L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 29 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cc0tq5sc6j/
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jôf» Année N°. 218 S cents CIO Centimes) Samedi 29 mai 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. m im iiimnnnr r~~~~~~ Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. , ———————y———|gg Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV.25. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbie», Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chamhry, ( JEmîle Painparé. t v ! _ _ j tendais, au li Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: ÏM.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande fi. 1,50 par mois, payable par anticipation j Etranger fl. 2.00 ,, ,, i PIior.HA foio .A Situation délicate Jusqu'ici la situation de Benoît XV, père des catholiques autrichiens et allemands au même titre que des catholiques français et telles, n'était pas commode. En vérité, ces derniers se sont plaints quelquefois de ce cjuc je pape ne parut pas leur témoigner une eollicitude égale a celle qu'il montrait 'a; ses autres fils. Rien 11e parut plus faux €t ceux-là même qui prétendent encore que le coeur du Saint Père conserve 1111 faible pour les sujets de Sa Majesté Apostolique Romaine, conviennent qu'il n'en laisse lieu paraître et que Benoît XV est incontestablement un habile politique. Ce qu'il est vrai .de dire,c'est que l'officieux du Vatican, l'„Qss'ervatore Romano". n'a pas toujours gardé la mesure à quoi les circonstances l'obligeaient. Plusieurs de ses articles ont du être désavoués. D'autre part cette aristocratie catholique à laquelle appartenait le marquis délia Chiesa, ce qu'on appelle à Rome le monde noir, est nettement austrophile. Cela se comprend. L'Autriche est la seule grande puissance catholique, c'est-à-dire dont le gouvernement reconnaisse la suprématie spirituelle de Rome. C'est vers elle, naturellement, que tendent les espoirs des partisans irréductibles du rétablissement de la puissance temporelle du Saint-Siège. Beaucoup de ces nobles ont des majorats en Autriche, des intérêts nombreux en sorte que le^ lier moral se double souvent d'un lien matériel Mais il est évident que le pape en ceignant Ja-tiare oublie les préférences du cardinal Il n'en reste pas moins que si Benoît X\ a su rassurer le coeur alarmé de ses f ils ele France et de Belgique, le monde noii n a pas cessé, jusqu'au moment de la déclara tion de guerre de l'Italie à l'Autriche, eh manifester des sympathies pour cette der nière puissance. Et c'est ainsi que jusqu'au dernier mo ment ce sont les conservateurs catholique: italiens, ce milieu si joliment décrit dan: les roman? cle. .Fogazzaro, qui, .de concert avec les socialistes d'its officiels, ont soutenu la politique neutraliste de M. Gioljtti. L'"Ossevvatore. R.omano" n'a pas cessé de jeter feti et flamme contre .la franc-maçonnerie italienne, française et anglaise qu'i accusait de conduire l'Italie à sa perte. L'argument fut repris, on devine avec que' empressement, par les organes du cen tre allemand et par le ,,Tijd". Ce dernier ne s'est pas montré tendre pour l'Italie, ar point C[ue pour la première fois il en a même oublié toute notion de neutralité. Mais alors que -devant le fait accompli ic ,,Tijd" peut conserver son point de vue: que nous respectons, nous nous hâtons de Je dire, si nous 11e le partageons point, i en est tout autrement des catholiques italiens, qui, pas plus que les Belges, les Français ou les Autrichiens, ne sont catholiques avant d'être patriotes ou le contraire. Et que ce soient les francs-maçons ou non qu: aient déterminé l'intervention de l'Italie dans le grand conflit# qui bouleverse le monde, il n'y a plus maintenant de l'autre