenir que de fort anodins renseignements sur l'état de santé des correspondants, et d'inoffensives jérémiades sur la tristesse àe l'heure et les affres de l'exil. Par contre — et pour une fois, le sens psychclogique de nos ennemis semble ne pas être en défaut — les lettres qui viennent de Belgique s'efforcent de peindre la situation sous des dehors riants, et témoignent d'un optimisme ingénu. Au fond, je pense que nos compatriotes, restés là-bas, sont de bonne foi. Ils ne connaissent, en somme, de la situation, que ce que la censure allemande veut bien leur en laisser connaître. En outré, dépuis qu'on ne massacre plus, depuis qu'on n'incendie plus -et qu'on pille moins, chez nous, ils peuvent se croire en pays de Cocagne. Tout est relatif. Presque toutes les lettres venant de Belgique contiennent cette petite phrase, un peu ahurissante pour nous,, mais dont leurs auteurs, j'en suis certain, ne saisissent pas la portée tragi-comique : ,,La situation est normale......"- Pensez au ,, Pas priso nnier, mais..." du duc de Peichstadt. La situation est ncr-maie... mais, vous ne pouvez librement exprimer vos pensées sans risquer la prison; mais la vie renchérit de façon inquiétante et la misère étreint les masses de sa griffe effrayante; mais il faut des sauf-conduits pour circuler dans un rayon de\ quelques kilomètres; mais vous ne pouvez passer la frontière sans exposer votre vie; mais le drapeau noir-blanc-rouge flotte sur nos monuments et des casques à pointe emplissent nos avenues; mais sur l'enveloppe de .votre lettre, vous avez collé un.timbre à l'effigie de Vorgueilleuse et barbare Germania!/... —Gardons-nous de blâmer ceux qui vivent \ là-bas, sous la botte de l'envahisseur, dans le nirvana bienfaisant d'une illusion mensongère. Tout en plaignant leur sort, sachons nous garder de la contagion pernicieuse. Comme ceux de l'opium ou du has-hich, leur imradis artificiel a de dangereuses attirances. Sachons résister aux douces voix des Sirènes. Que ce nouvea/u ,,truc" de l'oiseleur, qui veut attirer d'autres oiseaux en faisant chanter Voiseau en cage, ne nous fasse point tomber dans ses rets. Nous qui savons, nous sentirions trop cruellement là-bas l'horreur de la prison; et ce qui pis est, nous y apporterions peut-être le déprimant exemple de notre abattement. Attendons que l'oiseleur traqué sç voie, obligé d'ouvrir la volière, pour mêler nos cris d'allégresse, en plein azur, à ceux des nôtres, enfin rendus à la lib-ertê... C. P. 1 ■■■rig> ■ Q i iBiin- — Les ministres de Belgique au front Nous apprenons de source officielle que la rencontre officielle du Roi et de ses ministres au front avait un tout autre but que la discussion d'une paix prochaine, ainsi que le bruit en avait couru. Les ministres se sont rendus auprès de Sa Majesté, qui est toujours au front, pour présenter au Roi-soldat leurs voeux à l'occasion du quarantième anniversaire du souverain. En Belgique. A Bruxelles. Yoici les . détails complémentaires que publie ,,Le XXe Siècle" au sujet de l'amende ' dont les Allemands voulaient frapper la ville de Bruxelles: L'autorité allemande est à l'affût des moindres incidents pour se procurer les ressources nécessaires aux dépenses de ses armées en campagne. Quand il ne se présente pas d'incident, elle a vite fait d'en susciter. II.y a quelques jours, le gouvernement général ayant brusquement rompu - tous les engagements pris avec l'administration des travaux publics et fait savoir aux ingénieurs de province qu'il leur transmettrait désormais ses - ord res directement sans solliciter l'agrément de leurs supérieurs hiérarchiques, tous les ingénieurs ont démissionné avec fracas, refusant de se mettfe au service de l'ennemi. Le direc* teur général des ponts et chaussées a demandé sa mise en disponibilité ©t le secrétaire général du ministère des travaux publics qui est en même temps secrétaire général