côté des Alpes des irrédentistes, des noirs ou des socialistes : mais des Italiens et rier que des Italiens. A côté de la jeunesse gari-baldienne, les descendents des plus illustres familles romaines s'enrôlent d'enthousiasme et déjà le sang mêlé des fils de la Louve colore les versants des Alpes sur le chemin de Vienne où voici un siècle les précéda Napoléon. Phénomène curieux et inattendu. Cette guerre, du jour même où elle éclate, réalise cette unité italienne contre ^laquelle 01: croyait qu'il existât en Italie même tant ele sourde opposition. Aussi l'on comprend le de'sarroi des ultramontaius allemands et autrichiens, comme aussi des pays neutres, de se trouver ainsi les derniers représentants d'un© cause que les'premiers intéressés lâchent avec enthousiasme. C'est un peu le cas de dire qu'ils sont plus catholiques que le pape lui-même qui n'a garde de défendre à ses ouailles de Rome ele réfréner leurs sentiments patriotiques. Et, ceux-ci, le clergé italien ne se fait pas faute de les exaltei comme on voit dans une circulaire redigée en termes enflammés que Mgr. Gavotti; archevêque de Gênes, vient d'adresser à sor clergé. Encore une fois, voilà un entraînement auquel le pape, chef de la catholicité toute entière, résiste comme il a déjà résisté ai courant contraire. Il n'en reste pas moins que la papauté par 6011 essence même s'identifie en quelque sorte avec Rome, et Rome c'est l'Italie. Cela est si vrai que Benoît XV a refusé de suivre le consei qu'.on lui suggérait de se retirer à Tolède }k>ur la durée de la guerre. A eles catholiques du dehors, et neutres, ceci devait sembler la meilleure solution. L'Espagne catlio lic[ue et neutre, elle aussi, pouvait seule as Burer au Saint-Siège uue hospitalité digne (le lui ainsi que son entière liberté politique Car on sourira, n'est-ce pas, do l'informa tion de source allemande d'après laquelle les ambassadeurs autrichien, prussien et ba varois auprès du Vatican conservent le droit ele communiquer librement avec Rome, de Lugano, où ils se sont retirés.Non. Le Saint-Siège et le gouvernement italien ont trouvé une bonne petite combinazione qui sauve les apparences et concilie fort habilement la dignité de l'Eglise avec la sûreté de l'Etat. Quant aux diplomates retirés à Lugano nous ne sommes pas bien sûrs qu'ils oseraient jurer que nul ne leur a vanté le char kç^gparable) du décor &ue domina le Monte Generoso (exc. recomm. funiculaire) et que leur initiative d'aller villégiaturer aux bords du célèbre lac n'a pas été quelque peu inspirée. Quant au pape, lui, il demeure à Rome parce que sa place est là et nulle part ailleurs. La voudrait-il quitter pour l'exil d'Avignon, que la grande ombre de sainte Catherine de Sienne lui barrerait la route et lui montrerait que son devoir est de rester. Et-, pour conclure, c'est librement que le pape réside dans la capitale de la chrétienté qui est aussi la capitale de l'Italie unifiée — mais il y réside. Charles Bernard. lui '..nw 1 1 François Rosseels. Une nouvelle, aussi inattendue que douloureuse vient frapper le momie financier belge. M, François Rosseels est mort inopinément à La Haye, où il s'était réfugie après la chute d'Anvers. Arec François Rosseels • disparaît une ■ figure anversoise. Ancien' président de la ,,corbeille" de la Bourse d'Anvers, et, si > nos souvenirs sont exacts, ancien 'juge au tribu/nal de commerce, le défunt était aimé par tout ce qu'Anvers compte de financiers, de négociants et d'industriels. Far son commerce agréable, par sou caractère affable, il avait su se créer un cercle d'amis > dévoués qui le tenaient en, haute estime. S011 jugement sain, sa profonde connaissance des affaires, sa longue expérience avaient fait de lui le. conseiller sur de grand nombre.' de débutants dans la finance qui le considéraient comme leur mentor. •Lorsqu'il y a peu 'd'années François Ros-! seeïs se retira; des affaires, il collabora à ■ plusieurs journaux financiers, spécialement ■ a l'.,Anvers-Bourse.". Très documenté et ; surtout très indépendant il publia une série ■ d'articles qui ne rencontrèrent que l'approbation. générale. François Rosseels était également un des î premiers collaborateurs de l',,F cho Belge". ; Républicain avant la guerre, il s'était -, montré, dès le début des hostilités, patriote ardent et gIancl admirateur de - notre Souverain, le Roi-Soldat. Regrettant no plus 1 avoir la jeunesse pour aller défendre notre cause sur le front même, il la. défendit élans notre journal, avec une ardeur vrùiment juvénile r.t une compétence incontestable. Mais François Rosseels n'était pas seulement un. homme d'affaires et un critique avisé. J.l était surtout et avant tout un homme de coeur. Philanthrope aussi géné-, veux que modeste, il avait consacré tous ses loisirs à soulager le malheur des pauvres. A. Anvers, toutes les institutions de bienfaisance pouvaient compter sur son appui et ici en Hollande même il s'était voue coeur et âme à adoucir la misère des soldats au front, des soldats prisonniers en Allemagne, des soldats internés et des pau-; vres réfugiés. Avec François Rosseels disparaît un homme de bien. ,,L'Echo Belge" qui perd en lui un ami dévoué et un précieux collaborateur présente à Mme Rosseels et à sa famille, ses 1 condoléances émues. L'Echo Belge. Le Roi Albert M. Georges Batault, lo distingué écrivain suisse cjui vient de passer quelques jours sur le front belge, publie ces intéressantes impressions : „TJne dernière fuis j'ai vil le soleil s'enfoncer derrière les .plaines immenses 'des Flandres et les étoiles s'allumer une à une, clignotantes au fond de l'espace bleu. La voix rauqu© des canons qui se répondaient d'une rive à l'autre de l'Yser, disait la lutte incessante et tenace des deux armées opiniâtres qui sont face à face depuis tant de mois. L'envahisseur n'a pas encoro renoncé à , s'emparer du dernier lambeau de la terre belge, qui représente aux yeux du monde toute la Belgique; impossible de proclamer l'annexion d'un pays qu'occupent encore son roi et ses armées. Le potentat cîe Berlin vient se heurter contre la résistance désespérée du roi-soldat. Il a beau sacrifier ses régiments. La barrière vivante qui lui est opposée 11e plie plus et ne reprendra sa marche qu'en avant. Je rencontre dans les villages de l'arrière les bataillons en marche qui vont mettre la nuit à profit pour effectuer la relève des 1 camarades qui viendront à leur tout prendre ; du repos et détendre leurs nerfs, J'ai demandé à beaucoup de soldats ce qu'ils ; pensaient de leur Roi. Ce sentiment est unanime: c'est l'administration-sans bornes et sans restrictions. Il n'est pas un Belge qui ne se sente le droit et le devoir d'être fier de son Roi. Il n'est du reste pas un soldat qui ne l'ait vu en personne. Car l'héroïque souverain vient souvent aux tranchées. Los soldats lui en sont reconnaissants mais le lui reprochent un peu. C'est même 1e seul reproche qu'ils lui fassent. En venant aux tranchées, notre Roi risque d'être blessé, qui sj-it, même tué, et nous 1 avons besoin de lui, il représente toute la. patrie, il 11e faut pas qu'il s'expose. Lorsqu'il vient parmi nous, nous sommes heureux, ; enthousiasmés, mais nous craignons aussi pour ' son existence, nous ne sommes pas tranquilles. Qu'un soldat, qu'un officier se fasse tuer, il ne fait que son devoir, un autre le remplacera, 1 mais, personne no pourra remplacer le lîoi Albert; il est tout notre courage. Il devrait toujours rester à l'abri; mais c'est plus fort ; que lui, il a besoin de venir parmi nous, parce qu'il a l'âmo d'un soldat, sans peur