de l'administration de l'agriculture a renoncé' aux fonctions qu'il exerçait auprès des ponts et chaussées... pour ne conserver que ses. attributions et son poste dans les services de l'agriculture. Voilà les Allemands du coup bien embarrassés. Pour se tirer d'affaire ils se "sont adressés à la ville de Bruxelles et l'ont mise ; : en demeure de réparer d'urgence les routes de Bruxelles à Mali nés, de Bruxelles à Ter- f monde et de Bruxelles à Mons. Refus de la ville qui déclare que ces travaux ne 6ont pas de sa compétence puisqu'ils interes- i sent la voirie de l'Etat, et que fussent-ils de sa/ compétence elle ne pourrait les exé- | < cuter, ces travaux étant d'intérêt militaire. Colère des Allemands qui. adressent à la 1 ville cette sommation : ,,Si les travaux ne ; 6ont pas commencés le 1er avril vous paierez une amende de 650.000 marks, et s'ils ne ' sont pas terminés pour le 15 avril vous paie-* -rez encore 650,000 marks." Nouveau refus de la ville de Bruxelles. A quoi les Aile- ! raands, que les fêtes du centenaire de Bismarck ont rendus nerveux, répliquent par ' cetta menace 'plus directe et qu'ils jugent ' sans doute être plus opérante: ,,Si vous ne vous exéputez pas, le Collège sera responsable et ses membres seront arrêtés." Il faut croire que ces menaces n'ont pas eu l'effet escompté, car le Conseil communal, saisi de l'incident, vient, à l'unanimité^ de sè déclarer solidaire du Collège et de revendiquer toute la responsabilité du refus. ' Us se présentent tous .au martyre». * » Nous avons signalé^ au lendemain clu s concert allemand organisé par no6 ennemis au Théâtre Royal de là Monnaie, la pre- ! seUce, au moins incongrue, de .M. Knopf et de M. et Mme Dwelshauwers. Ce dernier, qui est professeur de philosophie à l'Université libre de Bruxelles, vient de payer cher son admiratfcn pour la musique boche. Il vient, en effet, d'être exclu à ; l'unanimité par le. Conseil de l'Université. Même ceux qui étaient parmi les admi- ; rateurs de M. Dwelshauwers trouveront cejte sanction parfaitement juste. La cen- 1 duite a manqué de dignité. En sa qualité « de professeur, il se devait de donner l'exemple. Et si, comme tout le fait supposer, la < musique allemande exerce une attraction : irrésistible sur Dwelshauwers, il pouvait en i faire chez lui, dans l'intimité. Evidemment, M. Dwelshauwers est internationa- ' liste. Il a même épousé une Autrichienne, — ce qui est son droit, mais il a manqué ' cette fois du tact le plus élémentaire, ce . qui, dans les circonstances actuelles, pré- < sente un caractère assez grave pour que : le Conseil, d'où relève M. Dwelshauwers, ait été obligé de p.jndre des mesures. Voici d'ailleurs les détails complémentaires que « nous recevons de notre correspondant par- < ticulier de Bruxelles. Le Collège des Admi- -nistrateurs fit donc appeler Dwelshauwers < pour qu'il se justifie, ne voulant pas, bien * entendu, le condamner 6âns l'entendre. Le « professeur se trouva très désemparé devant < ses juges. Il s'excusa et dit qu'il avait cru i pouvoir assister à une manifestation d'ordre s purement artistique. Le président du Con- 1 seil, le Dr. Héger, montra alors à Dwels- j hauwers une série de portraits d'étudiants i de l'Université morts au front, face à l'en- 1 nemi abhorré: ,,Voici les portraits de vos < élèves, dit-il, qui ont été tués au champ i d'honneur. La fête à laquelle vous assistiez < était, au contraire, organisée en l'honneur de ceux qui les ont tués". Cette forte appréciation fut partagée par tous les administrateurs de "notre établisse- ^ ment supérieur d'enseignement et Dwels- . hauwers fut exclu purement et simplement. " Nous ajouterons que bon nombre d'amis : du professeur lui tournent à présent le dos . et qu'un de ses amis les plus intimes, aprè* : j lui avoir demandé des explications au sujet de sa présence au concert boche, l'a mis tou* simplement