et sans reproche". Jamais une critiepie n'a fait autant d'honneur à, celui qui l'a méritée que celle des soldats belges à leur Roi bien-aimé. ,,11 incarne en lui, mo disait un officier, toutes nos ? j soufjraiiCea^et Joate notre gloire*'^ f . En Belgique. A Bruxelles. La lutte entre locataires et propriétaires est particulièrement aiguë. Après les loca-tairest voici que les propriétaires ont l'intention de former une ligue. On prévoit heureusement une entente entre les deux organismes pour l'élaboration de la loi finale qui doit régler la question des loyers. A Gand, une ligue de propriétaires a déjà été créée et son action fut, jusqu'ici, plutôt bienfaisante. Le plus curieux, c'est que parmi les membres de la ligue des propriétaires 011 trouve des personnes qui sont à la 'fois propriétaires et locataiies. C'est un combat perpétuel entre ces deux partis dans la conscience des braves gens qui sont affligés d'une belle propriété et qui, d'autre part-, ont un fort loyer à payer. Et parfois, ils ne savent plus — ça- se comprend — où donner do la tête! ■* * * La police de St. Josse-ten-Noode, sur l'ordre du bourgmestre, a pris des mesures identiques à celles que M. Lemonnier préconisa afin d'arrêter les trafiquants de nickel. On a pu mettre la main au collet d'un de ces individus dans un des grands cafés du boulevard Anspach. Sa valise renfermait tre.nte kilos de nickel qu'il revendait avec un bénéfice de huit pour cent. Il est à souhaiter epie de sévères condamnations viendront mettre fin. une fois pour toutes, aux agissements de cette bande d'aigrefins. Une rafle dans certain grand café, près de la Bourse, serait peut-être l'un des moyens les plus sûr et les plus rapide., * * * Ou fait campagne pour obtenir une diminution du minerval dans toutes les écoles 2>ayantes de la ville. Un grand nombre de parents ont pris à coeur cette croisade et ils espèrent arriver prochainement à un résultat qui ne lèse pas les intérêts communaux et qui fasse faire, eu même temps, une sérieuse économie aux parents ides élèves. * * * On a appris à Bruxelles, comme dans tout le pays d'ailleurs, avec une joie intense l'entrée en lice de l'Italie. Les journaux sont sobres de commentaires, comme bien on pense, et les Allemands négligent de parler à voix haute devant les Belges de cette nouvelle guerre. Les nôtres s'amusent beaucoup de la figure attristée des officiers ennemis qui se demandent, avec angoisse, quel pays, demain, déclarera la guerre à la Duplice! * *- * Ce bon M. von Bissing, le Cincinnatus de Munster (pour faire plaisir à certain (journal!), publie force arrêtés interdisant j-.î trafic de l'argent et du nickel. Et, pendant ce temps, ses officiers réquisitionnaient. dans un seul établissement financier de la place, pour 35.000 francs ele nickel, en pièces de 5 et de 10 centimes. Nous attendons! un démenti! Notre correspondant, au cours de 03 dernier mois, n'a eu en mains que trois pièces de 50 centimes. C'est la grande chasse. Les Allemands dédaignant des billets de la Société Générale courent ferme après ceux de la Banque Nationale, les seuls négociables à l'étranger. * * * Comme le temps est long pour ceux qui n'ont rien à faire (et ils sont nombreux !), ils ont eu. l'idée de dresser des? statistiques. Celles-ci ont pour but de savoir quelle est ■l'a profession libérale qui a donné le plus de volontaires à l'armée belge. D'aprcs cette statistique, — mais elles 11e so:it jamais rigoureusement vraies les statistiques, sou venons-nous-en — les avocats seraient les plus nombreux. Ensuite viendraient les ingénieurs, puis fies» médecins. Il y a plus d'ouvriers mariés que de célibataires parmi nos volontaires. Quant auz fonctionnaires ele l'Etat, ils arrivent en dernier lieu. Il n'y en a pas un sur cent et pas un seul ne s'est engagé parmi ceux qui occupent des emplois supérieurs à celui de premier commis. Et tous ces braves font au front leur devoir, très simplement. La gare d'Etterbeek est très animée, car c'est la station des arrivées et des départs des gros transports. Les trains de blessés y défilent toute la nuit durant. Ou y entend hurler les blessés que l'on opère en cours de route, sans les endormir, car on gagne a^isi beaucoup de temps, disent les médecins allemands. Tous les matins, au passage à niveau de la rue Belliard, 011 doit nettoyer le sang qui couvre les voies, car les trains s'arrêtent souvent en cet endroit. * « a Chaussée d'Anvers, quelques caves ont été inondées, à la suite de la rupture d'une canalisation d'eau de la ville. Une gerbe d'eau de deux mètres de hauteur jaillit, — qu'il fut malaisé d'arrêter. Immédiatement, dans cette artère inondée, les gosses jouèrent au passage de l'Yser l * * «• On a condamné quelques faux mon-nayeurs. Condamnation sévère et juste. Le3 délinquants se sont entendu condamner à 5 et à 2 ans de priso^. Mais les membres du iury ont adressé un recours en grâce! i " ' J Les assises ont commencé par l'affaire Marie Chabert qui tua à coups de revolver son amant, en mars dernier. L'affaire du banquier De Coen a été remise à une prochaine session, comme nous l'avions annoncé.A Anvers» J.1 arrive une méchante aventure à la commune de Calmpthcut. Avant la prise d'Anvers, le génie militaire fit démolir la tour et l'aermotor de l'institution allemande, créée par les deux frères de (von) Bary (car l'un se fait- appeler ,,von" et l'autre ,,de"!), en souvenir de feu leur mère. Ensuite, la commune fit vendre ce qui restait du matériel non dérobé! Le fils von (de) Bary vint visiter la ,,Deutsche : Kolonie" et entra dai.s une violente colère. ! Il porta plainte et voici cjue la commune de Calmpthcut vient d'être condamnée à payer aux de (von) Bary la somme de 60.000 francs. La commune refuse de payer, prétextant que cette affaire regarde le génie militaire. Mais comme celui-ci est absent, — et pour Cause, — les Allemands ne veulent pas eu démordre et l'on parle de prendre des otages. * * -:<• Le consul d'Italie dans notre ville ne sera certainement pas inquiété par les autorités allemandes. Ces fonctions sont, en ëffe.t, exercées par M. von (de) Bary! L'autorité allemande n'en rate pas une ! Elle a fixé à 500 marks l'amende dont seraient frappés les gardes-civiques qui auraient négligé de signer la fameuse déclaration par laquelle ils renoncent à prendre encore les armes contre l'Allemagne D'autre part, constatant l'abondance des dénonciations anonymes, ils ont promis 200 niMiks à celui qui dénoncerait un garde civique en défaut. De il résulte un bénéfice net de 300 marks, — ce qui n'est pas à dédaigner pour leurs caisses toujours vides. A Gs. i-acS. ,,Le Bien Public" a été suspendu. Les Allemands ont rendu, ce faisant, un service à tous les patriotes belges qui étaient fréquemment chocjués par le ton boche de certains articles. * * * Les ouvriers de Port-Arthur qui s'étaient mis en grève et qui viennent, en partie, de reprendre le travail, sont occupés à construire un grand bassin. En temps ordinaire, ce travail est fait par des dragueurs, mais actuellement toute la besogne doit se faire à la main. Ceci entraînera^ pour la ville, des frais considérables, auxquels elle consent avec le désir, très louable, d'apporter un secours pécuniaire aux ouvriers qui chôment involontairement. Parmi ceux-ci, il n'y a pas que des terrassiers, mais de nombreux ouvriers d'usnie et quantité de petits bourgeois, désireux de gagner leur croûte. Une propagande active fut faite par quelques mauvaises têtes pour obtenir un salaire plus élevé, ce pourquoi, jadis, les autorités communales durent faire cesser