à la porte de chez lui. j * * * j Communiqué sa rapportant aux accidents ! du travail: Art. 1er. La cotisation à percevoir eu < 1915 à charge des chefs d'entreprise qui. j à la date du 31 décembre 1914, n'étaient ] pas exemptés de l'obligation de contribuer î au fjands de garantie prévu à l'article 10 de , j la loi du 24 décembre sur Impréparation des dommages résultant des accident» du travail, sera fixée à 4 francs par entreprise assujettie au paiement et à 1 franc par ouvrier occupé dans ces entreprises. Art. 2 Le présent arrêté sera obligatoire à partir de sa publication, A Lié|e. Les charcuteries doivent fournir de grosses quantités de viande et de saucisses aux soldats allemands. L'intendance n'est plus à même d'en fournir d'Allemagne. A Lt ouvaitt, La ,3Gazette de Francfort", du 2 avril 1915, nous apporte la note suivante: Les francs-tireurs de Louvain. •—• L'organe officieux du gouvernement belge au Havre, le ,,XXe Siècle", a publié il y a quelques jours une information qui, naturellement, avait été simplement inventée par la presse française et anglaise. On y disait qu'avant d'être relâchés en Allemagne, les prisonniers civils belges de Louvain avaient été contraints de signer une déclaration écrite d'après laquelle la destruction le leur ville aurait été provoquée par la fusillade dirigée par les habitants contre les soldats allemands. Le gouverneur général pour la Belgique enlève toute force à ce récit calomnieux, en vertu de ses constatations particulières et établit ce qui suit: ,,11 a été renvoyé à Louvain, non pas 2000 Belges comme l'écrit le ,,XXe Sièclo", mais Î50 habitants qui avaient commis des actes lostiles eontre les troupes allemandes. Il îst faux que ces Belges aient été priés ou :orcés de signer une déclaration quelconque l'après laquelle les habitants auraient tiré i Louvain sur les troupes allemandes. D'une -)&rt, des signatures ainsi obtenues seraient sans aucune valeur, et, d'autre part, pareil-es déclarations seraient absolument superlues, après les témoignages donnés sous >erment en août4 dernier, qui furent nombreux, et desquels il résulte que les civils >nt tiré à différentes reprises des maisons le Louvain sur les troupes allemandes". M. le gouverneur général nie donc qu'on lit fait signer aux Louvani3tes prisonniers a déclaration dont il avait été parlé; et ijoute qu'une telle déclaration serait sans lucune valeur. On comprendra (ajoute le ,,XXe Siècle") pie nous n'avons, pas les moyens dans les nrconstances actuèll'es~de faire la preuve de aotre information. ' En attendant, npus retenons de la nota :du gouverneur général .'aveu que des signatures ainsi obtenues ;eraient sans aucune valeur. Cet aveu meine. enlève toute force au simulacre d'enquête dont se targue le gou-7erneur général et où l'on a obtenu plus l'une signature dans des conditions spé-iales ,ainsi qu'on pourra facilement le arouver le jour où une enquête internatio-lale fera la lumière.-définitive sur les massacres de Louvain:. . Quant aux chiffres, M. le gouverneur général s'adjuge une .victoire à bon marché. Le „XXe Siècle"- -n'a, en effet, jamais dit }ue les 2000 prisonnier^ dont il a parlé îtaient tous de Louvain. Qu'il'y en ait eu: parmi eux 350 après les ;entaines d'hommes, femmes et enfants nassacrés à Louvain, cela peut suffire à la gloire de la Kulturt. La légende des francs-tireurs peut survivre en Allemagne où on n'a que les infor-nations de l'agence. Wolff, mais il serait rain de vouloir la produire ailleurs après e témoignage écrasant du professeur Gron-lys sur la sauvagerie inexcusable des massacreurs de Louvain". _ Nous ajouterons à ces lignes'que le gouver-îeur général de Belgique travestit la vérité st. nous lui adressons un démenti formel sur e point: ,,350 habitants ont été renvoyés à louvain, qui avaient commis des actes hos-iles contre les troupes allemandes." Nous m connaissons