le travail. Résultat: 8000 personnes se trouvèrent sans besogne, tout à coup. L'administration comunale a publié ce qui suit à ce sujet: ,,Nous portons à la connaissance des ouvriers qu'ayant constaté de nombreuse infractions au règlement et 1a. mauvaise volonté, qui régnait, nous avons dû faire cesser le travail. Celui-ci recommencera le 20 mai pour ceux qui sigueroiit le nouveau règlement dont les points principaux sont les suivants. Le travail est ainsi fixé; ejuatre heures par jour, à raison de six jours par semaine. Les retardataires sont renvoyés immédiatement et perdent, de ce chef, droit au sa laire quotidien. O11 ne peut quitter le travail qu'au coup de cloche. On 11e peut pas se faire remplacer. Les ouvriers en état d'ébriété sont aussitôt remerciés. Tous dégâts au matériel sont sévèrement punis." Ce règlement a été signé par le bourgmestre Braun et le secrétaire-communal De Bruycker. Le journal ,,Le Vooruit" se plaint vivement de la façon d'agir de l'administration gantoise, mais nombreux sont les ouvriers qui ont signé. A Ostende ,,Le Telegraaf" publie une intéressante chronique sur la vie à Ostende. Ostende, jadis la reine des plages, est en émoi lorsqu'un voyageur arrive de l'intérieur du pays. Tout le monde voudrait se jeter sur lui et lui demander des nouvelles du monde, car Ostende ne peut même communiquer avec Bruges! Le combat gronde aux environs. L'artillerie des alliés fait sentir ses effets jusqu'à Raversyde, hameau situé sur la -route de Nieuport, à cinq quarts d'heure d'Ostende. Des blessés continuent d'arriver. Ces temps derniers, les écoles en étaient remplies et les trains en amenaient sans cesse vers Bruges. Parfois, la ville tout entière vibre aux abois des canons. Middelkerke, Westende, Lombartzyde et Nieuport sont dans le voisinage et l'on ne sait quasiment rien de la gara fifeâ se réime, j tendais, au lancement de bombes du haut d'aéroplanes. Et il en est tombé beaucoup. A différents endroits, des bâtiments ont été endommagés: la gare maritime, le café Vlissingen de la rue St. Sébastien, une droguerie de la due des Soeurs blanches, etc. Et que de vitres brisées ! La maison V... n'a plus une fenêtre intacte et il a fallu boucher les trous avec des morceaux de carton. Le grand magasin de confections D. est aussi fort mal arrangé. Une bombe tomba près de la poste sur un tramway dont les cinquante occupants, tous soldats, furent tués ou blessés. A plusieurs reprises, les aviateurs ont visé la centrale électrique,- à l'est de la ville. Il ne reste plus que 23,000 personnes des 45.000 qui habitaient Ostende. Mais Ostende a reçu la visite d'une .nouvelle population, individus venus d'Allemagne, parmi lesquels se trouvent de vrais vagabonds, pensionnaires de maisons de correction et de prisons. Pour ces indésirables, beaucoup d'habitants du quartier du phare ont dû quitter leurs demeures. Les soldats allemands, parmi lesquels on remarque nombre d'estropiés, semblent se réjouir de leur séjour dans la ville balnéaire. La plupart des pêcheurs sont partis en octobre sur leurs chaloupes. Le Luna-Park a été fort endommagé par les bombes. Toute la population mâle de 18 à 35 ans doit se présenter deux fois par semaine devant les autorités allemandes. Les rassemblement, sont interdits. Le moindre groupe qui se forme, et tout de suite un Boche arrive: ,,Durclilaufen". Et les amendes de pleuvoir ! Telle celle d'un million de marks, parce qu'un pigeon voyageur fut trouvé porteur d'une lettre. Le bourgmestre Lie-baert demande à voir celle-ci, avant de payer, mais les Allemands refusèrent! Payer, telle est la loi. Mais comment? Ceci est" l'affaire des Ostendais: voilà la réponse. Les vivres ne manquent pas, mais ils sont chers. On paie jusqu'à. 4.50 francs le kilo de beurre. Beaucoup d'articles 11e sont plus à trouver. Depuis le commencement ele, l'hiver, 011 manque de pétrole. Aussi a-t-on beaucoup 1 ;dè"cilaiLdellés et de lampes âu carbure. Heureusement qu'en ce qui concerne le charbon l'hiver 11e fut j^as rigoureux. Les Allemands se sont- servis comme moyen de chauffage des meubles et des portes des villas. Triste vie, que la musique militaire alle-r.'.ande ne parvient pas à égayer ; de la musique à 15 kilomètres, de l'endroit où tombent tant de nos ennemis. ,,Niclit nach Ostende", tel est le mot d'ordre communiqué à toutes les Komman-dauturs du paye. Combien triste ! A Ypres L évacuation de la ville s'est faite dans les meilleures conditions, grâce aux soins de l'autorité militaire. Celle-ci a emmené en automobile les derniers habitants et parmi eux les membres du comité d'Administration de la ville nommé par une assemblée populaire, convoquée après l'exode de l'administration communale, par M. le chanoùie De Brouwer, doyen de la ville. Les deux membres les plus actifs de ce comité, M. Albert Ligy, major de la garde civique (frère du sénateur de Gand), et M. Arthur Stoffel, président de la Grande mutualité ouvrière, économe de la Croix-Rouge, se sont rendus à Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais), où ils résident 4, place Saint-Valloys. Ces deux braves ont accompli avec M. Delaere, curé de St. Pierre, M. van Rolaey, médecin, et quelques autres, des prodiges de dévouement. A Poperinghe Un lecteur du ,,XXe Siècle" habitant Poperinghe écrit que les Allemands s'acharnent sur cette ville. ,,On se rappelle l'affreux bombardement de.l'hôpital. Un obus tomba sur la salle des femmes malades, y tuant quatre religieuses et sept infirmes. Il faut rendre hommage à l'héroïque conduite du Père Bertin Decoster qui, blessé, conserva t-out son sang-froid, donna l'absolution et 1' extrême-onction aux mourantes, et parvint à évacuer les autres. Après six mois de travail incessant au chevet des typhiques, il reste à son poste et il y restera le dernier. L'église de Saint-Bertin a déjà reçu la visite de deux obus. Dans la rue de Furnes trois maisons se sont écroulées, de même dans la rue Flamande? Des ruines sont accumulées un peu de tous côtés. Dang la nuit du 5 mai, un obus tamba sur les granges de l'hospice des vieillards et y causa un immense incendie. Dans la nuit du 7 mai, des éclats pénétrèrent dans la maison où se trouve le bureau du colonel Trembloy, chef de la gendarmerie territoriale dans la zone des années anglo-françaises. Cet homme de devoir se consacre sans se lasser jamais avec-un sang-froid impertu.bable et une aménité sans bornes aux-intérêts de la -zone -qui lui est confiée. Ce gendarme de vieille roche, car il est gendarme depuis l'âge de dix-huit ans, ne recule devant aucun danger, devant aucune fatigue et ne connaît qu'une devise : ,,Le devoir et le bien de la patrie avant tout." N'oublions pas non plus la noble conduite de son aide courageux, le lieutenant Dumont, et de tous leurs vaillants gendarmes.Tous les jours un train de réfugiés part de l .4'Abeelet pour, la France.' Chaque fois le colonel et son lieutenant son# là pour diriger le convoi et dire un dernier mot d'espoir et d'encouragement aux malheureuses victimes." A M.ersiri Le député Debunne, qui s'oCcupait du ravitaillement des populations de la ^'est-Flandre, a été fait prisonnier .