parmi ces 350 malheureux t nous engageons notre parole d'honneur pie ceux-là n'avaient commis aucun acte •épréhensible. Ils ont été pris sang motif et ans nulle autre raison que celle de pilier eur maison. La brochure que nous avons >uibliée: „La Vérité sur Louvain" est un écit véou, sans exagération aucune. C'est a ,,photographie" des incidents tragiques jui se déroulèrent à Louvain en août der-îier. Et nous défions quiconque de nous lémentir, qui soit un honnête homme. A ClsiracS. Rien n est sacré pour ,,Le Bien Public", a feuille gantoise qui s'accommoda si aisé-nent de la domination allemande et fait les courbettes répétées devant les bottes de îos ennemis. Aujourd'hui, elle distille un :>eu de venin à l'adresse d'Emile Clans, le nerveilleux peintre belge. Voici l'article: ,,On nous envoie de Bruxelles un article >ortant cet intitulé, extrait d'un journal îollandais, et qui relate un interview du orrespondant de ce journal avec le peintre Smiel Claus, réfugié en Angleterre. L'article semble émaner de ]a plume d'un la ces confrères qui, après avoir franchi la 'routière à l'approche des troupes alle-nandes, s'offrent de temps à autre le plai-ir de censurer leurs compatriotes restés au >aysa Nous faisons grâce à nos lecteurs de la kilométrique tartine beurrée à la gloire de Claus par le correspondant hollandais, mais croyons nécessaire de protester contre les allégations. inexactes que contient ce panégyrique de l'artiste. Le correspondant nous montre Claus resté à son poste lorsque les régiments allemands foulaient les chemins de Flandre, tandis que les canons ^roulaient sur le pavé. „I1 ne songeait pas à partir. Il comprenait que les gens se tournaient vers ,,lui pour obtenir conseil et secours..." ,,Je restai là pour les gens. Je rassemblai ,,de l'argent pour le pauvre honteux qui ,,n'osait pas mendier; mais les châtelains „du voisinage étaient loin ou inabordables ,,pour la détresse le leur peuple souffrant". Efc plus loin: jjMais la situation devint trop tendue. ,,Qui savait ce qui pouvait arriver demain? 7JJe me suis laissé convaincre et, dans les ,,premiers jours d'octobre (sic) j'ai fait ma ,,petite valise et suis parti avec ma femme". On rira de bon coeur chez les voisins de la Villa Zonneschijn, et le soir, dans, les cabarets du ,,Rolleken" et du ,,Welgesin-den", en lisant' ce récit, attribué à Claus lui-même. Chacun sait, en effet, que Claus avait hautement proclamé que jamais il ne quitterait Astene. Or, à la seule annonce de l'arrivée des troupes allemandes, — la' situation devenait tendue — avant même qu'elles eussent foulé le sol de la commune, le brave artiste disparut, sans crier gare, abandonnant les richesses artistiques qui encombrent sa villa. Depuis cette époque, Claus ne reparut plus à Astene. Telle est l'exacte vérité. ,,Le Bien Public" avait aussi juré de ne plus reparaître sous la férule allemande. Mais il faut vivre n'est-ce pas? Claus, lui, pour ne pas subir un contact déshonorant a préféré laisser derrière lui ,,lss richesses artistiques qui encombrent sa villa". Il pouvait tout perdre, Claus. ,,Le Bien Public'' lui, pouvait tout gagner, même le mépris des honnêtes gens. C'est donc à la question de gres sous qu'il s'est arrêté. Qui donc en sera surpris? A Couillet Après bien de6 tergiversations et de nombreuses difficultés, l'oeuvre de l'Alimentation des enfants et des mères qui allaitent va être mise sur pied. Depuis quelque temps déjà cette oeuvre hautement sociale et humanitaire préoccupait les membres du comité du ,,Sou Quotidien" qui travaillent avec un dévouement désintéressé à soulager, dans la mesure du possible, les. misères qui s'accumulent chaque jour dans les foyers de la population ouvrière de Couillet. Ce comité du -,,Sou Quotidien", composé d'éléments représentant les différents partis, donne à ce 6ujet. pleine et entière confiance à la population