— on ne sait exactement sous quel prétexte —î et envoyé en Allemagne. Il est probable que les Allemands l'accusent de favoriser l'enrôlement de volontai-ies_ eu le trafic de lettres. Tous les citoyens qui gênent nos ennemis sont accusés de l'un de ces crimes. A la fin, on voit clair.... Ils devraient, les Allemands, choisir un autre motif3 un peu plus nouveau. Aux frontières. Trente-fois .Belges qui travaillaient aux poudreries de Caubille se sont enfuis. Les Allemands sont en chasse et espèrent les arrêter... à moins qu'ils ne soient déjà erf Hollande, et il y a des chances ! * * * Un contrebandier de Peer vient d'être tué par une patrouille allemande. O11 a trouvé sur lui 123 lettres et 68 journaux prohibés. * * * O11 remarque un certain abattement parmi les troupes allemandes cantonnées près des frontières. L'entrée de l'Italie dans le ,, G rosse Krieg" est pour beaucoup dans leur découragement. Dans le parti ouvrier amis. Voici la lettre que vient de recevoir M. le député Tenvagne du parti ouvrier anversois, dont il était le mandataire au Conseil communal d'Anver3 : Anvers, 12 mai 191-5. Parti Ouvrier Beige. Section Anvers s Ligue Ouvrière Socialiste. Secrétariat : Rue. Basse, 1-52. Compagnon Dr. Tenvagne, Conseiller communal à Anvers. Cher camarade, Etant donné que dans ces circonstances difficiles votre présonc© comme mandataire do notre Parti est très nécessaire, 3e AYerkers-bond d'Anvers exprime l'espoir que vous viendrez- reprendre le plus tôt possible vos occupations comme conseiller communal. S il vous est impossible de donner suite à co voeu, veuillez alors nous faire savoir si vous êtes prêt à déposer votre mandat, afin que les mesures nécessaires puissent être prises. Les intérêts et l'avenir du parti sont en jeu. Dans J espoir d© recevoir une réponse favorable. nous vous présentons, cher compagnon, l'expression do nos sentiments socialistes sin-ceres.Au 110m du Socialistische AY erkersbond v, Antwerpen. Le président Le f.f. de secrétaire Corn. Meyers. Louis Rombaut. Nous faisons suivre ici la fière répouse que le député d'Anvers vient d'envoyer à son parti. Aux Citoyens Cornélius MEYERS et Louis ROMBAUT. Président et Secrétaire f.f. du jjSocialistisçhe Werkersbond", 152, Rue Basse ANVERS. Citoyens, Par votre lettre du 12 mai, reçue le 27, vous avez bien voulu m'inviter a reprendre ..mes occupations do conseiller communal" jujréant ma présence nécessaire à Anvers. \ ous nie permettrez d'estimer ejue les occu^ pations d'un conseiller comunal telles que je les ai acceptées et pratiquées pendant lô ans, 110 comprennent pas l'aliénation et le sacrifice de la liberté. Il appartient au collège des bourgmestre et échevins do pourvoir, autant qu'il est possible,-à l'administration de la ville. Pareille obligation n'incombe pas au conseiller.D'autre part, comme membre de la chambre des représentants, j'ai pour devoir de garder une liberté d'action qui me permette d'agir dans l'intérêt et pour la défense du pays. L'autorité allemande, que vous subissez malheureusement, l'a compris à tel point que, lorsqu'il fut question de convoquer les Chambres belges au Havre, elle donna la liste des députés à arrêter à la frontière. Vous me demandez de vous faire savoir si je suis disposé à déposer mon mandat de conseiller communal: je veux vous donner cette satisfaction, malgré l'avis de mes amis. Veuillez donc communiquer cette lettre à...» l'autorité et 1110 faire accuser réception de ma démission. Comme vous m'avez écrit ,,que les intérêts et l'avenir du parti sont en jeu".... j© suis heureux que vous m'ayez donné l'occasion d© les sauvegarder, par ma démission. Je vous avoue bien sincèrement, que les intérêts du parti" 110 sont pas pour le moment lo principal d© mes occupations et do mes préoccupations.Agréez, Citoyens, l'assuranco de mes sentie ments les meilleurs. Docteur TERWAGNE. A VIS. Nous serions reconnaissants à nos abonne's qui reçoivent leur journal par la posta et dont l'abonnement [expire le I juin, de bien vouloir nous envoyer un mandat-poste da fi. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste;

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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