généreuse qui, par une cotisation journalière de fr. 0.05 minimum, permet au comité de recueillir une sommé d'environ 1200 francs mensuellement. jusqu'à ce jour, on s'était borné à distribuer des secours en lait aux petits enfants de 2 ans et moins. Quelques vieillards et malades ont ausi profité des secours accordés par le oomité. A présent, ce sj'stème va disparaître pour faire place à une oeuvre plus utile et plus nécessaire, l'alimentation des petits enfants et des mères qui allaitent. Dans le Centre La mort de M. Paul Houtart, survenue jeudi après-midi, a produit une grande émotion dans'toute la région. Le défunt était une des personnalités industrielles et politiques les plus éminentes du bassin du Centre. M. Paul Houtart meurt à 75 ans, des suites d'un mal qui ne pardonne pas. Il jouissait dans toute le région d'une popularité extraordinaire, due à sa grande courtoisie. Bourgmestre de Houdeng-G-oegnies depuis 1879, il était conseiller provincial depuis 1S80 et avait été plusieurs fois candidat aux Chambres. C'était un libéral de'vieille roche. Son père avait été député de Soignies pendant seize ans. La disparition de M. Paul Houtart est une perte irréparable pour la commune de Houdeng-Goegnies ; la population le pleure comme un père. A Charleroi. La ration, de pain est do cent grammes par jour. Pour se rendre compte de la privation lue cela représente pour la plupart des ;nénages, il importe de savoir que la moj-enne de consommation par tête, et par jour, en temps ordinaire, est de 750 grammes. A Serâing Le st-ock de pommes de terre commence à diminuer. Il a donc été décidé de réduire la consommation. La distribution hebdomadaire n'est donc plus que d'un kilogramme par tête d'habitant, alors que, précédemment, il était distribué 7 kilos par ménage, tous les huit jours. Oarss» les Flandres. Le magasin de M. Théophile Blommaert-, négociant en lin, demeurant au hameau ,,Einde",' à Belcele-Waës a été réduit en cendres. L'atelier détruit contenait une centaine de ballots de lin d'uue valeur d'environ 8,000 francs. Rien n'a pu être sauvé. On ignore là cause du sinistre. * * * Le pont levis que les pontonniers allemands construisent sur le canal de Sohip-donck, à Meerendré, est presque achevé. La navigation sera donc bientôt rétablie sur le, canal. Un autre nouveau pont est en construction sur le même canal, sur le territoire de St-Lauient. * * * Depuis quelques jours il est permis aux voyageurs de^se rendre en tram ,sans passe-port, jusqu'à Saffelaere. Antérieurement, on ne pouvait pas dépasser Lourdes-Oos-tacker.A î^okeren La ville n'a pas dû payer l'amende qui lai avait été infligée par le Kommandant de l'étape, grâce à l'attitude — dit une affiche émanant de l'autorité allemande — du bourg-mestré, M. Louis Herbert, et des policiers de la ville. ^ Le motif de cette amende? Un fil téléphonique arraché, peut-être bien par le vent qui souffla en tempête, ces jours derniers.Il a. été également recommandé à la population d'user des vivres le plus économiquement possible. la nioït du commandani IMerc. Dans la liste des officiers morts pour la patrie qui a été publiée récemment par le ,,Moniteur Belge", nous avons vu, raconte le ,.XXe Siècle", le nom du commandant d'artillerio Hauteclerc, tué accidentellement le 15 novembre 1914, à Furnes. Hauteclerc est un de nos plus purs héros. Il faut saluer très bas sa mémoire. Nous n'oublierons jamais ce jour de septembre où nous le vîmes à Anvers pour la première et la dernière fois, dans une maison amie. C'était un ,petit homme vigoureux, d'apparence timide, la simplicité et la modestie mêmes. ]1 fallut la croix et la bannière pour lui faire raconter son odyssée, comment il échappa à la mort dans le fort de Loncin, où il était au moment de l'explosion, puis comment il échappa à 'la captivité, réussissant, malgré la délation et une étroite surveillance, â sortir de Liège pour aller réprendre du service. Hauteclerc appartenait avant la guerre à l'état-major du général Léman. Il s'enferma avec le général dans le fort de Loncin. Celui-ci sauta, comme on sait, le 16 août. Quand je revins à moi, racontait le commandant Hauteclerc, j'étais entouré de ténèbres et suffoqué par les gaz délétères qui s'échappaient de toutes part». Ayant pu réussir à me mettre debout, je rappelai mes souvenirs. Je me remémorai la topographie du fort et j'essayai d'atteindre l'endroit par où il me semblait que je pourrais le plus facilement sortir. On entendait des soldats blessés prier à haute voix: ,,Notre Père qui êtes aux Cieux".... ,,.Te vous salue Marie, pleine de grâces".... D'autres râlaient. Chemin faisant, je sentis quatre mains s'agripper à ma tunique. Sans doute des soldats, voyant marcher un officier, s'étaient dit qu'en s'accrocliant à lui dis pourraient-se sauver. ,.Malheureusement, jo m'étais trompé dans mes calculs, et il était impossible d'arriver à l'air libre, de l'endroit que j'avais fini par atteindre. Je rebroussai donc chemin, toujours suivi par les deux soldats, mais leurs forces trahirent bientôt ces malheureux. Je Sentis leurs mains se détendre. Je les vis rouler eur le sol, et leur âme s'exhala dans un dernier soupir. ,,A travers des débris de toute sorte, en me bouchant la bouche et les narines pour échapper à l'asphyxie, poussé par je ne sais quel instinct, j'arrivai enfin à la lumière et à la liberté. Je m'évanouis tout aussitôt. Quand je me_ ^ révéillai, j'étais escorté do deux sous-officiers ennemis, dans une automobile, allemande qui roulait vers l'hôpital militaire. Je pensai aussitôt au général et je dis à mes deux gardiens: ,,11 faut retourner vers le fort. Le général y était. Peut-être pourra-t-on le sauver". A force d'instances et de supplications, j'obtins _ enfin ce que je demandais. Quand nous arrivâmes, les deux sous-officiers et moi, près des ruines fumantes, voici le spectacle que je vis: le général Léman étendu sur une civière, blessé, revenait à lui. A côté, un général allemand, entouré dé son état-major, regardait, non sans, émotion, le glorieux blessé. Le' général, s'avançant auprès de notre chef, se pencha vers lui, la main tendue, et il lui dit en mauvais français : ,,C'ést très fort, mon général, ce que vous avec fait là, très, très fort". Le général. Léman répondit : ,,Oui, c'était vraiment autre chose que les manoeuvres.",,Au même instant, dés pionniers allemands pénétraient, des. torches à la main, dans les ruines, pour ramasser nos blessés. Spectacle inoubliable! Je vis quelques-uns de nos soldats se relever dans un dernier sursaut, saisir leur arme, viser l'ennemi, lâcher leur coup de feu, puis retomber en criant : Vive la Belgique I Vive le Roil" Hauteclerc fut ensuite emmené à l'hôpital militaire.. Comment il put s'échapper et retourner chez lui, où l'attendaient sa femme et son petit enfant, je ne pourrais le raconter sans exposer quelques-uns de nos compatriotes à do dures représailles. Je ne raconterai pas non plus comment il put rester caché pendant plusieurs semaines dans un grenier à foin, ni comment il s'échappa en civil, malgré les supplications de sa famille. Arrivé en Hollande, il gagna Anvers le plus "vite qu'il put. Au mois de septémbre, il servait dans l'aviation militaire commo observateur. Quelques jours après notre victoire de l'Yser, il fut tué bêtement, à la nuit tombanto, sur une grande route, par une automobilo qui roulait à toute vitesse, ses phares éteints. Ainsi finit le commandant Hauteclerc. Espérons que, au-lieu de l'histoire des grands hommes de la Grèce et de. Rome, c'est l'histoire des héros tels que lui que l'on apprendra désormais, dans les écoles de la Belgique libro. à nos enfants»

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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